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Titre : Basket magazine / [rédacteur en chef Pierre Tessier]

Éditeur : Éditions sportives françaises (Paris)

Date d'édition : 1976-01-01

Contributeur : Marchand, Jacques (1921-2017). Directeur de publication

Contributeur : Seidler, Édouard (1932-....). Directeur de publication

Contributeur : Tessier, Pierre. Éditeur scientifique

Contributeur : Hansenne, Marcel (1917-2002). Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34476189c

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34476189c/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 1874

Description : 01 janvier 1976

Description : 1976/01/01 (N45)-1976/01/31.

Description : Collection numérique : Musée national du sport.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6567545j

Source : Fédération Française de BasketBall/Musée du Basket, 2013-309652

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/12/2013

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Basket MAGAZINE

But et Clu_b Publié par « Les Editions Sportives Françaises » S.A.R.L. au capital de 50 000 F SIEGE SOCIAL 10 Fg Montmartre, Paris (9") R.C. Seine 58 B 3556

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RÉDACTION 10, faubourg Montmartre PARIS (9*) Tel : TAI. 70-80

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Tom LEE

Pierre DAO

Jackie CHAZALON

J.L. TORNIOR

Notre couverture: Alain GILLES et l'ASVEL devant Zadar en coupe d'Europe.

N° 45

Tom Lee, le baromètre de Challans. 4

L'avenir du Mans selon Bob Andrews 6 Trous Villeurbannais en liberté 9 04 Les deux atouts de l'A.S.V.E.L 12 , Les armes de l'A.S.P.O. Tours .14 Barton Woytowicz et Bagnolet 17 Nationale 1 : Bilan à la mi-temps 18 Clermont-Ferrand et ses clubs 22

Table ronde : le C.U.C. et les autres 26

Temps-mort 30 « Coupe de France des Clubs. 32 Autour du Monde. 33

Atout Jeunesse 36 J.-L. Tornior, un lutin chez les géants 38 ., Jœuf un club pas comme les autres 40 Nat. III : Saint-Denis, Bourges et Longwy 42 La leçon de Joé Jaunay 44 Les résultats du mois 46

Varèse : une nouvelle marque, un même matériel 47 EN COULEUR : Tom Lee (p. 6), Philippe Recoura (p. 8) et Georges Fisher (p, 41).

Photos : Yves Bardin, Marcel Guérard, André Lecoq, Robert Legros, Roger Krieger, Emmanuel Pagnoud, Jack Stevens, Christian Rochard, Associated Press et Presse-Sports.


EDITO

Par Jacques MARCHAND

R

obert Busnel a fait son compte de Noël, en publiant dans les colonnes de l'EQUIPE un réquisitoire « pro domo», autant dire pro-fédéral, justifiant et expliquant sa politique. Ce qui est son

droit et même son devoir, comme il était de notre aevul, U<' Y' --spécialisée d'accueillir un avis autorisé qui n'est pas pour autant entiè- rement partagé par nos collaborateurs.

La liberté ne doit pas s'exercer en sens unique et être refusée à des dirigeants auxquels nous imposons la nôtre. La liberté de la presse n'est d'ailleurs pas une exclusivité de la presse, elle s'étend à tous ceux qUI ont quelque chose à exprimer et le droit de réponse n'est pas seulement une courtoisie, un geste de fair plav ou une disposition legale, il est aussi partie intégrante de cette liberté d'expression, que nous revendiquons.

Robert Busnel ne laisse jamais indifférent dans ses propos, qu'ils soient écrits ou parlés, et quand il rabache, il le fait avec talent et humour, il sait y mettre les formes. Il a toujours eu un journalste qui sommeillait en lui et qu'il réveille, si le besoin l'exige, a mise au point est toujours la contre attaque, ce qui répond à son tempérament. S'il était définitivement installé dans le journalisme, il serait devenu un critique impitoyable parce qu'il est enthousiaste et engagé.

Dans sa situation actuelle, comme il ne peut pas critiquer la fédération sans s'auto-critiquer, il critique le reste, c'est-à-dire tout ce qui n'est pas fédéral. Le champ est vaste , si vaste que les responsabilités s'y trouvent diluées.

Le Président s'attaque à tout et à tout le monde nement, en menageant toutefois celui en exercice dont il dépend, mais il en veut surtout à la société, dite de consommation, qu'il condamne avec le même accent de sincérité que SOLJENISTSYNE ou le Pape PPA AUULL VI.

Busnel a sans doute raison sur le fond et ses arguments sont valables, seulement il les choisit, il les sélectionne et élimine ceux qui le gênent.

C'est une méthode que nous connaissons bien, c'est aussi celle des journalistes.

Il est vrai par exemple que notre equipe de France n'était pas meilleure, avant l'invasion des Américains. On peut donc en déduire que la présence américaine est totalement étrangère à la faiblesse de notre basket national et que le problème du basket étant, selon Busnel, celui du sport français en général, puisque le sport français est médiocre dans son ensemble, on ne voit pas pourquoi le basket français serait exceptionnellement bon. Nous ne sommes pas d'accord pour nous laisser embarquer dans ce syllogisme.

Nous partons du principe que la présence des Américains devait être techniquement et moralement profitable aux Français et que notre équipe de France, émanation des grandes équipes d'un championnat de France revalorisé et intensifié, devait s'en trouver confortée. Or ce n'est

croyons plus grave, car elle est aussi sociale. Si les Américains ont pris aux Français quelques bonnes places, en occupant les postes les plus athlétiques pour lesquels ils sont les plus qualifiés et pour lesquels ils ont été engagés, ils ont introduit, de ce fait, le professionnallisme, à leur profit d'abord, mais ils en font bénéficier maintenant assez largement leurs coéquipiers français. Dès lors, Busnel a tort de confondre les difficultés du basket français avec celles du Hand ou du Volley. Puisque les basketteurs français sont assez fréquemment disponibles pour leur club, expliquez-nous pourquoi ils ne le seraient pas pour l'équipe de France ? Si la réponse est seulement que la F.F.B.B. n'a pas les moyens de persuasion des clubs, c'est qu'elle s'est laissée déborder et n'a pas contrôlé une évolution qu'elle a provoquée et qu'elle tolère sans contre partie. Et sur ce chapitre les explications sont toujours embarassées et assez peu convaincantes. On ne peut plus faire valoir que nos adversaires internationaux sont plus privilégiées, parce que ceux de l'Est sont toujours disponibles comme athlètes d'état et ceux de l'europe riche, comme les italiens et les Espagnols par exemple, ont le loisir de se consacrer entièrement au basket. Notre excuse de l'amateurisme intégral qui était crédible, il y a encore quelques années ne l'est plus aujourd'hui que pour quelques exceptions. L'activité d'une profession réelle n'étant que très rarement prioritaire par rapport à l'activité sportive.

Le basketteur est sacrifié socialement, quand on lui fait arrêter des études sérieuses pour lui offrir des moyens de vivre en petite vedette, sans lui assurer le lendemain. Si les grands clubs se sont effectivement structurés en entreprise de spectacle, sans être capables de fournir l'équipe de France, un personnel qualifié, je ne crois pas que l'opération soit profitable et que la Fédération puisse s'en flatter. Nous n'en sommes plus comme le faisait remarquer récemment Christian Baltzer à l'époque du basket romantique et ilfaut vivre avec son temps et vivre vite. Mais nous en sommes à regretter le temps où le basket favorisait une promotion sociale en fournissant un métier aux joueurs les plus doués et en leur servant de tremplin pour leur vie d'homme. La qualité du jeu était peut être moins bonne, dans les équipes de premier plan, mais la qualité humaine était meilleure ce dont l'équipe de France au moins bénéficiait.

R

obert Busnel vient de faire une expérience comme dirigeant ou conseiller d'un club grenoblois. Il a perdu quatre des meilleurs éléments de son équipe, trois avant été recruté directement par

son ami André Buffière pour l''A.S.V.E.L. et le quatrième s'étant exilé, en cours de saison, à Cabourg. Busnel en qualité de dirigeant d'un petit club n'est plus d'accord avec Busnel Président de Fédération et demande à changer les règlements. Sur le terrain, pour ne pas dire sur le tas, il aperçoit mieux les conséquences directes de la politique de grandeur qui est celle de certains clubs mais quifut aussi la sienne à l'origine. Je vous affirme dans son bilan de fin d"année que les clubs ont trouvé pour la plupart leur équilibre financier. C'est possible, mais à quel prix ? Et ils n'ont pas trouvé pour autant un équilibre moral et un équilibre social qui reste instable. Le basket, à un certain niveau, a peut être oublié que le but du sport était aussi de faire des hommes. éauilibrés.


TOM I LEE LE BAROMETRE DE CHALLANS

White par ci, White par là. le naturalisé de l'Etoile Sportive du Marais fait souvent le gros titre des journaux parce qu'il sait allier style avec efficacité. Ajoutons que ces éloges sont toujours justifiés. Mais la formation Challandaise, surtout cette saison, ce n'est pas seulement le reflet de la forte personnalité de Barry White ; c'est un ensemble cohérent, formé de plusieurs individualités sachant faire bloc parce que Serge Kalember a su faire admettre que le basket était avant tout un sport d'équipe.

Chacun est pourvu d'un rôle lui permettant de s'exprimer et celui tenu par Tom Lee est important, très important même.

De fait, depuis plusieurs saisons, nous avons pu constater que lorsque Tom Lee est bien.

l'équipe tourne à plein régime, il est en quelque sorte le baromètre de l'E.S. M. Challans. D'ailleurs, en fin de saison dernière, au moment du bilan, Serge Kalember ayant cotoyé les plus grands joueurs du basket mondial, jugeant Tom Lee, reprenait cette expression et ajoutait : « C'est aussi notre meilleur joueur au rebond ; lorsqu'il est en forme, pas un club ne peut nous battre. »

Nous partageons l'avis de l'entraîneur vendéen considérant qu'un match se gagne en défense et que l'équipe s'imposant

au rebond possède une toute première chance. Nous en eûmes encore la preuve à l'occasion de la rencontre télévisée : Challans-Berck. Lorsque Stewart domina, les Berckois reléguèrent les Vendéens à huit longueurs. Dès l'instant où Tom Lee fit la loi sous les panneaux, les Challandais refirent surface puis s'imposèrent. Les chiffres en témoignent, le match dans le match, celui du rebond, avait été remporté par Tom Lee sur le score de 18 contre 11 et les Challandais furent les bénéficiaires de la rencontre.

CINQ ANS DEJA Tom portant le nom d'un célèbre général sudiste, n'est pas moins célèbre dans la capitale du canard où depuis cinq ans déjà, tous sont familiarisés avec cette haute silhouette qui, en 1971, faisait, dans les rues, détourner la tête de tous les habitants de Challans.

A l'époque, l'E.S.M. Challans, accédant à la Nationale I, sacrifia à la mode en engageant un deuxième américain. Donc, l'entraîneur de l'ascension Jean-Jacques Keriquel accompagné de W. Hetzel traversa l'Atlantique un jour de l'été 1971.

Aux Amériques, une bonne adresse : Philadelphie Stage Roockies (apprentis professionnels).

C'est là que l'entraineur vendéen vit à l'œuvre Tom Lee, fut impressionné par ce joueur considéré comme l'un des meilleurs joueurs de rebond de l'université de l'Arizona et l'engagea pour ses qualités athlétiques.

Ainsi, parce que Tom Lee avait terminé cinquième sur vingt d'un stage très sélectif on lui refusa l'étiquette « pro » et il vint à Challans. Ce fut une chance pour le club du président Benjamin Cacaud qui parle ainsi de l'homme : « Avec Tom, pas de problème, c'est un garçon droit, vo-

J~ SA CARTE DE VISITE Nom : Lee Prénom : Tom Né le: 22 septembre 1949 ; , A : Chicago Taille : 2,05 m ;~h~ Poids : 90 kg ~M!!!f' Situation de famille : célibataire.

lontaire, franc, attachant ; il est d'une gentillesse au-dessus de la moyenne et d'une grande sensibilité. Tenez ! allez un mercredi à l'école de basket du club, vous verrez comme les gosses l'aiment bien. Je ne peux que me féliciter de sa présence à l'E.S.M. Challans. Non seulement il apporte beaucoup à l'équipe sur le plan sportif mais il contribue aussi à créer la bonne ambiance qui règne à l'Etoile Sportive du Marais. »

L'avis du président Cacaud reflète bien la pensée de tous ceux qui fréquentent la salle Michel Vrignaud ou qui ont des contacts humains avec Lee.

Tous vous diront : « Tom, il est comme ça en vous montrant le pouce. »

D'ailleurs il suffit de regarder Tom : il respire la joie de vivre, parce qu'il se plait à Challans où il s'est très bien adapté en sachant se faire adopter.

Guy Raffin

SES REFERENCES 74-75 Temps de jeu : 1 034 minutes (max possible 1 200 mn) Fautes personnelles : 114 Tirs tentés: 549 Tirs réussis: 305 soit 56 Lancers francs tentés : 78 Lancers francs réussis : 49 soit 63 Points : 659 Rebonds off. : 111 Rebonds déf. : 217 Total : 328.



L'AVENIR DU MANS SELON BOB ANDREWS

— Bob Andrews, pourquoi d'abord avoir choisi de quitter votre pays d'origine où, comme chacun sait, il est plus facile qu'ailleurs de s'exprimer selon ses goûts, ses croyances, ses aspirations ?

— Je ne sais trop quoi vous répondre. Encore qu'il me serait aisé de mettre ce départ, provisoire d'ailleurs, sur le compte du hasard, oui du pur hasard. Une chose est sûre en tout cas : je ne suis pas venu en France pour faire fortune, autant que cela soit précisé tout de suite. Je reconnais pourtant vivre pour la première fois de ma vie du basket, et du seul basket. Jusqu'àlors, le basket avait meublé mes loisirs, comblé mes passions, et

aussi m'avait payé une partie de mes études. Mais jamais encore, je n'avais dépendu de lui à ce point. En France, je suis devenu professionnel, c'est évident.

— Et heureux de l'être ?

— Disons pas malheureux. L'expérience est intéressante, enrichissante à tous les niveaux.

— Dans quelles circonstances avez-vous découvert le basket ? A quel âge ?

— J'avais onze ans et j'étais plutôt grand pour mon âge. Mon père avait pratiqué, comme ça, histoire de se distraire. Je l'ai suivi. Et je me suis pris au jeu.

— Quelle fut votre carrière de joueur ?

— Ce ne fut pas une super carrière, loin de là.

En fait, elle s'est résumée à quatre ans, que j'ai passés à l'université d'Alabama. Je jouais pivot le plus souvent et je faisais ce que je pouvais avec mon mètre quatre vingt quinze. N'empêche que je fus retenu dans une sélection nord-américaine.

Elle s'appelait « Helm's Fondation ». Ce fut le sommet de ma carrière de joueur. Malheureusement, cette sélection était purement honorifique. Cette équipe, en effet, ne disputa aucun match. Il vaut mieux en rire..


Bob ANDREWS (à droite) aux côtés de Mc.KENZIE

— Et c'est ainsi que vous avez décidé de vous consacrer à l'entrainement.

— Oui, par la force des choses. De toute manière, j'avais le choix depuis longtemps de poursuivre mes études, poussé par mon goût pour les statistiques. Après « Alabama » j'avais donc fréquenté « Virginia Tech », et c'est dans cette université que j'ai rencontré Loyd King. Loyd jouait en équipe première, tandis que j'entrainais l'équipe juniors. Je parle de Loyd parce que c'est lui qui a décidé de ma venu au Mans.

— Vous étiez très copains tous les deux ?

— Oui, mais sans plus à l'époque.

— Et quelle était la cote de King à « Virginia Tech » ? Etait-il déjà le grand arrière qu'on sait ?

— Il est sûr qu'il bénéficiait d'une solide réputation à l'université, surtout la dernière année.

Mais sorti du cadre de « Virginia », il faut bien avouer que le nom de King ne disait pas grand chose.

— Revenons dans le détail à votre arrivée au Mans, et au rôle tenu par King.

— C'est simple. Lorsque Gasca a quitté le Mans, Christian Baltzer a demandé à Loyd s'il connaissait un entraineur-joueur américain susceptible de renforcer le S.C.M. King alors a pensé à moi, il m'a écrit à « Virginia Tech », et voilà.

— Et vous, vous avez répondu oui, comme ça.

— Pas tout à fait, non. D'abord, j'ai voulu me rendre compte sur place, et c'est ainsi que je me suis payé un week-end complet au Mans. C'était en février 1974. Ce samedi-là, je m'en souviens bien, le S.C.M. recevait Caen. Un bon match, une bonne ambiance. J'ai été conquis, et je suis revenu pour m'installer définitivement fin mars.

Pendant trois mois, j'ai habité chez Mr et Mme Monnier. J'avais une chambre pour moi. La famille Monnier a été très, très « chic ». Elle m'a bien aidé à supporter l'absence de Wilma, ma femme, qui était retenue aux Etats-Unis par son travail de manager dans un club de loisirs. Enfin, quand Wilma m'a rejoint, début juillet, nous sommes rentrés dans nos meubles selon votre expression à vous Français.

— Finalement, votre adaptation s'est réalisée assez facilement.

— Sans aucun doute. Mais je répète que Mr et 1 Mme Monnier ont été pour beaucoup à ce que je ne me sentis pas dépaysé. A leur contact, tout m'est apparu facile, c'est vrai, y compris la langue française.

— Et vos rapports avec les dirigeants du S.C.M.

ont-ils été aussi simples ? Avec le président Bernard Gasnal comment vous entendiez-vous ?

— Dire que les rapports que j'entretiens avec Mr Gasnal sont impeccables serait mentir. Mais c'est la même chose avec ma femme ! Il y a toujours des petits problèmes, mais dès l'instant qu'il y a respect mutuel, tout finit par s'arranger.

PATIENCE ET LONGUEUR DE TEMPS

- Il se trouve que le S.C.M. est à la poursuite du titre de champion de France, depuis longtemps.

Or, pour l'instant, ce club n'a dû se contenter que d'accessits. N'êtes-vous pas vous même obsédé par la conquête de ce titre, et n'avez vous pas peur de mal faire ?

— Le Mans champion de France. Il va de soi que c'est le rêve de tout le monde ici. Mais ce n'est pas une raison pour précipiter les évènements. D'ailleurs si l'on regarde de près l'histoires du club, on constate que celui-ci a gravi les échelons doucement mais sûrement. Mr Gasnal a construit quelque chose qui tient debout, jeté des bases solides. Maintenant — et pour ce qui me concerne — personne ne m'a mis le couteau sous la gorge, Seulement, et comme c'était normal, le

président m'a encouragé à donner le meilleur de moi-même. Je suis le chef sur le terrain.

— Entièrement libre ?

— Tout à fait. J'ai des idées, mes idées sur le basket et je tâche de les faire appliquer de mon mieux.

— Quelles sont-elles, ces idées ?

— Oh ! C'est impossible à expliquer avec des mots.

— N'êtes vous pas un entraineur un peu compliqué ?

— Disons que je suis précis. Le basket est un jeu de précision, en même temps que de patience.

Rien ne s'invente, tout s'apprend tant pour jouer la défense de zone, l'individuelle le pressing, la contre-attaque et le rebond. Mais encore faut-il posséder au départ les gestes fondamentaux. Ce qui n'est pas forcément le cas de tous les joueurs français. Bien au contraire.

Par exemple, dans les entrainements qui ont suivi mon arrivée au Mans, j'ai pu m'apercevoir que la technique de base était très déficiente chez certains. Et il est des retards qui ne se rattrapent jamais. Cela dit, il faut bien convenir que les joueurs manceaux ont pu être déboussolés parles changements d'entraineurs. Et vu que chaque entraineur a sa propre technique.

- Précisément, on a reproché et on reproche toujours à l'équipe mancelle de pratiquer la zone, système jugé rétrograde, dépassé.

- Pas d'accord, pour l'excellente raison que chaque équipe doit jouer selon ses possibilités et Le Mans jusqu'à la saison dernière avait intérêt à appliquer la zone plutôt que l'individuelle. Cela a changé depuis. Pas d'accord non plus pour prétendre que la zone est une atteinte à l'esprit du jeu. Car alors pourquoi ne pas en dire autant de la fameuse « boite » !

Non, tout cela n'est pas bien sérieux — De toute façon, une équipe digne de ce nom doit savoir attaquer une zone, comme elle doit savoir prendre en défaut une individuelle. Il est trop facile de déclarer qu'un système est périmé quand on bute dessus. Seule la violence est contre l'esprit du jeu, la violence sous tous ses aspects.

- Reste que pour beaucoup, Le Mans c'est surtout et avant tout Loyd King, autrement dit un seul joueur. Votre avis sur la question ?

- C'était vrai il y a douze mois, disons. Loyd, effectivement, dominait ses coéquipiers, et plus rave, ne pouvait pas compter sur eux. Je pense ici à Beugnot et Lamothe notamment qui étaient encore très irréguliers, et à Peter très limité dans le shoot à mi-distance. Alors, bien sûr, Loyd avait tendance à tirer les couvertures à lui et à faire le résultat, et le spectacle à lui tout seul.

Mais là encore les choses ont quelque peu évolué. Cette saison, Loyd a réalisé de très gros progrès en défense, est devenu un joueur plus complet parceque d'autres que lui ont progressé.

Exemple : Eric Beugnot qui est désormais la Chef de voûte de l'équipe. Pour moi, Eric est le grand espoir du basket français.

— Avant Hervé Dubuisson ?

— Le cas Dubuisson est différent. Hervé aurait tout intérêt à travailler à l'entrainement et à se discipliner en match pour devenir le grand joueur qu'il n'est pas encore contrairement à ce qu'on a pu lui dire. Dubuisson est très, très jeune d'âge et d'esprit. Il est spontané dans la moindre de ses réactions, mais parfois cette spontanéïté l'entraine trop loin. Ainsi, il lui arrive de se perdre en discussions sur le terrain. Une question de discipline, je le répète.

— Bien, et si nous évoquions le sujet de Mc Kenzie.

— D'accord. Sans problème. Personnellement, je n'ai rien à cacher.

— C'est vous Bob, n'est-ce-pas qui l'avez recruté Mc Kenzie ?

— Oui c'est moi.

— Pas de regrets ?

Bob Andrews — Né le 7 juin 1943 en Illinois (EtatsUnis).

— Découvre le basket à onze ans à J'école de son village.

— Joue pendant quatre ans avec l'université d'Alabama.

— Entraine l'équipe juniors de Virginia Tech.

— Débarque au Mans en mars 1974.

— Entraine et manage le S.C.M. depuis deux saisons.

— Diplômé quatre fois. Etudes de mathématiques et de statistiques.

— Avenir professionnel assuré — Marié à Wllma, elle même exmanager d'un club de loisirs.

— Sans enfant.

— Ecoutez, je vais vous dire une bonne chose : j'ai vu quinze à vingt joueurs très supérieurs à Mc Kenzie lors de mon séjour aux Etats-Unis l'été dernier. Et il est évident que si j'avais disposé de beaucoup d'argent j'aurais ramené au Mans « le » super pivot.

Mais j'ai dû faire avec ce que j'avais, et j'ai engagé Mc Kenzie d'abord parce qu'il m'a semblé intéressant en tant que joueur et individu, et surtout par ce que ses exigences financières étaient raisonnables.

D'autre part, je tiens à signaler que je n'ai pas cherché un joueur spectaculaire, vu que Le Mans en comptait déjà deux avec King et Dubuisson.

Enfin, je ne pouvais imaginer que Mc Kenzie éprouverait tant de difficultés à s'intégrer à la vie française et à l'équipe. Voilà, c'est tout.

— C'est tout de même un peu gênant pour vous, non ?

— Gênant pour Mc Kenzie, oui, pour moi, non.

— Vous sentez-vous donc sans reproche, vous personnellement ?

— Disons que j'ai confiance en moi-même, ce qui n'est pas le cas de Mc Kenzie. Mais l'âge et l'expérience y sont pour beaucoup. N'oublions pas, en effet, que Mc Kenzie a découvert le basket très tard après avoir pratiqué longtemps le football américain. En résumé, je dis que si Mc Kenzie a manqué sa saison, rien n'interdit de penser que ce joueur très jeune, donc très perfectible, sera un atout important dans l'avenir pour le S.C.M. Pour ma part, je m'accroche à l'idée que Mc Kenzie peut être très efficace.

— Au même titre que Bill Caïn ?

— Evidemment. Bill avait pris l'habitude à Vichy de jouer sans aucun système. Il faisait tout dans cette équipe. Au Mans, tout a changé pour lui. Il hésite, il est souvent perdu. Mais, pour lui comme pour Mc Kenzie, il faut être patient. Les automatismes s'acquièrent avec le temps.

— Au bout du compte, vous seriez heureux que tout demeure en place au Mans pendant de nombreuses années encore.

— Oui. Je me plais à vivre dans cette ville et à entraîner cette équipe. Ensemble avec le président Gasnal, avec Christian Baltzer, avec les joueurs, nous devons continuer à bâtir l'avenir.

Sans brusquerie, avec patience, je le répète.

— Ne prenez pas cela mal. Mais, pour ma part, je ne vous vois pas entraîner Le Mans pendant dix ans encore.

— Dix ans, c'est beaucoup effectivement, sur- tout pour moi qui ai soif d'expériences et de voyages. Mais laissez-moi encore une saison au Mans et vous verrez.

— Au fait pourquoi ce nœud papillon ?

— Parce que je suis un professionnel. Mon travail, c'est le basket, et lorsque je m'y rends, je m'habille.

Dominique GRIMAULT



COUPE D'EUROPE

IROB viiuummnnnis

En LIBERTE !

Trois Villeurbannais, Alain Gilles, Michel Duprez et Gérard Lespinasse. Les plus « vieux Il de l'AS Villeurbanne en l'absence de Bruno Recoura, actuellement en Thaïlande pour des raisons professionnelles. Une table dans un hôtel européen, le matin d'un match de Villeurbanne en Coupe d'Europe.

« Les à côtés de la Coupe d'Europe ? Il y en a de moins en moins l expliquait Gérard Lespinasse. Il n'est plus possible de faire du tourisme, car les matchs sont trop rapprochés. Avant, Il y avait le tour préliminaire dont le résultat était acquis d'avance et qui nous permettai d'oublier un peu le basket pendant le voyage. La Coupe d'Europe était une fête, maintenant c'est une compétition.

— Très vrai, lui répondait Alain Gilles. Au début une qualification européenne était la récompense du titre de champion de France.

Maintenant, et pour des tas de raisons, nous cherchons à faire un résultat. Surtout cette année, où nous avons une petite chance à | condition de bien jouer.

i Et puis nous allons finalement toujours dans les mêmes pays, ! précisait Michel Duprez. Il I Tout cela n'a pas empêché nos trois Villeurbannais de nous raconl ter leur début en Coupe d'Europe et les événements qui les ont le plus frappé (c'est parfois le mot juste) au cours de leur carrière euro1 péenne.

Le hasard fait souvent bien les choses : lorsqu'en 1957 la F.I.B.A.

institua la Coupe d'Europe des clubs champions masculins, l'honneur de

représenter notre pays revint à Villeurbanne, champion de France en titre. Nous ne voulons pas dire qu'un autre club n'était pas digne de dispu-

ter l'épreuve européenne. Mais l'A.S.V.E.L. a tellement marqué le basket français depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, que l'honneur d'être le premier européen français, lui revenait de droit.

L'A.S.V.E.L. qui possédait pourtant des joueurs de valeurs comme Fiorini, Grange, Muguet, Rey, Sturla et autres Sahy, ne fit qu'un tour de valse dans l'épreuve balbutiante. Battu à Bruxelles (80-51) Villeurbanne ne remonta que 17 points dans sa salle. La première victoire européenne de l'A.S.V.E.L. (93-76) était insuffisante pour effacer la première défaite de Villeurbanne.

Sept ans s'écoulèrent avant que Villeurbanne ne retrouve la Coupe d'Europe. Tour à tour Charleville et Bagnolet à deux reprises, Roanne et le P.U.C. se lancèrent dans la bataille avec des fortunes diverses. Ce fut la saison 1964-1965, avec une nouvelle fois Villeurbanne puis Denain.

Enfin l'A.S.V.E.L. débuta une nouvelle Coupe d'Europe en 1966 par un match au Maroc, à Casablanca plus précisément.

« Quelle aubaine ! explique Alain Gilles. Car Henri Grange est originaire de cette ville. Nous sommes

à Ce jour là, en 1973, Alain GILLES grâce à une étonnante production permettra à Villeurbanne de battre le Slavia de Prague.

parti quatre jours, partageant notre temps entre le tourisme et un fabuleux méchoui sur la plage devant la maison des parents d'Henri. Pour un début en Coupe d'Europe, c'était parfait. Ah oui, nous avons quant même battu Casablanca mais seulement de cinq points. Il y a heureusement le match retour pour que nous puissions vraiment affirmer notre supériorité. La Coupe d'Europe me paraissait alors une chose facile et agréable. Ce n'est pas toujours le cas.

Le tourisme nous n'en avons pas tellement fait à Zadar pour la Coupe d'Europe 1969. N'est-ce pas Michel ? »

Michel Duprez a en effet débuté cette saison-là.

« Nous avons d'abord été à Edimbourg, précise Duprez. Ensuite ce fut Zadar où nous avons été éliminé d'un point. Le public a été excécrable et avant le match, lorsque nous nous promenions dans la rue les gens nous faisaient des réflexions que nous ne comprenions pas puisqu'elles étaient en yougoslave. Mais le ton employé, montraient bien qu'ils ne s'agissaient pas de compliments. Je n'ai pas eu la chance de Gérard Lespinasse !

— C'est vrai, reconnaît Lespinasse. Après avoir accompagné l'A.S.V.E.L. comme masseur pendant la campagne 1970, j'ai débuté comme joueur à Lisbonne. Là nous avons fait du tourisme et plus que le match, je me rappelle surtout les sardines que nous avons mangé sur le port. C'était il est vrai, le pays d'origine de notre président M. De Barros. Il fallait que tout soit parfait et ce le fut.

— Parle pour toi intervient Duprez. Moi de Lisbonne, je ne connais que l'aéroport et ma chambre où je souffris le martyr par la faute d'un satané abcès dentaire. Et il y avait aussi Alain Durand qui avait loupé l'avion et qui ne put pas profiter totalement des moments idylliques que tu nous racontes. »

La Coupe d'Europe suivant les caprices du tirage au sort peut d'un aimable divertissement se transformer en un affrontement sans pitié.

« J'ai été sifflé un peu dans toutes les salles du monde nous disait Alain Gilles. Mais je crois n'avoir jamais été autant insulté qu'à Athènes dans le fameux stade olympique. Nous étions la première équipe française à jouer sur ce terrain en plein air mais contrairement à Vichy puis à Antibes il s'agissait pour nous du match aller.

L'A.E.K. devait donc creuser l'écart et nous. conserver la balle.

Combien y avait-il de spectateurs ?

50 000 ? 70 000 ? Moins ? Plus ?

Comment voulez-vous savoir. Une

Suite page 10


NOS REPRESENTANTS EUROPEENS

Année | Champions | Champions | Coupe des j Korac i Ronchetti (1) Année masculins féminins coupes masc.

58 Villeurbanne

59 Charleville Montferrand

60 Roanne Montferrand

61 Charleville Paris UC

62 Bagnolet 63 Bagnolet 64 Paris UC 65 Villeurbanne Montceau 66 Denain Montceau 67 Villeurbanne Montceau ABC Nantes

68 Bagnolet Montceau Villeurbanne 69 Villeurbanne Clermont UC SA Lyon 70 Villeurbanne Clermont UC J.A. Vichy 71 Antibes Clermont UC J.A. Vichy 72 Villeurbanne Clermont UC Denain Antibes-Caen Montceau 73 Villeurbanne Clermont UC Antibes Berck-Denain A.S.E. Lille 74 Berck Clermont UC Bagnolet Antibes-Denain Montceau Villeurbanne Antibes-Caen PTT Arras 75 Berck Clermont UC Le Mans Denam-Monaco FC Lyon Roanne-Tours Montceau Vichy-Viiieurbanne 76 Villeurbanne Clermont UC 1 Tours Antibes-Berck Montceau-PC Lyon 76 Villeurbanne Clermont UC Tours Caen-Le Mans Stade Montois

(1) La coupe féminine Liliana Ronchetti a succédé à la coupe des coupes féminine 1 depuis 1975.

LES EUROPEENS FRANÇAIS 1975 - 1976

COUPE D'EUROPE MASCULINE A.S. VILLEURBANNE directement qualifié pour les quarts de finale.

Rencontres: ZADAR (Yougoslavie) VARESE (Italie) TURKU (Finlande) Ak. SOFIA (Bulgarie) MALINES (Belgique) COUPE D'EUROPE FEMININE CLERMONT UC directement qualifié pour les quarts de finale.

Rencontres : SAN GIOVANNI (Italie) CSF BRUXELLES (Belgique) Evax BARCELONE (Espagne) COUPE DES COUPES A.S.P.O. TOURS bat TIRANA (Albanie) en huitièmes de finale.

Rencontres : SKOPLJE (Yougoslavie) Ol. LE PIREE (Grèce) C. S K SOFIA (Bulgarie) COUPE KORAC S.C.M. LE MANS bat SALONIQUE (Grèce) en huitièmes de finale.

Rencontres : E. MONCEAU (Belgique) RIETI (Italie) BADALONE (Espagne) BERCK BC bat DONCASTER (G.B.) en huitièmes de finale.

Rencontres : M. MILAN (Italie) LIEGE (Belgique) SPLIT (Yougoslavie) OL. ANTIBES directement qualifié pour les quarts de finale.

Rencontres : F.C. BARCELONE (Espagne) TURIN (Italie) H. TEL AVIV (Israël) CAEN BC bat VILVORDE (Belgique) en seizième.

Battu par RIETI (Italie) en huitièmes.

COUPE LILIANA RONCHETTI MONTCEAU-LES-MINES directement qualifié pour les quarts de finale.

Rencontres: M. TEL AVIV (Israël) CREFF MADRID (Espagne) STADE MONTOIS bat MERSCH (Luxembourg) en huitièmes.

Rencontres: KK ZAGREB (Yougoslavie) PLOVDIV (Bulgarie) FC LYON battu par CREFF MADRID (Espagne) en huitièmes.

Suite de la page 9 chose est certaine, les insultes pleuvaient drues ! Comme les coups du grec Amerikanos qui envoya une « pêche » à son entraîneur et une autre à l'arbitre tchécoslovaque M.

Posnar! Le match fut terriblement long et pourtant, perdu au milieu de la marée humaine, quelques français dont le bateau faisait escale au Pirée, agitèrent sans cesse de petits drapeaux tricolores. Il fallait avoir du courage pour agir ainsi au milieu de cette foule déchaînée. Ces marins, nous les avons retrouvés après le match et M. De Barros leur a offert à manger avec nous. Ils ne l'avaient pas volé. Finalement nous avions perdu 64-53 ce qui était bien et nous laissait toutes, nos chances pour le match retour. Mais la fin du match à Athènes, fut pénible et Henri Grange ne put même pas signer la feuille de match ! »

Encore un mystère de l'A.E.K.

Athènes assez coutumier des feuilles de matches « spéciales », des joueurs adverses qui ne peuvent plus sortir du vestiaire après la mi-temps, à cause de la foule et qui sont battus par forfait (cela arrive au Fides de Naples) ou des lumières qui s'éteignent brusquement alors que l'A.E.K. est en train de se faire éliminer. Cette péripétie arriva à Antibes le jour où Amérikanos frappa une nouvelle fois son entraîneur, qui après s'être péniblement relevé, déchira la licence de son joueur pour lui jeter les morceaux au visage. Le Stade Olympique n'est plus utilisé pour le basket et c'est très bien sur le plan sportif. Mais tout le monde finit par le regretter tellement le spectacle était grandiose et l'ambiance insolite.

« A Rieti, les Italiens sont moins nombreux que les Grecs à Athènes précisait Lespinasse. Mais en 1975 pour la Coupe Korac nous nous sommes fait cracher dessus et un panier régulièrement réussi et inscrit sur la feuille de match, a été purement et simplement barré ! Brusquement nous avons reculé de deux points. Et Rieti nous a battu de deux points sur l'ensemble des deux rencontres.

— N'oublions pas de parler de Zadar en 1969 ajoutait alors Gilles.

Car ce jour-là.

Il faut donner le contexte du match. A l'aller nous avions gagné de 20 points et finalement Zadar nous a battu de 21 points sur son terrain après prolongation. Pendant tout le match nous avons été hués. Quand Djerdja a réussi le panier de l'égalisation qui provoqua la prolongation, un véritable raz de marée a envahi le terrain. Kresimir Cosic aurait été sans doute écrasé par la foule de ses admirateurs s'il n'avait eu un réflexe étonnant. Il attrapa le panier à deux mains, effectua un rétablissement pour finalement s'asseoir sur la tranche supérieure du panneau, ses pieds reposant sur le cercle. Là il était tranquille mais jamais je n'ai revu cela. La prolongation fut terrible et le groupe de nos supporters qui avaient reçu des tuiles pendant le match se


1 Poussé dans le dos par JERAK, Bob LACKEY ne pourra pas se saisir du ballon l que convoite SULJAK. Mais l'ASVEL battra quand même ZADAR en 1975 prenant i ainsi sa revanche de 1969.

La plus grande déception de Villeurbanne en Coupe d'Europe. Michel LE RAY, alors Villeurbannais, monte la balle, mais derrière GILLES, l'Américain REDD 1 attend son heure. C'est lui qui en réussissant un panier à la dernière seconde permettra à Vienne d'éliminer l'ASVEL de la Coupe d'Europe 1972.

battit avec l'homme qui dirigeait les cris et les chants du public. C'était triste. mais Cosic assis sur le pani neau cela valait le déplacement ! »

La Coupe d'Europe est ainsi faite.

Les joueurs se rappellent logiquement des salles où ils ont été le plus sifflés. Mais ils n'oublient pas non plus leurs performances sportives, les mauvaises comme les bonnes.

Le plus mauvais souvenir sportif f de notre trio ? Comme un seul homme ils répondent : Vienne en 1972

Explications de Gérard Lespinasse : f « Je me souviens du silence de t cathédrale qui s'installa dans le pat lais des Sports de Lyon lorsque 1 l'américain de Vienne Redd réussit son ultime tir, ramenant ainsi notre

victoire à quinze points d'écart.

Nous avions perdu de seize à Vienne.

— Ce jour-là j'ai pris un coup de vieux avoua alors Duprez. Car nous pouvions réaliser une belle Coupe d'Europe 1972 puisque les soviétiques n'étaient pas engagés.

— Mais c'était à Vienne que nous avions été éliminé précise Gilles.

Jamais nous n'aurions du perdre de 16 points. Il est vrai que deux ans avant, nous avions bien concédé 39 points au T.S.K.A. Moscou avant i d'en prendre dix autres dans notre salle. Nous savions que nous n'avions aucune chance contre Moscou. Alors nous avons fait du tourisme. Personnellement j'en ai fait plus que tous les autres. Car je suis resté deux jours seul à Moscou pour

un petit problème. Un accrochage dans un ascenseur. Rien de bien grave.

Parlons plutôt de la magnifique performance que nous avons réalisé peu de temps auparavant à Belgrade.

Contre la grande équipe de l'Etoile Rouge nous avons perdu d'un point seulement. Ça s'était un match. Il s'agit peut-être de la plus brillante performance européenne de l'A.S.V.E.L. »

En tout cas, cela coûta sa barbe au signataire de ses lignes. Un pari concernant une défaite de plus ou moins dix points.

« Je m'en rappelle très bien notait Duprez. Mais il faut dire que Bruno

Recoura avait une revanche à prendre. En effet à Tel-Aviv, deux mois plus tôt nous avions fait le même pari. Comme nous n'avions été battu que d'un point, Bruno, le lendemain au cours de la visite de Jérusalem dut se faire raser, mais seulement la moitié de son collier de barbe, chez un barbier parisien. Il passa le restant de la journée ainsi et ne manqua pas de succès ! Au fait, êtes-vous déjà monté sur un chameau ? Moi si à Jérusalem ! »

Quand on vous dit que la Coupe d'Europe permet beaucoup de chose !

Jean-Pierre DUSSEAULX

LE PALMARES EUROPEEN DE VILLEURBANNE COUPE DES CHAMPIONS 1958 Huitièmes : Bruxelles b. VILLEURBANNE 80.51 et *76.93.

1965 Seizièmes: VILLEURBANNE b. Y.M.C.A. Londres 74.36 et * 91.40.

Huitièmes: VILLEURBANNE b. Reyjavik 72.42 et * 84.19.

Quarts : Réal Madrid b. VILLEURBANNE * 83.65 et 84.65.

1967 Seizièmes: VILLEURBANNE b. Casablanca 80.75 et * 78.42.

Huitièmes: VILLEURBANNE b. A.E.L. Athènes 53.64 et * 69.46.

Quarts : VILLEURBANNE b. Ljubljana 78.87 et * 72.59 Malines b. VILLEURBANNE 92.63 et * 71.63 Sim. Milan b. VILLEURBANNE * 86.66 et 103.85.

1969 Seizièmes : VILLEURBANNE b. Edinburg 81.76 et * 113.47 Huitièmes : Zadar b. VILLEURBANNE * 54.74 et 88.67 (ap.) 1970 Seizièmes : VILLEURBANNE b. R.T. Tunis forfait Huitièmes : VILLEURBANNE b. H. Tel Aviv 69.70 et * 86.01 Quarts : Varèse b. VILLEURBANNE * 79.69 et 96.70 VILLEURBANNE b. ER Belgrade 75.76 et * 75.73 TSKA Moscou b. VILLEURBANNE 109.70 et * 99.89.

1972 Seizièmes: VILLEURBANNE b. SC Lisbonne 77.72 et * 95.75.

Huitièmes : UBSC Vienne b. VILLEURBANNE 101.85 et * 72.87.

1973 Seizièmes : VILLEURBANNE b. F.U. Rabat 82.65 et * 111.74 Huitièmes : Slavia Prague b. VILLEURBANNE * 63.66 et 90.82 1976 Quarts : VILLEURBANNE b. Zadar 70.73 et * 70.65

COUPE DES COUPES 1968 Seizièmes: VILLEURBANNE b. A.B.C. Amsterdam 70.69 et * 77.61 Huitièmes VILLEURBANNE b. F. Istanbul 61.68 et * 64.48 Quarts : Varèse b. VILLEURBANNE * 73.88 et 70.51.

COUPE RADIVOJ KORAC 1974 Seizièmes: VILLEURBANNE b. Den Bosch 101.85 et * 92.86 Huitièmes: VILLEURBANNE b. S.C.A. Brugges 86.72 et * 84.74 Quarts : In. Milan b. VILLEURBANNE * 64.59 et 70.68 VILLEURBANNE b. Ljubljana 73.72 et* 100.85 barrage (à Milan) : VILLEURBANNE b. Ljubljana 105.96 Demi-finales : Cantu b. VILLEURBANNE 99.68 et * 76.94.

1975 Huitièmes : VILLEURBANNE b. Groningen 82.90 et * 87.64 Quarts : Rieti b. VILLEURBANNE * 60.78 et 88.68 VILLEURBANNE b. Monaco 97.96 et * 106.76 : VILLEURBANNE b. L.S. Sofia 90.82 et * 96.81.

Nota : l'astérisque indique le résultat obtenu par Villeurbanne sur son terrain.


COUPE D'EUROPE

LES DEUX ATOUTS DE II ASVEl

Après sa victoire sur ZADAR dans le premier tour des quarts de finale, les Villeurbannais espèrent enfin se qualifier pour les demi-finales de la Coupe d'Europe. Pour atteindre ce but, l'A.S.V.E.L. compte sur son jeu collectif, mais aussi sur deux atouts de valeur, Bob PURKHISER (à g.) et Alain GILLES. Ces deux hommes ont déja réalisé de nombreux exploits pour VILLEURBANNE. Mais le plus dur reste à faire. Car après VARESE, les champions de France seront opposés à TURKU (Finlande) l'Akademik de SOFIA (Bulgarie) et MALINES (Belgique).


Dauphin de Villeurbanne au cours de la saison 1974-1975, l'A.S.P.O. Tours s'est paré au terme du cycle des matches aller du présent exercice du titre officieux de champion d'automne qui laisse présager un sceptre beaucoup plus officiel. Encore que Pierre Dao et toute son équipe se défendent bien d'endosser la peau de l'ours avant de l'avoir complètement dépecer.

Le Team des bords de Loire qui avait terminé l'exercice écoulé en « boulet de canon » avec 14 victoires sur les 15 rencontres que comptaient le cycle des matches retour, présente tout de même de solides arguments pour succéder à Villeurbanne au palmarès du championnat de France de basket de Nationale I masculine. Il peut non seulement compter sur sa fameuse et solide « garde noire » « made in U.S.A. » avec Robert Reynolds un solide « déménageur » sous les paniers et au rebond, avec « Slem » Dewitt Meyniard plus précieux et plus omni-présent que jamais et Randle L.C. Bowen l'un des plus doués des américains adroits ayant jamais opéré dans l'hexagone et puis aussi une solide pleïade de basketteurs français tels que Jean-Michel Sénégal qui n'a pas encore retrouvé la plénitude de ses moyens depuis une blessure à la main qui le handicape depuis le début de l'inter-saison ou Jean-Louis Vacher que certains surnomment « la bonne à tout faire » mais qui en tout état de cause fait bien ce qu'il a à faire et quelques fois avec un certain brio qui n'est pas sans rappeler celui qui caractérisait la manière de jouer de Jean-Marie Jouaret, tels que Eric Bonneau et Marc Bellot, tels que Patrick Demars et Christian Albert qui complètent une formation sans être pour autant des compléments puisqu'ils opèrent le plus souvent en fonction des adversaires ou des événements, sans bien entendu oublier ce vieux briscard de Michel Bergeron qui se cantonne plus cette année dans un rôle d'entraîneur que dans celui de joueur ou il excelle encore lorsque cela paraît nécessaire.

En fait, la grande force de Tours c'est d'avoir gardé tous ses éléments ce qui apporte à l'équipe une certaine homogénéité qui se double d'une expérience non moins certaine. Voilà pour ce qui apparaît de l'extérieur, mais ce n'est pas tout.

Le « basket-Hourrah ! » mis en application par les Tourangeaux qui peut se traduire par l'application d'un basket où la joie règne en maître est indiscutablement la résultante de beaucoup d'éléments : des conceptions de l'entraînement mises en application par Pierre Dao et Michel Bergeron, parfaitement épaulés par Daniel Gendron et Henri Barré, mais aussi par l'enthousiasme que communique à tous et à Tours un garçon comme Pierre Dao et plus encore peut-être à cette camaraderie qui règne au sein du club.

Mais comment se prépare l'A.S.P.O. Tours ? C'est justement le sujet de ce reportage.

Henri MATHOT

LES ARMES SECRETES Présentées DE TOURS par Pierre DAO UNE PREPARATION D'AVANT-SAISON QUI DOIT S'AVERER PAYANTE EN. JANVIER-FEVRIER

L'entraînement d'avant-saison de l'A.S.P.O. Tours se déroule en deux phases. Pierre Dao les définit ainsi: « Dans un premier temps il y a toujours un stage a double but, physique et psychologique. Au cours de celui-ci les joueurs ne font pas tellement de basket. C'est une préparation surtout physique et le besoin de se retrouver tous ensemble. Toutefois on ne peut prendre le stage de cette présente avant-saison comme référence puisque les Français du club l'ont suivi aux Etats-Unis et les Américains. en France ; mais, habituellement ils y participent tous au même endroit. Pendant cette préparation physique donc on travaille beaucoup en endurance et plus particulièrement les fondamentaux toujours en endurance. J'insiste sur ce dernier point. Ce qui signifie que tous cherchent à parfaire leur technique mais pas a un rythme élevé.

Donc endurance technique indivi-

duelle et, psychologie. A la fin du stage ou l'on insiste plus sur le rythme — ce stage qui dure environ dix jours — l'équipe dispute 2 ou 3 matches ou un tournoi, très dur physiquement parlant. Sans aucune obligation tactique. On joue, on s'amuse mais en forçant. Par exemple les joueurs font le « pressing » du début à la fin de chaque match par exemple. Le deuxième temps de cette préparation d'avant saison est réservé aux matches amicaux. Tours en dispute un certain nombre mais beaucoup moins que Berck et Villeurbanne par exemple.

Je n'en suis pas tellement partisan, en effet. Je me suis basé un peu sur les principes en vigueur aux EtatsUnis. Je crois, en effet, qu'en France on s'entraîne trop avant le début de la saison. Un club amateur ou professionnel outre-atlantique ne s'entraîne jamais plus d'un mois avant que la saison proprement dite ne démarre. Je ne vois pas pourquoi les

Français s'entraîneraient deux mois. Si l'on veut restreindre la durée totale d'un exercice peut-être vaudrait-il mieux commencer par diminuer la longueur de l'avantsaison. Donc en quatre, voire cinq semaines au maximum on doit être en mesure de pouvoir préparer correctement une saison. Au cours de cette seconde phase je fais alors travailleur plus spécifiquement la tactique et le rythme sans que pour autant celui de la technique individuelle soit abandonnée puisque nous en faisons toute l'année. Et juste- ment il y a un choix dans les matches amicaux pour que le rythme de l'équipe soit au maximum pour le premier match officiel de la saison.

Par exemple Tours dispute un match facile, un match dur, une autre rencontre dure puis un débatfacile, puis termine toujours par une partie pas trop dure. Et l'on recherche toujours à affronter des adversaires qui ressemblent à des équipes dispu-

tant le championnat de France. Ce qui signifie que l'on ne joue pas contre desformations provenant des nations de l'est (encore que si l'occasion se présente on ne le refuse pas.) mais notamment contre des équipes belges ou italiennes ou espagnoles. Cette saison est plus particulière puisque les Tourangeaux se sont surtout entraînés en endurance ce qui a mon avis devrait s'avérer payant au mois de janvier et au mois de février. »

Cette conclusion démontre à elle seule l'ambition (double même) de Tours, de ses dirigeants et de ses joueurs! En janvier et en février, l'A.S.P.O. disputera, en effet, 13 matches en 42 jours, des rencontres de championnat de France et de Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe. Les responsables du club des bords de Loire viseraient sur les deux tableaux que cela ne serait guère surprenant.


DEUX SYSTEMES D'ATTAQUE DE L'A.S.P.O. TOURS

ATTAQUE D'UNE DEFENSE HOMME A HOMME Principes de base : — essayer de jouer le « un contre un » (phase 4).

— pas d'écran simple.

1 — position de base.

2 — D effectue un démarquage simple pour être en mesure de recevoir la balle de A. Parfois sur ce démarquage simple, si la défense est trop en interception, D va au panier et reçoit la balle (aux Etats-Unis ce mouvement est appelé « back door »).

3 — A effectue un « tourne-autour » avec B et s'il reçoit la balle et tire au panier, le rebond est assuré par B, C et A et le repli par D et E.

4 — N'ayant pas eu la balle A continue son mouvement et revient à sa position initiale.

— B va faire un double écran avec C.

— C'est la phase idéale pour D qui peut ainsi jouer en « un contre un ». Il dispose d'un quart de terrain pour parvenir à ses fins.

5 — E profite du double écran B C pour aller au panier.

6 — C va aussi au panier 7 — Si ces différents mouvements ne donnent aucun résultat B change de côté, D redonne le ballon à A.

8 - A joue à deux avec B.

- « Tourne-autour » et essai de jeu à 2 contre 1.

- Passe effectuée à B qui fait du « un contre un ».

Dans cette phase B n'est pas fixé au poste haut, il peut plus ou moins « sortir » pour faire un écran « intérieur » à A.

UNE ATTAQUE DE LA DEFENSE DE ZONE Généralités : — Ce type d'attaque de zone a l'avantage de pouvoir s'adapter à un moment ou à un autre de sa réalisation à toutes les défenses de zone.

— Le principe de ce système est la création de surnombre.

1 — Placement de base avec 2 « pivots-bas ».

2 — Sur signal les 2 pivots montent en « postes-haut ».

suite page 16


suite de la page 15 3 — Double passe entre E et D. C effectue un large repli défensif en cas d'interception adverse.

4 — Après la double passe D va en surnombre à l'opposé et simultanément A descend en pivot (ce qui crée un écran passager pour D) et B change de côté mais ne s'arrête pas et pénètre dans la raquette.

5 — C qui a reçu la balle de E peut tirer au panier ou fixer la défense et passer à B, D ou A.

6 — Positions de rebond offensif.

7 — Position de repli défensif.

8 — Replacement éventuel d'attaque.

N.B.: Quelque soit le tireur, le repli défensif est effectué par les 2 mêmes joueurs. Pour le rebond offensif il en est exactement de même : toujours les 3 mêmes joueurs.

! UNE SEMAINE DES TOURANGEAUX

Lundi Pour ceux qui le désirent il y a possibilité de jouer au tennis à midi.

(Ou tout autre exercice physique) avec l'entraîneur Pierre Dao. « Cela me permet de parler avec les joueurs, précise ce dernier.

Le soir, l'entraînement peut être soit un footing au golf, soit une séance à base de fondamentaux et de petits jeux techniques. Il est complété par la vision au magnétoscope du match précédemment disputé ou d'une rencontre de l'équipe que Tours doit affronter en fin de semaine. Durée: une heure et demie environ.

Mardi Le travail est surtout individuel.

Chaque joueur cultive son adresse.

Chaque série de tirs au panier est entrecoupée d'exercices effectué avec une corde à sauter. Durée: 45 minutes à l'heure du déjeûner, mais les joueurs ne sont pas tenus d'être tous là à midi. Ils viennent entre 12 et 13 heures et effectuent chacun le travail qu'ils ont à faire. De temps en temps l'entraîneur les oblige à remplir une «grille adresse» sous la responsabilité de Dewitt Meyniard ou bien alors ils peuvent effectuer des shots, s'amuser, jouer «un contre un », «deux contre deux ».

Pour ce qui est de l'entraînement du soir d'une durée fixe de 2 heures avec tout d'abord du travail tactique (après réchauffement bien entendu) en fonction du match à venir et ensuite match dirigé par deux arbitres internationaux (MM. Monnier et Varey).

Mercredi L'entraînement du midi est le plus dur de la semaine. De midi à une heure sous la direction de Michel Bergeron (de même que le mardi à l'heure du déjeûner puisque Pierre Dao dirige alors l'entraînement de l'équipe de France militaire à Fontainebleau) cette séance est spécifiquement physique, presque totalement sans ballon. Outre des exercices de course, d'assouplissement, de légère musculation des tests sont effectués (ils sont d'ailleurs refaits à chaque entraînement) pour maintenir un rythme élevé et surtout pour personnaliser l'entraînement de chacun. Ces tests aux noms évocateurs

de «Hara Kiri», de «Suicide», de «test pro» sont suivis par tous les joueurs. Ils sont destinés à contrôler tout d'abord l'intensité de leur travail et aussi pour créer une petite émulation « tant entre eux que pour eux » précise Pierre Dao qui ajoute « Ils ont un record à battre, le leur puis celui du club. C'est certainement l'entraînement le plus dur de la semaine surtout sur le plan de l'effort. ». Ensuite les joueurs déjeu-

nent ensemble à l'Escapade. C'est tout pour la journée.

Jeudi L'entraînement du midi est calqué sur celui du mardi avec travail de l'adresse et exercices avec une corde à sauter. Le soir la séance de préparation pour laquelle (après un échauffement à base de fondamentaux) Pierre Dao est revenu comprend presque essentiellement un travail tactique et beaucoup de jeux dirigés.

Et un peu d'adresse.

Vendredi Si les Tourangeaux ne font rien à l'heure du déjeûner ils se retrouvent le soir pour une séance de cinq bons quarts d'heure pendant lesquels la tactique et l'adresse sont travaillés.

En résumé, chaque entraînement est basé sur la grille suivante: échauffement plus ou moins libre (une fois libre, une fois dirigé selon qu'il y ait besoin de mettre plus ou moins de rigueur à l'entraînement); travail, des fondamentaux individuels; travail des fondamentaux collectifs; puis jeux. Le tout est toujours entrecoupé de concours d'adresse soit pour les lancers-francs, soit pour les tirs des joueurs de champ. Et les Tourangeaux terminent par des sprints.

Le lendemain d'un match, le dimanche la plupart du temps, les joueurs ont quartier libre. Pourtant Pierre Dao serait assez enclin à les retrouver à la salle mais il s'y refuse pour des raisons qu'il explique ainsi: « D'un côté il y a le désir de l'entraî- neur. Après avoir quelque peu parlé avec les footballeurs de Saint-Etienne je serais tenté de faire une séance de décrassage physique d'assouplissement-endurance. Actuellement cela serait positif sur le plan physique, mais négatif sur le plan familial et psychologique des joueurs.

J'ai donc préféré abandonner. Toutefois je suis persuadé que dans les années qui viennent je reprendrai et appliquerai cette idée. ».

En ce qui concerne les soins ils ont lieu plus spécialement le lundi, un masseur — Bernard Piot de Jouéles-Tours — est attaché au club, mais en cas de blessure importante c'est Alain Roux du Mans qui est appelé à la traiter parce que selon la précision donnée par Pierre Dao « Alain Roux dispose d'un matériel complet et moderne. ». D'autre part les Tourangeaux peuvent prendre un sauna s'ils le désirent sans que cela soit pour autant une obligation.

H.M.

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Un document ! Cette photo a été prise alors que Pierre Dao, encore junior, jouait avec Robert Monclar, sous les couleurs de l'Alliance Sportive de Tarare. Un double document puisque le jeune garçon en casquette au premier plan est Jacques Monclar qui pratique le basket au Racing Club de France (dans le civil) et au Bataillon de Joinville (en militaire) équipe justement entraîné par. Pierre Dao. Ce document photographique fixé sur la pellicule à l'occasion du classique tournoi pascal oraanisé chaoue année Dar l'A.S. Tarare riate rie tOM


: LES FUGUES DE BART

Bart Woytowicz, 24 ans, vit à l'horizontale entre une pile de disques une collection de magazines pour hommes seuls, un sèche-cheveux, des bombes aérosols, des portraits de covers girls à , qui il dessine des moustaches. Persiennes closes, à toute heure, sur la banlieue cubique de Bagnolet. Du définitivement provisoire dans l'ancien appartement de Dolven, deuxième américain de l'Alsace, marié-naturalisé-casé à Paris et audessus du troisième, Ratliff. « Je ne fais jamais de plan » dit Woytowicz.

> Ni d'effort. Entre un passé nébuleux mais banal, jonché d'échecs, un présent végétatif et un futur qu'il dit incertain, il plane.

— Que faites-vous ?

— Rien.

Rien d'autre qu'un match et trois entraînements par semaine. Passée l'ère des alibis, des réponses de complaisance, des fausses réputations Woytowicz ne fait rien, il le dit. Il connaît la date du dernier match de championnat, le 27 mars, il sait que son contrat va jusqu'en juin. Et rien d'autre.

Il a bien essayé les cours de langue à l'Alliance Française. C'était trop loin, il a lâché. Il se lève sur le tard, met un disque, pense aux filles, mange quand la faim lui vient, fait du lèche-vitrine dans Paris, rentre. Parfois, c'est dur.

Son grand-père était ukrainien, unique souvenir. Bart est né à New-York, sa famille — middle class — vit dans le Bronx, un quartier populaire.

Lui, c'était plutôt le base ball qui l'attirait. Mais le base bat! n'en veut pas. Il jouera dans la rue, au basket.

En 1970, Fordham, université newyorkaise, lui propose une bourse athlétique. L'équipe vient d'être prise en main par un entraîneur sans renom, Digger Phels. Les costauds du cinq majeur s'appellent Ken Charles et Yelverton qui termine r ses études sans savoir qu'il ne passera pas professionnel. Woytowicz passe à l'aile et Digger Phels mitonne un pressing qui fait effet au-delà de toute espérance. 26 victoires trois défaites, une place dans les finales nationales où Fordham passe un tour avant de céder 10 points à Villanova futur finaliste.

L'année suivante, inexplicablement, Phels entre en conflit avec l'université, résilié prématurément son contrat abandonne la direction de l'équipe. Wissel, son successeur, brise l'élan et ligue contre lui une partie de l'équipe qui le taxe d'incompétence. Les rebelles partent, Woytowicz suit. Mauvais réflexe. Il se retrouve sans diplôme c'est-à-dire sans avenir : les professionnels ne recrutent pas de joueurs en rupture de ban. Woytowicz échoue en Suisse, à Neuchâtel Sport, flambe pendant trois mois, à trente points de moyenne par match, et soudain, fiche le camp.

— J'avais rencontré un copain basketteur.

Quandje lui ait dit ce que je gagnais, il a éclaté de rire. Je suis rentré.

Pendant un an et demi, il reste à New York. De quoi vit-il ? De l'argent économisé. Et puis il a des amis. Des relations le mettent sur la route de Mc Gregor. Tu veux jouer à Paris petit ? Tu joueras à Paris. Une tournée, puis un test à l'Alsace, contre Johnson. Woytowicz, l'œil creux, la sueur rapide et le souffle rare est mauvais. Mais Max Dorigo l'a vu bon, très bon peu de temps avant avec les AU Star. Il ferme les yeux sur l'allure traînante, le manque d'influx, le regard fiévreux. Il retient la dextérité phénoménale, la souplesse du poignet, la fluidité extraordinaire du shott, une merveille.

Il dit « C'est Gardner, en mieux ». Et le prend.

Avant la saison Ratliff se blesse, et de tuile en tuile Bagnolet dégringole. Alors, Laurent et Berté

se fâchent, disent qu'ils ne veulent pas servir de domestiques, Laurent perd momentanément son adresse, l'équipe perd sont tonus, et des matches en série, Max craque. Et Woytowicz, que quelques échecs ont entamé, passe par des phases de prostration et d'impuissance, réussit une mitemps pour louper trois parties de suite. Et reste globale mauvais.

— Mauvais ?

— Oui, Mauvais. Mal utilisé peut-être, mais mauvais. Parce que un an et demi d'inaction laissent des traces : la forme physique est mon premier problème.

— Vous ne faites pas grand chose pour l'améliorer. Laurent Dorigo, se bat comme quatre quand l'adresse le trahit. Il compense, vous pas.

— Non. Mais il y a eu une première confusion.

Au départ, on me demandait de manier le ballon et de shooter. On ne m'a pas toujours donné les ballons qu'il fallait, quand il fallait, c'est-à-dire quand j'étais marqué par un adversaire plus petit que moi. Maintenant, j'ai tendance à aller vers le ballon.

— Vous ne sautez pas trop, votre défense est dérisoire.

— J'ai perdu beaucoup depuis l'université.

J'étais un bon défenseur à Fordham. J'ai baissé d'un ton en Suisse et d'un autre ici.

— Vous vous voyez rester à Bagnolet l'an prochain ?

— Non.

— Vous voulez partir ?

— Non. Mais je crois qu'on ne me gardera pas.

— Avec Max Dorigo, vous parlez ? Contre An- tibes, vous êtes à peine entré sur le terrain, y a-t-il eu discussion, mise au point, après ?

— Non. Aucune explication.

Il y a deux problèmes. Max Dorigo n'est pas un entraîneur professionnel. Les Français travaillent et on ne peut rien leur dire.

— Eux vous reprochent de n'avoir que cela à faire et de ne pas vous battre autant qu'ils lefont.

— Aux Etats-Unis, le basket était toute ma vie.

Ici, il n'est qu'une petite partie de mon existence.

Quand on est sur le terrain, on ne pense pas à la paye.

— La salle est à cent mètres de chez vous, vous pourriez y descendre en chausson. Y allez-vous ?

— Non. Je fais ce qu'on me dit de faire.

— Les Américains de l'Alsace de Bagnolet sont les mieux payés de France.

— Surtout pas.

— En proportion du travail exigé, ils sont les mieux payés de France ?

— D'accord.

— Vous êtes passif.

— Peut-être.

— Vous vous êtes déja battu ?

— Jamais.

— Vous répondriez si on vous attaquait ?

— Oui.

— Vous sentez-vous typiquement NewYorkais ?

— Non. Le New Yorkais trime pour y arriver et faire de l'argent.

— Typiquement américain ?

— Typiquement moi-même.

— Patriote ?

— Quand on quitte le pays, on le devient.

— Vous vous voyez professionnel à 100 matches par saison ?

— Pas dans laforme physique oùje me trouve.

— Le sport professionnel est-il critiqué aux Etats-Unis ?

WOYTOWICZ (10) DE LA MAIN GAUCHE: DOUE, NONCHALANT, ET NOSTALGIQUE.

— Non. Il fait partie des meubles. On n'entend jamais crier des professionnels contents. Et c'est la majorité.

— Vous connaissez le vainqueur du dernier match Indiana-St John's en championnat universitaire ?

- Non. Vous oui ?

Thierry BRETAGNE


NATIONALE I

LE POINT A LA MI-TEMPS

lb Toutes les équipes ou presque ont ajouté à leur effectif un joueur d'origine étrangère. Or le niveau du championnat subit une baisse sensible par rapport à l'année passée. Les preuves abondent.

ib Tours est bien le premier au classement à mi-parcours mais Berck arrive de peu en tête à l'indice de performance calculé grâce à une méthode originale basée sur le « Jeu ouvert »

Jean-Michel SENEGAL lance rattaque contre VILLEURBANNE. De g. à dr. : PURKHISER (V) ; SENEGAL (T) :Lackey (V) ; M'Baye (V) MENYARD 5T° MOORE (V)


Jacky LAMOTHE prend ici le meilleur au rebond sur Anthony KOSKI.

L'adresse, le rebond, la défense, voilà les trois mots qui font une victoire ou engendrent la défaite. D'autres éléments entrent certes en jeu dans un match : la technique individuelle et collective, le manager, le rnilieu ambiant, les facultés morales, etc. Mais tous tendent vers les trois mêmes buts : marquer des paniers, n'en point recevoir et récupérer les tirs ratés, les siens comme ceux de l'adversaire.

Une équipe adroite, qui défend correctement et domine sous les panneaux est une équipe qui gagne. A ce Postulat de départ s'en ajoute un autre : dans la recherche de la victoire, priorité est donnée à l'attaque sur la défense, et à la défense sur le rebond.

L'indice de performance ici calculé repose sur ces données. Il tente d'englober et de pondérer les trois Points-clés du basket-ball (adresse, rebond, défense) par le biais de cinq classements.

ADRESSE

Pour quantifier l'adresse collective, les équipes de Nationale I sont classées en fonction : 1 de leur pourcentage de réussite aux coups francs.

2 de leur pourcentage de réussite aux autres shots ou tirs du champ.

La faculté de marquer des paniers est aussi mise en évidence (voir plus loin) par le classement 5.

REBOND

Cette statistique est régulièrement enregistrée. Afin de corriger les interprétations parfois différentes de la notion de rebond d'une équipe de statisticiens à l'autre, il a été calculé la différence entre les rebonds pris par une équipe et les rebonds pris par son adversaire, et ce sur les 15 journées du championnat. Le facteur « rebond » est donc pris en compte par : 3 la différence entre les rebonds « pour » et les rebonds « contre » (à ne pas confondre avec rebond offensif et défensif).

DEFENSE

Il est très délicat de « mesurer » une défense. Bien des impondérables font le bon défenseur : des quali- tés aussi bien physiques (condition physique, déplacements rapides, bonne appréhension de l'attaquant) que morales (esprit en état d'alerte, esprit collectif).

Les Américains ont proposé une notion, celle de balle volée ou subtilisée pouren saisir une partie de l'ef- ficacité. Une balle en possession d'un joueur est volée par un adversaire lorsque ce dernier la dévie ou la subtilise et qu'ainsi son équipe la récupère. Pour voler une balle, il faut

que l'opposant la possède, c'est-àdire qu'il la tienne entre ses mains, qu'il soit en train de dribbler ou de faire une passe. La statistique « balle volée » est attribuée au joueur qui provoque la perte de ballon. Les statisticiens du « Jeu Ouvert » ont noté scrupuleusement ces balles volées depuis le mois de septembre 1975.

Dans l'indice de performance, les capacités défensives de chaque équipe sont mises en valeur par : 4 la différence entre les balles vo-

lées par une équipe et les balles volées par ses adversaires successifs (remarquons que ces ballons subtilisés par les autres formations correspondent à une partie des balles perdues par la première. )

Une formation qui défend bien encaisse peu de points. D'où un dernier classement mettant en relief cette aptitude 5 l'écart entre les points inscrits et les points encaissés ou encore attaque moins défense.

LE CALCUL DE L'INDICE DE PERFORMANCE

On aboutit en somme à classer à cinq reprises les équipes de Nationale, chaque fois de un à seize.

Gagner un match, évident ! Il suffit de ne pas rater un panier. C'est si vrai que nous avons privilégié l'attaque par deux classements (1 et 2) et une partie d'un troisième (l'écart de points ou 5).

Et si l'adversaire, lui aussi, ne rate pas un seul panier. Il y aura donc un classement (balles volées) et demi (écart de points) pour la défense.

Comme aucune équipe à notre connaissance n'a jamais réussi tous ses shoots, il faut récupérer les balles au rebond. Là, un seul classement.

Le nombre de classements pour chaque secteur essentiel du jeu est ainsi fonction de l'importance (deux et demi, un et demi, un) que nous lui donnons.

L'indice de performance regroupe le tout et il est calculé pour un club par addition des places dans chacun des cinq classements.

L'INDICE DE PERFORMANCE

Toutes les équipes de Nationale I sont classées en fonction de cinq critères : l'adresse aux tirs du champ (1), l'adresse aux lancers francs (2), la différence entre le nombre de rebonds, puis par chaque formation et le nombre de rebonds pris par ses adversaires (3), la même différence mais cette fois calculée sur les balles volées (4), enfin la différence entre les points marqués et reçus (5). Chaque équipe est ainsi classée cinq fois. En ajoutant toutes ses places, on obtient l'indice de performance. Les trois dernières colonnes permettent de comparer la position de chaque équipe dans le championnat et sa position de chaque équipe dans le championnat et sa position au classement à l'indice de performance.

!—m n n i i+l 11— + g I -H J Tirs C.F. Ec. Ec. EC.

(1) (2) reb. (3) BV (4) Pts (5) s; ] --u u -

1. Tours 49,0 9 74,1 3 + 24 5 + 56 2 + 184 1 20 1 2 + 1 2. Berck 52,6 1 67,4 8 + 57 3 + 58 1 + 172 215 2 1 - 1 — ASVEL 51,7 2 64,6 12- 4 9 + 23 5 + 159 3 31 3 4 +1 4. Caen 50,6 4 66,0 11 + 15 6 + 6 7 35 46 2 5. Le Mans 50,0 8 67,4 8+ 96 1 - 5 9+118 4 30 53-2 - Challans 51,5 3 60,1 15- 2 8 + 10 6+ 33 638 6 7 + 1 7. Clermont 50,4 6 60,0 16 + 15 6 - 13 11 + 55 544 7 9 + 2 8. Antibes 48,3 11 76,5 1 - 32 14 - 15 12 - 36 1048 8 12 + 4 — Orthez 46,1 16 67,8 7- 13 12 + 31 3 - 1 846 910 + 1 10. Lyon 50,5 5 70,1 5- 5 10 + 25 4 - 4 9 33 10 5 - 5 11. Bagnolet 47,6 13 71,6 4- 120 1 6 - 37 14 - 130 1461 11 14 + 3 — Nice 47,5 14 69,4 6 + 29 4 - 15 12 - 50 11 47 12 11 - 1 13. Roanne 47,8 12 64,2 13- 27 13 - 80 16 - 106 1367 13 15 +2 14. Jœuf 49,0 9 75,9 2 + 62 2 - 37 14 - 65 1239 14 8 - 6 15. Denain 50,2 7 67,1 10- 12 11 + 4 8 - 155 15 51 15 13 - 2 16. SIG 47,5 1 14 61,5 1 14- 1 83 1 15 - 11 10 l - 204 1669 16 16 1 0

Les résultats sont portés sur le tableau ci-contre. Il appelle plusieurs remarques.

Berck et Tours sont en tête, mais pas dans l'ordre du championnat.

Aucune équipe n'émerge vraiment, ce qui ajoutera au suspense de la deuxième partie de la compétition.

Trois formations n'ont pas dans ce championnat la position qui correspond à leurs atouts : Le Mans, Joeuf et Lyon qui ont les moyens d'être à meilleur rang.

Le champion, Tours, manque

d'une adresse certaine aux tirs du champ, et Berck aux lancers francs.

Le Mans prend 6 rebonds de plus que son adversaire, en moyenne par match. C'est le roi de la récupération. Joeuf est aussi en bonne position en ce domaine. Les Berckois sont tous très adroits lorsqu'il s'agit de tirs en mouvement. Ils sont en deçà du minimum légal aux lancers francs, une épreuve qui sied parfaitement aux Antihnis (76,5 %) et aux Joviciens (75,9 %). Ils sont proba(suite page 21 )


LES CLASSEMENTS

POINTS

1. Bustion, Denain (461-15) 30,7 2. Bowen, Tours (438-15) 29,2 3. Cachemire, Antibes (112-4) 28,0 4. Faulkner, SIG (406-15) 27.1 5. White, Challans (364-15) 24.3 6. Johnson, Nice (313-13) 24,1 7. Holcomb, Antibes (355-15) 23,7 8. King, Le Mans (317-14) 22,6 9. Soderberg, Roanne (336-15) 22,4 10. Pétit C., Roanne (332-15) 22,1 11. Hickson, Orthez (87-4) 21.8 12. Stewart, Berck (299-14) 21,4 13. Fisher, Joeuf (318-15). 21,2 14. Ratliff, Bagnolet (208-10) 20,8 15. McGilmer, Joeuf (82-4) 20,5 16. Evans, Lyon (305-15) 20.3 17. Stockzinski, Lyon (302-15) 20,1 18. Hayes, SIG (300-15) 20,0 19. Truitt, Caen (199-15) 19,9 20. Lee, Challans (294-15) 19.6 21. Reynolds, Tours (290-15) 19,3 22. Terrell. Orthez (250-13) 19,2 23. Dobbels, Berck (287-15) 19,1 24. Riley, Caen (286-15) 19.1 25. Dolven. Bagnolet (282-15). 18,8 26. Woytowicz, Bagnolet (259-14) 18.5 27. Wright, Clermont (276-15). 18.4 28. Jones, Clermont (254-14) 18.1 29. Brun, Clermont (270-15) .,.. 18.0 29. Cain, Le Mans (270-15) 18,0 REBONDS 1. Reynolds, Tours (197-15). 13,1 2. Philipps, Antibes (194-15) 12,9 3. Philpot, Roanne (187-15) 12,5 4. Bustion, Denain (186-15) 12,4

5. Jones, Clermont (173-14) 12,4 6. Stewart, Berck (172-14) 12,3 7. Koski, Nice (159-14) 11,4 8. Billingy, Berck (161-15) 10,7 9. Pontliana, Joeuf (118-11) 10,7 10. Holcomb, Antibes (158-15) 10,5 10. Lee, Challans (158-15) 10,5 12. Fisher, Jœuf (156-15) .,.. 10,4 13. Moore, ASVEL (153-15) 10,2 14. Cain, Le Mans (149-15) 9,9 15. McKenzie, Le Mans (144-15) 9,6 16. Faulkner, SIG (143-15) 9,5 17. Ratliff, Bagnolet (93-10) 9,3 18. Terrell, Orthez (119-13) .9.2 19. Johnson, Nice (118-13) 9,1 20. Truitt, Caen (136-15) 9,1 21. Evans, Lyon (135-154) 9,0

PASSES DECISIVES

1. Tassin, Clermont (138-15) 9,2 2. Larrouquls, Orthez (133-15) 8,9 3. Berté, Bagnolet (114-15) 7,6 4. Boistol, Caen (53-8) 6,6 5. Agatl, Nice (94-15). 6,3 6. Galle, Berck (89-15) 5,9 7. Sénégal, Tours (81,14) 5,8 8. Grzanka, Antibes (79-15) 5,3 9. Gilles, ASVEL (70-14) 5,0 9. King, Le Mans (70-14) 5,0 11. Monestler, Roanne (74-15) 4,9 12. Génart, Denain (63-13). 4,8 13. Platteau, Caen (72-15) 4,8 13. Racz, Berck (72-15). 4,8 15. Ledent, Antibes (71-15) 4,7 16. Plessls, Challans (70-15). 4,7 17. Dorigo, Bagnolet (69-15) 4,6 18. Staelens, Denain (68-15)., 4,5 19. McGilmer, Joeuf (18-4) 4,5 20. Bowen, Tours (67-15) 4,5 21. Tornlor, Joeuf (66-15) 4,4 22. Fisher, Joeuf (65-15) 4,3 23. Sadlier, Caen (60-15) ., ., 4.0

REUSSITE AUX TIRS

1. Jones, Clermont (115-178) 64,6 2. Stewart, Berck (129-200) 64,5 3. King, Le Mans (126-199) 63,3 4. Duprez, ASVEL (21-34) 61,8 5. Fisher, Joeuf (127-208) 61,1 6. Riley, Caen (119-198). 60,1 7. Cachemire, Antibes (47-79) 59,5 8. White, Challans (158-266) 59,4 9. Durand, Lyon (95-162) 59,4 10. Hickson, Orthez (36-62) 58,1 11. Gilles, ASVEL (107-186) 57,5 12. Cheeks, Challans (81-141) 57,4% 13. Recoura P., ASVEL (36-63) 57,1 13. Sebag, Nice (24-42) 57,1 15. Bowen, Tours (178-315) 56,5 16. Koski, Nice (96-172) 55,8 17. Wright, Clermont(126-266) 55,8 18. Génart, Denain (78-140).. 55,7 19. Bustion, Denain (187-336) 55,7 20. Moore, ASVEL (115-207) 55.6% 21. Evans, Lyon (130-235). 55,3

REUSSITE AUX LANCERS FRANCS

1. Sailly, Berck (17-18) 94,4% 2. Purkhiser, ASVEL (25-28).. 89,3

3. Johnson, Nice (91-102) 89,2% 4. Racz, Berck (16-18) 88,9 5. Clukey, Joeuf (14-16) 87,5 6. Caufier, Berck (26-30) 86,7 7. Woytowicz, Bagnolet (43-50) 86,0% 8. Nouvelle, Joeuf (38-46) 82,6 9. Bakr, Orthez (36-44) 81,8 9. Cachemire, Antibes (18-22) 81,8 11. King, Le Mans (65-80) 81,3 12. Holcomb, Antibes (81-101) 80,2% 13. Pontliana. Joeuf (16-20) 80,0

TEMPS DE JEU (au moins 3 matches joués) Plus de 39 minutes en moyenne 1. Faulkner, Orthez (594-15) 2. Philipps, Antibes (592-15) 3. Fisher, Joeuf (591-15) 4. Soderberg, Roanne (586-15) Plus de 38 minutes 5. Wright, Clermont (582-15) 6. Johnson, Nice (502-13) 7. Holcomb, Antibes (578-15) 8. Hayes, SIG (576-15) 8. Tassin, Clermont (576-15) 10. Bowen, Tours (574-15) 11. Petit, Roanne (571-15) 12. Hickson, Orthez (152-4) Plus de 37 minutes 13. Durand, Lyon (568-15) 14. Larrouquls, Orthez (568-15) 15. Bustion, Denain (567-15) 16. Sadlier, Caen (564-15) 17. Philpot, Roanne (563-15) 18. White, Challans (562-15) 19. Lee, Challans (560-15) 20. Moore, ASVEL (556-15) 21. Ratliff, Bagnolet (370-10) FAUTES PERSONNELLES

1. Bisseni, Orthez (66-15) 4,4 2. Clukey, Joeuf (64-15) 4,3 3. Koski,Nice (57-14). 4,1 4. Pontliana, Joeuf (44-11) 4,0 4. Walls, Denain (60-15) 4.0 6. Evans, Lyon (59-15) .,. 3,9 6. Leyder, Nice (59-15) .,. 3,9 8. Bustion, Denain (58-15) 3.9 8. Hayes, SIG (58-15) 3,9 10. Dolven, Bagnolet (57-15) 3,8 10. Petit, Challans (57-15) 3.8 10. Tornlor, Joeuf (57-15) 3,8 13. Hickson, Orthez (15-4) 3,8 13. McGilmer, Joeuf (15-4). 3,8

SORTIS POUR CINQ FAUTES

Neuf fois : Bisseni (Orthez) Huit fois : Evans(Lyon) Six fois.

Dolven (Bagnolet) Fink (SIG) Gasnal (Le Mans?

Lee (Challans) Longueville (Bagnolet) McKenzie (Le Mans) Petit (Challans)

FAUTES TECHNIQUES (2) Agati, Nice Baléani, Antibes Beugnot, Le Mans Dorigo, Bagnolet Woytowicz, Bagnolet

FAUTE DISQUALIFIANTE (1) Agati, Nice Cain, Le Mans Clabau, Caen Jordane, SIG Longueville, Bagnolet


Suite de la page 19

blement mieux ou plus longtemps préparés à cette discipline par leurs entraîneurs.

Au plus profond du classement, on trouve Graffenstaden, qui est à sa place.

INADMISSIBLE 64.6 de réussite aux lancers francs pour Villeurbanne, champion en titre, 66 pour Caen, c'est inadmissible. Ne parlons pas de Clermont (60,0 %) et de Challans.

Hormis, Tours, Antibes et Joeuf, il est navrant de constater l'insigne faiblesse de nos équipes de haut niveau aux coups francs. Moyenne du championnat : 67,8 %, à peine mieux que deux sur trois.

Bagnolet est bien fragile sous les panneaux. La patro de la banlieue parisienne rend par match 8 rebonds à ses adversaires. Il faut croire que la raison de cette faiblesse tient plus au placement et à l'état d'esprit des hommes de Dorigo qu'à leur nature chétive (le trio Longueville, Dolven, Ratliff n'a rien à envier à personne).

Le style de défense des Berckois est clair. Les Nordistes cherchent l'interception et subtilisent en conséquence beaucoup de ballons (ils sont premiers au nombre de balles voilées). Ce système leur permet d'être meilleure attaque du championnat mais les oblige à prendre des risques défensifs (septième défense seulement). C'est un choix calculé.

Villeurbanne était et reste la défense française n° 1. Son efficacité en attaque laisse à désirer. Autre choix.

US AIR FORCE

L'impact des joueurs d'origine étrangère sur le championnat de France, c'est le thème-tarte-à-lacrème du basket. Que ce le soit devenu, c'est déjà grave. Que ce soit une cause pour le passer sous silence, la raison serait trop belle.

Combien sont-ils ? Cinquante-et-un, américains et autres, naturalisés et autres, sur un total de cent soixante-quatorze joueurs ayant foulé un parquet de Nationale 1 en quatre mois. Cela donne, 29 de l'effectif global. Mais ils comptent double : W A eux seuls, ils jouent plus que tous les français réunis : 51,2 du temps contre 48,8 pour les nationaux de la nation. Devant tout le monde, Villeurbanne avec 58,2 du temps accaparé par Lackey, Moore et Purkhiser. Derrière, Challans, avec 52,2 (White, Lee, Cheeks).

En bout de chaîne, Denain, 35 (Bustion et Walls).

W Ils prennent plus des deux tiers (67,7 %) des rebonds du championnat. Et ils ne sont toujours que 29

Au tableau d'honneur ou d'horreur : I Challans 82,4 ; 2/Berck.

79,1 <% (Billingy, Racz. Stewart, Bower et Brakes). Retirez Racz, pour voir, ça ne changera pas grand'chose. 16 Bagnolet, 54,5 (Dolven, Woytowicz et Ratliff).

L'Amérique a pris propriété du ciel.

e Ils ont marqué 57,6 de tous les points. Ils sont 29 %, on vous le répète, une paille ! 1 /Graffenstaden, 71,1 (Fink, Hayes, Faulkner) ; 2/Challans (69,8 Ceux-là, ils sont partout. Et dernier ou premier selon vos convictions politiques 16/Roanne, 44,2% (Soderberg et Philpot).

Conclusion : les Français passent le ballon, les autres s'occupent du reste. Voir les classements individuels des passes décisives, des rebonds et des points. Un simple coup d'œil suffit pour se faire une idée du massacre.

LE JEU SE DURCIT Un appel était lancé il y a quelques semaines contre le jeu dur, qui a soulevé quelques protestations. Mais les chiffres parlent et confirment : le basket de haute volée tourne aux explications les moins égales. Par rapport à la dernière saison, les arbitres sifflent en moyenne 4 fautes personnelles supplémentaires par rencontre. C'est énorme. Un joueur de plus sorti pour cinq fautes tous les deux matches cette saison.

Les arbitres seraient-ils plus sévères ? Si cela était, cela se dirait, cela se saurait.

La technique individuelle des basketteurs se serait-elle dégradée d'une année à l'autre entraînant autant de maladresses défensives donc de fautes personnelles ? Non et la preuve : chaque équipe a généralement un joueur d'origine étrangère en supplément, un garçon qui a été recruté pour ses qualités de basketteur et doté en principe d'une technique supérieure aux éléments français qui étaient en place l'année passée.

Défendrait-on mieux qu'autrefois ? Réponse discutable, nous le verrons.

Le jeu s'est bien durci, la lutte dans le mauvais sens du terme est plus sévère et plus rude. Les arbitres réagissent.

LE NIVEAU BAISSE Avec cet ajout d'Américains, le niveau du jeu baisserait ? Rigolades.

Il semble pourtant que l'apport étranger ait atteint le taux de saturation. Pour le basket français tout court, n'en parlons pas. Mais pour le jeu tout court aussi.

Les défenses paraissent moins perméables à première vue puisque les équipes encaissent moins de points que par le passé (1975-76

85,0 points par match ; ensemble de la saison 1974-75 : 86,7). Mais aussi, tous tirs du champ réunis, on note une meilleure adresse générale : 49 4 aujourd'hui contre 48,8 hier. Si les défenses faisaient leur devoir, ce ne serait pas le cas.

Cette adresse générale retrouvée correspond-elle à une piètre défense adverse ou à une efficacité accrue des shooteurs. La première raison défenses plus friables - doit être la bonne. Car les joueurs ne sont pas plus adroits, voici pourquoi.

Il existe un excellent baromètre de l'adresse vraie des basketteurs, les lancers francs. Là pas d'opposition.

C'est le test avec un grand T. On transformait 68,5 des coups francs il y a un an. Cette fois, 67,8

Au bout du compte, on marque moins de paniers avec une réussite légèrement supérieure, et surtout davantage de lancers francs (deux fois plus par équipe et par match) avec une réussite moindre. Et tant de coups francs parce que plus de fautes personnelles et un jeu trop rugueux.

Le tableau s'assombrit. Il peut être noircit : les actions vers le pa-

nier sont plus souvent le fait d'actions individuelles que collectives car cette saison, moins de passes décisives ont été distribuées, ce qui signifie qu'une plus grande part des paniers ont été marqués après deux dribbles ou plus.

Pas de doute, le niveau baisse, et pourtant, deuxième refrain, si nos renseignements sont bons, chaque équipe a droit cette fois à un joueur d'origine étrangère supplémentaire.

JEAN-JACQUES MALEVAL

RECORDS ETABLIS PAR UNE EQUIPE SUR UN MATCH.

Entre parenthèses, les records établis sur l'ensemble de la saison 1974-75.

Le plus de points inscrits : Le Mans, 7° j., 134 (Berck, 141).

< Le moins de points encaissés: Lyon, 8° j., 54 (Vichy, 56) W Le plus grand écart: entre Clermont et Graffenstaden, 9° j., 41 (Berck-Bordeaux,+ 81) 0 La meilleure réussite aux tirs, Denain, 12° j., 67,9 %, 53 paniers sur 78 (Bagnolet, 74,1 %) 0 La plus petite réussite aux tirs : Caen, 6° j., 33,8 %, 24 paniers sur 71 (Bordeaux, 28,7 %) 0 Le plus grand nombre de paniers réussis : Orthez, 15° j., 59 (Bordeaux, 66) < Le plus faible nombre de paniers réussis : Denain, 8° j., 20 (Caen, 22) < Le plus de tirs tentés: Orthez, 15° j., 98 (Le Mans, 111) Le moins de tirs tentés: Denain, 8° j., 44 (Caen, 48) La réussite aux lancers francs la plus élevée: Denain, 12° j., et Lyon, 11° j., 100 %, 10 1.f. sur 10 (Lyon, 12 sur 12) 0 La pire des réussites aux lancers francs : Clermont, 4 j., et Antibes, 15° j., 33,33 %, 4 lancers francs sur 12 (Lyon, 16,7 %, 2 sur 12) 0 Le plus de coups francs tentés: Challans, 9° j., et Le Mans, 10° j., 40 (Le Mans, 42) • Le moins de coups francs tentés: Roanne, 7° j., 2 (Challans, 2) • Le plus de coups francs réussis: Le Mans, 10° j., 32 (Le Mans, 30) • Le moins de coups francs réussis: Roanne,7° j., 1 (Roanne, 1) • Le plus de rebonds: Tours, 15° j., 57 (Tours, 68) • Le moins de rebonds : Bagnolet, 10° j., 9 (Lyon, 7) • Le plus de passes décisives: Antibes, 6° j., 35 (Berck, 43) • Le moins de passes décisives: Lyon, 15° j., 2 (Denain et Bagnolet, 3) • Le plus de fautes personnelles: Le Mans, 9° j., 34 (Nice, 35) • Le plus de fautes personnelles : Graffenstaden, 15° j., 9 (Denain, 10) • Le plus de joueurs sortis pour 5 fautes : Lyon 5° j., Graffenstade, 7° j., Le Mans, 0° j., Tours, 10° j., ASVEL, 13° j., 5 (Bordeaux, 5).

0 Le plus de fautes techniques: Bagnolet, 10°j., 3 (Berck, 2) lb Le plus de fautes disqualifiantes: Bagnolet, 4° j.), Caen, 4° j., Graffenstaden, 3° j., Le Mans, 4° j., Nice, 15°j. (Berck, 2) RECORDS ETABLIS PAR UN JOUEUR SUR UN MATCH.

Points: Bowen , Tours, 12° j., 47 (King, Le Mans : 52) Rebonds: Reynolds, Tours, 15° j., 26 (Reynolds, Tours : 33) • Passes décisives : Tassin, Clermont, 9° j., 17 (Manakas, Antibes 19) < Réussite aux tirs du champ : Berté, Bagnolet, 100 6 sur 6 (Purkhiser, ASVEL 10 sur 10) W Tirs tentés: Woytowicz, Bagnolet, 1°j., 32 (King, Le Mans : 35) Tirs réussis: Bustion, Denain, 12°j., et Faulkner, SIG, 8°j., 20 (King, Le Mans : 21) lb Réussite aux lancers francs : Johnson, Nice, 15°j., 100 %, 12 sur 12 (Bowen, Tours ; Graham, Bordeaux ; et King, Le Mans : 10 sur 10 0 Lancers francs tentés: Mc Gilmer, Joeuf, 1° j., et Petit, Roanne, 10°j., 16 (Bustion, Denain ; Kenney, Le Mans ; Gilles, ASVEL ; et Sira ny Monaco : 16) 0 Lancers francs réussis: Petit, Roanne, 10° j., 15 (Bustion, Denain 15)


LE BASKET DANS LA VILLE

CLEAMOINT- FEKBâlflD

ABONDANCE DE BIENS NE NUIT PAS TOUJOURS

Si l'on a plutôt tendance, dans la capitale auvergnate, à parler ballon ovale avec passion et à le faire savoir hors des limites de cette province on n'a pas, pour autant, négligé un sport dont l'impact va grandissant ces dernières années. Et ce, on l'a fait depuis bien longtemps, à une époque où, déjà, celui-ci avait su sortir de l'anonymat et se hisser au plus haut niveau.

Voilà qui nous permet de dire que le

basket n'est pas et n'a jamais été le parent pauvre des sports à ClermontFerrand.

Donc, après les masculins de l'ASM Montferrandaise des années 50, ceux du Stade Clermontois, un peu plus discrets alors, les féminines de l'AS Montferrand et leurs internationales qui, plus tard, fournirent l'ossature de ce qui devint le Clermont Universitaire Club véritable rampe de lancement du basket-spectacle

dans la ville. Avec le C.U.C. s'installa la coupe d'Europe et ses fastes, et, pour voir évoluer les prestigieuses joueuses de l'Est, dont l'immense SEMENOVA, on convergeait tout naturellement vers Clermont et sa nouvelle maison des Sports, érigée à point nommé pour le plus grand bien du basket. C'était si bien, si euphorique et si exaltant que l'on se mit à penser à un autre basket, plus spectaculaire encore. Ainsi malgré la

AS Montferrand : grandeur, décadence et renouveau féminin

L'an dernier avec une année de retard, la section de basket de l'A.S. Montferrandaise fêtait son cinquantenaire. Ce fut l'occasion d'opérer un retour en arrière, rappeler le passé au travers d'une rétrospective suivie non sans quelque pincement de cœur et grande nostalgie par les anciens ceux qui ont vécu la «belle époque» aujourd'hui sans lendemain.

Bien curieux destin que celui de ce club. C'est au moment où était sortie de terre (1963) une nouvelle salle mieux adaptée aux nécessités du moment jointe à l'ancienne, théâtre des meilleurs exploits et bâtie sur le terrain en plein air où le basket montferrandais connut son premier élan, qu'une sérieuse crise interne secoua l'édifice qui vit tour à tour ses deux formations phares (masculine et féminine) disparaitre de l'élite. Après tant d'années de rayonnement sur le plan national le basket montferrandais entrait dans une aire d'austérité encore de circonstance chez les masculins et marquée par le renouveau de la section féminine.

Et pourtant que de titres de gloire, récoltes d'Elie Archambaud à Henri Théron le dernier pionnier en renom. Premier amateur, Elie Archambaud qui devint par la suite un arbitre ré-

puté, lança et fit connaître le basket montferrandais.

Successivement Remus (1925), Gouga (1926) portèrent le maillot tricolore et Montferrand s'illustrait atteignant les demi finales du championnat national en 1927 et au cours de la saison 1928/29. L'A.S.M. cédait en poule finale face au foyer de Mulhouse animé par Tondeur capitaine de l'équipe de France. Puis succéda une période de dix ans (1930-1940) au cours de laquelle les asémistes dominèrent sur le plan régional en s'appuyant sur Gouga, Abraham, Borgoin, Cohade etc. à une époque où il fallait évoluer en plein air et sans changement de joueur.

L'impact de Georges Lartigue Antérieurement à l'avant guerre les Montferrandais trustèrent les succès grâce notamment à Albos qui fit carrière à Monaco et sous la houlette de Georges Lartigue dont le nom reste profondément attaché à l'essor du basket montferrandais.

Après les hostilités l'A.S.M.

allait connaître ses moments les plus exaltants avec en premier lieu un titre de champion de France junior (1948) obtenu à Paris sur Antibes. Sur sa lancée et avec le talent de ses jeunes joueurs dont les frères Henri et

Régis Theron, Bonnet, Faugère etc. Montferrand connut une période faste couronnée par une finale nationale à Paris le 29 mars 1952 où il céda de jeu 48-43 devant Villeurbanne.

Toujours placé sous la direction de Georges Lartigue l' A.S.M. joua les premiers rôles en division nationale échouant une nouvelle fois près du but en 1954 lors de la demi-finale de la Coupe de France.

On se pressait dans la petite salle de la rue Montlosier pour suivre les ébats des Montferrandais constamment dangereux pour les meilleurs. Si les frères Théron, Bonnet continuaient à faire briller les couleurs «jaune et bleu» ils reçurent au fil des ans la collaboration efficace de Sou- chal , Cochet puis Walpoth et encore Kolakovic le Yougoslave.

C'était vers 1963/64 qu'allait s'amorcer la décadence de cette formation prestigieuse. Certains joueurs arrêtèrent la compétition mais surtout d'autres attirés par des avantages matériels auxquels les responsables montferrandais ne voulaient pas souscrire. La chute fut brutale sans acalmie ni interruption malgré quelques tentatives insuffisantes avec la venue de Reid (américain) et Furet alors entraîneur de l'ASPO Tours. Malgré sa forte personnalité M. Furet ne parvenait pas à faire sortir Montferrand de l'ombre, qui devait se cantonner à jouer dans les divisions inférieures sans beaucoup de panache. M. Furet troquait sa tenue d'entraîneur au profit d'un

Henri THERON

nouveau venu M. Maurice (ex Bataillon de Joinville) et pour celle de directeur sportif de


UNE ENQUETE DE

Robert BOISSON - Helios GARCIA - Robert ROLLION

gloire des « filles du CUC » on souhaitait l'avènement d'une grande formation masculine.

Patiemment, dans l'ombre des retentissants succès des brillantes « étudiantes », le Stade Clermontois, en Nationale Il depuis quelque temps déjà, pensait à se dégager de l'ornière. Suite logique d'un travail de longue haleine, cette saison, vit le Stade Clermontois se faire place parmi les « grands » du championnat de France. En même temps que lui, ces dames de l'AS Montferrand, aidées par l'apport de « Cucistes » discidentes retrouvaient le rang qu'elles avaient abandonné quelques années plus tôt dans l'élite féminine, toujours dominée par le CUC.

Voilà donc, à l'amorce de l'année 1976

(année qui verra — suprême hommage — se dérouler à Clermont, les championnats d'Europe féminin), la capitale auvergnate nantie, plus que beaucoup d'autres en matière de grandes équipes capables de jouer un rôle important dans le concert national, voire même européen.

Ville de grandes compétitions, ville de sport-études en matière de basket, Clermont est encore devenue ville de préparation olympique. C'est à Clermont, en effet, que les internationales françaises, à majorité cucistes, préparent leur grande sortie de Montréal à l'occasion des J.O. 76, d'où la présence sans réserve du directeur national, Joé Jaunay. Ainsi Clermont-Ferrand est-elle

devenue une sorte de capitale du basket français.

Capitale où, dans le sillage des « grands » gravitent avec plus ou moins de bonheur, une vingtaine de clubs, soit près de cent cinquante équipes dont quatre disputent également des championnats nationaux : le Stade Clermontois féminin, en nationale III, l'Amicale Chateaudun et l'AS Montferrand, en nationale III mais chez les masculins et Cournon (cité dortoir de Clermont), et les PIT de Clermont, en nationale IV.

Voilà qui permet presque de dire qu'abondance de biens ne nuit pas toujours. si ce n'est, peut-être à la participation d'un public confortable à chacune des manifestations, quelques fois sans doute trop nombreuses.

l'A.S.M. succédant à Robert Poulain.

Deux seuls succès

Actuellement l'équipe se bat pour éviter la relégation en poule G de nationale III comptant deux seuls succès (Geugon et Oullins) et fortement confronté à un effectif limité et handicapé Par la taille et sans grande personnalité.

Les responsables montferrandais s'attachent à leurs principes, ne veulent pas souscrire à la politique poursuivie par les autres clubs. Ils ne veulent Pas payer des sommes exhorbitantes et tant pis si la section masculine ne donne pas le véritable reflet de la grandeur montferrandaise si brillamment colportée par l'équipe de rugby et depuis cette saison. par l'équipe féminine qui échappe à son homologue masculine dans le domaine de l'austérité.

Paradoxalement, les sections masculines et féminines ne jouissent pas du même régime et peut-être que le drame ayant touché le basket féminin en 1964 a laissé certaines traces désagréables et un sentiment de culpabilité.

Le basket montferrandais féminin avait tellement marqué sa personnalité sur le plan national qu'il se devait de retrouver sa place dans l'élite où le proche voisin, le CUC occupe le rang qui avait été le sien avant 1964, année où sa joueuse la plus représentative classée dans le cinq

majeur européen: Edith Tavert était exclue du club après un désaccord ayant survenu avec quelques dirigeants.

La désagrégation fut inévitable, le capitaine entraîneur entraînant l'ensemble des joueurs solidaires Chazalon, Prugneau, Petro etc. vers un nouveau club: le CUC.

Edith Tavert : joueuse européenne Edith Tavert a tourné la page sur le passé, ses heures de gloire, son dévouement inlassable pour un sport qu'elle plaça trop souvent en avant au détriment de sa vie familiale. Le basket lui a beaucoup apporté. Elle ne fut pas ingrate en retour attendant une fin de carrière, précipitée par de nouveaux déboires avec le CUC, pour se consacrer à son véritable rôle de femme et de mère en donnant le jour à une année d'intervalle à deux enfants âgés de 11 et 10 ans et pratiquant le sport. à l'A.S.M. Montferrand. pour question pratique. Aucune rancune mais Edith Tavert aujourd'hui au service départemental de la Jeunesse et des Sports en remplacement de Charles Bargoin parti à la retraite, n'a toujours pas oublié. Et surtout cette année, 1947 où elle obtenait son premier titre national juniors à Paris contre Momon. Champion de France honneur en 1950 cette formation également placée sous la férule de Georges Lartigue accumula les succès obtenant plus titres na-

Edith TAVERT

tionaux et Coupe de France. Un palmarès élogieux auquel prirent part Mazel, Prugneau, Thourot, Verots, Supt, Duc etc. qui épaulaient efficacement leur leader Edith Tavert. La Coupe d'Europe fit également son apparition dans la salle montferrandaise à une période où prenait naissance d'une carrière exceptionnelle pour la dernière venue: Chazalon. Après la gloire, les échecs suivirent la disloquation de cette talentueuse

équipe en passe de s'accorder un nouveau titre national et après une longue éclipse ce fut seulement il y a trois saisons que l'A.S.M. pointa le bout de l'oreille. La venue de l'ex-cuciste Dulac, les conseils d'Adam Weber, aujourd'hui entraîneur du CUC, conduisirent l'A.S.M. en poule de Brassage ouvrant ses portes à la Nationale I.

Malgré l'appoint d'Adriana Biermaier encore une ex-cuciste Montferrand échouait face à


CLERMONT-FERRAND

Montceau pour l'accession parmi l'élite.

Ce n'était que partie remise.

L'action était bien engagée et si M. Maurice assura la saison dernière la direction technique sans démentir d'ailleurs, il fut dans l'obligation d'accepter le nouveau choix des instances supérieures ayant engagé Eric Biermaier le mari d'Adriana après bien des palabres et pour ne voir partir cette dernière.

A l'inverse des masculins on n'hésitait pas à produire les efforts nécessaires pour doter la formation féminine de meilleurs atouts et cette saison, c'était gagné. Après un brassage sans faute, l'A.S.M. retrouvait sa place parmi l'élite et après la remarquable prestation offerte dans la salle du CUC et en raison

de la valeur d'éléments d'avenir issues de la classe sports études récemment ouverte à Clermont sous la conduite d'Elisabeth Riffiod dont Vincent, Labille, Mauduit mais également de la jeune Rothier l'avenir s'annonce plein de promesses pour cette section à laquelle il aura fallu dix années pour refaire surface.

Et avec la vague montante des jeunes juniors et cadettes dont le comportement dans les Coupes de France est fort honorable la section féminine de l' A.S. Montferrand semble désormais tournée vers un nouveau destin.

Dommage que celui des masculins reste encore à définir. Il sera fonction des efforts dont voudront bien consentir les responsables. Mais en ont-ils l'intention?

Stade Clermontois: de Boël à Tassin en passant par Gominon

Le basket qui fit son apparition très tôt au Stade Clermontois était considéré à l'origine, comme une excellente prépara-

Yves GOMINON

tion pour les joueurs de football et de rugby. Au fil des temps il devint un sport à part entière; en fait il fut majeur, à Clermont au moment de la fusion avec le S.O.C. en 1938.

Après la libération, la venue au club de Pierre Boel donna un esprit de corps à l'équipe fanion où opérait les Grost, Ricard, Pepin, Tranchessec, Ancelin etc.

La grande aventure commençait. Boel fut 20 fois international et contribua à de nombreux succès du Stade Clermontois parmi l'élite. Puis les années passèrent et ce fut l'éclosion d'une autre équipe marquante de juniors avec les Gominon, Monier, Cochet, Malveau, Sonnet, équipe placée sous la houlette de René Soulier. Elle parvint en demi finale du championnat de France F.F.B.B. et en finale U.F.O.L.E.P. au cours de la saison 1950-1951. En 1953 le stade jouait la montée en nationale face à la chorale de Roanne et parvenait à sa fin.

Malheureusement le séjour au sommet fut bref. Parmi les hommes qui marquèrent le passage dans le club on doit citer Andrijasevic, maître à jouer et maître technicien. Puis il y eut Kalember qui fit venir son compatriote Stefanovic. Le Stade Clermontois connut durant toutes ces années des fortunes di-

verses avec des purgatoires en fédérale et des retours en Nationale.

En 1971 l'arrivée de deux hommes allait modifier le visage de l'équipe clermontoise: Jim Signorile et Elliot Wolfe. Ils étaient américains et brillants ce qui va généralement de pair en basket. Le départ de l'opération «montée en division I» était donné. Ainsi la saison dernière après une série de performance le but était atteint. Charles Tassin Clermontois depuis un an y était pour beaucoup.

Un phénomène pourtant prévisible devait malheureusement freiner l'élan du public: le départ difficile d'une équipe en grande partie renouvelée. Car durant l'inter saison le Stade Clermontois avait bouleversé ses rangs en se séparant de Signorile et Wolfe remplacés par Jones et Wright. Le recrutement ne s'était pas arrêté là d'ailleurs puisque les rangs grossissaient avec la venue de Mc Millan et de Vebobe.

Comme en Auvergne on n'achète pas un âne dans un sac, le public avança à petits pas vers cette équipe «pas tout à fait de chez nous» qui opérait souvent avec un seul élément blanc l'ex toulousain Brun, voire deux, avec Deganis dont les moyens athléti-

ques autorisaient quelques apparitions dans le cinq moyen. Pour Charles Tassin en tout cas c'était un drôle de problème. Il s'agissait d'amalgamer tous ces joueurs aux qualités sensiblement différentes, de créer un esprit d'équipe, de préparer physiquement certains éléments, de leur mener la vie dure, d'imposer des entrainements, sans le moindre répit. Il s'agissait de rassembler les forces, de découvrir les qualités de joueurs rassemblés presque au dernier moment sur la ligne de départ d'un championnat qui n'a rien d'une promenade de santé.

Faire une équipe et gagner d'entrée pour amener le public cela n'avait rien d'une petite entreprise. Disons que le plus important dans l'immédiat a été réalisé. Ce stade clermontois tourne rond, les résultats en sont la preuve. Ainsi, grâce au travail, à la persévérance de Tassin un ensemble a été bâti, des joueurs à l'endroit desquels on pouvait émettre des doutes quant à leurs possibilités exactes sur leur vue de leurs premières sorties, sont devenus majeurs.

Voilà donc les Clermontois sur de bons rails et c'est heureux pour Gérard Rocher, Jean Estager et Pierre Will qui couvent cette équipe.

C.U.C. : toujours de l'avant

1964 année de déchirement dans le basket féminin clermontois. Rappelons sommairement les faits. L'A.S. Montferrand championne de France est en passe de conserver son trophée quand un désaccord intervient entre le capitaine entraîneur Edith Tavert et les dirigeants débouchant sur la radiation de cette dernière. Ce départ forcé entraîne la démission de l'ensemble des partenaires solidaires de leur capitaine et c'est là naissance du CUC ouvrant à l'initiative du docteur Canque ses portes à Tavert, Chazalon, Prugneau, Pettro etc.

Il fallut repartir à zéro, gravir les échelons qui conduisent à l'élite. Le but était atteint en 1967 et la saison 1967/68 apportait une première consécration avec un titre national.

Alors coïncidait le départ d'une impériale domination sur le basket français et l'avènement dans la compétition européenne.

Depuis cette saison le flambeau national est constamment

tenu par le CUC mais ses ambitions ont dépassé le cadre de l'hexagone. Le CUC veut s'affirmer comme une formation européenne et y parvient au fil des années après avoir reçu le concours des meilleures joueuses françaises sans compter le passage d'excellents éléments étrangers, Bebic, Djokovic, et dernièrement la danoise Nissen.

Successivement Leray, Guidotti, Dulac, Passemard, Quiblier, Riffiod viennent grossir les rangs et prendre les places vacantes. Le CUC avec la bénédiction de la fédération et notamment de l'entraineur national Joe Jaunay devient l'ossature de l'équipe de France et cette volonté se traduit encore plus nettement cette année avec le choix de Clermont comme ville de préparation olympique.

Cette concentration des meilleures joueuses, la mainmise sur le championnat national ne sont pas sans faire naître des mécontentements, des levers de boucliers qui restent jusqu'alors sans échos.


Jacky CHAZALON

Le CUC ambassadeur du basket français fait recette.

mais hors de son fief qui se déplace seulement pour les rencontres d'Europe!

A chaque déplacement dans le pays le public accourt en masse pour découvrir les «demoiselles de Clermont, ces «monstres sacrés» apprécier leur valeur et les affliger parfois de quolibets désobligeants. Qu'importe le CUC ne cesse d'aller de l'avant, toujours soucieux d'améliorer son rendement et pour y parvenir n'hésite pas à se doter des meilleurs entraineurs. Eric Biermaier conduisit à deux reprises les clermontoises en finale de la Coupe d'Europe. Mais son caractère froid propre aux pays de l'Est, sa rigueur au travail et un certain manque de contact de psychologie entrainèrent son départ compensé par la venue d'Adam Weber, plus compréhensif et de haute compétence.

Certes Adam Weber fait l'unanimité, il est apprécié et estimé et son dévouement l'a conduit à accepter de collaborer avec l'entraineur national Joe Jaunay d'une présence hebdomadaire suivie. La saison est d'importance. Le programme est chargé avec en apothéose le tournoi préolympique en juin. Mais auparavant il reste la Coupe d'Europe à laquelle les clermontoises sont particulièrement attachées.

Et avec une ferveur particulière cette saison en raison de l'absence de Riga qui ouvre des horizons nouveaux. Finaliste à trois reprises, le CUC entend encore y parvenir et cette fois franchir le dernier échelon qui mène à la consécration européenne malgré les embûches que représentent d'abord Sanglouanni et par la suite le Sparte de Prague.

Cette année ou jamais le CUC ne doit pas laisser passer sa

chance. S'il n'y parvient pas ce ne sera pas faute de préparation et dans cette optique on n'a pas hésité à franchir l'Atlantique pour aller découvrir le basket américain au palmarès exceptionnel, aux individualités de renommée internationale; ChazaIon, Guidotti et Passemard respectivement désignées meilleures basketteuses françaises. Le CUC demeure le club français le plus représentatif dans le monde entier. Mais tous ces déplacements à l'étranger ne sont pas sans mettre en déséquilibre un budget souffrant d'une baisse sensible de spectateurs aux rencontres de Coupe d'Europe.

Les finances un problème vital dans la survie du CUC dont le docteur Canque parfaitement conscient de ce problème œuvre efficacement pour que se poursuive le rayonnement à l'échelon d'un club qu'il chérit particulièrement.

L'Amicale Chateaudun : l'esprit du « patro

Evoluant en Nationale III depuis plusieurs saisons, avec plus ou moins de bonheur, les Amicalistes de Chateaudun (un quartier de Clermont) pratiquent le basket pour l'amour du basket avec tous les sacrifices que cela comporte.

C'est en 1932 qu'est apparue la première équipe dans la vie de Chateaudun, quarante trois ans plus tard il y en a quinze évoluant sous les mêmes couleurs. Cinq féminines et 10 masculines dans différents championnats. En outre, l'Amicale a fourni d'excellents joueurs aux autres clubs plus importants de la ville. Mais toujours ou presque ces derniers sont revenus aux sources pour que la bonne marche du patro continue toujours avec le même allant et cet esprit de franche camaraderie qui animent un club qui reste un exemple.

Tous anciens joueurs de l'Amicale, les membres du bureau et responsables d'équipes se réunissent chaque semaine pour étudier les problèmes du week-end. C'est à ce prix seulement que peuvent se poursuivre les activités du « patro » clermontois. De g. à dr. : MM. Sol (président), Delorme, Mme Durin, MM. Fayard et Glenat.

A.S.P.T.T. : jouer pour le plaisir

Comme dans la majorité des villes françaises, Clermont-Ferrand compte une association sportive des P. et T.

qui vit le jour en 1938 sous l'impulsion d'Etienne Touze, chef de centre des chèques postaux à cette époque.

Non pratiquant mais passionnément amoureux de la pratique sportive par les jeunes il fondit ce club avec comme première discipline le basket.

Depuis, cette société a prospéré, s'appuyant désormais sur quelques 1700 licenciés dont 170 éparpillés dans 14 équipes qui pratiquent le basket dans une salle récemment construite sur les installations de plein air.

Le rayonnement de l'équipe fanion n'est certes pas étranger à la prospérité de cette section mixte mais c'est surtout les structures, la bonne ambiance qui sont les meilleurs gages de la prospérité de cette section.

Formation très en vue sur le plan régional par sa présence aux avants postes, l'A.S.P.T.T. évolue également en honneur national en 1954 avant de connaître l'apogée de sa gloire en 1967 après une ascension fulgurante débouchant sur la nationale II.

La valeur d'éléments tels Leoty et Serge Devot, considérés comme de sérieux espoirs, était à l'origine de l'avè-

nement qui allait être de courte durée.

La chute se poursuivit pour trouver son véritable rayon d'action en nationale IV où depuis les postiers alternent le bon et les moins bons avec notamment la cassure d'une saison où ils durent retrouver le championnat régional.

Placée cette saison en poule H de Nationale IV l'A.S.P.T.T. connaît des fortunes diverses. Avec un ensemble considérablement rajeuni gravitant autour de l'immuable Leoty, elle nourrit des ambitions modestes: assurer le maintien et jusqu'alors cet objectif est en mesure d'être atteint tout en recherchant d'évoluer dans le meilleur climat empreint d'un véritable fair-play.


TABLE RONDE

LE COUOCO ET. LES AUTRES

Il y a sept ans, le basket féminin français comptait 20.000 licenciées. Il y a.

cinq ans, elles étaient 50.000. Aujourd'hui, le cap des 100.000 est franchi, et le basket est devenu le sport féminin numéro 1 de notre pays. Le Clermont Université Club, fort de ses succès internationaux, en est «la locomotive».

Mais n'est-il pas aussi l'arbre qui cache la forêt? La meilleure et la pire des choses? Car il faut bien avouer que le championnat de France, écrasé par les Clermontoises, n'a guère d'intérêt pour le public et même pour les joueuses.

Le CUC, l'équipe française qui a obtenu ces dernières années les meilleurs résultats internationaux (en considérant tous les sports d'équipes, masculins et féminins), le CUC a donc des détracteurs. Au début d'une saison internationale qui apportera peut-être aux Clermontoises le titre de championnes d'Europe après lequel elles courent depuis cinq années, il était intéressant de faire le point. Christian Bindner a donc réuni dans le studio de «Sports et Musique» (France Inter modulation de fréquence) le docteur Canque, président du CUC, madame Coste, vice-présidente des Linet's de Saint Maur, Odile Chaix, une joueuse de Saint-Maur qui connait bien le CUC pour l'avoir souvent affronté, Dominique Sinsolliez qui joue à Amiens mais qui appartenait encore la saison dernière à Clermont, et Jackie Delachet, joueuse d'Evreux et capitaine de l'équipe de France. Ce débat trouve tout naturellement son prolongement dans les colonnes de «Basket Magazine».

C. Bindner. Le Clermont Université Club est né il y a 12 ans, en accueillant un certain nombre de joueuses de l'AS Montferrandaise. Mais le CUC tel qu'on le connait maintenant, quand et comment est-il né?

Dr Canque. Il est né en même temps que l'autre, car il possède les mêmes structures et, quoiqu'on en dise, en grande partie les mêmes joueuses. Ce qu'on oublie trop vite, c'est que bien avant d'avoir des relations étroites avec l'équipe nationale, Clermont avait déjà fait ses preuves puisque nous avions déjà obtenu 2 titres de champions de France, et un petit titre de champions de France juniors qui m'est très agréable. A ce moment, nous n'avions aucune relation avec la direction technique nationale, et nos joueuses étaient celles de nos débuts dans la compétition.

C. Bindner. Comment les meilleures joueuses de France, à quelques exceptions près, se sont-elles trouvées rassemblées à Clermont?

Dr Canque. Je pense que le travail que nous avons fait a permis à certaines joueuses de s'épanouir. Car en dehors des filles que nous possédions, en 8 années, il y a eu seulement 7 joueuses qui sont venues d'ailleurs. Et sur ce nombre, 3 sont reparties.

Comptez: il en reste 4. Si nous considérons qu'en 8 années, il n'y a eu en dehors des joueuses de Clermont que 4 éléments de valeur internationale, c'est qu'il y a vraiment peu de bonnes basketteuses en France. Ce qui m'étonnerait étant donné le nombre de licenciées qu'il y a maintenant.

La vérité, c'est que nous n'attirons pas à Clermont toutes les bonnes joueuses de France, tant s'en faut.

C. Bindner. Cette équipe de Clermont pose un certain nombre de problèmes. Madame Coste, depuis longtemps vous vous occupez des basketteuses de Saint Maur.

Quelle est votre attitude face à la supériorité écrasante du CUC?

Mme Coste. Aucune équipe, en France, ne joue pour le titre. Depuis plusieurs années le champion est connu d'avance. Cela enlève tout intérêt au championnat.

C. Bindner. Peut-on accuser une équipe d'être trop forte?

Mme Coste. Je n'en veux absolument pas au CUC. J'en veux à une certaine politique fédérale qui fait que les meilleures joueuses de France sont rassemblées dans le même club. Si ces joueuses étaient restées dans leur club, nous aurions plusieurs équipes de bon niveau, et le championnat serait intéressant.

C. Bindner. Le docteur Canque vient de nous dire qu'il n'y avait à Clermont que 4 joueuses qui viennent d'autres clubs. Si le CUC est si fort, c'est peut-être parce qu'on y travaille plus et mieux qu'ailleurs?

Mme Coste. Oui, mais considérez aussi que ces joueuses sont en équipe de France.

C. Bindner. C'est normal, si elles sont les meilleures! Mme Coste. C'est tout à fait normal. Mais étant en équipe de France, elles sont les seules à avoir l'occasion de jouer à un haut niveau, et donc elles progressent beaucoup plus que les autres. A partir de là, elles sont de plus en plus fortes, et la marge avec les autres joueuses françaises est de plus en plus grande.

C. Bindner. Mais pourquoi, dans d'autres

clubs comme le vôtre par exemple, on n'essaie pas d'avoir les meilleures joueuses de France, soit en les formant, soit en les recrutant?

Mme Coste. Il y a deux ans, nous avons été demi - finalistes avec des joueuses qui avaient été minimes et cadettes au club, plus quelques autres venues d'ailleurs et qui faisaient leurs études à Paris. Mais ces jeunes filles n'ont pas les moyens de lutter contre le CUC. Elles sont étudiantes, elles travaillent, certaines sont mères de familles et elles ne peuvent pas s'entraîner plus de deux fois par semaine, quelquefois trois en faisant de très gros efforts. A Clermont, on s'entraîne tous les jours, voire deux fois par jour. Nous ne sommes pas à armes égales.

C. Bindner. C'est vrai qu'on parle toujours des «Demoiselles de Clermont». Elles sont toutes célibataires, et elles sont donc plus disponibles que d'autres pour l'entrainement, les déplacements, les stages etc.

Mais travaillent-elles ces joueuses?

Dr Canque. Il y a au CUC autant d'étudiantes qu'ailleurs. Certaines joueuses, il est vrai, ont une situation très favorisée puisqu'elles dépendent de la direction technique nationale. Mais la plupart ont fait ou font des études très sérieuses. D'ailleurs, sur 10 joueuses, 8 sont bachelières. Elles ont donc un certain niveau. Nous avons eu des filles comme Huguette Prat qui possédait une maîtrise de sciences, Maryse Sallois a une maîtrise de lettres. Cela ne l'empêche pas de jouer au CUC et en équipe de France.

C. Bindner. Tout de même, lorsque vous partez en stage ou en tournée, dans les pays de l'Est ou comme récemment aux EtatsUnis, cela ne vous pose pas trop de problèmes?

Dr Canque. Cela nous pose exactement les mêmes problèmes que cela poserait aux autres. La seule différence, à mon avis, c'est que nous savons les résoudre.

C. Bindner. Alors, madame Coste?

Mme Coste. Je maintiens qu'il y a des facilités à Clermont que ne possèdent pas les autres.

C. Bindner. Dominique Sinsolliez, vous avez connu les deux expériences?

D. Sinsolliez. Pendant trois ans à Clermont, j'ai continué mon métier d'institutrice tout en jouant au basket.

C. Bindner. Comment faisiez-vous lorsqu'il fallait s'absenter plusieurs jours au moment des Coupes d'Europe?

D. Sinsolliez : J'avais des autorisations d'absence, mais dans n'importe quel club je pourrais les avoir.

C. Bindner. Qu'est-ce qui fait la différence entre une joueuse du CUC et les autres joueuses de France, en dehors de la valeur individuelle?


Autour de la table en partant de la gauche : Jackie DELACHET, Dominique SINSOLLIEZ, Odile CHAIX, Georgette COSTE, le Dr. Michel CANQUE et (de dos) Christian BINDNER.

D. Sinsolliez. Déjà il y a la compétition qui est différente, et peut-être la façon de s'entraîner. Le rythme de l'entraînement, des matches, la technique individuelle, tout est différent. Et puis dans les autres clubs il y a de gros problèmes pour les déplacements.

C. Bindner. Odile Chaix, vous êtes joueuse de Saint-Maur. Quel est votre état d'esprit lorsque vous jouez contre le CUC?

O. Chaix. Le résultat est connu d'avance.

On essaie de se battre au maximum, mais il y a une question de moyens tout de même.

C. Bindner. Vous partez battues d'avance?

O. Chaix. On n'est jamais battu d'avance, mais honnêtement, comment y croire vraiment? On joue contre l'équipe de France.

C. Bindner. Finalement, au lieu d'être la grande fête annuelle du basket, la venue du CUC ne provoque qu'un manque d'intérêt si Je vous comprends bien ?

O. Chaix. Il est toujours intéressant de jouer contre plus fort que soi. Mais on ressent comme une sorte d'injustice. On n'est Pas à armes égales.

C. Bindner. Dominique Sinsolliez, lorsqu'on est joueuse à Clermont, peut-on s'intéresser vraiment à un match de championnat qui va se terminer par une différence de 40, 50, ou 80 points avec l'adversaire?

D. Sinsolliez. Disons que l'optique est un Peu faussée. Le CUC s'applique surtout à bien défendre, alors que l'équipe adverse cherche à marquer le plus de points possible.

C. Bindner. Finalement, c'est un entraînement pour le CUC?

D. Sinsolliez. Oui, mais ça peut être bénéfique pour les deux équipes. Si elles se battent normalement.

Dr. Canque. Je crois que l'on oublie l'essentiel: c'est que le niveau de la Nationale monte, et qu'il y a moins de différences

qu'avant entre le CUC et les autres!

Mme Coste. Ce n'est pas du tout mon avis.

O. Chaix. Le mien non plus! Jamais le niveau a été aussi bas!

Dr. Canque. Je pense que le CUC a donné un bon exemple, et que maintenant on travaille plus à l'entraînement dans l'ensemble des clubs. Moi, je vous assure que le niveau monte, et je pense d'ailleurs que le CUC n'y est pas pour rien. Une joueuse comme Dominique Sinsolliez a progressé chez nous, et maintenant elle apporte une certaine expérience du basket de haut niveau à son club, Amiens, dont la force s'est accrue.

C. Bindner. Jackie Delachet, vous êtes bien placée pour parler de ce problème.

Vous êtes capitaine de l'équipe de France, donc capitaine de la plupart des joueuses de Clermont sous le maillot tricolore. Mais vous jouez dans un autre club, Evreux.

Pensez-vous que la marge entre le CUC et les autres diminue?

J. Delachet. Certainement. D'ailleurs il suffirait peut-être simplement qu'une ou deux des grandes de Clermont aille ailleurs pour prouver que le CUC n'est pas inaccessible. C'est surtout par la taille que le CUC domine. Mais Montferrand a accroché le CUC cette saison, l'an dernier j'ai vu Orly faire de même, Montceau les Mines a même gagné une fois face à Clermont. Donc, le fossé se comble.

Dr Canque. Et c'est une très bonne chose !

C. Bindner. Pourquoi les grandes sontelles au CUC et pas ailleurs?

J.Delachet. Les trois principales «grandes» que nous avons en France sont arrivées au CUC un peu après les autres. Clermont était engagé en Coupe d'Europe, elles y ont vu la possibilité de jouer à un niveau plus intéressant que si elles étaient restées dans leur club d'origine. Par exemple, Elisabeth Riffiod était avant à Evreux, avec moi, et même les dirigeants d'Evreux ont

trouvé normal qu'elle ait envie de pratiquer le basket au niveau le plus haut au CUC.

C. Bindner. Et vous Dominique Sinsolliez. Vous êtes grande, vous êtes venue à Clermont, et vous en êtes repartie.

D. Sinsolliez. Oui, mais l'expérience m'a été profitable.

C. Bindner. A-t-on parfois trop de bonnes joueuses, Docteur Canque?

Dr Canque. Non, bien sûr. Mais dans le cas de Dominique Sinsolliez, nous en avons parlé ensemble. Je crois que son intérêt était de quitter notre club parce qu'elle était indiscutablement barrée au niveau des 7 joueuses majeures, et parce qu'elle avait suffisamment appris de bonnes choses pour aller s'exprimer valablement ailleurs. Nous sommes restés les meilleurs amis du monde.

Dominique est l'exemple parfait du travail du CUC.

Mme Coste. Ce qui est amusant, c'est que j'avais prévenu Dominique avant qu'elle ne parte au CUC, qu'elle ferait plus de progrès en jouant chaque dimanche à Amiens plutôt qu'en faisant banquette à Clermont!

C. Bindner. Cela ne semble pas être son avis!

D. Sinsolliez. Moi je pense que j'ai progressé au CUC. Actuellement je suis en train de me rendre compte des progrès que j'ai fait.

C. Bindner. Et vous faites profiter Amiens de ces progrès. Mais comment avez-vous pu vous améliorer sensiblement puisque vous jouiiez très peu à Clermont?

D. Sinsolliez. Il y avait les entraînements avec et contre des joueuses de haut niveau.

D y avait les matches amicaux durant lesquels je jouais, et puis les stages. De toutes façons, en allant à Clermont, je savais pertinemment qu'il fallait que je me fasse ma place et que je m'entraîne très dur pour cela.

C'était une expérience que je tentais. Je me disais qu'après quelques années, je pourrais toujours retrouver un autre club pour jouer beaucoup plus et profiter de ce que j'aurais appris. C'est ce que j'ai fait. (suite p. 28)


LE C.U.C. ET. LES AUTRES

C. Bindner. Mme Coste, ne faut-il pas souhaiter que d'autres clubs en France s'organisent comme le CUC?

Mme Coste. Je pense qu'il serait intéressant que l'exemple du CUC soit imité. Il faut s'incliner devant ses résultats. Mais je crois que pour un seul club qui brille en coupe d'Europe, il y a partout ailleurs trop de déceptions, de découragements de joueuses, d'entraîneurs, de dirigeants. Comme par exemple lorsque certaines très bonnes joueuses, qui ont été entièrement formées dans un club, le quittent pour aller jouer au CUC.

Dr. Canque. Qui? Qui? Des noms?

Mme Coste. Lorsque Colette Passemard a quitté le PUC, lorsqu'Irène Guidotti a quitté les PTT de Marseille, on ne peut pas dire que ces clubs étaient ravis!

Dr. Canque. Je vous répondrai, chère madame, que lorsque Catherine Malfois, qui a été formée au CUC et a été distinguée comme le meilleur espoir de tout le sport français, a quitté Clermont, ça ne m'a pas fait plaisir non plus ! Mais que pouvions nous faire? C'est comme ça! Je pense en tout cas qu'en ce qui concerne la formation des joueuses, nous sommes sûrement en tête de tous les ctubs. C'est la preuve que nous ne comptons pas sur les autres pour assurer notre avenir. Nous «brassons» chaque année 150 jeunes, nous les sélectionnons et nous les faisons jouer dans des conditions exceptionnelles. Cette année par exemple, nous nous donnons le mal d'envoyer une équipe cadette en Tchécoslovaquie, où elle suivra un stage avec les équipes nationales soviétique et Tchécoslovaque. Je voudrais savoir quel autre club français en fait autant?

Mme Coste. Il n'y en a pas d'autres, mais ne dîtes pas pour autant que vous êtes les seuls à «brasser» autant de joueuses. Les clubs sont nombreux à former beaucoup de joueuses, pour voir ensuite les meilleures partir ailleurs! D'ailleurs, souvent, les jeunes formées à Clermont sont obligées de partir ailleurs car lorsqu'elles arrivent à maturité, elles ne trouvent pas de place en équipe première.

Dr. Canque. Tant mieux pour les autres clubs! Il y a actuellement disséminées en France énormément de joueuses qui ont été formées au CUC, et c'est peut-être pour cela que le niveau monte justement. Parce que notre travail rejaillit ailleurs!

C. Bindner. Finalement, le CUC renvoie l'ascenseur?

Dr. Canque. Exactement, et c'est tout à fait normal. Il y a une section sport-études basket à Clermont. On y forme des jeunes.

Mais on ne va pas prendre les 15 joueuses qui forment cette section. Si on en garde une, ce sera bien. Les quatorze autres vont repartir. Et quand vous dites que toutes les grandes vont à Clermont, je peux vous citer des exemples qui prouvent le contaire: Mademoiselle Agulo! Mademoiselle Costalunga! Nous savons par expérience qu'il est très difficile d'adapter ces grandes joueuses

lorsqu'elles se trouvent déracinées. Elles ont généralement de multiples problèmes personnels, psychologiques et autres. Les expériences qui ont été faites ailleurs ont été des échecs. Alors, ne nous reprochez pas d'avoir réussi là ou les autres ont moins bien réussi!

Mme Coste. Il n'y a aucune expérience qui ait été favorisée comme l'a été celle de Clermont. Il n'y a aucun club qui ait 4 joueuses disponibles constamment pour s'entraîner, se déplacer etc.

J.Delachet. Mais souvenez-vous qu'à l'origine, Elisabeth Riffiod, Madeleine d'Engremond et moi-même sommes allées à Evreux alors que dans le même temps Colette Passemard et d'autres bonnes joueuses allaient à Clermont. Ce qui s'est passé au CUC aurait très bien pu arriver ailleurs. Si les dirigeants d'Evreux avaient eu l'audace de se lancer dans l'entreprise ambitieuse qu'est la formation d'un grand club, Evreux serait peut-être aussi puissant que le CUC aujourd'hui. La différence, c'est qu'à Clermont il s'est trouvé des dirigeants pour «oser».

C. Bindner. C'est donc au départ une affaire de dirigeants.

Mme Coste. Moi je pense qu'il y a beaucoup de dirigeants en France décidés à faire quelque chose, mais qui n'en ont pas les moyens.

C.Bindner. Ou les compétences? Ou le courage? Ou l'envergure?

Dr.Canque. Quels moyens madame? Le CUC touche chaque année 10.000 F de subvention. Dites-moi si la section basket de la VGA Saint-Maur en a plus, ou moins?

Mme Coste. Je ne connais pas exactement les chiffres, mais c'est certainement plus.

Dr. Canque. Vous avez donc plus de moyens que moi!

Mme Coste. Non, parce que si on me donne demain 4 joueuses qui peuvent s'entraîner toute la journée et qui ont leur situation assurées par ailleurs, je crois que j'aurai aussi quelques résultats!

C. Bindner. Si je vous comprends bien, vous accusez certaines joueuses du CUC d'être professionnelles.

Mme Coste. Le mot est peut-être difficile à utiliser, mais il y a quand même 4 joueuses qui ont un traitement à la fin du mois et peu de choses à faire en dehors du basket!

Jackie Delachet. Je voudrais souligner que ces avantages, elles les ont obtenus par l'intermédiaire de la fédération et du ministère, et le principal de ces avantages est de les libérer en fonction de l'équipe nationale.

C. Bindner. Disons le: ces joueuses sont conseillères technique régionales.

Dr.Canque. Je comprends que leur situation, d'une certaine façon soit enviable.

Mais il faut savoir se créer une situation. Je pense qu'au départ, nous n'avions rien de plus que les autres, et c'est par notre travail que nous avons obtenu quelque chose. Et ça me met en colère quand je vois que maintenant on vient nous le reprocher!.

C. Bindner. On ne peut pas dissocier le CUC de l'équipe de France. Jackie Dela- chet, vous êtes capitaine de cette équipe de j France, et vous ne jouez pas à Clermont. i Est-ce que ça vous pose des problèmes?

J. Delachet. Aucun, car j'ai connu les filles avant qu'elles ne soient à Clermont.

C. Bindner. Est-il facile de s'intégrer dans le groupe quand on vient de l'extérieur? Y a-t-il une «maffia» du CUC? J. Delachet. Une maffia non, mais je pense l que les nouvelles venues ont quelques pro- blèmes d'intégration. Elles en auraient dans n'importe quelle équipe. Il y a une dizaine d'années, il y avait 6 joueuses du CUC en équipe de France. Les problèmes d'intégra- s tion pour les autres étaient les mêmes. L C. Bindner. Dominique Sinsolliez, lors- que vous allez retrouver vos anciennes , équipières du CUC en équipe de France, comment cela va-t-il se passer? j D. Sinsolliez. Certainement très bien, car | je n'ai pas perdu le contact avec elles.

C.Bindner. Trouvez-vous souhaitable j que l'équipe de France soit formée à partir » d'un seul club ou presque?

J. Delachet. Le problème n'est pas que ce soit souhaitable ou pas. Le problème est de » savoir si on veut être efficace ou non. La seule possibilité était de rassembler les meil-

leures joueuses dans un endroit et de leur donner les meilleures conditions possible d'entraînement, pour pouvoir lutter à armes égales avec les autres pays, notamment les t pays de l'Est. Moi je trouve que c'est une réussite, puisque l'équipe de France a été vice championne d'Europe, et le CUC trois fois finaliste de la Coupe d'Europe.

Mme Coste. Oui mais à quel prix! Au prix d'un championnat de France sans aucun intérêt, et de centaines de joueuses découra-

gées!

Dr. Canque. Nous n'avons fait qu'imiter les méthodes des pays de l'Est. Et je pense qu'après 12 ans de travail,nous avons donné à l'équipe de France, ou tout au moins à son ossature, des conditions de travail qui valent celles des pays de l'Est. Grâce à la coopération de la fédération et du ministère.

C. Bindner. On ne peut pas parler du CUC sans parler de Joe Jaunay. Le CUC tel que nous le connaissons aurait-il pu exister sans Joe Jaunay?

Dr Canque. Oui, puisqu'il existait avant.

Nous avions déjà été en finale de la Coupe d'Europe avant qu'il n'arrive. Ce qui est certain, c'est que sans lui nous ne serions plus ce que nous sommes, car si le CUC est resté au sommet, c'est qu'il a été aidé. Sans cela, aucun club ne peut survivre.

C. Bindner. Ce qui, d'une certaine façon, donne raison à Madame Coste qui disait que vous aviez une position privilégiée?

Dr Canque. C'est certain, très privilégiée.

Mais j'affirme que nous l'avons mérité par notre travail.

C. Bindner. Riga ne dispute pas la Coupe d'Europe, les championnats d'Europe fé-

minin auront lieu en 1976 à Clermont, nous sommes en année olympique. Que ditesvous de tout cela?

Dr. Canque. C'est l'année ou jamais. Et on se prépare en conséquence.


CHERCHE LA FleMME

Fallait-il que les féministes s'en mêlent pour que l'Amérique découvre que le basket était féminin ? Survolons la chronologie. Le basket féminin naît à la fin du siècle dernier, comme son frère, mais il est élevé dans l'indifférence générale et sevré trop tôt.

La légende a bon dos qui fait d'une femme la cause du malheur de toutes les autres, comme dans la Bible.

Celle-là, femme ou amis de Naismith, Pusillanime, aurait jugé que le sexe faible l'était décidemment trop pour que la règle s'applique sans discrimination. Elle concocta un jeu pour dames et demoiselles qui devait bien avoir quelques vertus sédatives, mais pas celle du sport en question.

Six joueuses, trois en attaque trois en défense. Séparées définitivement Par une ligne de démarcation la ligne de milieu de terrain, leur interdisant de se rejoindre jamais. Quatre période de sept minutes.

On ne s'y intéressa plus jusqu'en 1970. Sinon quelques sexistes, qui trouvèrent l'occasion d'exercer leur verve à bon compte. Celui-là écrit à un journal : « Je viens de voir des extraits d'lmmaculata-Queens à la TV. Je persiste à penser que trois choses doivent continuer de se faire dans la plus stricte intimité : la prière, l'amour et le basket féminin ». Manifestation du même racisme le basket féminin n'affleure dans les jourvaux que comme une monstruosité. Voilà Mademoiselle Sandy Allen, 2 m 27, fille de Shelbyville. Elle attrape des crampes lorsqu'elle conduit pendant plus de 75 kilomètres. Mais, des journalistes friands la traquent, mettent sur sa route un prétendant de circonstance à ses mesures, et on suit l'énorme couple de loin pour en surprendre les réaction sinon les ébats.

En 19°0, enfin quelque chose change. Les règles deviennent com-

munes, les universités songent à inclure des programmes athlétiques féminins dans leur plannings.

Le mouvement touche majoritairement les petits établissements qui se font ainsi une image de marque originale. Les grandes universités de la cote pacifique suivent, UCLA, California State de Fullerton par exemple. Bourses et langues se délient un peu. Au début ce n'est pas le Pérou.

California State, 18 600 étudiants, usine à diplôme d'un quartier de Los Angelès est un bon exemple de ce qu'on commence à appeler le « boom » du basket féminin. En 73, les joueuses de basket de l'équipe vendent des sucres d'orge, des T shirts pour alimenter la caisse de l'équipe. Basket au pair. Un an après, quelques résultats font qu'on s'intéresse à elles. La foule vole au secours de la victoire. On les gâte : 95 dollars par semestre soit de quoi s'acheter au moins quelques jeux de

Debbie Mason (Queens College). Au panier. Il fut question qu'elle vienne en France.

maillots. Mais, pour voir les filles, désormais, il faudra payer au guichet. C'est gagné. A UCLA, 180 000 dollars sont affectées en bloc au sport féminin.

Il n'y a pourtant pas de quoi se pamer d'aise pour autant. Le Basket féminin américain, cinq ans d'âge réel, reste sinon une phénomène de cirque — ce qu'il fut — du moins un phénomène marginal, minoritaire, 750 universités ou collèges le font pratiquer. C'est mieux, mais c'est peu. Certains budgets grimpent régulièrement. Texas University consacrait 27 000 dollars à ses programmes féminins il y a trois ans, 58 000 l'an passé 128 000 cette saison.

Quelques grands matches sont télévisés sur les chaînes nationales. Il y avait 5 000 personnes l'an passé lors de la finale Delta Ladies contre Immaculata. Et 12 000 cette saison au Madison, pour un ImmaculataQueens. La finance s'en mêle, le public s'en mêle, les TV s'en mêlent.

Car le champ d'investigation est énorme. Il y a peu, la plupart des équipes pêchaient par le centre. On trouvait des arrières adroites, des ailières agiles. Mais pas de pivot de 1 m 90. L'an passé, les Delta Ladies de Missippi avaient déniché l'oiseau : Lucy Harris, noire, jolie, grande, et surtout pas malhabile. Elle fut trouvée à Amanda Elzy High, un lycée du coin, noyé dans les champs de maïs et de coton.

C'est la seule noire de l'équipe d'une université où 88 des étudiants sont blancs. On l'a faite reine de Delta State, on lui a fait une petite fête. Elle a prit le micro pour remercier la larme à l'œil : « Je n'aurai jamais rêvé ça. J'étais venu pour mes études, et pour faire un peu de basket ». Son père, cultivateur retraité, ne roule pas sur l'or, il n'a pas le téléphone ce que Sports Illustrated, magazine bien informé, juge utile de mentionner à ses lecteurs. Le même Sports Illustrated consacre cette année une page à la présentation du championnat universitaire de l'AIAW la ligue nationale du basket universitaire féminin. C'est la première fois.

On y apprend que les ladies de Delta State, que personne ne battit l'an passé, sont bien armées pour recommencer.

Et vaincre une nouvelle fois, Immaculata, petite école catholique de Philadelphie dont les parents, amis, religieuses et religieux forment le gros de la claque en jouant de la cymbale avec des couvercles de lessiveuse quand l'équipe d'en face prend la balle. En décembre dernier, Immaculata, finaliste national s'est fait taillé en pièces sans tambour ni trompette, par Clermont. L'entraîneur — une femme — n'était pas contente. Les grands clubs européens, et l'URSS, qui ne dédaigne pas de déplacer son équipe nationale aux Etats-Unis serait-ce pour y donner de sempiternelles leçons ont encore quelques années d'avance.

Jaunay pense que cela ne durera pas.

T.B.


TEMPS-MORT TOURS PLEBISCITE.

Voici quels étaient les différents pronostics émis par les clubs à mi-parcours du championnat: — Antibes (Germeuil Balland) : Tours.

— Bagnolet (Gérard Lollier) : Tours (si les adducteurs de Bowen tiennent).

— Berck (André De bie): Tours peut-être mais il ne faut pas oublier. Berck.

— Caen (Djordje Andrijasévic) : Depuis le début de la saison je joue Tours gagnant — Challans (Benjamin Cacaud): Tours.

— Clermont (André Marion): Villeurbanne.

— Graffenstaden (Gérard Wittmann): Tours.

— Joeuf (Henri Stella): Villeurbanne.

— Le Mans (Bernard Gasnal) : refuse de se prononcer, mais demeure optimiste pour son club.

— Lyon (Gabriel Faure): Villeurbanne.

— Nice (Serge Venturini): Tours.

— Orthez (Pierre Seillant): Tours (le cœur), Villeurbanne (la raison).

— Roanne (Jean Dalaudiére): Tours.

— Tours (Pierre Dao): Tours, mais attention au retour du Mans.

— Villeurbanne (Henri Rochon): Villeurbanne bien sur mais Tours et Le Mans sont toujours dangereux.

Les « meilleurs élèves » ne sortent pas des « meilleures grandes écoles » Nul n'est prophète en Flick, André Flick.

son pays. En basket tout Le Mans : Gasnal.

particulièrement LY onLopez semble-t-il. Une erv* Nice: Marza.

quête express auprès Orthez: Larrouquis, des 16 équipes de Z Convert, Lationale 1 révèlent te marque.

nombre de jeunes (ca- Roanne: Vincent, a formés Monestier, Bernardin, au cfub évoluant actuel- Perey, Du carre.

lement en première dl- Tours : Vacher.

vision. Villeurbanne: néant.

Antibes: Bonato, • re constaPeirone, Luthi, Rouvey- talion: Les meilleurs roi, Brasseur, joueurs français réusBagnolet : Laurent sissent donc le plus fréDorigo, Gérard Berté, quemment loin de ieurs Cazalon, Gaudon, bases.

Versé, Souçhaud. Deuxième Berck: néant. constatation: les clubs 8 Bèsseau, qui dominent le chamMMmau~e~ largement Clermont : Pierotti. appel à la main-d'œuvre Denatn: Dassonvifte. « extérieurs ».

Jœuf : Giolitto. N. B : En italique ceux G:: of f rentrent dans le cinq Christ, Molz, Serge ma j eur.

LES JEUX DES PLACES EN NATIONALE 1 De 8 à 60 Francs !

MATCH DE MATCH DE MATCH DE CLUB CHAMPION- GALA COUPE NAT D'EUROPE ANTIBES 10 à 30 F 12 à 35 F BAGNOLET TARIF UNIQUE 25 F BERCK 15 à 40 F - 20 à 60 F CAEN de 12 à 30 F

CHALLANS de 12 à 22 F CLERMONT de 15 à 25 F DENAIN 10 à 30 F 15 à 35 F

GRAFFENSTADEN de 15 à 5 F JŒUF de15à25F LE MANS 11 à 23 F de 13 à 25 F LYON 10 à 25 F 15 à 30 F NICE 10 à 30 F 15 à 35 F ORTHEZ 10 à 25 F 10 à 30 F ROANNE 8 à 25 F 10 à 30 F TOURS 10 à 25 F 15 à 30 F 15 à 50 F VILLEURBANNE 8 à 35 F 8 à 40 F

ELISABETH

N'EST PAS SUPERSTITIEUSE. Peu de basketteurs et de basketteuses portent le N° 13 en match.

Par superstition pour quelques-uns ou parce que le responsable des maillots du club a décidé qu'il n'y en aurait pas.

Elisabeth Riffiod, quant à elle, n'est nullement su- perstitieuse : elle n'hésite pas à porter ce fameux N° 13 aussi bien sur le maillot noir du Clermont Université Club ou sur celui de

l'équipe de France. Elisabeth doit même le consi-

dérer comme une sorte de fétiche ou de porte bonheur puisque la sympathique basketteuse clermontoise n'hésite pas

à assortir ses autographes du chiffre 13.

QUAND L'ARGENT PASSE APRES. L'ACCENT

Les basketteurs américains! Ils sont une bonne centaine dans les divers championnats de France.

Aucun d'entre eux n'aurait trouvé place dans cette rubrique. Mais une basketteuse américaine c'est assurément plus rare, plus original et mérite par conséquent un peu d'attention.

En fait, elles sont deux à évoluer dans la compétition nationale. Deux sœurs.

Agnès et Rose-Anne Mc Glade!

La première est arrivée.

la dernière et joue à Sens.

La seconde fait le bonheur, depuis deux saisons du C.E.S. Tours, qu'elle a contribué à hisser en nationale I.

Elle se présente: Nom : Me Glade Prénom : Rose Anne Surnom : Mickey Age : 20 ans.

Taille : 1 m 78 — Signe particulier : est venue en France pour apprendre véritablement le français, a choisi Tours sur les conseils de son ami Carmine Calzonetti non pour le basket., mais pour la qualité de l'accent.

— Famille : Quatre frères et cinq sœurs. Tous sont sportifs. Les garçons jouent au base ball. Les filles au basket. Rose Anne est la plus petite des 10 enfants.

— Basket : Capitaine de l'équipe de l'école supé-

rieure à Glocester championne de l'état du NewJersey. Une année à l'université de Glassboro: réussit 16 points de moyenne par match.

— Le basket français : Elle est déroutée par l'arbitrage, la longueur de la saison. « Si j'étais restée dans une université aux EtatsUnis je jouerais tous les jours et je disputerais deux matches par semaine. Ce qui me laisserait du temps pour pratiquer le hockey-sur-gazon, le base bail et le tennis.

— Comment ils la jugent.

Claude Léquipé son entraîneur: « c'est une fille adorable, marrante, dont le niveau technique est supérieur à celui de bien des joueuses françaises. »

Joe Jaunay directeur technique national: Il a découvert Mickey le 26 octobre à Japy. Il crut un instant qu'il tenait là une candidate au club France que le C.I.R.

aurait oublié de lui signaler.

Il apprit avec résignation que Rose Anne était américaine.

— Ses regrets : Elle joue moins bien qu'à son arrivée: pour progresser il faut toucher la balle tous les jours. Elle s'ennuie dans son studio: « Nous étions toujours une douzaine à la maison. Là je suis perdue ».

Elle dépend financièrement de sa mère: « Je gagne bien

un peu d'argent en entraî- nant deux équipes du club, mais c'est maman qui m'en- voie chaque mois de quoi vivre. » — Ses projets : Si je reste en France la saison prochaine, ce n'est pas cer- tain, ce sera d'abord pour perfectionner mon français.

Ensuite j'essaierai de gagner de l'argent avec le basket. Ce ne sont pas les propositions qui manquent. »

— Son basketteur préféré : « L.C. Bowen. Il est génial. J'assiste aux entraînements de l'ASPO rien que pour lui. »

— Ce qu'elle fera aux Etats-Unis : •< Il me reste trois années d'université. Je finirai mes études pour devenir professeur de français.

Je rejouerai véritablement au basket. Ensuite je me marierai et j'espère que mon mari me fera beaucoup, beaucoup d'enfants. Pourquoi pas dix comme maman. »


AH ! CES DEFENSES.

Au cours du cycle des matches aller 20 935 points ont été marqués par les seize équipes de Nationale 1, soit 369 points de plus que lors de la même période, la saison passée. Bravo donc aux attaques !

Mais ces 369 points marqués en plus ont pour pendant 369 points encaissés en plus Et si dans l'optique du basket spectacle cette avalanche de paniers supr————————————————

plémentaire peut réjouir le public, elle a de quoi, par contre inquiéter les entraîneurs de club qui en dépit de nombreux rappels à l'ordre à leurs troupes n'ont de toute évidence pas été entendus ou suivis par cellesci.

Voici d'ailleurs comment se répartissent ces profits et pertes pour les 12 équipes qui évoluaient déjà en Nationale 1 la saison dernière.

ATTAQUES DEFENSES r 1 1 1 1 1 1974/751975/76 1974/751975/7S LE MANS 1388 1453 65 1191 1335 144 VILLEURBANNE 1261 1327 66 1173 1168 5 ANTIBES 1452 1344 108 1326 1380 54 BAGNOLET 1335 1259 76 1323 1389 66 TOURS 1405 1456 51 1231 1272 41 CAEN 1209 1287 78 1214 1257 43 NICE 1344 1290 54 1248 1340 92 BERCK 1365 1460 95 1364 1288 76 CHALLANS 1302 1254 48 1286 1221 65 LYON 1211 1192 19 1165 1196 31 DENAIN 1254 1298 44 1305 1453 148 ROANNE 1254 1243 11 1326 1349 23

REMARQUES: - BERCK est de toutes les équipes celle qui présente le meilleur bilan.

Son attaque a gagné en réalisme et sa défense en rigueur. Ce qui se traduit au classement par une seconde place, alors que la saison passée Berck avait terminé les matchs aller en septième Position.

— VILLEURBANNE demeure un modèle de régularité. Son attaque a

progressé (un peu plus de 4 points en moyenne par match), et sa défense (à 5 points près sur l'ensemble des 15 matchs) est aussi intransigeante.

— Antibes par contre avec la blessure de Jacques Cachemire présente le bilan le plus déficitaire: attaque moins réaliste ( —108), défense plus perméable (+54) — Denain enfin a encaissé en moyenne 10 points de plus par match.

LA BELLE ET LA BETE.

La plupart des joueuses du Clermont Université Club ont chacune leur chien. C'est ainsi que Colette Passemard et son berger des Pyrénées Icare forment un couple charmant comme en témoigne le document ci-dessus. Mais on murmure, à Clermont-Ferrand, que la charmante Colette qui se Propose de prendre sa retraite de basketteuse à la fin de la saison, aurait l'intention de convoler en justes noces dans le courant ue l'été. Ce serait la première brèche dans l'édifice de l'« état célibataire » cuciste. Une brèche qui n'entamerait nullement la merveilleuse histoire des «Demoiselles de Clermont». On murmure donc que Colette. Mais que ne murmure-t-on pas?

LA PANOPLIE DU PARFAIT PETIT SUPPORTER CAENNAIS !

Chaque saison de nombreux clubs éditent et mettent en vente des « objets » destinés à motiver leurs supporters et à faire rentrer un peu d'argent dans leurs caisses.

Ces différents « gadgets » constituent la PANOPLIE DU PARFAIT PETIT SUPPORTER.

Pour cette saison le club des supporters du Caen Basket Club présente une panoplie particulièrement riche et diversifiée.

La panoplie du club normand comprend : 1) Poster géant en couleur de l'équipe 1975-1976 (5 francs) ; 2) Carte postale en couleur de l'équipe ( 1 franc) ; 3) Pare-solel de voiture (inscription « Caen basket club ») lettres blanches sur fond bleu (15 francs) ; 4) Auto collant 1975-1976 (collage à l'Inté- rieur du pare-brise) (5 francs) ; 5) Auto-collant humoristique (2 francs) ; 6) Insigne en métal (emblème du C.B.C. à ses couleurs, bleu et

rouge) (6 francs) ; 7) Echarpe aux couleurs (bleu et rouge) et à l'emblème du Caen B.C. (15 francs) ; 8) Ecusson brodé aux couleurs et à l'emblème du C.B.C. (10 francs) ; 9) Pochette de 10 bottes d'allumettes (d'un côté la photo de chaque joueur et de l'entralneur et de l'autre l'autographe de l'intéressé) (10 francs) et ne figurant pas sur la photo ci-dessus le poster de chaque joueur (3 francs).

Tous ces « gadgets » sont en vente (la panoplie complète 65 francs au lieu de 72 francs) au siège du club des supporters du Caen B.C.

dont voici l'adresse « La pizza », 23 rue Vauquelin 14000 Caen. Téléphone: 8136-68.

En outre, la panoplie du parfait petit supporter manceau s'est enrichie de deux éléments : un auto-collant aux couleurs du club et frappé du lion « goulou » mascotte du S.C.M. (2 francs) et fanion aux couleurs du club frappé de l'effigie des joueurs et de l'entralneur du

club (10 francs). Ces deux « gadgets » et les autres (voir « BASKET- MAGAZINE » N° 38 de mars 1975) peuvent être demandés auprès du secrétaire du club des supporters dont le siège social est le suivant: Café Labro 104, avenue Jéan Jaurès 72100 Le Mans (téléphone : 84-35-64).


COUPE DE FRANCE DES CLUBS

DANS LE VIF DU SUJET

Les Coupes de France des clubs féminines et masculines de « L'EQUIPE-BASKET-MAGAZINE » sont maintenant entrées dans le vif du sujet puisque les épreuves de jeunes en sont aux 32ème de finale. Aussi nous vous donnons ci-contre les premiers classements 1976, classements qui sont appelés à subir de profonds changements au fil des semaines.

Actuellement les clubs de National 1 (masculine et féminine) sont légèrement avantagés, du moins en ce qui concerne les formations de tête, simplement du fait de la poule unique. En outre des clubs (ils sont 21 chez les garçons et 11 chez les filles) qui ont encore leurs deux équipes de jeunes qualifiés en 32e de finale n'apparaissent pas dans les classements simplement parce que les formations seniors n'occupent pas un rang élevé dans leurs compétitions respectives.

Cependant l'A.S. Villeurbanne, qui a enlevé le trophée masculin la saison dernière, aura bien du mal a le conserver. En effet les Villeurbannais ont déjà perdu leurs cadets. Il faudra que les juniors et les seniors réalisent des exploits pour que l'ASVEL conserve sa première place.

En ravanche dans la Coupe de France féminine, le FC Lyon continue d'être bien placé puisque les jeunes du club sont toujours qualifiés. Lorsque l'on connaît la valeur de l'école lyonnaise il apparaît que le FC Lyon reste le favori numéro un.

CLASSEMENT MASCULIN

1 A.S.P.O. TOURS 180 pts 2 AS VILLEURBANNE 165 pts 3 CAEN BC 160 pts 4 STADE FRANÇAIS 150 pts — MULHOUSE BC 150 pts — AS TARARE 150 pts 7 BERCK BC 145 pts 8 SCM LE MANS 141 pts 9 AS MONACO 140 pts — EBCM GRAND FORT PHILIPPE 140 pts 11 RSC VALENCIENNES 132 pts; 12 SC CHARENTON, OS HYEROIS, CASTRES BC, JL BOURG 131 pts ; 16 RACING C.F., BC FRANCONVILLE, US TOUQUES, ES CHALONNAIS 130 pts ; 20 NICE UC, US VESINET, ASU LYON 126 PTS : 23 AG St DENIS, SA MERIGNAC, GA LANDERNEAU 125 pts ; 26 JND LA BAULE 122 pts; 27 CS AUTUN, REIMS UC, BAC MONS, ALM EVREUX, BC MAXIMOIS, Et. BREST, ESR ARPAJON, USB LONGWY, AS ORLY, CHAMPIONNET SPORTS, CSSJ GEISPOLSHEIM 121 pts.

38 H NANTES, ESM CHALLANS, Av. MURET, Av. RENNES 116 pts ; 42 SLP LA SEGUINIERE, AL MONTVILLIERS 115 pts ; 44 BAC CALAIS, OI. GRANDE SYNTHE, USM OLIVET, FA COURNON 112 pts ; 48 STADE CLERMONT, SS NILVANGE, ASM STRASBOURG, RC VERSAILLES, BC YVETOT CS HOMECOURT, SC BILLOM 111 pts.

55 NICE BC, USB AGE N, A. VI- TRE, SA LYON, AL MEILHAN 110 pts ; 60 JS CAR AMAN 106 pts 61 JA VICHY, AJ AUXERRE, ABC LUTTERBACH 105 pts 64 JSA BORDEAUX, BO SANARY, F. OULLINS US METRO, ASG GAUCHY 102 pts 69 O. ANTIBES, EB ORTHEZ, CSP LIMOGES, ESP. CHALONS, Dad. DIJON, UGA PEAGE, AL DOAZIT, JA OLORON, EVREUX AC, US VESOUL 101 pts, 79 SLUC NANCY, ESK BREST 100 pts etc.

ILS ONT ENCORE LEURS JUNIORS ET LEURS CADETS EN COURSE PTT ARRAS, ABC DOMENE, USSM LE HAVRE, St QUENTIN BB, BBC VELIZY Nationale IV RUPELLA SPORTS Nationale III ES CHALONNAIS, BC FRANCONVILLE, E BCM GRAND FORT PHILIPPE, PTT NANTES, USB AGEN Nationale Il ABC NANTES, STADE FRANCAIS, MULHOUSE BC, BC MONTBRISON, RACING CF, AS TARARE

Nationale 1 CAEN BC, AS DENAIN, NICE BC, ASPO TOURS

CLASSEMENT FEMININ

1 CLERMONT UC 175 pts 2 CS TOULON 155 pts 3 AS ORLY 151 pts 4 ALUS TONNEINS 140 pts 5 USPEG MARSEILLE 135 pts — SPO ROUEN 135 pts 7 EVREUX AC 130 pts — PTT VANNES 130 pts — ASA SCEAUX 130 pts 10 Stade Français et O. Antibes 126 pts 12 JSA Bordeaux 125 pts ;

Sylvain GRZANKA, un trait d'union entre les jeunes et les anciens.

13 ALA Le Havre, Entente Red' Star ASC Chalonnais et AL Nui-.

tonne 121 pts 17 AS Montferrand, PTT Arras, VGA St-Maur et AS Ste-Savine 120 pts.

21 SC GRAULHET 116 pts ; 22 V.

Besançon et PTT Lyon 112 pts 24, Bigourdane Tarbes Lille UC, USNE Pau, SCM Le Mans, BCM Poitiers, et USM Montargis 111 pts , 30 SC Bordeaux, PTT Toulouse, Paris UC, PTT Nancy Racing CF..

Cavigal Nice, TB La Rochelle, SJS Reims 110 pts 38 Mulhouse BC

106 pts ; 39 Stade Compiègne 105 pts.

40 Poitiers EC et BC Tronchois 102 pts ; 42 AEL Gueret Toulouse CMS, PTT Nantes, AL St Brieuc, US Métro AL Grenoble 101 pts 48 FC Lyon 100 pts etc.

ILS ONT ENCORE LEURS JUNIORS ET CADETTES EN COURSE Régionaux CEP POITIERS Nationale III ASA SCEAUX, R.C. MARSEILLE, ALUS TONNEINS AS Ste SAVINE Nationale Il SC BORDEAUX, PTT TOULOUSE, PTT ARRAS, VGA St MAUR Nationale 1 FC LYON, AS MONTFERRAND Note : A l'heure ou nous mettons sous presse, le match cadet des 64ème entre l'A.S. Ste Savine et Ozoir-la-Ferrière n'avait pas encore été disputé.


U'TOl'R 1)1 MONDEi v ',' , j'hi? \;k;!\"I' i ,il

Après la mémorable défaite d'UCIA face à Indiana, 84 à 64, les pronostiqueurs ont révisé leurs prévisions.

Ainsi, voici le classement des Universités américaines tel qu'il est fourni par UPI (entre parenthèses, le nombre tfe victoires et de défaites de chaque équipe à mi-décembre) : 1. Indiana (3-0) ; 2. Marquette (3-0) , 3. Mary- [ tend (5-0) ; 4. North Carolina (4-0) ; 5. UCLA (2-1) ; 6. Notre-Dame (5-1) ; 7. Alabama (4-0) ; 8. Nevada-Las 1 'egs (4-0) ; 9. Cincinnati (6-0) ; 10. Tennesse (3-1). Sur ce cliché, on voit Lloyd Walton, meneur de jeu de [ I Université de Marquette, s'infiltrer entre Dale Koehler à gauche et Bob Johnson a droite, tous deux de 1 Université de Wisconsin. (Photo AP).

1 ETATS-UNIS

UCLA éclate

Quelques notes à propos de cette fameuse rencontre entre Indiana et UCLA (84-64). Ce match s'est déroulé à la Saint-Louis Arena devant 19 115 spectateurs. Il était couplé avec une rencontre professionnelle ABA à laquelle participait, les Fpirits of Saint-Louis l'équipe locale.

UCLA n'avait pas été battu par un tel écart (20 points) depuis 1964, année où Illinois se débarrassait des Californiens par 110 à 83. C'était aussi le premier match de la saison pour UCLA. Cette défaite n'empêcha pas UCLA d'enlever son premier titre universitaire NCAA, le premier d'une série de dix en douze ans. A Saint-Louis, Indiana accumula 12 « turnovers » (balles volées à l'adversaire et qui entraînent directement un panier). Pour préparer cette rencontre, Gene Bartow, coach de l'UCLA organisa des entraînements où ses garçons étaient opposés à 6 voire à 7 adversaires en même temps ; afin de leur donner un avant-goût de la pression défensive exercée par les hommes de Bobby Knight.

W Quelques résultats de la tournée de l'équipe féminine de Chine aux Etats-Unis : Elle a battu Cal-State Fullerton (73-70) et a perdu les rencontres face à Delta State et à l'équipe nationale US (82-94).

W Les Virginia Squires voudraient bien n'être point la quatrième équipe de l'ABA à déclarer forfait. C'est pourquoi les dirigeants du club ont fait des propositions à leurs joueurs dans le but d'économiser les 600 000 dollars nécessaires à leur survie. Par 6 voix contre 5, les joueurs ont d'abord refusé que la direction reporte un tiers de leur salaire actuel sur l'année prochaine.

Contre-proposition de l'équipe : nous accepterions de ne recevoir que les deux-tiers de notre prime alimentaire quotidienne (soit 20 DOLLARS AU LIEU DE 30) et nous voulons bien ne plus voyager en première classe.

Ces mesures, si elles sont acceptées par le club, permettraient de dégager 100 000 dollars à la fin de la saison.

0 Aujourd'hui, plus de 600 Universités ont une équipe de basket féminine. La meilleure joueuse actuelle est sans doute, Lusia (Lucy) Harris, 19 ans, athlète noire d'1m90, qui conduisit l'année passée Delta State University (Mississippi) au titre de l'AIAW (Association of Intercollegiate Athletics for Women) suite page 34


AU'F(* PU MOND

suite de la page 33 après 28 matches et 28 victoires.

Elle marqua 25,3 points en moyenne (réussite 65,5 %) et pris un total de 400 rebonds.

En ce début de saison Lucy Harris marqua 54 points contre Stephen F. Austin, battue 81-53 et qui choisitune curieuse tactique : défense à outrance sur quatre des Joueuses de Delta State, liberté totale pour la cinquième.

Lucy Harris !

Regardez bien ce basketteur. Les médecins lui ont interdit de continuer à jouer au basket. Pourquoi ? Mike Borden, meilleur joueur du lycée de Fairborn depuis 2 ans, a un œil de verre.

(Photo AP)

0 Vingt-neuf égalités, au score, pas moins, lors de la rencontre ABA, entre les San Antonio Spurs et les Virginia Squires.

Les Spurs eurent le dernier mot : 108-103.

gb Pendant la rencontre Denver-Utah (122-177) les arbitres sifflèrent 83 fautes personnelles, record de l'ABA. En plus, les accompagnateurs de l'équipe des Denver Rockets (entraîneur, soigneur, etc) qui se trouvaient sur le banc de touche écopèrent de 6 fautes techniques.

W « L'équipe nationale russe est une formation professionnelle dans tous les sens du terme et les Etats-Unis devraient arrêter une collection de basketteurs univer-

sitaires aux J eux Olympiques.

Nous devrions tout simplement envoyer les vainqueurs du championnat NBA M, affirme le coach de l'Université d'Indiana, Bobby Knight qui ajoute, « et si les russes ne sont pas content, qu'ils aillent au diable ! ».

W ECONOMIE AVANT TOUT : C'est le mot d'ordre de la dernière convention extraordinaire de la NCAA. Dorénavant, les recruteurs universitaires n'auront pas le droit d'offrir un voyage et une visite guidée de leur campus à plus de 12 basketteurs. La section ne pourra embaucher plus d'un entraîneur et deux assistants-entraîneurs.

Il fut même question de limiter le nombre de coups de téléphone et de lettres en vue d'entrer en contact avec de jeunes talents pendant la période de recrutement. Cette mesure ne fut pas retenue pas plus que celle consistant à réduire le nombre de bourses sportives qui reste fixée à dix-huit pour la section basket d'une Université.

W Elle inscrivit un jour 99 points (47 tirs du champ et 5 coups francs) au cours d'une rencontre scolaire. Elle s'appelle Babe Didrikson. C'était en 1930, une époque où une équipe était fière lorsqu'elle avait marqué 30 points en tout à la fin d'un match.

Cette honorable dame fut probablement la première joueuse professionnelle du monde dans une formation nommée les Babe Didrikson's Ail Américains qui comprenait aussi quatre hommes. Babe gagnait environ 1000 dollars par mois.

0 Les Utah Stars sont la quatrième équipe de l'ABA qui ait déclarer forfait cette saison. Du coup, les instances dirigeantes de la ligue ont réuni ies sept clubs encore en lice en une seule division. Quatre des meilleurs éléments des Utah Stars ont été vendus aux Spirits of SaintLouis : ce sont Moses Malone, Ron Boone, Steve Green et Randy Denton. Le fruit de la vente servira à rembourser une partie des dettes des Stars.

W Les Golden State Warriors étaient distancés de 31 points après une vingtaine de minutes de jeu. Ce n'était pas suffisant pour les décourager. Ils remontèrent cet énorme handicap pour battre les Milwaukke Bucks 106105.

I Tchécoslovaquie

Siavia Prague leader.

Prague - Après neuf journées le championnat masculin est interrompu pour un mois. Les surprises n'ont pas manqué.

L'outsider Sparta Prague, renforcé par le retour du pivot Dousa (2 m 10) qui avait fait son service militaire de deux ans au club de Pardubice, mena pendant six journées avant de s'écrouler avec trois défaites consécutives.

La place de leader a été prise par le Slavia Prague avec une seule

défaite (81-83) à la première journée justement par le Sparta. Mais Slavia a tenu bon par la suite et s'assura le commandement par sa victoire sur Brno (83-76) au terme d'une rencontre longtemps indécise.

Ensuite le Siavia battait également Dukla Olomouc, le champion sortant, les militaires ne pouvent plus dès lors songer au titre.

Le meilleur joueur du Slavia fut Hraska, excellent aussi bien en défense qu'en attaque. Unedécouverte : : le jeune et grand Ptacek, frère du pivot international féminin Ptackova, qui, elle, joue sous les couleurs du Sparta.

Slavia Prague, déjà vainqueur de la Coupe de Tchécoslovaquie, est donc qualifié pour la prochaine Coupe d'Europe des Coupes.

Classement après la 9è journée : 1) Slavia Prague, 16 pts, 2) Zbrojovka Brno, 14 pts, 3) Sparta Prague, 12 pts, 4) Dukla Olomouc, 12 pts, 5) Inter Bratislava, 12 pts, 6) Banik Ostrava, 10 pts.

Chez les féminines, avant la reprise du championnat, le grand favori Sparta Prague a facilement enlevé la poule finale de la Coupe de Tchécoslovaquie devant son éternel rival Slavia Prague. Slovan Bratislava et Presov ont été distancés. La meilleure joueuse de la finale fut Ptackova du Sparta.

Rudolf DOVRAK

U.R.S.S.

Tout pour la sélection olympique

MOSCOU — On attendait avec un intérêt particulier le nouveau championnat soviétique surtout pour connaître les données nouvelles qui président à son déroulement

Alexandre BELOV

L'officiel « Sovietski Sport » s'est chargé, grâce à un article de présentation, de nous éclairer pleinement à ce sujet.

Il est déclaré d'emblée que le

nouveau championnat et son système particulier sont soumis ex- clusivement aux intérêts olympiques de la sélection soviétique.

Devant cette sélection se pose avec acuité, écrit l'auteur, un problème primordial : retrouver sa suprématie mondiale, contes- tée durement au cours des deux dernières années. Des faiblesses fondamentales au sein de la sé- lection se sont fait jour aux der- niers championnats de Belgrade dans toutes les lignes de l'équipe masculine dont les plus alar- mantes concernent les pivots, sur !

classés non seulement par les Yougoslaves, mais également par ceux de certains autres pays, ce qui eut pour résultat déplorable de voir A. Belov, Jiguili, Bolo- chev, Jarmouk-hamedov ne plus constituer le fer de lance de la sélection.

Il est donc indispensable de prendre des mesures sérieuses, dont la première et la plus ur- gente serait l'établissement d'une nouvelle sélection soviétique.

Le problème est donc posé clairement : faire disputer un championnat soumis entière- ment aux intérêts de la sélection olympique. Pour ce faire le championnat est divisé en quatre phases et se terminera fin mars. Le national 1 soviétique comprend douze équipes. Dans la première phase ces douze formations sont réparties en 2 poules de six. L'une disputée à Tbilissi réunit CSKA Moscou, Armée Riga, Dynamo Tbilissi, Ouralmach Sverdlovsk, Kalev Tartu et Stroïtel Kiev ; l'autre, jouée à


Kaunas, est composée de Spartak Léningrad, SKIF Erevan, Dynamo Moscou, Statiba Vilnus, Jalguiris Kaunas et RTI Minsk.

La seconde phase du championnat réunira les douze équipes à Vilnus.

Puis, après une trêve de deux mois, le championnat reprendra avec les matches retour. Au cours de cette phase (13-18 février 1976) les équipes seront de nouveau divisées pour se rencontrer en deux nouvelles poules : à Léningrad et à Sverdlovsk.

Enfin une phase finale avec les 12 équipes réunies clôturera le championnat de l'URSS à Tallin du 22 au 28 mars 1976.

Ajoutons que Dynamo Moscou et le Spartak de Léningrad d'une Part, le CJKA Moscou et Dynamo Tbilissi, d'autre part, ont, jusqu'à présent, dominé la compétition.

r ESPAGNE

De bons américains

MADRID — C'est peut-être un hasard, parce que les clubs espagnols ne dépensent pas, en général, des sommes pharamineuses Pour obtenir les services de joueurs américains. Mais le fait demeure que, cette saison, la troisième depuis la fin de l'interdiction des étrangers, le groupe d'Américains qui opèrent dans le Championnat espagnol de Division 1 s'avère excellent,et de plus, possède une caractéristique surprenante : il s'agit de joueurs extrêmement collectifs, fort bien intégrés à leurs équipes respectives.

Les clubs espagnols sont en général fort conservateurs, et au bout de trois ans les joueurs qui se sont bien adaptés sont toujours là.

Les remplaçants de ceux qui n'ont

Walter SZCZERBIAK

pas bien « fonctionné » sont généralement recrutés selon des critères de basket collectif : Est-il un bon défenseur ? Est-il un bon passeur à partir du pivot ? Sait-il s'intégrer à un système d'attaque collectif ? La recherche de ce genre d'hommes a généralement abouti à de bons résultats, ce qui est important pour les clubs dans un Championnat où un seul étranger est permis et où la moindre erreur de recrutement se paie fort cher.

Au bout de trois saisons, chacun des douze clubs de Div. 1, peut dire que son Américain est, avant tout, un joueur utile. C'est d'ailleurs ce que veut un public qui a beaucoup appris et qui ne se contente plus comme jadis de funambules américains au jeu personnel et souvent chaotique.

Il y a cette saison treize Américains en Div. 1, dont deux qui ne jouent que dans les Coupes d'Europe : John Coughran (2m), qui après deux saisons à YMCA Madrid est passé au Real à la suite de la disparition d'YMCA : Il provient de l'Université de Californie à Berkeley : et d'autre part Fran Costello (2m 01), premier Américain qui joue pour Juventud Badalona de toute l'histoire de ce club, où il est passé après deux saisons à CC Badalona. Il fut une vedettes de la grande formation 1973 de l'Université de Providence (Ernie Digregorio, Kevin Stacom, Marvin Barnes) ; il s'agit d'un ailier très complet. Il est, paraît-il, en voie de naturalisation. Juventud n'emploie pas d'Américain en Championnat.

Des sept nouveaux-venus, il faut en noter trois de grande classe : les pivots Randy Meister (2m06, Penn State,), à Estudiantes Madrid, et Gérald Willett (2 M 05, Oregon), successeur de Costello à CC Badalona, et un ailier-pivot, Bob Guyette (2 m 04), de Barcelone, titulaire de l'équipe du Kentucky vice-championne 1975 des EtatsUnis. Mais les autres « nouveaux » se comportent eux aussi fort bien.

Il s'agit de Clint Chapman (2 m 04, Connecticut via Carad Bruges) à Vasconia Vitoria ; Dave Elmer (2 m 10, Miami of Ohio) à Pineda où il remplace Johnny Johnson (Nice) AI Grenfell (2 m 02, Bentley/ Boston) à Aguilas Bilbao, et Andy Prince (2m 03, Abilence Christian) à hospitalet Barcelone.

Les vétérans (trois saisons en Espagne) sont bien là, puisque les trois meilleurs marqueurs du Championnat entrent dans cette catégorie : le super-tireur Walt Szczerbiak (1 m 98, ex-ABA) au Real ; E Johnson (2 m 07, exABA) à Manresa, et Bob Fullarton (2 m 08, Xavier of Ohio) à Breoga Lugo. Greg Jurcinsin (2 m, Toledo/ Ohio), finalement. en est à sa deuxième saison à Nautico Ténériffe.

La très bonne Div. 2 espagnole, qui a déjà « produit » de solides Américains (dont Dave Stockzinski, de Lyon), compte cette saison trois hommes jeunes

et particulièrement prometteurs : Holy Cross), à Caftilla Valladolid, l'aillier Ed Robota (1m 96, Gene- et Jack Schraeder (2m 03, Arizona seo State/ New York), à Dico- State) à Mataro.

proga St.-Sébastien, et les pivots-ailiers Gene Doyle (2 m 03, Vicente SALANER

ITALIE

On ne défend plus

LUCARELLI ROME : M. Giancarlo Primo, l'entraineur national italien, a lancé une sorte de cri d'alarme et s'est déclaré assez préoccupé par le fait que, durant la première phase du championnat, si les clubs de la péninsule ont réalisé des marques astronomiques, ce fut surtout parce qu'ils ont négligé la défense.

Aux yeux de l'entraineur national, qui doit tout faire pour assurer la qualification de l'équipe italienne pour le tournoi olympique de Montréal d'abord à Edimbourg, puis « en appel Il à Hamilton, la défense a toujours été de la plus haute importance. Par conséquent, M. Primo a discrètement approché ses collègues des clubs pour leur demander de l'aider à porter remède à une situation qui pourrait, selon lui, donner de « mauvaises habitudes Il aux internationaux et nuire au rendement de la sélection nationale.

En réalité, les critiques spécialisés italiens pensent que cette forme de jeu axée presqu'entièrement sur les actions offensives est la conséquence de la formule actuelle du championnat d'Italie.

Dans sa première phase, comme on le sait, les douze clubs d'une poule A. 1 disputent des matches aller-retour, à l'issue desquels les six meilleurs, plus les deux premiers de la poule « A 2 », se retrouvent en repartant de zéro pour l'attribution du titre. Or, c'est justement par ce que les résultats de la première phase n'ont aucune répercussion sur la poule fi-

nale à huit que les clubs du premier plan, certains de leur qualification, sacrifient souvent la défense en faveur d'un jeu spectaculaire et donnant lieu à des matches à l'issue desquels les deux adversaires dépassent les 200 points à eux deux.

Mais la première phase du championnat interrompue du 8 au 18 décembre à cause du tournoi du « shape Il est près de sa fin et il est certain que, dès le commencement des rencontres de la poule finale à huit, on assistera à des matches aux scores moins abondants et durant lesquels le basket spectacle cédera le pas au jeu plus raisonné et plus prudent.

Au moment où nous écrivons ces lignes, les clubs italiens sont engagés à fond dans leurs quarts de finales des coupes européennes, tout comme ceux de France, des coupes auxquelles les forfaits des Soviétiques et l'absence des meilleurs joueurs yougoslaves enlèvent une grande partie de leur intérêt.

Du point de vue italien, il est regrettable que le Cinzano de Milan connaisse actuellement une crise tellement grave qu'il s'est trouvé rejeté dans les bas-fonds du championnat national. L'exSimmenthal a cédé Jellini, Barriviera et le géant Vecchiatto et n'a plus d'éléments de valeur.

L'équipe à une moyenne d'âge de 21 ans et son « américain », Austin Robbins, 31 ans, un exprofessionnel de 2,04 m n'est certainement pas de la valeur de ses compatriotes Jura, Sutter ou Morse. On peut donc douter que ce club parvienne à atteindre les demi-finales de la Coupe des Coupes. En Coupe des champions Mobilgrigi (ex-Ignis) doit beaucoup mieux faire (voir notre article sur Varèse sous la rubrique Coupe d'Europe).

Dans la Coupe Korac, Rieti, adversaire du géant Vendemini (2m 13 — 23 ans) et de l'américain naturalisé Gennari et de l'universitaire américain Bob Laurisky (2m 01), auteur de 435 points en 17 matches De son côté Antibes aura affaire à la Chinamartini de Turin, que les Français connaissent déjà puisqu'elle fut responsable de l'élimination du Caen B.C. Cette équipe dispose d'un américain régulier John Laing (2m 08 — 23 ans) et d'un italoaméricain, Carlo Mina (2m 04-22 ans) en voie de naturalisation.

Habib Y. CHIHA


ATOUT JEUNESSE

~j~!)~i

Lyonnais. Savoie. Paris. Maine. Bretagne. Lorraine. De ces sixj provinces de France, nous arrivent six jeunes talents du basket, aux moyens bien différents, mais aux qualités pleines de promesses. 1 Honneur aux filles avec Emmanuelle Grand, belle espoir du F.C. Lyon. 1i A suivre, le Racingman Emmanuel Desmoutis et l'Annecien Jean-Luc Médi- gue..

Révélations du mois : Thierry Foucault, Didier Templon et Jean-Michel; Sczeba, le plus jeune d'entre tous. 1

EN VEDETTE

Emmanuelle GRAND

A SUIVRE

W Club: Football-Club de Lyon < Taille: 1 m 71 Poids: 59 kg Age : 16 ans Place jouée: arrière ou ailière.

Emmanuelle Grand est certainement l'une des plus jeunes filles à avoir figuré dans une équipe disputant une Coupe d'Europe. En effet, dès l'an dernier, alors qu'elle était toute nouvelle licenciée au Football-Club de Lyon, elle participe à la mini-campagne du F.C.L.

en coupe Ronchetti. Une cadette en Coupe d'Europe, c'est plutôt inhabituel !

Cette année encore, le F.C. Lyon avait mérité, grâce à sa troisième place en championnat de France, une place en coupe Ronchetti.

L'aventure a rapidement tourné court cette saison encore, et une honnête équipe madrilène a ruiné les espoirs lyonnais. Mais Emmanuelle Grand a retenu précieusement les leçons des confrontations européennes.

Remarquablement douée pour le basket, elle a débuté dans ce sport au Bron-Basket Club, dans la banlieue sud-est de Lyon. Très amie avec l'internationale junior Françoise Fournet-Fayard, Emmanuelle est venue rejoindre celle-ci au F.C.

Lyon au début de la saison 19741975, et Yves Marrouin, l'entraîneur lyonnais s'est immédiatement réjoui de ce renfort.

Assidue aux entrainements, intelligente et équilibrée, dans la vie comme sur un terrain de sport, Emmanuelle est pétrie de qualités : son calme, son adresse naturelle, son abattage font merveille pour une jeune fille de son âge. Très déliée et toujours élégante dans chacun de ses gestes elle démarre donc une carrière prometteuse.

La saison dernière fut en tout cas pour elle une saison bien remplie, au palmarès étonnant. Avec l'équipe cadette du F.C. Lyon, elle remporta la Coupe de France de la catégorie. En finale de la Coupe de France junior, elle fut l'élément décisif de son

I équipe, notamment au cours d'une pathétique prolongation, où son calme fit la différence au milieu de la tempête. Elle eut aussi le bonheur de se faire rapidement une place dans l'équipe première de son nouveau !

club, troisième du championnat de i Nationale 1 derrière l'intouchable C.U.C. et la Gerbe de Montceau.

Enfin, Emmanuelle fut honorée de quelques sélections dans l'équipe des espoirs du Rhône et du Lyonnais, juste récompense de ses aptitudes prometteuses.

Pour une première saison au plus haut niveau, elle qui jusque-là jouait en championnat départemental, ne' pouvait guère mieux espérer. En tout cas la voilà candidate à l'équipe de France junior. ,

Son mérite est d'ailleurs d'autant plus grand qu'elle est la seule spor- @ tive de sa famille d'une part, et que. 4 d'autre part, c'est une brillante Iy-, céenne, qui sait faire la part des choses entre le sport et les études. Emmanuelle Grand ? Décidément, un nom à retenir.

Emmanuel DESMOUTIS

Club : Racing-Club de France • Taille : 1 m 85 t Poids : 80 kg < Né le 8 mai 1958 < Place jouée : arrière Nous remarquions récemment dans nos « Flashes Jeunes » que le Racing était l'équipe de Nationale II qui comptait le plus de « teenagers » dans son équipe fanion. Emmanuel Desmoutis n'y figurait pas, mais c'est de plus en plus un candidat sérieux à l'équipe première de son club de toujours.

Son ascension aura été rapide en tout état de cause, puisqu'Emmanuel entame seulement sa troisième saison de basket, après avoir commencé sa carrière sportive par le tennis. Passé d'un sport individuel à un sport d'équipe, le voilà donc placé sur la bonne orbite.

Meneur de jeu élégant, dont lajus- tesse de gestes est assez étonnante pour un aussi jeune joueur, Emmanuel Desmoutis est avant tout un régulateur d'équipe. Suffisamment puissant pour tenter sa chance dans des raids solitaires, il est cependant limité par une relative lenteur de course. Son sens de l'organisation et du jeu collectif, sa régularité, son aisance naturelle qui en ont fait rapidement un cadet d'un bon niveau technique, l'ont immédiatement porté à l'arrière, d'autant plus qu'il manque de détente et de hargne pour avoir quelque chance au rebond.

Emmanuel ne faisait pas partie du voyage aux Etats-Unis organisé durant l'été 1974 pour six cadets du Racing méritants, mais il progresse cependant à pas de géants. Sélectionné deux années de suite avec les meilleurs cadets de Paris pour représen-

ter cette région au traditionnel tournoi des espoirs il avait déjà fait beaucoup de progrès d'une année sur l'autre et l'an dernier, il était même l'un des éléments de base de cette sélection de Paris, avec son coéquipier du Racing, Jean-François Mulon.

Il s'est même retrouvé avec ce même Mulon dans l'équipe de France cadets qui participa l'été dernier au championnat d'Europe de la catégorie en Grèce. Les jeunes Français furent rapidement dépassés, mais Emmanuel a pris note de sés, différence qui pouvait exister la sés, différence qui pouvait exister entre un bon joueur de seize ans en France et un jeune basketteur du même âge, formé dans les pays de l'Est, en Italie ou en Espagne.

Cependant, en partageant régulièrement la vie de l'équipe première du Racing, Emmanuel Desmoutis est à bonne école, d'autant plus que la formation parisienne semble bien partie cette saison pour poser sa candidature à la première division.


Jean-Luc MEDIGUE * Club : Eteppe Annecy • Taille : 1 m 94 * Poids : 80 kg Age : 17 ans Place jouée : ailier.

La sélection cadette des Alpes de a saison dernière avait une particuarité bien curieuse pour notre pays :

lorsque ses cinq meilleurs joueurs étaient alignés sur le plancher, le plus grand d'entre eux ne jouait pas au Poste de pivot ! Il s'appelle Jean-Luc Médigue et c'est un ailier.

Originaire d'une région où le basket n'est pas le sport-roi, où les guipes sont relativement peu nombreuses, Jean-Luc est cependant un garçon à suivre.

Bien planté sur ses jambes, c'est un beau gabarit, comme disent les entraineurs ; et de ce fait, c'est un redoutable conquérant de ballons sous les panneaux, d'autant plus que sa détente est au-dessus de la moyenne.

En revanche, Jean-Luc manque encore de clairvoyance dans le jeu, et il lui arrive de vouloir trop se presser, peut-être parce que sa technique

n'est pas encore à la hauteur de ses moyens physiques. D'une adresse moyenne, Jean-Luc Médigue est en tout cas très perfectible, surtout s'il s'efforce de « s'accrocher », sans baisser les bras, comme cela arrive parfois.

Diminué par une blessure l'an dernier, au moment du tournoi des espoirs, il ne put donner toute sa me-

sure contre des adversaires d'un niveau inhabituel pour lui. Depuis il s'est fait un peu oublier, mais il faut encore regretter que la faible réplique régionale ne permette pas à un espoir comme Jean-Luc de progresser au contact de plus fort que lui.

En tout cas, il faut savoir que la Savoie fournit aussi de bons basketteurs, à l'image de Jean-Luc Médigue.

REVELATIONS

Thierry FOUCAULT < Club : Avenir Saint-Pavin Le Mans Taille 1 m 79 Poids : 62 kg Né le 14 mars 1958 < Place jouée : arrière ou ailier.

Jouer au basket au Mans, ce n'est finalement pas très original, et Thierry Foucault, qui avait commencé à jouer au football, est donc venu au sport vedette de sa ville, il y a six ans de cela. Mais il a opté pour un club moins connu que le Sporting Club Moderne en signant à l'Avenir Saint-Pavin alors qu'il était encore benjamin.

Depuis ce temps, Thierry ne s'est toujours pas fixé à un poste précis, puisqu'il opère indifféremment à l'arrière ou à l'aile, mais son gabarit plutôt léger le handicape cependant un peu, lorsqu'il s'agit de partir à l'assaut des balles à récupérer sous les paniers.

Attiré par le côté spectaculaire du basket-ball, appréciant la vitesse à laquelle se déroule le jeu, Thierry Foucault est encore très perfectible techniquement, estimant lui-même que son dribble manque de tranchant et d'assurance. Son shoot n'est pas encore tout à fait au point non plus, mais à force d'entraînement, ce jeune Manceau, par ailleurs très collectif, est cependant parvenu à un niveau tel qu'il fut retenu avec la sélection de l'Atlantique, parmi les meilleurs cadets d'une région très riche en clubs de basket.

Thierry s'est même pris d'une véritable passion pour son sport, puisqu'il est également l'un des éléments de base de l'équipe de son lycée, avec laquelle il est engagé dans les championnats A.S.S.U.

Et puis quand il a un moment de liberté entre un problème de maths, une dissertation, une séance d'entraînement et un match de basket, Thierry s'évade parmi les fracas des guitares électriques et des batteries, puisque c'est aussi un « fan » de musique moderne.

Jean-Michel SCZERBA ID Club: Joudreville W Taille : 1m 72

< Poids : 62 kg Né en 1960 < Place jouée : Arrière.

Lors de la phase finale du tournoi des espoirs 1975, le Lorrain JeanMichel Sczerba était sûrement l'un des plus jeunes joueurs engagés, et c'est ce qui lui vaut cette année d'être considéré comme un. « ancien », alors qu'il sera encore sélectionnable la saison prochaine.

Lorsqu'il entre en jeu, JeanMichel ne tarde pas à attirer les regards en tout cas. Très vif, attentif aux moindres faits et gestes de l'adversaire, malin, cet arrière de poche se faufile à toute vitesse, remonte sans cesse le terrain, alimente en bonnes balles ses partenaires par des passes sèches, très bien armées.

Bref, malgré son jeune âge, JeanMichel est plein d'autorité sur le jeu ; et ses accélérations, son adresse à mi-distance sont autant de qualités qui l'ont fait remarquer au niveau régional.

D'un gabarit léger, c'est donc un basketteur vif-argent redoutable, à la touche de balle très fine, qui n'a pour handicap que sa petite taille.

Mais l'exemple de cet autre Lorrain, Jean-Louis Tornior, qui di-

rige le jeu de l'équipe de Jœuf, prouve que la vivacité et la malice peuvent parfois compenser le manque de moyens physiques, JeanMichel Sczerba, de Joudreville, parait de toute façon prêt à nous le confirmer.

Didier TEMPLON < Club : Aurore de Vitré < Taille : 1 m 87 Poids : 67 kg < Né le 13 mars 1958 Place jouée : pivot.

Il est bien difficile de ne pas jouer pivot lorsqu'on mesure plus de 1 m 85 aux alentours de sa seizième année ! Et c'est donc ce qui est arrivé à Didier Templon, un jeune Breton longiligne, qui est encore tout neuf dans le basket, puisque Didier entame seulement sa quatrième saison à l'Aurore de Vitré, le club de ses débuts.

Mais il n'a pas tardé pour autant à se faire remarquer par les cadres régionaux, et malgré sa relative inexpérience, Didier a déjà suivi de nombreux stages aux quatre coins de la Bretagne.

C'est d'ailleurs un garçon qui prend beaucoup de plaisir à apprendre et qui aime tout autant les stages, qu'il soit d'entrainement ou de perfectionnement, et les matches de chaque dimanche. A plus forte raison, il fut très heureux, la saison dernière d'apprendre qu'il figurait parmi les sélectionnés cadets de la ligue de Bretagne.

Très à l'aise dans la collectivité, Didier apprécie l'ambiance sympathique d'une équipe de copains, et c'est ce qui le pousse à pratiquer de plus en plus le basket au détriment de l'athlétisme. Il a pourtant sauté 1 m 83 en hauteur, ce qui prouve que sa détente est un de ses atouts majeurs, et c'est aussi pourquoi il fut vite choisi pour occuper le poste de pivot.

Fidèle supporter de Ken Gardner et de Jacques Cachemire, Didier Templon poursuit par ailleurs ses études à Vitré. Elève de seconde, qui se détend comme beaucoup de garçons de son âge en écoutant des disques, Didier Templon est peut-être à. l'aurore d'une bonne carrière de basketteur.


LES CLUBS ET LES HOMMES

JEAN-LOUIS TORnlOR Un lutin chez les géants

Jean-Louis TORNIOR et son fils OLIVIER.

« Pourquoi le Basket ? Parce que la salle de Moutiers était à Mb porte », répond Jean-Louis TOR NIOR, 30 ans aujourd'hui et jamais plus de 164 cm de taille ! VP lutin chez les géants. La curiosité du championnat de France. Mais il sait mettre les rieurs de son côté, on le verra plus loin. Le plus petit basketteur de Nationale a, aussi, taté du football et. dans les buts. Déjà le, recherche de la difficulté et la volonté de déverser, dans le sport, un enthousiasme débordant. Mais, 8 deux pas d'Auboué, les manchots 1 méritaient que mépris et désintéressement et le terrain était bien loin.!

sur une bute. Le môme Jeannot, trouva donc sa voie, à 12 ans, tout simplement dans les pas de son frère aîné au prénom heureux de Fortuné

Un seul titre , officiel

Moutiers où il est né, où il a fait toutes ses armes de basketteur Jean-Louis TORNIOR en parle avec, émotion.

« J'ai joué dans la grande (•'' équipe, en championnat de France.

avec les Cossio, Goeuriot et mon frère bien sûr. Comme tous les club de la région, on tentait d'imiter le style d'Auboué et on y arrivait par fois. ».

— Aviez-vous pensé alors que vous évolueriez un jour en National I ? - Je ne pensais à rien d'autrer qu'à mon club. A l'aile, je courais dribblais, marquais panier sur panier de ma main gauche. J'avais la cote je crois. Le public s'amusait déjà de ni voir faire la nique aux grands. MaiSI Auboué c'était trop fort pour nous el un cercle très fermé. J'étais né trois kilomètres trop loin. ».

Moutiers fut rayé de la carte du basket lorrain, payant son modeste tribut à la récession économique dans le bassin de Briey.

Alors Jean-Louis suivit son frère à. Nilvange, tout proche. La Na- tionale II, de but en blanc, une saison de rodage, difficile, et, immédiatement après, le service militaire, au 2e Génie, à Metz. « J'ai été champion!

de la 6e Région Militaire, mon seul titre officiel en 18 ans de; basket !. ».

t Son bâton j de maréchal Démobilisé. Jœuf le sollicite C'était il y a neuf ans ! Depuis, quantité de joueurs ont défilé sous le mail, lot de l'A.S.J. puis de JŒUFBASKET. TORNIOR, lui, est resté, solidement campé sur ses jambes torses. Tel Napoleon du haut de s0 pyramide. Le cheveu long, la moustache drue pour mieux souligner ut sourire perpétuel. diversement apprécié par les arbitres.


Marié, père de deux garçons, OlivI- er 5 ans et Laurent 3 ans. Un papa fier de sa progéniture. Olivier est déjà capable de discuter des mérites comparés de George (Fisher) ou du g en (Mc Gilmer) et maintenant de Corflo (Pontliana).

« A la maison ils n'entendent parler que de basket, alors évidemIllent. ». Bien armé dans la vie avec SOn C.A.P. de typographe et son méti '®r de conducteur OFFSET dans une imprimerie, Jean-Louis TORNlnUDR n'en est que plus à l'aise pour donner son opinion sur l'évolution du basket français vers un semiprofessionalisme accentué par l'invasion américaine. « Avant on jouait pour son plaisir. Maintenant on joue Pour gagner. Une différence énorme ! ».

Joeuf, en Nationale II, butait constamment sur la marche supélalleure comme un papillon sur la lampe.

La montée en nationale I

Quand arriva Henri Stella, sans aucune référence, aucun passé dans le basket. Mais il fonce, bouscule le train-train d'un club aux habitudes Paralysantes. Entre Tornior, l'ancien, et le « big boss » nouveau venu s'instaure immédiatement une amitié complice.

Dès la deuxième saison de sa prise du pouvoir, Jœuf rebaptisé, monte enfin en Nationale I.

« Mon plus beau souvenir raconte Jean-Louis. Alors seulement je me suis pincé pour bien constater que je rêvais point. Pour moi la N 1 c'était le baton de maréchal offert à un deuxième « pompe » du Génie. ».

« L'idole c'est Gilles »

« J'avais toujours voulu jouer au basket. Ma petite taille ne m'a jamais handicapé ni complexé le moins du monde. Je prétends que quand on Veut quelque chose on peut donner toute sa mesure même si elle s'arrête a 1m64 sous la toise.

— Justement quelles sont vos qualités qui vous font tant apprécier a Jœuf ?

— Celles des petits. La vivacité, la hargne, la résistance physique et aussi, avec l'âge, le vice. Je connais certains double-mètres qui s'envolent vers le cercle, sans le ballon.

Allez savoir pourquoi. Mon gros défaut, mais si et puisque vous allez me le demander, est de vouloir trop en faire. Je préfère une bonne passe à Un bon shot, surtout si elle est destinée à mettre en confiance un copain.

Quitte à regretter, après coup, de ne Pas avoir assumé moi-même les risques du tir. ».

— On ne vous impressionne pas facilement car vous êtes aussi connu

aussi pour votre art consommé des pirouettes, du mot qui fait tilt et qui détend l'atmosphère. Mais, tout de même, il n'y a-t-il pas quelque part en Nationale un joueur qui vous soit supérieur à votre poste ?

— L'idole pour moi c'est Alain Gilles. D sait tout faire. J'ai aussi beaucoup apprécié l'Américain Mello, qui a failli venir me remplacer à Jœuf. Mais le meilleur de tous est peut être bien Charles Tassin, car comme bourreur on ne fait pas mieux. Je me dis aussi que Bob Thate, révélé par Nilvange, était un fameux dribbleur. ».

Le sens des responsabilités — Jœuf est alors redescendu en Nationale II, après une expérience malheureuse.

— Et nous nous sommes, à nouveau, attelés à la tâche, sous la férule de George Fisher, Monsieur Basket.

Petit à petit Hervé Comandini a pris ma place et j'en étais très heureux car c'est moi qui l'ai poussé dans cette voie. Je me suis reconverti en manager. Jerry Clukey allait être naturalisé. On voyait la vie en rose et la remontée à coup sur ! ».

Le drame éclate alors avec la tragique disparition de Comandini.

Tout redevenait gris comme le paysage, les usines, les mines abandonnées. Sur la tombe d'Hervé, enseveli avec son maillot n° 7, les joueurs font le serment de retrouver le paradis de la Nationale I. Jean-Louis reprend son sac. Met les bouchées double à l'entraînement. Se vide les tripes, chaque week-end, sur le terrain. Pari tenu. Mais le voilà encore pris au piège. Jœuf est dans l'impossibilité de débaucher un grand meneur de jeu français. Alors Jeannot rempile et Jeannot tient toujours la barre.

Je serai manager ou entraîneur

« Le basket c'est ma vie mais j'espère que ma carrière de joueur touche à son terme : celui de la présente saison. Je raccrocherai non sans avoir maintenu le club parmi l'élite.

J'y ai toujours cru. Après, ma voie est toute tracée. Je serai manager, à Jœuf ou ailleurs. Entraîneur s'il le faut. J'aime les responsabilités ».

Etonnant petit bonhomme. Un « cas » comme il s'en présente peu.

Une anomalie peut être. Une exception à coup sûr !

Pierre WAGNER

Entre-deux! Face à face TORNIOR k (1,64 m) et TRUITT (2,07 m). Il y a des r exploits impossibles même si JeanLouis n'a pas de complexe.


UN CLUB PAS COMME LES AUTRES

Jœuf Basket est assurément un club différent des autres. D'abord parce qu'il représente actuellement au plus haut niveau la Lorraine, une région de France où vous pouvez traverser de toutes petites villes dont l'équipe de basket évolue dans l'une des quatres nationales. Ensuite parce que ce club est dirigé à tous les niveaux, sauf sur le plan technique, par un seul homme : M. Henri Stella.

Jœuf n'est pas une ville de villégiature et cela se voit bien avant que l'on franchisse le panneau indiquant la limite administrative de la ville. A Jœuf, on travaille et si l'on a coutume de dire qu'il faut être né sur place pour pouvoir vivre dans ses sortes de cités, il faut savoir que 53 nationalités sont représentées ici. On travaille ou l'on cherche du travail, la fermeture prochaine de la plus grande usine de la ville, posant bien sûr d'énormes problèmes, même si de nombreux travailleurs sont certains d'être reclassés à Metz, la métropole régionale située à une quarantaine de kilomètres.

Dans un tel climat, les Joviciens ne pensent pas beaucoup aux loisirs. Pourtant, le samedi soir, une grande partie de la ville oublie ces soucis grâce à l'équipe de basket.

Il y a ceux qui se pressent dans la salle municipale des sports et ceux qui téléphone à partir de 22 heures au siège du club, le café Niccolaï, pour connaître le résultat de Jœuf Basket.

« C'est vrai, nous disait M. Henri Stella, on peut considérer qu'une bonne partie de la population arrête toutes ses activités pour le basket. »

Henri Stella est un drôle d'homme et si certain considèrent qu'il se prend parfois pour Dieu le père, on se demande un peu par combien de volontaires il faudrait le remplacer s'il venait à abandonner. Un exemple : pendant toute notre discussion, Henri Stella numérota les places de la salle municipale ou allait se disputer le soir même un match important. D'au-

tres exemples : c'est lui qui manage l'équipe sous les conseils de l'américain Georges Fisher, alors que la plupart des contrôleurs de billets et autres personnes, indispensables à l'organisation d'un match de Nationale I, sont employés dans l'entreprise Stella.

Toutcela rend parfois Henri Stela, pourquoi ne pas le dire, désagréable. Car il donne l'impression que Jœuf Basket c'est lui ! Il ne lui reste plus qu'à entrer en jeu !

Mais si cette ville de Lorraine lutte en nationale I, c'est sans contestation possible grâce à lui.

Alors ?

« Attention, nous précisait-il, je ne suis plus président. En réalité je voulais arrêter de m'occuper du club, mais j'ai bien été obligé de continuer. Pas pour le « matériel », mais simplement parce que je suis la bonne à tout faire ! Lorsque nous sommes redescendus en Nationale II, après la saison 19731974, de gros problèmes ont agité le club. Nous avons même changé le nom de notre association qui s'appelait l'A.S. Jœuf.

Il y avait 35 personnes au comité et nous avons demandé que chacun règle sa cotisation de 300 francs. Quatre seulement ont accepté Et ces quatres personnes ont décidé d'essayer de reformer le club, pour qu'il puisse survivre et reconquérirsa place en Nationale I.

Aujourd'hui nous sommes en première division.

— Peut être plus pour longtemps ?

— D'accord, nous sommes mal placé. Mais la saison n'est pasfinie et il est toujours possible d'espérer. A l'issue des matches aller, à part deux grosses défaites contre Berck et Villeurbanne, nous n'avons jamais perdu de plus de huit points. Et nous avons quand même battu l'A.S.P.O. Tours.

— En cas de descente en Nationale Il que ferez-vous ?

— Personne n'est indispensable. Mais il est toujours difficile de quitter un bateau en danger. Alors

je n'envisage pas de me retirer, si une telle éventualité se produit.

— Où en sont les finances.

— Le chômage, les réductions d'horaire et même les licenciements ne nous aide pas sur le plan des recettes. Lorsque vous n'avez pas de travail, vous ne pouvez pas dépenser d'argent pour aller voir un match de basket.

— Le prix des places est élevé ?

— Absolument pas. Il y a trois prix, 25, 20 et 15 francs, alors que les moins de quatorze ans ne doivent débourser que 3 francs.

— En dehors des recettes, où trouvez-vous l'argent pour faire vivre le club ?

— D'abord les cotisations des membres du club. Ensuite le soutien publicitaire de Radar Géant.

Puis le club des supporters, qui en vendant divers objets et gadgets nous apporte quelques millions. Il y a aussi le bal de la Saint Sylvestre qui est très important pour nous, les panneaux publicitaires dans la salle, la vente des programmes.

Il n'y a pas de mecène à Jœuf, même si certains dirigeants mettent parfois la main au portefeuille.

— Et la municipalité ?

— Nous ne recevons aucune subvention de la mairie, qui nous prête cependant, gratuitement, la salle.

C'est d'ailleurs pour cela que nous avons bien failli émigrer à Metz. Car la municipalité de cette ville nous avait fait miroiter une subvention très intéressante. Finalement, cela ne c'est pas fait. Il aurait alors fallu changer beaucoup de choses et en particulier faire le saut de l'entreprise familiale à l'entreprise industrielle !

Jœuf Basket, c'est certain est en déficit. Mais de 18 millions anciens nous l'avons réduit à huit millions en début de saison. Nous espérons arriver maintenant entre cinq et six. Ce serait une chose formidable.

— Et pourtant vous possédez dans vos rangs, quatre américains ou plutôt trois américains et un naturalisé ?

Notre photo: de g. à dr. GIOLITTO, SCRIBE, BALEANI, LIEBELT, CLUKEY, Mc. GILMER, PONTLIANA, FISHER, NOUVELLE, DUVOID, GACHET et TORNIOR.

— C'est vrai mais nos américains sont sagement payés. En outre, à l'exception de Mc Gilmer, qui veut devenir professeur de guitare, tous travaillent.

Lorsque je sais que des clubs donnent un million par mois à un joueur, cela me met hors de moi.

Cela me fait également rire, car avec 3 000 francs par mois vous pouvez avoir de très bons améri- cains ! A condition que ce soit également des amis. A Joeuf il n'y a pas de vedette. Tout le monde à sa chance, français comme Américains, dans cette équipe de copains.

Et puis il y a George Fisher notre entraîneur-joueur !

Savez-vous que ce garçon, qui à l'âge de 18 ans entraînait un collège à Salt Lake City, a bien failli partir à Villeurbanne comme entraîneur ? C'est moi qui me suit opposé à cette mutation, Fisher comprenant très bien mes arguments. qui n'étaient pas financiers.

De toutes les façons, je considère normal que les joueurs reçoivent des honoraires. Car nous leur demandons beaucoup d'efforts, des sacrifices et cela doit se payer.

C'est logique.

— Mais enviez-vous ce que l'on appelle les grands clubs ?

— Absolument pas ! Car à l'exception de Villeurbanne qui est un cas à part, ils ont été construit à coup de millions ! C'est pour cela que nous ne serons jamais champion de France, nos moyens étant beaucoup trop limités. Cela ne veut pas dire que, si jamais nous sauvons notre place en Nationale I, nous ne ferons pas un effort pour essayer de « tourner » vers la huitième place.

Mais c'est difficile avec des joueurs qui travaillent réellement.

Savez-vous que Clukey qui est agent-cadre dans un magasin à grande surface, travaille cinquante heures par semaine ?

peut parfois être fatigué le samedi soir.

— Vous êtes donc contre l'évolution actuelle du basket ?

— Oui et non. En Nationale II le problème est réglé puisqu'il n'y a plus qu'un seul étranger par équipe. En Nationale I c'est différent. La saison prochaine, il n'y aura plus que deux étrangers, mais il ne faut pas oublier que le public veut du spectacle. Un club comme le nôtre fait le maximum pour contenter ses supporters. Et finalement nous ne nous en sortons pas trop mal. Avec des moyens beaucoup plus faibles, nous parvenons à faire trembler des « grands ». Cela plait au public. Mais comment réagira-t-il si nous redescendons en Nationale 12? C'est tout le problème. J.-P. D.



NATIONALE III

SAINT-DENIS Une flèche dans la banlieue L'équipe fait son entrée en Nationale III.

Par la grande porte. Saint-Denis nage dans la béatitude. Ce club, à l'avant garde de la poule D n'aura raflé que des victoires — hormis l'accident de Dieppe (73-79) où Saint-Denis perdit la tête — en inscrivant 95,4 points et en laissant ses adversaires à plus de 24 points en moyenne.

Une parcelle de terre à bon prix échangée contre une autre meilleure marché, plus une salle toute neuve et quelques fifrelins. Et voilà le local payé. Des panneaux publicitaires vendus dans la salle. Et voilà l'Américain payé. On s'en sort en rognant le capital. Il reste même de quoi vivre une ou deux saisons de plus, de quoi subvenir au million et demi ancien et annuel correspondant aux frais de déplacements de l'équipe. Les recettes, n'en parlons pas, elles couvrent juste les redevances fédérales et les frais d'arbitrage. La subvention municipale, passons-là sous silence tant elle est discrète, elle supporte l'indemnisation versée aux cinq entraîneurs du club.

Pareil tableau n'empêche pas Jacques Naveteur, responsable de la section basket, de garder un moral à toute épreuve. Il ne pleure pas, il n'accuse pas, mais il fume. Il lui suffit de voir sa bande sur l'aire de jeu. Il commente, il est ravi, il jubile, et il fume.

RITON LE PATRON L'Avant-Garde de Saint-Denis fait partie de ces équipes trop rares chez nous où l'on perçoit au premier coup d'œil que celui qui ne joue pas joue le premier rôle.

Cela se voit. Certains ajouteront : trop Cela transparaît dans le jeu : l'organisation de l'equipe ne doit rien au hasard.

Cela s'entend aussi. Si le coach Henri « Riton » Kergoian (prononcer avec l'accent américain les Etats-Unis, il connaît) est aussi loquace sur le bord de touche que lorsqu'il vend des articles de sport, il doit écouler un sacré stock de marchandises. En tout cas, il livre du bon basket et les bénéfices suivent.

Son équipe arrive de Nationale IV. Elle est bien partie pour monter en Nationale II. Et là, il faudra l'en déloger.

L'autre soir, Saint-Denis est allé jouer une partie amicale à Coubertin, contre le Stade Français, un premier de deuxième division. On se mesura en quatre périodes de quinze minutes : Résultats de chaque quart-temps : 23-32 (-9), 23-23 (- 0), 26-21 (+ 5) et 38-28 (+ 10).

Score final : 110-104 pour les Dyonisiens.

L'évolution de la marque confirme les propos de Delage, le capitaine au long tir : « Si nous grimpons en Nationale II, il nous faudra peutêtre un moment pour nous acclimater au rythme supérieur. Mais après. ». Il fallut 30 minutes contre le Stade. Toujours Delage, « Peu d'équipes de deuxième division ont un ensemble de joueurs français de la valeur des nôtres ». Jacky Renaud était favorablement impressionné : « Ils pratiquent un bon petit basket, ils doivent pouvoir se maintenir dans notre poule. »

Ce petit test amical contre les Stadistes n'a valeur d'exemple que dans la mesure où on imagine mal les Parisiens repousser les banlieusards de plus d'une petite ceinture, disons quinze points, en compétition, pour de vrai.

LE TROP PLEIN DE BAGNOLET L'AG Saint-Denis et le BAC Calais, en tête de la poule D, sont les deux seuls clubs, comme par hasard, à posséder un Américain. Arpajon qui leur emboîte le pas, a Jouaret, qui compte pour un Américain, les dollars en moins. « Le joueur US ne fait pas la différence en Nationale 1. rétorque pourtant Henri Kergoian. Les autres clubs jouent à trois ; moi, je peux faire tourner mes dix éléments. Tout le monde marque, tout le monde défend. Personne ne se réserve en défense quand tout le monde joue.

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De g. à dr, debout; Henri KERGOIAN, (entraineur), DASSLON, BALLARD, HAMON, HIRONDART, LEEMPUT, Jacques NAVETEUR (responsable de section); accroupis: LANBLA, CHASSELOUP, ZEBERT, DELAGE et GARCIN.

Il nous arrive d'inscrire 10 points de suite sans que l'adversaire ne traverse la ligne médiane. »

Pour un peu, on confondrait l'Américain Sam Ballard avec un gars du coin tant il s'intégre à l'équipe. Il arrive du Wyoming, via Angou- lême, et compense son manque de poids par un sourire à toute épreuve.

Point fort actuel du club : l'adresse. Et pour cause, six joueurs ont fait leurs armes à Bagnolet où l'on sait faire passer une balle dans un filet avant de la faire rebondir par terre. Larrv bla, seul barbu et seul joueur du crû, a dû apprendre le basket par correspondance : il arrive à tirer plus vite que les anciens rouge- et-blanc.

Dans cette poule D, il n'y a pas moins de quatorze ex-joueurs de l'Alsace de Bagnolet (dont 5 à Gagny et 3 à Arpajon), pour la plupart des basketteurs de bonne facture qui en ont eu assez de jouer les utilités et pas assez au basket. Comme dit Delage : « C'est dur de retourner au vestiaire sans même avoir ôté son sur-vêtement. » Un peu plus tard : « Quand je pense que l'autre fois, j'ai vu Max Dorigo pousser Woytowicz pour qu'il entre en jeu contre Antibes. ».

Il n'y a pas de profonde rancœur dans l'esprit de ces garçons qui sont passés par les bienveillantes « engueulades » de Michel Saudemont. Mais l'amertume de ceux qui ont aimé leur patro, l'aiment encore, et regrettent que le club ait eu à choisir entre une politique de jeunes et une politique d'importation américaine pour son équipe première. Et qu'il ait choisi par voie de conséquence l'exportation française.

Jean-Jacques MALEVAL C.J.M. BOURGES Le porte-drapeau

du Berry .: La Ligue du Centre compte cinq clubs en Nationale III, groupés en Poule H. Il serait bien étonnant qu'elle n'en perde pas quelques-uns en fin de saison.

Le Cercle Jean Macé de Bourges, qui évolue à ce niveau pour la quatrième fois consécutive, compte fermement ne pas être de ceux-là. Cet espoir est étayé par un support de 2 m 05 nommé Lerman BATTLE. Un nom nouveau au générique du championnat de France, puisque la venue à Bourges de ce pivot Américain de 23 ans ne remonte (pour l'essai concluant) qu'au 29 novembre dernier. 1 Le départ aux Etats-Unis d'Alex BLACKSHER, qui aida le club du Président René Aubrun à se classer 5ème l'an dernier, avait provoqué la signature au C.J.M.B., de son compatriote, Albert SCHUMATE, victime, à l'U.S. Orléans, de la réduction du nombre des étrangers. Hélas, SCHUMATE, en début de saison, s'excusa de ne pouvoir honorer sa signature, ayant trouvé, pendant l'été, du travail aux U.S.A. Comme dans le même temps, les Berruyers perdaient Jean-Jacques MAILLOT, leur pivot, muté professionnellement à Annemasse, Roger BLONDEAU, le manager, et son adjoint René FLOUZAT, se mirent en chasse. Après plusieurs échecs (auprès de GILLEPSIE en particulier), ce sont les « Ali Stars » de Mc-GREGOR, en tournée en Norvège, qui dépêchèrent à Bourges Lerman


Jean-Claude Barret, l'un des atouts au vJM r OUrges. protège la balle de la convoitise des tourangeaux du C.E.S. Dominique Brizou et Jean- Cilude Boutin

BATTLE, lequel, l'an dernier, opéra en Coupe d'Europe avec Rotterdam.

Après avoir été en concurrence sur le plan départemental, puis régional avec la Grappe Chavignolaise, l'équipe de la Cité Jacques b ceur est maintenant le porte-drapeau du basket en Berry.

Jean-Claude BARRET (1 m 84, 25 ans, aili er, comptable), Christian Develay (1 m 83, 3 ans, arrière, capitaine, employé de banqUe), Jean-Pierre BROSSARD (1 m 88, 20 ANS, pivot, étudiant), Jacques LAFORET (1 m 86, 26 ans, arrière, employé à l'Atelier d'armement), Jean-Claude ROY (1 m 83, 31 ans,. arrière, Informaticien à la S.N.I.A.S.), OUIS MAIDA (1 m 82, 23 ans, ailier, employé UX Etablissements Militaires), Alain BROSp ARD (1 m 80, 18 ans, ailler, étudiant), JeanPaul RIBES (1 m 82, 18 ans, ailier, étudiant), Pratiquent un jeu classique, basé sur une circulation rapide et des tireurs adroits.

Dans la salle du Prado, ils ne jouent, hélas, que devant 100 à 150 spectateurs, n'ayant guère fait le plein (400 personnes) que l'an dernier, lors de la venue de Montbrison. Leur enthousiasme ne s'en altère pas: 130 basketteurs, formant douze équipes constituent un noyau bien vivant que la fête de fin d'année et le bal permettent d'aider financièrement Ayant quitté la dernière place du grouPe M., les « tangos » viennent de rôder leur américain en rencontrant amicalement le .J.F. Les Aubrais, les Canadiens de Toronto et l'U.S. Orléans.

Les matches retour du championnat devaient les voir s'extraire du lot des relagables, même si Cholet et Montargis se renforcent eux aussi.

Bernard BOIREAUD

L'USB LONGWY A la recherche d'un public Bien que pratiqué depuis la période d'avant-guerre dans le bassin de LONGWY, le basket n'attire pas la grande foule dans la magnifique salle dont dispose l'USBL au sein de laquelle on travaille pourtant en profondeur par l'intermédiaire des écoles de sports municipales. Il est vrai quesi les installations longoviciennes sont de tout premier ordre elles sont situées dans un quartier résidentiel et assez loin des secteurs les plus populeux de la localité. De plus, en raison des difficultés d'horaire de travail, les rencontres se jouent le dimanche après-midi et sont de ce fait fortement concurrencées par les autres disciplines. Malgré les vides que laisse la centaine de fidèles dans les mille places des gradins, les LORRAINS se battent cependant avec cran à chacune de leurs sorties à domicile. A l'orée de lasaison, LONGWY n'avait guère d'ambition et son but principal était de se maintenir au niveau de la nationale 3 sans plus. Au fil du déroulement de la compétition, leurs responsables devaient s'apercevoir que le cinq de la cité des émaux en valait bien d'autre et si par hasard il accédait à l'échelon supérieur chacun d'eux accepterait sans doute de prendre ses responsabilités car peut-être qu'à ce moment là le public viendra plus nombreux pour soutenir son équipe de façon plus tangible qu'en suivant ses performances au travers d'un compte-rendu de presse. La venue de renforts a même été déjà envisagée et il est probable qu'avec un ou deux éléments en plus les lorrains pourraient faire honneur à une éventuelle promotion. Tous savent cependant qu'ils n'en sont pas encore là et qu'il leur faudra repousser maints assauts de concurrents ambitieux d'ici le 4 avril avant de rejoindre NILVANGE, SAINTE MARIE-AUX-CHENES,

UN JEUNE CLUB Section créée en 1952 par un jeune instituteur, Yvon BENASSI auquel LONGWY doit également de posséder une section de HANDBALL et d'ATHLETISME.

Après avoir gravi tous les échelons de la hiérarchie régionale sous la houlette de FREDDY DESCHAMPS, l'USBL a accédé au championnat de FRANCE HONNEUR en 67 68 mais sa carrière y fut de courte durée.

Avec la venue d'EDOUARD, exentraîneur de l'AURORE d'HUSSIGNY qui connut une certaine notoriété dans les années 50, l'USBL devait être sacrée championne de LORRAINE pour ne faire qu'un passage en nationale 4 grâce à la restructuration du championnat.

En 74 75, LONGWY a terminé 5ème de la poule F de nationale 3 avec dix victoires, un nul contre le champion SAINTE-MARIE et neuf défaites.

NANCY, THAON et probablement JOEUF dans l'antichambre de l'élite nationale. S'ils échouent, les Longoviciens n'en seront pas ulcérés pour autant car ils forment une véritable équipe et les résultats qu'ils ont enregistrés découlent beaucoup de l'esprit de corps qui les anime. Pour s'en convaincre il suffirait de poser la question à RICHARDSON auquel des offres alléchantes ont été faites mais il n'y a jamais donné suite car il apprécie l'ambiance dont il est entouré et que de son propre aveu il n'avait encore jamais rencontré depuis son arrivée en Europe.

Robert MARGOT DEBOUT, de g. à dr. Jean-Claude BECLER, Michel LAFONTAINE, Christian MARGOT, Tom RICHARDSON, Guy LAGONTAINE.

Accroupis: Gilles NAVIKAS, Jean-Louis CORNALE, Camill Testa, Roland FIDESSER.

Manque sur la photo: Marc TRESSON



LES RESULTATS

NATIONALE 1

13e tour aller (30 nov.)

*Tours b. Villeurbanne 93-92 *Challans b. Berck 78-75 *Bagnolet b. Antibes 96-84 Le Mans b. *Joeuf 76-69 *Clermont b. Orthez 90-88 Caen b. *Graffenstaden 103-98 *Lyon b. Roanne 84-75 *Nice b. Denain 100-94

14e tour aller (7 déc.)

Villeurbanne b. *Le Mans 75-73 *Joeuf b. Tours 95-82 *Berck b. Nice 122-99 *Roanne b. Orthez 88-78 *Antibes b. Clermont 99-91 *Lyon b. Bagnolet 92-71 *Caen b. Challans 94-77 *Denain b. Graffenstaden 100-81

15e tour aller (17 déc.)

Berck b. *Villeurbanne 80-78 *Caen et Lyon 77-77 *Tours b. Le Mans 123-99 *Clermont b. Denain 113-88 Bagnolet b. *Nice 94-81 *Roanne b. Joeuf 94-81 *Orthez b. Graffenstaden 125-87 *Challans b. Antibes 77-62

1er tour retour (21 déc.)

*Tours b. Lyon 97-92 "Villeurbanne b. Graffenst. 93-81 "Clermont b. Berck 88-87 *Caen b. Antibes 107-86 *Le Mans b. Denain 100-80 *Nice b. Orthez 75-74 *Joeuf b. Bagnolet 83-73 "Roanne b. Challans 89-81

2e tour retour (28 déc.)

*Denain et Villeurbanne 92-92 *Tours b. Clermont 114-95 *Caen b. Joeuf 83-58 *Lyon b. Berck 77-66 *Graffenstaden b. Le Mans 89-88 *Antibes b. Orthez 90-88 *Roanne et Nice 84-84 *Challans b. Bagnolet 99-78

Classement : 1. Tours, 47 pts ; 2. Villeurbanne et Caen, 42 pts 4. Berck, Le Mans et Challans, 39 pts 7. Clermont, 34 pts ; 8. Antibes, 33 pts ; 9. Lyon et Nice, 32 pts 11. Orthez, 31 pts ; 12. Roanne, 30 pts ; 13. Bagnolet, 29 pts ; 14. Joeuf, 26 pts 15. Graffenstaden, 25 pts ; 16.

Denain, 24 pts.

NATIONALE II 11e tour aller (30 nov.) POULE A *Charenton b. Nantes 97-80

*Evreux b. Cabourg 82-79 *Limoges b. Les Aubrais 87-78 *Orléans b. St. Français 84-72 *Asnières b. Bordeaux 85-71 Valenciennes b. *St-Brieuc 94-79 *Caen b. Reims 88-74

POULE B

*Tarare b. Avignon 87-77 *Montbrison b. St-Etienne 73-68 *Grenoble b. Ste-Marie 112-67 Racing b. *Mulhouse 93-79 Monaco b. *Vichy 90-86 *N ilvange b. Nancy 93-78

12e tour aller (7 déc.) POULE A

Wt-.rançals D. uaen t b-b t *Valenciennes b. Limoges 98-74 *Bordeaux b. Charenton 101-88 Asnières b. *Nantes 79-78 Les Aubrais b. *Orléans 82-71 Evreux b. *Reims 78-69 *Cabourg b. St-Brieuc 101-83

POULE B

*Monaco b. Mulhouse 76-75 *Racing b. Vichy 100-78 Tarare b. Thaon 90-79 *St-Etienne b. Nilvange 80-78 *Montbrison b. Ste-Marie 88-68 *Avignon b. Grenoble 85-74

13e tour aller (14 déc.)

POULE A *Charenton b. Orléans 110-78

Alain Gilles est « mis en boîte » par Sénégal et Bellot sous les yeux de Reynolds et Moore. Tours l'emportera sur 93 à 92.

4

Reims b. *Saint-Brieuc 85-72 Valenciennes b. *Les Aubrais83-62 *Evreux b. Limoges 94-70 *Caen b. Cabourg 75-71 *St. Français b. Asnières 88-68 *Nantes b. Bordeaux 81-76

POULE B

*Tarare b. Montbrison 114-18 Vichy b. *Nancy 97-82 *Ste-Marie b. St-Etienne 66-64 *Grenoble b. Thaon 87-11 *Mulhouse b. Nilvange 94-79 *Monaco b. Racing 84-73 j

1er tour retour (21 déc.) 1 POULE A *

St Français b. *Evreux 86-BU Valenciennes b. *Nantes 69-60 Charenton b. *Limoges 105-89 *Bordeaux b. Reims 87-70 *Les Aubrais b. Caen 76-73 Orléans b. *Saint-Brieuc 95-94 Asnières b. *Cabourg 96-91

Classement : 1. St Français, 37 pts ; 2. Valenciennes, 36 ; 3. Charenton, 33 ; 4. Evreux, 32 5. Bordeaux, 31 6. Limoges et Caen, 29 ; 8. Nantes, 28 ; 9. AS' nières et Cabourg, 27; 11. Orléans, 26 12. Les Aubrais.

22 ; 13. Saint-Brieuc, 19 14. Reims, 16.

POULE B r

*Tarare b. Nancy 98-16 Mulhouse bMontbrison 75-73 Nilvange b. *Grenoble 83-8 *Monaco b. Thaon 89-66 *Racing b. Sainte-Marie 90-62 Vichy b. *Avignon 68-64

Exempt : Saint-Etienne. 1 Classement: 1. Monaco, 3' pts ; 2. Tarare et Mulhouse, 35 4. Racing. 33 ; 5. Nilvange, 27 6. Vichy et Nancy, 25 ; 8. Montbrison, 24 ; 9. Avignon, 23 ; 10. Saint-Etienne (1 m en m.), 20 11. Sainte-Marie, 19 ; 12. Grenoble, 17 13. Thaon, 13.

NATIONALE FEMININE

POULE FINALE

2e tour aller (30 nov.)

*Montferrand b. Amiens 89-58 Clermont UC b. *Toulon 81-49 *Lyon b. Stade Montois 52-49 *Orly b. Montceau 65-6J

3e tour aller (7 déc.)

Toulon b. *Montceau 54-4 Amiens b. St Montois 80-56 Orly b. *Lyon 49 *Clermont UC b. Montferrand79-58a

4e tour aller (21 déc.)

Toulon b. *Amiens 8611 *Stade Montois b. Montceau67-6 *Montferrand b. Lyon 91 -54 Clermont UC b. *Orly 86-4 Classement : 1. Clermont LJC, 12 pts 2. Orly et Toulon, 10 4.

Montferrand, 8 ; 5. Lyon, Montceau, Amiens et Stade Montois. 6.


VARESE

8ILL CAMPION. Varèse lui a préféré Bob MORSE pour le championnat italien m les 2,04m de cet Américain bien bâti seront un bon complément pour SAN"0 GAMBA dans la Coupe d'Europe.

UNE NOUVELLE MARQUE POUR LE MEME MATERIEL

1ç76 titre de champion d'Europe 975 remporté par l'équipe de Varse a marqué la fin d'une gloeuse équipe connue sous le nom de Ignis. Cette équipe existe touours mais sous un autre nom. Ceci Parce qu'en Italie le « sponsor »> donne son nom à l'équipe qu'il fiar|ce, donc chaque changement i e mécène amène une nouvelle identité et de nouvelles couleurs.

Monsieur Giovanni Borghi, récemment disparu, avait en 1956 créé à Varese une équipe de basket, qui portait le nom de sa marque commerciale : Ignis. Defi11's quelques années, la firme italiene est devenue propriété de la société hollandaise Philips qui avait accepté de prendre le relais et donc de financer cette équipe qui continuait sous le nom de 9nis. En Juin dernier les dirigeants hollandais, vu la situation économique actuelle, décidèrent abandonner à son sort l'équipe e basket qui s'est ainsi trouvé dans moyens financiers. Il fallait donc trouver un nouvel apport fi-

nancier, entreprise assez facile dira-t-on lorsqu'il s'agit d'une équipe d'un tel niveau, mais il fallait surtout trouver un associé financier disposé à supporter les frais de gestion pendant un certain laps de temps et surtout d'accord pour maintenir aussi bien les structures organisatives que techniques intactes.

Le Président du club Guido Borghi, fils du fondateur de l'équipe de Varese, et le général manager Gualco étudièrent toutes les propositions reçues et leur choix tomba sur l'offre des frères Girgi, des fabricants de meubles de Cantu qui offrait leur apport financier pour une période de 3 ans.

Il fallait, à ce point là, chercher un remplaçant à Bob Morse, l'Américain qui militait dans les files de Varese depuis trois ans et qui avait décidé d'abandonner le basket afin de poursuivre ses études de médecine aux Etats-Unis.

Cette tâche ardue retomba sur les épaules de Sandro Gamba qui prit le chemin des Etats-Unis. Trouver un joueur identique à Bob Morse

était pratiquement impossible mais Gamba était bien décidé à ramener un joueur qui aurait été utile à son équipe. Il devait également trouvé un second américain pour les matches de Coupe puisque Yerverton devait être transféré. Après un séjour de l'autre côté de l'Atlantique Sandro Gamba revint avec Bill Campion — pour le championnat — et John Ramsay — pour la Coupe.

Les rencontres préchampionnat furent un désastre, l'équipe de Varese était régulièrement battue par des équipes qui certainement ne lui étaient pas supérieures, mais surtout l'on contestait la valeur des deux américains et surtout de Campion et déjà l'on accusait Sandro Gamba d'avoir fait un mauvais choix en oubliant tout d'un coup les qualités de cet entraineur fin connaisseur du basket mondial.

Les frères Girgi qui, dit-on, ont assuré un financement de 750 millions de lires pour trois ans, commencèrent à s'inquiéter devant ces défaites et ces critiques, devant l'acharnement des supporters qui réclamaient à grands cris le retour de Morse et de plus la presse n'était pas tendre avec l'équipe de Varese.

Pour sortir de cette situation il n'y avait qu'une solution, essayer de décider Bob Morse à quitter Philadelphie et ses études de vétérinaire et le faire retourner à Varese.

A la fin de septembre l'un des frères Girgi, accompagné de Gualco, prit le chemin de Philadelphie et trouva des arguments d'un tel poids que Bill Morse accepta de revenir à Varese mais avec un contrat de cinq ans afin de fréquenter l'Université de Varese afin de devenir vétérinaire. Mais il y avait eu un autre départ, celui de Rusconi, que Sandro Gamba résolut fort bien en prenant Giulio Jellini un « play-maker » qu'il connaissait puisqu'il était au Simmenthal de Milan lorsqu'il en était l'entraineur. Jellini s'acclimata très rapidement et l'équipe se trouva renforcée. En outre Gamba avait résolu un autre problème qui l'avait ennuyé lors de la dernière saison lorsque Dino Meneghin avait dû rester sur la touche à la suite d'une fracture à la main gauche, fracture qui d'ailleurs lui avait empêché de jouer la finale de la Coupe d'Europe à Anvers contre le Real Madrid.

Cette année, pour certains matches de championnat Varese a été privé soit de Meneghin, soit de Morse, mais elle a toujours su s'imposer devant ses adversaires.

D'ailleurs la supériorité de cette équipe est telle que bien souvent son entraineur a la possibilité d'inclure de jeunes joueurs tels que Rizzi, Gualco Salvaneschi et Carraria. Malheureusement le championnat est terminé pour le jeune Salvaneschi qui doit se faire

opérer à la suite d'un accident vertébral.

Avec le retour de Bob Morse, Varese a donc renvoyé aux EtatsUnis Ramsey et Bill Campion est devenu joueur de Coupe. Naturellement il a subi un choc psychologique non indifférent mais ses deux premiers matches en Coupe d'Europe, il est vrai contre une équipe très faible comme Sofia, ont démontré que Sandro Gamba ne s'était pas trompé sur la valeur de ce joueur.

Varese a changé de nom — non plus Ignis mais Mobilgirgi — de couleurs — un maillot noir et blanc — mais non seulement sa valeur reste intacte mais est encore renforcée, et sera encore cette année l'équipe à battre dans la Coupe d'Europe « Cette saison, nous a dit Sandro Gamba — j'ai renforcé mon équipe en hauteur, car les 2 m 04 de Bill Campion me sont très utiles. La défense est plus puissante et pratiquement j'ai cinq excellents tireurs qui tous doivent être marqués de très près Cette année comme toujours en Coupe d'Europe il y a des équipes faibles et des plus fortes mais par rapport à l'an passé deux équipes sont renforcées Villeurbanne et Malines. Cependant l'on ne peut pas dire que Real Madrid, Villeurbanne et Malines représentent réellement le niveau de basket national de leur pays. Malheureusement je ne puis profiter des mêmes normes fédérales au sujet des joueurs américains naturalisés qui, s'ils sont devenus français, espagnols ou belges, sont toujours des joueurs américains donc des adversaires coriaces. Je ne critique pas cette norme fédérale, je regrette seulement de ne pas pouvoir en profiter ! »

Comment voyez-vous le déroulement de cette Coupe ?

« Après la défaite du Cantu devant le Real Madrid, je pense que, si nous jouons bien, l'on arrivera à une rencontre entre les deux équipes italiennes qui devront s'éliminer entre elles. Je souhaite naturellement que ce soit mon équipe qui arrive en finale et l'on aura pour la troisième fois consécutive une rencontre Real Madrid-Varese, une sorte de belle puisque si nous avons gagné la dernière coupe à Anvers les espagnols nous ont battus l'année précédente à Nantes.

Une belle en pays neutre et la victoire, comme toujours, à l'équipe qui aura surtout su, jusqu'au bout, conserver la maitrise de ses nerfs. »

Enfin pour terminer notre entretien, Sandro Gamba se demande ce qu'il adviendra de cette Coupe le jouroù toutes les équipes en lice ne pourront utiliser que deux américains d'école américaine. « Une décision, dit-il, qui m'arrangerait bien ! »

Hélène LINI.


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