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Titre : Bulletin / Société d'émulation de l'arrondissement de Montargis

Auteur : Société d'émulation de l'arrondissement de Montargis. Auteur du texte

Éditeur : Mairie (Montargis)

Éditeur : Société d'émulation de l'arrondissement de Montargis (Montargis)

Date d'édition : 1980-12-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344294845

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb344294845/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 8369

Description : 01 décembre 1980

Description : 1980/12/01 (SER3,N50)-1980/12/31.

Description : Collection numérique : Fonds régional : Centre-Val de Loire

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6558822m

Source : Société d'émulation de l'arrondissement de Montargis, 2013-307834

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/11/2013

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SOCIÉTÉ D'ÉMULATION DE L'ARRONDISSEMENT

DE MONTARGIS ———— FONDÉE EN 1854 ————

BULLETIN TRIMESTRIEL DE SES TRAVAUX



VENTE DE BOIS DE LA FORET DE MONTARGIS EN 1584

POUR LA RECONSTRUCTION DE L'EGLISE NOTRE DAME DE CLERY

par M. Gaston LELOUP

L'église Collégiale de Cléry (au sud-ouest d'Orléans) fut, comme de nombreux bâtiments du culte, saccagée et enppartie détruite pendant les guerres de Religion, en particulier en 1562 et 1566.

Henri III fit preuve à l'égard de Notre Dame de Cléry d'une dévntion semblable à celle de Louis XI. En 1573 il s'y était rendu à pied pour prier Notre Dame. Après son mariage avec Louise de Lorraine, dans l'espoir d'obtenir une paternité, il se rendit à Cléry en janvier 1582. L'année suivante, le couple rnyal y effectua trois pè- lerinages en janvier, avril et septembre. Les dons royaux destinés à réédifier l'église furent nombreux. En particulier l'acte qui suit précise que, par lettre patente du 16 février 1583, Henri III donna à cet effet le produit de la vente du bois de 10 arpents de haute futaie à prendre en la forêt de Montargis.

Par un édit. pris en 1573, Clausse de Fleury, Grand Maître des Eaux et Fnrêts de France, avait tenté de remettre un peu d'ordre dans l'exploitation des forêts. Suivant cet édit, les bois de futaie devaient être coupés au centième, de façon, à respecter un intervalle d'un siècle dans l'exploitation d'une même parcelle. Il fut alors décidé qu'en forêt de Montargis on ne pourrait couper, que 53 arpents par an, ce qui correspondait à une surface exploitée en futaie de


5300 arpents (1 arpent = 51,07 ares). La superficie totale de la Forêt était alors de 8655 arpents, soit 4420 hectares, suivant l'arpentage de 1571.

La valeur du bois d'un arpent de futaie était estimée en 1574 entre 150 et 300 livres. Le prix obtenu à Montargis en 1584 pour la vente des 10 arpents est de 2000 écus, soit 6000 livres, c'est à dire le double de la plus haute estimation de 1574* Ce prix élevé correspondait peut-être à une excellente qualité des bnis vendus mais reflétait sans doute aussi la hausse du prix du bois consécutive aux troubles des guerres de Religion.

Quant à l'opposition formée à cette vente par le Duc de Ferrare, héritier de Renée de France, elle était sans objet car dans les forêts données en apanage, les bois de haute futaie étaient considérés comme biens royaux dont seul le Souverain pouvait disposer.

Texte de —li.actjB

L'An mil cinq cens quatre vingtz quatre, le dixiesme jour de Janvier après midy, au Logis où pend pour enseigne La Crosse'en cestë ville de Montargis, furent présens en leurs personnes Jehan Geuffronneau, controolleur de la Maison du Roy et Mtre Anthoine Cocher, Secrétaire de la Chambre de Sa Majesté, commis et ordonnés par le Roy par ses lectres patentes du Dix huictiesme jour de Décembre mil cinq cens quatre vingtz troys, signées de Neufville et scellées du Grand Scel. tant pour poursuivre la délivrance de dix arpans de boys de haulte fustaye en la forest de Montargis, Garde de Sebastien Landry, que pour en faire la vente et délivrance à ung ou plusieurs marchans.

lesquels dix arpens de boys, sad. Majesté, par aultres ses lectres patentes du seizeiesme jour de Febvrier mil cinq cens quatre vingt troys, veriffiées tant en la Court de Parlement, Chambre des Comptes que table de Marbre à Paris, a ordonné estre prins en lad. forest de Montargis pour estre employez à la rediffication de l'église de Notre Dame de Clery, selon et ainsy qu'il est plus à plain contenu et declairé par icelles lectres dont est apparu. Lesquelz boys ayant esté délivrez ausdictz Geuffroneau et Cocher par Jehan de Montruillon, escuyer Mtre des eaues et Forestz dudict Montargis en vertu desdictes lectres patentes par sa sentence du quatriesme jour de janvier dernier dont aussy est apparu. Ils auroient faict mectre affiches tant en ceste ville de Montargis, Ferrieres que aultres lieulx pour faire asscavoir aux marchans que lesdictz dix arpans estaient à vendre au plus offrant et dernier encherisseur. Et après enchères receues de plusieurs marchans et à divers jours que les assignations ont esté remises et continuées, auroient lesdictz Geuffronneau et Cocher, esdictz noms, adjugé et délivré à Thibault Poyrier, marchant demourant à Ferrieres comme plus offrant et dernier encherisseur, lesdictz dix arpens de boys lesquelz Geuffronneau et Crcher, esdictz noms, recongnoissent et confessent en vertu de leur pouvoir et suivant lesdictes lectres patentes avoir vendu audict Thibault Poyrier, à ce present acheteur, stipullarit et acceptant

pour luy, ses hoyrs et ayans cause, ladicte quantité de dix arpens de boys de haulte Fustaye arpentez en la Garde dudict Sebastien Landry, forest dudict Montargis suivant l'arpentaige, mesuraige et délivrance qui ausd. Geuffronneau et Cocher en a esté faicte aux charges portées par lad. sentence et lectres patentes, et desuivre en tout et partout les ordonnances royaulx sur le faict des eaux et Forestz et de faire par le gruyer de ladicte Ferest de Montargis, marteller et balliser lesdictz dix arpens de boys et en faire la


vuidange au temps qu'il leur est ou sera ordonné et de faire recep- voir la vente desdictz dix arpans à ses despens à la fin du temps.

- Ceste vente faicte moyennant la somme de deux mil escuz que ledo Poyrier en a promis et s'est obligé payer à deux termes par esgalle Portion en la ville d'Orléans es mains dud. Mtre Anthoine Cocher, en son hostel, en lad. ville d'Orléans, assis au Cloistre Ste Croix.

Asscavoir mil escuz au jour saint Jahan Baptiste prochainement venant lesd. deux sommes a la susdite somme deu x et aultres mil escuz au jour de Noel ensuivant. Faisant et revenant lesd. deux sommes à la susdite somme de deulx mil escus. Au payement de laquelle il sera contrairct et s'est obligé par emprisonnement de sa personne et comme pour les propres deniers et affaires du Roy.

Promectans, lesd. Geuffronneau et Cochar, esd. noms, et encore led.

Cocher en son propre et privé nom, lequel a esleu son domicile en l'hostel de Mtre Pierre Dumez advocat en l'élection de Montargis pour recepvoir tous actes qu'il conviendra faire pour l'execution du pré- sent contract. Lequel Geuffronneau, en l'obligation que dessus, a cautionné et cautionne lrd. Cocher et certiffye solvable de la recep- te qu'il fera desd. Deniers.

De faire plainement et paisiblement joyr lerlict Poyrier desd. dix arpans de boys à eulx délivrez comme dessus et de faire lever toutes oppositions troubles et empeschemens qui luy pourroient estre donnez et speciallement l'opposition formée par Mtre Jehan Paillet au nom et comme procureur de Monseigneur le duc de Ferrare et luy en four- nir et délivrer toutes lectres à ce nécessaires à leurs despens.

A ce presens, sont comparuz Jehan Guyon et Anthoine Durand, marchans demourans aud. Montargis et Edme Bryant damourant Ferrieres, qui ont pleigé et cautionné led. Poyrier en tout le contenu ci dessus et avec luy se sont obligez ung seul et pour le tout, sans division, renonsans au benefice de division et ordre de discution à l'entre- tenement et entier acomplissement des choses sudites, faire payement de lad. somme de deulx mil escuz par lasontraintes et aux termes que dessus comme principaulx preneurs e comme pour les propres deniers et affaires du Roy et ont n lesdo Srs Geuffronneau et Cocher presentement mis es mains dud. Poyrier ladicte sentence portant de- - France desd. dix arpans en dacte dud. quatriesme jbur de janvier.

Car ainsy. promect(ant), oblig(ant) renon ( çant )

Cocher Geuffronneau Guyon Durand Poirier -', E Bryant Mousseau (ntte) : : , Bcurdin.

Je soubzsigné, commis par le Roy à la rccepte des deux mil escus mentionnez de l'autre part, confesse avoir esté oaié f deux mil 1 escuz à deux termes et ainsy qu'il est contenu de 1 Thibault Poirier, Anthoine Durand, Jehan Guyon et Edme Bruant denom- mez'de l'aultra part, da laquelle somme de deux mil escwz sol, je PrOmec'tz les acqu i ter envers tous. Faict à Orléan 'le. C¡Uinzieme jour de mars l'an mil cinq czns quatre vingtz et cinq.

Aussy signé Cocher. qU3trB VinQt2 St cinc'- 9

*

--- SOURCES - Arcives du 3 E 7489 Minutes Mousseau - Archives municipales de Montargis. Série FF 2


- Deveze M. La vie de la forêt française au XVIe siècle T. II p. 207, 210 - Louis Jarry Histoire de Cléry.

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- UNE VISITE DU PREFET DU LOIRET

DANS L'ARRONDISSEMENT DE MONTARGIS EN 1816

par M. Gaston LELOUP

Une "Notice sur la vie administrative de M. Aubépin" a été publiée dans le n° 49 du Bulletin de la Société d'Emulation (p. 32).

En cette notice, l'intéressé lui-même a retracé pour la postérité son œuvre de maire sous l'Empire, et nous a relaté comment en 1816, le 14 juin, pendant la réception grandiose de la Duchesse de Berry à Montargis, fête dont il avait été l'organisateur, le Préfet l'in forma de son prochain remplacement à la tête de la municipalité.

On comprend aisément pourquoi, lors de la visite de l'Arrondissement, du 23 au 25 juillet, effectuée par le Baron de Talleyrand, préfet du Loiret, le maire en sursis, Aubépin, s'abstint de paraître et laissa à son premier adjoint le soin de la réception.

Dans un supplément au n° 23 des Affiches de Montargis, de 1816, un correspondant anonyme a retracé le détail de la visite du préfet.

Ce texte fort intéressant comporte en particulier une description de l'usine de Langlée lors de sa reconversion de papeterie en filature et nous apprend que cette entreprise fut une des premières en France à utiliser le gaz pour l'éclairage des bâtiments.

Le Baron Alexandre de Talleyrand fut Préfet du Loiret à compter du 22 avril 1814, et après l'interruption des Cent Jours reprit son poste jusqu'en février 1817.

*

Voici ce texte :

RELATION

Sur la tournée de M. le BARON DE TALLEYRAND, Conseiller d'Etat, Préfet du département du Loiret, dans l'arrondissement de Montargis. -,

Conformément à l'avis qui en avait été donné, M. le Baron de- Talleyrand, Conseiller d'Etat, Préfet du département du Loiret, est arrivé le 23 juillet, à une heure après midi à Lorris, où il a été reçu par les Autorités et la Garde nationale. M. Garnier, Maire,


'-'C11.d81;ra"t respectable, jouissant de la considération publique, l'a complimenté et conduit à l'Hôtel-de-ville, cù se trouvaient réunis les divers Maires du cantcn de Lorris; là, M. le Préfet s'est long- tems entretenu des différentes parties de son adminisration a reF cueilli avec beaucoup de scin et de complaisance les diversee récla- mmaattiinonns qui lui ont été es rien n'échappait à sa prévoyance, et les vues paternelles qu'il a ex 'q é s rP t et les vues paternelles qu'il a expliquées dans cette occasion lui ont mérité l'affection de tous les assistants. M. le Maire a pronon- un discours, auquel M. le Préfet a répondu, en rapellant aux di- vers fonctionnaires, publics les obligations qui ils avaient à remplir, et en les invitant d'apprendre par leur exemple à leurs administrréee à chérir le Gouvernement de SA MAJESTE.

4 M. le Préfet a été conduit par M. le Curé à l'Enlise qu'il a Visite avec soin ; de là il s'est rendu à l'Hospice, au Presbytèxe et autres Maisons publiques.

M. le Maire a engagé M. le Préfet à déjeûner shez: lui ; ce digne Magistrat a daigné accepter cette offre. A 4 heures du soir, M le Baron de Talleyrand est arrivé incognito à Montargis chez M. de Wildermeth, Sous-Préfet, il y a diné et a reçu dans l'après-midi M.

le Maire, MM. les Adjoints, plusieurs Fonctionnaires de l'ordre judi- ciaire, et de diverses autres Administrations.

Le lendemain matin à huit heures précises, M. le Préfet, accomSous-Préfet et de son secrétaire p^i p p.p'rn V+ lnt, fils, s'est rendu à Ferrières, M. le Maire, ses Adjoints M. le Baron de Salis et M. le Vicomte de Laugier, l'ont reçu et corn..

plimenté à l'entrée de la commune. On s'est rendu chez M. le Maire homme recommandable par ses excellentes qualités; on a déjeuné et s est rendu à la Maison Commune, où MM. les Maires du Canton de derrières se sont trouvé réunis, M. le Baron de Talleyrand a prononcé un discours improvisé, dans lequel il a exposé le but de sa tournée; il a. fait apprécier le Gouvernement sage et paternel de LOUIS XVIII et s'est informé avec soin des besoins' du Canton de Ferrières.

A midi moins un quart, M. le Baron de Talleyrand s'est trouvé rendu devant la Maison Ccmmune de Montargis, tandis que son entrée n' étai t fixée que pour midi, ce qui a privé un détachement de la Gar- de Natioale, commandée par M. le Chevalier de Noyrat, M. le Maire et MM. les Adjoints de se trouver à l'entrée de la ville au-devant dûe e M M. le PP refet, pour lui rendre les honneurs qui lui sont dus et que toutes Autorités du département lui décernent, autant par l'imoul sion du CœUr que par celle du devoir. M. le Maire n'ayant point encore pu se réunir à ses Adjoints, c'est M. Prévost, 1er Adjoint, qui a eeu u l t honneur de présenter ses hommages à M. le Préfet et de le com- Plimenter" On s'est rendu à la salle publique-de la Municipali té. °" M. le Sous-Péfet a eu l'honneur de prononcer un petit discours dans lequel il a eprimé à le Préfet la reconnaissance qu'éprouvaient tous ses administrés pour les serices immenses qu'il avait rendus au Département, par sa conduite noble, courageuse et pleine de sages- se envers les chefs de l'armée Bavaroise, lors de son invasion. Il lui a exprimé combien il était heureux d'être sous les ordres d'un chef d chef d'administration 2ui lui inspirait une aussi profonde estime.

M. le Préfet y a répondu avec cette grace qui lui appartient. Il a développé les motifs ° de sa tournée : il a fait sentir que sous le Gouvernement riii ROI LEGITIME il nestagissait plus dans les tournées de MM. les Préfets d'une moisson de.Donscrits ; il a observé néanmoins qu'an Royaumecnmme la r France pour se soutenir, avait besoin d'un Etat Militaire, et-que le Roi demandait des hommes qui déjà avaient embras,sés cette carriere, dont les bras appartenaient à leur patrie non pour faire des onquêies, mais pour faire respecter ses frontiè- res. Il s'est entretenu de plusieurs objets d'administration et toujours dans un sens bienfaisant et paternel. Il a fait sentir


l'impotance dal'améioraion de l'instruction, objet de la SD- citude du Gouvernement et est entré dans les détails de cette partie citude du Gouverenement et il essentielle de l'administration. Il a témmoigné également combien il importe de s'occuper de la Religion, d'améliorer le sort de les les Desservants il a observé qu'il était nécessaire toutes les commu- rations à faire aux presbytères, et l'intérêt que toutes les commu- nes avaient de voir se renouveller ces jours propres où la Doctrine Chrétienne influait si efficacement sur la correction des bonnes mœus. Après avoir recueilli tous les renseignemens écouté et reçu toutes les demandes qu'on avait à lui adresser, relatives ministration en général, M. le Préfet s'est rendu à l'Hospice de Montargis, il en a admiré la tenue, l'ordre et même les approvisionnerons en lingerie et couvertues, proportionnés aux facultés de l'établis- sement ; la pharmacie surtout a fixé son attention. M. le Préfet a témoigné sa satisfaction a Madame la Supérieure et à Mesdames les Sœurs qui se sont distinguées par leur zèle et leur dévouement dans les tems difficiles des deux invasions étrangères ; les vertus et le mérite de ces Dames permettent qu'on leur en paye tribut, mérite de ces Dames permettent qu onblessée. L'ordre qui dont leur pieuse modestie ne peut point être blessée *' -L'ordre qui règne dans cet Etablissement est sans doute dû à la sage administra- tion de l'Hospice composée d'hommes estimables, amis de l'intérêt occommun public M. Gillebert, h qui e en est le Receveur et qui s'en oc- cupe plus particulièrement, exerce son emploi avec une probité, une exactitude et une sagesse qui s' appercoivent partout. Heureux l'Eexactitude et sagesse tablissement public qui rer de la reconsieur le Baron a invité les malades à se bien pénétrer de la reconnaissance qu'ils doivent consacrer aux soins généreux des Dames hos- pitalières et a fait sentir aux jevnes Orphélins et Orphélines élevés dans la maison, combien ils ,étaient redevables à ces vertueuses Dames qui consacrent ainsi leur vie à leur prodiguer les soins assidus de tendres mères. , +

M. le Baron et Talleyrand a rendu sa visite à M. le Président du Tribunal civil a M. le Ccmmandant de la Garde Nationale-; i.1 a diné chez M. le Sous-Prefet, où étaient invités les Autorités, M.

le Président du Tribunal, M. le Commandant de la Garde Nationale et plusieurs Notables des plus distingués de l'arrondissement. Après plusieurs Notables des plus distingues d et à cheval, s diné, MM. les Officiers de la Garde Natidnale pied et à cheval, s sont venus présenter leurs hommages a M. le Pretet, grand de fonctionnaires et autres personnes. :.

M le Préfet a visité en détail l H. Papeterie de Bûges et la Filature de Langlée..- Il a admiré l'établissement de Bnges exploité par M. Gabe-ty Maire de Corquilleroy. La beauté du papier prouve les soins$* tout, particuliers et les succès de M. Gabet dans cette branche d'industrie qu'il, a poussé à une très-grande perfection. Les ouvrières ont pré- senté un bouquet et chanté des couplets: cette surprise a produit

un joli effet. -. ,,' L'Etablissement de Langlée (M. Cardon de ) Paris en est le propriétaire, et M. Hubert Blanquet, le directeur) a fixé particulière- ment l'attention de M. de llun des Eta- ment l'attention de M. de Talleyrand , être la gloire de son blissemens mis à exécution.

industrie, si toutefois les projets ébauchés sont mis à exécution.

Toutes les machines, suivant les derniers modèles anglais, sont mises en mouvement par une force motrice communiquée par deux roues placées aux deux extrémités du bâtiment ; chacune de ces roues mise en mouvement par un volume d'eau égal à la force de 40 chevaux, forme entr'elles-deux le 11%? f ™fC~s^°onl qui sera complet- tement absorbée, loisque toutes les machines seront achevées et mises en mouvement. Le Directeur se propose de porter à 25 000 broches la


quantité de celles qui serviront à i pt la i_ sra de 720 broches. Il y aura des machines à carder suffisamment pour porter au plus haut , degré de perfection tous les cotons filés de cet- te Fabrique. Les machines à laminer sont très-perfectionnées. Il y aura. aussi à-peu-près 300 métiers à tisser, d'invention irlandais mis en mouvement par l'eau, et où un seul homme peut surveiller plu- sieurs métiers. chacun de ces métiers pourra produire 9 à 10 aunes de toile par jour, tandis qu'un homme ordinairement n'en fait que trois.

La Manufacture produira près de 800 livres de coton filé par jour. On • peut calculer l'avantage considérable qui résultera pour le Fabricant de celui de filer lui-même le coton qu'il tissera ; ensuite toutes les machines, rouages et outils se fabriquant dans l'établissement même.

Les tours sont mises en mouvement par l'eau Au lieu de faire des rouages en laiton, ils se font en cnte; avantage économique considé- rable * le dernier degré de perfectionnement est donné à cet Etablis- ement par le ode d'éclairage, au moyen du gaze hydrogène ; il y a une économie d'un quart, comparée à l'éclairage produit par l'huilé, Cet °éclaia9n0 la perte de tems qu'exige la propreté des quinquets.

Cet éclairage devra nécessairement être adopté dans tous les grands établissemens de France, parce qu'il donne ° autant de iliumisres que l'¿- clairage à l'huile, qu'il coûte moins et qu'il exige un moindre entre- tien, lorsque l'appareil et le gazomètre sont parfaits. Les bâtimens dans lesquels cet établissement se trouve, sont immenses et parfaite- ment c oordonnés ; il y a meme des bâtiment pour loger des ouvriers, et la Position de l'Etablissement sur les bcrds du Canal de Loing,

lui donne un avantage très-considérable pour l'arrivage des matières premières et le transport des matières nuvres à Paris. Il y a un M. de Talleyrand a regretté de ce que son tems ne lui ait pas permis de pouvoir visiter les Filatures de M. Perier, à Montargis et à Amilly ; partic'ulièrement le dernier est intéressant par le double but de l'Etablissement lui-même et de l'éduca ti on de 50 à 60 Orphéli- nes qui y sont engagées depuis l'ge de 12 à 21 ans, dont l'éducation morale et physique est parfaitement soignée, et qui en ° sortant de l'E- tablissement, reçoivent un trousseau et 150 fr. On a remarqué que la plupart de ces jeunes filles devenaient des mères fort estimables.

Cet Etablissement fait le plus grand honneur à M. Perier.

Le 25, à huit heures précises, M. le Préfet est rrivé à Courte- nay, * M. £outan, fils, Adjoint du Maire, M. le Secrétaire de la Mai- rie. M. le Curé et un détachement de la Garde Nationale de 40 hommes en fort belle tenue, l'ont reçu à l'entrée de la ville et l'ont compli- menté. Il a mis pied à ° terre et a traversé Courtenay, le jour du mar ché, au milieu d'une foule nombreuse et aux cris mille fois répétés 91" de VIVE LE ROll toutes les maisons sans exception étaient payoisées de pavillons blancs ; M. le Baron a été reçu chez M. Crozier, oD un déjeuner l'attendait, ensuite a eu lieu la séance administrative' des Maires des Communes du Canton dans la Maison Commune., La jeunesse de Courtenay s'est distinguée. Les jeunes-gens et les jeuneè demoiselles présentés par leur instituteur" et institutrice, ont fait un compliment qui honore ceux qui sont chargés de leur éducation. La Garde Nationale a accompagné M. Le Préfet jusqu'à un quart de lieue de Courtenay Il est impossible de montrer plus de zèle et un meilleur esprit que la ville de Courtebay en a montré dans cette circonstance.

Maire M. De Talleyrand est arrivé à midi à Châteaurenard, où M. le Nationale Adjoint, le respectable Curé, un détachement de la Garde Nationale et plusieurs Maires notables du Canton l'on reçu. M, Vial- let, Maire de Châteaurenard, a prononcé un discours plein de cette urbanité et de ce sens droit qui le distingue. M. le Préfet ayant mis terre, accompagné de M. le Sous-Préfet et de son Secrétaire,


s'est rendu à la Maison Commune ornée de Lys et de veroure. ! L prononcé comme 1 de M coutume ° un U discours improvisé, auquel M.

Maire de St Firmin des Bois, a répondu avec beaucoup de gra- ce. Il a exprimé à M. le Préfet combien les Administrateurs du Département étaient heureux d'avoir à leur tête un homme d'un mérite aussi dis tingué et qui avait des principes aussi conformes à la Charte Cons- titutionnelle. M. de Talleyrand a saisi cette circonstanc pour faire sentir toute la reconnaissance que le Départemebt devait à M.

le Baron de Baërt, pour les services qu'il lui avait rendus dans sa mission, comme membre de la Chambre des Députés. M. de Baërt, dont la vie a été consacrée à recueillir ce que les lumières et l'indus- trie de tous les pays de l'Europe ont produit d'utiles pour le per- fectionnement de l'agriculture et de l'industrie, est un de ces hom mes précieux dans un Etat, qu'ils enrichissent des fruits de leurs voyages et de leurs veilles : comme grand propriétaire, il perfection- ne l'agriculture, par son exemple les améliorations qu'il fait sont.

Talleyrand a diné et couché ainsi que M. le Sous-Préfet au château suivies, parce que ses voisins ruconnaissent leurs avantages. M. de M. de Bagrt. Il-y a eu bal à Châteaurenard toutes les mai-sons ont été pavoisées, et les cris de VIVE LE ROI ont prouvé qu'aujour- de M. de Baert. I y villes pour la bonté de l'opinion. Le lendemain rmatin 27, à huit heures, M. le Préfet s'est rendu à Châtillon sur Loing, o M. Valentin de Cullion, Maire nouvellement installé, l'a reçu à l'entrée de la ville avec chez M. Tonnellier, ? CJh:| atilionsur L Loing, M. profond mérite, et son Adjoint et un détachement de la Garde Nationale ; on s'est rendu de là à la Maison Commune. M. Valentin de Cullion a prononcé un dis- cnurs très-éloquent et dans les formes les Nationale ; on s'est rendu leyrand y a répondu. On s'est rendu après la séance administrative des Maires du Canton dans une salle ou un très-beau repas était ser- vi. On remarquait des inscriptions ouetaientles signes et gestes de Messires de Talleyrand, sous les trois Races de nos Rois de Fran- ce, attention digne de ceux qui organisaient la réception. Châtil- ion s'est distingué, des boêtes ont t tirées pour porter les toats, la ville a été pavoisee. M. le Préfet a,été visiter l'Hospice dont il a paru être très-satisfait, ainsi que du zèle admirable qui anime Mesdames les Sœurs chargées de la direction de cet Hospice. Les Autorités, la Garde Nationale et un grand nombre de personnes ont accompagné M. le Préfet jusqu'à la sortie de la ville. M. le Sous-Pré- fet a pris congé de M. le Préfet, qui lui a adressé les choses les plus obligeantes et les plus flatteuses; on s'est séparé aux cris mille fois répétés de VIVE LE ROI.!

C'est la première tournée faite par.. un Préfet dans les Cantons de ce Département, elle a produit le meilleur effet. Ce rapprochement du premier Administrateur avec ses Administrés, rendaient bien l'im- pression à laquelle les Français ont droit de s'attendre sous le Gou- vernement du RU1. Les premiers Administrateurs doivent être des pè res de famille, et se rapprocher de leurs aministrés de manière à leur inspirer cette confiance qui contribue si essentiellement au bonheur.

* * *

Le texte original du supplémen aux Affiches de Montargis se trouve dans la 6 colleclt! ion^"Documents11^u^Montargis^réuni^par^le Baron Girar- *--- SOURCES dot" Tome I Bibliothèque de Montargis. .,' ------------------------------ L, *


NOTICES SUR QUELQUES PAROISSES GATINAISES DE L'ANCIEN DIOCESE DE SENS

1780 &. 1790 (suite)

communiquées par M. Gaston LELOUP

1780

--- FONTAINE-JEAN. Fons Joannis, Abbaye d'Hommes de l'Ordre de Citeaux, fille de Pontigny, dans le Gâtinais-Orléanois, Election de Montargis, Paroisse de Saint-Maurice sur Laveran, à 2 lieues NordEst de Châtillon sur Loing, 6 Sud-Est de Montargis, 11 Sud-Est (sudouest en réalité) de Sens &. 31 Sud-Est de Paris, dans une contrée fertile &. agréable.

Cette abbaye fut d'abord fondée sous l'invocation de Notre-Dame l'an 1124 par Miles, Seigneur de Courtenay, ayeul de Elisabeth de Courtenay qui épousa Pierre de France, septième & dernier fils du Roi Louis le Gros. Ce Seigneur n'avait rien épargné pour en faire une Abbaye considérable puisque les dortoirs étcient si spacieux qu'ils crntenoient quatre vingt chambres. Sur la pierre du MaîtreAutel, parsemée de fleurs de Lys, sont écrits ces mots : "Ludevicus Dei gratia Rex Franciæ &. Petrus de Court, fund. hanc Ecclesiam, anno Domini 1133", qui est l'année que cette Eglise fut achevée. A côté de cet Autel est le tnmbeau de Jacques de Courtenay ; il est représenté à genoux avec le manteau de Prince, &. derrière lui son frère Jean de Courtenay ; voici leurs Epitaphes.

"Cy gît très-illustre &. très-vertueux Prince du Sang Royal de France, Monseigneur Jacques de Courtenay, vivant Seigneur de Chevillon, lequel en suivant la dévotion de ses Prédécesseurs envers cette Abbaye de Fcntaine-Jean, de laquelle Monsieur Pierre de France, Chef de la Branche de Courtenay, cinquième fils de Louis le Gros, Vie de ce nom, a été le principal bienfaiteur, considérant l'honneur d'en être issu par mâles légitimement & et que plusieurs de ses Prédéczsseurs de ladite Branche y avoient leurs Sépultures, ordonna aussi par son Testament en dite du 5 janvier 1617, que son ccrps y fût pareillement inhumé & légua aux Religieux de ladite Abbaye la somme de vingt livres par an &. à perpétuité pour la célébration de quatre Messes annuelles et perpétuelles, dont l'une se dira tous les ans au jour du trépas dudit Seigneur qui fut le 8 de janvier 1617 & les autres à savoir le lendemain de laS. Barthélémy, le jour de Saint Rémy, & la quatrième le dernier jour de l'an.

"Monseigneur Jean de Courtenay son très-cher frere, Seigneur de Chevillon, Franville &. Briant, en considération de leur parfaite & cordiale amitié a fait ériger en cette année 1618 cette commune Sé- pulture afin que comme ils ont été conjoints d'affection pendant leur vie, qu'aussi après leur mort ils aient un même lieu de repos." "Ci Gît très-illustre à très-vertueux Prince du Sang Royal de France, Monseigneur Jean de Ccurtenay, vivant Seigneur de Chevillon, Franville, Briant, etc., lequel après avoir passé une vie très-vertueuse &. véritablement de l'honneur de sa naissance est décédé à Paris le troisième jour de Février 1639, ayant laissé de Madame Madeleine


de Marie sa femme M. Louis de Cnurtenay à présent Seigneur de Chevillon &. M, Robert de Courtenay, Abbé des Echalis, ses fils, lesquels l'ont fait inhuzer dans cette Eglise qu'il avoit choisie de son vivant pour le lieu de sa sépulture, en suivant la donation de ses Prédécesseurs envers cette Abbaye, de laquelle M. Pierre de France, cinquième fils de Louis le Gros, VIe du ncm, étoit le principal fon- dateur, duquel il tiroit son origine par males successivement.

Priez Dieu pour son ame.

"Ledit Seigneur a légué aux Religieux de cette Abbaye la somme de vingt liv. par an à perpétuité pour la célébration de quatre Messes annuelles & perpétuelles dont l'une se dira tous les ans au jour de son trépas qui fut le troisieeme jour de Février 1639 & les autres savoir le 2 Mai, le 2 Août &. le 3 Novembre." Au dessus du tnmbeau on lit cette devise "Sed tu Domine usquequo ?" On voit assez près de là sur une lame de cuivre, cette autre Epitaphe.

Il Ci gît très-illustre Princesse Marie de Larnet, Dame du Plessis Saint Just, Ganne, Coievs, Bussy, Valleccur, femme de haut & puissant Prince Louis Charles de Courtenay qui décéda à Paris le 18 Juin 1 676. Requiescat in pace." Du côté de l'Epitre est l'inscription suivante : "Ci-devant est enclos le cœur de très-haut i tres-illustre Prince Monseigneur Gaspard de Courtenay, Seigneur de Bleneau, de Villars, de l'Hermite & de la Mothe-Messire-Raoul, lequel est décédé en sa maison de Bleneau le cinquième jour de Janvier 1609, priez Dieu pour son ame Epoux fidèle Loyse d'Orléans portoit "L'éternel souvenir qu'à son Epoux fidele Loyse d'Orléans portoit quand il vivoit

"A ce marbre gravé pour temoigner son zele, "Combien que dans son cœur bien mieux empreint il soit." Dans le Chapitre est une tombe sans Epitaphe sous laquelle on prétend que fut inhumé Robert de Courtenay, fils du Fondateur.

L'Abbaye de Fontaine-Jean a eu trente quatre Abbés réguliers parmi lesquels on remarque Saint Guillaume, Archevêque de Bourges, qui descendoit des anciens Comtes de Nevers. Il fut élevé par Pierre l'Hermite son oncle maternel & devint Chanoine en l'Eglise de Paris &. en celle de Soissons ; mais fuyant les grandeurs du monde auxquel- les il avoit droit de prétendre par sa naissance &. ses talens, il se retira dans la solitude de Grammont d'où il passa dans 1 Or * Citeaux, fut Prieur de l'Abbaye de Pontigny, devint Abbé de FontaineJean, ensuite de Châlis au Diocèse de Senlis ; fut élu Archevêque de Bourges le 24 Novembre 1199 & gouverna cette Eglise jusqu'en 1209, qu'il mourut ten odeur de sainteté le 10 Janvier.

Odet de Coligny, Cardinal de Châtillon, en a été le premier Abbé Commendataire, voyez ce que nous en avons dit dans l'Almanach de l'année dernière à l'art, de Ferrières (voir Bull.SE.M. 4 9 p. 29) Ce Prélat obtint ses Bulles du Pape Jules III lorsqu'il étoit à Rome pour l'Election de ce Pontise le 28 avril 1549. Ce fut en 1562 le 5 Octobre que les gens de l'Amiral de Coligny, son frère, après avoir massacré quatre Religieux, pillèrent & brûlèrent tous les bâtimens 8. mirent l'Eglise qui étoit grande & magnifique dans..

l'état où on la voit aujourd'hui. Ils écrivirent par dérision sur la principale porte, "l'an mil cinq cens soixante deux les moines de Fontaine-Jean furent bien honteux". On voit encore dans les archives dé cette maison le Contrat de mariage de ce Cardinal avec Isabeau de Hauteville, Dame de Lorrez, passé, le premier Décembre 1564.

M. l'Abbé Mehé d'Anqueville est titulaire de cette Abbaye depuis le mois de Juillet 1756.


—«. FONTENAY.près Ferrieres. S. Victurien, Cure de l'Archidiaconé de Gâtinois, Doyenné & Conférence de Ferrieres, Ccllateur l'Abbé de Ferrieres, 66 feux, 200 Communians; cette Paroisse est située dans le Gâtirois Orléanois sur la grande route e Paris à Lyon par le Nivernois, Bailliage, Election & Grenier à Sel de Montargis, à 3 lieues Nord de cette ville, 9 Ouest de Sens, &. 22 de Paris, Bureau de Poste Montargis. On remarque das cette paroisse les débris d'un Pont bati par Jules César, sur la riviere de Loing, au travers de la prairie depuis Fontenay jusqu'à Nargis, sur le chemin de Ferrieres à ChâteauLandon, il cnntenoit plus de cent vingt arches. A côté de l'Eglise de Fontenay, est une Fontaine assez considérable d'une eau claire &.

vive, renommée du temps de Dom Morin, pour les guérisons sans nombre qui s'y opéroient, elle guérisoit pour lors des fièvres, de l'enflure etc. les malades de la Province s'y rendoient, en y amennit des enfans, ce qui se pratique même encore aujourd'hui, on les y baigne &.

plonge jusqu'à trois fois, en hiver comme en été. On la dit aussi spécifique pour dissoudre la gravelle & la pierre & appaiser la colique. On peut consulter la-dessus les procès-verbaux des guérisons rapportées par Dom Morin, dans son Histoire du Gâtinois, pag. 820 &.

suivante. Il y a une Poste aux Chevaux à Fontenay.

FONTENOUILLES, Saint Veran, Cure de l'Archidiaconé de Sens, Doyenné de Courtenai, Conférence de Charny, Collateur M. L'Archevêque, Seigneur le Duc d'donne, 66 feux, 200 communians. Cette paroisse est située dans le Sénonois, Election de Joigny, Grenier à Sel, Montargis, à 6 lieues Sur-Est de cette ville, 7 Sud-Ouest de Joigny, 10 de Sens &. 32 de Paris, Bureau de Peste, Joigny.

-— FOUCHEROLLES, Saint Gengoul, Cure de l'Archidiaconé de Gâti- nois, Doyenné de Ferrieres, Conférence du Bigncn, Collateur M. l'Archevêque, Seigneur M. de Fontenilles, 17 feux, 70 communians, cette petite Paroisse du Gâtinois Français est située dans un pays d'étangs &. marécageux, Election de Nemours, Grenier à Sel de Sens, à deux lieues &. demie Nord-Ouest de Courtenay, 5 Nord-Est de Montargis, 6 SudEst de Nemours, 24 de Paris &. 5 Sud-Ouest de Sens, Bureau de Poste Sens.

--- FREVILLE, Saint Martial, Cure de l'Archidiaconé & Doyenné de Gâtinois, Conférence de Bellegarde, Collateur M. l' Archevêque, 58.

feux, 190 Communians, situé dans le Gâtinois-Orléanois, Bailliage & Grenier à Seh de Bois-commun, Election de Montargis dont elle est éloignée de 5 lieues Ouest, 17 de Sens, une lieue de Bois-commun, 26 Sud de Paris, Bureau de Poste, Bois-commun.

--- GAUBERTIN, alias Sancy ou Censy, Gaubertina terra, au 20e degré de longitude &. 48e de latitude; Saint Aubin &. Saint Blaise, Paroisse de l'Archidiaconé &. Doyenné de Gâtincis, Conférence de Boynes, Collateur M. l'Archevêque, Seigneur M. le Chevalier de la Taille, Lieutenant Ces Maréchaux de France, 85 feux, 270 Communians ; Bailliage de Beaumont, Coutume d'Orléans, Intendance de Paris, Election de Nemours, Grenier à Sel de Buis-commun, à 3 lieues Sud-Ouest deccette ville, 22 de Paris &. 15 de Sens, Bureau de Poste, Bcynes.

Cette Paroisse n'a pas seulement deux Patrons :' elle a aussi deux noms. On l'appelle également Gaubertin dit Sancy &. Sancy dit Gaubertin. La raison qui à donné lieu aux deux noms &. aux deux Patrons est absolument la même ; elle vient de ce qu'il y a eu autrefois à Gaubertin deux Eglises. La première étcit située près & vis à vis du Château au coté du midi. C'était l'Eglise Paroissiale dédiée à Saint Blaise. On la nommoit l'Eglise de Gaubertin. Elle fut brûlée par les Anglois au commencement du 15e siecle. Une partie


des murs étant restés sur pied, on les couvrit d'un tcit & on en fit une grange. Ce bâtiment a subsisté jusqu'en 1750 qu'en l'a démoli pour le reconstruire ailleurs, parce qu'il ôteit au Château son plus beau point de vue. On y voycit encore à cette époque plusieurs fenêtres dont la plupart etoient murées, mais d'ailleurs telles qu'on les avoit faites dans l'origine, c'est à dire ayant la coupe et la forme des anciennes fenêtres d'Eglise. Au pie-d des murs on trouva à neuf ou dix pouces en terre & au bout les unes des autres quatre figures de Saints sculptés en bnis & de la même hauteur : elles étnient toutes entourées & environnées de pierres de grosseur médiocres, arrangées avec soin &. recouvertes de terre ; ce qu'on avoit fait sans doute & pour les cacher & pour les garantir de pourriture.

A quelques pas plus loin on découvrit aussi plusieurs pierres qui avaient fait partie des pilliers de l'Eglise. Il est probable quel- les étoient de celles qui aveient été, ou que l'on croyait avoir été consacrées. Il s'en voit encore deux dans une allée du Parc du Château où elles servent de table, &. dont la masse le travail indiquent que l'édifice que portoient les pilliers d'eu elles viennent devait être considérable &. fort ancien.

L'autre Eglise sous l'invocation de Saint Aubin subsiste encore & fait aujourd'hui l'Eglise de la Paroisse. Elle est située à l'extrémité orientale du Bourg, on l'appelle Sancy ou Censy, cependant les anciens Pouillés disent Sanciacum, nom qu'elle a pris du lieu sur lequel elle est bâtie. Elle fut construite originairement pour l'usage d'un couvent qui étoit auprès. Quoiqu'on en ait beaue coup ôté il reste encore une assez grande quantité des fondemens de ce couvent & des bâtimens qui en dépendoient, dans le bout du parc du Château qui avcisine le plus l'Eglise vers l'Orient et le midi.

Là & dans l'enceinte de ces fondemens est une belle fcntaine taillée dans le roc &. ayant un escalier en pierre de taille où les Religieux alloient puiser de l'eau, & qui, pour cette raison s'appelle enccre à présent la fontaine des Moines. Cette fontaine dont-il paroit qu'on prenoit tant de soin est devenue inutile tant parce qu'elle n'est plus à la portée de personne, que parce qu'ayant vraisemblablement sa source ou tout au moins son cours sous les terres du Cimetiere, son eau y ccntracte un goût cadavéreux qui la rend aussi répugnante que malsaine. Ce changement accidentel dans la qualité de ces eaux fait voir que le Cimetiere n'étoit pas autrefois où il est aujourd'hui, nous en avons d'ailleurs une autre preuve, c'est qu'il y a dans le m ême parc du Château, plus haut du côté du Nrd & en tirant vers l'Ouest, un champ de deux arpens ou environ, tout rempli d'ossemens & que l'on dit avoir été le premier & le plus ancien Cimetiere de la Paroisse. Ainsi celui qui existe actuellement & qui est auteur de l'Eglise conventuelle de Sancy, ne l'est devenue que lorsque cette Eglise devint Paroissiale par la destruction de l'ancienne & la ruine du Couvent, arrivées l'une & l'autre de la même manière & dans la même journée. Mais les Religieux de ce Couvent de quel Ordre étoient-ils ? Nous ne pouvons l'assurer, cependant il y a tout lieu de croire qu'ils étoient des Chartreux. La tradition du pays le veut & n'a jamais varié à ce sujet. L'emplacement du Monastère sur une côte isolée, dans un.lieu sauvage alors couvert de bois & plein de marécages, une Eglise si petite que c'étoit plutet un oratoire qu'une Eglise. L architecture 1 ét.ant du 12e siecle & paroissant n'avoir jamais eu aucune sorte d'ornemens ni au dedans ni au dehors, la mort de Saint Bruno représentée sur les vitres-sje la fenetre qui occupe le milieu des trois qui sont au fond du Chœur, oÙ. cette pein- ture, la seule qu'il y ait jamais eu, s'est conservee jusqu en 1758 que le panneau qui la contenoit fut enfoncé &. brisé d'un coup de vent, enfin la vente fait à Thomas de Saint Martin, Seigneur en partie de Gaubertin, par la Maison des Chartreux de Paris des biens qu'elle avoit dans ce territoire &. dont elle.avoit probablement hérité par


La xume & suppression de ce Couvent dont elle P + n-î + ma.

passé à Paris le 10 Décembre 1470, & signé frère Bréard tout celà ne permet gueres de douter que ce Couvent ne fut une Chartreuse.

Quoi qu'il en soit, ce Monastere ayant été ruiné, & son Eglise peu ou point endommagée, le Ccuvent fut supprimé & l'Eglise vende, cédée ou donnée aux Habitans de Gaubertin pour leur tenir lieu de celle dont la fureur de la guerre les avoit privés. Comme cette E- glise assez grande pour quelques Religieux, ne suffisoit point pour contenir les Habitans d'une Parcisse, on l'aggrandit de tout ce qui fait aujourd'hui la Nef &. par la suite on y ajouta un bas^etlT Ces aggrandissemens auxquels il semble que l'art même le ni,, sier ait dédaigné de prendre aucune part sont visibles au dedans & au dehors. Soit qu'ils s'y soient portés d'eux-mêmes par esprit de dévotion, ou que l'Arch. l'ait ordcnné dans les temps, en adoptant l a fête de Saint Aubin, Patron de l'Eglise de Sancy, devenue leur Pa- .- roisse, les Habitans de Gaubertin continuèrent de célébrer comme auparavant celle de Saint Blaise, Patron de leur premiere T ancienne Eglise : de là les deux Patrons & les deux Fêtes Patronales d'aujour- dhui..

les De leur côté les Seigneurs de Gaubertin qui jouissaient de tous les droits hnnbrifiques dans l'ancienne Eglise, appréhende-rent que, ne subsistant plus, la nouvelle portant un nom différent, & l'acte du transport de leurs droits en cette derniere venant à se perdre, on ne leur fit des difficultés; cette sage reflexion leur fit cher- cher les 1 moyens de prévenir toute contestation Pour cet effet ils firent la précaution de joindre ensemble dans tous les actes qu'ils faire de Gaubertin & de Sancy, en observant de les faire tantot se précéder & tantôt se suivre, de maniere que l'on connût clairement que ces deux noms ne désignoient plus qu'un seul & même endroit. designoient plus qu'un seul Les deux Eglises, le Couvent & les révolutions dont nous venons de parler, ne sont pas les seules preuves qu'on puisse donner du long temps qu'il y a que le lieu de Gaubertin est habité. Il n'est pas aread y trouver des Médailles Romaines, de celles même des premiers Empereurs, on y découvre fréquemment & presque partout des ossemens humains, les uns dispersés, les autres rassemblés en terre, dans des tertres, sous des monceaux de pierres, & quelquefois A squelettes S entiers ayant des anneaux de cuivre à la tête au col, aux poignets aux pieds. Il y a de même, surtout dans la partie où sont situés le Parc & le Chteau, quantité de fondemens remarquables par les lits de charbon de chêne qu'on a mis dans le fend & dan les premiers rangs de la maçonnerie pour arrêter l'humidité & l'empêcher de monter; par leur pofondeur, leur épaisseur qui souvent est de quatre pieds & plus, 8. leur solidité. Quant au Château, quelques titres fony foi qu'il existoit dès l'an 1100. Il fut brûlé par les Anglois en même temps que l'Eglise & le Couvent. Le Château n'a jamais été rétabli en son entier. On voit dans la partie réparée le rp-ïn + To ri poites qui communiquaient dans celles qui ne l'a point été. Il est bâti dans un fond & les murs ont au moins quarante pieds d'élévation. Autour regnent des fossés d'eau vive de trente pieds de largeur & tous re- vêtus en pierres. Le Parc contient environ 40 arpens, compris les bâtimens, cours, vergers, potagers & pieces d'eau. c°mP"s lee le ni h?/ief de Gaubertin a beaucoup d'étendue sans mélange de rotu- re ni aucun autre Fief ; nous pensons que c'est là ce qui a donné lieu à ces mots latins que D. Morin, Hist. du Gât. pag. 260, dit être portés dans les anciennes Chartes, "Gaubertina quæ terra nostra est faite M. de Verton, : & parlant de l'acquisition de ce Fief qu'avoit faite M. de Verton, il ajoute :"toutefois il est du Dnmaine du Roi &. à l'ui entiereme nt appartenant. Si, comme on en peut douter, l'au- teur a voulu dire que la propriété pleine & entiere de Gaubert. Qt


au Roi, il s'est trompé, car il est constant & prouvé que depuis un temps immémorial, il y a eu à Gaubertin des Seigneurs particuliers & même une Maison Noble, dont Gaubertin étcit le nom de Famille, & qui n'a fini que vers la fin du 15e siecle. De plus l'Historien se contredit lui-même en rapportant plus bas qu'en l'année 1600 "la mouvance & féodalité de Gaubertin qui étcit en contestation fut adjugée au Roi, en conséquence des anciens privileges homologués, ne pouvant la féodalité être aliénée' Quelqu'incontestable que soit le principe posé par l'auteur & quoiqu'il soit très-vrai & même démontré par une suite de titres, parmi lesquels il y en a de # fort anciens, que jusques &. compris Pierre de Verton qui rendit foi & hommage au Roi le 29 Décembre 1617, la Terre &. Seigneurie de Gaubertin a toujours relevé du Roi, à cause de son Châtel & Châtellenie de Bois-commun, néanmoins il n'est pas moins vrai que la mouvance & féndalité ont changé ; Gaubertin releve actuellement en plein fief, foi & hommage du Duché de Beaumont en vertu de deux Arrêts consécu- tifs du Parlement, obtenus par Achille de Harlay pour lors Comte de Beaumont, Procureur-Général & ensuite premier Président de cette Cour. Ce Magistrat avoit acquis Gaubèrtin des créanciers du sieur de Verton & ce fut pendant qu'il en étoit encore en possession qu'il obtint ces deux arrêts &. qu'il fit ôter cette Paroisse de la Généra- lité d'Orléans dont elle suit encore la Coutume pour la faire enclaver dans la Généralité de Paris.

(1790) --- LA COUR MARIGNY La Paroisse de la Cour Marigny, indépendante dans l'origine, fut ensuite annexée à l'église d'Oussoy, dont elle demeura succursale jusqu'en 1525. Elle en a été désunie à cette époque par bulle du S. Siege, & décret de l'archevêque de Sens, forme depuis ce tems une paroisse particuliere.

Les abbés de Fleury ou Saint Benoit sur Loire nommoient d'abord à la cure. M. Du Perron, archevêque de Sens, s'attribua en 1631 le droit de collation que ses successeurs ont toujours exercé depuis, malgré les réclamations que firent les abbés à l'officialité de Sens & devant le primat de Lyon.

Il y avoit dans cette paroisse une maladrerie sous le nom de S. Antoine ; on en trouve des provisions au secrétariat du diocese, à la date de 1467. Deux ans après, l'état de délabrement dans lequel elle se trouva, força de la mettre en régime, & l'on promit 40 jours d'indulgence à ceux qui contriburoient à ses réparations. Un curé d'Oussoy, nommé Jean Tixier la fit reconstruire en 1550, &. y attacha environ 100 arpens d'héritages. Elle a été réunie en 1698 , à l'hôtel-dieu de Châtillon sur Loing, ce qui prive les habitans de la Cour Marigny de secours qui leur étoient spécialement affectés.

La paroisse de la Cour Marigny est arrosée par deux petites rivieres ou ruisseaux qui prennent leur source, l'un au dessus de l'église du Moulinet, à peu de distance du château qu'y possédoient nos rois au commencement de la troisieme race, & dont on voit encore les débris ; l'autre nommée Treve, sur les limites de la forêt d'Or- léans, dans un endroit où étoit autrefois un monas-tere & qui porte encore le nom de Couvent de l'Abbaye.

Ces deux ruisseaux qui se réunissent à la Cour-Marigny, y oc- casionnent assez fréquemment de fortes , inondations; l"eaU plusieurs quelquefois à la hauteur de 3 ou 4 pieds dans le moulin & plusieurs autres maisons. L'église & la maj eure partie du village, construits sur un fonds plus élevé se ressentent rarement de ces incnéniens.

Le sol de la Cour-Marigny n'est pas extrêmement fertile. : qU"ze nature de terre grasse, argilleuse & sabloneuse; douze ou quinze jours de sécheresse en rendent la culture très-difficile.


L'abbé de S. Benoit, seigneur châtelain de cette paroisse y a droit de haute, moyenne & basse justice; & le ressort de cette ju- ridiction est assez étendu : les paroisses qui en dépendent sont Montereau près Lorris, Varennes aux Loges, Oussoy, Saint Hilaire sur Puiseaux, Vimory, Thimnry, & Noyers en partie.

A peu de distance du rjisseau du Moulinet, se voit une ancienne motte de château, entourée ds fossés très-profonds qu'on remplit d'eau à volonté & qui dépendant du moulin de la Cour-Marigny. Quel- ques restes de fondations qu'on rencontre aux environs, font croire que c'étoit l'emplacement de l'ancien château seigneurial Plusieurs maisons de la Cour-Marigny, quelques héritages, & deux vieilles mottes, appelées la Motte aux Gauchers & la Motte de la Prévoté, étoient autrefois possédées en franc-aleu, relevant du fief du Bercy & duMée, paroisse de Chevillon sous Lorris. lSs oro" priétaires ne pouvant en acquitter les redevances, M. Charles-Henri de Molon, alors seigneur du Bercy, les en affranchit en 1660, en leur faisant souscrire une obligation aux charges de nouveaux cens, lods & ventes, amendes, &c. M. Lambert, seigneur.de Villoisea, Chevillan & de cet ancien château du Bercy & du Mée est également propriétaire notariat.

Il y a encore dans la paroisse de la Cour-Marigny, un fief dit la Motte de Marigny relevant du fief de la Grande Maison, paroisse de Varennes aux Loges. Ils appartiennent l'un et l'autre à M le Comte d'Autry, seigneur de la Mivoye, paroisse de Noyen sur Vernisson.

L'opinion des habitants est nciue leur parcisse tire son nom d'Enguerrand de Marigny, premier inistre sous Philippe le Bel, ou de Philippe le Portier de Marigny, son frère, archevêque de Sens.

Ils se trompent ; cette famille étoit originaire de Normandie &. n'a jamais eu de possessions dans le Gatinois. Le domaine de la Cour-Ma- rigny appartient pour ainsi dire de tems immémorial, à l'abbaye de Fleury ou S. Benoit sur Loire. Un diplôme de Charles le Chauve en 855 confirme à cette abbaye les terres de la Cour-Marigny, Montereau, &^c c. &o , i -n retrouve dans une chartre de Charles le Simple y en date du 30 Octobre 900, de semblables dispositions Loup Serais abbé de rerrieres au milieu du 9e siècle, écrivit à l 1 abbé de Fleury, nommé Bertoldè, de faire abattre vingt arbres de la forêt de Marigny, pour construire un bateau, dont l'abbaye de Ferrieres aveit besoin * En 83 les moines de Fleury se refugierent à la Cour-Marigny en Gati- nois pour se soustraire à la fureur des Normands. Un auteur du siecle qui a composé l'histoire des miracles de 5. Benoit en France; rapporte qu'un gentilhomme de Châtillon sur Loing qui avoit déjà ra- vagé plusieurs fois les possessions des religieux de Fleury, surtout celles de la Cour-Marigny, parut un jour à la tête des troupes du comte Thibault dans les environs de cette paroisse. Effrayés à la vue d'une armée si nombreuse, les habitans de la Cour sortirent à sa !

rencontre & se saisirent de tous les défilés ferel le pas-

sage; le chef, furieux de la résistance qu'on lui opposoit, les me- naça de les faire tous prisonniers & de porter le fer &. la flamme dans tout le pays. Cependant il fut tué d'un coup de flèche comme il se. dispbsoit à attaquer le château. Celui qui raconte-cette anec dote, attribua la mort de l'impie à la protection de S. Benoit, c'é- toit l'esprit du tems ; tout etoit miracle aux yeux de la crédulité, quelquefois aux yeux rie l'intérêt. On trouvoit du mmeerrvveeiilllleeuux x dans les évenemens les plus naturels.

Henri Sanglier confirma en 1138, à l'abbaye de S. Benoit sur Loire le patronage de plusieurs églises, entr'autres celui de la Cour-Marianv R pape Adrien ratifia , cette confirmation. Quelques années auparavant, par chartre donnée à Lorris, en présence de l'arChevêque Daimbert, Louis le gros avoit maintenu ce monastère dans la


propriété de ses domaines de la Cour-Marigny, & condamné Foulques, vicomte de Gatinois, & Gosselin, à abandonner ce que chacun d'eux y possédoit, moyennant dix livres Orléanoises que Foulques devoit recevoir, & Gosselin cinq livres.

Une chartre de Charles VII, dont nous ne connoissons pas l'époque précise, accorde aux habitans de la Ccur-Marigny, Oussoy & Montereau, le droit de bourgeoisie, l'exemption de péages sur les ponts de S. Denis, Jargeau, Orléans, Beaugency, Blois, Nemours, Montereau-fa~t-Yonne &. Melun, & leur foutniture de sel dans la vente qui s'en faisoit alors au marché de Lorris ; sous la condition de faucher, faner &. serrer les foins du roi dans les greniers de son château des Salles de Lorris.

M. de la Hoguette, donnant à l'abbaye de S. Benoit des reliques de S. Ayoul, laissa à la maladrerie de la Cnur-Marigny, le 20 Octobre 1698, la clavicule & le calcaneum.

--- LA FERTE LOUPIERE. (Feritas ou Firmitas Lupatoria, Loperia, Lupera).

Il y a à la Ferté-Loupiere un hôtel-dieu, dont le revenu modique est employé à vêtir & nourrir quelques malheureux.

Dans un des hameaux de cette paroisse, se voit encore la chapelle d'une maladrerie qui ne subsiste plus, elle est dédiée à S.

Blaise, & tous les ans le 3 Février, un grand comcours de peuple s'y rassemble pour prier S. Lazare. Une relique de S. Pantaléon conservée à la Ferté-Loupiere, y attire également, le 28 juillet, beaucoup d'habitans des paroisses voisines, on l'invoque surtout pour le mal d'yeux & dans les tems de sécheresse.

Cette petite ville étoit autrefois entourée de murs, dont la plus grande partie est détruite, deux des tours subsistent encore., ainsi que les fossés qui ont plus de 40 pieds de profondeur.

Il s'y tient un marché tous les jeudis, &. 4 foires par an, le 1er vendredi de carême, le 9 mai jour de S. Nicolas, le 30 août jour de S. Fiacre, &. le 25 novembre jour de sainte Catherine.

Le bailliage seigneurial de la Ferté, qui ressortit à celui de Montargis est très-étendu & comprend plus de quarante justices.

On peut en lire le détail à la suite du commentaire sur la coutume de Troyes, par Pithou, p. 638.

De la paroisse de la Ferté dépendent les hameaux de la Vieille Ferté, les Taboureaux, Belle-Fontaine, Bruyere, la Loge, le Chesne de la Forge, le Grand Martroy, le Petit Martroy, Cailly & le Temple ; les quatre premiers sent des fiefs dont trois donnent droit de haute, moyenne et basse justice. Celui de la Loge appartient au seigneur de la Celle Saint Cyr ; & c'est là que se tiennent deux fois par an les assises de sa justice.

La Ferté Loupiere est située sur un ruisseau nommé le Vrin ou Saint Vrin, qui a à peu près 7 lieues de cours depuis le buisson Saint Vrin, près la Villotte, où il prend sa source, jusqu'à son embouchure dans la riviere d'Yonne, où il se jette, un peu au dessous de Césy.

Le château de la Ferté est extrêmement ancien, il a été construit par les Courtenay, & les armes de France s'y voyent encore sur l'une des portes. Il appartient aujourd'hui à M. le marquis de Villaines, également seigneur de Chevillon; où il fait sa résidence.

Avant d'appartenir à la maison de Courtenay, la seigneurie de la Ferté Loupiere fut possédée par une famille qui en portoit le nom.

Le fondateur de l'abbaye des Echarlis fut Vivien de La Ferté Loupiere,


chevalier, qui donna à un prêtre, nommé Etienne, & à Thibault & Garnier ses compagnons, un terrein dit Scarleiæ, pour y construire un monastè re. On n'a pas la date précise de cette fondation qu'on croit êtrede 1120, Vivien en fit marquer les limites par son prevôt de Sépaux & donna à ces religieux pour faire des prés, tout se qu'ils voudroient prendre de la forêt d'Othe, Sa dévotion ne se borna point à ce bienfait, il leur accorda encore l'usage de tous les bcis pour y mener Paître leurs porcs, &. Vivien n'étoit pas dans l'âge où la caducité nous détache des biens terrestres ; une jeune damoiselle, Avis, surnommé Damet, déjà fiancée au seigneur de la Ferté-Loupiere, attendoit l'instant de passer dans ses bras.

Parmi les autres bienfaiteurs de cette abbaye, on trouve à différentes époques Isambard le Gros, Etienne, Siguin, Hervé, Névelon, Josbert, Léteric, &. Philippe, tous seigneurs ou coseigneurs de la Ferté. Quelques unes de leurs donations furent faites à la Ferté-Loupiere, dans le cloître, en 1137, ce qui indique qu'il y. avait alors un prieuré conventuel.

Le nombre des moines s'étant considérablement accru, & le monastere qu'ils avoient bâti, ne suffisant plus à leurs besoins, ils en construisirent un nouveau à une lieue environ au couchant du premier, & s'éloignerent ainsi de la Ferté-Loupiere. Siguin de la Ferté, fils de Vivien, en prit occasion de leur intenter procès. Il ne vouloit Pas que le bois de ses forêts se transportat au loin. L'archevêque de Sens fut choisi pour juge, & Siguin perdit, Plus de quinze ans après, Siguin eut de nouveaux différends avec les moines. Il ravageoit & brûloit les maisons des Echarlis. L'ar- chevêque Hugues de Toucy termina cette querelle, par lettres de 1152.

Le seigneur de la Ferté étit d'un caractere inquiet & turbule nt. Il profita peu de tems ap rès de la désunion du comte & de ilé.- vêque d'Auxerre, &. des troubles auxquels elle donna lieu, pour se jetter sur Appoigny & les paroisses voisines où il commit quelques ravages. Son exemple fut bientôt imité, L'évêque d'Auxerre en porta ses plaintes au pape Alexandre & à Louis le Gros qui se trouvoient alors à Sens, & chacun rentra bientôt dans son devoir.

La seigneurie de la Ferté-Loupiere passa dans ce siecle à la maison de Sancerre, issue des comtes de Champagne. Etienne de Champagne, comte de Sancerre, marié en 1153 avec Marie de Donzy, fut seigneur de la Ferté. On ignore si ce fut du chef de sa femme ou par acquisition ; il mourut au siege d'Acre, en 1191, laissant entr'autres enfans, Guillaume comte de Sancerre, seigneur de la Ferté, qui accompagna Pierre de Courtenay, son beau-pere, empereur de Constantinople, au voyage du levant, où il mourut prisonnier de Théodore Commène. il avoit ordonné en partant, à Eustache de Courtenay, sa femme, &. à ses écuyers Pierre de Chanvalon, & Simon d'Arrablai, d'assigner à quelque endroit pieux dix livres pruvinoises de rente sur le minage de la Ferté-Loupiere; Eustache de Courtenay les donna en 1218 au prieuré de Saint Etienne de Sens.

Son fils Louis comte de Sancerre, marié avant l'an 1220 avec Blanche de Courtenay, fille de Robert seigneur de Champignelles, eut d'une seconde femme Jean de Sancerre qui échangea la terre de la Ferté Loupiere pour celle d'Argenton, avec Guillaume de Courtenay, son oncle- seigneur de Champignelles. Cet échange fit la matiere. de plusieurs procès entre le comte de Sancerre & Guillaume de Courtenay. Une forteresse que le comte faisoit construire dans un lieu dit la Vieille Ferté, à - peu de distance de la Ferté-Loupiere, portcit ombrage à Guillaume. Il prétendit qu'aux termes de leur échange le comte de Sancere n' avoit pas le droit de se fortifier à la Vieille Ferté ; le Parlement accueillit sa demande, & par arrêt de 1266, enjoignit au bailli


rie faire démolir les fortifications commencées à la Vieille rerte, sauf au comte de Sancerre à y faire simplement construire une maison.

Trois ans après, l'abbé & les religieux de S. Germain d' Auxerre qui avoient donnée aux anciens comtes de Sancerre, la terre du Pont-Meissant en pariage, pour tout le tems qu'ils seroient seigneurs de la Ferté-Loupiere afin de s'assurer par là leur protection, voyant que la comte de Sancerre avoit aliéné la Ferté, réclamerent contre lui

la terre de Pont-Meissant, & obtinrent justice au parlement malgré l'intervention du roi de Navarre, qui prétendoit que cette terre relevoit de lui comme située dans l'enclave du comté de Champagne ;.

Pont-Meissant ou Naissant, est situé sur la petite riviere d Oanne, à une lieue environ & au dessus de Charny.

Guillaume de.Courtenay mourut en 1280. Son testament fait en 1276, contient un grand nombre de legs pieux, en faveur des églises ou des pauvres de ses terres ; il laisse entr'autres au prieur de la Ferté-Loupiere, & ses compagnons, vingt sous ; à l'hôtel-dieu & à la maladrerie, chacun 10 sous ; pour acheter des habits aux pauvres de Champignelles, la Ferté, Cloye & Bailleu, 25 livres parisis, & aux moines de Fontaine-Jean, cent sols pour leur pitance, le jour de sa mort.

Jean de Courtenay, I du nom, seigneur de Champignelles, la Ferté-Loupiere, & c. second fils de Guillaume, épousa Jeanne de Sancerre, fille aînée & héritiere d'Etienne seigneur de S. Briçon, avec laquelle il confirma le 21 avril 1302 aux bourgeois de la Ferté-Loupiere, les coutumes de Lorris qui leur avoient été accordées par Etienne, Guillaume & Louis, comtes de Sancerre, Guillaume de Courte- nay & Agnès de Tocy, sa femme, précédens seigneurs de la Ferté. En 1313, il donna à Robert de Courtenay, son frere, archevêque de Reims, la seigneurie de la Cour-les-Barres, en échange de celle de la FertéLoupiere dont il lui avoit abandonné l'usufruit & mourut en 1318 après avoir institué dans l'église de Champignelles, un chapelain auquel il assigna 10 livres tournois de rente sur le prieuré de la Ferté.

La Ferté-Loupiere échut en partage à Philippe de Courtenay, second fils de Jean. Il étoit déjà chevalier en 1318, &. épousa quelque tems après Marguerite d'Arrablay dont il eut Marguerite de Courtenay, dame en partie de la Ferté-Loupiere, & mariée à Raoul le Bouteiller de Senlis. Il accompagna Philippe de Valois, au voyage de Flandre en 1328, & combattit le 24 août à la journée de Mont-Càs- sel ; le 1er septembre le roi lui accorda pour l'indemniser" des grands frais & despens occasionnés par sa venue en l'ost, la finance à lever sur tous ses hommes justiciables & sujets qui n'y étoient an venus". Il rendit en 1339, foi &. hommage à Jean de comte de Joigny, pour la châtellenie de la Ferté-Loupiere , se trouva l'an- née suivante avec le duc de Ncrmandie au siege de Thin l'Evque (il fut payé pour lui & trois écuyers, à raison de 37 snls 6 deniers par jour), & mourut en 1344, laissant d'une seconde femme, Jean de Cour- tenay, II du nom, seigneur de la Ferté-Loupiere, marié à Perrenelle de Manchecourt, dame de Treseau &. de Fillay, qui paya au roi 80 livres pour le droit de rachat de ces deux seigneuries mouvantes du château de Grez en Gatinois.

Jean III de Courtenay son fils, seigneur de la Ferté-Loupiere avant 1412, embrassa le perti du dauphin qui fut depuis roi sous le nom de Charles VII. Charles VI le déclara rebelle & confisqua tous ses biens en 1418, entr'autres la seigneurie de la Ferté que le roi- donna en 1421 à Guy .de la Trimouille, comte de Joigny. Mais ils lui.

furent rendus par le dauphin, dès qu'il fut parvenu à la couronne.

Jean III eut deux filles, Jeanne & Michelle de Courtenay, mariées à Gui de Cournoy & Michelet Bourdin, elles vendirent en 1455 leurs portions dans la seigneurie de la Ferté-Loupiere à Jean de Courtenay


seigneur de Bleneau, qui en possédoit déjà une partie, comme héritier de Perrennelle de Thianges, petite fille de Marguerite de Courtenay.

Jean IV du nom, seigneur de la Ferté-Loupiere & Bleneau fut aussi seigneur de Villars, Chevilln, Chassenay, Marquaut, Arrablay, Croquetaine & Tannerre. Il obtint en justice en 1454, par retrait lignager la terre de Champignelles & mourut en 1460, laissant entr'autres enfants de Catherine de l'Hopital, Pierre de Courtenay,seigneur de la Ferté-Loupiere, Chevillcn, Frauville, Bontin, le Martroy, Pre- noy, la Ville au Tartre, & Yville sur Seine, mort en 1504, pere d'He- tor de Courtenay, seigneur de la Ferté-Loupiere, marié à Claude d'Ancienville, dont le fils René de Courtenay mourut sans postérité.

La seigneurie de la Ferté fut ensuite possédée par la maison de Harlay. Louis de Harlay, qui épousa Germaine Cœur, petite fille de l'argentier de Charles VII, étoit, seigneur de Cély, la Ferté-Loupiere et Chanvalon, il mourut en 1544. En 1557, Georges de Clermont, chevalier, seigneur de Gallerande, baron de Basardy, seigneur de la chatellenie de la Ferté-Loupiere, au manoir ancien de la Coudre, la Celle Saint Cyr, & Béon, reut à foi & hommage, à cause de la chatellenie de la Ferté, Guillaume de Courtenay, seigneur de Chevillon.

Nous croyons qu'il s'agit ici d'une seigneurie distincte de celle qui fut possédée par la maison de Courtenay. L'état de l'ancien ressort du bailliage de Troyes que nous avons déjà cité, fait un article particulier de cette "châtellenie de la Ferté-Loupiere au manoir ancien de la Coudre".

(L'article suivant ne concerne pas une paroisse gâtinaise, puisqu'elest située à 25 km au nord-est de Melun, juste au sud de Rozay en Brie, mais il peut être intéressant par les détails qu'il donne sur une branche de la famille de Courtenay).

--- LA GRANGE-BLENEAU, alias LA GRANGE ou LA GRANCHE DE BLENEAU autrefois LA GRANGE EN BRIE. (la sainte Vierge de Granchia ou de Granchiis). Cure de l'archidiaconé & doyenné de Melun, conférence de Bnmbon collateur, M. l'archevêque, dame mde la duchesse d'Ayen ; situé dans la Brie Françoise, bailliage & coutume de Melun, election & bureau de poqte de Rozoy, grenier à sel de Fontenay, à 3 quarts de.

lieue S. de Rozoy, 13 lieues E-S-E de Paris, 15 N-N-0. de Sens.

Cette paroisse ne contient que quatre feux, le château, la fer- me, la maison du jardinier & celle du garde-chasse.

La seigneurie de la Grange est considérable, beaucoup de fiefs en relevent, &. la justice s'étend sur plusieurs paroisses.

Il y a dans l'église de la Grange deux chapelles fondées; le

seigneur présente à celle Saint Jacques, qui a 500 livres de reve- nu, celle de Saint Denis est à la collation de l'archevêque.

La seigneurie de la Grange en Brie appartenoit au 14e siècle à Une famille qui en portoit le nom. Guillaume de la Grange, fils de Thibault, chevalier, seigneur de la Grange en Brie, & de Jeanne d'Anderel, sa femme, épousa en 1399, Marie de Courtenay, fille aînée de Pierre, seigneur de Champignelles & Saint Brisson, il mourut dix ans après, laissant trois filles, Agnès, Jeanne & Marie de la Grange dont on ignore les alliances.

Par son mariage avec Marguerite de Boucart, fille de Lancelot, chevalier, seigneur de Blancafort, Jean de Courtenay, IIe du nom seigneur de Bleneau, Villars & Champignelles, devint seigneur de Blandy, le Coudroy, la Fontaine l'Hermite en la paroisse de la FertéLoupiere, &c. Ce fut également par Marguerite de Boucart que la terre de » la Grange entra dans la maison de Courtenay. La Branche des


saigneurs de Bléneau la posséda longtems, & lui donna le nom de Ira Grange-Bléneau, qui lui est resté. Les armes de Courtenay, qui sont d'argent à trois tourteaux de gueules, se remarquent en dedans & au dehors de l'église. Jean de Courtenay, III du nom, seigneur .de Bléneau, Villars, Champignelles, la Grange en Brie, &c. rendit au roi, le 26 septembre 1498 & sa veuve, au nom de ses enfans mineurs, le 21 mai 1512, foi &, hommage de la seigneurie de la Gran.ge, à cause, de son château de Melun.

Melun. .François de Courtenay, fils de Jean III succéda à la seigneurie desla Grange. Il fut gouverneur &. bailli d'Auxerre &. premier pannetier de la reine. Il épousa en premiere noce, Marguerite de la Barre, fille de Jean, comte d'Etampes, dont il eut Françoise de Courtenay, dame de la Grange en Brie, mariée, avant 1566, à Antoine, seigneur de Lignieres, chevalier de l'ordre du roi. & gouverneur de Chartres.

Jacqueline de Lignieres, leur troisieme fille, porta la seigneurie de la Grange-Bléneau dans la maison d'Aubusson, par son mariage avec Georges d'Aubusson, comte de la Feuillade, &c. sénéchal de la haute & basse Marche.

On voit dans l'église de la Grange, au côté droit du maîtreautel, l'épitaphe de trois jeunes seigneurs de cette famille, dont les cœurs y ont été déposés ; Léon, comte de la Feuillade, lieutenant-général des armées du roi, tué à la bataille de Lens en 1647, âgé de 33 ans ; Gabriel, marquis de Montagu, mort à l'attaque du fort de Wal, pendant le siege de Saint Omer, en 1638, agé de 24 ans & Paul, chevalier de malte, tué au siege de Mardick, en 1646 ; l'abbé d'Aubusson de la Feuillade, leur frere, qui fut depuis 8vêqlJe. de Mets & ambassadeur à Venise &. en Espagne, leur a fait élever ce mo- nument simple.

François d'Aubusson, duc de la Feuillade, pair &. maréchal de France, chevalier des ordres du roi, gouverneur du Dauphiné, étoit seigneur de la Grange en Brie. C'est lui qui a fait ériger la sta- tue de Louis le Grand, dans la place Victoire. Son fils Louis, vi-

comte d'Aubusson, duc de la Feuillade, maréchal de Franc, mbassa- deur à la cour de Rome, est mort sans postérité le 29 janvier 1725.

Louis Dupré, chevalier, seigneur de la Grange-Bléneau, avocat du roi au chatelet de Paris, en 1711, puis conseiller au parlement, en 1714, magistrat estimé pour ses profondes connoissances dans le' droit, son jugement sûr &. sa grande pénétration, n'eut de son maria- ge avec Anne-Louise Robert, qu'une fille nommée Anne Louise Françoi- se Dupré de la Grange, mariée à Jean Baptiste d'Aguesseau de Frene, conseiller d'état. Elle mourut le 13 fev. 1737, accoche la veille d'Henriette Anne Louise d'Aguesseau de Frene, alli 1755 à Jean Louis François Paul de Noailles, ne le 26 octobre 1739 titré duc d'Ayen, auquel elle a porté la seigneurie de la Grange- Bléneau, & les biens de sa branche..

(Henriette d'Aguesseau duchesse d'Ayen fut guillotinée à Paris, à la Barrière du Trône et enterrée dans une des fosses du jardin de Picpus, le 4 thermidor an II -22 juillet 1794-; elle faisait partie d'une fournée de 46 condamnés, parmi lesquels plusieurs membres de la famille de Noailles.) —. LA MADELEINE DE CORBEVAL ou SOUS CORBEVAL, alias DE COURVAL, Sainte Marie Madeleine de Corba Valle. Cure de l'archidiaconé de Gatinois, doyenné de Milly, conférence de Nempurs ; collateur M. -. :

l'archevque, seigneur M. de Rougé , 34 'eux, communians' ; dans le Gatinois François, coutume de Montargis, bailliage, eélleeccttiio on,


grenier à sel & bureau de poste, Nemours ; à une lieue & demie S. de cette ville, 11 D. de Sens, & 20 S.S.E. de Paris.

Le hameau de Corbeval ou Courval, situé très-près de la parois+ se de la Madeleine dépend de celle de Bougligny. Son nom tel que les pouillés latins l'écrivent Corba vallis, dérive vraisemblablement de Vallis curva, &. èxprimoit la position de ce. lieu.

Le territoire de la Madeleine contient 1215 arpens, tant en terres labourables qu'en bois, vignes & prés. La paroisse située sur le penchant d'yne montagne tournée au levant, est à peu de distance du canal &. de la riviere de Loing. Les habitans sont assez laborieux, la principale récolte est en seigle.

Le moulin de Glandelles étoit autrefois bannal pour la Madeleine & Corbeval. On dit aussi que la Madeleine a eté quelque tems annexe de Glandelles.

Plusieurs fiefs dépendant de la paroisse de la Madeleine. Ceux de Langlée & de la Tour Bussiere, qui appartiennent à M. le comte du Rougé ; ceux de Norent du Colombier, & Chamaillé, que M. Pellerin a acquis en 1774, de dame Antoinette Marie Anne de Montliard ; ceux de la Groue &. des Créneaux qui dépendent de l'abbaye de Saint Séverin de Château-Landon. Le seigneur de l'église est M. le comte du Rougé comme seigneur de Fay. Il y a longtems que ces deux seigneuries sont unies. L'abbé de S. Séverin a cependant droit de haute, moyenne & basse justice, & beaucoup de droits honorifiques. L'Annotateur de la Coutume de Montargis cite comme un exemple des prestations extraordinaires &. fantastiques, ce droit de l'abbé de S? Séverin. "Il a obligé & se fait servir par son vassal du fief de la Groue &. des Créneaux, aux vigiles &. fête- de S. Séverin, qui font deux fois l'an une fois en sa vie, de cette maniere. Le vassal armé de pied en cap, suivie de deux hommes, dont l'un aura deux levrettes en laisse & l'autre un oiseau sur le poing, doit aller prendre l'abbé en sa maison, devant les premieres & secondes vêpres, & devant la grande messe, le jour de la solemnité, le conduire en cet équipage à l'église le suivre partout où les cérémonies de l'église le requierent, même être avec ses deux hommes près de l'autel, lorsque l'abbé dit la messe,,.-& les vêpres & messe dites, -le. conduire en sa maison." Une partie du fief de Beaumoulin est sur la Madeleine. Les bâtimens mêmes sont divisés par les limites de cette paroisse. La basse-cour seule en dépend, le château est sur Souppes.

Le fief des Créneaux dont nous avons parlé, est situé près de l'église. Des restes de construction font croire qu'il y avoit anciennement une chapelle ; on y a trouvé en démolissant, il y a dix nu douze ans, une espèce de fonts baptinmaux.

C'est au milieu d'un bois de 16 arpens, qu'est le fief de la Tour-Bussiere. La construction de cette tour doit être extrêmement ancienne ; le mortier fait corps avec la pierre comme dans les monuments romains. Elle est d'une grosseur considérable, chacune de ses quatre faces a 60 pieds de base, et malgré les ravages du tems elle peut avoir encore 80 pieds de hauteur. On a débité bien des fables sur cette tour ; les gens du pays la croyent habitée au moins par des monstres. "Où vas-tu, disoit-on ? A Courval. - Il est nuit, la bête de la tour te mangera." Le curé de la Madeleine est gros décimateur, & se paye à la 24e gerbe. Il y a outre celà un droit de champart dû aux seigneurs chacun dans leurs finages, & qu'ils perçoivent à la douzième.

--- LA MOTTE AUX AUNAIES, alias AULNAIS ou LES AULNAIS (Saint Sulpice de Alnetis) petite paroisse de l'archidiaconé de Sens, doyenné de Courtenay, conférence de Charny ; collateur M. l'archevêque ;


dame, Mde la Marquise de la Motte ; 17 feux, 50 communians ; en ruxsaye, canton du Gâtinois Orléanois, bailliage & coutume de Montargis, 21ection, grenier à sel & bureau de poste de Joigny ; située dans un vallon désagréable & mal-sain, sur la riviere d'Oanne, à une demilieue N. de charny- dont elle semble avoir été autrefois un hameau 3 lieues E. de Châteaurenard, 6 OS-O. de Joigny, 9 S-S-O. de Sens, 7 E-5-E. de Montargis, &. 31 5-5-E. de Paris. > On ne voit dans cette paroisse aucyne trace de presbytere ; elle a presque toujours été desservie par les cures de Charny ; la justice qui étoit- anciennement une prévôté est actuellement reunie au baillige seigneurial de Charny, & appartient à M. le marquis.

d'Hautefeuille. Il subsiste encore un vieux château qui paroit n 'a, voir pas été habité depuis plus d'un siecle, & qui tombe en ruines.

Le nom de cette paroisse tire sans doute son origine de la grande quantité d'aulnes, qui croissoit sur la riviere d'Oanne.

--- LA CHAPELLE SUR AVERON ou SUR LAVERON, (l'Assomption de la Sainte Vierge, Capella beatæ Maria, supra Laveronem.) Cure d l'archidiaconé deGatinois,.doyenné de Ferrieres, conférence de Châtillon sur Loing. Collateur, M. l'archevêque ; seigneur, M. le. duc de Luxembourg ; 106 feux, 300 communians ; sujette a vicaire. Dans le Gatinois Orléanois, bailliage, coutume, élection & grenier à el de Montargis ; bureau de poste, Châtillon sur Loing; à 5 quarts de lieue N. de cette ville, 4 lieues & demie S-E. de Montargis, 12 S-O de Sens, & 30 S-S-E. de Paris.

La justice appartient à M. le duc de Luxembourg, & ressortit au bailliage seigneurial de Châtillon. Le fief des Balluts, parois- se de la Chapelle est possédé par M. le baron de Villemaur. Il se - tient dans cette paroisse une foire tous les ans le jour de Saint Loup ; les mesures.en usage sont celles de Châtillon.

.- Le finaqe de la Chapelle a environ une lieue & demie de long sur une lieue de large. Le sol est pierreùx, ses prinçpales pro- ductions sont le froment & le méteil. La dime appatint au curé, & se paye tant pour les grains que pour les moutons à la ^vi^ngtt -uunnie- me. Il est dû sur12 arpens du territoire de la Chapelle un droit de terrage qui appartient à M. le duc de Châtillon.

La petite riviere d'Averon ou de Laveron arrose la paroisse de la Chapelle, & y fait tourner deux môulins, dont l'un se nomme le moulin de la Graviere. :

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TROIS ACTES CONCERNANT LES TANNEURS

A MONTARGIS AU XVIe SIECLE

par M. Gaston LELOUP

Tannerie et tanneurs montargois ont fait l'objet d'un très intéressant mémoire de maîtrise, œuvre de Mlle Leclerc, Bibliothécaire de la Ville.

Ce travail, consacré plus spécialement au XVIIIE siècle décrit dans tous ses détails le métier de tanneur dont les techniques sont restées les mêmes pendant des siècles.

Un condensé de ce mémoire a été publié dans le Bulletin des Amis du Vieux Montargis, n° 5 de mars 1977, numéro auquel nous renvoyons les lecteurs intéressés par ce sujet.

Les trois actes notariés qui suivent présentent trois aspects de l'activité des tanneries : production du tan, location d'une tannerie et fourniture de peaux. Ils datent des années 1583 et 1584, courte période d'accalmie des guerres de Religion qui ravageaient alors le pays depuis plus de vingt ans.

• - l -

Le premier de ces actes est la vente d'une journée du moulin a tan de Repos à Chalette.

Le tan, provenant du broyage de l'écoece de chêne, était une matière première indispensable. Pour s'en assurer un approvisionnement régulier et non soumis aux aléas du marché, des tanneurs de la ville possédaient chacun une part de la propriété et de l'uge du moulin destiné à cette production. On ignore à quand remonte de système qui s'apparente beaucoup à la moderne multipropriété que les Promoteurs actuels semblent avoir redécouverte et offrent aux amateurs de sports d'hiver et de résidences de vacances.

Le moulin de Repos, ou plutôt les moulins, car s'élevaient à cet endroit un moulin à blé et un moulin à tan, indépendants l'un de l'autre, étaient situés à l'extrémité de l'actuel pcrt de Montargis avant le pont à l'Ane, et un déversoir en marque l'emplacement.

l Le vendeur, Jean Draps, marchand tanneur, vend à Mery Duchesne, lui aussi tanneur, un vendredi par mois soit douze jours par an et donc 1/30 du droit d'usage et de la propriété du moulin. Le prix 13 écus 20 sols, représente 40 livres tournois (l'écu valant alors 3 livres). Ce prix permet d'évaluer à 1200 livres la valeur du moulin, somme très importante pour l'époque et qui correspond à la vaA leur d'une des plus belles maisons de Montargis.

L'acheteur, Duchesne, qui jouissait déjà du jeudi et du samedi


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encadraht la journée achetée, va ainsi disposer de trois joui, UII- sécutifs par mois et posséder le 1/10 du moulin.

Ces chiffres sont théoriques car le moulin ne devait pas tourner tous les jours de l'année par suite des hautes et basses eaux, des glaces et réparations nécessaires.

On ne sait s'il existait un meunier responsable du moulin, rétribué par les tanneurs, ou si chacun de ces derniers y faisait travailler ses ouvriers.

A Montargis même, ce n'est qu'en 1710 que fut établi par une association de tanneurs le moulin à tan situé sur les fossés de la ville, à l'extrémité de.la rue qui porte son nom.

-Texte de l'acte Mousseau ntre (Achives du Loiret Du Mardy XXIII jour de Juing l'an mil Vc quatre vingtz troys, noure de unze du matin en l'hostel duJuré - du matin en l'hostel du Juré Fut present en sa personne Jehan Draps, marchant d,m.t hors la confesse avoir vendu et promect garantir à Honnble homme Mery Duches- porte du Martroy de ceste ville de Montargis, lequel recongneut et de mollin à-tan par chacun moys de l'an qui est le jour de vendredi entre les jours de Jeudy e-t.-Samed'y appartenans audit acheteur p~~t"1 rie Montargis, ladicte journée appartenant sud. Draps-à cause ds l'acquisition qu'il en a faicte de Ythier Cousin. Ainsy que led.

mollin se poursuit et comporte en toutes ses aisances et appartenances et ustancilles d'icellui et sans aucune reservation de lad.

journée par chacun moys. En ceddant et transportant par led. ven- deur aud. acheteur tous les droictz, noms, raisons et actions qu'il a et peut avoir en la journée de mollin et ses appartenances.

Tenu ,en censive du Srde Chancy aux cens que ce peult debvoir que led. vendeur na seu la somme de autres charges ., franc. Ceste vente faicte moyennant la somme de treize esclIZ vingt solz" pay,ez comptans par led. acheptéur aud. ven- deur en la presence dud. juré et' des' tesmoings cy après nommez en francz, quartz d 'es'cu --et douzallins. Dont quictant.. Dessaisy et, saisy. Promectant Obligeant Renoncant. Presens Estienne Hure,au et Samuel Larcevesqge clercz dmt-s à Montargis, ° Et auquel accepteur a esté declaire qu * ■^ faire enregistrer le present e du Cbnt'rolledes-. t,i ttres d.edaflsdeux present contràict au registre du Controolle des, ttjiuttrres dedans deux moys suyvant l-'ecdit. Mousseau (ntre) : m Duchesne 1 - J. Draps t

: E. Hureau ',' ", S. Larcevesque


- II -

Le second de ces actes est un bail consenti par le même Jean Draps, marchand tanneur; pur un an, à Louis Reverdy, marchand tanneur, d'une tannerie située hors la porte du Château.

La porte du Château, dont il reste des vestiges dans la cour de l'école Girodet, s'ouvrait sur le faubourg du Martroy (le cimetière), actuel faubourg d'Orléans.

La tannerie devait donc se trouver entre l'école Girodet et l'actuelle rue Pougin de la Maisonneuve, elle donnait par derrière sur la rivière de Vernisson.

Le matériel décrit est sommaire: "Une paire de tenailles", sans doute la pince servant à tirer les peux. h t t" l 4 cousteaulx tant tranchant que sourt." - les couteaux tranchants étaient utilisés pour écharner, les couteaux sourts (adjectif dont le sens nous est inconnu) devaient au contraire ne pas être tranchants et servir à enlever le poit.

- "Le queau à couldrer" était un cuveau de bois, récipient dans lequel les peaux nettoyées étaient placées pour subir le coudrement, c'est à dire l'imprégnation d'eau chaude mélangée avec du tan.

"La chaudiere encrée" (sic) était une chaudière ancrée (scellée) dans le snl et dans laquelle on faisait chauffer l'eau destinée au coudrement.

- "L'estendois" était le lieu où le cuir séchait, remise ou grenier percé de nombreuses fenêtres destinées à l'aération.

La tannerie ne devait pas être en bon état car le premier loyer était destiné aux réparations nécessaires.

Le loueur se réservait le droit d'avoir toujours dans la tannerie six peaux à la fois en cours de tannage dans les fosses et les Plains, à charge pour lui de fournir la "nourriture" des peaux c'est à dire la chaux et le tan nécéssaires à leur traitement.

Ce bail de très courte durée, un an, s'élevait à 6 écus soit 18 livres tournois, somme qui correspondait alors au salaire de 40 journées de travail d'un manœuvre.

'i

- Texte de l'acte

Hureau ntre (Archives du Loiret 1584 11 A L 3E 7518) -

L'an mil cinq cens quatre vingts et quatre le vendredy heure de 2 heures après midi, second jour de Novembre comparut en personne en lestude du notaire soubsigné Jehan Draps, marchant tanneur demeurant hors la porte du Chasteau de ceste ville de Montargis, lequelle confesse avoir baillé à tiltre de location, ferme et pention d'argent a Louis Reverdy, dud. estat, demeurant. aud. Montargis, présent pre neur aud. Tiltre.

Une tannerye avec partye des ustancilles servant aud. estat


qui sont une paire de tenailles, quatre cousteaulx tant tranchant que sourt, un queau à couldrer, chaudiere-encrée, assise hors ladicte porte du Chasteau dud. Montargis, pour joyr par led. preneur de lad.

Tannerye que place,estendois, jardin que desd. ustancilles du jourdhuy en ung an prochain venant. z", Ce bail faist moyennant la somme de six.escus d'or soleil que led.

preneur a promis et s'est obligé bailler et payer aud. bailleur, asscavoir trois escus dedans quinze jours d huy prochain. Lesquelz trois escus seront employez aux reparations qu'il convient faire à lad. tannerye. Pour faire composition desd. réparations, sera led.

preneur appellé pour icelles marchander et ou (si) lesd. trois escus ne suffiroient pour faire lesd. réparations, sera tenu led. preneur payer et advancer sur les trois aultres escus un escu, et les deulx aultres escus se payeront à la fin dud. temps. Lesquelles répara- tions se feront à la première priere et requeste dud. preneur.

A esté accordé entre lesd. parties que led. bailleur pourra mectre es fousses de lad. tannerye et plains d'icelle jusques à demye douzaine de peaulx allant et venant en fournissant par led. bailleur de nouriture peur lad. demye douzaine et pour ce faire pourra aller et venir en lad. tannerye et choses susdites.

Promectant, oblig. Respectivement corps et biens.

Presens Mtre Jehan Millacier le jeune, praticien à Montargis et Jehan Bauldoin clerc. Lesquelles parties et temoings ont signé au bas des présentes.

Millacier Draps Hureau ntre Reverdy Bauldoin

*

- III

Le troisième acte concerne un marché de fourniture de peaux.

Deux marchands bouchers de Beaune (la Rolande) somment Mery Duchesne le Jeune, marchand tanneur (fils de Mery Duchesne l'aîné, l'acheteur d'une journée de moulin à tan) de venir prendre livraison à Beaune, le lundi qui suit, des peaux qu'ils ont en leurs maisens, provenant des bêtes qu'ils ont tuées depuis la dernière livraison. Ils font référence à un marché passé entre eux et Duchesne.

Ce dernier répond qu'il est d'accord mais demande un délai jusqu'au jeudi suivant à cause de "l'indisposition du temps et des grandes eaux" qui, dans la région, entravent les communications.

- Texte de l'acte.

Sommation Hureau ntre (Archives du Loiret 3 E 7518) L'an 1584 le Samedy avant midy XXe d'octobre, en la présence de moy Notaire Royal garde nottes à Montargis et des tesmoings cy après nommés. Honnestes Personnes Jehan Pestil et Loys Periquet, marchans bouchers demourans à Beaulne, se sont transportés par devers et à la personne de Mery Duchesne le jeune, marchant tanneur, dmt à Montargis, lequel Duchesne, en parlant à sa personne, lesdicts marchans bouchers ont sommé de aller ou envoyer querir et recepvoir en leurs maisons en


la Ville de Beaulne, lundy prochain pour tout le jour, auquel jour sont lesd. snmmans délibérés demourer et sejourner en leur maison pour faire délivrance ausd. Duchesne ou aultre pour luy ayant charge ou mandement vallable, la quantité de peaulx qu'ils ont présentement en leurs dictes maisons prcvenans de l'asbat du bestial qu'ils, et chacun d'eulx, ont tué et faict tuer en leursd. maisons, dès et depuis la derniere livraison. Le tout selon et en ensuivant le marché passé pardevant led. Juré entre lesd. sommans et led. Duchesne.

--par protestation ou (si) led. Duchesne seroit reffusant de ce faire, satisfaire et entretenir led. marché, de recouvrer contre luy toutes pertes, despens, dommaiges et interestz et neantmoings le contraindre par toutes voyes, maniere deue et raisonnables.

Lequel Duchesne, sommé, a faict responce qu'il est près d'aller recepvoir lesd. peaulx et prendre assignation pour ce faire à Jeudy Prochain pour tous delay attendu l'indisposition du temps et des grandes eaulx qui ont esté et sont. Lesquelles parties ont accordé lad. assignation de jeudy prochain à peine de tous despens, dommaiges et interestz. Lesquelles parties ont respectivement signé led.

acte.

Faict en présence de H H Mery Duchesne l'aisnel, Mtre Symon Musnier, proc, Jehan Desfriches et Nicollas Caillat.

Duchesne Perriquet Pestil *

*

-- Sources "* Archives du Loiret 3 E 7487, 3 E 7518 Catherine Leclerc, Tanneurs et tanneries à Montargis au XVIIIe siècle, Bulletin "Les Amis du Vieux Montargis" n° 5 mars 1977 - Georges Meltzheim, Les outils de Tannerie (planche) Bulletin "Les Amis du Vieux Montargis" n° 9 février 1979.

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CHARTES DE FONTAINE-JEAN (suite &. fin) par M. l'abbé J. VERDIER

--- 26 avril 1256

Guillaume de Courtenay confirme un échange fait autrefois entre son père et les religieux de Fontaine-Jean, ainsi que plusieurs autres donations.

Moi, Guillaume de Courtenay, chevalier et seigneur de Champignelles, je fais savoir à tous ceux qui verront ces présentes lettres que le seigneur Robert de Courtenay, de bonne mémoire, autrefois mon père, donna et accorda jadis à religieux hommes l'abbé et la communau-


té de Fontaine-Jean, à titre d'échange, une part de son bois de Burcy, soit deux cent cinquante arpents du dit bois, en bois et en terre en échange du droit d'usage que ces mêmes religieux possédaient dans ce bois, pour qu'ils possèdent cette part à perpétuité, quittes et libres envers lui-même et ses héritiers et tous ses hommes, et aussi envers tous les autres qui pourraient réclamer quelquechose sur cette partie du bois, à cause de leur part contigue à son parc et à sa haie sèche d'une part, et à cette partie que les dits frères tiennent de noble dame Ermensande de Coudroy, d autre pert. Je re- connais également que Philippe, autrefois mon frère, donna jadis et accorda à perpétuité aux dits religieux onze arpents de bois, c'est à dire le bois et la terre jouxtant les dits deux çent pents, Ces dites donations et concessions faites aux dits religieux par le dit Robert, autrefois mon père, et par Philippe mon frère, moi et Marguerite mon épouse, nous les approuvons, acceptons et ac- cordons à perpétuité aux dits religieux, promettant par notre que dans ces dits biens donnés et accordés aux mêmes "l':'eligieux, .nous ne réclamerons rien par la suite, et que nous n'engagerons aucun procès ni chicane par nous même ou par d'autres à l'avenir. De plus, nous affranchirons, protégerons et garantirons ces biens aux dits religieux contre tous, quittes et libres de tout droi d'usage, ,., ser- vitude, impôt, redevance et toute autre charge et réclamation quel- conque Marguerite, ma dite femme, s'associa à toute cette dite do- nation, spontanément, sans y être forcée. Je Promets aussi par mon serment que je ne réclamerai rien ni ne ferai rien réclamer sur la partie du bois de Burcy que donnèrent à perpétuité aux dits religieux Hugonin et Geoffroy, frères, seigneurs d'Assigny, Foulques de Saint Firmin et Colin de "Calonio", chevaliers, et noble dame Ermensande de Coudrny. Je reconnais et sius sûr que mes hommes n'ont et ne doivent avoir aucun droit dans ces parties, pour raison de droit d'usage ou pour quelque motif. En confirmation et souvenir de cela, nous avons fait fortifier le présent acte par la garantie de nos ,sce.aux.

Fait l'an du Seigneur mil deux cent cinquante six, au mois d 'avril.

* * *

décembre 1268 --- 27 décembre 1268 Constant, abbé de Fontaine-Jean, confirme une vente d'un bois faite à Guillaume de Courtenay par son prédécesseur l'abbé Clément.

A tous ceux qui verront ces présentes lettres, frère Constant, abbé de Fontaine-Jean, et la communauté de ce lieu, salut dans le Seigneur. Nous faisons savoir que cent arpents de bois avec un fonds de terre sis à Burcy, qui nous avaient été donnés à nous et à notre monastère en pure aumône et pour le repos de son âme par Etienne "de' Sancerre, de bonne mémoire, seigneur de Châtillon, furent vendus par frère Clëmenr, autrefois abbé de Fontaine-Jean, et la communauté de ce lieu, à noble homme Guillaume de Courtenay, seigneur de Champipour cinquante livres tournois desquelles nous nous tenons pour entièrement payés. La dite vente fut faite par le dit frère Clément et la communauté, l'an du Seigneur 1260. Et ncus tenns cette vente pour ratifiée et acceptée promettant de bonne foi garantir par nous et par les nôtres le dit bois avec le fo-hds de terre. Et s "il arri- vait que le dit Guillaume ou ses héritiers ne puissent jouir en paix


du dit bois et que quelqu'un ou quelques uns veuillent les empêcher de jouir du dit bois, ou s'en emparer, nous serons tenu de fournir, à la demande dudit Guillaume ou de ses héritiers, en présence de tous les chartes, si nous les avons, et autres titres, et de leur porter secours et fournir témoignage, sans notre (?) (manque un mot).

En souvenir et témoignage de celà, nous avons fait apposer notre sceau sur ces présentes lettres. Donné l'an du Seigneur mil deux cent soixante huit, au mois de décembre.

-x- * *

--- 28 septembre 1 276

Testament de Guillaume de Courtenay (1).

Au nom de la sainte et indivisible Trinité, Père, Fils et Saint Esprit, amen. Moi, Guillaume de Courtenay, chevalier, seigneur de Champignelles, faisant preuve de mes bons sentiments, sain d'esprit, je rédige et fais mon testament de cette manière. D'abord je veux et ordonne que toutes mes exactions, si elles sont prouvées, soient réparées légitimement, et que toutes mes dettes soient acquittées intégralement sans aucune diminution. De même, pour le salut de mon âme et de celle de noble dame Marguerite, dame de Vénisy, autrefois ma femme, et de celles de tous mes héritiers, je lègue au chapelain desservant et aussi célébrabt quotidiennement la messe dans ma cha- pelle de Champibnelles, tout ce que je possède dans le moulin du Ges- set avec ses dépendances, et tout ce que je possède dans le moulin dit le Caillet, et sur le four de Champignelles, et quatre livres de revenu annuel à percevoir sur mes cens de Champignelles le lendemain de la Toussaint, étant sauve en toutes choses ma justice et celle de mes héritiers, et aussi étant sauve la donation que j'ai faite aupa- ravant à Pierre, curé de Garchy, mon chapelain, ainsi qu'il est contenu plus en détail dans mes lettres et aussi dans des lettres scellées du sceau de la curie de Sens. Je veux en outre que, s'il m'arrive à moi ou à quelqu'un de mes héritiers, seigneur ou dame de Champignelles, de demeurer dans ma maison du Parc (2), que le dit chapelain, sa charge de célébrer la messe dans la susdite chapelle étant suspendue, soit tenu de célébrer la messe dans ma chapelle de la dite maison du Parc toutes les fois qu'il en aura été requis par ma demande ou celle de mes héritiers. De même, je lègue à la fabrique de l'église de Champignelles quarante sous ; au curé de Champignelles vingt sous ; au chapelain dix sous ; au clerc cinq sous, pour un office de trente messes et un anniversaire chaque année ; à la MaisonDieu et à la léproserie vingt sous à chacune. De même au prieur et aux frères de la Ferté-Loupière vingt sous ; à la Maison-Dieu et à la léproserie dix sous à chacune. De même au prieur de Cloix (3) et à ses frères vingt sous ; à la léproserie cinq sous. De même au curé de Beilleu vingt sous. De m ê me aux curés de Tannerre, de Vil- liers Saint Benoit, de Louesme, de Grandchamp, de St Denis (sur Ouanne), de Perreux de St Martin (sur Ouanne), de Malicorne, de Charny, de Marchais Béton, de Chambeugle, de Cleas ", le la Chapelle du Charme, d'Aillant (sur Milleron), de Champcevrais, de Septfonds, de Villeneuve les Genêts rinq scus à chacun pour faire un service. De même aux léproseries et Maisons-Dieu de Charny, de St Martin, de Villiers, de Tannerre, de Villeneuve les Genêts,, à chacune cinq sous.

De même, s'il m'arrive de décéder dans ces régions, je choisis pour lieu de ma sépulture l'abbaye de Fontaine-Jean, et je lègue cent sous


aux frères de ce lieu pour faire un repas le jour de ma mort, ainsi que mon lit complet pour les malades, et cent sous à la fabrique de l'église. De même je lègue quarante livres tournois pour acheter des revenus, selon l'avis de mes exécuteurs (testamentaires) indiqués plus loin, pour célébrer mon anniversaire chaque année. Et s'il m'arrive de décéder ailleurs, qu'ils reçoivent les dites quarante livres intégralement, sous la forme indiquée plus haut, et cent sous pour le repas à l'occasion du service qui sera célébré pour moi par tous les frères dans la dite abbaye. De même, aux Frères Mineurs (4) de Sens, dix livres ; aux Frères Prêcheurs (5), cent sous. De même, aux Frères Mineurs d'Auxerre dix livres, aux Frères Prêcheurs cent sous. A l'abbaye de Bellevue, au diocèse de Bourges, dix li- vres. Aux sœurs de Montargis (6) cent scus. De même, pour acheter des vêtements de bure et des souliers, et les donner aux pauvres de Champignelles, de La Ferté, de Cloix et de Beilleu, vingt cinq li- vres parisis. De même, je lègue à titre de subside pour la Terre Sainte, pour obtenir des indulgences, mille livres tournois pour payer le voyage et le séjour de trois soldats par an, s'il m'arrive de ne pas pouvoir y aller personnellement ; cette scmme sera dnnnée par mes exécuteurs (testamentaires) et perçue par les mêmes sur mes boutiques de Champignelles, de Cloix et de Beilleu. De même je lè- gue à Pierre, curé, de Garchy, mon chapelain, toute ma grange de M =Ci?n/ ", avec ses dépendances, pour qu'il la possède et g a rd e tau t e sa vie. De même, à Gilet vingt livres parisis, à Robert vingt livres parisis, à Guyard Chentreau vingt livres parisis, à Jean des Fontaines trente livres parisis, à Jean de Mont Martin vingt livres, à Dominique Daume dix livres, à Guillaume de Bourron (7) vingt livres, à Jean mon cuisinier dix livres, à Gervais cent sous, à Etienne dit Poussi cent sous, à Perret de Beilleu cent sous, à Jean Jolivet qua- rante sous, à Fouquet quarante sous, à Isabeau de Beignes huit livres, è Allidy de Grocy dix livres. Afin que toutes ces dispositions sus- dites soient mieux exécutées et accomplies intégralement, et qu'elles soient acquittées sérieusement et entièrement, en même temps que le testament de noble dame Marguerite, dame de Venisy, autrefois ma femme, testament scellé du sceau du seigneur de Sens, dès maintenant je livre et remets entre les mains de mes exécuteurs, pour qu'elle soit vendue et aliénée, ma maison de Paris que j'ai achetée aux ,_ exécuteurs testamentaites de Jean, de bonne mémoire, autrefois ar- chevêque de Reims, mon frère. Et si la dite maison ne suffisait pas entièrement pour l'exécution - de l'un et l'autre des testaments, j'engage tous mes meubles et tous mes biens acquis. Et si celà ne ge.

suffisait pas encore, j'engage en outre le cinquième de mon héritage.

Pour exécutefidèlement toutes et chacune de ces choses, je constitue pour mes exécuteus, vénérable père. l'archevêque de Sens, rligieux homme l'abbé de Fontaine-Jean, Guillaume de Bourron, chevalier, et Pisrre, curé de Garchy, mon chapelain, dcnnant aux mêmes exécuteurs, plein pouvoir pour augmenter et diminuer selon qu'ils jugeront pré-

férableo UV Et je veux que tout e celà soit confirmé par droit testamen taire ou aussi par dreit de codicille, ou encore par raison de dernière volonté..

Donné l'an du Seigneur mil deux cent soixante seize, le jeudi après la Nativité de la Sainte Vierge Marie.

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1. Guillaume de Courtenay-Champignelles était fils de Robert p de rCourtenay-Champignelles et petit-fils de Pierre I de Courtenay (Pierre de France). Il eut pour frères, entre autres, Jean de Courtnay qui fut archevêque de Reims de 1263 à 1271 (il est cité dans le tes- tament), et Robert de Courtenay qui fut évêque d'Orléans d 1258 à 1279 et dont en a retrouvé la tombe lors des fouilles de la cthédrale


dlOrléans en 1938. Guillaume, de sa femme Marguerite de Bourgogne eut au moins trois fils et deux filles, dent Robert qui fut archev- que de Reims de 1298 à 1324. et Jean qui, marié à Jeanne de Sancerre, fut à l'origine des branches des Courtenay-Champignelles, Courtenay- La Ferté Loupière, Courtenay-Bléneau, Courtenay-Chevillon, Bontin dont l'une des descendantes épousera Maximilien de Béthune, le grand Sully 2. La château du Parc-Vieil, à 1 km au nord-ouest de Champignel3. Cloix, ancienne paroisse située sur Marchais Béton.

4. Les Frères Mineurs - les Franciscains.

-- 5. Les Frères Prêcheurs = les Dominicains.

7; 6. Les Sœurs de Montargis en question sont les Dominicaines fondées pr Amicie de Montfort, belle-mère de Pierre de Mehun, un autre des frères de Guillaume de Courtenay (Pierre de Mehun était marié avec Perrenelle, ou Pétrcnille, de Joigny, fille de Gaucher II de Joigny, seigneur du Haut Châteaurenard, et d'Amicie de Montfort).

"7. Bourron, château au nord-ouest et près de Champcevrais. -.

* * *

--- 29 25 juin 1280

Sentence arbitrale prononcée par Robert de Courtenay dans un différend survenu entre Fontaine-Jean et des gens de Champignelles à pro- Pos des bois de Burcy.

A tous ceux qui verront ces présentes lettres, moi, Robert de Courtenay, seigneur du château de Champignelles et de ses dépendanSalut dans le Seigneur, Je fais savoir que, alors que jadis un dfférend s'était élevé entre religieux hommes l'abbé et la communaute de Fontaine-Jean, au diocèse de Sens, d'une part, et des hommes par mi * les habitants de Champignelles, au même diocèse, d'autre part au sujet de ce que les dits hommes prétendaient posséder un droit d'usage dans les deux cent cinquante arpents du bois de Burcy que noble homme, autrefois mon grand-père, Robert de Courtenay, bouteil-.

le de France, est réputé avoir donnés et accordés jadis, à titre d'échange, à l'abbé et à la communauté susdite, et en outre dans onze arpents de bois que Philippe de Courtenay, autrefois mon cher oncle, est réputé avoir donnés et accordés aux mêmes abbé et communauté, lesquels onze arpents sont dits être limitrophes, contigus et voisins des deux cent cinquante arpents susdits. Les dits abbé et communauté au Contraire, prétendaient que les dits hommes n'avaient ni ne deVent avoir aucun droit de possession ou d'usage quelconque dans la dit Enfin, sur l'avis d'hommes compétents, les dites parties reglèrent complètement, devant moi, le susdit différend, en sorte que les dits abbé et communauté céderaient et donneraient à perpétuit aux dits hommes, trente arpents du dit bois, situés à côté de ChamPgnelles, pour qu'ils les utilisent entièrement selon leur volonté Ou bien qu'ils soient utilisés pour les usages ou pour n'importe q ie corvée, ou pour un autre droit, à n'importe quel titre. ; les d*. s religieux ne gardèrent aucun droit sur les dits trente arpents, n1 SUr leur fonds ou la justice, ou les redevances, ou les corvées ou tout autre avantage. Quant à moi, je porte une bienveillante


affection aux dits abbé et communauté et à leur mond, uwuv du fait que le seigneur Guillaume de Courtenay, autrefois mon pêye, y reçut la sépulture écclésiastique, ainsi que beaucoup d'autres de ma * faVUitp J L• 8a"u" ssi et en faveur des dits hommes que je désire voir en paix et bonne entente avec l'abbé et la communauté susdits, vou- lant acquérir la dite paix, je donnerai aux dits hommes dix arpents du bois qui m'appartient en propre ainsi qu'à mes frères, dans les.& quels dix arpents les dits hommes de Champignelles et mes autres hom- mes des lieux voisins auront leurs droits d'usages, gardant pour moi et mes héritiers et successeurs tout autre droit et justice sur les dix arpent.s susdits. Par ma bien\,eillance, avec ma permission et aussi l'accord des dits hommes, les dits abbé et communauté pourront clore, s'ils le veulent, tout le dit bois que mon dit grand-père leur donna à titre d'échange, ainsi que le dit bois que mon dit oncle leur donna jadis, sauf seulement les dits trente arpents qu'ils doivent donner et livrer aux dits hommes. Et les dits religieux feront cette clôture du bois, s'ils le désirent, de fossés ou de haies ou de tout autre mode quelconque de cloture ; et dans les dits bois clos ou non clos, les dits hommes et leurs succeSseurs ne pourront réclamer aucun droit à perpétuité sur les dits trente arpents que les dits religieux leur ont attribués. Si quelques nobles qui sont mes vassaux tourmentaient indûment les dits religieux au sujet des dits bois, je ne défendrai pas les dits accusateurs contre les dits religieux, et même je ne les soutiendrai pas en raison de l'hommage qu'ils m'ont rendu.

Bien plus, en cette circonstance je les exclûrai du dit hommage. Et en témoignage de tout celà et comme confirmation perpétuelle, j'ai fait fortifier les présentes letttes par la garantie de mon sceau.

Donné l'an du Seigneur mil deux cent quatre vingt, le mardi après la Nativité de St Jean Baptiste.

* * *

.--- 30 janvier 1332 n.s.

..— 30

Philippe VI confirme plusieurs acquisitions faites par Fontaine-Jean et exempte les religieux de toute redevance à ce sujet.

Texte original en français.

Philippe, par la grâce de Dieu roi des Francs. Nous faisons « savoir à tous, présents et à venir, que, comme les religieux, abbé et couvent de Fontaine-Jean, au diocèse de Sens, de l'Ordre de Citeaux, avaient depuis longtemps acquis pour aux et pour leur église les cho- ses qui suivent : savoir, cinquante cinq arpents de terre qu'ils ache-

tèrent à Etienne de la Broce, écuyer, et demoiselle Isabelle sa femme aussi un fief que Etienne de Comrenoul, écuyer, et Thomas de Rumont tenaient à Troignes, en dîmes de blé et de vin et en onze arpents de terre, et le fief que demoiselle Benon de Tprceiiagnnees s tti ient^ , qui est en terres, en vignes, et en un peu de terrages, et en n peu de terre, de Jean Prévost, à Tiertenville, n deniers et en terrages ; et bien fixé la rede- que de ces dites choses eux ou leurs devanciers eussent fixé la redevance à vingt livres tournois d'une » & mandaté par sis d'autre part, et payé la somme à Jean de Longueau, mandaté par

certains de nos prédécesseurs les rois pour recevoir telles sommes ; néanmoins, parce que les dits eligieux qui maintenant étaient contraints par nos gens à ncuS payer des impôts sur les dites acquisitions, ne pouvaient se justifier pleinement par lettres des dites cho-


ses, ainsi qu'il en était besoin, nous, pleinement informé des diten redevances payées sur les dites acquisitions en la manière susdite.

tant pour celà que par faveur spéciale, nous voulons et accordons aux dits religieux qu'ils tiennent les choses susdites et chacune d'elles et qu'ils puissent les tenir au nom et titre d'eux mêmes et de la dite abbaye, paisiblement, sans les déposséder et sans payer de redevance quelle qu'elle soit, et bien qu'autrefois ils en aient payé, par notre largesse et pour que jamais cela ne se reproduise et qu'ils ne soient Pas inquiétés, nous les en acquittons et leur en faisons cadeau par notre bienveillance spéciale.

En témoignage de celà et pour assurer la fermeté des dites choses, nous avons fait mettre notre sceau sur ces lettres.

Donné au dit lieu de Fontaine-Jean, l'an de grâce mil trois cent trente et un, au mois de janvier.

* * *

31 1376

Charte des abbés de Pontigny et de Fontaine-Jean portant fondation Par le roi Charles V d'une messe quotidienne à perpétuité, et approbation du Chapitre général de l'Ordre de Citeaux.

Au nom de la sainte et indivisible Trinité, amen. A tous 1er fidèles du Christ qui verront ces présentes lettres, frère Pierre, humble abbé du monastère de Pontigny, de l'Ordre de Citeaux, au diocèse d'Auxerre, salut, et que, par la grâce du Très-Haut, sa louange vous obtienne la gloire éternelle, A l'instigation de notre vénérable confrère l'abbé de FontaineJean, de notre dit Ordre de Citeaux, au diocèse de Sens, en son pro- Pre nom et en celui du monastère, au Chapitre général de notre même Ordre tenu cette année à Citeaux, sous la présidence, en ce lieu, de notre très révérend père dans le Christ, dom Girard, par la grâce de Dieu et du Saint Siège abbé de ce lieu, en présence aussi de nombreux autres abbés de l'Ordre réunis ici et y tenant chapitre selon la cou- tume, l'information parvint que le sérénissime et très illustre Prince, notre seigneur Charles, par la grâce de Dieu roi des Francs, imitant la dévotion habituelle de ses prédécesseurs et confiant particulièrement dans les prières et supplications de notre Ordre, par une initiative personnelle de sa majesté royale qui, en tant que très catholique, recherche les biens célestes plus que les autres fidèles, et ne cesse pas d'accorder à de nombreuses reprises ses bienfaits en faveur des églises, se proposa, en faveur de lui-même, de ses parents et successeurs de fonder à neuf une chapelle dans la ville de Montargis, dans la maison ou manoir que possèdent là les dits religieux de Fontaine-Jean dans laquelle chapelle, avec l'aide de Dieu, une messe devra être célébrée chaque jour à l'avenir, à perpétuité, avec les tès grandes assiduité et piété qui caractérisent les susdits reli- gieux. Et pour les moines chapelains désignés pour ce service, avec l'aide de Dieu, et desservant la dite chapelle à l'avenir, très dévotement et très honorablement, selon l'intention exprimée, il avait offert et offrait, pour les frais nécessaires à leur entretien et nourriture, de donner cinq cent francs d'or, en une seule fois, pour autant que le dit Chapitre général de l'Ordre serait d'accord et donnerait son propre consentement à cette donation, et que l'autorisation


d'accepter et d'accomplir le marché susdit aurait été donnée aux ux« moines de Fontaine-Jean de la part du même Chapitre.

C'est pourquoi, ceci ayant été établi et exposé sérieusement par notre dit confrère a e < ne_ Jean, en présence du même Chapitre, il implora de celui-ci la faveur, avec toute l'humilité et le respect convenable, que, vu la dévotion et la générosité magnifique du prince, ainsi que le besoin et l'utilité du monastère de Fontaine-Jean, le même Chapitre daigne accorder aux susdits suppliants la permission de et de consentir à cetla permission de recevoir a susdite donation, et de consentir à cette affaire, selon ~l~ L e rrait provenir un bien, de toutes façons. Pour que d'abord soient rendues raisonnablement et favorablement grâces à Dieu et au prince célèbre, par chacun des abbés alors présents, tous, debout et tête nue et baissée, répondirent ensemble Deo Gratais. Et comme derechef ils demandaient dûment l'exécution de cette affaire, nous, abbé de Pontigny, nous sommes venu personnellement à ce monastère, l'an du Seigneur mil trois cent soixante seize, le lendemain de la fête de saint Luc, évangéliste, selon la forme et le commandement de la commission faite et donnée par vous à ce sujet ; et, en présence de notre confrère l'abbé de ce lieu et des frères moines qui servent Dieu là, réunis à son de cloche au chapitre du même monastère, nous avons fait une enquête diligente à ce sujet, en faisant prêter serment à chacun des prêtres : les prê- tres prononçant leur serment les mains posées sur la poitrine, et les non prêtres les mains tendues vers l'église, qu'ils pensaient que la concession de la dite messe profiteraient au dit prince, et qu'ils savaient qu'elle profiterait vraiment à l'utilité de leur dit monas- tère de Fontaine-Jean, et que pour le reste ils étaient restés soumis à l'intention du Chapitre dans cette question, et qu'ils le demeureraient encore et le resteraient.

Toutes ces choses vues et étudiées soigneusement, nous, dit commissaire de Pontigny, spécialement délégué pour celà par le Chapitre général, besoin du dit monastère table pour la grande utilité et le pressant besoin du dit monastère de Fontaine-Jean, et que notre Fontaine-Jean d'accepter la dite et son accord au dit monastère de Fontaine-Jean d'accepter la dite messe et de s'obliger à ce sujet, et de rédiger un acte à ce sujet à leur place, pourvu que nous persistions dans l'exécution des sus- dites conventions, lorsque (les frères du chapitre) surent que celà avait été accordé par serment prnt~~ spontanément devant nous par les dits abbé et communauté dans le chapitre de leur monastère le même jour que plus haut, et que par une intention certaine et délibérée, sous la garantie des vœux de religion et la caution de leurs biens temporels, ils promettaient pour eux et leurs succes- seurs, à notre dit seigneur le roi de France, la dite messe chaque jours, ayant d'abord examiné mûrement l'affaire et avant tout en considération de la dévotion habituelle du dit prince, et parce que lui-même et ses ancêtres accordèrent par leur bienveillance d'immenses et ne et ses ancêtres accordèrent par leur beinveillance d'immenses et innombrables bienfaits aux monastères de notre Ordre jusqu'à maintenant, tous acceptèrent et accordèrent spontanément et généreusement nant, favorablement la dite demande zu supplique. Et en temoi- gnage de celà, pour une exécution et un accomplissement plus favorable et plus rapide de la présente affaire, ils nous donnèrent leurs lettres, bien que du sceau de notre dit très révérend pè- re le maître de Citeaux, lettres contenant le texte suivant Nous, Girard, abbé de Citeaux, faisons savoir à tous que l'an du Seigneur mil trois cent soixante seize, en notre Chapitre général tenu à Citeaux, trois cent soixante s e iz la teneur suit: Le Chapitre, avec le plein pouvoir de l'Ordre, approuvant l'intention


du très illustre prince notre seigneur le roi des Francs qui veut fonder et doter une messe perpétuelle pour lui-même, pour ses parents et successeurs, dans le manoir du monastère de Fontaine-Jean établi dans la ville de Montargis, donne mission à l'abbé de Pontigny d'all ler personnellement au monastère de Fontaine-Jean et, ayant recueilli l'accord de l'abbé et de la communauté du monastère à ce sujet, de toblt ce qu'il jugera convenir à la piété du dit seigneur et à utilité du monastère, avec plein pouvoir du Chapitre et de tout l'Ordre. En témoignage de celà nous avons fait apposer notre sceau sur ces présentes lettres. Donné l'an du Seigneur mil trois cent soixante seize, le jour de la fête de saint Lambert, au temps de no- tre dit Chapitre général.

En vertu de ces lettres, et pour célébrer dans le dit manoir de Montargis la messe pour les vivants et défunts maintenant et à l'ave- nir, ainsi qu'a voulu le régler le dit seigneur roi en affectant spé- salement à celà ses biens temporels présents et futurs, et comme ils nous demandaient avec instance que, pour que cette affaire soit réglée, nous la confirmions par l'apposition de nos sceaux, et que nous décidions, par l'autorité donnée à nous pour celà, qu'ils y seraient obligés, et que nous le confirmions et l'ordonnions pour l'avenir et en mémoire perpétuelle de cela par nos lettres patentes, accordant notre consentement à cette demande, nous reconnaissons l'acte conclu et croyons qu'il a été fait d'une manière régulière et juste, pour l'honneur de tout l'Ordre et l'utilité du dit monastère de FontaineJean, et nous approuvns et acceptons par les présentes lettres cette affaire ainsi qu'elle a été réglée ci-dessus par l'autorité donnée et déléguée à nous pour cette occasion par notre dit Chapitre génér^ai" et Confirmons de façon certaine ces lettres par l'apposition de Ilore sceau. En témoignage de tout celà nous avons fait apposer sur ces présentes lettres notre sceau conjointement avec les sceaux des dits abbé et communauté de Fontaine-Jean, le lendemain de la fête de sain-" Luc évangéliste, le dit an du Seigneur mil trois cent soixante seize.

Et nous, frère Jean, abbé du dit Fontaine-Jean, et toute la communauté de ce lieu, nous reconnaissons par la teneur des présentes lettres que nous avons accepté toutes et chacune des susdites choses et les avons approuvées expressément, en entier et de propos délibéré, et nous nous sommes obligés à les observer et les garder dans la forme exprimée plus haut dans les lettres de notre très révérend frère le seigneur abbé de Pontigny. Et en témoignage de celà nous avons g. gne ci-dessous et avons apposé nos sceaux sur ces lettres, en même temps que le sceau de nos frères, les mêmes an et jour que dessus

* * *

Jarossay publie ensuite (Annales.du Gâtinais, tome XI, 1893, P. 261 et suiv.) d'autes actes concernant Fontaine-Jean : ces actes, de la fin du XIVe au XVIIIe siècle, étant dans un français plus comPréhensible, il n'est pas utile de les reproduire ici. Cependant, Parmi tous ces actes français, il en reste un en latin, dont voici la traduction.

*

- 35 1423 L'abbé de Fontaine-Jean déclare avoir vendu à l'abbé de St Marien dtauxe -r-re un calice et une crosse d'argent, pour nourrir sa communauté ruinée par la guerre.


A tous ceux qui verront ces présentes lettres, frère Guillaume, humble abbé du monastère de Fontaine-Jean, de l'Ordre de Citeaux, au diocèse de Sens, et la communauté du dit monastère, salut dans le Seigneur.

Nous faisons savoir qu'à cause de notre pauvreté et du besoin d'aliments et de vivres qui se fait sentir, nous avons vendu et livré, en vente absolue, complète et irrévocable, à vénérables et religieux hommes dom Pierre, abbé du monastère de St Marien d'Auxerre, et à la communauté du dit lieu, un calice d'argent (et une crosse) du poids de deux marcs et quatre onces, qui faisaient partie des biens de notre dit monastèer maintenant, hélas ! détruit par la guerre. Nous les avons vendus à cause du besoin d'acheter des aliments, afin que nous puissions servir Dieu ici, et pour le prix de soixante seize livres, deux sous et six deniers tournois, monnaie forte, maintenant versé en espèces convenues et rééllement acquitté à nous par les dits abbé et communauté de St Marien, et desquels nous tenons le couvent délié, et nous en avons rendu quittes à perpétuité et rendons quittes par les présentes les dits abbé et communauté du monastère de St Marien. Nous avons promis aussi, par le teneur des présentes, de garantir les dits calice et crosse aux dits abbé et communauté de St Marien, envers et contre tous. En témoignage de cela nous avons fait apposer nos sceaux sur les présentes lettres. Donné en notre chapitre, étant tous rassemblés là au son de la cloche, et l'approuvant. L'an du Seigneur mil quatre cent vingt trois, après Pâques. -', ;

r, SCANDALE A LA PROCESSION !

A !

par M. l'abbé J. VERDIER

Extrait du Greffe de l'Hotel de Ville de Montargis.

Procès-verbal fait contre le sr Charon, prieur, pour le retard par luy causé de la procession du jour de la Pentecôte venant de Ferrières.

Cejourdhuy quatorze juin mil sept cent trente quatre, nous Nicolas Constantin, Valet de chambre de Monseigneur le Duc d'Orléans, maire de la ville de Montargis, Nicolas Guyard Duchesnoy con du Roy, élu en l'élection de Montargis, Jean Baptiste Hureau marchand bourgeois de la dite ville, et Claude Boisseau bcurgeois échevin de la ditte ville de Montargis certiffions que pour accomplir le vœu fait par nos ancêtres à Notre Dame de Bethléem de Ferrières en actions de grâces de la délivrance obtenue par son intercession de la peste qui ravageait notre ville, sommes partis ce jourd'huy heure de quatre du matin de cette ditte ville pour nous rendre avec la procession conduitte par le sr Jacques vicaire de cette paroisse en celle de Ferrières où le dit vœu a esté accomply par l'offrande par nous faitte d'un cierge de cire blanche du poids de cinq livres selon l'usage, et la célébration de la sainte messe solemnellement ditte


par le sr Charon prieur curé de cette ville en la ditte chapelle de Notre Dame de Bethléem à laquelle nous avons assisté et après les cérémonies ordinaires qui se font à l'arrivée et au départ de la ditte procession entre Messieurs les Prieurs et Religieux Bénédictins de la ditte ville de Ferrières et le clergé de cette paroisse ; de retout au faubourg de la Chaussée de cette ville avec la procession conduitte en revenant tantôt par un prestre habitué, tantost par le Sr Miroux diacre de cette paroisse, Nous avons été très surpris que le sr Prieur curé de cette ville ne se soit point trouvé au lieu du rafraîchissement où le Clergé, Messieurs les receveurs et marguilliers et le peuple l'attendaient depuis plus de deux heures avec impatience, ce qui a occasionné un murmure considérable du peuple qui, lassé d'attendre s'é- tait rangé dans tous les cabarets dudit faubourg, dont, nous étant apperçu, nous avons envoyé un de nos sergents de ville à l'endroit où les prestres reprennent leurs chapes pour entrer en la ville, pour scavoir le sujet du retard, discontinuation de la dite procession, lequel sergent de ville nous a rapporté que le sieur Masson, prestre sacristain, luy a dit que le dit sieur prieur estait au couvent des dames de St Dominique où il estait descendu de sa chaise, dans laquelle il avoit été seul, et estoit revenu avec le sieur Jacques son vicaire de la dite procession de Ferrières, qu'on l'avoit desjà envoyé avertir de se haster, qu'il allait renvoyer encore et qu'aussitôt à son arrivée l'on continuerait la dite procession. Et après avoir attendu plus d'une demye heure, et le scandale et murmure du peuple occasionné par ce retard augmentant, nous nous sommes en personne transporté vers le sieur Jacques, vicaire, auquel ayant fait part du murmure, le scandale causé par le retard et discontinuation de la ditte procession fait récit, et luy ayant remontré qu'il ne convenait point qu'un corps de ville qui assiste tous les ans à cette procession reste trois heures sur le pavé, l'avons sommé de reprendre l'étoile en l'absence du dit sieur Prieur et conduire la procession en la paroisse de cette ville, à quoy le dit sieur Jacques ncus ayant répondu qu'il ne le pouvoit, qu'il attendroit le dit sieur Prieur qu'il avoit envoyé avertir Par deux différentes fois; attendu lequel refus dudit sieur Jacques et pour sinon empêcher du moins diminuer le murmure du peuple, nous

sommes, à la sollicitation d'une grande partie de ceux des habitans

de cette paroisse qui ont assisté à la ditte procession, transporté en l'église paroissiale de cette ville où nous avons rendu grâces à Dieu et à la Ste Vierge d'avoir accomply le vœu de nos ancêtres. Après quoy nous estant rendus en l'hostel commun de cette ville nous avons dressé le présent procès verbal dont sera envoyé copie, signée de notre greffier à Monseigneur l'archeveque de Sens, pour estre par luy ordonné ce qu'il appartiendra, le supliant de vouloir bien rendre son ordonnance qui enjoigne au sieur Prieur curé de cette paroisse ou Son vicaire de continuer et conduire à l'avenir la procession jusqu'en l'église de cette ville, demye heure au plus tard après qu'elle sera arrivée au faubourg, ne convenant point à un Curé de paroisse de faire rester sur le pavé pendant un temps aussy considérable le Corps de Ville qui assiste tous les ans à cette procession, celà empêchera le murmure du peuple et le scandale. .,

Fait et rédigé les an et jour que dessus en l'Hostel Commun sur les heures et demys du jour.

Constantin maire Guyars Duchesnoy Boisseau Hureau

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MONTARGOIS MENTIONNES DANS LES REGISTRES PAROISSIAUX DE GY LES NONAINS XVIIe &. XVIII S.

• - par M. l'abbé J. VERDIER

D'un petit dossier retrouvé dans les archives de l'abbé Crespin, ancien curé de Montargis et ancien membre de la Société, on peut extraire ce qui suit.

— 1604, - 20 août Baptême de François Guerre, fils de Maître François Guerré (sergent royal approuvé par tout le royaume de France). Le parrain est "Honorable homme sage Mtre Jean Piat, conseiller pour le roi à Montargis.

- 1615 - 1 septembre Baptême d'Angélique de Courtenay, fille de François de Courtenay, escuyer, seigneur de Changy et Vaux, et de Françoise de Lauron.

La marraine est Madame Jeanne de Courtenay, du sang royal de France prieure de St Dominique les Montargis, assistée de noble homme Antoine Lhoste, lieutenant général au baillage et justice dudit Montargis.

signé : Janne de Courtenay Lhoste (Claude) Vidault (vicaire de Gy) -- 1645 - 25 septembre Baptême de Louise Delaville. Parrain Mtre Michel Ceryer, pro- cureur au baillage de Montargis. J. Boullé curé de Gy — 1645 - 6 novembre o. Baptême de Marie Fauze. Parrain Gabriel Desréaux, procureur fiscal à Gy. Marraine, Suzanne Despons, femme de noble homme Mtre Thimothée Dubin; conseiller pour le roi en l'élection de Montargis.

-- 1647 - 25 janvier Baptême de Nicolas, fils de Mtre François Planteau et de défunte Françoise Guerré. Parrain : N.icolas Robeau, garde des sceaux au baillage de Montargis et bailli de Gy.

-- 1647 - 17 mars Baptême d'Etienne Marois. Marraine : Anne Jacob, demeurant à Montargis.

-- 1649 - dimanche 14 mars A esté baptisé par moi soussigné Curé de Gy en la grille de


de l'église Notre Dame des Nonnains (c'est l'église du couvent des religieuses) un fils appartenant à Me Issac Closier, sergent et garde de la forêt de Montargis, et de Germaine Mortier, demeurant audit Mon- targis, qui a été nommé Aignan par noble homme Aignan Mussard conseil- ler du roi et lieutenant particulier au siège présidial dudit Montargis, et par Révérendissime religieuse dame Madame Marie de Mezières prieure du monastère de Gy.

—— 1649 - jeudi 21 octobre Baptême du fils de François de Courtenay et de Marie de Crespy.

Parrain : Claude Raffart, chirurgien à Montargis. L'enfant meurt le lendemain et est enterré le 25 octobre.

-- 1650 - mercredi 2 novembre Baptême en l'église du prieuré de Gy, d'un fils né du mariage d'Isaac Closier, sergent garde en la forêt de Montargis, et de Germaine Mortier, qui a été nommé Noël par noble homme Noël Millet, receveur des tailles en l'élection de Montargis, et vénérable dame Sœur Cathe- rine de Mezières, sous-prieure de Gy.

-- 1655 - 3 février Parrain : noble homme Gilles de Montmeslier, conseiller du roi en l'élection de Montargis.

-- 1655 - 13 avril Parrain : Nicolas Logeois, fils de noble homme Martin Logeois conseiller du roi et receveur à Montargis. Marraine : honneste fille Marguerite Labbé, nièce de M. le curé de Gy.

1655 - 19 novembre Parrain : Michel Garnier, praticien à Montargis. Marraine : Marguerite Labbé (voir plus haut).

-- 1657 - jeudi 5 juillet Visite de Mgr Louis Henri de Gondrin, archevêque de Sens à Montargis, et assemblée du clergé à l'église Ste Madeleine.

— 1657 - 7 août Baptême de Claude, fils de défunt Georges Garache, huissier à Gy. Parrain : Mtre Claude Duchesne, marchand. Marraine : Esmée Françoise Hureau, fille d'honorable homme René Hureau, notaire royal à Montargis.

— 1659 - 16 novembre Parrain : Etienne Lourdais, marchand demeurant à Montargis.

-- 1652 - 15 juin Sépulture de Marie de Crespy, femme de M. de Changy et auparavant de M. de Montgermont, décédée à Montargis, et son corps amené et enterré en l'église de Gy.

-- 1653 - 19 juin Marie Guerré, veuve de M. Gabriel Desreaux, décédée à Montargis


et enterrée en l'église de la Madeleine.

-- 1657 - dimanche 28 mai A été inhumé le corps de Georges Garache, natif d'Houssoy, sergent au Grenier à sel à Montargis, en l'église de Gy, y demeurant.

— 1659 - mercredi 1 octobre Décès : Marie Guerré, veuve de feu Plumelle, sergent royal à Montargis. Elle a laissé deux filles : Catherine et Marie. Inhumée dans l'église.

-",.¡ 1660 — mardi 3 février , Nicolas Bedet, de Châteaurenard, épouse Françoise Ploteau, fille de Mtre François Ploteau, procureur fiscal à Gy, en présence du dit Ploteau, de son frère demeurant à Montargis, etc.

1654 - dimanche 8 novembre Mariage à Montargis de Jacques Roué et de la servante du regratier de la paroisse de Montargis.

- 1662 - 12 octobre Marraine : honneste femme Madeleine Desreaux, femme d'honorable homme Jacques Boucheron, maître apothicaire demeurant à Montargis.

-.. 1663 - 22 avril, 3 mai, 24 mai Frère Valérien, récollet, remplace le curé de Gy.

- -- 1 668 - 17 janvier Baptême en présence de M. Bourdin., marchand bourgeois à Montargis.

-- 1668 - 20 avril "Par moi, frère François Piat, prêtre récollet, en l'absence de M. le curé de St Germain.

— 1673 Au mariage de Jean Guerré avec Claude Lecerf, témoin : messire Gilles de Montmeslier, conseiller du roi et élu en l'élection de Montargis.

1677 - 25 juillet Parrain : Jean Antoine Serdat, maître apothicaire demeurant à Montargis : — 1683 - 22 mai Marraine : Jeanne Desrames, fille de François Desrames, maître couvreur en ardoise, demeurant à Montargis. - 1683 - 6 juillet "Je, dom Guillaume Guyon, prêtre régulier de la Congrégation de St Paul (Barnabite), par commission de M. Roger Le Loustre prêtre curé de cette paroisse, -.. 1 684 - 6 août Parrain : Louis Leclerc, maître boulanger à Montargis. Marraine Etiennette Jeanneau, femme de François Lasalle, maître boulanger à Gy.


-- 1685 - 21 janvier Sépulture d'Anne Cologne, veuve d'Antoine Marchand, maître tail- landier à Montargis. 85 ~ans.

- 1685 - 9 octobre Sépulture de Louis, fils de Jean Desréaux et de Marie Madeleine Guillaume. En présence de Jean Desréaux, maître perruquier à Montar9 is « —— 1685 - 24 novembre

Marraine : Dlle Claude Guérignon, fille de Monsieur Guérignon marchand demeurant à Montargis. En présence de Damoiselle Claude Mauger femme dudit sieur Guérignon, et de damoiselle Marie Guérignon.

-- 1685 - 30 novembre Baptême de Charles, fils de Pierre Gaultier, receveur de Changy et d'Isabelle Marchand. Parrain : Barthélémy Gravier, maître maçon et tailleur de pierre demeurant à Montargis.

— 1686 -6 juin Mariage de François Plotteau, laboureur, et de Michelle Crib.

lier, veuve de défunt Jean Quénard, demeurant à Montargis.

Certificat de : Culot, vicaire.

— 1686 - 1 novembre par moi, frère Aimable Fontaine, prêtre récollet du ~céuvons '; de Montargis. De même les 31 octobre, 2 novembre.

-- 1686 - 30 décembre Baptême de Jeanne Antoinette, fille de noble homme Jean Soutira sieur de La Boulinière, et d'honneste damoiselle Hélène Huré.

Parrain : honneste personne Jean Antoine Serdat, apothicaire à Montargis. Marraine : damoiselle Anne de Boislève.

-- 1687 - 18 février Sépulture de Jacques Desmarets, escuyer, sieur de La Blasti p'e en présence de Mre Louis de Lantigny, prêtre, chanoine régulier de St Augustin, et de Claude Guérignon, bourgeois de Montargis, Jean Baptiste Bezault, notaire à Gy.

-- 1689 3 juillet, dimanche matin Baptêmes. pour l'absence de M. le curé de Gy, frère Damase Mesnédrieu, religieux Récollet. Même chose les 5 juillet, 19 juil- let, 22 juillet, 1 août.

-- 1689 - 22 novembre Sépulture de Catherine, fille d'honorable homme Claude Guérian, marchand demeurant à Montargis, et de damoiselle Claude Mauger.

— 1691 - 18 novembre Baptême de Guillaume, fmls de Jean Bezault, notaire à Gy, et r: Marie Gibert. Parrain Guillaume Serdat, fils d'honorable homme Antoine Serdat, amître apothicaire à Montargis. Marraine : Anne Le Louttre, fille d'honorable homme Jacques Le Louttre, vivant bourgeois de Paris (c'est la sœur) du curé de Gy).


-- 1692 - 27 avril i Mariage de Nicolas Villame. En présence de Maurice Louvrier, marchand à Montargis.

•—-.1 692 - 3 octobre Parrain i Jean de Lantigny de Courtenon, fils de messire Aignan de Lantigny, receveur des tailles. Marraine : Geneviève Bareau, fille de Nicolas Bareau, maître de l'Hôtellerie du Coq, à Montargis.

— 1692 - 24 novembre Frère Protais Rimber, prêtre religieux Récollet, pour l'absence du curé de Gy. De même les 8 décembre, 14 décembre, ainsi qu'en 1693 les 11 janvier, 27 janvier, 28 janvier, 31 mars, 22 juin, 30 juin, 7 juillet.

-- 1,6,93. - 13 février Pierre Goby, religieux récollet. De même les 1, 8 et 10 mars.

Frère Antoine Faré, religieux récollet, le 20 mai.

Frère Joachim Lhermite, récollet, les 29 octobre, 11 et 24 novembre.

Frère Blaise Maillot, religieux récollet, le 15 novembre -- 1695 - 28 mars Frère Mathieu de Maridat, religieux récollet.

-- 1696 - 9 juillet Mariage de Jean Deschamps et de Louise Cousin, de la paroisse de Montargis. Témoin : M. Claude Guérignon, marchand.

— 1698 - 26 décembre.

Marraine : Damoiselle Marguerite Gellé, fille de défunt Mtre Pierre Gellé, vivant receveur du grenier à sel de Montargis.

-- 1699 - 31 mars Baptême de Vincent, fils de Mtre Vincent Robert, notaire à Gy et de Marguerite Fcucher. Marraine : Dame Anne Fcucher, demeurant à Montargis. ""-,

-- 1700 - 19 janvier Mariage. par Maridat, curé de la Chapelle sur Laveron. Témoin Antoine Petitbon, garde au canal de Montargis.

— 1700 - 13 juin -.. :

Fr. Boron, religieux desservant Conflans, en l'absence de M.

le Curé.

— 1700 - 13 septembre Parrain : noble homme Jean Durand, sieur de l'Etang, lieutenant de cavalerie au régiment de Vivau (?). Marraine : damoiselle Madeleine Boucheron, fille de feu M. Boucheron, maître apothicaire à Montargis.

-- 1701 - 10 février Sépulture de Jeanne Daire, veuve de François Monot, marchand de bois demeurant à Montargis. En présence de François Monot, son ~v


fils, receveur de la terre de Changy. -

'-- 1701 - 27 février Baptême de François Fésy. Parrain : noble homme Mtre François Ozon, médecin ordinaire du roy, demeurant à Montargis. Marraine damoiselle Louise Julie de Folleville, fille de Mr Adrien Leguay, écuyer, sieur de Folleville.

-- 1701 - 12 juillet Témoin : Damoiselle Madeleine Boucheron.

— 1701 - 8 septembre "par moi, prêtre récollet de Montargis, en l'absence de M* le curé de Gy, fr. Jacques Berergin (ou Béranger ?)"

— 1702 - 19 juillet Parrain : noble homme Paul Charoyer, lieutenant de la maréchaus sée de Montargis. Marraine : Mme Marie Françoise de Raganne, femme de Monsieur de Santigny (ou Lantigny).

-- 1702 - 27 août Marraine : Mademoiselle Anne Ozon. Parrain : noble homme Jean Marie Thomas de Santigny.

-- 1702 - 5 octobre Baptême d'Anne Marie Françoise de Santigny. Parrain : Mre François de Ragannes, chevalier, seigneur de Glaineau, conseiller du roi et de son Altesse royale Mgr le Duc d'Orléans, Maître des Eaux et Forêts de Montargis. Marraine : Damoiselle Madeleine Turpin veuve de feu Mre Pierre Robeau, conseiller et élu à l'élection de Montargis.

— 1703 7 octobre Baptême d'Aignan Jean Marie Thomas de Santigny. Parrain M.

Aignan Mussard, conseiller du roi, lieutenant particulier au baillage et siège présidial de Montargis. Marraine : Damoiselle Marie Anne de Beaujeu.

o

-- —— 1704 - 28 janvier Parrain : honorable homme Raymond Serdat, bourgeois de Montargis. Marraine : Damoiselle Blanche Hureau, fille d'honorable ~homme Antoine Hureau, notaire à Montargis.

— 1705 - 3 novembre Mariage de Georges Derolier, veuf de Jeanne Creuzot, de la paroisse de Montargis (Margat prieur de Montargis), et Marie Reigneau, veuve de Jean Blanchon.

— 1705 - 29 novembre Parrain : Mtre Bernard Serdat. Marraine : Damoiselle Marie Serda, femme d'honorable homme Raymond Serdat.

— 1706 - 7 octobre Sépulture de Bernard 1 Serdat, fils de Raymond Serdat, marchand et de Marie Gobert. 1 En présence de Jean Antoine Serdat, marchand a- pothicaire à Montargis, et de Bertrand Soleilhanop, aussi marchand apothicaire à Châteaurenard.


— 1707 - 30 septembre Baptême d'Antoine, fils de M. Raymond Serdat de la Coste, l'un des 200 chevaa-légers de la garde du roi, et de damoiselle Marie Serda sa femme. Parrain : Bertrand ~Soleilhanolp, chirurgien juré demeurant à Châteaurenard. Marraine : damoiselle Madeleine Boucheron.

Cet enfant meurt et est enterré le même jour.

-- 1707 - 12 décembre Parrain : noble homme Jean Augustin Guérignon sieur de la Marinière. Marraine : Dlle Jeanne le Coigneux, fille de défunt messire Charles le Coigneux, seigneur de Changy.

-- 1708 - 16 janvier Parrain : noble homme Raymond Serda de la Coste. Marraine : Dlle Madeleine Boucheron.

-- 1708 - 10 août Marraine : Dlle Esmée Suard, fille de défunt Etienne ~Suard, marchand demeurant à Montargis.

-- 1708 - 30 septembre Marraine Dlle Marie Suard, fille de défunt Etienne Sward, marchand demeurant à Montargis.

-- 1709 - 15 février Sépulture dans l'église de Gy, de honorable homme Raymond Serda, l'un des 200 chevau-légers de la garde du roi. ", — 1709 - 16 juin Mariage d'Edme Grognet, laboureur, veuf de Jeanne Lecerf, et Jeanne Lahaussois, veuve d'Etienne Greslet, de la paroisse de Montargis.

-— 1710 - 27 avril Baptême d'Anne Marie Jeanne, fille de M. de Santigny seigneur de Marsan, conseiller du roi, Maître particulier des Eaux et Forêts de Montargis, et d'Anne Marie de Ragannes. Parrain : Mtre François Ozon sieur de Montplaisir. Marraine : Dlle Anne Marie dé Santigny.

-- 1711 - 22 mars "par moy soussigné religieux récollet, pour l'absence de M.

le Curé. Fr. Vincent Lesueur, récollet. ,.

De même les 8 avril, 9 avril.

-- 1711 30 août Parrain : Jean Marie Thomas de Santigny, maître des Eaux et Forêts de S. Altesse royale ~Mge d'Orléans. Marraine : Mme Anne Camelin épouse de Monsieur Ozon lieutenant particulier au présidial de Montargis.

— 1711 - 24 décembre Sépulture de Marie Anne, fille de Cousin, receveur au bureau du tabac de Montargis, et de damoiselle Marguerite Du Pré.


—— 1712 - 4 janvier Parrain : Pierre de David, fils de messire Jacques Philippe de David, écuyer, sieur du Perthuis. Marraine : Elisabeth Dantan fille de Laurent Dantan, maître de l'hôtellerie St. François, à Montargis — 1712 - 1 mai "par moi religieux récollet en l'absence de M. le Curé de Gy. Fr. Claude Lemaignan, récollet - 1712 21 décembre Parmi les témoins aux obsèques de Mme veuve de Courtenay, dame de Changy, on note : le sieur Thomas Augustin Guérignon de la Mari- nière.

— 1712 - 21 décembre Fr. Vincent Lesueur, récollet. De même le 31 décembre et le 1 janvier 1713.

— 1713 - 28 février

Mariage de Nicolas Bazier (cousin du curé de Gy), et Marie Serda, veuve de Raymond Serdat, l'un des 200 chevau-légers de la ga..

de du roi, de la paroisse de Montargis (Margat, prieur de Montargis) en présence de Mre Jean Thomas Desréaux, prêtre, chanoine à Montargis.

Claude Pichot, diacre sacristain à Montargis. Nicolas de la Rivière, prêtre, chapelain des dames religieuses (de Gy). Marie Petit fille de Mre François Petit, vivant chirurgien à Montargis. Damoiselle Gabrielle ~Văultier de Moyenccurt.

—— 1713 - 9 mars Marraine : damoiselle Marie Angélique Petit, fille de défunt Mtre François Petit, chirurgien à Montargis.

-- 1713 - 25 mars Parrain : Me Louis Alexandre, conseiller du roi, lieutenant de robe longue de la maîtrise des Eaux et Forêts de Montargis. Marraine Dlle Marie Anne Gerbault, fille de M. Gerbault, avocat au parlement et bailli de Gy. -

-- 1713 31 octobre Marraine : Damoiselle Madeleine Boucheron, femme de noble homme François Bordat.

1713 - 30 novembre Registre de St Firmin des Bois Parrain noble homme Simon Ménard, conseiller du roi, prévot de la maréchaussée de Montargis.

— 1715 - 8 mars Sépulture de Jean Baptiste Bezault, juré arpenteur et notaire, 61 ans, en présence de Pierre Bezault ~son frère, Guillaume Bezault diacre, son fils, Jean Bezault son fils, juré arpenteur en la forêt de Montargis, Louis Roze son gendre.

-- 1715 - 6 septembre Baptême de Jean Marie, fils de noble homme Jean Marie Thomas de Santigny, Maîtte des Eaux et Forêts de Montargis, et d'Anne de Ragannes. Parrain : Jean Marie de Santigny de Courtevou. Marraine Marie Henriette de Courtevou.


-- 1716 - 8 octobre Mariage de Louis le Coigneux et de Marie Jeanne Gallois. Parmi les témoins : "Sieur Thomas Augustin Guérignon, sieur de la Marinière et du Buisson, demeurant ordinairement à Montargis, de présent en son château du Buisson sis en cette paroisse".

-- 1716 - 4 octobre Baptême de Marie Anne Françoise, fille de noble homme Jean Marie Thomas de Santigny, Maître des Eaux et Forêts de Son Altesse royale Madame, et de Marie Anne Françoise de Ragannes, son épouse.

— 1718 - 27 mai Sépulture de Jean Trouillet, fils de François Trouillet, vitrier à Montargis, et de Jeanne Millebart.

-- 1718 16 novembre Marraine : Dlle Madeleine Boucheron, femme de noble homme François Bordat, sieur des Bonnins.

-- 1719 - 31 janvier Mariage d'Etienne Lauret et de Marie Triollet, fille de défunt Antoine Triollet, compagnon de rivière, et de Jeanne Rousseau, de la paroisse de Montargis (congé du sieur prieur de Montargis, signé Charron )

-- 1723 2 septembre Sépulture de Pierre, fils de Jean Baptiste Guyart, huissier audiencier de la prévôté royale de Montargis, et d'Etiennette Fortin sa mère.

— 1723 - 10 octobre Parrain : noble homma Louis Lepage, lieutenant particulier au baillage et présidial de Montargis. Marraine : damoiselle Suzanne Suard.

-- 1725 - 26 février, 1 mars "Pour maladie de M. le Curé, fr. Joachim Lhermite, récollet. ,

-- 1725 4 mars Fr. Pacifique Lefebvre, prêtre récollet.

De même les : 8, 9, 10, 15, 23, 24, 25, 26 mars ; 9, 11, 13, 19, 24 avril ; 2 et 29 mai ; 26 juin.

Fr..Casimir Berny, prêtre récollet, les 21 juin ; 3, 9, 11 juillet.

.— 1728 - 4 novembre Sépulture de Marie Serda, femme de Nicolas Bazier. Elle était la sœur de Madeleine Boucheron, épouse de M. Bordat.

— 1735 - 4 mars Madeleine Boucheron, veuve de M. Bordat.

— 1738 M. le curé absent : fr. Celestin Hayot, récollet, les 13, 14, 17, 19, 22, 25, 28 septembre ; 2, 4, 7, octobre


-- 1740 - 5 juillet Mariage. Mention de De Villiers, prieur de Montargis.

De même le 31 janvier 1741.

-- 1741 - 22 février Supplément des cérémonies du Baptême à Anne Lecerf ondoyée par M. Jolly, maître chirurgien à Montargis.

— 1741 - 1 avril.

Sépulture de Marie Marthe, 2 mois, fille de Me Achille Belliard, arpenteur à Montargis, et de Marie Marthe Catala.

—— 1741 - 9 juillet Parrain : M. Claude Jérôme Lejour, bourgeois de Montargis.

Marraine : Dlle Marie Anne Algret, femme de chambre de Mme Duquesnel, dame de Changy.

— 1741 - 13 septembre

Sépulture de messire Jean Denis Carré. En présence de Me Lapage lieutenant particulier au siège présidial de Montargis.

— 1743 - 4 juin Parrain ; M. remy, marchand en gros à Montargis. Marraine Dlle Marie Jeanne Serda, épouse de M. Le Louttre.

1 743 - 11 octobre Parrain : Remy Cocarq, maréchal à Montargis. Marraine Made- leine Coquart, femme de Laurent Bouteiller.

— 1749 - 31 août Sépulture dans l'église de Gy, de Dame Madeleine Boucheron veuve d'honorable homme M. François Bordat, bourgeois de Montargi s, décédée le 30, à 84 ans et un mois.

-- 1753 - 31 mai Ondoiement d'un fils de Messire Claude Mithon, seigneur de Genouilly, Changy, fait par M. Jolly, lieutenant des chirurgiens à Montargis, étant lors de l'accouchement au château de Changy.

'-- 1753 - 21 juillet Ondoiement d'une fille et d'un garçon de Mre Claude Mithon -• fait par M. Jolly, maître chirurgien à Montargis. - 1_.

— 1755 - 9 juillet Parrain : Maître Germain Dupré, ancien chirurgien juré à Montargis et garde général de la forêt de Montargis.

— 1755 - 12 août Sépulture de Mre Thomas Augustin Guérignon de la Marinière avocat en parlement, seigneur du Buisson. 77 ans. En présence de Mr , Joseph Nicolas Guérignon, conseiller du roi, président au présidial de Montargis ; de Mre Pierre Guyon, écuyer, conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France, directeur général des monnaies de France, seigneur de Ste Soline , Frémont, le Buisson et autres lieux, neveux du défunt.


— 1757 Sépulture de Suzanne, 1 mois et 6 jours, en nourrice à Gy, fille de Léonard Denis, maître cordonnier à Montargis, et de Suzanne Guyot.

— 1762 - 29 mai Sépulture d'Etienne Martin, 6 mois, fils de Charles Tondu, maître perruquier à Montargis, et de damoiselle Jeanne Françoise Pichet, décédé en nourrice en cette paroisse, chez Jean Courillon.

-- 1766 - 5 août Fr. Félicien Pour, prêtre religieux récollet de Montargis.

-- 1767 - 20 juillet Mariage de Pierre Laurent Dunaire, sr de Neuilleu, veuf de Marie Madeleine Bridel, et de Dlle Jeanne Guédon, fille majeure de Joseph Guédon, marchand chapelier, et de Marguerite.Leriche, habitante de fait de la paroisse de Montargis et de droit de celle de St Laurent de Gien, diocèse d'Auxerre.

— 1772 7 mai Sépulture de Charles Gabriel Guyard, 3 ans, fils de Louis Guyard employé dans les fermes du roi à Montargis, et dé Marie Anne Billaut.

— 1773 17 août l' Mariage de Louis Achille de Salis de Samade, lieutenant aux gardes suisses du roi, fils majeur de Guy Vincent de Salis de Samade, baron du St Empire Romain, brigadier des armées du roi et lieutenant colonel du régiment de Diesbaels, et de Dame Aimée Julie Bonnet du Rozoy, de fait de la paroisse de Montargis par son domicile actuel, de droit, de la paroisse de St Eustache de Paris. - et de Catherine Gabrielle Mithon de Genouilly.

-- 1774 - 8 février "Je, prêtre religieux récollet de la Communauté de Montargis, Fr.Fidèle Boucher, récollet. -- Le 4 juin : F. Fidèle, récollet, vicaire.

Le 22 juin : en présence. du Père Fidèle Boucher, religieux récollet et vicaire de cette paroisse (de gy).

Egalement désigné comme vicaire de Gy les 16 décembre 1774, 24 janvier, 14 février, 13 juin 1775

-- 1775 - 26 octobre Sépulture de Geneviève Raillard, 8 mois 1/2 , fille de Pierre Raillard et Marie Tiré, demeurant à Montargis. -- - 1776 - 2 juillet

Mariage de Dominique Cologne, fils majeur de Dominique Cologne maître taillandier, et de défunte Marie Angélique Algret, - et de Marguerite Miton, les deux de droit et de fait de la paroisse de Montargis. (Voilleraut, curé prieur de Montargis).

Signé fr. Boucher,.récollet vicaire. De même les 9, 10 juillet, 17 novembre 1776, 1 juillet 1777. -

1779 - 14 mars , Marraine : Dame Marie Emilie Amyot, épouse de M. Noël Michel


Amyot, avocat à Montargis.

1781 - 23 septembre Sépulture d'Etienne Ponceau, 3 mois, fils de Jacques Ponceau, jardinier, et de Anna Rousselet, de la paroisse de Montargis.

— 1782 - 29 septembre Parrain : M. Louis Beranger, orfèvre à Montargis.

— 1784 - 26 mars Parrain : M. Louis Jean Baptiste Bruant, marchand à Montargis.

— 1785 - 29 mai Sépulture de Marie Suzanne Fildier, 1 an, fille de Toussaint Fildier, maçon, et de Marguerite Lechaine, demeurant à Montargis.

— 1785 - 11 juillet Marraine : Dame Anne Marchand de Niceville, veuve du sieur Amable Marie Roux, demeurant à Montargis, représentée par Edmée Allaire.

1787 - 22 octobre Sépulture de Marguerite Fortin, 6 mois, fille de Pierre Fortin boucher, et de Marguerite Rocher, de la paroisse de Montargis.

— 1787 - 30 novembre Sépulture de Marguerite Belzé, 6 mois, fille de Pierre Belzé, tailleur d'habits, et de Marguerite Policet, de la paroisse de Montargis. ..-- :',:.

— 1788 - 5 août Mariage d'Antoine Coulon, tourneur, fils majeur de Gabriel Coulon, maître tourneur à Montargis,et de Marie Louise Marcault, Témoin Etienne Paris, tisserand à Montargis.

— 1790 11 juin

Sépulture d'Anne Habert, 4 ans x 1/2 ~, fille d'Edme Habert, jardinier, et de Marie Raillard, de la paroisse de Montargis. ", — 1790 - 24 juillet Baptême d'Alphonsine Madeleine Amyot. , Parrain : Mtre Louis Thimothée Raige, notaire à Montargis. Marraine î Dlle Elizabeth Marchand de Niceville. -

- 1791 - 3 mars r

Baptême de Philippe Joseph, enfant naturel de Madeleine Servant et de Joseph Mestier,"qu' on nous a dit être le père dudit enfant, conformément à la déclatation qu'en a fait ladite Madeleine Servant devant Jean Cotel, juge de paix -9 Montargis, assisté de Jean Baptiste Benou, greffier, le 30 novembre 1790

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CURÈS ET DESSERVANTS DE ST GERMAIN DES PRÉS JUSQU'AU XXe SIECLE

par M. Paul GACHE

--- GEOFFROY : transactionavec le prieuré de Chênevannes sur la moitié des dîmes (prises par Chênevannes depuis 1214).

--- GAUFRED : même objet.

--- 13 janvier 1385 - 1417 Jean CHAPEAU : première date : prise de possession de la cure ; souvent nommé par les doyens de Ferrières en 1404 - 1414 ; encore en poste lors de la sentence du conservateur des privilèges de l'Université d'Orléans sur les dîmes.

--- 1444 - 1455 : vacance de la cure (elle débute en 1444, le doyen de Ferrières, Pierre Floreau, gère personnellement la cure en 1447 - 1450, puis elle est tenue par le curé de Gy jusqu'à intronisation d'un curé non nommé en 1455).

—. 1456 Jean AUVERTA

—— vers 1464 ? Geoffroy des ESSARTS : Etienne de VAULX le cite comme un de ses prédécesseurs pour un legs, lequel pourrait être en rapport avec la réparation de l'église déjà en cours en 1464 ; mais il se peut que Geoffroy des Essarts soit de la famille seigneuriale des Essats qui s'éteint au début du XVe siècle, et ce serait alors un successeur de Jean Chapeau.

--- ..1469 - 1497.. Etienne de VAULX : fils du marguillier Jean de Vaulx, il est possible qu'il y ait eu une interruption dans sa c charge en 1480 ou peu avant, jusqu'en 1483, toujours en rapport avec la réparation de l'église : les mentions régulières reprennent en 1483, et en 1489 la réparation est achevée, comme le constate le doyen après Pâques.

--- 1482 MERCIER, mentionné une fois comme curé de St Germain.

--- ..1506 - 1522 Thomas VIATEL (nom que lui donnent le doyen et le terrier de 1510, souvent écrit Vialletet, Viarlet, Vialettre), familier de Tristan de Salazar, nommé par ce dernier pour doter l'église d'une nouvelle aile achevée avant la tonsure solennelle en l'église, pratiquée le 7 juin 1519 par Jean de Médina, O.F.M., évêque in partibus de Mégare, cognat: de Tristan de Salazar. Viatel a pour 1er vicaire Guillaume Pérignon, prêtre, en 1510 installé au Recours, ancien presbytère médiéval en direction de la Fontaine St Germain, puis à partir de 1515 Jean Gontier. Viatel, personnalité du clergé du Gâtinais à l'époque, meurt en 1522, "en ma maison" précise le doyen Pierre Bardin (son lit rappnrte 4 livres au doyen, chiffre alors rarement atteint).

--- ..juillet 1522.. Jean GONTIER ; acte avec Chênevannes.


- ..mars 1523 - 1526 Robert de CAMBRAY, chanoine de Bourges ; il a plusieurs vicaires : Jacques Maréchal, 1er vicaire et chapelain en 1523 (actes de Chênevanns), puis Guillaume Le Morin, 1er vicaire et bachelier en théologie en 1525 ; parmi les autres vicaires Jean Puigalle.

--- ..1527 - 1539.. Lambert DHEURRE (suivant la graphie des actes anciens, mais parfois avec un trait supérieur, si bien que l'interprétation Dumière que donne le curé Beauvisage n'est peut-être pas erronée) ; il avait comme 1er vicaire Jean Pellerin au moins depuis 1536, encore présent vers '1550. —- 1541 Guillaume TAVENU (ou LAVENU), curé commendataire (actes de Chênevannes).

--- janvier 1542 - avril 1551. Antoine FORGUET (parfois Floquet, mais dit en 1542 Germain Foret, par Beauvisage).

j uin 1 567 - février 1573.. Honoré JOLY, de famille locale ; il a pour 1er vicaire et prêtre Germain Coquart, en fonction au moins de 1552 à 1572. La paroisse (qui avait quelques protestants, partis en mai 1568) a subi quelques malheurs depuis mai 1562, ne payant plus ses redevances à partir de 1573, mais surtout lnrs de l'invasion des lansquenets de Jean Casimir en mars 1576 (incendie de l'église, etc.) --- ..fin 1581 - fin 1585 Jean SARRADIN, de famille autochtone ; il a comme vicaire depuis 1583 Antoine Chambault, autochtone aussi, en poste jusqu'en 1587. Désormais les registres paroissiaux assurent de la continuité, plus complètement que les actes, assez irréguliers, de Chênevannes.

--- fin 1585 - décembre 1588 Philippe de VELLEY (ou Velly), jamais cité sur les reqistres tenus par les vicaires Marot (ou Dumaret) en 1586, puis Pierre Courtin de 1586 à 1588, ce dernier autodtone.

--- 1589 - juillet 1592 Intérim assuré par DUBERLE qui ne se qualifie jamais que de vicaire, autochtone, assisté de juin 1591 au 1er..- février 1592 par ùn autre vicaire, Guillaume Chatton.

--- 1 août 1592 - 29 mai 1603 Pierre BEAUNOYS. Un des plus remarquables curés de St Germain par l'élan qu'il a su donner à sa paroisse, ses actes d'administration étant au surplus remarquablement faits ; il est aussi le premier desservant connu à avoir fait quelques recherches sur le passé local (Beauvisage s'appuie sur les actes réunis par lui 175 ans plus tôt). Il est arrivé avec la volonté délibérée d'introduire les décisions du concile de Trente, au point de négliger les usages locaux (d'où un sévère rappel par les marguilliers à l'assem- blée publique de la fête de saint Thibaut, le 1 juillet 192, alors que sa nomination n'était pas encore officielle, mais le 1 juillet suivant il a tout repris en main). Il lance la quête pour le séminaire en 1593, reprend le grand chemin de croix à travers toute la paroisse le Vendredi saint, créé les confréries Notre Dame et du Très Saint Sacrement de l'autel (1594), poursuit les réparatioons de l'église (les deux nefs restaurées, statue de saint Germain en 1596), fait participer aux réparations voisines (Gy, St Sébastien), maintient les trois chapelles extérieures (N.D. de Pitié, St Thibaut, la chapelle du Vuastellet à Pouligny ) , s occupe des pélerinages (St Thibaut, St Pavace).

Ses indications sont les plus sûres sur les passages de Jeanne d'Arc (mais Beauvisage ne s'y est pas intéressé et Rouette les a ignorées).

Le tout sans appui particulier : faute de vicaire il doit faire appel à des desservants de Gy (de Crony 1593 - 159, Farineau 1594 - 1 595, Berthelot 1599) ou de Conflans (Chardonnereau), voire pour les actes


administratifs à un fabricien, Laurent Fillant d'août à octobre 1598, ne recevant de chapelain qu'en fin de charge : Jean Musnier de 1597 à mai 1602, puis son successeur, François Tourchis, à partir de novembre 1600. Avant de mourir il accepte le 28 mars 1603 que l'expérience de plants de mûriers pour St Germain soit faite dans le jardin de son presbytère.

--- 1604 - 12 août 1638 François TOURCHIS. Continuateur régulier de Beaunoys, mais moins instruit. L'église ne cesse d'être restaurée intérieurement, sans parler des gargouilles, verrières, statues, transferts internes d'autels de 1604 à 1629, de même pour la chapelle St Thibaut (qui avait alors deux nefs, des autels, des tableaux.) de 1622 à 1629. Les institutions pieuses et le pélerinage St Thibaut sont alors à leur maximum. Le Vendredi saint 1625, le chemin de croix, partant de N.D. dé Pitié au cimetière, fait station successivement à la croix Bruice au grand cimetière, à la croix de Justice, à la croix des Pelletiers, à la croix au Blache, à la croix des Comailles, à celle des Michau, à celle du Javot, à celle du Bréloy, revient au bourg à la croix Cassée, puis à la croix de Beaune, à la chapelle du Vuastellet, à la chapelle St Thibaut, à la croix du Recours ancien presbytère, enfin à l'église : total 11 km.

Le presbytère en usage au moins de Viatel (et peut-être de Vaulx) à Tourchis, détruit par deux incendies provoqués par la foudre peu avant l'assemblée paroissiale du 6 février 1611, puis celle du 17 janvier 1616, la veuve Guillemineau (famille du meunier de St Germain) donne à cette date la maison qui deviendra effectivement "l'ancien presbytère" seulement après l'assemblée paroissiale du 22. décembre 1624. Le curé Tourchis a de multiples vicaires .: Lausserry 1605 1616 (homme confus), Noel au printemps 1605, Michel Petit 1er vicaire de mai 1605 au 20 juin 1607 (il revient de juin 1610 au début, de 1611), Fergeau Boisseau 1er vicaire du 7 juillet 1607 à 1626, poyaudin assez primaire, Charles Argnault d'octobre 1611 à juin 1614, Jean-Blaise Plastier de juin 1621 à décembre 1625, Jean Moireau et Jean Jourdin qui sont clercs en 1625, Mandart en mars 1636, Duval en 1637,. et Marchais en 1638. Le clergé local se composait de cinq personnes au Vendredi saint 1625.

--- 1640 - 10 juillet 1662.. Pantléon JOBELLIN. Epoque mal connue ; registres très incomplets, mais il y introduit la liste des décès (tentée par Beaunoys dès 1596). Quelques vicaires occasionnels : S. Mauduit février 1640, Henry septembre 1640, Saget novem- bre 1640- 1641. l

--- 1664 - 23 octobre 1671. Rémy LESTOREL, bachelier en théologie.

Le 23 octobre 1671 il est qualifié de curé de Corbeilles en Gâtinais.

Vicaires : Orville Ordile au printemps 1664, Antoine de Filemain en octobre 1666, Jean Charrier (autochtone) en 1667 ainsi que Fillouin, enfin son futur successeur Théodore de Launay de Gironville depuis le 26 août 1669.

--- 1671 - 3 janvier 1677. Théodore de LAUNAY de GIRONVILLE.

Elève, ami et quelque peu cousin d'Henri du Hamel, le curé janséniste bien connu de St Maurice sur Aveyron et prédicateur de St.Merry à Paris. En son absence viennent souvent Barnabites et Récllets de Montargis, ainsi que de Bresmes, curé de St Michel en Gâtinais, une de ses relations. Malade depuis 1675, il est inhumé dans le chœur de l'église après réception des sacrements, âgé seulement de 35 ans, le 3 janvier 1677 par "Monsieur du Hamel, doyen du Val", le janséniste, assisté de deux prêtres de Gy de même tendance : Claude Popart et de

Fontaine.

.- - - 3 janvier 1677 - 14 mars 1678 Claude POPART : simple rempla-


cement janséniste qui provoque un remue ménage. Ensuite jusqu'en 1685 c'est un mélange de desservants : Barnabites, Récollets, vicaires de Châteaurenard et chanoines de Châtillon, la paroisse étant comme en compétition entre deux groupes dont l'un représenterait l'an- cien jansénisme.

--- 14 mars 1678 28 février 1680 Simon PAILLET, bachelier en théologie, chanoine de Châtillon et ancien doyen. Avec lui la tendance chStillcnnaise l'emporte qui plantera de durables racines à St Germain (et même à Amilly). "Le mercredi 28 février 1680 messire Simon Paillet, curé du lieu, est décédé à 2 heures après midi dans le logis presbytéral, âgé de 48 ans. Il a demandé par testament à être enterré dans l'église St Pierre de Châtillon ou il avait été ci-devant chanoine et doyen". Ses obsèques sont conduites par Jacques Juif, prêtre, chanoine de Châtillon. Le mardi 4 mars meurt dans la maison presbytérale Suzanne Paillet, 58 ans, sœur du curé défunt. Vicaires : Guillaume Guyon de 1678 à 1684, Nedelin au printemps 680, Jean Romet du 24 juin 1680 au printemps 1681, Chéron en mai 1681.

juin 1681 1682 Jean DEMARSAC. Simultanément chapelain des Dames de Gy, prend en quelque sorte le relais de Claude Popart il est caractéristique par ses actes à la fois très mal tenus. et parfaitement écrits Après lui la paroisse de St Germain est aux mains du curé de Gy, Roger Le Loutre (janséniste) en 1683, puis du cordelier Cuvilier en 1684, tous deux aux fonctions indéfinies.

--- 21 janvier 1685'- 21 février 1695 Jean-Panabie JUSTINE Prêtre parisien, comme il ne cesse de le mentionner, manifestement hostile au jansénisme. Tout ce qu'il écrit est écis et indique une formation supérieure à celle des desservants depuis Beaunoys. Il tient une véritable comptabilité des communions : ainsi au lendemain période pascale à 524 perscnhes, en 1691 son bilan est de 510 pascalisaanntts s, de 527 en 1 692. Il écrit d'ailleurs unef.ns que sa charge é- loignée "ne doit pas durer" et il est souvent à Paris -notamment en 1686- 0 comme s'il y référait de son action, laissant avant de partir une note n sur la situation paroissiale. Il avait débuté en envoyant le 8 juin 1685 90 garçons et hommes et 117 filles ou femmes recevoir la confiration à Châteaurenard de l'évêque de Bethléem-Clamecy char- gé de cestournées. Le a 27 e mars 1692 il croit achever la remise en état de l'église (en avait eu beaucoup de peine avec le clocher) en bénissant la grosse cloche. Vicaires : François-Louis Roux, ancien prieur de Bellegarde, du 24 juin au 24 octobre 1686, Boulon en mai 1687, Dupoux au printemps 1688, Jean M,irmande' en novembre, 1688.. 0 Il fait aussi souvent appel aux Récollets de Montargis en 1690 - 1691 et au curé de Conflans.

--- 23 février 1695 - 17 mai 1730 Guillaume-Charles COLLEAU.

Un des curés les plus longtemps en poste à St Germain, mais aussi un des presbytérats les plus décevants. Ce long séjour n'est en effet qu'une longue maladie, couplée avec une longue impuissance. Colleau fait en effet mention de Ilsrn infirmité" dès mars 1699, à 36 ans, tient mal ses registres dès 1696, ne pousse pas aux communions (le chiffre total pour la période pascale tombe à 429 en 1699 pour 130 personnes en tout). Il laisse pareillement aller la partie matériel le de la cure et, tentant alors d'en corriger les effets, Beauvisage écrira en 1766 avec bienveillance : "M. Morice, prieur de chênevannes a pris le bénéfice de Chênevannes (sur les dîmes de St Germain) en abusant très fréquemment de la confiance de M. Colleau". Le clocher présente des signes de défectuosité grave qui attendent. Avant même que l'état de Colleau ne s'aggrave, le curé janseniste de La Selle en Hermois, Le Breton, qui a des cousins à St Germain, en profite


pour y agir avec continuité de 1708 à 1724, en 1716 - 1718 même chose de la part de Frère Louis-François Croisset, chapelain des dames de Gy et ancien gardien des Cordeliers de Sens. A partir de 1718 Colleau n'écrit plus un acte et reçoit un vicaire : Antoine Lefebvre "prêtre desservant pour l'infirmité de Mr Colleau", de mai 1722 à janvier 1728, suivi par Marchand jusqu'en septembre 1728; malade aussi, et par Carré de novembre 1728 à mai 1730. En fait les deux Le Loutre, Roger et Jean, curés successifs de Gy et jansénistes commandent autant à St Germain qu'à Gy ces années. Finalement Colleau.est enterré par Charron, prieur de Montargis et doyen de Ferrières, le père du deuxième jansénisme en Gâtinais, en présence de seulement deux curés (Chateaurenard et Gy), de Pierre Cardoux, assesseur à la maréchaussée à Melun, beau-frère du défunt, et de son neveu, Guillaume- François Colleau, étudiant aux Barnabites.

--- 4 juin 1730 - 15 mars 1738 Jean-Thomas DESREAUX, chanoine, chantre et' trésorier de la collégiale de Châtillon (après avoir été chanoine à Montargis, on le voit dans les actes de Gy en 1713, voir DIUS haut p. 45), janséniste avéré qui refuse de souscrire à la Bulle Unigenitus. C'est un autoritaire : "J'ay nommé Pierre Trochet et Charles Ballardeau marguillie'rs, à ma seule et unique nomination et sans prendre de voix de personne, ce qui a été agréé sans qu'aucun se soit récrié", écrit-il, alors qu'habituellement l'élection se faisait en présence, mais uniquement comme témoin, du curé. Aucune cloche ne tinte, tant o est peu sûr du clocher (1732). Mort à 57 ans, Desréaux est inhumé par le récollet Célestin Hayot (voir plus haut p. 46, 1738) en présence des curés de Conflans, Gy et St Firmin.

Même son unique vi c a it e) de Birague (sans doute fils du sei g neur.de la Rougerie) en 1734-35 était janséniste. , --.-. 14 mai 1738 - 27 août 1746 John u < COSTELLO, docteur en droit, prêtre irlandais, auparavant vicaire d'Egreville, poste assez régulièrement tenu par des Irlandais depuis le curé Robert de Fitzmaurice, neveu det Mgr Piers, évêque de Waterford, coadjuteur de l'archevêque de Sens. C'est ainsi que Costello avait soigné en 1736 Manulius O'Ruorke, curé de Bransles et poète irlandais. C'est sans doute averti par son confrère irlandais, J.B. de Byrne, curé de St Firmin des Bois, qui avait assisté à Itinhumation de Desréaux, qu'il demanda et obtint le poste de St Germain (ces Irlandais tendaient à se regrouper et Mme Toussaint Desbonnes, née Marianne Dzon, femme du seigneur du Javot, pouvait les assister). Evidemment ces Irlandais n:étaient pas jansénistes, sans avoir pour autant une position en pointe contre la secte. Costello, au surplus, avait une paroisse trop touchée pour affronter bien directement la question, et aurait même été gêné par un sermon d'un savant prédicateur le jour de, Pâques 1745, vrai réquisitoire contre les jansénistes comme l'avait noté l'abbé Crespin. Peut-être ce prédicateur était-il le père François Isnard, trinitaire, aumônier des Dames de Gy qui, en 1741, avait enterré à St Germain J.B. de Byrne mort à 35 ans au Javrt. Costello a cependant le mérite de lancer la reconstruction du clocher, qui durera 20 ans avec bien des traverses : le 11 septembre 1742 il peut faire bénir par le curé de Gy les deux petites cloches qui sortent St Germain du silebce. Il est inhumé le 27 août 1746, étant mort à 51 ans, par Fourgon, prieur de Châteaurenard et doyen rural de Ferrières, assisté notamment du curé de Gy, d'Isnard, du récollet Eustache Pavie et de son voisin de presbytère, le procureur du rci Bedu, son adversaire intime à St Germain et ancêtre d'une lignée anticléricale et révolutionnaire. Un seul vicaire passager, Pierre Langlois en 1739, mais un recours fréquent aux Récollets qu'il appréciait déjà à Egreville. ,


--- 5 décembre 1746 - 23 septembre 1752 Philippe RICHARD On sait peu à son sujet. La construction du clocher confiée à une équipe de Limousins dirigée par les frères Teste s'avère bien plus difficile que prévu. Richard quitte la paroisse, malade.

--- 17 décembre 1752 - 29 juillet 1756 Nicolas RABOURDIN Une transition qui fait appel au capucin Bernard de Paris dit de St Hilai- re l'hiver 1752 - 1753, au frère Anaclet Hamoche, pénitent de Courtenay, en 1753 et 1754, et à Dombal, chanoine de St Fargeau, bachelier en théologie de la Sorbonne à partir du 12 octobre 1756. A son dernier acte, Rabourdin précise qu'il est nommé cure de Guignes (Seine et Marne).

-- 6 août 1756 - 21 août 1789 Nicolas BEAUVISAGE. Un des curés les plus marquants par sa curiosité et le sérieux qu'il apporte à sa fonction. J'ignore son origine, bien qu'à l'enterrement de son père figure, de façon insolite, Pierre-Laurent Dunaire, "seigneur de Noiens", ce qui pourrait être une indication, le père Beauvisage étant déclaré "bourgeois". (P.L. Dunaire : voir plus haut p. 4 8, 1767; Sans parler de ses observations annuelles sur le temps, des évènements qui le trouvent informé, son désir de faire rentrer les curés de St Germain dans leurs droits l'amène à une recherche historique précise jusqu'aux origines des rapports entre le prieuré de Chênevannes et sa parrisse, il établit une liste de ses prédécesseurs. Dans des papiers libres, en grande partie perdus, il avait groupé des informations sur eux, sur le passé de St Germain (le tout avec date et source exacte quand on peut encore vérifier) même pour ce qui a trait au XVIe siècle. Il montre un goût marqué pour la statistique, la croissance comparée des paroisses fondée sur la différence d'espérance de vie des lieux. Il estime que, de son temps, la crise janséniste est passée dans sa paroisse. "Depuis 1750 jusqu'à 1775, il y a toujours eu plus de 500 communions (512 en 1770) ; après 1775, 540". C'est suffisant, estime-t-il, pour avoir droit à un vicaire. Il avait commencé par achever l'œuvre du clocher avec bénédiction de la grcsse cloche le 23 mai 1757 par le curé Jean Le Loutre, de Gy, revenu du jansénisme avec l'âge. Même en sa dernière année, en conclusion de ce qu'il rapporte du grand frcid de l'hiver 1788-1789, il est le seul à donner en référence les frcids de tout le siècle, 1709 compris, en degrés de Réaumur, et il discute de tous les hivers passés, à commencer par ceux de 717 et 763 à Constantinople, de 935 en France.

Toute sa famille vivait auprès de lui : sa mère morte à 77 ans en 1770, son père à 81 ans en 1 772, et sa sœur Jeanne. Beauvisage mort le "jeudi 20 août 1789 à 20 heures 1/4" à 64 ans, est enterre le lendemain par Taillandier, curé de Tngueres, président des conférences écclésiastiques de Châteaurenard, en présence de tous ses confrères du canton, même de Montcorbon, Anquetil compris, plus le curé d'Amilly, le gardien des Récollets de Montargis et Berard, aumônier de la marquise d'Argence à Gy.

Vicaires: frère Daniel Huon, pénitent de Courtenay, novembre 1756 - mars 1757 ; Delavaux, .décembre 1761 - mars 1763 ; Fidèle Bouchet, récollet, 1774 - 1776 (voir plus haut, p. 48, 1774) < Bardin, février 1777 - Juillet 1779 ; Hureau, octobre 1779 - décembre 1780 ; LhSte, à partir du 6 février 1782 jusqu'à sa nomination comme cure d'Orville le 8 septembre 1789 : Lhôte était apparenté à Beauvisage.

Après la mort de son frère, Jeanne Beauvisage se retira dans la maison des Bouss ards dont elle était propriétaire et dont les dépendances (le Fourmilloire), par suite, ont innntemns été rlésiqnéeE sous le nom HRRllCi'nno rln In Dnmn 1 S n 1 <'


Jean Maurice Lhôte, qui était né en 1750, resta assez peu à Orville pm^ squ en 1791 il vint se réfugier à Grv On sait, d'après les actes de la municipalité de Gv qu'il y disait la messe le diman- che. que le 26 aoOt 1792 il procéda àla bénédiction du drapeau de la paroisse et que moins d'un mois après, bénédiction du drapeau de demandait, et recevait, un passeport pour l'Angleterre. Ce document mentionne : Jaan Maurice Lhôte, ex curé d'Orv'ille, domicilié depuis un an à Gy, 42 ans, taille de 5 pieds, cheveux chatains, yeux bleus, front large. Par la suite, le 10 nivose an II (30 décembre 1793), on va chez la citoyenne Beauvisage (à Gy) chercher tout ce qui a pu appartenir à Lhôte, quand il y demeurait : soit une table à tapis vert, un fauteuil et deux chaises. La citoyenne Beauvisage sera - emprisonnée à Montargis sous la terreur. Quant à Lhôte, revenu d'Angleterre, il assurera un moment un service à Montargis avant d'être nommé, 8n1802 ,curé de Chailly, puis en 1 Bt]3 cur^de Èepoy à 88e:nsrii8qsepte:b^tB3..

il restera jusqu'à ce qu'il prenne sa retraiteeen 1837. Il mourÍ: à 88 ans, le 8 septembre 1838.

11 septembre 1789 - 17 janvier 1793 LEGER. l l prête serment l aO ianvie ^QI 17 janvier 1 793 k £ ÉUI- Il prête serment ë 1 r 17 !ma^i's sur son crucifix préalablement brisé, se déccilaarraannt t Z3V6n C on vicairG nprrpettrrpes q Hdo e 1 i t rEngli i■: snn e rcmame ou i.ls veulent clarant avec son vicaire "Pretres de J'Eglise rrmaine ils veulent vivre et mourir". Si sa dernière mentioh écrite est du 17 janvier 1793, ce n'est que plus tard, vers la,fin de 1793, qu'il quitta St retira aussi à OrvÊlle (entre Puiseaux et Malesherbes).

Là il ne succéda pas directement à Lhôte, qui en était parti 'en septembre 1791, remplacé par Auguste Couet, ancien vicaire et futur curé scandaleux de Montargis où il est ncmmé par Pignon, délégué du Représentant en mission, le 22 octobre 1793 ; il s'y installe le 27 RlPrS ma"é à Orville l'avant-veille 25 octobre !

C'est alors que Léger arrive à Orville. La Terreur passée, il écrira d'Orville a Columeau, agent de la commune à St Germain, le 16 messidor an VI (4 juillet 1 (98) : "Assurez tcus les habitants de St Germain de mon-sincère attachement et que jerme crdis, comme je le suis, obligé de confesser les memes sentiments que je leur ai voués pour la vie, étant toujours le même à leur égard que j'étais il y a huit ans". Léger a pour vicaire à partir du 21 mars 1 790, Charles Alexandre Leroy, qui prête serment dans les mêmes conditions, et dont la dernière mention écrite à St Germain est aussi du 17 janvier 1793.

près quoi il quitte St Germain à la fin de la même année probablement. Il se marie à Montargis le 19 frimaire an II (9 décembre 1793) à 7 heures du soir, avec Jeanne Chaudré, 25 ans, lui en a 28, étant né à Paris le 20 septembre 1765.; son père, Zacharie Etienne Leroy et sa mère, Marie Charlotte Leroux, étaient tous deux de Sens. On retrouve Leroy à Montargis en 1798-99, comme secrétaire des commissaires des guerres ; le 25 germinal an VII (14 avril 1799) il a un garçon qui meurt à sa naissance ; le 2 floréal an VII (21 avril 1799) il déclare avoir l'intention d'aller fixer son domicile à Orléans.

Après le départ de Léger, et de.Leroy, les habitants de St Germain s adressent, pendant la première Terreur, pour les actes religieux qu'ile peuvent accomplir en secret, au curé de Gy, Fontenoy, prêtre au naturel très maladif et douloureux, mais jouant au simula- teur consommé au point de faire croire aux révolutionnaires locaux qu'il était incapable non seulement de quitter le lit, mais de faire le moindre geste (ce qui ne l'empêcha pas d'être encore assez valide pour assurer un intérim à St Germain en 1805).

Au milieu de l'année 1794, un picpucien de Courbevoie, né à Meurcourt (Haute Saône) le 8 mars 1758, Jean-François Ragonnet, qui n avait pas eu à prêter serment, se retire au château du Buisson (à Gy), chez la marquise d'Argence, prenant la suite de l'aumônier Bérard : il y reprend l'exercice du saint ministère ; il est un moment en prison à Montargis mais est libéré le 30 octobre 1794. Puis il


étend ouvertement son ministère à St Germain à la suite de sa décla- ration du 16 thermider an III (3 août 1795). Non seulement l'église était devenue temple de la Raison et peinte en rouge, mais les chapelles St Thibaut et N.D. de Pitié avaient été abattues. Quant au presbytère il avait été acquis comme bien national par le célèbre Bedu Cependant le culte reprend à l'église le 3 brumaire (dimanche 25 octo- bre 1795). Ragonnet s'installe même à St Germain, ce qui a dû être connu des anciens desservants car il est encore fait allusion à la "citoyenne Beauvisage" le 7 vendémiaire an V (26 septembre 1796, mo- ment où la situation se durcit. C'est la 2e Terreur : la dernière mention de Ragonnet à St Germain est du 9 pluviose an VI (28 janvier 1798), il va exercer clandestinement à Grandchamp-Champignelles, peu de temps sans doute, car dès 1798 on retrouve son écriture sur un registre de Douchy, dont il deviendra officiellement curé jusqu'à sa extraite en 1834 ou 35, il mourra le 19 juin 1840, à près de 82 ans.

Mais à ce moment intervient un autre prêtre, Martin, propriétai-, re d'une maison à St Germain depuis 1798 S'y disant curé de Montcresson, il y vient tous les 15 jours le dimanche : à partir du coup d'Etat de brumaire (9 novembre 1799), il dit ouvertement la messe un dimanche à Gy, l'autre à St Germain, système qui dure jusqu'au milieu de l'année 1802, moment à partir duquel il se tourne vers Dordives.

--- 1802 -vnovembre 1805 MOUTON. Dès son arrivée il fait planter la croix du bourg à la place de la chapelle N. D. de Pitié au grand cimetière et fait revenir quelques fois Martin, alors à Dordives (ainsi le 5 pluviose an XIII = 24 janvier 1805). Il meurt et est enterré à St Germain. Le curé de Gy, Fontenoy, assure le court intérim.

- -' décembre 1805 - 14 avril 1832 Noël RIEL Il était origi-, naire de Mortrais (Orne) et âgé de 50 ans **t ce que confirme l'acte de décès de sa nièce, Marguerite, 17 ans, le.12 juin 1807, fille de feu Jean Riel, domicilié Ollaigne, canton dl Argentan. Si Mouton habitait aux Cornets (sans doute la maison de Martin), Riel commença dans une masure, à l'extrêmite des bâtiments faisant face au moulin de St Germain (peut-être l'ancien Recours médiéval), avant de changer con- tinuellement, le presbytère de Beauvisage demeurant héritage privé

après le décès de Bedu à Paris, Rie leu t demeurant héritage privé Gy aussi de 1809 à son infirmité en 1829. Son'temps n'était pas commode: de nouveau en 1815 l'église est , transformée en caserne pendant l'occupation autrichienne et bavaroise, les notables ne l'aident guère dans sa pénurie. A partir de 1 82 9 c'est le curé de Gy Auger, qlil,, en fait, dirige la parcisse, puis assure un intérim, de 14 mois au décès de Riel, le 14 avril 1832, à 77 ans.

--- juin 1833 - juin 1839. Charles-Gabriel TIGER. Riel s'était accommodé de ses domiciles misérables, Tiger beaucoup moins. Il eut d'abord une maison ° au sud de l'église sur le chemin de Gy : l'ancienne Grange aux Dîmes (où aussi été Riel, devenue perméable aux eaux r de pluie) qui avait été achetée comme bien national par les Jolly, des Griboulets (mes ancêtres maternels), puis celle faisant angle dans la descente de la route de Montargis devant le portail de l'égli- se, enfin le presbytère nouveau construit par la municipalité, à l'i- nitiative d'un maire de bonne volonté, Charles Piget et accolé à la maison d'école d'alors : ce presbytère nouveau devint logement, de l' instituteur en 1853. Malgré cette concession, les relations sont alors tendues entre le prin-cipal du corps municipal et le curé obli- gé ainsi de cohabiter avec l'instituteur. C'est cependant avec Tiger que l'administration écrite de la parcisse reprend forme, la cure etant démunie de tout depuis que Riel, malgré Charles Piget présent: acait brûlé tous les actes de Ragonnet, Martin et Mouton, ainsi que


les siens jusqu'en 1812 avec les nntes presbytérales indiquant la situation rencontrée alors. De même avaient alors été supprimées en début de siècle les inscriptions funèbres du caveau des anciens prêtres inhumés dans le chœur, du caveau des constructeurs de la deuxième nef à la fin du XVe siècle devant l'autel de la Vierge et d'un troisième caveau de "10 pieds de diamètre, près du confessionnal" pour faire place à un carrelage de briques, Tiger enfin constitua la première confrérie de puis la Révolution, celle de la Vierge.

Tiger quitta St Germain en 1839 pour devenir curé d'Ouvrouer les Champs, près de Jargeau. A son départ le curé de Gy, Auger, assure un intérim d'un trimestre.

--- 1 octobre 1839 - 15 janvier 1849 Jean-Joseph ROUX. Il était auparavant curé de Mainvilliers, près de Malesherbes. Son ministère se passe en des conditions difficiles, malgré Charles Piget, maire jusqu'en 1848 : "Les notables fêtent la bonté de M. Roux, dira son successeur, puis l'utilisent et s'en prévalent pour le persécuter".

Les "valteries" se multiplient, les séances appelées bris de noix" se dénaturent. On se livre sur l'église à des travaux maladroits : le "Lattage" de la voûte principale est mal fait, l'agrandissement de la sacristie vers le couchant jusqu'au 3e contrefort affaiblit et désaxe l'éperon sud-est de l'édifice ce qui aura rapidement de graves conséquences. En même temps les difficultés nées de la cohabitation du curé et de l'instituteur sont accrues. En 1848 Roux bénit l'arbre de la liberté à Moulin Plateau, mais la confrèrie de la Vierge s'effondre. Le départ, assez subit semble-t-il, de Roux provoque un interrègne inopportun d'un an (intérim du même Auger, puis nomination sans lendemain de Rouette envoyé à Dammarie en Puisaye, son rempla- cement par Pascal pendant six mois, nouvel intérim de Auger).

--- 27 janvier 1850 - janvier 1891 François-Casimir ROUETTE C'est le seul curé connu à avoir passé plus de quarante ans à St Ger- main, qu'il connaissait depuis 1844. C'est aussi un de ses desservants les plus remarquables par ses écrits (connaissant des textes de Beaunoys, mais ne sachant bien les lire, et n'ayant connaissance que d'une partie de ceux de Beauvisage, les autres étant encore à Orville). On peut dire que les bases de la paroisse postérieure datent de lui. Il trouve une situation très détériorée à tous égards et même une animosité établie (ayant pu en juger lors de son court séjour de printemps 1849). En témoigne la formule, empruntée à des conseils de fabrique voisins aux heures délicates de 1833, "in tempore difficillimis. placé en tête de la fondation de la confrèrie des œuvres en 1850 sous le patronage des saintes Agnès et Cécile.

Cette année, l'agitation politique est fréquente, des groupes stationnent devant l'église pendant les offices, groupes que le curé doit traverser à la sortie, l'assistance est nulle (10 personnes aux grandes fêtes), ceci jusqu'au 2 décembre 1851. Il note le rôle du colportage de livres et périodiques de 1848 à 1853 comme un facteur localement important, l'absence d'instruction des filles depuis 1789 jusqu'en 1851. Il est assisté par une survivante de l'Ancien Régime, Marie-Louise de Prévost, fille pourtant d'un très opportuniste seigneur du Berloy, qui avait épousé à St Germain en septembre 1787 J.B.

Vallet de la Navrette, de la maison du comte d'Artois. Il se heurte encore au maire Fouet en 1852, mais ensuite peut parfois compter sur son successeur, Rouhette de Montforand, très timoré cependant.

L'église était menacée d'écroulement : depuis 30 ans on demandait en vain l'enlvement des terres accumulées sur le côté nord de l'église faisant pénétrer l'eau à travers les murs, avec ruisseaux permanents dans la nef latérale devenue insalubre, et danger d'effondrement de la voûte depuis les travaux du temps de Tiger. Aussitôt reconstitué le Conseil de fabrique projeta la construction d'une troisième nef pour consolider le tout. Mais ce projet écarté, on attendit, Montfo-


rand rachetant à Valendenne le presbytère de Beauvisage pour loger Rouette (1853). Finalement c'est l'imminence de la chute de la voûte qui fit entreprendre une restauration globale de l'église (18571864) en amoindrissant sa partie la plus ancienne sur le côté sud, initialement sans doute en croix latine. Cependant si certaines fêtes cessaient d'être populaires (fin de la St Sébastien en 1855), d'autres reprenaient comme le pélerinage à la fontaine St Thibaut, très animé en 1856-62, bref moment où Rouette enregistre le sommet de pascalisants du siècle (114 en 1857). Le pélerinage cesse en 1876.

Comme en ses autres paroisses, Rouette se montre sociologue, recueillant notamment les souvenirs des paroissiens formés du temps de Beauvisage: "la génération de 1778" comme il dit, Etienne Demarnay, les veuves Leblond et Verrien-Billon, les familles Huguet, Cheriaut, Piget, Métier, Grandet, Chaumeron, Blanchet et Dauvergne. Il restitue ainsi avec précision l'atmosphère et les coutumes villageoises du temps de Louis XVI et depuis, accusant notamment l'arrivée de plus de 100 chefs de familles dans la période 1857-1859 d'avoir mis fin aux dernières survivances de cet ancien temps. Il fait des études sur les différentes seigneuries de St Germain et en publie une, des plus fondées, sur les itinéraires de Jeanne d'Arc (sa seule erreur tient à ce qu'il n'avait pas lu ou compris le texte de Beaunoys).

De fait, sa réputation le fait respecter malgré la déchristianisation évidente. --- 5 avril 1891 - 22 juin 1908 Marie-Louis CHAIGNON, né en

1847, sur lequel on a peu de chose (réparations au clocher, débat sur le chemin de ronde de l'église, bénédiction du nouveau cimetière) et qui part pour Courtils, par Pontaubault (Manche) près du Mont St Michel.

SURVOL HISTORIQUE DE SURVOL HISTORIQUE DE i

L'ANCIENNE PAROISSE DE CHAUFFOUR

par M. Paul GACHE

L'effort particulier fait ces temps derniers par la commune de Nogent sur Vernisson pour éclairer son passé depuis la Révolution incite à ajouter une pierre à cette reconstitution Nous avons donc choisi de faire rapidement l'historique d'une des deux paroisses dont la réunion a constitué la commune de Nogent sur Vernisson : Chauffour.

Dans l'état actuel de nos connaissances la vie en ce point, entre Nogent et Pressigny, dans la vallée du Vernisson, au pied et en aval d'un étang, a commencé à l'époque gauloise. Il n'est pas à écar ter que le radical celte bratu- (qu'on retrouve dans la ville bellovaque de Bratuspantium) ait, dès cette époque, été à l'origine du nom de Praslin. Mais plus certaine est l'origine celte du nom Vernisson et de la fontaine de Vendcise, à l'Est de la ferme de Praslin, ou v vindisara, ruisseau blanc (vindos) comme ailleurs en France, fontaine longue d'un kilomètre et se jetant dans le Ronceau, affluent du Ver- nisson sur sa rive droite. Il est même possible que cette fontaine ait joué un rôle déterminant dans la fixation humaine sur cette partie


des rives du Vernisson.

Viennent les Romains qui établissent une villa dont on trouve les restes et qui, surtout, établissent l'étang et un calcatorium c'est à dire un fouloir, calcatorium servant dès l'époque gallo-ro- maine à désigner des moulins. L'évolution normale de calcatorium aboutit dans la langue usuelle du XIIe siècle à chalchoir ou pressoir à fouler aux pieds, et dans les noms de lieux à la forme Chau- choir et Chautour, ce qu'on devrait rencontrer.ici et qu'on n'y trouve plus, nous verrons pourquoi. Nous sommes à proximité de Credodu- num (Craon, Chènevières), et est aussi habité Aprico, le lieu enso- leillé, qui se chauffe au soleil, plus tard le fief Avril, maintenant les Avrils, un peu en amont de la fontaine Vendoise. Les Avrils é- taient déjà fréquentés à l'époque préhistorique et c'est là que sur Nogent ont été trouvés les plus nombreux matériaux et objets de pierre.

Arrive l'âge austrasien avec deux faits nouveaux : la Celle St Fiacre (aujourd'hui la Celle sur Ouzouer des Champs), communauté religieuse à proximité, et la forme autochtone ou austrasienne, mais romanisée de Bradoleno, origine directe de Praslin, comme ailleurs on rencontre Sigolena. Si la Celle St Fiacre ne dure pas longtemps (250 ans environ, de 700 à 950 approximativement), le souvenir de cette communauté passant à Ouzouer des Champs, Bradoleno-Praslin au même moment devient le siège d'une motte qu'on découvre toulours dans les bois à proximité de la R.N. 7. Et ce fief comporte trois arrière-fiefs : Avril, La Celle et le moulin.

Au féodal, ce fief est un peu singulier : Alors que Nogent et au moins une partie de Pressigny relèvent de la châtellenie de Châ- teaurenard (Nogent jusqu'après 1300, Pressigny jusqu'à la Révolution), comme d'ailleurs l'ont fait les seigneuries de Montcresson et d'Amilly (un peu avant et un peu après 1300), ce fief, lui, relève de Châtillon, et pour faire suite à la Celle disparue se constitue en paroisse, avec prieuré, au tiers dri. XIIe siècle. Est-ce l'attraction du chaufeor (chauffoir, endroit d'un monastère ou d'un hospice où l'on se réunit pour se chauffer) de cet établissement à proximité du moulin ? Quand le prieuré entre aux mains de St Jean de Sens, au lieu de se nommer Chauchoir ou Chautour, il s'appelle Chauffour, exactement Ste Marie de Chauffour. Quant au seigneur, il quitte simultanément la motte du vieux Praslin pour se construire' un château pratiquement carré, attenant au prieuré vers le nord et proche du moulin : lui aussi devient seigneur de Chauffour.

A la différence de Nogent qui ne dépasse pas à l'ouest le cours du Puiseaux, la paroisse de Chauffour va au delà, jusqu'au ruisseau des Fontaines et, semble-t-il, le chemin de la Petite Mivoie, les Fiettes, poursuivi plus à l'est par le chemin de la Maison Blanche, faisait limite entre Chauffour et Nogent. Chauffour couvrait ainsi un tiers de l'actuelle commune de Nogent. De fait, à la veille de la guerre de Cent ans les revenus du prieuré (paroisse)de Chauffour sont la moitié de ceux du prieuré (paroisse) de Nogent, soit la même proportion: Il est peu probable que le prieuré de Chauffour soit resté longtemps une véritable communauté et pareillement il est certain que dès avant la guerre de Cent ans le fief n'avait plus de seigneur distinct, mais était uni à la personne du châtelain de Châtillon Par suite, cette petite unité féodale de Chauffour (qui comprenait la Celle) est celle qui a permis aux Châtelains de Châtillon de s'ouvrir la voie du cours moyen du Puiseaux et de le descendre féodalement jusqu'aux li- mites supérieures de. Vimory. Le dossier écclésiastique du prieuré de Chauffour est presque nul et les comptes décanaux ne permettent pas de dire , population de Chauffour (ni d'ailleurs celle de Nogent).


A la guerre de Cent ans, dans ses bois, Chauffour ne souffre pas d'atteintes directes. Dix ans après le passage de Robin Canulle, le doyen de Ferrières précise bien que le prieuré effectue ses paiements régulièrement. EN 1417 l'aveu de Châtillon précise que ce fief appartient directement au châtelain de Châtillon depuis longtemps avec son lieu seigneurial, sa grange seigneuriale, sa boverie, le moulin devenu à blé et le buisson, c'es à dire le bois de Chauffour ; les villageois paient les cens le 15 t, out, Chauffour -à la différence da Pressigny- n'est pas davantage touché en fin de guerre de Cent ans, au temps de Jeanne d'Arc. Les doyens de Ferrières mentionnant plusieurs fois des intronisations de "curés de Chauffour", distincts des prieurs de Nogent, mais sans jamais donner un nom, ni de prêtre ni de paroissien. La dernière intronisation mentionnée d'un curé de Chauffour date de 1457. Les actes de la châtellenie de Châtillon pour la période 1479-1494 mentionnent à Chauffpur le château, le prieuré, la ferme du château, le moulin et cinq fermes au moins : la masure de feu Le Norricier (sans doute l'é- poux de la nourrice de l'héritier du ohatelem de Châtillin), alors à Guénin du Melz, la masure Dagué, la masure Charbonneau -tenue par Jean Chauveau- voisine de la masure la Paillole, c'est à dire comportant un grenier à paille ou garnie d'un mur fait d'argile et de paille mélangées, 3nfin la masure Garreau, celle-ci payant aussi les cens à la Sainte Croix de septembre. Au total 12 à 18 familles, d'au- tant que manœuvres et domestiques ne sont pas cités. Le hameau faisant office de bourg est d'une importance qu'on ne retrouvera plus ersuite Un renouvellement de fermage permet même de savoir le 10 no- vembre 1503 que c'est un Nogentais, Simon Honnet (auparavant à Aillant en 1493) qui prend à bail la ferme du château de Chauffour. Le 22 avril 1515 Gaspard de Coligny (le maréchal, père de l'amiral), en personne, baille au meunier de Chauffour Jean Barillon, 3 quartiers de terre fossoyée où il y a une maison "devant l'église de Chauffour", tenant de 3 côtés au seigneur de Chauffour (le maréchal) et du 4ème du"grand chemin Montargis- Noyen"

Pourqu-i donc la paroisse de Chauffour, moins touchée que d'autres voisines, son château et son église intacts, cesse-t-elle donc d'avoir son desservant propre, premier signe d'évanescence ? La réponse est en partie dans l'acte cité de 1515, le premier sur Nogent à signaler le nouveau "grand chemin", ancêtre physique de la R.N. 7.

Louis XI a créé la poste en 1464 ; elle fonctionne certainement sur la ligne Paris-Lyon en 1484 et en a fait un chemin en conséquence, mettant au rancart la vieille route par la Mivoie Chauffour s'éclip.

se parce que cet évènement donne à Nogent, jusque la modeste et plus atteins auparavant que Chauffeur, une première cause de développement.

Au niveau religieux, la séquence suivante est parlante : - 1457, dernière intronisation d'un curé propre à Chauffour , -1466-1487, lacune d'informations religieuses annuelles ; - 1496, pour la première fois est évoqué un "prieur de Noyen et Chauffour" - 1505, intronisation de Nicolas Le Maistre comme prieur de Nogent et Chauffour, Il est bien vrai que le visiteur des prieurés ne s'arrête pas en 1483 à Chauffour, mais sa tournée n'est jamais complète, s bien que ce n'est pas un argument décisif.

D'une certaine façon la réaction est identique du côté seigneu- rial. Avant de se marier à Louise de Montmorency, le maréchal de C,,:,ligny avait eu deux bâtards au cours des guerres d'Italie : un garçon d'une fille de Modène et une fille d'une Lyonnaise. Or il fait de Charles de Modène, le premier de ces deux enfants, le détenteur -très estimé des Coligny, enfants légitimes du maréchal- du fief de Chauffour, approximativement de 1517 à 1550 (la veuve de Charles de Modène


y étant encore résidante en 1558). Après eux Chauffour revient directement à l'Amiral. Or l'Amiral est devenu protestant en 1556, ainsi que ses successeurs, ne peuï par conséquent penser que ce soit des Colignyijprotestants qui aient fait restaurer la charpente de l'église de Chauffour incorporée au château et reconnue du XVIe siècle. Il faut donc admettre que c'est Charles de Modène qui a fait procéder à ce travail qu'on admire encore.

A propos de sa veuve, qu'il ""d'évoquer l'acte du 15 avril 1558 par lequel les officiers de l'Amiral baillent 8 arpents des Marais de Nogent situés sur Pressigny à Pierre Follereau, chevau- cheur d'écurie tenant pour le roi la poste de Noyen, marais limité par "la terre de Praslin, le ruisseau de la fontaine de Vendoyse et la veuve de Charles de Modènes". A Nogent, Follereau est le premier détenteur du relais de la poste qui soit connu (mais non le premier de la ligne Paris-Lyon) ; quant à ces 8 arpents de marais, mainte- nant tous en bois, c'est l'ancien vivier de la Vendoise, à son con- fluent avec le Ronceau.

pendan Sans avoir de e curé exclusif, la paroisse de Chauffour continue pendant a tout le XVIe siècle : elle participe même à la création d'un fond pour la recènstruction de la collégiale St Pierre de Châtillon pendant les guerres de Religion, et, sur ses listes, le doyen de Ferrières parle régulièrement du prieur de Nogent et Chauffour jus- qu'en 1602. Mais même après ce,bte date, bien des curés de Nogent écrivent encore qu'ils scnt prieurs de Nogent et Chauffour, au XVIIe siècle au moins. On ne peut pas donner de date certaine à la fin de la paroisse, au moins comme associée disposant de fonds propres avant 1789.

encore Dans son aveu du 17 octobre 1644, le dernier Coligny énumère encore comme biens propres "le chastel de Chauffeur avec jardin et 40 arpents de forêt; l'étang e de Chauffour avec le moulin à choiseau de Chauffour et la métairie deÊhaffT avec 5 arpents de terres immédiates près des bois de Chauffour". Plus question des autres masures. ALI cours du XVIIIE siècle un des pre- miers Montmorency démolit pierre à pierre, pour faire de l'argent, le vieux chateau féodal de Chauffur. Mais encore en 1752 l'ultime aveu dit, sans autre précision, que le revenu seigneurial de Chauf- four est de 500 livres (contre 1200 alors pour la Mivoie).

Presque seule du château a été exemptée de la démolition l'ancienne église de Chauffour attenante, longtemps réduite en grange.

Mais il y a un vide en ce lieu. Sous Napoln 1 on construit donc un nouveau château plus à l'est, en lui donnant le nom de Praslin, habituellement - donné à l'arrière-fief à l'ouest de Chauffour (en 1644 étaient ainsi encore designés comme arrière-fiefs de Chauffour : le fief du lieu Avril aux héritiers d'Etienne Chamaillard, le fief de la Scelle à Douchamp et le fief de Praslin ayant pour détenteur Etienne du Tillet, seirnleu1 rde Nogent). Ce nouveau Praslin a luimême été remplacé en 1so un nouveau, aussi éloigné du vrai site primitif de ce nom. nouveau, aussi éloigné du vrai site encore Ainsi se termine ce survol d'une paroisse défunte, à l'église encore visible.

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VIE DE LA SOCIETE

Réunions ordinaires les 27 juin, 26 septembre, 24 octobre et 28 novembre.

Le 21 septembre eut lieu l'excursion annuelle qui permit aux participants de visiter d'abord le château de Saint Fargeau encore en cours de restauration mais dont on peut déjà voit une bonne parie Une aile est. meublés, d'autres salles présentent des expositions de photos et de sellerie. La grosse tour, dite tour Jacques Eœur de forme annulaire, avec une cour au centre, peut donner une idée de ce qu'était le donjon du château de Montargis. Visite intéressante et parfaitement commentée. Puis la journée se continua par la visite du Musée de Villiers Saint Benoi, musée consacré principalement à la céramique, faïence et poterie, spécialement régionale y avec an plus une salle de sculptures régionales, une fort belle cuisine bien garnie d'un matériel ancien abondant. Musée riche et parfaitement présenté qui vaut la visite, surtout si l'on a la chance, comme les participants l'ont eue, d'être guidé par le conservateur, très érudit et qui connait à fond son affaire.

*

Au cours des dernières vacances, la Société a eu à déplorer la perte de plusieurs de ses membres très fidèles.

Ce fut d'abord M. Maurice MIDOL, décédé le 4 juillet, à 85 ans Depuis environ deux ans on ne le voyait plus guère aux réunions sa santé ne lui permettant plus de sortir le soir, mais il avait tenu quand même à donner une petite communication qui parut récemment dans le n° 49 du Bulletin. auparavant il était très fidèle et a fourni de nombreux travaux : on en trouve dans presque chaque Bulletin, à partir du n° 9 (Louis de Cormenin )

tir jusqu au n 39 (Des émeutes à Montargis en 1817) ; l'une de ses plus importantes études fut celle qu'il consacra à Aristide Bruant (n° 12) et qu'il donna au cours d'une réunion extraordinaire à He. Salle,-Paul Bert, à Montargis, le 16 octobre 1970. Rappelons qu'il avait été pendant très longtemps impri- meur à Montargis.

Puis un double deuil vint encore atteindre la Société : M. et Mme PARENT se suivirent dans la tombe en 24 heures. M. PARENT malade depuis déjà longtemps était soigné par sa femme qui ne put résister à la fatigue'et mourut presque subitement le 21 août, alors que M. Roger PARENT s'éteignait le 22 : ils furent enterrés en même temps le 26 août dernier. Montargois d'assez fraîche date, il était venu s'y installer à sa retraite, ils s'étaient parfaitement adaptés. M.

Parent fréquentait assidûment la Bibliothèque municipale : il en résulta de nombreuses études parues dans nos Bulletins, depuis le n° 9 (Origines du Canal de Briare), jusqu'à sa dernière étude, la plus importante, très fouillée et précise, sur la Fondation Durzy, parue en plusieurs fois dans les n° 38 à 44.

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BIBLIOGRAPHIE

-- Les Amis du Vieux Montargis. n° 12 - octobre 1980. La Salle des Fêtes, Suite des Mémoires d'erfance d'Edwige Pépin, L'enseignement au XIXe siècle. A. Dumeis, peintre montargois. Etc.

-- Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais n° 51 - 1980. Deux articles sur St Benoit sur Loire. La dévotion à St Aignan ; l'auteur cite comme église dédiées à ce saint évêque d'Orléans, pour notre région, Chailly, Griselles, Lorcy, Mérinville, Brnny. Les facteurs d'orgues Orléanais : on y apprend que Alfred Lorot construisit l'orgue de Courtenay en 1902, et Beaurain ceux de : Beaune la Rolande en 1877 et Châtillon Coligny en 1880.

-- Sous la crosse de Notre Dame, Bulletin des Bénédictines du Saint Sacrement de Rouen, n° 83 - juin 1980. Ces religieuses appartiennent à la même Congrégation que celles qui vivaient à Châtillon sur Loing jusqu'à la Révolution, et l'une des religieuses, historienne- a en-- trepris d'écrire l'histoire de scn Ordre : dans ce numéro elle commence l'histoire du "Monastère des Bénédictines du Saint Sacrement de Châtillon sur Loing : 1677 - 1793".

,..- La Vcix de Saint Martin, Bulletin paroissial d'Ouzouer sur Trézée. n° 119, juillet 1980 ; 120, Octobre 1980. Suite le l'étude de la Seigneurie, principaux propriétaires, familles Henry de Longuève, Janson de Couet, Jaupitre, Laurent, Legrand.

-- Bulletin de la Société Archéologique de Boiscommun. n° 5 juin 1980. Histoire de Boiscammun. Trouvailles diverses. Poteries.

Architecture d'églises.

Bulletin de la Société des Amis du Musée de la Marine de Loire.

n° 23, Avril 1980 ; L'amiral Aubert ; Ferdinand Arnodin. N° 24 juillet 1980 : L'attaque de la ferme de Cormin à St Martin d'Abbat (1817) ; Le bain du marinier (une histoire de péage à Gien).

n° 25, octobre 1980 : entièrement consacré à Maurice Genevoix.

-- Bulletin des Naturalistes Orléanais, IIIe série nc 29, 1980, consacre principalement à la Beauce. N) 30, 1980 géologie et - préhistoire '0--- Cahiers d'Archéologie et d'Histoire du Berry. Bourges. n° 61 juin 1980 : articles divers sur l'archéologie en Berry.

n° 62, septembre 1980 : Actes du 40e Congrès de la Fédération des Sociétés savantes du Centre, Bourges, mai 1980 : parmi une série d'études concernant le Cher et l'Indre,.on peut en noter une établissant une comparaison entre les chapiteaux de l'église romane, ancienne abbatiale, de Méobecq (Indre, au nord de St Gaultier), et les chapiteaux de St Benoit sur Loire. ?

Bulletin du Groupement Archéologique de Seine et Marne? n° 201979. Articles divers concernant principalement la préhistoire et le gallo-romain en Seine et Marne, mais rien pour la partie de ce-dé- partement voisine de nous. :

-- Le Pays Bas-Normand. Flers. n° 4 - 1979. Tinchebray 1900-1914.

,-- A signaler aussi : une petite brochure publiée par le Crédit Agricrle, avec le concours du Bureau des Recherches Géologiques et Minières : Carte des curiosités géologique du Loiret : aperçu très sommaire de la géologie du Loiret, plus exactement de la région d'Orléans et un peu de Gien, le Gâtinais étant à peu près complètement ignoré : et pourtant il y aurait eu bien des choses à signaler i is?


rar exemple : alors qu'en signale -à juste titre- les gouffres de la forêt d'Orléans, on ne mèntionne pas deux de la forêt de Montargis, pourtant peut-être aussi nombreux et pour certains aussi importants on marque les puits artésiens de Sully, de Meung et de Beaugency, , mais non ceux de Montbouy et de Cortrat. on indique les fouilles de Vienne en Val, mais rien pour Sceaux ni Montbouy ; aucune indica- tion de terrains en Gâtinais, sauf le calcaire de Château-Landon c'est maigre ! En somme, travail qui pourrait être intéressant s'il n était pas si sommaire et limité.

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SOMMAIRE DE CE NUMERO

Vente de bois de la forêt de Montargis .-..

en 1584, pour la reconstruction de N.D. de Cléry * M. G. LELOUP 1 Une 'visite du Préfet du Loiret dans l'arrondissement de Montargis 1816 M. G. LELOUP 4 Notices sur quelques paroisses gâtinaises G. LELÛUP 9 Trois actes concernant les tanneurs à Montargis au XVIe siècle M. G. LELOUP* 23 Chartes de Fontaine-Jean I. Abbé J. VERDIER 27 Scandale à la procession Abbé J. VERDIER 35 Montargm!entionnés dans les registres paroissiaux de Gy, XVIIe, XVIIIe Abbé J. VERDIER 33 Curés et desservants de St Germain des Prés M. P. GACHE 50 L'ancienne paroisse de Chauffeur M. P. GACHE 5.9

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SOCIETE D'EMULATION DE MONTARGIS

Siège : Mairie de Montargis w 45207 MONTARGIS - Réunions : 4e vendredi de chaque mois, 20, h 30 en Mairie Cotisations : 25 fr C.C.P. LA SOURCE 1407 - 31 J Président honoraire : M. Henri PERRUCHOT Président : M. Paul GACHE Châteaurenard Vice-présidents : M. Roger DUPRE M. Gaston LELOUP M. l'abbé J. VERDIER Montcresson Secrétaire : M. Michel RONCIN , Secrétaire adjoint : Mme France THOUVENOT ') Trésotier : Mme Jacqueline CHOLLET 218 rue de la Mairie Amilly 45200 Montargis Trésorier adjoint Mlle Simone MALARET

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TABLE DES BULLETINS N° 48 A 50

ET SPECIAL N° 3 ANNEE 1980

- I - TABLE PAR AUTEURS

--- BOUCHIER (M. André) Supplément au Glossaire de l'ancien parler u Gâtinais n° 46 p. 1 K n° 49 p. 1 --- BRUNET (M. Claude) Il y a cent ans, à Montargis n° 48 p. - 8 La Garde Nationale à.Montargis n° 48 p. 11 Une entreprise contestée : le Goithé de Briare n° 49 p. 3 L'hiver 1709 n° 49 p. 7

—- CHOLLET (Mme Jacqueline) Une journée d'aviation à Montargis, en 1911 n D 48. p. 3 --- DUPRÈ (M. Roger) Visage et vie de Château-Landon n° 5 3 --- GACHE (M. Paul) Le monastère de la Gloire-Dieu de Gy les Nonnains n° 48 p. 65 La seigneurie d'Aillant sur Milleron et ses fiefs n° 49 p. 64 Curés et desservants de St Germain des Prés n° 50 p. 50 L'ancienne paroisse de Chauffeur n° 50 p. 59 --- LELOUP (M. Gaston) Notices sur quelques paroisses gâtinaise-s n° 48 p. 28 ( n° 49 p. 16 1 n° 50 p. 9 Plan de Chteaurenardet sa région (1631) n° 48 p. 38 Mnntargis vu par un Orléanais en 1 853 n° 48 p. 39 J.B.S. Aubépin, maire de Montargis 1804-1816 n° 49 p. 31 Le drapeau de la Garde Nationale de Montargis n° 49 p. 49 • Vente de bois de la forêt de Montargis pour-la renenstruction de N.D. de Cléry n° 50 p. 1 Une visite du Préfet du Loiret dans,l'arrondis- sement de Montargis, en 1816 n° 50 p. 4


Trois actes concernant les tanneurs de Montargis au XVIe siècle n° 50 p. 23 --- LELOUP (Mme Hwguette) Une étape à Montargis en 1630 n° 48 p. 24 --- MIDOL (M. Maurice) Une curiosité qui coûte cher n° 49 p. 10 — PECUNIA (M. Jean-Baptiste) Visage et vie de Château-Landon n° S 3 --- RATOUI5 (M. Didier) Extraits de journal d'Alexis Ratouis n° 48 p. 18 --- THOUVENOT (Mme France) Daniel Bonpain n° 49 p. 11 Deux témoignages sur la basilique de Ferrières n° 49 p, 12 A proposjdu mystérieux idéogramme de l'hôtel j Barthélémy Prévost n° 49 p. 13 Ancienne chapelle N.D. de Pitié à Chevannes n° 49 p. 14 --- VERDIER (abbé Jean) Réglement de la Garde Nationale à Montargis n° 48 p. 15 La ferme de Lanflée au XIXe siècle n° 48 p. 45 Chartes des Echarlis n° 48 p. 59 Chartes de Fontaine-Jean , n° 49 p. 50 n° 50 p. 21 Scandale à la pricession n° 50 p. 36 Montarguis mentionnés dans les registres paroissiaux de Gy n° 50 p. 38

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» II - TABLE ANALYTIQUE SOMMAIRE

-- A --

Aillant sur Milleron n° 49 p. 64 Aubépin (Jean Baptiste) n° 49 p. 31 Aviation n° 48 p. 3

-- B --

Bonpain (Daniel) n& 49 p. 11 Bricquemaut n° 49 p. 80 Buges n° 50 p. 6


-- C --

Chalette n° 48 p. 3, 45 Champcevrais n° 49- p. 79 Changy n° 48 p. 28 Chantecoq n° 48 p. 28 Chapelon n° 48 p. 28 Charme (le) n° 49 p. 79 Charny n° 48 p. 28 Chartes des Echarlis n° 48 p. 59 Chartes de Fontaine-Jean , n° 49 p. 50 1 n0 -50 p. 27 ', Château-Landon n° 48 p. 30. 5 3 Châteaurenard , n° 48 p. 18, 33, 38 n° 50 p. 7 Chatenoy n° 48 pi 34 Châtillon-Coligny , n° 48 p. 34 n° 49 p. 62 ( n° 50 p., 8 Chauffour n° 50 p. 59 Chemault n° 48 p. 38 Chevannes n° 49 p. 14 Cléry n', 50 P. 1 Cléry n° 50 p. 1 Coche de Briare n° 49 p. 3 Cnsaques à Montargis (1814) n° 49 p. 40 Cour-Marigny (la) n° 50 p. 14 f Courtenay n° 50 p. 7 m Courtenay (famille de) ncrio p. 9, 17, 18, 19

-- D - E -- --

Dammarie sur Loing n° 49 p. 16, 81 Dicy n° 49 p. 16..

Durdives n° 49 p. 17 Douchy n° 49 p. 18 Echarlis (Chartes des) n° 48 p. 59 Echilleuaes n° 49 p. 18 Egreville n° 49 p. 18 Egry n ° 49 p. 18

F Feins n° 49 p. 21 Ferrières n° 49 p. 12, 21, 52 n° 50 p. 5


Ferté-Loupière (la) n° '50 p. 16 Fontaine-Jean (chartes) n° 49 p. 50 n0 50 p. 9, 27 Fontenay n° 50 p, 11 Fontenouilles n° 50 p. 11 Forêt de Montargis n° 50 p. 1 Foucherolles n ° 50 p. 11 Fréville n° 50 p. 11

— G - H - I - L -- M Garde nationale ( n° 48 p.11, 15 n° 49 p. 49 Gaubertin n° 50 p. 11 Glossaire ancien parler n° 48 p. 1 n° 49 p. 1 Grange-Bléneau (la) n° 50 p. 19 Gy ( n° 48 p. 65 n1 50 p, 38

Hiver 1709 n° 49 p. 7 Hutchinsnn n° 48 p. 51 Invasion russe 1814 n° 49 p. 39 Langlée (ferme) n° 48 p. 45 Langlée (usine) n° 50 p. 6 Lorrig n." 50 p. 4 Mormant n° 49 p. 52 Motte aux Aulnaies (la) n° 50 p. 21

.-- MQNTARG15 --' --,-

Aviation n° 48 p.- 3 Il y a 100 ans n° 48 p. 8 Garde Nationale s n° 48 p. 11, 15 n° 49 p. 49 Bureau de l'Enregistrement (1859) n° 48 p. 22 Etape en 1630 n0' 48 p. 24 M.ntargis en 1853 n° 48 p. 39 Paul Segré, pompier n° 49 p. 10 Hôtel B. Prévost (Crédit Agricole) n° 49 p. 13 Aubépin, maire n° 49 p. 31 Vigne du Château n° 49 p. 53 Visite du Préifjet (1816) n° 50 p. 5 Tanneurs au XVIe s. n° 50 p. 23 Chapelle de Fontaine-Jean n° 50 p. 33


Scandale à la procession n° 50 p. 36 Montargois sur les registres de Gy n° 50 p. 38

— N - P - R

Nogent sur Vernisson n° 50 p. 59 Parler gâtinais , n° 48 p. 1

1 n° 49 p. 1 Plan de Châteaurenard n° 48 p. 38 Ratouis (Alexis) n° 48 p. 18-

Rngny n° 49 p. 81

-- 5 - St - T - V

Snlterre n° 49 p. 52 St Germain des Prés n° 5n p. 50 Saint Séverin (le saint) n° S 3 p. 36 St Séverin de Château-Landon (abbaye) n° 28 p. 30 n° S 3 p. 47, 49 Saint Thugal n° S 3 p. 51 ,-.

Tanneurs n° 50 p. 23 Voyage en 1630 n° 48 p. 26

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Extrait des statuts de la Société : Art. 16 - La Société.

laisse aux conférenciers la responsabilité des doctrines et des appréciations émises.

Rédacteurs : J. VERDIER

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