GRUES LÉGÈRES POUR FOURGONS H.V.
PERMETTANT LA MANUTENTION IAPIUE DE FARDEAUX DE COLIS
Par M. GARNIER, CHEF-ADJOINT I><j MOUVKJIKNT DES FEH lu: I.KST
L tilité d'un appareil de lerrnje pour réaliser une manutention rapide. — Dans les gares desservies au passage par des fourgons collecteurs ou distributeurs de messageries et colis postaux, la manutention des colis pratiquée à la manière habituelle, c'est-à-dire en chargeant ou en déchargeant ,les colis un par un, demande un temps assez long. Elle présente, par ailleurs, des inconvénients bien connus.
a} Au déchargement, les agents doivent chercher les colis dans les fourgons, où les lots qui ont pu être soigneusement conditionnés et convenablement séparés par la gare de départ sont souvent dérangés par la trépidation dans la marche ou au cours des manœuvres et quelque peu mélangés lors des manutentions opérées dans les gares de la route ; on doit, dès lors, pour éviter dans toute la mesure possible les dévoyés de colis, consulter les étiquettes, opération assez laborieuse, en particulier, la nuit; la durée de l'arrêt étant nécessairement assez limitée, il peut se produire que, malgré le soin apporté au déchargement, des colis demeurent dans le wagon et continuent au delà de leur destination.
bJ Au chargement, le classement préalable sur des chariots dispense de consulter les étiquettes et permet d'opérer plus vite, mais il faut néanmoins prendre les colis un par un ; leur arrimage dans les fourgons demande un certain soin et un temps appréciable.
() La lenteur de la manutention est plus accentuée encore en ce qui concerne les colis de valeur, assujettis à des précautions plus minutieuses.
dj Enfin, il est à peine besoin de rappeler quels risques d'avaries (casse, mouille, etc.) comportent ces manipulations hâtives, effectuées assez souvent en dehors des quais couverts.
Ces diverses considérations, et particulièrement le souci de réduire au minimum la durée des arrêts des trains de messageries ont conduit le Réseau de l'Est à rechercher le moyen pratique de généraliser le transport des colis en récipients clos.
Or, les emballages en usage sur les divers réseaux consistent : d'une part, en nappes, sacs et paniers de petit modèle, ne pouvant contenir qu'un nombre assez faible de colis ; d'autre part, en paniers de rotin de grand modèle, plus volumineux, mais d'un maniement difficile quand ils sont pleins ; leur manutention nécessite l'emploi de poulains et le concours de trois ou quatre hommes ; de plus, leur transport sur des brouettes en dehors des quais carrelés ou asphaltés est assez laborieux.