NOTE SUR
UNE SUBSTITUTION DE VOIES PRINCIPALES AVEC ENGINS MÉCANIQUES (Suite)
Par M. TETTELIN,
INGÉNIEUR EN CHEF DES TRAVAUX ET DE LA SURVEILLANCE DU CHEMIN DE FER DU NORD
EXPOSÉ.
Dans son numéro d'Octobre 1929, la Revue Généralf a publié une Note, sur une substitution complète (voie et ballast) de 48,5 km de voies principales, effectuée en 4929, à l'allure de 600 m par jour, au moyen d'un outillage mécanique étudié par le Réseau du Nord, avec la collaboration de l'Entreprise Drouard Frères.
Le procédé exige l'occupation simultanée des deux voies contigues : l'une, par les engins mécaniques (grues, dégarnisseur-cribleur, etc. ), l'autre, par la substitution elle-même.
L'application en avait été faite sur la ligne à quatre voies, située entre Paris et la bifurcation de la Chapelle-en-Serval, dont deux voies, celles des trains directs, étaient à substituer. On a pu les abandonner au Service des Travaux de 22 h à 6 h, tout le trafic étant assuré, durant cette période, par les deux voies des trains locaux.
Cette circonstance favorable, d'une section à quatre voies, a fait croire à certains que l'opération ne pourrait être effectuée sur une ligne à double voie : elle l'a été en 1930, et la présente Note a pour objet d'en rendre compte.
1°, - SUBSTITUTION SUR LA LIGNE A DOUBLE VOIE ORMOY-LONGUEAU.
Travaux exécutés. — La ligne dont il s'agit va d'Ormoy à Longueau. Elle dessert principalement le trafic des marchandises entre la région du Nord et la gare du Bourget, par laquelle le Réseau du Nord est relié à la plupart des lignes des autres Réseaux français.
La substitution s'est effectuée, entre Tricot et Hargicourt, sur 32,746 km de voie simple, non plus la nuit comme en 1929, mais le jour ; elle a comporté successivement deux chantiers : l'un, au sud et l'autre, au nord de la gare de Montdidier, point de jonction des lignes d'Ormoy à Lonarueau et Saint-Just à Cambrai.