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Titre : Journal officiel de l'Empire français

Éditeur : (Paris)

Date d'édition : 1869-07-23

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32802031s

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32802031s/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Langue : Français

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Description : 23 juillet 1869

Description : 1869/07/23 (A1,N201).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6496480x

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, 2010-217349

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 05/07/2013

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décida que la discussion des détails aura le ca- vactère d'une conférence confidentielle, et qu'on ne rédigera de procès-verbaux, au sujet des résolutions prises, que pour venir en aide à la mémoire des membres de la section, en sorte que ces résolutions n'engageront personne.

Le ministre de la guerre no prendra part, ni en personne ni par l'intermédiaire d'un représentant, cette discussion de détails. Il n'assistera aux débats que quand il s'agira des questions de principe.

ITALIE FLORENCE, 17 juillet. — On écrit de la Spezia, en date du 15, à la Gazzetta di Genova : Les travaux de l'arsenal sont poussés très-activement. Le ministre de la marine a la ferme intention de Lransférer le plus tôt possible le siège du premier département maritime dans ce golfe.

On assure que le commandement de l'infanterie de marine et la direction de l'artillerie devront transporter ici leur résidence avant la fin du mois d'août. ,

Le personnel adaiinistratif et militaire va tous les jours en augmentant en raison du développe'ment que prend le mouvement et le travail.

L'escidre est sur le point de partir, et elle attend la irégate à vapeur Principe Umberto popr mettre à la voile.

Le vice-amiral duc d'Aoste no part pas pour !e moment. Il parait qye l'escadre doit se rendre à Syracuse, et on assure qu'elle a reçu des instructions pour naviguer à voiles pendant une période de temps qui ne sera pas inférieure à vingt jours.

L'escadre se compose pour le moment des bâtiments suivants : frégates cuirassées, Roma, Mes- sinà et Varese; bâtiments mixtes J Principe Umberto et l'aviso Vedetta.

— On lit dans la Gazette officielle : On mande do Cosenza et de Catanzaro que le fameux chef de bande Domenico Straface, dit Palma, a été tué le 12 courant dans un engagement.

Palma et les débris de sa bande étaient incessamment poursuivis par- la force militaire, et ce front les guardiani du baron Baracco qui sont parvenus à le tuer près de la Sila.

Palma, bien avant 1860, échappant aux poursuites des troupes bourboniennes, avait commis des agressions et dos ricatti de toute sorte, et depuis 1862 il a été l'auteur des crimes les plus audacieux qui ont affligé les deux provinces de Cosenza et da Catanzaro.

1 ——-

SITUATION DE LA BANQUE DE FRANCE ET DE SES SUCCURSALES - le 22 juillet 1869, au matin ACTIF

Argent monnayé et lingots à Pans et dans les succursales 1,191,8/2,457 22 Effets échus hier, à recevoir ce jour. 227,981 15 Portefeuille de Paris, dont 70,028,945 fr. 65 c., provenant des sucoursales.,. 311,194,394 82 Portefeuille des succursales, effets sur place '257,001,514 » *~ « *' ** * * * *' * » Avances sur lingots et monuilies. 13,807,700 » Avances sur lingots' et monnaies dans les succUl'sale5., 0,468,600 » Avances sur effets publics fran- çais 14,140,100 » Avances sur effets publics franeais dans les succursales.. 0,815,400 » Avances' sur actions et obligations de chemins de fer 39,586,400 » Avances sur actions et obliga- tions de chemins de fer dans les succursales. 30,157,750 » Avances sur obligations du Crédit foncier 988,100 » Avances sur obligations du Crédit foncier dans les succur-

sales 1,042,200 » Avances à l'Etat (convention da 10 juin 1857) 60,000,000 n Rentes de la résel:Ÿc. 12,980,750 14 Rentes disponibles. 80,627,187 21 Rentes immobilisées (loi du 9 juin 1857). 100,000,000 * » Hôtel et mobilier de la Banque et immeubles des suwursales. 8.9 î 8,767 » Dépenses d'administration de la Banque et des succursales - - - - 110,728 30 Divers. ». » 7,776,460 ti 2,143,822,495 99

PASSIF

- capital de la Ba.nlue. :. 182,500,000 » Bénéfices en'addition au capital (article 8. loi du 9 juin 1857). 7,044,776 02' Réserves mobilières 22,105,750 14 .Réserve immobilière de la Banque 4,090,000 » Billets au porteur en circulation (Banque et succursa.les). 1,301,769,100 » Billets a ordre et - récépissés payables à Paris et dans les succursales. 37,101,518 55 compte courant du Trésor, créditeur , 191,440,301 55 Comptes courants de Paris. 278,609,016 3i Comptes courants dans les suu-

cursales. 41,024,869 » Dividendes à payer 3,272.231 » Escompte et intérêts divers à Paris et dans les succursales.. 1,626,983 31 ..ftéescompte du dernier semestre à Paris et dans les succursales 991,660 38 Divers. 11,186,289 67 99

Certifié conforme aux écritures : Le sénateur, gouverneur de la Banque de France, j ROULAND.

--.. .————.

Sur le compte rendu à l'Empereur, par le ministre de l'intérieur, des actes de dévouement qui lui ont été signalés pendant le mois de mai 1869, et aux termes d'un rapport approuvé par Sa Majesté, le 19 juiq, des médailles d'honneur ont été décernées aux personnes ci-après nommées : - u\

M. A. 2" ci. Dubouloz, receveur des domaines à Pont-d'Airi.

18 janvier 1809 : a arrêté un cheval emporté, traînant son conducteur qui avait enrouié lo licou autour de son bras.

AISNE M. A. 2e cl. Judas (Jean-Louis-Joseph); sous-lieutenant des sapeurs-pompiers de Yauxbuin.

25 juillet 1849 : a sauvé une femme dans un incendie et compte 23 ans de services. f ALPES (BASSES-) M. A. 2* ci. Blanc (François-Guillaume), facteur rural au bureau de poste à Volorme.

19 mars f809 : a arraché des mains d'un malfaiteur le pistolet avec lequel il cherchait à attenter à la vi du maire de cette commune.

M. A. 2* cl. Rougier (Augustin), cultivateur à Volx.

Manosque, 20 mars 1809 : a arrûté un cheval emporté attelé à une charrette.

ARDKCIIK M. A. 2e cl. Garoniiat (Augustiu), sapeur-pompier à Quintenas.

18 , janvier 1859 : s 'est distingué par son dévoue- ment dans un incendie.

.lkn N ES M. A. e ol. Collet (Léon), sergent de sapaurspompiers à Youziers.

13 janvier 1869: a sauvé une personne tombée dans l'Aisne grossie par les pluies; s'était déjà fait remarquer dans trois circonstances semblables.

M. A. 2" cl. Manteau-Poncelet (François-J.), sergent-major des sapeurs-pompiers de SaintGermainmont.

1828-1869 : 4t ans de services utiles et dèvO'ué.

M. A. 2e ci. Pelte (Jacques-Auguste), sous-lieutenant des sapeurs-pompiers de Neutlize.

1818-1869: 51 ans de services utiles et dévoués.

CALVADOS M. A. 2e cl. Vivien (Guillaume-Alphonse), lieutenant dos sapeurs-pompiers de Honfleur.

1845-lt69 : 24 ans de services utiles et dévoués.

couse.

M. A. 2e cl. Erivo (Jacques), facteur de la poste à Zicavo.

Palneca, 3 mai 1869 ; sauvetage d'une femme tombée dans la rivière du Taravo.

COTE-D'OR.

M. A. 2e cl. Vautrot (Claude), sous-lieutenant de.

sapeurs-pompiers de Noiron-lès-Citeaux.

1838-1869 : 31 ans de services utiles et dévoués.

DOUBS.

M.-A. 2e cl. Schmider (JérÔme), charpentier à Montbéliard.

10 avril 1869 : s'est tenu autf endroits les plus ex posés pour combattre les progrès d'un incendie.

M. A. 2e el. Monnin (Florentin), caporal au bataillon de sapeurs-pompiers a Besançon.

1847-1869 : 22 ans de services utiles et dévoués.

DKCME M. A. 2* cl. Laugier, cultivateur a Lauxi-Montaux.

Mai 1867 : a été brûlé aux mains en éteignant le feu qui avait pris aux vêtements d'une personne.

M. A. 2* cl. Monin (Alphonse), instituteur communal à la Laupie ; M. A. 2" cl. Gence conseiller municipal à la Laupie l 24 août 1808 : ont l'ait preuve de dévouement dans un incendie.

M. A. 2* cl. Mauduech (Auguste), clerc de notaire à Laehau-, M. A. 2e cl. Ville (Miclu'/l-Augu&tfri), maréchalferrant à Lachau ;

23 juin 1868 : se sont dévoilés pour ouvrir nu passage aux eaux de la rivière de Lallzence, grossie par les pluies et qui menaçait d'inonder cette commune.

El'HE.

M. A. 2" cl. Grandrie (Théodore-Hippolyte), garçon boulanger à Gisors. 5 avrgil lRG9 : à sauvé une ieuu-* fille tombée dfins 'Kpte.

Fl.YISTÈïlK M. A. 2e cl. Le Saout (Y vos;, cultivateur- à. Ph.ngonven. .118 '9 ,t' Il' 1 1 l "t' , 10 avril 1809: a été blessé en cherchant à :II'l'l II uu cheval emporté, attelé à une voiture.

GARONKZ (HALTE-) M. A. 21 el. Azibert (Pierre-Adolphe), sculpteur- statuaire à Toulouse.

22 septembre 1868 : a sauvé une personne en danger d'être écrasée par une voiture.

M. A. 2° ci. Coulon (Charles), sergent au 5e bataillon de chasseurs à pied.

Toulouse. 17 mai 1809 : s'est rendu maître de deux chevaux emportés, attelés à une voiture dans laquelle était une personne.

CIROAUE M. A. t" el. Chaulet (Claude), secrétaire de la société des sauveteurs de la Gironde, à Bordeaux.

27 août et 16 novembre 1868 : a secouru un enfant renversé par les chevaux d'uu omnibus et a arrêté un cheval emporte. Titulaire d'une médaille en argent de 2* classe.

M. A 2e el. Rouard (Jean-Baptiste), sapeur-pompier a Podensac.

Mars 1868 : a pénétré dans un bâtiment incendié pour sauver une personne.

HÉHALI/r M. O. 1" cl. Blavet (Pierre), capitaine de la compagnie des sapeura-pompiers de Cette; titulaire d'une médaillé en or de 2e classe ; M. A. lre cl. Thau (Alexandre), lieutenant à la même compagnie; titulaire d'une médaille en argent de 2e classe ; M. 0. 1" clr Hilles (Pierre), porte-étendard à la môme compagnie ; titulaire de deux médailles d'or; M. A. 2* ci. Bernard (Frédéric), sergent-major de la même compagnie ; M. A. 2" cl. Sabran (Jean), sapeur à la même compagnie; 22 avril 1869 : ont couru les plus grands dangers en éteignant un incendie qui s'était déclaré dans un

entrepôt d'huiles minérales.

JlttA M. A. 2" cl. Vuillermoz (Charlwfc-Félicisn), cultivateur à Maisod.

Onoz, 19 mars 1869 : sauvetage d'une femme tombée dans l'Ain.

LOIRET M. A. 2e cl. Meneau (Louis-Guillaume), officier de la compagnie des sapeurs-pompiers de Cléry.

27" ans de services utiles et dévoué.

M. A. 2e el. Delaunay (Louis-Jacques-Mai ie-Augnste), sergent-major deja même compagnie..

23 ans de services utiles et dévoués.

Lonu':-lxIIÉnIEURE M. A. ln cl. Carré (Charles-Benoit), lieutenant au 97" régiment d'infanterie.

Nantes, 7 mai 1869 : s'est jeté tout habillé dans la rivière de l'Erdre pour sauver un homme qui se noyait. j LOT M. A. 2' cl. Lalau (Albert), ouvrier ajusteur à Puy-l'Evèque.

5* mai 1869 : a montré le même dévouement pour retirer du Lot une personne en danger de se noyer.

LOT-ET-GARONNE M. A. 2* ci. Rolland (Pierre), brigadier de gendarmerie à Cocumont.

4 novembre 1868 : a élé blessé'à la main en sauvant un jeune homme sur le point d'être écrasé par une charrette.

LOZÎ RE M. A. 2e cl. Malacrida (FontanaJ, lieutenant des sapeurs-pompiers de Mende.

M. A. 2e cl. lfurent (Etienne), sapeur-pompier à Mende.

17 janvier 1803; 1804; 1805: 30 avril 1809 : outrait.

preuve de dévouement dans de nombreux, incendies.

Le sieur IAlUrnt comple plus de 20 ans de services.

;U,\I,n;-ET-I.Olf\E M. A. 2e el. Dupont fils (Barthélémy), ponluunier à Grez-Neuville.

7 mars 1869 : a sauvé un enfant tombé dans la Mayenne.

M. A. e cl. Baujon (Pierre), marinier à roIllsoreau.

25 février 1869 : cit descendu dans un puits eu mauvais état pour sauver un homme qui s'y était jeté. Belle eonduite lors des iijôndations de 1856 et Vie 1868.

MELRTHE M. A. 2* cl. Krill (Nicolas), âgé de dix-sept ans fondeur à Mittei sheim.

26 décembre 1868 : s'est aventuré sur un étang couvert de glace pour sauver une personne qui s'y était laissé tomber.

NIÈVRE M. O. 2* cl. Bordet (François-Henri), sous-lieutenant commandant les sapeurs-pompiers de Château.

Chinon.

ChaumaVd, 17 août 1807 : s'est exposé pour combattre les progrès d'un incendie. Titulaire d'une M. A. de t™ cl.

M. A. 2e cl. Cortet "(Louis), caporal de sapeurspompiers, à Alligny-en-Morvan.

11 avril 1869 : a 'tenu la même conduite dans une circonstance semblable.

M. A. 2e cl. Colas (Victor), serrurier à Clamecy.

23 avril 1869 : a plongé tout habillé dans un canal pour en retirer un jeune homme qui se noyait.

NORD M. A. 2' cl. Chéruy (Piérre-Joseph), ligé deilans, journalier à Quiévrechain.

13 avril 18G9 : a sauvé, quoique ne sachant pas nager, un enfant tombé dans la rivière la Petite-Ilonelle.

M. A. 2e cl. Parent (Aimable), colpoltenr à Rolesmes.

Haussy, 15 avril 1809 : a sauvé également un enfant. en "danger de se noyer dans la rivière de Selle.

M. 2" ci. Vieillard (Louis), brigadier des douanes Chapelle-Grenier.

Haig-Grenier, 15 mars 1809 -. sauvetage d'un homme qui, la nuit, s'était laissé tomber dans un fossé profond.

PAS-DE-CALAIS M. A. 2' ci. Darchicourt (André), sergtni des sapeurs-pompiers à Saint-Pierre-lès-Calais.

1828-1809 : plus de 19 ans de services utiles et dévoués.

MAI T-RHIX M. A. i" et. Sigel (Joseph), maréchal-ferrant à lilhauseren.

Colmar, 22 janvier 1809 : a arrêté nu cheval emporté, attelé à une voiture.

RUOXE M. A. 2e el. Erhmaun (Charles), sergent de ville k Lyon.

2.) avril 1805, 10 novembre 1808 : a arrêté dus chevaux emportés, attelés à des voitures.

M. A. 2e cl. Tracol (Jean-Pierre-Victor), servent de ville à Lyon. # 25 mars 1869: a arrêté un cheval emporté, attelé il une voiture.

M. A. 2e cl. Philip (Jean-Pierre), argent de ville à Lyon.

4 avril 1809 : a arrêté un cheval emporté, attelé il une voiture.

UOE-ET-I,OII\"; M. A. < cl. Mergat (Jean), à Yersangues.

27 juin 1864, 14 décembre 1866, 20 octobre 1868 : a sauvé deux enfants et un homme en danger de se noyer.

&L A. 2* cl. Saunier 'Claude), marchand de vins à MilCúll.

2 mai 1869: en se suspendant auue corde, est descendu dans uu puits pour sauver un enfant.

SEINE-INFÉRIEURE 1 M. A. I" cl. Leblond (Michel-Toussaint , maître charpentier à Houen.

12 février 1869 : a arrêté un cheval emporté qui venait de renverser son cavalier. — Titulaire d'une médaille en argent de 2e classe.

sEhE-I'r-Jl_ll\E M. A. 2e cl. Pillier (Henri-Félix), sous-lieutenant des sapeurs-pompiers de Quincy.

1845-1869 : 24 ans de services; plusieurs actes de dévouement.

M. A. 2* cl. Dieuleveut (Charles-Marie), sergent de sapeurs-pompiers, à Claye-Souillv.

1830-1809 : 39 ans de services utiles et dévoués.

M. A. 2e cl. Queruelle v (Pierre-Georges), caporal de sapeurs-pompiers à Lagny 1842-1869 : 27 ans de services utiles et déveûSs.

M. A. 2* cl. Gérodé (Charles-André-Auguste), sapeur-pompier à Lagny.

1842-1869 : 27 ans de services utiles et dévoués.

SEINE-ET-OISE M. A. 2' cl. Drappier (Alexis-Alphonse), officier commandant les sapeurs-pompiers de Chaville.

1846-1869 : 23 ans de services utiles et dévoués.

M. A. 2* el. Fauvel (François-Alphonse), capitaine de la compagnie des sapeurs-pompiers de Saint-Germain-en-Laye.

20 décembre 1861, 17 juin 1868, 10 mars 1869 : a sauvé une jeune fille dans une incendie et a été atteint de brûlures dans deux circonstances sem blables.

M. A. 2* cl. Lenoir (Louis-Antoine), lieutenant à la même compagnie.

1840-1809 : 29 ans de services utiles et dévoués.

SOMME 1 M. A. 2e el. Floury (Charles), ouvrier charpentier à Sailly-ie-Sec.

18 mars 1869 : a sauvé un enfant tombé dans uu puits très-profond.

M. A. 2e cl. Charlet (Jean-Baptiste), sapeur-pommier à Saint-Oucn.

1833-18G9 : 36 ans de services utiles et dévoués.

ÏDWI; M. A. 2* el. Jaunau (Louis-Etienne), sous-lieutenant des sapeurs-pompiers de V zeJuy.

1848-1869 : 21 ans de services utiles et dévoués.

M. A. 28 cl. Rimbault (Eugène), sapeur-pompier à Lainsecq ; M. A. 2* ci. Baineaux (Casimir), sapeur-pompier à Lainsecq: La BreHllle, 30 avril 1869 : ont fait preuve de dévouement dans un incendie.

M. A. 2" cl. Boursin (Cyrille), lieutenant des sapeurs-pompiers d'Ormoy.

1840-1869 : 29 ans de services utiles et dévoués.

M. A. 2e ci. Poulet (Barnabé), garde champêtre à Bussièrcs.

2 mars 1869 : sauvetage d'un vieillard tombé dans la rivière la Romanée.

* M. Perras, député au corps législatif, a été élu membre du conseil général du département du Rhône, pour le canton de Thizv".

Thizv.

M. Rejaunier, maire de Cublize, a été élu membre du conseil général du département du Rhône, pour le canton d'Aniplepuis.

- — FAITS DIVERS,

Aujourd'hui, 22 juillet, à 6 heures du matin, le thermomètre centigrade de l'ingénieur DucrayChevalier, opticien, marquait 17 degrés 5 dixièmes au-dessus de zéro; à midi, 29 degrés 7 dixièmes; à 2 heures, 31 degrés 8 dixièmes.

La chaleur qui règne à Paris n'est rien comparativement à celle du Midi.

M. Spinelli, opticien à Marseille, rue de la Cannebière, 22, écrit, en date du 17, à un de ses correspondants, que le thermomètre a marqué jusqu'à 40 degrés centigrades sous la tente, et 56 au soleil.

Personne n'ose sortir, les rues sont désertes.

Malgré la chaleur tropicale qu'il a fait aujourd'hui, la petite salle du Conservatoire était comble ; c'est qu'en effet le concours--de chaut attire tous ceux qui, chaque année, espèrent découvrir une vois, un talent réel, une étoile enfin. A ce point de vue, il ne faut pas être mécontent du concours de cette année. Il témoigne certainement du travail des élèves et du zèle coriciencieux des maîtres.

Le jury spécial du chant était composé cette année de M\!. Auber, directeur du Conservatoire, président ; Ambroise Thomas, Arthur de Beauplan, commissaire impérial; Emile Pcrrin, directeur de l'Opéra ; Baroilhet, Eugène Gautier, Victor Massé, Pasdeloup et Wekerlin.

Le premier prix, pour la classe des hommes, a été décerné à l'unanimité à M, Bouhy, élève de M. Masset. M. Bouhy a parfaitement chanté l'air de la Donna del Lago, de Hossini, et les applaudissements de la salle entière avaient été pour lui les avant-coureurs du prix qu'il a obtenu.

Le deuxième prix a été partagé entre MM. Rives, élève de M. Grosset, et Valdcju, élève de M. RéviaL Le premier de ces élèves a chanté un air des riprs siciliennes, de Verdi, et le second un air de Masaniello, de Carafa.

M. Dunburc, élève de M. Vautlirot, a obtenu le premier accessit avec un air du Trouvère.

MM. Idrac, élève de M. Roger, Auguez, élève de M. Grasset, et Richard, élève de M. Roger, ont

obtenu chacun un deuxième accessit. Il n'y a pas eu de troisième accessit. >- cours.

Seize concurrents se sont présentés à ce ConLe premier prix des élèves femmes a été décerné à M"" Mineur, élève de M. Saint-Yves Bax, qui a chanté avec beaucoup de goûtunair des Huguenots.

Mlle Thibault, qui a obtenu hier un premier prix de piano, et Mlle Perret ont eu chacune un second prix à l'unanimité. La prèinière de ces deux demoiselles, élève de M. Vauthrot, a été très-applaudie dans l'air d'Ophélie, de VUamlet de M. Ambroise Thomas. La deuxième, élève de M. Battaille, a chanté un air de Lucie.

Mlles Lieder, élève de M. Battaille, Pitteri, élève de M. Iaset, et Pérez, élève de M.-Laget, ont obtenu chacune un premier accessit; MUes Thieboau, élève de M. Grosset, Dumoulin, élève de M.

Roger, et Papin. élève de M. Laget, chacune un deuxième, et Ml,es Bonnell, élève de M. Laget, Aumont, élève de M. Delle Sedie, et Chrétien, élève do M. Roger, chacune un troisième accessit.

Il y avait vingt-trois concurrentes.

Demain, concours de violon.

Le chimpanzé du jardin d'acclimatation du bois de Boulogne a pu être remplacé immédiatement par un nouvel homme des bois, âgé de quinze mois environ ; il est plus grand que son prédécesseur, et beaucoup plus agile et remuant. D'un caractère gai et facile. il parait affectionner beaucoup les gardiens qui le soignent.

Le jardin d'acclimatation s'est encore pourvu d'une tortue de mer qui a été péchée à huit lieues au large de Saint-Gilles (Vendée), et qui était sans doute égarée dans ces parages. Cette tortue a été envoyée à l'aquarium du jardin par MM. Glatigny et Bourcard, de Nantes.

f On mande du Minou, 21 juillet, sept heures du soir (service du câble transatlantique) : M. Jenkin mande du Scanderia qu'aujourd'hui, à midi, ce bitiment était par 42° 55 de latitude et 66° 31 de longitude. La distance parcourue était de 551 nœuds. Le temps était brumeux.

Le Chiltern n'était pas en vue.

Les signaux étaient excellents.

La moisson, commencée il y a une quinzaine dans toute la région de Lyon, est presque achevée aujourd'hui. De belles et chaudes journées l'ont favorisée à tel point que pas une javelle n'a été mouillée ni gâtée aucunement, ce qui n'arrive pas fréquemment.

Il n'y a plus de seigles à couper ni de froments sur les coteaux et les plateaux; il y reste seulement quelques blés trémois, et, dans les vallées, les go-

delles. 14 Il se confirme que la plupart des blés récoltés donnent un produit satisfaisant au battage. Les blés versés sont presque les seuls dont les épis soient peu garnis.

Les avoines mûriront lin juillet ou aux premiers jours d'août : elles promettent un produit ordi- naire.

On continue la récolte des pommes de terre hâtives; si les tardives donnent autant que celles-là, le prix de ces tubercules ne se maintiendra même pas au prix médiocre de 4 à 5 fr. les 100 kil. (Progrès de Lyon.)

On écrit du canton de Criquetot : M. Stanislas Martin, fermier de Mmes de K., possède un magnifique taureau de près de quatre ans; à cet ûge ces animaux deviennent généralement dangereux, mais la plupart des cultivateurs de ce pays, familiarisés avec ces dangers, ne prennent guère de précautions, et ils mettent ces animaux au piquet dans les champs avec les vaches.

Dans cette saison de chaleur et de mouches, cette méthode est dangereuse, et il serait à désirer qu'un règlement obligeât les cultivateurs à tenir à l'étable des bétes qui peuvent devenir furieuses d'un moment à l'autre.

âfmcs de N. sortaient donc hier de leur château pour aller à la messe; elles étaient accompagnées par leur femme de chambre ; le chemin qui mène du château d'Ecultot à la route de grande communication est étroit et bordé par les fossés élevés de diverses masures.

Ces dames avaient parcouru une partie de trajet, lorsque l'une d'elles aperçoit, venant à lè2t rêncdntre, l'én&rmo taureau de M. Martin, 1BI venait de briser dans les champs là. corde qui 19 retenait ati piouet; et qui, en les apercevant, se précipitait sur elles Ces dames, justement eft'râyèèfe, fc® vbiént Aj+ broyées par le terrible animal, lorsque par heur providentiel, le taureau, piqué sans douté par quelque mouche, va frotter de ses cornes le fossé d'une des masures.

C'est un moment de répit ; la femme de cham' bre, plus jeune et plus leste que ses maîtresses, en profite pour grimper sur ce fossé, et donne la main à une de ces dames. Celle-ci la saisit et grimpe pé.

niblement, mais restait l'autre, moins alerte, s'ef..

forçant de suivre sa sœur. Pendant ce temps, le taureau avait repris sa course furibonde et 8'ap prêtait à fondre sur cette dernière dont le chapeau accroché aux branches d'un arbre retardait encore la pénible ascension, quand la femme de chambre et sa maîtresse, faisant un suprême effort, réus* sirent enfui à hisser la pauvre dame. l Il était temps, une seconde plus tard, le taureau stupide enfonçait ses redoutables cornes dllm le terre du fossé. Ces dames, tout émues du danger auquel elles venaient d'échapper, se réfugièrent dans la maison du fermier.

Ce n'est point sans peine que l'on put se rendre maître du terrible animal près d'un abreuvoir oa la soif l'avait attiré.

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On lit dans le Journal de Die: Les vélocipèdes, par les accidents qu'il" occasionnent, sont voués à la malédiction. Incurie ou maladresse de ceux qui les gouvernent frayeur des animaux qui s'emportent à la vue de mouvements diaboliques, sont des cas qui se renouvellent chaque jour et mettent le public ef danger. ;

Ce genre de locomotion a fait dimanche dernier une victime de plus. Le nommé Cheva, propriétaire à Aurel, se rendait àSaillans, conduisant un mulet assez ombrageux attelé à un tombereau. Un vélocipède, qui passait tout près, a épouvanté la bête. Le propriétaire a voulu la retenir, mais le bras du tombereau, trainé avec -violence, a brisé la poitrine de CheVa, qui est mort instantanément-

On mande de Londres, 22 juillet : Hier, dans les houillères d'Eswall, près de Wigan, a eu lieu une terrible explosion de feu grisou.

On compte quarante morts et soixante blessés.

On télégraphie de New York, Î1 juillet, par le ctible atlantique : Des avis du Japon portent que le vapeur lato" hosses a fait naufrage près de Yokohama.

Dans le Su Chuen,il se fait un grand commerce de toile de Chine (hia-pou) qu'on tire de plusieurs variétés d'orties, mais surtout de Yurtiçâ nitea ou ortie blanche. Cette plante herbacée, qui croit dans les terrains humides, ressemble beaucoup à notre chanvre et donne un fil d'une blancheur nacrée et d'une grande résistance. On s'en sert pour confectionner des habits d'été, des rideaux de lit, des moustiquaires, des mouchoirs, des sapI à grain et des cordes.

Il n'existe pas de matière textile comparable a l'ortie blanche (ou china-grass, comme l'appellent les Américains) quant à la finesse de ses fibres et à leur solidité. Elle a été importée en France où elle s'est parfaitement acclimatée — par les soins du père Voisin, missionnaire en Chine, qui le premier en a compris l'utilité. Son importance est telle, qu'elle a donné lieu à la création par la Société d'acclimatation d'un prix de 500 francs pour l'utilisation industrielle de ses fibres. Ceux, qui s'occupent de cettp question n'ont qu'à prendre modèle sur les Chinois pour arriver à tirer de l'ortie blanche des tissus aussi fins que la batisteQuant à la teinture, nous n'a.vons rien à apprendre des Chinois. Ceux-ci se servent, pour teindre leurs étoffes, de fleurs, de graines et d'é corees ; mais dans l'art de eolorer les tissus, com me dans presque toutes leurs découvertes, ils sont restés stationnaires.

DIRECTION GÉNÉRALE DES CONTRIBUTIONS INDIRECTES

PRODUCTION ET CONSOMMATION IOUILLEURS ET DISTILLATEURS 1 BOUILLEURS G M À H des alcools depuis le commencement de la campagne Dfi pnOFESSiOX 81 DE CRU î/jesciW a 18t>8 -18(59 (1er octobre au 30 septembre) (Résultats constates par exercices) (simple évaluation) u< qf. p e>» iii * - oH oa c:::.::J * Substances.RBetrtl teuvcs Weiaîse9' sUbstanclScl 1 Mares E-4 œ F-t ,.¡ (Art'Ml PU'l(' V.. U, auces: Substances TOTAL. Vins. et fruitg S ï? (Al1 e*»l pur) J Ressources l vins. fanncuscs. Bette~tcs 1" diverses. .1D. et fruits S a i FABRICATION LT IMPORTATION - - -1-1--':"'-1- - - -1- ---

Mois de mai hecto 2,151 12,997 -462 42,726 GS3 58,969 409 2,039 13,240 74,657hectol. s Mois antérieurs hecfc! 100,233 82,160 357,887 191,408 41.530 773,230 188,378 53,583 95,988 1,111,177 hcctok J To-i'AL. heet. 102,381 95,163 358.319 234,131 42,169 832,199 188,785 55,622 109,228 1,185,834 hectol..

REPRISE de la campagne précédente.. liect.1 91.931 195,932 2,580 28,308 318,751 aedol. ,

* - TOTAL /des ressources et de la roprise hect 924,130 410,839 109,228 2,58© 28,308 1,504,585 hactél.

Consommation 1 Commerce Expor- ; ,'. COMMERCE INTÉRIEUR ET EXPORTATION 1 Il intérieur ¡, tation Mois de niai : heot » 48,210 35.589 Mois antérieurs hect i -. 767,793 176^000 TOTAL hect. 21 1 1,027,592 , ** ——- y JplH '■ ■■ * i Stock à la tin du tiois de iiiai 1869. kect. 135,571 274,819 2i,Zit¡ 41,143 47§,99S _:

Pour mémoire : Eaux-de-vie, rhum, esprits, etc., existant dans les entrepôts réels des douanes (importations açm encore accomplies) 2,460,90f mtJJgr.1ts.

XIV

Catherine de Médicis adressa aux gouverneurs des provinces une circulaire pour leur annoncer la mort de Charles IX.

« La perte que j'ai faite en lui, disait-elle, m'accable tellement de douleur que je ne désire rien' plus que de remettre et quitter toute affaire, pour chercher quelque tranquillité de vie; néanmoins, vaincue de l'instante prière qu'il m'a faite par ses derniers propos, j'ai été 'contrainte de me charger de la régence qu'il m'a commise, vous priant de vouloir tenir la main là où vous êtes, d'obvier à toutes entreprises qui se pourraient faire pour troubler la tranquillité publique. » » Pendant les trois mois qu'elle demeura seule chargée du pouvoir (30 mai-5 septembre 1574), Catherine s'attacha surtout à maintenir le statu quù et à faciliter par une politique conciliante les-débuts du l'ègnede son fils favori, de celui qui, suivant une parole d'un ambassadeur vénitien, était « l'œil" droit et l'âme de sa mère. Questo è ïocchio destro a l'anhna.

délia' madré. » - Toutes les fois qu'il s'agissait de négocier et dé temporiser, cette femme politique se sentait dans son élément. -Ainsi que le-dit si bien Sismondi, « elle était arrivée à se persuader que personne ne l'égalait pour l'habileté et pour la finesse; elle pratiquait l'intrigue comme un jeu où ses talents brillaient du plus haut lustre, et où sa vanité était flattée par des succès journaliers. » il t t

A mesure que les temps devenaient plus difficiles, elle redoublait d'activité. Voulant tout voir et tout faire par elle-même, écrivant, sans cesse et à tout le mondé, pratiquant l'espionnage -sur- uriè- grande échelle et préférant toujours, pour arriver à son but, la route détournée au droit cheBain, l'habile florentine) maikesse d'elle-

même, gracieuse, prévenante, ne laissant deviner aucun de ses sentiments, « à supposer encore qu'elle fût susceptible de sentiments, » apparaissait à ses contemporains comme le génie de l'adresse et de la. dissimulation. Elle était âgée de cinquante-quatre ans à l'avènement de Henri III. « Si elle avait eu auparavant des galanteries, ce qui n'est nullement prouvé, du moins son esprit était-il désormais uniquement dirigé vers les intrigues publiques ; elle connaissait toutes les actions les plus secrètes, et jusqu'à la pensée des personnages qui se mouvaient dans sa cour; par leurs rivalités et leurs haines, elle les rendait également dépendants d'elle, et elle se flattait, par leurs passions ou leurs vices, de pouvoir à son gré les faire agir selon ses le Malgré le plaisir qu'elle trouvait à gou- verner seule, Catherine attendait avec impatience Henri III. Le 18 juin 1571, cinq jours après avoir appris- la mort de sou frère, le roi de France et de Pologne s'était enfui de Cracovie comme un voleur. Le court séjour qu'il avait fait dans ce pays montrait qu'il n'y était venu qu'à son corps défendant. Son poëte de prédilection, Philippe; Desportes, avait dit : Adieu ! Pologne, adieu ! plaints désertes.

Toujours de neige et de glaces com'ert\; Adieu ! pays, d'un éternel adieu.

Ton air, tes mœurs m'ont si fort su déplaire, Qu'il laudra bien que tout me soit contraire Sijamais plus je retourne en ce lieu.

Henri, parmi les fiers Sarmates, se plaignait comme Ovide sur les rives du PontEuxin. ,< Il portait cette"'couronne, dit l'historien Pierre Matthieu, comme un rocher sur sa tète (r\. » Sa plus grande dis,.: ,<'-- J

(1) Sismondi, Histoire de France.

(2) Histoire de France, par Pierre Matthieu, conseiller et historiographe du roi. Paris, 1631..

traction était d'écrire en France. Il envoyait quelquefois par un seul courrier quarante ou cinquante lettres de sa main, « Les dames, qu;l n'avait perdues que de vue, avaient la meilleure part de son travail. » Il affichait alors une passion enthousiaste pour la femme du prince de Condé, Marie de Clèves, tille de François 1- duc de Neyers, et d'une sœur de Louis Ier, prince de Condé, Marguerite de Bourbon. Mariée depuis deux ans seulement, la jeune princesse brillait autant par son esprit et sa beauté que par sa naissance et sa richesse. Desportes, qui avait débuté dans sa carrière de poëte famélique par des stances destinées à réconcilier Charles IX et Marie Touchet, un instant brouillés, fit circuler une élégie Olt, sous les noms d'Êurylas et d'Olympe, tout le monde reconnaissait le vainqueur de Jarnac et sa nouvelle idole.

Sous le pseudonyme transparent de « la sœur (fEurvlas », la reine Margot reprochait à Olympe sa froideur, et « plus savante aux effets de l'amoureuse ilanime », elle se donnait, elle-même, comme modèle en fait de sentiment. A en juger par les vers de Desportes (mais les poëtes ne sont pas des historiens), les leçons de Marguerite auraient fructifié. Il peint en vers brûlants la tendresse mutuelle d'Henri et de sa bien-aimée.

0 jeune eulanl, Amour, le Seul dieu des liesses, Toi seul pourrais compter leurs mignardes caresses, Leurs soupirs, leurs regards, leurs doux ravissements, Et ces petits refus suivis d'embrassemeots, Ces propos euilammés, ces agréables plainte?, Ces désirables morts et ces colères feintes.

Si la princesse de Coudè n'avait pas cédé aux poursuites de son, amoureux. il est certain qu'elle n'était pas restée insensible à des hommages qui. flattaient beaucoup sa vanité de fetlime. Il semble même qu'elle

ne repoussait pas l'idée d'un divorce, dont le retour de son époux à l'hérésie aurait été le prétexte.

Henri, qui lui faisait espérer la couronne, lui écrivait de Cracovie les lettres les plus passionnées. Pour en tracer les lignes, il tirait du sang de son doigt. Souvray, son secrétaire, ouvrait et fermait la piqûre à mesure qu'il fallait remplir la plume pour écrire. Le désir de revoir la princesse fut une des causes qui décidèrent Henri à s'enfuir brusquement de Pologne. Après s'être couché en présence de ses courtisans polonais, il s'évada aussitôt qu'il les entendit sortir de sa chambre. Accompagné de Miron, son médecin,- de Souvray, de Larcliant et de du Halde, il ouvrit sans bruit la porte du château qui donnait sur la campagne. Il fit un quart de lieue à pied, par une nuit sans lune et sans étoiles, et gagna ainsi une petite chapelle où des chevaux l'attendaient. Il piqua des deux, et fit vingHieues de suite au galop. Plusieurs gentilshommes polonais, qui s'étaient mis à sa poursuite, ne l'atteignirent qu'en Moravie. Il essaya de justifier son étrange départ en se prévalant des avis que lui avait envoyés sa mère.

Puis, montrant le portrait de la princesse de Condé : « C'est surtout l'amoûr, ajoutat-il, qui presse mon retour en France; je ne sais point aimer faiblement ni mes amis ni ma maîtresse, vous l'éprouverez à mon retour en Pologne. »

A peine Henri avait-il échappé à ses sujets fidèles, qu'il sentit diminuer cet amour dont il s'était fait un prétexte pour chercher à excuser la précipitation de sa fuite. Au lieu de revenir en France sans perdre de temps, pour se jeter aux pieds de sa bien-aimée, il resta onze jours en Autriche et deux mois en Italie. Malgré son deuil récent, il alla de fêtes en fêtes. Monté sur- le Bucentaure, il fit une entrée solennelle à Venise. A

droite de son trône se tenait le nonce du pape, et à gauche le doge. Il traversa ainsi le Grand Canal, resplendissant d'illuminations, et descendit au palais Foscari. Ce fut pendant plusieurs jours UIlQ succession incessante d'ovations, de festins, de feux d'artifice sur l'eau, de joutes et de réjouissances. A Padoue, à Ferrare, à Mantoue, à Turin, les fêtes se renouvelèrent. L'atmosphère élégante et sensuelle des villes italiennes charmait le plus voluptueux des monarques. Il arriva enfin, le 5 septembre, à la frontière de ses Etats. Catherine de Médicis le reçut au pont de Beauvoisin, avec de grandes démonstrations de tendresse, et le lendemain, il entra à Lyon, où il resta deux mois entiers. Son caractère ne tarda point à s'y révéler sous un triste jour. Ne se laissant approcher que par quelques jeune favoris, il passait ses journées sur la Saône, dans un petit bateau peint, entouré de rideaux. Lorsqu'il dînait, une balustrade placée devant sa table enipè-

chait les courtisans de s'avancer jusqu'à lui. Il avait les allures d'un saStrape. Ce fut à Lyon qu'il apprit la mort de la princesse de Condé, qui expira, le 30 octobre, en donnant le jour à une fille. ( A cette nouvelle, il témoigna d'abord un profond désespoir. Donnant à sa douleur le caractère de puérilité qui se manifestait toujours dans ses goûts et dans ses passions, « il demeura huit jours aux cris et aux soupirs, dit Pierre Matthieu, et, en public, il -paraissait tout couvert d'en-

seignes et de marques de mort. Aux rubans des souliers, il portait de petites tètes de mort. Il en avait aux aiguillettes, et il commanda à Souvray de lui faire des parements de cette sorte pour plus-de 6,000 écus. » Enfermé jour et nuit dans un,apparlement tendu de noir, il baisait le portrait et les cheveux de la princesse. Comme si elle el-it pu répondre à sa voix, il l'appe-

lait à grands cris. Mais tant de larmes.

tant de sanglots n'attestaient pas uneyraio douleur. Henri III ne savait ni aimer ni souffrir. Au bout de huit jours, un de ses favoris lui enleva le portrait dont la vue entretenait son chagrin. Le roi ne le redemanda que faiblement, et, dès le landemain, il ne prononça plus le nom de la pauvre morte. ¡ Il quitta Lyon le 16 novembre, et, au lieu de se diriger sur Paris, il descendit 18 Rhône et alla visiter Avignon. Cette ville papale lui plut beaucoup. Il s'y affilia à l'une des confréries de pénitents. on flagellants qu'on appelait « les battus », parce.

qu'ils se frappaient à coups de fouet le dos et les épaules pour la rémission de leurs péchés. La tête couverte d'un capuchon percé seulement à l'endroit des yeux, ils parcouraient les rues, le soir, à la clarté des torches, en chantant le Miserere. Il y avait trois confréries : les blancs, les noirs, les bleus. Suivant l'exemple du roi, les dames de la cour s'enrôlèrent aussi dans les congrégations. Catherine.de Médicis s~ revêtit d'un sac et reçut.publiquement la.

discipline. Il n'y eut pas jusqu'au Béarnais,.

le futur Henri IV, qui ne figurât parmi les pénitents. Mais Henri III, qui. le trouvait peu propre à ce rôle, lui reprochait de ne pas savoir manier la haire. Il n'était* ¡flua question de la princesse de Condé, et, radicalement consolé par le spectacle des processions de flagellants, le roi de France et de Pologne, heureux d'avoir chassé de son esprit un importun souvenir, n'avait plus dans la tète que des idées de mariage.

IMBERT DE SAINT-AMAND.

(La suite prochainement.)