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Titre : Bulletin de la Ligue anti-allemande : organe de défense des intérêts économiques français et coloniaux

Auteur : Ligue nationale anti-austro-allemande (France). Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1916-04-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327230705

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327230705/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 1600

Description : 01 avril 1916

Description : 1916/04/01 (A2,N18).

Description : Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k65576179

Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2013-304634

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 22/10/2013

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ABONNEMENTS r France. 5 Francs par an | Étranger. 6 Francs par an SIÈGE SOCIAL : 9, place de la Bourse PARIS (2e)

Métropolitain : STATION-BOURSE Téléphone : CENTRAL 35-03

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A ¡.:' Bureaux ouverts de 9 h. à 12 h. et de 14 h. à 18 h.

-.. - ".-", > "-"-.-- eOMITÊ CEKTFÇTKla ^OOOQOOOOO Président : M. CHARLES CHAIGNEAU, *., ingénieur des Arts et Manufactures.- ., Vice-Présidents : MM. BERTHEMET, O. I. U, maire-adjoint' au XVIe arrondissement de Paris ; BRIAT, vice-président du Conseil Supérieur du Travail ; CHARLES MILDE, O. *, constructeur-électricien ; GEORGES RENARD, professeur au Collège de France. ,

Secrétaire-général : M. ALBERT NOYER, *." journaliste-parlementaire.

Membres : MM. HENRI ALLOUARD, O. *, statuaire, président de la Société « Les Parisiens de Paris » ; GEORGES BOUSSENOT, *, député de la Réunion ; FERRAND,entrepreneur de travaux publics; LÉON FRANCQ, O. *, ingénieur, lauréat de l'Institut ; GUNDHARDT; de la Société DREVDAL et BINOCHE ; AUGUSTE LEBEUF, *, directeur de l'Observatoire de Besançon ; LE CORBEILLER, conseiller municipal de Paris ;, MARQUEZ, *, conseiller général de la Seine, ancien président du Conseil général ; ALBERT-MAYEUX, O. I. ~, architecte du Gouvernement ; MENNESSON, administrateur-délégué des Papeteries de Vidalon ; MILLE, ancien député, fabricant de Produits pharmaceutiques ; TIRRIBILLOT, *, ancien industriel ; TREMEAU, *, chef de bureau du personnel au Ministère des Finances ; VALLADE, administrateur-délégué de la Société des automobiles « Sygma )) ; VEAUDEAU, ingénieur des Arts et Manufactures, président de la Chambre syndicale de l'Eclairage et du Chauffage par le Gaz et l'Electricité ; PIERRE WEBER, secrétaire-rédacteur de la Chambre des Députés ; WIRIATH, *, directeur de l'Ecole Supérieure Pratique de Commerce et d'Industrie.


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^1"' Il .V?.J **""1 VIENT de PARAITRE : VRAM Ibo's" u M Allemands PAR L'IMAGE, d'après les Documents officiets Ce que tout Français doit savoir et répandre.

a Les asassinats, les pillages, les incendies, les viols, r - les attentats au Droit des gens marquent chaque étape i de l'armée des Barbares. »

i Douze Compositions originales de Noël DOUVILLE Reproduites en Cartes postales doubles, tirage de luxe sur papier spécial.

1 I. UeHMnltaH|We prussien au Dan des armées do LO COUeCtiOfl 2 FRANCS 4 2. L'Otaere abattu.

3. Le Bouclier humain. Imprimée en simili-héliogravure deux tons, d'après le procédé 5 4. Le Soldat Canadien crucifié. - breveté Bassani, le plus moderne de l'art graphique, chacune de ; La petite Fille à la main coupée. ces cartes constitue une véritable estampe, œuvre d'art que t 6. Le Curé pendu dans son église détruite. tous les collectionneurs vôudront posséder.

7 Suprême Outrage. <• î 8: Achèvement des Blesses.En prévision de l'affluence des demandes, nous 9. Les Vieillards brûles vifs. - souscrire dès maintenant en envoyant loi Le Médecin major tué dans son ambulanoe. conseillons de souscri. re d, eN—s — mai.—nt-—en-•— ant en envoyant IlLe Martyre des Prisonniers. l d f 1..

12. L'Assassinat de miss Edith Cavell. un mandat-postal de 2 francs à la Ligue Antialleman- M de, 9, Place de la Bourse, Paris (2e).

i Il faut que le monde entier se souvienne des crimes et i 1 yL des atrocités commis par les Allemands. 1 od y -';. ,' 1111 11 1111


Soldats, Villës ptiès du f.-ont; H6ttitauXtlOasernes, Hôtels, etc. 1 DEBARRASSEZ-VOUS DE LA VERMINE {punaises, bafirdEs.) I et préservez-vous des Epidémies, »AK LE | R A D 10 S P R À.JML du DO,CTEURE-']W désodorisant. I Notice explicative franco. — Envoi franco contre mandat. de l'Appareil Vaporisateur (réclame) 7.50. I Bidon de 5 litres RADIOSPRA y 20 francs. — ADMINISTRATION : 47, Rue de la Victoire, Paris.

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L'fluire Force de ïfWemap (Suite et Fin)

L'industriel, comme le citoyen français, est indivi- dualiste et ne veut pas se soumettre à une discipline, à une limitation de sa liberté, dans l'intérêt général, et préfère trop souvent une vie ralentie dans l'indépendance de ses mouvemnts, que la prospérité dans une contrainte.

Quand la nécessité lui impose son dur joug, il regrette alors de n'avoir pas fait les concessions nécessaires à un principe qui, à l'excès, devient l'anarchie ; il se lamente, s'en prend au gouvernement qui aurait dû lui assurer Je bien-être.

Il faut pourtant, à sa défense, dire que ce qui est non seulement permis en Allemagne, mais même encouragé par le gouvernement, le cartel, est prohibé par les lois françai- ses..

Il existe, en effet, un certain article 419 du code pénru qui punit d'amende et d'emprisonnement ceux qui, « par réunion ou coalition entre les principaux détenteurs d'une même marchandise ou denrée tendant à ne pas la vendre ou à ne la vendre qu'un certain prix », auront opéré la hausse ou la baisse du prix des denrées ou marchandises.

C'est évidemment la condamnation du cartel, et cela semble à première vue très juste, puisqu'on a voulu empêcher, avec raison, le monopoJe et l'accaparement ; si donc tous les pays avaient cette même législation, la lutte in- dustrielle se ferait avec des armes égales, et rien ne serait à modifier ; mais en présence des cartels allemands, devons-nous rester désarmés et ne devons-nous pas prévoir la création de semblables groupements dont le maintien ne serait assuré que par la justification des services rendus

par la régularisation de l'industrie nationale et sa lutte à l'étranger ?

Si l'on n'ose pas aborder ce problème et le résoudre dans une compréhension large des nécessités de la lutte mondiale industrielle, l'industriel français restera isolé et son infériorité ira en s'accentuant.

Les pouvoirs publics allemands collaborent à l'essor de l'industrie en général.

jUa doctrine économique germanique, non seulement ne considère pas comme une intruision illégitime l'inter- vention des Etats dans le domaine industriel, mais au contraire leur fait un devoir de donner des exemples et de prendre des initiatives. Les usines Krupp sont, en fait, sous le contrôle de l'Empire, l'Empereur s'y intéresse. Il serait actionnaire de la Hambourg-Amerika, l'un des plus puissants agents de l'expansion germanique, et probla- blement dans d'autres importantes industries.

Il se faisait tenir au courant de la marche des affaires et des progrès réalisés par les chefs de l'industrie. Il avait ainsi ide véritables ministres d'industrie, tel M. Ratheneau, fondateur de la puissante Allgemeine Electrteitâts-Gesells chaft, que l'on pouvait considérer comme le ministre de l'électricité et qui avait d'ailleurs le titre d'Excellence.

* * * -

Bien des gens croient - l'explication, est si simple — que la prospérité de l'industrie allemande tient au bon marché de la main-d'œuvre.

C'est encore une légende à détruire. La main d'œuvre (t plutôt plus chère en Allemagne qu'en France et l'industrie allemande a supporté avant l'industrie française les charges de protection et de prévoyance en faveur des ou- vriers.

le gouvernement allemand a fait adopter dès 1873 le principe des assurances ouvrières contre la maladie, les accidents, contre l'invalidité et la vieillesse.


En France, L'assurance obligatoire contre les accidents ne remonte qu'à 1898 ; les retraites ouvrières qu'à 1910 ; l'assurance contre les maladies est facultative.

En Allemagne, l'assurance contre les maladies inté- ressait 20 millions de personnes et était pratiquée en 1912 par 22.388 caisses qui ont reçu 463 millions de marks et distribué 425 millions.

L'assurance contre les accidents intéressait 25 mil- lions de personnes et était dotée de 193 millions de marcks sur lesquels elle versait 170.

Les retraites ouvrières intéressaient 16 millions, de personnes, coûtaient 328 millions dont 205 millions distribués.

En France, en 1912, il n'y avait pas plus de 3.500.000 bénéficiaires des retraites ouvrières,

< * »

La fameuse affirmation lancée, au début de la guerre par le professeur Ostwald : « L'Allemagne a découvert Je principe d'organisation ; elle doit à cette découverte toute sa supériorité » est inexacte en ce sens qu'il y a eu des organisations avant que l'Allemagne fût une, et des organisateurs avant que le professeur Ostwald fût né.

Napoléon Ier fut certainement un organisateur, que l'excès de son ambition conduisit à Waterloo.

Mais il est vrai que ce sont les Allemands qui ont plus particulièrement introduit, dans le dernier quart de siècle, la science dans l'organisation et l'ont appliquée à tous les buts.

Or, la science élève une organisation à une puissan- ce inconnue jusqu'ici, et la production de l'homme dans un milieu organisé scientifiquement est incomparablement supérieure à celle résultant de ses efforts isolés.

Il ne faut pas se leurrer : l'industrie allemande est devenue cette autre force énorme de l'Allemagne par sa mé- thode, par son application, des moyens scientifiques, par des efforts constants, miilllUltieux.

L'organisation, qui est le contraire de l'improvisation, est faite de tous ces éléments coordonnés.

La formule si française « se débrouiller », érigée en système, implique l'absence d'une organisation. Certes, toujours l'intelligence, l'ingéniosité ont leur valeur, car qui dit « organisation » ne dit pas « automaticité » : mais ces qualités ne donnent le maximum de rendement que dans une organisation, qui est d'ailleurs toujours en évolution.

L'organisation exige des chefs, de la compétence et du temps : Des chefs, par conséquent de la discipline, qui peut exister sans tomber dans le caporalisme prussien ; De la compétence et, par suite, l'élimination des insuffisants et des incapables ; Du temps, car ce n'est pas en quelques jours, ni en quelques semaines, ni souvent en quelques mois, qu'on a le meilleur outil à sa place, le meilleur homme à sa tâche.

Français, demandons-nous si ces règles ne comman- dent pas toute organisation humaine et si leur méconnaissance n'explique pas nos défaillances et nos infériorités.

Certains diront : « Mais que vaut la vie si elle doit

être faite de discipline, de travail et d'efforts continuels, et où sera le bonheur ?» A chacun de donner un prix à la vie ; mais seul le devoir en fait la valeur et le devoir exige des sacrifices.

Ceux qui sont morts pour la Patrie ont bien fait l'ultime sacrifice, et combien seraient vivants si tout le monde avait fait, avant, son devoir !

Ne serait-ce pas trahir leur dévouement et leur mémoire que de refuser de soutenir l'autre lutte ? La guerre a dû dissiper toutes les illusions, faire évanouir tous les mirages : c'en est fini pour longtemps de la « douceur die vivre », à moins d'oublier.

Il faut opter, ou se résigner à une infériorité qui provoque le protectorat de la nation la mieux organisée, ou vouloir lutter, sur tous les terrains, avec la puissance ennemie. La décision doit être prise par chacun ; elle ne peut être insuffisante ou équivoque ; pour les nations, comme pour les individus, la vie est la lutte pour l'existence.

Ch. CHAIGNEAU.

Président de la Ligue Antiallemande.

Au P~ d~ HCtujlfoor

Grâce à une vaste propagande et a une publicité tapageuse, intensive et copieusement rétribuée, les tenanciers des Villes d'Eaux et des Sanatoria allemands s'étaient créé une clientèle exotique de choix fort nombreuse, recrutée principalement en Amérique, en Angleterre, en Russie et même en France.

Nos concitoyens, obéissant aux suggestions d'un Snobisme, qu'ils doivent amèrement regretter aujourd'hui, n'avaient aucun motif, aucune excuse, de fréquenter les stations balnéaires Boches et d'apporter leur argent à nos plus mortels ennemis, puisque notre pays est de toutes les contrées d'Europe, le plus riche en eaux thermales.

A l'Est, au Centre, au Sud-Ouest, en un mot dans toutes les régions françaises, on rencontre de merveilleuses sources dans des sites admirables, où les malades sont certains de trouver un remède efficace aux maux dont ils souffrent, sans avoir besoin d'accomplir de longs voyages fatigants et coûteux.

Vichy, Luxueil, Pougues, le Mont-Dore, Evian, Bon- nes, Bussang; la Bourboule, Châtel-Guyon, pour n'en point citer d'autres peuvent rivaliser avec Carlsbad, Aix-la-Chapelle, Baden, Marienbad et soutenir avec ces dernières, une concurrence tout à leur avantage.

Désirez-vous savoir, maintenant, comment les directeurs de ces superbes Hôtels d'Outre-Rhin, de ces Caravenserails ouverts à tous les riches étrangers se sont conduits à l'égard de ceux qui leur apportaient sans compter leur or, leurs banknotes, ou leurs roubles.

- Prêtez un oreille attentive au récit véridique d'une de leurs victimes, originaires de Folkestone.

Depuis le 15 juillet 1914, je suivais un traitement au sanatorium du célèbre Dr Lippelt à Friedrichrod (Thuringe)


lorsque des bruits inquiétants nous pavinrent ; on ne parlait rien moins que d'une agression de l'Allemagne contre la France.

Dans la crainte de voir partir ses clients, le chef de l'établissement mit tout en œuvre pour les retenir, affirmant que ces racontars émanaient de sources fantaisistes et qu'il n'y avait aucun conflit à redouter entre ces deux grands pays.

Or quelques jours après, c'est-à-dire le 1er août, sur une dépêche de Berlin, tous les malades russes, anglais ou français furent outrageusement malmenés, insultés et chassés avec la plus abominable férocité.

Rompant avec leurs vieilles traditions de servilité mercantile, les Boches dévalisèrent leur hôtes, les jettèrent à la rue après leur avoir volé leur argent, leurs bijoux et jusqu'à leurs vêtements.

Les plus enragés des domestiques les poursuivirent à coup de pierre en leur lançant des ordures et cette chasse à l'homme ne prit fin qu'à la gare. A leur tour les gendarmes, de service les houspillèrent de leur mieux, les fouillèrent et les dépouillèrent du peu qui leur restait.

Deux Russes, ayant voulu protester, contre de pareils procédés furent tués à coups de revolver par un officier de hulans.

Le père d'une jeune fille coupable d'avoir défendu son enfant, contre les violences d'une de ces brutes subit le mê- me sort.

Un banquier de Moscou vit un hauptmann (capitaine) se jetter sur sa fille, occupée à sa toilette et lui faire subir les derniers outrages, tandis que deux de ses hommes la maintenaient pour l'empêcher de se soustraire à cet odieux attentat.

Un moment après, un oberleutnant, arrache d'un train en partance une petite Anglaise de quinze ans, qu'il livra à la bestialité de ses soudars ; la pauvre martyre faillit en mourir et devint folle par la suite.

A Francfort, une jeune femme accouchée de la veille dans une clinique fut enlevée de son lit, contrainte par la force à fuir et le lendemain son bébé mourait dans ses bras, tandis qu'elle contractait une péritonite.

Une Russe de vingt ans, en traitement dans un sanatorium de la même ville, fut sans égards jettée dans un wagon à bestiaux sur un tas de paille infecte et comme elle se plaignait les soldats préposés à la garde du train, la précipitèrent au bas d'un talus. Recueillie par les soins d'une vieille femme elle décédait huit jours après dans d'atroces souffrances.

Enfin pour terminer la série de ces atrocités, auxquelles on ne saurait trop donner de publicité, pour montrer aux neutres surtout, les beautés de la Kultur germanique que le Kaiser voudrait imposer à l'Univers entier, un feldwebel (sous-officier) offrit à un bébé de quatre ans qui se plaignait de la soif, un verre de bière, mélangé de sel, de poivre et de moutarde.

Le pauvre petit fit une horrible grimace, rejeta, l'ignoble breuvage en poussant des cris de douleurs qui eussent attendris une bête féroce.

Avis aux étrangers et surtout aux Français qui trop

tôt oublieux, seraient tentés après la guerre, de demander un fois de plus aux Sanatorias Allemands le repos, la tranquillité et les bons soins nécessaires au rétablissement de leur santé.

Manuel MARQUEZ, Conseiller général de la Seine.

Projets de propositions de loi a l'usage de MM. les membres du Parlement qui voudront s'en servir par M. PATRICE CONTAMINE DE LATOUR

L'auteur des projets que voici n'est ni sénateur ni député et ne le sera probablement jamais. Son but n'est point de jouer au législateur, mais de présenter aux autorités compétentes, et sous une forme concise, des idées, qui lui semblent pouvoir contenir le germe de réformes désirables. D'avance il s'excuse de son ignorance des subtilités du Droit et des expressions en honneur dans les assemblées délibérantes, ignorance qui lui interdit d'imprimer à ce travail un tour plus achevé ; mais il s'estimerait heureux si ces modestes essais, adoptés et transformés par quelqu'un de ces Messieurs du Palrement, pouvaient devenir le pivot de véritables lois, utiles au bien public.

P. C. de L.

PROPOSITION DE LOI portant modification à la loi du 7 avril 1915, relative au retrait des décrets de naturalisation.

EXPOSÉ DES MOTIFS

Messieurs, - Il n'échappe à l'esprit de personne que la loi du 7 avril 1915, autorisant le gouvernement à rapporter les décrets de naturalisation obtenus par d'anciens sujets de puissances en guerre avec la France, a été élaborée et votée sous l'empire de circonstances aussi impérieuses qu'exceptionnelles ; mais ce fait même suffit à en fausser le caractère, car la loi, interprète de la Justice, ne doit s'inspirer que du Droit. Dès lors qu'elle est le produit de circonstances particulières elle devient une sorte d'expédient, dont les effets sont la plupart du temps contraires au but que l'on se proposait.

C'est ce qui se produit aujoudhui. En accordant au gouvernement la faculté de retirer les naturalisations concédées on affaiblit le principe de l'institution, laquelle ne conserva plus qu'une valeur aléatoire et conditionnelle. Or la naturalisation française devrait être une récompense accordée en raison de services rendus, aux étrangers qui la solliciteraient, et à ceux qui justifieraient que tout les. attache


définitivement à nore pays dans le passé et dans l'avenir, dans leurs sentiments leurs intérêts et leur personne, dans leur famille et dans leur descendance. Son obtention devrait être soumise à des conditions qui en feraient un honneur très recherché à la fois qu'il engagerait formellement les bénéficiaires vis-à-vis de leur nouvelle patrie.

D'autre part la loi du 7 avril 1915, loin de remédier aux abus qu'elle veut combattre ne fait que les encourager. Elle permet d'accorder la naturalisation française au premier venu, sans de suffisantes garanties et de la lui retirer à l'occasion, sans le punir du mauvais usage qu'il en aura fait.

Elle sanctionne en quelque sorte la flameuse loi Delbrück, grâce à laquelle tant d'Allemands sont devenus Français sans cesser d'être Allemands, pour pratiquer plus commodément l'espionnage commercial, industriel ou militaire. En les dépouillant tardivement d'une nationalité artificielle dont ils ne se servaient que comme arme de combat contre nous on va au-devant de leur désir, puisqu'on leur rend, avec leur liberté d'action, la pleine jouissance du statut person- nel qu'ils n'avaient jamais abdiqué. Ainsi le crime de trahison qu'ils ont perpétré reste impuni et nous demeurons leurs dupes.

Ne conviendrait-il pas mieux de garder à la naturalisation française son caractère d'intangibilité, tant de la part de celui qui la donne que de celui qui le reçoit P Tout étranger devenu Français par cette voie et qui conserverait avec son pays d'origine des attaches ou des relations ayant pour objet de nuire aux intérêts de la France serait assimilé à nos propres nationaux coupables d'intelligences avec l'ennemi et traité en conséquence, quitte à le rejeter ensuite du sein de nation. Ce système serait de nature à empêcher le retour des abus qu'on cherche à réprimer, en même temps qu'il libérerait les naturalisés sincères des incertitudes et des suspicions qui peuvent résulter pour eux de la loi du 7 avril 1915.

En conséquence, j'ai l'honneur, Messieurs, de soumettre à votre approbation la proposition de loi suivante : PROPOSITION DE LOI

ARTICLE PREMIER

Tout étranger naturalisé français qui aura conservé la nationalité de son pays d'origine ou dit pays dans) lequel il a été antérieurement naturalisé, ou qui aura soit recouvré une nationalité antérieure ou acquis tout autre nationalité, soit porté les armes contre la France postérieurement à la naturalisation française, soit quitté le territoire français pour se soustraire à une obligation militaire, soit prêté ou tenté de prêter directement ou indirectement contre la France, en vue ou à l'occasion de la guerre, une aide quelconque à une puissance ennemi'e, sera poursuivi devant la juridiction compétente, tant civile que militaire, pour crime de haute trahison. A l'expiration de sa peine il sfra déchu de la qualité de Français et expulsé définitivement du territoire de la Ré- publique.

ARTICLE 2. - En cas de guerre entre la France et une puissance étrangère, seont révisées d'office les naturalisa- tions accordées aux ressortissants de ladite puissance, de-

puis moins de dix ans, à l'effet de déterminer s'il n'en a pas été fait un usage frauduleux et d'engager les poursuites indiquées à l'article précédent, s'il y a lieu.

ARTICLE 3. — Toutes les dispositions contraires à cellesi de la présente loi sont abrogées.

ARTICLE 4. = Un règlement d'administration publique déterminera les conditions d'application de la présente loi.

Intéressante jurisprudence en matière de presse

La première chambre du tribunal de la Seine, présidée par M. Ancelle, vient, à propos d'un procès en dommages-intérêts, intenté contre le Matin, de poser des prin- cipes de droit d'un tel intérêt général pour la presse que nous croyons devoir le reproduire.

S'appuyant tout à la fois sur les articles 29, 30, 32 et 33 de la loi de 1881 et sur l'article 1382 du COIdle civil, M.

V. réclamait au Matin a propos d'un fait divers le concernanrt, la somme de 100.000 francs à titre de dommagesintérêts..

Après plaidoiries de Me Hornbostel pour le demandeur, et die M. José Théry pour le Matin, le tribunal a rendu le jugement suivant : Attendu que pour avoir droit à des dommages-intérêts en vertu de la loi de 1881 sur la presse, V. devrait établir, ce qu'il ne fait pas, que les allégations contenues dans l'article susvisé, ont été publiées en vue de lui nuire ou tout au moins de procurer au journal le Matin soit une satisfaction malsaine, soit un avantage flegmatique.

Qu'on ne saurait soutenir que l'information dont s'agit, qui a paru sous la rubrique « A travers Paris », soit des « Faits divers », a été donnée avec l'intention de nuire à V. qui n'était pas connu du journal le Matin, et avec lequel ce journal n'avait eu aucun rapport de nature a créer de sa part une hostilité ; Attendu qu'il n'y a pas eu davantage faute commise par le Matin, alors qu'aucun commentaire malveillant ou simplement défavorable à l'encontre de V. ne s'est trotbo.

vé dans l'article ep que celui-ci a seulement reproduit une information indiscutable, qui intéressait le public, à -un moment où des faits d'espionnage se produisant, au grand préjudice des intérêts nationaux, il était naturel que la presse attirât l'attention sur la gravité des faits dont était accusé V.

Que cela apparaît d'autant plus que, dans cet article le Matin n'a pris aucun parti sur la culpabilité de V., puisqu'il a eu le soin de dire que le juge d'instruction aurait apprécier la conduite de celui-ci ; Et que le matin s'est encore montré d'une impartiali- té pa-rfaite puisque, après que V. eût été relaché à la suite d'une détention de quarante jours, une ordonnance de non-lieu ayant été prononcé en sa faveur, le journal


le Matin s'empressa de le faire connaître dans le numéro du 25 mars igi5.

Attendu qu'enfin V. ne justifie pas du prétendu préjudice que lui aurait causé l'article en question.

M. V. a été, en conséquence, débouté de sa demande en 100.000 francs de dommages-intérêts et condamné aux frais du procès,.

La Marque nationale

Le 9 décembre 1915, a été constitué l'Union Nationa- le Inter Syndicale (U. N. I. S.) des marques collectives, sous les auspices de la Chambre de Commerce de Paris.

C'est une Union de Syndicats régie par la loi du 21 mars 1884. Elle a pour but la création et la défense d'une marque destinée à authentifier les produits français.

Le seul procédé pratique permettant à tout acheteur de reconnaître un produit de provenance réellement française, est l'apposition d'une marque connue de lui et lui donnant la certitude d'un contrôle effectif sur les origines de l'objet vendu.

Cette question soulève 2 ordres de difficultés.

Le premier est de rechercher un signe uniforme, immédiatement reconnaissable par l'acheteur même le moins lettré, et susceptible d'être apposé sur les produits fran- çais les plus divers. - *— •• > -. L'U. N. I. S. a résolu élégamment cette difficu'té en décomposant sa marque en 2 parties : 10 La marque du syndicat dont doit faire partie tout intéressé, marque qui différera par sa forme avec chaque syndicat, et sera d'une sobriété ou d'une richesse ou d'une valeur artistique ap" propriée a chaque nature d'industrie. 2° La marque intersyndicale qui, elle, sera l'un des types adoptés par l'U. N.

I. S. Ceux-ci, de forme elliptique, sont intérieurs ou extérieurs à la marque syndicale. Les deux parties .réunies feront donc une marque unique, malgré la diversité des syndicats affiliés, puisque les mêmes signes se trouveront obligatoirement répétés dans toute marque apposée par les membres de l'U. N. I. S. »

La deuxième difficulté est beaucoup plus grave, car elle est de principe et non de pure forme : c'est la détermi- nation de l'autorité qui conférera l'usage de la marque.

Il s'agit ici du point capital pour tout industriel ou commençant français. L'importance de la marque n'est même pas limitée à ceux-ci : des produits agricoles, par exemple, ou encore les minerais qu'un propriétaire extrait de son sol doivent jouir de la même protection.

Cette question a donc un véritable caractère national, et, dès lors, on pourrait être tenté de s'en remettre à l'Etat du soin d'organiser cette sorte de service public, et d'autoriser les particuliers ou les société à user d'une marque certifiant la nationalité du produit.

Il est à peine besoin de relever l'impossibilité pratique d'une elle solution. Une administration; n'aurait pas la souplesse nécessaire pour déméler la provenance réelle

d'un produit ou la véritable direction de la société qui le fabrique et qui, peut masquer, sous les apparences d'une société française, des influences étrangères prépondérant tes. Si, d'autre part, une administration, n'était pas liée par des principes rigides, les mêmes interventions coupables qui ont facilité, avant la guerre, certaines naturalisations fâcheuses se produiraient, après la guerre, au profit des intérêts commerciaux de nos ennemis.

Il faut donc rechercher un organisme plus souple, et, la Chambre de Commerce de Paris ayant pris) l'heureuse initiative de constituer cet organisme par une Union. Intersyndicale, on ne peut que reconnaître à celle-ci la qualité la plus essentielle : la compétence.

Nous admettons, sans restriction, que la marque de l'U. N. I. S. ne sera jamais apposée que sur des produits qui seront français à tous égards.

* * *

S'il en est ainsi, la marque apposée va avoir une importance considérable, puisqu'on aboutira souvent à un véritable boycottage des produits qui ne la posséderont pas : d'où, pour le producteur français, qui serait injustement privé, d'un avantage, aussi capital, le droit de faire constater, d'une façon équivalente, la nationalité de son produit.

C'est ici que la difficulté apparait très sérieuse.

La conception essentielle de l'U. N. I. S. est, en effet, qu'elle entend être maîtresse chez elle. Par les organes qui la dirigent et la représentent (Comité supérieur, Conseil) elle veut pouvoir admettre ou radier le nom de tout intéressé qui désirerait faire usage de sa marque.

Celui-ci pourra, sans doute, présenter des observations sur la mesure dont il va être l'objet. On peut compter, à raison de l'origine de l'U. N. I. S., qu'elle agira avec une grande hauteur de vue, un souci, constant de l'intérêt national et la proscription de, tout esprit de coterie. Il n'en est pas moins vrai que les décisions prises seront sujettes à des erreurs, et que, ependant, justes ou injustes les décisions prises ne seront susceptibles d'aucun recours.

Ga,!lbe conceptoin se défend assurément très bien.

L'U. N. I. S. ne veut pas entrer dans des difficultés con- tentieuses. D'autre part les renseignements que l'on, possède sur les agissements d'un adhérent en relations d'affaires avec l'étranger peuvent, ne pas constituer une preuve au sens absolu du mot, tout en frappant l'adhérent d'une suspicion telle qu'il ne conviendrait pas à ses collègues de le maintenir dans leur groupement.

Cette disposition statutaire n'est donc pas critiquable et l'on conçoit même difficilement que l'on puisse imposer l'entrée ou le maintien forcé d'uni membre dans un syndicat, qui est essentiellement une forme spéciale d'associa- tion librement consentie.

* * * Mais, par la force des choses, il se produira tôt ou tard un conflit entre deux intérêts, entre deux droits égale- ment respectables.

Un industriel peut avoir été exclu du droit à la mar- que nationale, quoique il puisse prouver, en fait, et de la façon la plus éclatante, que ses produits sont français à tous égards. S'il pouvait user'd'une autre marque, établis-


sant la nationalité du produit aux yeux die la clientèle, il n'aurait pas le droit de se plaindre. Mais en réalité, la marque U. N. I. S. va constituer un monopole à cet égard.

C'est que notre législation et, en tous cas, notre jurisprudence, n'admettent pas les marques collectives pour des motifs qu'il serait trop long de discuter ici. Pour que l'U. N. I. S. puisse user d'une marque collective, il faudra qu'elle se fasse accorder la personnalité civile par une loi, ainsi qu'elle en a le dessein. Comme son objet est précisément la prise de marques collectives, la personnalité civile qui lui sera conférée entraînera tacitement, de la part du législateur, la reconnaissance de son droit de posséder des marques collectives.

Cette personnalisé civile, l'U. N. I. S. en jouira seule jusqu'au jour où un autre groupement obtiendra la même exception ou droit commun, la même faveur très difficile à se faire octroyer.

Il existera donc, au sens le plus complet du mot, un monopole de fait, au profit de l'U. N. I. S., du droit de désigner, par une marque collective, la nationalité française d'un produit. J-' * < < Or, quoiqu'on fasse, la décision du Comité supérieur ne présentera pas les garanties d'une décision judiciaire, alors que l'intérêt en jeu sera souvent celui d'un procès considérable. La fortune d'un industriel, nous dirons même son honneur commercial peuvent dépendre de l'autorisation ou du refus d'user de la seule marque nationale existant en France : il est donc légitime qu'il exige qu'un acte aussi grave soit entouré de toutes les garanties légales.

Non seulement, l'industriel lésé a 'e droit de connaî- tre exactement et de réfuter les griefs allégués contre lui, mais il peut être victime de suspicions étrangères à son patriotisme. Il peut, au fond, n'être exclus que des anti- pathies personnelles : ces antipathies ,seront: souvent compréhensibles, et proviendront peut-être de sa situation financière ou de ses procédés commerciaux qui, quoique blâmables, seraient cependant étrangers à des relations injustifiables avec l'Allemagne. Peut-être aussi l'U. N. I.

S. aurait-t-elle la tentation de ne pas permettre l'usage de sa marque à des produits indiscutablement français, mais qui, par leur qualité défectueuse, pourraient discréditer la marque elle-même aux yeux de l'Etranger.

Si, en outre, des coopératives ouvrières de production ayant des affinités avec la C. G. T. sont exclues, elles ne manqueront pas de clamer qu'elles sont victimes d'une injustice, et que leur patriotisme ne peut pas être suspecté.

, Nous arrivons à cette conclusion que, si l'U. N. I. S.

doit avoir le monopole de la désignation des produits français par une marque, parce que seule elle pourra disposer en France d'une marque collective, elle constitue alors un véritable service public. Dans ce cas, son organisation doit donner à tout citoyen français les garanties auxquelles ill a droit : s'il y a un abus de pouvoir, celuici doit être réprimé comme le serait une décision arbi- traire de l'administration soumise au contrôle du Conseil d'Etat.

Si, en fait, une marchandise est rejetée par le public parce qu'elle ne porte pas la seule marque collective jus tifiant qu'elle est française, l'industriel injustement lésé ne peut pas être contraint d'accepter une décision suscep- tible de causer sa ruine. Il doit posséder un recours devant les tribunaux judiciaires.

* * * En résumé, nous n'admettons pas, dans une matière aussi grave la légimité d'un monopole sans les garanties de droit commun.

D'autre part, nous avons reconnu qu'on ne peut pa" obliger un groupement libre à accepter par contrainte des membres qui ne lui, agréent pas.

Quelle solution peut concilier ces idées en apparence contradictoires ?

On n'en peut concevoir qu'une seule : c'est que les mar ques collectives soient reconnues légales, comme elle le sont dans de nombreuses législations, et que tout syndicat ou association puisse en être propriétaire.

Tôt ou tard, on en viendra là. On ne pourra maintenir longtemps une loi restrictive ne créant une grave exception au droit commun qu'au profit d'un seul groupement, quelques garanties de compétence, d'honorabilité, d'impartialité que possède celui-ci.

Si l'on n'a pas admis une telle solution, c'est, au fond, à cause de la crainte exagérée des marques collectives.

Quel est donc le but des marques ?

Celuil des marques individuelles est de constater un fait matériel : ce fait, c'est qu'un produit provient bien d'une maison déterminée qui s'est créé une réputation par des qualités réelles ou par son actilVÍJtlé commerciale.

Le but des marques collectives est de constater un autre fait matériel : oet autre fait c'est que la collectivité qui autorise l'usage de sa marque recommande un produit à raison soit de ses qualités marchandes,soit de certaines qualités morales, telles que sa provenance nationale.

La marque collective n'est, en réalité, que la forme la plus pratique et la plus efficace de ce que l'on appelle la liste blanche, c'est-à-dire la nomenclature des maisons qui sont recommandées parce qu'elles se conforment à certaines règles déterminées.

Or, s'il est légitime d'établir des listes blanches, il parait abusif que l'Etat réserve à un seul groupement, quelqu'il soit, le droit de les dresser, surtout lorsqu'il résultera pour les maisons exclues une présomption qu'elles ne se conforment pas à des règles d'ordre patriotique.

* * les, d'ord ~re patriotique.

*

La légalité reconnue des marques collectives ne diminuera pas d'ailleurs la valeur des marques de l'U. N. I.

S.. Les marques ne vaudront jamais que par l'autorité de qui émanera la recommandation qu'elles confèrent : lorsqu'elles émaneront de l'U. N. I. S., leur valeur sera considérable, à cause de la compétence, de la correction, de la puissance financière de ce groupement.

Mais de quel droit reniciire impossible l'association entre Français ne voulant pas, pour des raisons dont ils n'ont à rendre compte à personne, s'inféoder à ce groupement, et désireux, cependant de jouir, des avantages Hunier marque collective ? Ce seront, si l'on veut, des


groupements de seconde et de troisième zone, dont la marque, tout en n'ayant pas la même valeur que celle de l'U.

N. I. S. aura cependant sa raison d'être.

Supposons, cas invraisemblable, que l'U. N. I. S. ne se montre pas assez rigoureuse dans la recherche de la nationalité du produit. Il sera très légitime qu'à côté d'elle se forme une autre association qui sera régie par des prin- cipes plus étroits. Inversement, si une association exerce un contrôle peu sévère, sa marque sera immédiatement dépréciée.

Ce qu'il faudra, en toute hypothèse, c'est faire l'éducation dé l'acheteur ; c'est lui enseigner qu'il ne remplit pasi son devoir s'il me se laisse guider que par le souci égoïste du bon marché. Il a le devoir moral de seconder l'effort industriel de ses compatriotes. Ce devoir, les syndicats ou les associations le lui enseigneront, en lui apprenant à exiger l'apposition de certaines marques,et à diffé- rencier ces maïques entr'elles. Cette différenciation sera toujours aisée si le législateur prend, à ce sujet, des mesu- res appropriées. Mais il ne convient pas, même pour éviter des difficultés pratiques,de porter atteinte aux grands prin- cipes de la liberté d'association, et du droit de tout citoyen de défendre, avec les garanties voulues, ses intérêts e son honneur commercial.

Un Juriste.

L'INDUSTRIE des matières colorantes

Une conférence de M. Victor Auger, maître de conférences à la Faculté des Sciences de Paris M. Victor Auger, maître de conférences à la Faculté des Sciences de Paris, a fait, il y a quelques jours, à ra « Société Industrielle de Normandie », une très intéressan- te conférence sur l'Industrie des matières colorantes.

« Depuis plusieurs années, a dit en substance M. Auger, nous nous étions résignés en France à devenir, en cette matière, les clients de nos voisins d'outre Rhin. Les usines françaises de produits tinctoriaux n'étaient pas très nombreuses. Dès 1881, l'usine de Creil fondée par Coupier passe aux mains de nos rivaux. En 1889, c'est le tour de l'usine Guinon de Lyon. Les usines du Rhône renoncent un peu plus tard à la fabrication de ces produits.

Enfin, en 1902, l'usine de Saint-Fond devient succursale alleman- de Il nous reste, quand éclate la guerre : une usine à SaintDenis, la principale ; trois usines de moindre importance ; enfin cinq succursales étrangères dont quatre allemandes.

Lorsqu'on voulut voir ce qu'il était possible d'en tirer, l'on Constata qu'une des usines était en réalité un simple magasin ; les autres étaient des « usines de finissage » n'ayant de vitalité qu'autant qu'elles recevaient de la maison-mère les produits dèmi-

fabriqués ; nos usines, elles aussi n'étaient guère que des usines de finissage., Ce qui était vrai de l'industrie française l'était également des industries anglaise et américaine. Il n'existait dans le monde entier que trois usines relativement indépendantes, en Suisse, près de Zurich. Encore recevaient-elles de l'Allemagne leurs carbures, leur charbon et ne peuvent-elles travailler actuellement qu'avec ce que leur fournit la France.

En présence de cette situation, l'autorité militaire ne put que réquisitionner les stocks existants.

Restait à aviser pour l'avenir.

Près de cent mille individus chimiques parfaitement caractérisés constituent des matières colorantes. Mille environ, sans parler des mélanges, sont utilisés en teinturerie.

Toutes ces matières ont une même source : les carbures d'hydrogène résultant de la distillation de la houille : benzène, toluène, naphtalène, anthracène, etc. « Torturés » par le chimiste, ces carbures, d'ailleurs incolores, sont transformer en substances chromogènes par l'introduction de certains groupes particuliers dits chromophores. On obtient ainsi des matières colorées — mais non pas encore colorantes — en ce sens qu'elles n'ont aucune affinité pour la fibre du tissu. Il faut, pour réaliser sette affinité, introduire de nouveaux groupes acides ou alcalins dans la substance qui doit devenir une matière colorante. Divers réactifs « fixants » sont employés : l'acide nitrique, l'acide sulfurique, la soude, l'hydrogène naissant. Etant données la variété des chromogènes, celle des chromophores, celle même des réactifs et les diverses combinaisons qu'il est possible de réaliser entre ces multiples éléments, on voit quels vastes champs d'expériences et de réalisation sont ouverts aux chercheurs de matières colorantes.

Pour bien indiquer à l'auditoire la genèse chimique d'une matière colorante, M. Auger décrit l'une des séries d'opérations courantes. Traitant un carbure, le benzène par l'acide nitrique, il obtient la nitro-benzine qui, traitée à son tour par l'hydrogène naissant, fournit l'aniline, et, en faisant intervenir l'acide nitreux, le sel de diazonium. Or, le sel de diazonium mis en présence du phénol, donnera un azoïque, la matière colorante cherchée.

On a exigé de plus en plus des « azoïques ». C'est le chimiste français Roussin, qui travaillant de concert avec les usines Poirier, de Saint-Denis obtint les premiers azoïques industriels et les fit appliquer à des cotons « mordancés ». On put fabriquer ainsi des colorants jaunes, puis oranges. En employant dans les combinaisons chimiques, génératrice du colorant, le noyau naphthalénique, on en vint au rouge, qui supplanta la cochenille, puis aux violets, et, avec les bis-azoïques on obtint des tons de plus en plus corsés.

Jeux de groupements, variations, copulations et démembre ments de molécules, c'est toute une symphonie de moyens dont le chimiste dispose pour créer des tons des nuances des effets dont la matière docile fait tous les frais.

Le chimiste sondant le caprice des forces Leur impose avec art des rendez-vous certains, Il règle leurs amours, jusque là clandestins Devine et fait agir leurs secrètes amorces.

Et nous allons d'émerveillement en émerveillement : en 1688 on s'aperçoit que la « benziline » sorte de double aniline, teignait directement le coton. On fabrique le rouge congo qui eut son heure d«" célébrité. ;


De chacun des tons dont il narre la « conquête '»; M.

Auger met un échantillon sous les yeux de l'auditoire sous la forme d'un carré de tissu. Le coupon « rouge congo » qu'il présenite a seize ans, et des couleurs très fraiches encore.

Une démonstration plus saisissante attend! le public : dans une solution de sel de diazonium, solution vaguement jaunâtre, presque incolore, on plonge un tissu phénolé d'un blanc immaculé. Aussitôt, miracle soudain de coloration le tissu apparaît d'un rouge vif ! La matière colorante s'est créée sur le tissu même et l'application de la teinture s'est faite en même temps que la fabrication du produit tinctorial. Cela tient de la prestidigitation.

Toutes les couleurs du spectre solaire, poursuit M .Auger ont été réalisées et les azoïques ont été d'une extrême souplesse dans les mains des teinturiers. L'un des plus intéressants est l' « acide Il » qui comporte deux groupes sulfuriques, un groupe amine, un groupe phénol et dont la bonne volonté est à toute épreuve. La consommation de ce produit était avant la guerre, en France, d'une tonne et demie par jour. On en fabrique de nouveau, en petite quantité, mais la pénurie relative d'acide sulfurique limite actuellement la production.

Après ces diverses explications, on comprendra mieux ce qu'est une usine de finissage quand nous la définirons, un établissement où l'on reçoit des produits intermédiaires et où l'on se contente de faire de la diazotation.

» * *

Pourquoi, dira-t-on, n'avons-nous pas fabriqué nous-mêmes les produits intermédiaires ?

Il y a à cela bien des raisons. Quand Roussin eut découvert son procédé de teinture en jaune, l'usine de Saint-Denis ne prit même pas de brevet pour ne pas avoir à faire connaître le procédé.

Trois mois après le chimiste Hofmann le dévoilait. Quand Wurtz, travaillait avec trois ou quatre élèves dans une cave, l'Allemagne bâtissait des palais à ses chimistes et leur fournissait des milliers d'élèves par qui pouvaient être étudiés en masse, simultanément, tous les groupes intéressants.

Un hazard fit que Roussin, ayant constaté que certaines subsne coloraient pas la laine, ne vit pas qu'elles coloraient le coton.

Ses concurrents brevetèrent, eux, ces substances, les « benzilines ». Lorsqu'après les quinze années de protection garantie on crut pouvoir reprendre en France la fabrication du produit, celui-ci était livré par les Allemands à des prix si bas qu'il fallut renoncer à la lutte.

Pourquoi les Allemands ont-ils pu maintenir et fortifier même leur privilège sur la fabrication des matières colorantes P Parce que leurs usines, appuyées sur d'énormes concentrations de capitaux, ont pu travailler dans un esprit scientifique dont nulle industrie n'avait connu avant eux le luxe bienfaisant. Pour produire à bas prix, il faut employer le minimum de réactifs, obtenir le meilleur rendement. Ceci ne peut être que le fruit de longs travaux de laboratoire. Or, à la Badische, un bataillon de mille chimistes ne font que des recherches.

Avant la guerre, toutes les fabriques de matières colorantes allemandes étaient confédérées en deux groupes, dont l'un représentait en bourse, un capital-actions de 560 millions et l'autre de plus de 400 millions ! Actuellement ces deux groupes se sont trustés. Les procédés secrets sont communiqués à toutes les usi-

nes du trust, bien que chacune continue à vendre ses produits sous sa marque.

L'organisation commerciale de ces usines explique aussi en partie leur suprématie passée. Elle est toute basée sur deux axiomes : « Connais bien ta marchandise, mais mieux encore ton client.

Le client est un adepte fervent de la religion du moindre effort. »

Il veut non pas le meilleur ou le meilleur marché, mais le moins pénible, et le plus commode ! De là, ces voyageurs-ingé- nieurs que l'Allemgagne lance de par le monde et qui se mettent à l'entière disposition du client pour le conseiller, étudier ses besoins, lui faire fabriquer le produit exact qu'il lui faut » — qui le dispensera dorénavant des services d'un ingénieur-chimiste mais en fera du même coup l'esclave de la maison. Ajoutez à l'appat de ces conseils techniques, « gratuits », en apparence, le formidable avantage pour le voyageur allemand de connaître par le moyen des « renseignements » statistiques de sa maison la situation du client qu'il va visiter, sa production, ses fournisseurs, les marchés éventuels qu'il a passés avec des concurrents, le taux de ces marchés etc. La « fiche » de chaque client conquis ou a conquérir met celui-ci par avance dans les mains du voyageur. Au besoin les agents consulaires allemands, prêtent un concours efficace à cette besogne qu'ils ne dédaignent nullement.

Lots de la déclaration de guerre, les usines allemandes de produits colorants devinrent automatiquement des fabriques d'explosifs sans modification aucun du matériel. On « trinitra » les carbures au lieu de les « mononitrer » et l'on obtint de terri- bles explosifs. Naguère on ignorait que certains colorants avaient un pouvoir explosif considérable. Une explosion fépouvantable dans une usine allemande où l'on préparait un colorant connu l'orancia, fit la démonstration de façon quelque peu bruyante.

Les usines de produits colorants allemands devinrent aussi très aisément des fabriques de poisons. Déjà la Badische fabriquait avant la guerre du chlore liquifié à 0 fr. 35 le Kilog. Il servait à fabriquer l'oxychlorure de carbone qui est un gaz asphyxiant. Le chlorure de benzine (vert malachite) devint par transformation de fabrication un poison redoutable : le bromure de benzine. Or les Allemands seuls possédaient du brome à Strassfürt. Il y en a aussi aux Etats-Unis, mais, afin d'éviter la concurrence, les deux sources productrices avaient conclu un arranment, l'Allemagne se réservant toute la clientèle d'Europe.

Ce n'est qu'après les premières batailles livrées qu'on s'aperçut de l'accaparement par les Allemands de la rectification des phénols effectués par eux à si bas prix que la concurrence avait du cesser. Nous fûmes désespérés et nous comprîmes.

Quand le Nord et le Pas-de-Calais d'où nous venaient les carbures benzéniques furent envahis, il ne nous resta plus qu'une usine. Sa production a pu être actuellement centuplée ; d'autres établissements, qui fabriquaient l'acide picrique colorant ont pu être utilisés et développés.

Je ne saurais prédire l'avenir. Mais ce qu'ont fait les EtatsUnis est intéressant à envisager. Une usine s'était créée en 1910 pour fabriquer un dixième de la consommation nationale en matières colorantes. Les Allemands livrèrent à 0 fr. 90 au lieu ~ut t en 1912 l'usine américaine devait fermer ses portes. La guerre, en supprimant les exportations allemandes, a causé une perte journalière de 5 millions de francs à l'industrie textile américaine qui faute de colorants, a dû tout d'abord congédier une partie de son personnel.


On a créé de suite de nouvelles usines mais l'on n'espère pas satisfaire à tous les besoins nationaux avant 1920. On a envisagé, en attendant la création de petites usines pouvant être annexées aux établissements du textile et pouvant produire chaque jour avec un seul ouvrier, 50 kilogr, d'aniline à 3 fr. 75 le kilogr.

Pour protéger la production américaine après la guerre on prévoit une taxe d'entrée accrue de 3o %, une révision sérieuse des tarifs et une loi interdisant comme « concurrence déloyale » la vente sur le marché américain à plus bas prix que sur le marché exportateur.

Enfin une ligue des consommateurs vérifierait la valeur réelle des produits importés.

Ce qui manque le plus aux Etats-Unis, c'est l'état-major de chimistes compétents. On a résolu, à l'exemple de la Russie, de demander ceux-ci à la Suisse, en particulier aux Zurichois.

Chez nous, la commission des produits chimiques et pharmaceutiques a envisagé, non seulement la conservation des usines qui fournissent actuellement la guerre et l'industrie privée, mais la création, au moyen d'un groupement de capitaux appropriés d'une grande usine centrale qui préparera les « produits intermédiaires » nécessaires au marché français.

Cette usine deviendrait le fournisseur des usines de finissage. Quand aux établissements actuels, ils pourraient devenir euxmêmes par la suite des usines de finissage, en se faisant rembourser par la cc centrale » leur rapport scientifique et le prix de leur expérience. C'est une guerre industrielle qu'il s'agit de livrer, déclare en terminant M. Auger, livrons-là donc en ordre de bataille. Pourvu que nous la livrions, notre bon goût, nos qualités propres nous permettront de remporter la victoire. Nos industriels et nos savants valent leurs rivaux. Ils sauront le démontrer dans un avenir prochain »

Œuvre des Plaques et monuments commémorants des Atrocités Allemandes Le Comité de « l'Œuvre des Plaques et Monuments commémoratifs des atrocités allemandes » s'est réuni le lundi 27 mars, au siège social de la Ligue Antiallemande.

Il a été décidé que le règlement de l'Œuvre serait modifié conformément à la loi du 1er juillet 1901 sur les Associations.

Le secrétaire général, M. Albert Noyer, a rendu compté de l'entretien qu'il a eu à Senlis avec M. Pailsanrt:, dépué de la circonscription, le sous-préfet de l'arrondissement ., e; l'adjoint: au maire, M. de Perceval.

Il a été convenu que trois plaques comméoratives seraient, posées dans SenJis. La première rappellera l'incendie de la ville par les soldats allemands armés de torches et de bombes incendiaires. La seconde, qui sera placé à côté de la porte d'entrée de l'Hôtel de ville, perpé- tuera le souvenir du maire de Senlis, M. Odent, lâchement assassiné par les boches, avec six autres habitants de la cité. La troisième s'élèvera à la jonction des deux rues principales à l'endroit où un honnête commerçant, M. Simon fut massacré tout près de l'hôpital sur lequel des sol-

dats allemands s'acharnèrent à tirer avec leurs mitrailleuses. Cette troisième plaque portera les noms des Français que les officiers du Kaiser forcèrent à marcher devant leurs, troupes. L'inauguration de ces plaques commémoratives aura lieu le mois prochain. Les journaux de Paris feront connaî- tre la date de cette manifestation.

NOS LISTES DE SOUSCRIPTION

Deuxième liste

MM. d'Arboussier Montplaisir 1 » d'Auby 5 » Bastien, ancien avoué. 5 » Beretta 5 » Berthemet, maire adjoint du XVIe. 20 » Bruyant 1 » Docteur Caboche. r' 10 » Courbe, Expert comptable 10 » Cuzin o.:. 5 » Dujardin, négociant 5 » Mlle G. Duroc 1 » Mlle Evrat 2 » MM. Fay, notaire. 5 » Fédit, rentier 5 » Francq, ingénieur 20 » Gailhac, lieutenant au 367e d'infanterie 5 » Hooge, inspecteur des Postes et Télégraphes 5 » Isnel, ingénieur. 10 » P. Jeantet-Morard et Cie. 20 » A. Lebeuf, Directeur de l'Observatoire National de Besançon. 5 » Le Corbeiller, conseiller municipal de Paris 10 » Ligue Franco-Tchèque 1 » Maleprade - 5 » R. Marquez, docteur 5 » Marquez, conseiller général de la Seine 10 » Merle, commerçant. 20 » Péchiné, professeur de Dessin 2 » Perroteau 1 » A. Piedallu, de Monte-Carlo 5oo » Pi tonl o. 5 » S., Renard, industriel à Paris 25o » Roguet, négociant à Paris 25 » Rondet-Saint, publiciste à Paris 5 » Theunissen, statuaire. 10 » Vaudoyer, architecte 20 » Venot, négociant 2 » Versmee, pharmacien 1 » Anonyme .!-. - 0 50 1017 50 Première liste 676 » Total 1693 5o

1. Chaque plaque en céramique devant coûter trois cents


francs, sans compter les frais d'expédition et de pose, nous adressons un pressant appel à la générosité du public.

Notre troisième liste de souscription paraîtra dans le prochain numéro du Bulletin de la Ligue AntwlleïYioiid £

ASSEMBLEE GENERALE L'Assemblée Générale constitutive de l'Œuve des Pla- ques et Monuments commémoratifs des Atrocités allemandes, aura lieu le mardi 18 avril à 4 heures et demie prédises, 9, place de la Bourse.

Le présent avis tiendra lieu de convocation.

Justes représailles La commission de la marine marchande a adopté, à la Chambre, Je vœu suivant : La commission de la marine marchande demande au gouvernement d'affirmer dès maintenant le principe que tout bâtiment de commerce des nations alliées détruit au cours de la guerre par des mines ou des sous-marins ennemis, devra, être remplacé, au moment de la signature de la paix, par. des navires de même espèce et de valeur au moins égale, prélevés sur la flotte commerciale de l'adver- saire.

Les Municipalités et les permis de séjour Les délivrances de permis de séjour effectuées par les soins des services dépendant du Ministère de l'Intérieur ont donné ilieu à de nombreuses critiques dont quelquesunes ont été exprimées d'une manière quelque peu acerbe.

Certes, des erreurs fâcheuses ont pu être commises par des fonctionnaires enclins à trop de mansuétude envers les cosmopolites qui n'ont peut-être pas apporté toute la sévérité désirable dans l'exécution du service délicat qui leur était confié, mails il faut reconnaître à leur décharge que les circonstances leur ont imposé une tâche écrasante rendue particulièrement difficile par l'usage qui s'était établi depuis des années de ne pas tenir la main à l'observation des règlements relatifs à la police des étrangers.

Du jour au lendemain, il a fallu régulariser la situation d'une multitude d'individus qui, tout en étant nos hô- tes depuis longtemps avaient complètement négligé de fai- re une déclaration de domicile et l'on a dû vérifier hâtivement et d'après des pièces plus ou moins probantes, la nationalité affichée par des gens dont la véritable nationalité n'étaient parfois pas des plus faciles à déterminer et qui cherchaient à remplacer par des recommandations ou par des attestations plus ou moins de complaisance les justifi- cations que leur non-immatriculation au consulat de leur pays — autre irrégularité — rendait malaisée à fournir avec toutes Jes garanties d'exactitude désirables.

: Pour gendre les enquêtes plus probantes et pour dé-

jouer les manœuvres des intéressés et de leurs répondants, il aurait fallu modifier du tout au tout, les principes admis jusqu'ici en matière de police des étrangers et, contraire- ment à la doctrine napoléonnienne qui domine sur bien, des points notre régime administratif comme notre régime légal, renoncer à considérer l'octroi d'un permis de séjour comme un fait de prince qui doit échapper au contrôle de l'opinion publique et se décider à partager entre l'admi- nistration opérant pour le compte du pouvoir exécutif et certains corps élus la charge de l'instruction des demanoes de permis de séjour et aussi la responsabilité des décisions prises.

De toute évidence, le Parlement n'aurait pu assumer une pareille tâche, mais il aurait été facile de prooéder dans la circonstance à une certaine décentralisation, des pouvoirs ; opérée au profit des municipalités. On aurait pu demander aux conseils municipaux de collaborer avec l'ad ministration) aux enquêtes faites en vue de la délivrance d'un permis de séjour et confier à ces corps élus directement intéressés au maintien du bon ordre dans leur commune comme à l'éloignement des étrangers indésirables, le soin de dire si, étant données les justifications produites par un étranger tant au point de vue de nationalité que des motifs de sa demande de permis de séjour, les condi- tions particulières dans lesquelles se trouve la commune et qui ne sont pas les mêmes, tout s'en faut, pour toutes les communes de France, rendent opportun ou vain d'accorder le permis sollicité.

Ce qui n'a pas été fait hier peut se faire aujourd'hui et, peut-être aurait-on intérêt pour mettre fin à toute discussion susceptible de projeter un nuage sur l'Union Sacrée, de recourir à un tiers arbitre que l'on est en droit de considérer comme un représentant qualifié de l'opinion publique et de décider que tous les dossiers relatifs à des demandes de permis de séjour devront être communiqués à la municipalité de chacune des communes où l'étranger demandeur possède un domicile, une résiden- ce ou bien un établissement commercial ou industriel et qu'aucun permis de séjour ne pourra être accordé ou renouvelé autrement que sur avis favorable du conseil municipal pris à la majorité des deux tiers votants, chaque fois du m;lliS que la décision, à intervenir dépassera le cadre d'un simple acte d'administration laissant l'opinon publi- que indifférente, c'est-à-dire chaque fois qu'il s'agira d'un étranger autre qu'un ressortissant d'un pays allié ou neutre dûment immatriculé au combat de sa nation et dont le père n'a jamais été sujet ou citoyen allemand, austro- hongrois bulgare ou turc.

Pareil mode de procéder présenterait un grand avan- tage. Sans engager en rien la responsabilité du pouvoir exécutif à l'égard des gouvernements étrangers, il permet- trait au municipalités agissant dans leur pleine indépendance de refuser quand il leur conviendrait, les permis de séjour demandés par d'anciens allemands ayant acquis une nationalité nouvelle et en faveur de qui il peut être exercé des pressions auxquelles un ministre de l'Intérieur ne peut résister sans inconvénient pour le pays lui-même.

A-S. du MESNIL THORET.


Kratz-Boussac, le maire boche a donné sa démission

Dans notre numéro du 1er janvier dernier, nous avons signalé le cas d'un allemand naturalisé, nommé KratzBoussac, qui chevalier de la Légion d'honneur et officier de l'Instruction publique, était devenu maire de la commune de Douville-sur-Andelle, dans le département de l'Eure.

Ce maire boche, qui avait été suspendu de ses fonctions par le ministre de l'Intérieur, vienit, de donner sa démissions. Il était temps, car tous les maires et adjoints du canton de Fleury-sur-Andeille étaient décidés à démis- sionner pour ne plus avoir de rapports administratifs avec leur collègue indésirable. Ils avaient prévenus le préfet de l'Eure de leur décision par la lettre suivante : Fleury-sur-Andelle, le 20 mars 1916.

Monsieur le Préfet de l'Eure, Evreux.

Monsieur le Préfet, Par notre lettre du 3 août 1915, nous avons eu l'honneur de vous faire .connaître qu'il nous était impossible d'avoir aucun rapport personnel ou adminisratif avec le maire de Douville, l'Allemand naturalisé Kratz.

Edifié par diverses enquêtes, M. le ministre de l'intérieur a suspendu ce maire d'abord du 24 décembre au 24 janvier, puis de cette dernière date jusqu'au 24 mars courant : c'est tout ce qu'il pouvait faire, paraît-il, — d'après les lois actuellement en vigueur — et pour obtenir une révocation qui s'impose, il faut qu'une procédure en retrait de naturalisation actuellement engagée par M. le garde des Sceaux, aboutisse.

Pour embarrasser les Pouvoirs publics, pour peser sur la décision à intervenir, payant d'audace, l'Allemand naturalisé Kratz, celui qui a osé dire que l'administration française s'achetait et qu'il le savait par expérience, vient de marier sa fille à un officier français !

Sous la pression des populations que nous représentons et fermement résolus à éviter tout contact avec un homme indigne de la qualité de Français et de votre confiance, nous venons vous prier instamment, monsieur le préfet, d'intervenir auprès de M. le ministre de l'intérieur pour que l'Allemand Kratz ne soit pas réintégré dans ses fonctions de maire le 24 courant.

S'il en était autrement, les pouvoirs publics auraient à choisir entre de bons citoyens que nous sommes et l'Allemand naturalisé dont le passé vous est certainement connu.

Nous ne doutons pas que vous ne donniez satisfaction a notre demande et nous vous prions d'agréer, monsieur le préfet, l'assurance de notre considération la plus distinguée.

Suivent les signatures de tous les maires et adjoints du canton de Fleury-sur-Andelle.

Pour parer le nouveau coup qui lui est porté, le sieur Knatz-Boussac va sans doute faire paraître une annonce dans les journaux pour affirmer que le « Tir Euréka est de fabrication française ».

L espionnage allemand

L'Interpellation de M. Gaudin de Villaine.

La réponse du ministre de l'Intérieur.

M. Gaudin de Villaine a porté devant Je Sénat une question qui préoccupe justement tous les esprits clairvoyants : celle de l'espionnage allemand en France et à Paris en particulier.

Le sénateur de la Manche a reproché au gouvernement d'avoir laissé l'espionnage d'avant-guerre continuer ses manœuvres depuis le début des hostilités dans tout le pays.

Au front même, les officiers et nos soldats se plaignent de la facilité avec laquelle sont distribués les laisser-passer qui permettent aux espions allemands de circuler librement derrière nos lignes. A l'arrière, de trop nombreux indésirables circulent encore librement dans tout le pays, notamment à Paris. Il y en a dont on s'est débarrassé, mais d'autres, et non, des moindres, conservent la liberté de leurs mouvements.

M. Gaudin de Villaine a ouvert alors un volumineux dossier de documents. Il a constaté, par exemple, que si, officiellement, il n'a été accordé que 430 permis de séjour à Paris, ce chiffre serait dépassé rien que dans certaines rues. On aurait trouvé des permis de séjour en blanc sur la voie publique.

L'orateur a produit de nombreux exemples, donnant l'initiale de chaque nom incriminé et demandant une en quête sur chaque cas particulier. Il a signalé notamment « une princesse de nationalité neutre dont l'hôtel, à Pris, est un des principaux centres d'espionnage austro-allemand. L'entourage de cette princesse est composé d'un homme e: de deux femmes ; l'homme est le mari divorcé d'une certaine comtesse dont il a pris à sa charge certaines avaries H.

M. Gaudin de Villaine. — Notre collègue, M. Gazeneuve, m'a remis un document très intérressant au sujet du séquestre d'une maison de commerce de la rue Taitbout. Ce séquestre est un huissier qui n'a rien trouvé de mieux que de se faire aider dans sa tâche par l'associé suisse de la maison en question. Cet homme agit, naturellement, en plein accord avec ses associés allemands.

Un autre suspect a été décoré de la Légion d'honneur par le ministre des affaires étrangères, à l'occasion du jubilé, d'une institution allemande de Paris.

En Seine-et-Oise, le préfet a pris contre les espions allemands des mesures qui s'imposaient. L'un de ces espions est le propriétaire d'un château admirablement situé au point de vue stratégique ; il n'a d'ailleurs pas, été inquiété ; il est même encore membre d'un grand cercle de Paris.

Après avoir énuméré un grand nombre d'autres faits du même genre, l'interpellateur a conclu par des mesures à prendre, dont la principale serait, à son avis, le rat-


tachement au ministère de la guerre de tous les services du contre-espionnage.

« Au moment, a-t-il dit, où nos soldats, les héros de la Marne, de l'Y..Jer et de Verdun, luttent avec une farouche énergie, nous, ceux restés à l'arrière, devons apporter à leur œuvre sacrée tout notre concours. Gouverner, aujourd'hui, ce n'est pas seulement durer, c'est agir par la France et pour la France. »

Réponse de M. Malvy, ministre de l'Intérieur M. Malvy, ministre de l'intérieur, directement mis en cause, a répondu à M. Gaudin de Villaine.

Il a commencé par déclarer que la question de l'espionnage allemand avait toujours préoccupé le gouvernement et que ses services n'avaient pas cessé de faire leurs efforts pour débarrasser le pays de tous les espions ennem is.

M. Malvy. — Tout était à redouter, dit-il, de l'espionnage ennemi au moment où les hostilités ont commencé. Rien ne s'est produit, cela grâce aux mesures prises par nous.

Avant la guerre, il y avait environ 40,000 Allemands à Paris. Mais tous ceux qu'a cités M. Gaudin de Villaine ont quitté la France pour leur pays d'origine ou ont été internés dans des camps de concentration, à l'exception de deux, l'un qui a ses deux fils au front dans notre armée, l'autre qui n'est autre que Geissler, détenu sous l'inculpation d'escroqueries.

Le gouvernement a-t-il pris, à l'égard de l'espionnage allemand, toutes les mesures nécessaires, et si donc ces mesures sont exécutées, le pays peut-il avoir confiance ?

Je réponds résolument par l'affirmative.

Au moment de la mobilisation, noust avons fait confiance à certains Français considérés comme suspects, et nous avons eu raison, car tous les citoyens n'ont plus qu'une pensée au cœur : la défense de la patrie menacée. (Applaudissements.) Aucun incident, aucun accident, aucun sabotage n'est venu entraver les transports de la mobilisation et de concentration.

20.000 étrangers suspects ont été internés. Cependant, j'ai cru devoir accorder à certaines catégories d'entre eux, nettement délimitées, des permis de séjour, notamment aux AustrorAllemands âgés dont les fils se battent sous nos drapeaux.

Mais il fallait prévoir que les espions allemands reviendraient chez nous avec une nationalité neutre. Des mesures d'expulsion ont été prises contre ces individus. Je n'ai jamais hésité à signer un arrêté d'expulsion contre les sujets neutres dont les sentiments étaient douteux ou les agissements suspects. 5,000 ont été ainsi expulsés.

Mais je me suis toujours refusé à agir avec une brutalité inutile.

Le ministre parle du contre-espionnage.

M. Malvy. — Un service de contre-espionnage a été organisé dans la zone des armées. Le général Joffre m'a écrit à la date du 20 mars, pour rendre hommage au zèle et à l'activité intelligente des fonctionnaires que j'ai mis à sa disposition pour assurer ce service. (Applaudissements.) A l'intérieur, il fallait également agir. On a renforcé les pos- tes frontières maritimes et terrestres ; une surveillance spéciale a

été organisée autour- des usines qui travaillent pour la défense nationale. C'étaient là les deux points essentiels. La protection du camp retranché de Paris a été assurée avec un soin particulier.

Je ne puis, en séance publique, entrer dans les détails de cette partie de la défense du pays. Je l'ai fait devant une commission de la Chambre ; je suis prêt à le faire devant une commission du Sénat. Nous avons poursuivi notre tâche sans défaillance, il serait injuste de méconnaître les efforts de ceux qui modeste ment accomplissent, en dehors du champ de bataille, une œuvre ingrate et nécessaire. (Applaudissements.) Nous devons collaborer d'une manière réelle, utile, efficace, sans réclame, sans récriminations vaines, sans campagnes stériles, sans petits papiers, susceptibles d'émouvoir l'opinion publique et de porter atteinte à ce moral admirable qui est une des forces essentielles de notre noble patrie. (Vifs applaudissements sur un grand nombre de bancs).

Le débat est terminé.

L'ordre du jour suivant est proposé par MM. Rouby, Vieu, Loubet, Dellestable : 1 Le Sénat confiant dans le gouvernement pour assurer la sécurité du pays et approuvant ses déclarations, passe à l'ordre du jour.

Cet ordre du jour est adopté à main levée.

Suis aux Ligueurs

Le Trésorier de la Ligue Antiallemande a l'honneur d'informer les ligueurs qui ont adhéré en avril 1915, qu'il fera toucher prochainement le montant de leur cotisation pour 1916, augmentée des frais de recouvrement s'ils ne le font pas parvenir au siège de la Ligue dans la quinzaine (art. IX des statuts).

Il espère qu'ils feront bon accueil à la quittance qui leur sera présentée par la poste.

++++ LE LYSOL Dans notre numéro du 1er août 1915 nous avons mentionné, parmi' les produits pharmaceutiques à boycotter, le Lysol, de Schulke et Mayr, à Hambourg.

La Société française du Lysol nous affirme qu'elle n'a rien de commun avec la firme allemande et qu'elle seule fabrique dans l'usine qu'elle possède ,65, rue Parmentier, à Ivry-sur-Seine, Je produit qu'elle met en vente, comme elle l'a toujours fait depuis 1891. Seul ce Lysol a Je droit d'être vendu en France; Eldê donne l'assurance formelle qu'aucun sujet des pays ennemis de notre Patrie ne possède dans la Société un intérêt quelconque, ru. direct, ni indirect, ni par personne interposée. ,


Hoffmann-Morbeck X

Sous ce titre, nous lisons dans l'Œuvre : « Dans son numéro du 17 avril 1915, le Journal officiel de la République française mentionnait en ces termes mise sous séquestre de l'Hôtel du Rhin.

« Hoffmann-Morbeck-Hôtellerie, 6, place Vendôme, Maison allemande ».

Dans un cours de chant de la rue Blanche, avant la guerre, un chasseur de l'hôtel, vêtu comme un hussard de la mort, arrivait chaque jour à deux heures tapant, faisait le salut militaire et présentait un petit rouleau de musique en disant : — Musik de M. Hoffmann.

Il faisait demi-tour et repartait.

M. Hoffmann arrivait en auto. Il chantait la sérénade du Roi d'Y s (M. Hoffmann est ténor), et repartait en auto.

Le hussard de la mort de l'Hôtel du Rhin revenait, saluait militairement, demandait : - Musik de M. Hoffmann.

Il remportait la sérénade.

Voilà comment M. Hoffmann comprenait l'hôtellerie.

Ce ténor-aubergiste était surtout espion. Ayant pu glisser entre les mains des agents de la Sûreté envoyés pour l'arrêter le premier jour de la mobilisation, il revint en France quinze jours, comme capitaine de uhlans.

M. Hoffmann avait épousé une demoiselle Morbeck, allemande, fille de père et de mère allemands. Cette dame Hoffmann, né Morbeck, a un frère.

Ce frère, M. Morbeck, est le propriétaire de l'hôtel Bristol, 3 et 5, place Vendôme.

C'est chez lui, que la République française a logé à nos frais MM. Salandra, Sonnino et leur suite. Car vous ne savez pas ? M. Morbeck, personnellement, est anglais !.

Il est paradoxal de voir la République française, qui a mis Hoffmann sous séquestre et nous en a informés par son Journal officiel, hospitaliser ses alliés et leurs valises pleines de papiers secrets, chez un Morbeck qui, anglais ou non, se trouve être le beau-frère d'un capitaine de uhlans. »

Méfiez-vous des fausses ligues Antiallemandes

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L'Autre Guerre M. L. Millier, dont le fils Charles Muller, l'auteur dramatique connu, a été tué au, front, vient de publier dans la Dépêche de Rouen un article dont nous croyons devoir reproduire les passages essentiels Quand les armées de la Quadruple-Entente auront définitivement et sur tous les front vaincu celles des empires du centre et de leurs vassaux ; quand la Belgique la France, la Russie, lia Serbie et le Monténégro verront l'ennemi chasisé de leurs territoires ; quand un traité de paix aura réglé les questions de rectifications de frontières, d'indemnités de guerre et de tarifs douaniers, l'œuvre militaire et diplomatique sera accomplie.

L'action des initiatives privées, collectives ou individuelles, commencera alors. Elle ne sera pas moins nécessaire, elle ne sera pas moins difficile, car elle exigera de chacun une fermeté, une vigilance et une persévérance qui devront ne fléchir jamais. La lutte, en effet, reprendra sur d'autres terrains, sous d'autres formes et par des moyens différents. La France en particulier, devra se protéger d'une nouvelle invasion., se défendre contre l'infiltration, lente et progressive de l'in- dustriel, de la main-d'œuvre et du commerce allemands.

Et là, dans cet ordre de choses, trop souvent les Fran- çais auront à se défendre contre eux-mêmes, c'est-à-dire contre les impulsions d'une générosité imprudente, surtout contre les préoccupations du lucre et de l'intérêt in- dividuel.

* « * Mais comment, dès maintenant, pouvons-nous conr jurer un péril qui surgira au lendemain de la conclusion de la paix.

D'une façon simple et sure : en prenant vis-à-vis de nous mêmes et en faisant prendre — et respecter — autour de nous l'obligation stricte icfe refouler toutes les tentatives d'invasion du personnel et des produits allemands.

La paix conclue, les Allemands auront en France, comme les Français l'auront en Allemagne, le droit de résider, et de trafiquer aux conditions prévues par les trai- tés. Aucun des deux Etats ne pourra fermer ses frontières aux nationaux ni aux produits de l'autre. Mais ce qui sera interdit à l'Etat, entité officielle, ne le sera pas aux citoyens agissant individuellement. L'Etait français ne pourra empêcher, par exemple, des employés, des ouvriers, des domestiques allemands de proposer leurs services, des commisi-voyageurs d'offrir leurs marchandises aux commerçants, aux industriels, aux familles de France ; mais il ne pourra davantage contraindre un négociant, un manufacturier, un patron, un acheteur à prendre à son service un Allemand ou à acheter dans nos magasins des articles allemands. Et alors, il suffira à chacun de nous d'un peu de clairvoyance et de fermeté, pour paralyser toutes les manœuvres toutes les tentatives directes ou obliques de l'Allemagne pour concurrencer chez nous-mêmes nos nationaux et réorganiser son service d'espionnage.

", Mais en cela comme en toutes, choses, ou à peu près, l'action induviduelte ne suffirait pas ; il y faudra l'action

collective, déterminée par un sentiment très fort de soli darité sociale et civique. Et la formation: d'associations, dont le but sera excl usivement d'organiser et de mainte- nir sur le terrain la défense nationale est un moyen effica- ce.

Nous avons la satisfaction de constater que l'on s'en préoccupe, et que déjà des œuvres conçues en ce sens sont créées et en bonne voie de développement. Mais là, encore, saphons ouvrir les yeux et, dans notre hâte et notre louable intention de les aider de notre concours réel, regardons-les de près. avant de nous y associer personnel- lement:

Ce que nous voulons dire est assez délicat. Il est sage de n'en parler qu'à mots couverts. Les œuvres, les ligues antiboches sont déjà nombreuses, et il es.t évident qu'elles ne pourront qu'aller en se multipliant. Mais elles menaceront bien des intérêts secrets, parce qu'ils sont en quelque sorte inavouables au moins actuellement, et il est à craindre qu'il n'en soit, çà et là, fondé avec l'arrière-penr sée d'énerver et d'entraver l'action des Ligues sérieuses — j'entends die celles dont les actes positifs s'accorderont avec le texte de leurs prospectus. Que l'on nous comprenne sans nous en demander davantage à ce propos. Tout ce que nous pouvons, et voulons répéter, c'est qu'il existe déjà des œuvres qui méritent toute confiance et qui, pour les discerner de celles qui en mériteraient peut-être moins, il suffira d'en connaître les origines, les fondateurs et les dirigeants. »M. Muller cite trois ligues qui lui paraissent mériter la confiance du public : Patria, la Ligue de la rue de Lancry et la Ligue Antiallemande.

« La Ligue Antiallemande, ajoute M. Muller, s'adresse au grand public et n'entend pas limiter son action au seul terrain économique. Comme les autres, elle .endra à barrer les routes de France et de ses colonies aux produits austro-allemands ; mais, en outre, elle exige de ses, adhérents l'engagement d'honneur de ne pas occuper chez eux d'employés allemands ou austro-hongrois. Elle est à la portée de .outes les bonnes volontés, même les moins argentées, car si la cotisation des membres actifs est de 5 fr.

celle des sociétaires de 20 francs et celles des membres fon dateurs ou bienfaiteurs plus élevée encore, elle est réduite pour les adhérents à 1 franc par an., Nous avons sous les yeux la composition de son comité d'honneur et de son comité central. Nous y relevons des noms honorés de tous.

La Ligue Antiallemande, nous le savons de très bonr ne source recherche plus la qualité des ligueurs que leur quantité et sera intransigeante sur la question, du principe.

C'est bien. C'est indispensable, pour que le but visé soit atteint.

Nous sommes avertis par l'expérience du passé de ce dont les Allemands sont capables en temps de paix ; nous sommes en ce moment prévenus par eux-mêmes de ce qu'ils comptent faire dans l'avenir et les attendent. Leur permettre par insouciance, indolence ou faiblesse d'organiser, dès la paix, sur Je terrain économique, la revanche de la défaite qu'ils auront subie sur le champ de bataille serait imbécile et criminel. Haine aux barbares de la Germanie,


aux dévastateurs de la Belgique et de la France, aux tueurs de nos fils, aux assassins de femmes et d'enfants !

Haine implacable et sans trêve ! Haine aujourd'hui, demain, tou jours. » - --. -- -

La bauxite et les Boches La bauxite est le minerai de l'aluminium.

C'est donc la mère de nos aréoplanes et de leurs zeppelins.

Ce minerai est très peu répandu à la surface d u globe.

Alors qu'il n'y en a qu'un peu dans l'Amérique du Sud et en Irlande, le Midi de la France depuis Saint Raphaël jusqu'aux Pyrénées, renferme, au contraire des dépôts d'une très grande importance et de qualités très variées.

Cette situation unique de la France devait naturellement attirer l'attention des Allemands qui avaient un si grand besoin, d'aluminium pour leurs zeppelins. Aussi quelques années avant la guerre constituèrent-ils, sous la raison sociale de Société Française de l'Aluminuim, à Bri- gnoles (Var), une société qui devait s'emparer de tous les gisements de bauxites qu'elle pourrait trouver et qui créa même à Marseille, à Saint-Louisdes-Aygalades, une très importance usine pour le traitement chimique que subit la bauxite pour en extraire l'alumine, oxyde d'aluminium avant d'obtenir le métal d'aluminuim.

Après avoir dépensé des sommes considérables en travaux de recherches, sans résultat appréciable, ils se décidèrent deux mois avant lia déclaration, de guerre, à acheter toutes ou presque toutes les actions de la Société des Bauxites de France qui a son siège à Marseille. Ils voulaient coûte que coûte être propriétaires des gisements de bauxites.

Inutile de dire que le gouvernement utilise cette im- portante usine pour fabriquer des explosifs et que tous ces gisements. sont sous séquestre.

Avec notre tempérament bien français, depuis quelques années, toutes les facilités étaient accordées à ces Messieurs les Boches. C'est ainsi, que Guilini frères obtenaient des Compagnies de chemin de fer un tarif spécilal pour transporter la bauxite du département du Var jusque dans leur usine de Lugdowischanen, à côté de Friedrieschaffen d'où sortent les taubes et les zeppelins.

C'est encore ainsi que le gouvernement lui-même, alors qu'un raz-de-marée avait endommagé le port de Saint-Raphaël, autorisa, toujours les boches à passer et à charger dans l'arsenal même de Toulon, les bauxites qui étaient emportées' chez eux.

Que le passé et le présent nous servent de leçon et que dans l'avenir nous soyons un peu plus circonspects.

Ce qui nous fait d:lre cela c'est qu'à l'heure actuelle, sous le couvert, de la Norvège, les Boches veulent de nouveau s'emparer de gisements de bauxite. Les grands journaux en ont déjà parlé. A Nous sommes certains que le Gouvernement saura empêcher et arrêter ces agissements, si les minerais doivent vraiment être utilisés pour la construc- tion des engins qui servent à assassiner les femmes, les vieillards et les enfants.

Les emplois des bauxites, en dehors de l'aluminium; sont très nombreux et tous, les jours il s'en découvre de nouveaux. C'est donc une richesse importante de notre sol national ; nous devons Ja conserver et le gouvernement la protéger.

.,..*". *.,. >}.*. )-.

FRANÇAIS ! Lisez l'ANTI-BOCHE, illustré hebdomadaire, 15 centimes, organe des Poilus, il est vendu pendant les hostilités au profit des œuvres de secours aux victimes de la guerre.

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Abonnement 7 fr. 5o par an.

Droits des Français associés a des Hustro-Allemands Mme Méjeat, associée avec un sujet autrichien nommé Fusch, actuellement dans un camp de concentration, dirigeait, avant les hostilités, avec celui-ci, un hôtel meublé.

L'associée française, qui dirige actuellement seule l'hôtel avait introduit, en raison de la situation. qui lui est faite, un référé tendant à obtenir la dissolution de la société.

Le président Monier a rendu après avoir entendu Me Lemaignier, avocat de Mme Méjeat, le jugement suivant, qui établit définitivement les droits des Français associés à des Austro-Allemands : « Attendu qu'aux termes de toute la documentation officielle concernant les séquestres de biens austro-allemands et de toutes les pratiques invariablement suivies, la mission de ces auxiliaires D,',a pas cessé d'avoir un caractère essentiellement conservatoire, sauf des exceptions tenant au souci de la défense nationale, aux intérêts du commerce français ou de l'industrie, ou des créanciers français, ou à la périssabilité des objets ou marchandises placés sous main de justice ; « Attendu qu'en l'absence de l'une ou de l'autre des raisons rentrant dans le cadre de celles qui motiveraient l'une des exceptions précitées ci-dessus, ou si le cas n'a pas été spécialement prévu et réglé par une disposition expresse des statuts ou du pacte social, le fait par un séquestre de se prêter à la dissolution d'une société en nom collectif, fondée avant la guerre entre un Français et un Austro-Allemand, seait de sa part favoriser un acte de liquidation et y participer avec un rôle actif, ce qui serait sortir du cercle de ses attributions, telles qu'on les lui a constamment tracées et délimitées ; « Que dès lors, et par voie de conséquence, il ne saurait se voir décerner par nous un « mandat ad litem » pour traiter une opération de ce genre, et y défendre actuellement devant la justice ; « Par ces motifs : disons n'y avoir lieu à référé ».

Le Gommerce avec l'ennemi

SURVEILLANCE DANS LES MILIEUX FINANCIERS Il est interdit de faire du commerce avec l'ennemi, mê- me naturellement par l'intermédiaire des sujets des puissances neutres,


En dépit de cette prohibition formelle, il s'est trouvé des Français pour continuer à expédier, en pays neutres, des Marchaindises qu'ils savaient pertinemment devoir passer ensuite en Allemagne. Quelques jugements récents ont montré ce qu'il en pouvait coûter.

Actuellement, une surveillance très rigoureunse est exercée dans les milieux financiers. On a, en effet, la certitude que certains individus, par l'intermédiaire de la Suisse ou de l'Espagne, se livrent, pour le compte d'Allemands ou d'Autrichiens, à. des opérations d'argent.

Il est grand temps de mettre un terme à ces agisse- ments coupables.

ASTMANN EN CORRECTIONNELLE

Le fameux boche Astananm, directeur pour toute la France de la « Victoria zu Berlin », a été condamné par la 10e Chambre correctionnelle à quatre amendes de 400 fr.

chacune pour infraction* à la loi du 2 avril 1914- On sait que cette loi stipule que tout commerçant ou industriel qui reçoit de ses employés des cautionnements supérieurs à 1.500 francs doit en faire mention sur un registre ad hoc et en opérer le dépôt dans les cinq jours à la Caisse des Dépôts et Consignations.

Astmann avait pensé que cette loi n'atteignait pas les Boches et avait envoyé l'argent à Berlin.

Il invoquait pour sa défense qu'il était à cette époque en congé à Carlsbad ; mais il a été prouvé qu'avant de partir il savait que les fonds allaient être envoyés en Alle- magne et à son retour il n'a rien fait pour régulariser la situation. Il pensait que si les lois françaises le touchaient peu, l'argent français était bon en Prusse. La 10e Chambre lui a prouvé qu'il y a des juges. à Paris.

ARRESTATION D'UN NEGOCIANT EN ENGRAIS CHIMIQUES Sur mandat du parquet de Nantua (Ain), le chef de la Sûreté de Lyon - procédé à l'arrestation d'un négociant en engrais chimiques, nommé Malecost, inculpé d'avoir envoyé à un négociant suisse des tonneaux contenant des nitrates.

L'envoi avait été saisi à Bellegarde. L'inculpé a été mis à la disposition de l'autorité.

Rappelons qu'il est interdit de faire du commerce avec l'ennemi, même par l'intermédiaire des sujets de puissances neutres. On assure à ce sujet qu'une surveillance des plus rigoureuses est exercée dans des milieux financiers. On aurait, dit-on, la certitude que certains individus, par l'intermédiaire de la Suisse ou de l'Espagne, se livrent pour le compte d'Allemands ou d'Autrichiens, à des opérations d'argent.

CONDAMNATION D'UN NEGOCIANT FRAUDEUR Jacques Hasslach, Suisse allemand naturalisé Français depuis une dizaine d'années, faisait à St-Remy-de-Provence, le commerce des graines de semence. Il a comparu devant le conseil de guerre de la 15e région, sous l'inculpation, d'avoir expédié, en avril 1915, 200 kilos de graines de semences à un sieur Frédérick Handensach, négociant à Bâle (Suisse),

sachant que celui-ci devait réexpédier ces graines en Allemagne- En dépit de ses dénégations, Hasslach a été condamné à trois ans de prison, 20.000 francs d'amende et à la privation de/ses droits civils pendant dix ans.

ÉCHOS

Un exemple à suivre.

Le Conseil municipal se préoccupe très activement de l'impulsion qu'il est nécessaire de donner à l'industrie et au commerce, après la guerre. Il vient de voter un crédit de 1.000 francs pour l'achat et l'envoi d'une brochure de M. Lafargte, adjoint au maire, sur les avantages qu'offre la situation géographique de la ville.

« Des efforts sont à faire, a dit M. Toussaint, qui proposait le crédit, et nous n'obtiendrons aucun résultat sérieux et suivi si, par une union de toutes les bonnes volontés, nous n'étudions pas dès maintenant, les moyens propres a assurer à notre cité, comme dit l'auteur de Tout après la guerre, sa place au soleil. »

Pour déjouer les manœuvres allemances: Des questionnaires ont êt,é adressés de l' étranger, soit aux chambres de commerce, soit aux nigociants et industriels, soit même aux municipalités.

C'est ainsi qu'une agence allemande, placée sous sé- questre en France, continue, par ses succursales en pays neutre, à demander des renseignements sur les maisons de commerce françaises.

Sous le prétexte d'entrer en relations d'affaires, ce procédé dissimule fréquemment des manœuvres destinées à obtenir des renseignements utiles à l'ennemi. à

Les intéressés sont invités, en conséquence, à s'abstenir de répondre à toute correspondance de ce genre avant de s'être renseignés pa l'intermédiaire de leurs Chambres de commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes.

Le patriotisme des grands magasins.

M. P. Cassigneul, membre fondateur de la Ligue Antiallemanée, nous adresse des Sables d'Olonne la lettre suivante : - « Comment trouvez-vous la mentalité de la direction des Nouvelles Galeries des Sables d'Olonne, à laquelle je me suis adressé pour avoir différentes chaises d'enfant et qui m'a fait porter un catalogue. d'une maison allemande de Ziest (Saxe), représentés à Paris par un sieur Bemheim ?

C'est à croire que ces gens-là ne savent pas que nous sommes en guerre avec l'Allemagne. Que faudrait-il faire pour leur apprendre ?

Naturellement, j'ai reporté b catalogue en disant hautement ce que je pensais de ce procédé ».


Que fa udnlÍrt -il faire ?. ne rien leur acheter. C'est la' seule leçon/' à donner à ces mauvais français.

Les Boches chez nous.

De L'Œuvre: « On a pris les plus grandes précautions, lors du.dernier raid des zeppelims sur Paris, pour cacher aux Français les points de chute des bombes. Les Allemands plus favorisés que nous, les ont connu le lendemam. Un de leurs espions, muni de faux papiers, avait visité, tous les quartiers bombardés. dans une automobile de la réserve ministérielle ! Ces gens ne prennent pas les moyens de locomotion, de tout le monde ; c'est peut-être pour cela qu'on nous affirme qu'il n'y a plus de Boches dans les ruesi.

Cet homme habile et expéditif a d'ailleurs mal tourné.

On l'a coffré quelques jours plus tard. Il s'est découvert, aussitôt sous les verrous, une propension très marquée pour la folie ; on s'est empressé de lui donner un chambre dans un des hôpitaux militaires les mieux installés, où il est actuellement en observation.

Bien que n'ayant fait aucune étude de médecine, je connais un procédé infaillible pour guérir cette folie-là : c'est douze balles dans la peau. Employé entre quat's-yeux au pied de la buitte, non plus de Ménilmontant mais de Vin- cennes, le remède est souverain ! »

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allemand ! Pas. de produits allemands 1 Aucune lettre ne devrait être confiée à la poste sans être pourvue, au préalable, de ce rappel vibrant au boycottage impitoyable des Boches et de leurs alliés ».

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