RÉCENTS TRAVAUX EXÉCUTÉS
A LA GARE SAINT-LAZARE ET A SES ACCÈS
Par M. Robert LEVI, INGÉNIEUR EN CHEF ADJOINT DU SERVICE DE LA VOIE ET DES BATIMENTS AUX CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT
(Pl. II).
Depuis sa création, la gare Saint-Lazare a été l'objet, ainsi que ses accès et ses annexes, de multiples transformations imposées par la progression du trafic.
Les travaux entrepris depuis quelques années se distinguent des précédents par le fait qu'ils ont été exécutés, par suite de la situation des lieux, sans emprise nouvelle. Il s'agit donc d'une adaptation des aménagements sans extension, en vue de besoins accrus.
Les derniers emplacements disponibles ayant ainsi été utilisés, toutes les mesures utiles ayant été prises pour l'accélération du service, il semble que les possibilités de réception des trains du Réseau de l'Etat dans sa gare de la rive droite aient été pratiquement poussées à leur maximum.
IL nous a donc paru indiqué, au moment où s'achèvent les travaux en question, de passer en revue les phases successives du développement de la gare Saint-Lazare et d'indiquer les préoccupations auxquelles répondent ses dernières transformations. Nous donnerons ensuite quelques détails sur leur exécution.
HISTORIQUE DE LA GARE SAINT-LAZARE.
La ligne de Paris à Saint-Germain fut la première que connurent les Parisiens. Elle avait son point de départ au débouché d'un tunnel à quatre voies situé sous la place de l'Europe, entre celui-ci et la rue de Stockholm. De l'autre côté de la place de l'Europe, la ligne était en tranchée jusqu'au tunnel des Batignolles, à l'origine duquel se trouvait alors le mur d'enceinte de Paris (Pl. II).
Le quartier environnant était, à cette époque, excentrique, peu bâti d'ailleurs. En raison de son éloignement du cœur de Paris, l'année même de l'ouverture de la ligne, il fut jugé utile de transférer « l'embarcadère » auprès de l'Eglise de la Madeleine (Ordonnance Royale du 16 Octobre 1837).