NOTE
SUR
L'EMPLOI DE LA DOUBLE TRACTION
Par M. HERDNER, INGÉNIBUR EN CHEF, ADJOINT A L'INGÉNIEUR EN CHEF DU MATÉRIEL ET DE LA TRACTION DR LA COMPAGNIE DES CHEMINS DE FER DU MIDI.
Au cours de la discussion de la Question XIV: Double traction, portée à l'ordre du jour de la dernière session du Congrès International des Chemins de fer, M. Vicaire, Inspecteur général des Mines, qui n'avait pu prendre part à cette discussion, fit donner lecture d'une Note dans laquelle il cherchait à établir que l'influence de l'effort moteur sur la répartition du poids d'une locomotive sur ses différents appuis constitue, en cas de double traction, un danger de déraillement pour la machine attelée en second.
Les arguments de M. Vicaire furent vivement combattus par les délégués présents et les conclusions adoptées par le Congrès furent les suivantes : « L'emploi de la double traction en général, c'est-à-dire de deux machines en tête des trains » sur une ligne quelconque, même pour les trains les plus rapides, lorsque, pour un motif » quelconque, la remorque de ces trains ne peut être faite convenablement avec une seule » machine, est d'un usage courant sur un grand nombre de réseaux.
» Cette pratique ne semble présenter aucun danger pour la sécurité, mais à la condition » formelle que chacune des deux machines employées puisse atteindre isolément sur les lignes » considérées, sans aucun inconvénient, la vitesse maximum qui peut être atteinte effectivement » par ces trains ».
Or, dans le Cours de Chemins de fer de MM. Vicaire et Maison, publié en 1903 dans l'Encyclopédie Industrielle de M. Lechalas, les auteurs reprennent la question sous une forme à peine différente et formulent des conclusions qui, si elles étaient fondées, seraient de nature à engager gravement, le cas échéant, la responsabilité des Administrations qui font usage de la double traction ou qui en autorisent l'emploi.
Après avoir établi pour une machine à 3 essieux l'équation : N'l + N" (l + 0 = Pd — OH