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Titre : Oeuvres complètes de Voltaire. 40,8 / nouvelle édition... précédée de la Vie de Voltaire, par Condorcet et d'autres études biographiques

Auteur : Voltaire (1694-1778). Auteur du texte

Auteur : Condorcet, Jean-Antoine-Nicolas de Caritat marquis de (1743-1794). Auteur du texte

Éditeur : Garnier frères (Paris)

Date d'édition : 1877-1885

Contributeur : Moland, Louis (1824-1899). Éditeur scientifique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31602455d

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 52 vol. ; 24 cm

Format : Nombre total de vues : 612

Format : application/epub+zip 3.0 accessible

Format : Format adaptable de type XML DTBook, 2005-3

Description : Comprend : Vie de Voltaire

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6514333b

Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-721 (40)

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 13/05/2013

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c'était sans doute un très-bel ouvrage, puisqu'il était composé par un roi. Il était apparemment le premier médecin de ses sept cents femmes et de ses trois cents concubines. Je ne sais si vous avez vu les hérésies du Salomon du Nord ; il va plus loin que son devancier, lequel ne sait pas s'il reste quelque chose de l'homme après sa mort. Pour celui-ci, il est sûr de son fait, et il croit que ses soldats tuent si bien leur monde qu'il n'en reste rien du tout. J'attends le Peut-être de Rabelais 1 le plus doucement que je peux.

4097. – DE MADAME LA MARQUISE DU DEFFANT 2.

Paris, 16 avril 1760.

Vous ne savez pas, monsieur, pourquoi j'ai l'honneur de vous écrire aujourd'hui ? C'est pour vous dire que je suis transportée de joie de ce que vous êtes en vie. Jamais on n'a été plus affligé que je le fus samedi dernier à l'ouverture d'une lettre où l'on m'apprenait que vous étiez mort subitement ; je fis un cri, j'eus un saisissement qui sont des preuves bien sûres de tout ce que je pense pour vous : je fus dans ce moment aussi touchée, aussi pénétrée qu'on le peut être de la perte de l'ami le plus intime avec qui l'on passe sa vie. A ce sentiment il s'en joignit mille autres ; tout me sembla perdu pour notre nation, tout me parut rentrer dans le chaos, et je vis avec édification que cette nouvelle fit la même impression sur tout le monde. Je ne sais pas si vous avez des ennemis, des envieux, etc., mais je sais bien qu'à la nouvelle de votre mort vous n'aviez plus que des admirateurs ; chacun parla dans ce moment suivant sa conscience.

Mais savez-vous ce qui vous serait arrivé si vous étiez mort ? Vous auriez eu pour successeur l'évêque de Limoges 3 ; il aurait été bien embarrassé de faire de vous un saint. Savez-vous ce qui vous arrivera, si vous ne m'écrivez pas ? Je vous tiendrai pour mort, et je ferai dire des messes pour le repos de votre âme dans tous les couvents des jésuites ; je vous ferai louer, célébrer, canoniser par tous les Pompignan ; je vous attribuerai tous les petits écrits que l'on débite dans les maisons sous votre nom, et je ne me révolterai plus, comme j'ai fait jusqu'à cette heure que tous nos sophistes de philosophes prétendent faire cause commune avec vous. Ces pauvres gens-là sont bien morts de leur vivant, et vous, tout au contraire, vous vivez, et vivrez toujours après votre mort.

Vous êtes le plus ingrat et le plus indigne des hommes si vous ne répondez point à l'amitié que j'ai pour vous, et si vous ne vous faites pas une obligation et un plaisir d'avoir soin de mon amusement.

Tancrède, Zulime, la Vie du Czar, le Recueil de vos idées, ne verrai-je rien de tout cela ?

1. Voyez tome XXVI, page 475.

2. Correspondance complète, édition de Lescure, 1865.

3. Coetlosquet.