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Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1923-05-27

Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 135307

Description : 27 mai 1923

Description : 1923/05/27 (Numéro 7895).

Description : Collection numérique : BIPFPIG14

Description : Collection numérique : BIPFPIG29

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6472874

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/11/2008

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.La Journée de Pasteur

Le

27 décembre

1922

a été célébré

en France

et dans le

monde entier

le centenaire

de

Louis Pasteur

L'n agrandissement de la médaille de ££JS,T jrappée

Aujourd'hui dans toute la France,

a lieu

la journée de Pasteur au

profit de

nos

laboratoires

A l'occasion d.e la Journée de Pasteur le docteur de l'Ecole des Apprentis Mtcâl'iNos lecteurs liront avec plaisir un large Pasteur 1 quel est celui d'entre nous qui, en prononçant ce nom grand parmi les 'us grands, ne sent point en son cœur e fréorgueil d être le compatriote d'un tel Vile fier dn»8»81 penser C<? que l'univars enter doit à notre pays en la personne 4t cet Immortel bienfaiteur 1

C'est tin piei|s devoir de se recueillir aujourd'hui pour revivre par la pen^e. en Jo minutes malheureusement trop brèves les étapes de cette admirable existence dont tous les instants furent voués à un tn'e culte le Travail, le Foyer, la Patrie.

^bre l^ouis'^ et l'on neut dire dernières heures de sa lumineuse vieille se sa vie -tout entière fut consacrée au truWf" et à la science dont il fut toujours I'apCtre enthousiaste et désintéressé. Chaque succès velle d'où Il pourrait partir ver-i de futures conquêtes dont bénéflcierait l'humanité Quel feu, lorsqu'il s'agissait de défendre contre des esprits moins avertis cu parfois simplernent jaloux de cette renommée chaque leur srnndissanto. ce qu'il savait être lin» vérité riche en conséquence.» prntiques Car Pasteur ne fut point un esprit purement sntailatit, un mystique de la Science comme Il en est beaucoup; constamment il chercha !e u'Aé 'Militaire ,le ses djcnuveitcs: grâce à un 1abeur incessant et à une roi superbe en scn œuvre, il parvint toujours à le trouver. La première période de son existence srjentiOqjie. celle qui commença 1 le faire ernnaltre. fut consacrée à la cristallographie: >es recherches dnns ce sens lui permirent de relever le défi que sernbliit avoir lancé nu monde savant du tous le, pays un chimiste allemand Mitscherlich, pt m loi qu'il en tira en 185? fut le point de départ d'une science nou>-ellp. la stéréochimie.

A Llllp où. à peine figé ue 3? ans, :1 cccn!«Ut en 1S54. le poste de Doyen de !a l'acuité <'sr Sciences, il se livra a' l'étude .les !ernurilations lactique et alcoolique dont le principe *tait alors Ses ir;iiltipie« p» minutieuses firent faire un rrand ri> 1» b'olopjp et eurent une importune commercial? considérable, puisqu'elles permirent à Pacteur de trouver pour bien des ululation? des vins, Ipo remèdes Que jusqu'à lut nn avnit v^ir>em«it rhpichps. Comme suite tnute naturelle A rettp truvre du début. Pns:eur eo 7S3i. réfutp (nprv combien de con»roversps nv(»r des n<)vpr?a'»-es dont :a cour'nîsifl n't'fralftil t>«« imi'rtnpe te cmrAt»\ i«

Un an aprfts. lmtpur rtut s'ataquer un autrp V0*1'*»^ ilrnt tonte Une -i^pion de la Frnnrp atipprlnfi nnsioiise nrnt 'a solution. I.'indiiftrlp de° vira il toie. 5r.ur-e de richesse pour le dipartBrnpnt du (îiTrt, <c trouvait pravemenf rnmpromisPTinr une mystérlpuçe maladlp qui, rlnn« In feuip nnnée 18C3, avait causé un déficit de cent mil- lions.

En 20 jours Pasteur dépista la nature eu tléau et put préconiser le» mesures propres Tous ces travaut. dnr.i le moinrtrp virait suffi à le rendre illustre, furent le point de départ de découvertes plr.<« merveilleuses encore. De 1871 a 1882. il étiulie ?necees|vem<>nt ou simultanément la fermentation et les traladles de la bière. la maladie dn charbon, le choléra des poules. ;i vaccination nrll- charbonneuse. le rrmeet du porc: en patholo- ele humnine. il démontrp l'origine mlcrnbienne de li septicémlp. ap In furonculose. de l'osteomvélite. de ir. fièvre puerpérale. Ses trouvailles microbiologiques dans chacun de ces domaines et les déductions pratiques qu'il sut chaque fois en tirer, purent aux divers points de vue industriel, spricole. thérapeutique et chirurgical, des conséquences Incalculables.

Ce fut enfin. couronn»mpnt admirable et si digne d'une parodie carrière, la lutte pied pied et le trionlphe final contre cette :r.aladie hideuse la rage.

Cinq années de recherches passionnées

avec des collaborateurs fidèles, qui «talent en même temps des amlz plein d'une respe"tueuse admiration, suffirent au Maître pour trouver la vacclnation anii-rablque Le iUiHlet 188j'f date wémoraole dans l'histoire' de l'humanité, on en faisait l'application pour septembre 1895, ce travailleur acharné qui, de son vivant mente avait connu la plus enviable et la plus pure des célébrités, celle que donne un transi savoir, uni ti une grande bonté, ce Français Incomparable s'éteignit doucement. entouré par ses disciples désolés qui, jusqu'au dernier instant s'étaient plu i1 espérer que ls mort elle-même s'irclinerait sams oser le frapper devant un homme (pireil.

L'Amour ment un gtand cerveau, da Foyer. mals aussi un grand caeur. Son affection, sa tendresse,

sa confiance pour tous les siens se manifestèrent toujours de façon aussi vive, aussi spontanée jusqu'au terme de sa vie. Douze ans avant sa mort, en 1883, ses sen- timents filiaux demeuraient aussi frais qu'aux premiers temps de sa jeunesse. l cet homme de génle i<Aiiioar n'aurait pas été complet ne la Patrie. s'il n'avait pas eu pour la France l'ardent amour

dont il donna maintes preuves si touchantes. Il vécut les heures douloureuses de il souffrit cruellement de la défaite et renvova au Doyen de la Facnlt* de Bonn le ftiplOme qu'il en avait reçu deux ans auparavant. La mentaiiio germanique, identique à ellemême dans la suite des temps, ne pouvait comprendre la dignité de ce geste et des paroles qui l'accompagnaient; le rostre' Teuton répondit Pasteur en lui adressant « expression de son lut pris v Un pareil oprliflrat avait au moins le mérite d'être de pe:v.icoup supérieur au premier et d'honorer bien davantage le destinataire.

Avec une modestie délicieuse chez -,ne pareille autorité Intellectuelle, Pasteur, quelque temps après notre deuil national, .lisait Ù ses élèves Que vous êtes heureux rf'etr-» jeunes et bien portants Oh que r/ai-Jc a recommencer une nouvelle vie d'études et de travail 1 Pauvre France, chère Patrie, que ne puis-je contribuer à te relever de tes désastres

En lS93, tout prêt par conséquent do sa fin. il apprit que !e villRge nigérien dje Serianj porterait doré,navant le nom dp Pasteur; il répondait à cette nouvelle pnr ces mots dignes de lui Lorsqu un enfant de ce village demandera l'origine de cette dénomination. je souhatterais que l'instituteur lui apprît simplement que c'était le nom d'un Français qui a beaucoup aimé la France et qu'en la servant dp son mieux, il a pu contribuer au bien de l'humanité. La pensée que mon r.om

puurru vvenier un jour dans rame a un enfant le premier sentiment de patriotisme me fait batt re le coeur.

Voil't une esquisse bien rapide, bien incomplète de cette existence pleine de noblesse et de vertus, de cettp vie admirable ri riche en exemples et en leçons de toute torte. C'est pour la Patrie qu'il aima par-fipssiif tout jusqn à son dernier souffle, que vécut et mourut Pt.steur.

Inclinons-nous bien bas devant cette gloire si pure et si belle, et tachons, chacun dans la mesure de nos foreps, de servir notre T'rance comme Pasteur a su la servir.

Jean SEGARD

médecin de- 1»* classe de la -narine. DES CHOMEURS ANGLAIS

VIENNENT TRAVAILLER EN FRANCE LOMBES, 26 mai. Bien que le nombre des chômeurs en Angleterre ait diminué de :jil2.£!i8 depuis' Je 1er janvier, il en reste encore 1.108600. Certains de ces sans travail vont trouver il s'employer er. France.

Un détachement d'employés de chemins de fer anglais part aujourd'hui pour la Franre. Les hotnmes composant ce détachement ont été engages par les Compagnies françaiscr il la suite de négociatlons poursuivies depuis quelque temps avec les bureaux officicls de placement anglais.

SI cet essai, le premier de ce genre, donne de bons résultats, d'autres détachements de sans travail anglais suivront a peu d'intervelle.

L'heure d'été

et son application à la campagne Paris, SG mal Une circulaire concernant l'heure d'été vtunt d être adressée aux préfets. Le légis'atoux. dit-elle, a voulu réaliser une mesur» d'économie et, d'hygiène et d'autre part n'ap^ûiter aucun trouble à la vie et aux travaux. ues populations ruralés.

Les préfets devront donc pour lès heures d'ouverturb et de fermeture des ecoles, prevenir le· rr aires qu'il leur 6Ufflt d'adresser une demanae pom que les heures soient BxéPG dî nvnlèrt permettre aux enfants de prendre leurs repa.s en mtine telnps que les autres memnres de la famille.

Pour e.' .tui eet des heures d'ouverture et de fermetui". des hahJs et marches, les préfets oni le pouvoir de les ilxer afin de ne rien changer ai-x habitudes locales.

Enfin, en ce qui concerne les horaires des autobus et ries chemins df fpr d'intérêt local, on devra les modiflct ce taçon à tenir compte de l'horaire arrêtô pour l'ouverture et la fermeture des folrp? et marches, Il est bien évldent que les décisions préfectorales devront coïncider avec celles que le Ministre des Travaux Publics va prendre en ce qui concerne. le, hornires ie certains trains des réseaux d'in<crftt général et le* heures d'uuverture et de fermeture des gares de petite vitesse

De sor. cc;é, NI. Yves Le Trocquer ministre des Travaux Publics, vient d'adresser aux grands réseaux d'lnfc-5t général une circuaire recommandant d'apporter aux horaires des chemins de fer d'intérêt général et au reginib de? gares les modifications de nuture i\. sauvegarder les intérêts légitimes des populations rurales.

Les réseaux devront partout où cela se*a reconnu i>ecessaire réduire le- délai* d'expédition stipulés par les conditions ncf.ielles des tarife, notamir.er.t m ce qui concerne les denrées périssables et les primeurs, de manière que les populations rurales disposent du tempf nécessaire pojr effectuer le rnrnassage, le lrnn=r-or: à la gare et l'p.xpédltioii de UNE BARQUE CHAVIRE

EN BAIE DE QUIBERON

L'équipage se noie

LoRIenT, g6 mai. (De notre correspondant particulier.) La bala de Quiberon vient cI'être le théâtre d'un triste événement de mer qui va .plong-r dans le deuil trois familles de notre littoral.

La barque Derceau-au-Pichevr. montée par trois hommes le patrvn Pierre Thomac, 51 ans. U'c matelots François I. Due i!l ans, l;oituné Le Quellec ?3 nus. revenait des lieux de pèche, ^gagnant Quiberon. quand soudain dlns une siute de vsnt ncrastonnép par le mauvais temps qur rous subissons, l'embarcation chavira aux abords ries rochers de Begerlan et de Pnuillous. I^>s tnfortnnôcs matelots furent prêtés la mt-r. et qimnd le vapeur Emilr-Sol<icroiiT>. qui tssurt' le «ervice entre le continua et Belle-Ile, arriva sur les lieux, les matelota François L» Duc et Forluné Le Quellec avalent disparu sous les flots.

Le nntron Thomas. qui était fi bont de forées, fut hissé ;1 bord ou les soins 1rs plus empressés lui furent prodigués. ma«s on vatn hélas car quelques instants après, 11 ·uccombait.

Ce malheureux drame de la mer a causé nne émotion profonde à lortmarla et à Quiberon.

A Lausanne

L'ACCORD S'EST FAIT

ENTRE LA TURQUIE ET LA GRÈCE

« C'est la paix »,

déclare M. Venizélos

Lausanne. 26 mai. Après une séance'qui a duré de 3 h. 30 à 6 h. 15, un accord est inter. venu, en présence des chefs des délégations alliée*, entre les représentants de la Grèce et de la Turquie, Pu sujet de la question de* réparations.

En quittant le château d'Ouohy, M. Venizelos a déclare aux journaliste» qui l'interrogeaient 0'est la paix

Les bases de l'accord

Lausanne 2G mai. Voici les bases de l'accord iuteivenu

Reconnaissance psr la Grèoe du principe d'uni lnd;iuuit« pour les réparations renonciation de. la frontit-re lans la région de Karagafcn. Il Il cet pas question de revenir à la frcuiti^re de îaib. La ville de Dîmotica et le-chemir. de fer je Kuleli-Bourgas sont hors de d;scusa'oii. Hestitution réciproque des bateaux saisis, après l'armistice de Moudras, par 1p <Jrèi.e et pa- la Turquie.

Le délég de la Turquie a formulé une réserv; au aujet de la rectiflcation de frontière. réserve dc.nt ü n'a pie voulu cependant faire un obatacle à la conclusion de l'nccord. Le comité financier tiendra lundi prochain unp s>éaii",i officielle pour enregistrer l'accord Vorn EN DEUXIÈME PAGI

La Semaine du Cidre

La question du lait.

Une exécution capitale à Dusseldoff

L'Allemand Schlagetter, chef d'une association

de saboteurs,

a été passé par les armes Dussodorf, 26 mai. L'Allemand Schlagetter, condamné à mort par le conseil de guerre de tkisseldorf, pour association de malfaiteurs, espionnage et sabotage commis sur les voies ferrées, a été exécuté ce matin à l'aube.

Le condamné a appris avec calme la nouvelle que son pourvoi était rejeté. I1 s'est confessé, a communié, puis a écrit une courte lettre. d'adieu à sa. famille.

L'exécution a eu lieu dans une carrière, derrière le cimetière Nord de Dusseldorf. Des détachements des troupes de la garnison sont groupés dans le fond de la cuvette que forme la carrière. En avant d'eux, un petit groupe impassible le pelote, d'exécution. sur la crète, une frange de cnvallers, sabro au rlair, si, détache dans los premier rouffeoiuiMits (le l'aurore, t'n commandement bref retentit, un roulement de îurnbours. Le- troupes présentent les armes. Le condamné descend de l'automolule qni vient de l'amener, coiffé d'un ohapeau mou, escorte de deux prêtres et de son avocat, encadré par ura escouade de chasseurs. Il se dirige d'un pas vif qu'accélère la pente dn chemin. vers le poteau d'exécution.

Une voix claire et métallique sa fait entendre Au nom du Peurlc fiançais. C'est l'officier de justice utilitaire <iiii donne lecture du jugement, du conseil de Ruerre. Puis, tri* vile, on rail agenouiller le condamné, un lui linude les yeux, l.'u commandement suivi d'un* brusque fusillade et l'on voit le corp iniiucdititonipiit s'.ifraisser. Justice est faite. Il est 4 Inurps Il). Quatre infirmiers s'approchent pnrieur; d'un cercueil. tandis que les troupes. arme sur l'épaule, clique en tète, défilent devant le corps.

Les soldats, .conscients de la justice de l'exécution, ont bien ,vi*é. Dix balles ont frappé dans la région immédiate du cœur. La mort a élA instantanée.«s «utonités alletnemdes attendaient la livrait du corps C'est la .première exécution 'capitale nc-

complie dans Je6 territoires d'occirpatiou. ̃ Schlagetter, ex-officier allemand, était le hef d'une bande de saboteur* méthodiquement organiaée. Son dernier exploit, qui provoqua son arrestation, fut la destruction du pont de Calkum. Il avait été, en HauteSilésie. l'un des chef« de l'agitation contre la Commission intera.Iliée, qui administra le pays avant le plébiscite.

CHOSES ET «GENS Record verbal

La mode étant aux records, tl nous prit fantaisie de rechercher cet jours derniers, quelques amis et moi, quel pouvait être, dans les langues de arous connues, le mot le plus long. Anticonstitutiouuellement, proposu l'un de nous, un spécialiste en droit. Le mot a SO ltttres .juste autant qu'il tn ptut tenir dans l'alphabet. Un autre familier de notre cercle un médecin se souvint à propos d'un trrrue récemment homologué par l'Académie de Médecine et serrant à désigner un nouveau corps synthétique, du même ordre chimique que l'aspirine, mais qui, plus actif, mieux toléré paf l'organisme, est appelé prendre place-à Lref délai dans la médecine sédatire. Et ce corps, baptisé selon tms les principes de la nomenclature, porte le Jicm d' et acide éther tnonométlivlortliophosph<?salicylique SS lettres! D'un commun a<:ri'id,

nous lui aitnbnuTHC la palme, avec crtte ̃téserve, toutefois, qu'il serait à propos, dans If. commerce, de lui substituer un »<»:•»' n,rins. élastique, pour épargner aux ftharmacicuê une inutile perte de temps, et ;mr clitnts pressés ou d'élocution diffirile, uv.i "uyminstiiivr. incommode.

Ce n'est pas le mot le plus long de notre hmguc, vous assura, dans une rencontre ultérieure, le médecin Érécité. Le record est baftu Je trois longueurs, jusqu'à nouvel ordre, par un terme rhimique serrant à qualifier la cristallisation de certaina sels, qui se fait, parait-il, pseudopnrallélipipédicatiuanellement.

Mes amis, intervint un prufesseur d'allemand, qui jusqu'alors n'avait soufflé mot, û quoi bon ces vaina tournois t Sackez'que vous êtes battus d'avance par les Allemands, qui leur grammaire permet de forger ie volonté, aussi bien qu'à l'infini, des mots composés, intermihablement lungs, longs comme d'ici au règlement de leura dettes. Sachez qu'il xisie en allemand un mot, un seul mot, qui veut dire « Tripoli-pour4es-boutonsde-l'-uniforme-du-garçon-de-bunau-du-conscil- d'-administration-dc-la-société-de-navigation-àvapeurrsnr-U-lac-drs-Quatre-Cantons. Ei cela se prononce tene--vous bien! uVier- chaftoberverwaltungsrathbureaudienersunifor- mskopfpolitur. » L'admirable mot, qui fait songer, ne trouvez-vous pas à quelque lima- ce en promenadt sur un édredon de gélatine t • Quiconque, conclut sentencieusement le 1 docteur, pourra prononcer ce mot tout d'une haleine, sans Eternuer ni boire, sera guéri du hoquet et de la pépie pour le restant de tes jours. Paul Olivier.

De à Léon Daudet M. Desgrées du Loù a Jugé dernièrement de façon fort juste la prose de Daudet sur sainte Jeanne d'Arc, prose qut ne peut être qu'une atroce et dégoûtante tartuferie En voyant un Français devant la statue de l'héroïne,, un bouquet de fleurs dans une main, et le salaire d'une pornographie de plus en plus accentuée dans l'autre, la colère vous .saisit et l'on se détourne d'horreur. Les éerlvains pour qui l'argent n'a pas d'odeur Taxil et Daudet en première ligne -ont l'inconscience corruptrice et vénale. Mésestimant la nature liumaine, ils ne voient en elle que stnpddité ou vice, et, sintultanément, i1s l'exploitent fond dans les deux cas. Ce sont des pécheurs en eau trouble ils ont des abords spéciaux et ils appâtent suivant les

goûts au poisson.

Daudet a un ancêtre dans l'exploitation de Jeanne d'Arc l'immonde Taxi!. J'ai en mains la lettre que Taxil a adressée u un religieux sur les motifs de ce «ni'il appelait sa- conversion et qu'il a rendue publique. Cette lettre est diitoc de Paris, 13 août lKR.->. Lo 30 jul/st précédent, le coquin, simulant in repenur, avait été rectt, sur sa demande, par le Nonce apostolique en Kran-e, Mgr di Hende. Dans sa longue lettre Il expose que c'en à l'étude dn « caractère si loyal, si généreux, si élevé de la Pucelle qu'il doit le « phénomène de sa conversion. Puis, tout comme Daudet, Il déclare combien Jeanne était grande combien sa foi était ndmlmble.

Après avoir travaillé à convaincre les bonne:; âmes du miracle opéré en lui par la Pucelle, il s'avança hardiment snr cette vole lucrative. Nous voyons l'hypocrire éditer il. Paris, dans les premiers mois (Te 1389. une revue Jeanne d'Are, et, en juin 18W, Mar.lyre du Jeanne d'Arc. Son chef-d'œuvre dans le genre est la présentation an public rellgieux de la fille de son imagination, miraculée êgalfcnient, miss Jeanne-Marie-RaphaëlleDiana Vaughan, à laquelle il attribua une \euvame eucharistique pour réparer (un vol. In-18 de 1U pages) qu'en novembre 1895 plusieurs malsons congréganistes enlevèrent et distribuèrent avec .passion. Pour- ne pasvouloir reconnaître l'exis!ence de cette Diana. 1 abbé Puni a». ~-a-i~

luuuk eue uicLiune par une «netre. VoilA la mine que, le 19 avril 1837, Léo Taxil abandonna, et dans laquelle Léon Daudet est entré, et dont celuI-ci exploite à son tour le filon, avec le cynisme que t'on connaît.

Entre Daudet et Taxi). les analogies sont frappantes. Champion des catholiques mo(lern-style, poui-fend«ur des francs-maçons. fabricant de documents, conférencier, candidat au conseil municipal de Paris, Taxil a (crtt et publié, cluraut ce jeu, iine^n/n-;ii(<».ICI/SI!, ou pour mieux dire, ips Entremetteuses C'est un romun cu vers qui prend corps dana les Soeurs maçonnes, ouvrage publt3 Pari* en août 1886 il y occupe environ cent-trente pages de petit texte, de i:<u 307. La corruption souille choque ligne l'affirmation faite sur plece. un etemplaire du vlngt-et-untime mille suffit.

Quel chiffre en aoù! 188C atteignait la fortune de Taxil. nous ne pouvons le préciner Dès l'année précédente, avril Il Unit de six cer:t mille fninrs chaque mnls apportait K la caisse de vingt-cinq à trente mille franc'Taxil l'a déclaré, dans Confessions d'un libre. pcnseur «<> édition, pp. 400 et 401. Si l'on examine que .le 188:, à 1S97 l'auteur n'a pas fancé moins de vingt-trois ouvrages dont les éditions ont été extrêmement nombreuses on voit avec la plus grande tristesse l'énormité de la somme que des oathollqups ont apportée il la caisse de ce coquin, qui a vécu leurs dépens jusqu'au 29 mars 1907, il Sceaux. L'ex- ploitatlon des poires juteuses enrichit-elle as.sez le trafiquant ?

Un témoin de l'nltlmp s^.nnpn io «,i

1897 Il dit les clamenrs de la foule Indignée révoflée C'est honteux Scandaleux Abominable Dégoûtant Coquin Gredin Fripouille Bandit Immonde craptrle t. (Pnul Fesch, Souvenirs (Tun abbé Journaliste, p. 47).

Trop tard 1 La colère ne ramena pas 1*3r.gent et le scandale demenre.

Que les lecteurs de Léon dont quelque'=-uns furent les lecteurs et les dupes de Léo Taxi] se souviennent et réfléchissent F. A.

NOUS ATTENDONS

EN TOUTE TRANQUILLITE DE CONSCIENCE

L'Action française publie la lettre suivante adressée par S. E. la Cardinal Charost à M. Lêoj) Daudet, qui lui avait demandg l'autorisation canonique ae poursuivre M. l'abbé Trochu devant lee tribunaux

Reuaes, le 16 mai 1923.

Monsieur le Député,

On me communique à l'instant votre lettre du 11 mai. Elle contient la requête prévue par 1P dr..it ecclésiastique, que vous m'adresse: aux une de poursuites, devant le» tribunaux compétents, de M. l'abbé Fellxifc Trochu. Je- regre.te vivement ces poursuites. Mail le devoir s'imposa Il tuai de vous accorder l'autorisatiun canonique nécesfnire, et je vous l'envol» Car le fait des affiches auxquelles vous vous w>fér«2 constitue en sol une diffamation très grave

Je «uls oolicé cependant de vous fait» savoii que M. l'abbé Trochu, convoqué et Interrogé par moi, a nié avec force, dit la.