ÉTUDE DES MOUVEMENTS SECONDAIRES SUR LES VÉHICULES EN MARCHE
Par M. SABOURET, INGÉNIEUR EN CHEF DB MATÉRIEL ET DE LA TRACTION DES CHEMIN* DE FER DE L'OUEST.
I. — OBJET DE L'ÉTUDE.
Les appareils que nous allons décrire ont été combinés en vue de l'étude des mouvements secondaires qui se produisent sur un véhicule en marche.
Il ne s'agit pas ici des mouvements, comme ceux des pièces du mécanisme, qui se déduisent géométriquement des conditions d'établissement du guidage; il s'agit des mouvements relatifs irréguliers qu'on observe entre des pièces qui ne sont pas liées invariablement, par exemple : Les variations de flèche d'un ressort ; Les deux mouvements dans le plan horizontal que prend un essieu libre par rapport au châssis ; Les deux mouvements, par rapport au châssis, de la traverse danseuse d'un bogie, rotation autour du pivot et déplacement transversal ; Les oscillations d'un balancier compensateur, d'une manette de suspension, d'un tampon, d'une barre d'attelage ; Les déplacements d'une fusée dans sa boîte ; Les déplacements relatifs des tampons associés de deux véhicules attelés, etc., etc.
* L'étude cinématique de ces divers mouvements se ramène toujours à celle des variations de distance de deux points, c'est-à-dire à la mesure d'oscillations linéaires : de là le nom d'explorateur linéaire donné à l'appareil qui sert à leur observation.
Mais il se produit sur les véhicules en marche d'autres mouvements parasites, comme les secousses transversales ou verticales, qui résultent des chocs des véhicules sur la voie, ou des véhicules entre eux. Il était très intéressant de pouvoir mesurer ces secousses, qui sont caractérisées par la vitesse de la masse en mouvement à l'extrémité de sa course, au moment où se produit le choc. C'est cette vitesse qui est mesurée avec l'explorateur balistique (1).
(1) Ces appareils ont été imaginés et réalisés sous une forme simplifiée, à titre d'essai, en 1891, à l'instigation de M. Brière, alors notre Ingénieur en Chef au Service de la voie de la Compagnie d'Orléans.
Au Congrès International des Chemins de fer, tenu en 1892 à Saint-Pétersbourg, figurait à l'ordre du jour la question