EDWIGE PEPIN (1894 - 1984) POETE MONTARGOIS
par Mme France THOUVENOT
Edwige PEPIN ncus a quittés la veille de la Saint Jean. Elle était née à Montargis il y a 90 ans et toute sa vie s'est écoulée dans sa ville natale où son père était tailleur de pierre. Enfant fragile, souvent malade, elle ne fréquenta l'école que jusqu'à sa quatorzième année, puis fut placée comme tant de jeunes filles à cette époque en apprentissage dans un atelier de couturière, ce pour quoi elle ne se sentait nulle vocation et qui provoqua chez elle bien des révoltes et des larmes. Malgré sa mauvaise santé elle se remettait à l'étude le snir, cherchant l'évasion dans les travaux intellectuels. Plus tard, tout en tenant son ménage, elle parachève sa culture et surtout elle écrit, en dépit de certaines railleries (qu'on imagine la vie de province vers 1920).
Emerveillés cependant, des amis l'encouragent et un premier recueil de poèmes parait en 1928 : "Les Chants du Petiot". Il sera suivi d'autres volumes : "Près de mes eaux chantantes" en 1936, "Rose œillet" en 1 950, "Passent les heures, passe la vie", le plus beau peut-être, en 1970, ,.
"L'amour n'est pas un jeu" en 1977.
Parallèlement, de nombreux contes et articles sont publiés dans la presse. Mais une grande partie de son œuvre demeure manuscrite.
De hautes récompenses viendront couronner ses talents : Prix de la Société des Gens de Lettres, dont elle deviendra membre, Prix de l'Académie Française.
Elle sera chevalier, puis cfficier des Palmes Académiques et obtiendra de nombreuses autres distinctions.
Elle entrera en relations avec de nombreux artistes et écrivains, et connaîtra entre autres l'amitié de Georges Duhamel et du compositeur Henri Sauguet qui traduira en musique quelques uns de ses poèmes.
Edwige Pépin a consacré l'essentiel de sa vie aux Lettres.
Elle fut durant plus de vingt ans biblinthécaire de la ville de Montargis, et se montra, dans cet office, particulièrement attirée par l'histoire locale à laquelle elle consacra de nombreuses chroniques; l'histoire de Jean de Luxembourg, dit Jean l'Aveugle, avait spécialement retenu son attention. Une collaboration étroite se noua alors entre elle et Henri Perruchot qui passait chaque jour un certain nom- » bre d'heures penché sur les archives municipales. Mais la partie la plus prestigieuse et la plus attachante de son œuvre demeure la Poésie Sur le plan local elle était membre de la Société d'Emulation et des Amis du Vieux Montargis, des Amitiés Littéraires, des Beaux Arts du Gâtinais.
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