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Titre : Les fables de Jean-Pierre Claris de Florian / avant-propos de M. André Theuriet ; illustrées par A. Vimar

Auteur : Florian, Jean-Pierre Claris de (1755-1794). Auteur du texte

Éditeur : H. Laurens (Paris)

Date d'édition : 1899

Contributeur : Theuriet, André (1833-1907). Préfacier

Contributeur : Vimar, Auguste (1851-1916). Illustrateur

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30443937f

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (VII-137 p.) : ill. ; in-4

Format : Nombre total de vues : 158

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001

Description : Contient une table des matières

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6577312r

Source : Ville de Paris / Fonds Heure joyeuse, 2013-417797

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/02/2014

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il voulut à son tour, dit-il « orner le chapeau de ses héroïnes de fleurs volées à celui des bergères du poète zurichois » ; et il écrivit les pastorales de Galatée, d'Estelle et de Numa Pompilius. Les deux premières furent bien accueillies et devinrent vite populaires, encore que les lettrés mêlassent à la louange publique des critiques un peu amères. On se souvient du mot de Rivarol, rencontrant Florian porteur d'un manuscrit qui béait à demi hors de la poche : « Ah ! Monsieur, s'écria le terrible pince-sans-rire, si l'on ne vous connaissait pas, on vous volerait ! » Le genre était fade et artificiel; il passa vite de mode; ce qui n'empêcha pas Florian d'entrer à l'Académie en 1788. Il avait trente-trois ans; l'heureuse influence de ce vieil Enchanteur de Voltaire continuait à s'exercer au profit du petit cousin Florianet : « Tous les bonheurs m'arrivent à la fois, écrivait-il à son ami Boissy d'Anglas : le brevet de lieutenantcolonel, la croix de Saint-Louis, mon fauteuil académique. » Et il ajoutait dans le jargon mythologique de l'époque : « Le lendemain (de sa réception), M. le duc de Penthièvre a donné à Sceaux une fête superbe à l'Académie. Les Muses, si longtemps citoyennes de Sceaux, ont reconnu leur ancien asile, nos naïades sont toutes sorties de leurs grottes pour voir les successeurs des Fontenelle, des Saint-Aulaire et des Malezieu. » On le sentait encore tout ébloui des rayons de la lune de miel académique.

D'ordinaire la destinée fait payer cher aux gens cette soudaine accumulation de bonheur. En cette occurrence, Florian fut encore un homme heureux; il ne paya qu'après sa mort. Il avait été de son vivant un poète à la mode; aujourd'hui il est en train de passer à l'état d'auteur dédaigné et oublié. Ses Arlequinades sont devenues des Berquinades et nous ne lisons plus Estelle et Galatée. Nous ne nous souviendrions guère de lui plus que de Roucher et de SaintLambert, n'étaient ses fables qui l'ont sauvé. Après La Fontaine, il est le seul fabuliste qui ai surnagé. Je me hâte d'ajouter qu'il n'y a pas de comparaison à établir entre les deux. La Fontaine est un