DISTRIBUTION PAR SOUPAPES SYSTÈME RENAUD EN ESSAI
SUR UNE LOCOMOTIVE MIKADO A SIMPLE EXPANSION ET A SURCHAUFFE DES CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT
Par M. NASSE
CHEF DU SERVICE DU MATÉRIEL ET DE LA TRACTION DES CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT
L'emploi de la vapeur surchauffée, qui s'est généralisé sur les locomotives, a permis de réaliser avantageusement, dans un même cylindre, des détentes prolongées que l'abondance des condensations à l'admission rendait impraticables, ou obligeait à fractionner, quand on employait la vapeur saturée.
Mais chacun sait qu'avec les mécanismes de distribution en usage (Stephenson, Walschaerts, etc.), on ne peut allonger la phase de détente sans allonger simultanément les phases anticipées, ainsi que celle de compression. De là des inconvénients qui ne peuvent être évités qu'à la condition que les ouvertures et les fermetures des orifices d'échappement aient été rendues indépendantes des ouvertures et des fermetures des orifices d'admission. Or, quand les organes qui règlent ces ouvertures et ces fermetures sont des tiroirs, cette condition ne peut être réalisée qu'au prix d'une complication excessive des mécanismes qui les actionnent.
Il est à remarquer, d'autre part, que les tiroirs cylindriques, les seuls auxquels il ait été possible jusqu'ici d'assurer, au contact d'une vapeur fortement surchauffée, une lubrification efficace, sont insuffisamment étanches. De là, la tendance qui s'est manifestée, il y a bien des années déjà, à les remplacer par des soupapes équilibrées, qui permettent de réduire approximativement au tiers l'importance des fuites auxquelles donnent lieu les tiroirs cylindriques.
Parmi les divers systèmes de distribution par soupapes mis à l'essai jusqu'ici, les uns, tels que le système Lentz, qui ne poursuivaient d'autre but qu'une étanchéité meilleure en même temps qu'une ouverture plus rapide et plus large des orifices, ont conservé le mécanisme de commande par coulisse.
Les autres, tels que les systèmes Caprotti et Dabeg, s'en sont, au contraire, affranchis afin