RECHERCHES DE LABORATOIRE
SUR LA VALEUR D'USAGE DES CHARBONS EN MATIÈRE DE TRACTION (Pouvoir cokéfiant par chauffe brusquée)
par M. GALONIER, Docteur ès sciences, Sous-Ingénieur du Contrôle des Usines P.O.-MIDI.
INTRODUCTION
Dans un article paru en Janvier 1934 dans la « Revue Générale » (1), j'avais montré que les essais classiques effectués sur les charbons (teneur en cendres, teneur en matières volatiles, pouvoir calorifique, fusibilité des cendres) étaient insuffisants pour apprécier la valeur d'usage d'un combustible en matière de traction. J'avais préconisé de compléter ces essais par la détermination de l'indice limite d'agglutination (au sens de M. Audibert).
Ces indices limites permettent de dresser une échelle de l'aptitude des différents charbons à cokéfier par chauffe brusquée. Or, le dépouillement de nombreux essais en ligne m'avait conduit à penser que cette caractéristique des charbons devait jouer un rôle considérable dans la pratique.
Les travaux de M. Galonier, qui font l'objet de la présente Note, apportent à cette question une contribution des plus intéressantes. La méthode dilatométrique de MM. Audibert et Delmas est bien connue et couramment utilisée pour le dosage des mélanges de fines dans la fabrication du coke. Mais il fallait l'adapter à des vitesses de chauffe beaucoup plus élevées pour se rapprocher des conditions réalisées dans les foyers de locomotives.
Les indices d'agglutination par chauffe brusquée diffèrent profondément des indices obtenus à la vitesse de chauffe de 10 par minute
(t) René Dugas Analyses et Essais des combustibles destinés à la consommation des locomotives Revue Générale, No de Janvier 1934.