LES CHEMINS DE FER A L'EXPOSITION INTERNATIONALE DE PARIS 1937
A l'angle de la rue de Constantine et du qUai d'Orsay, une haute et mince robe en matériaux d'exposition, de lignes très « modernes », curieusement décorée (Fig. 1), cache aux visiteurs la charmante mais un peu archaïque architecture de l'ancienne gare des Invalides: c'est le Palais des chemins de fer (i).
Au rez-de-chaussée, la France a rassemblé, dans ce qui était il y a quelques mois encore la salle des pas perdus, des documents d'ordre général qui se développent sur le pourtour de celle-ci et sur les faces d'un épi central (Fig. 2) très heureusement conçu.
La formation et la sélection du personnel et les œuvres sociales proprement dites y sont à l'honneur sous la forme de maquettes, objets exécutés par les apprentis des reseaux, de graphiques en haut relief volontairement très sommaires, — car on a pensé que l'attention du plus grand nombre s'en Sse vite, si même ils la retiennent. Une surCe importante est consacrée à la psycho-
technique, qu'utilisent depuis assez longtemps déjà des administrations où la sélection du personnel par les méthodes anciennes ne pouvait pas donner les mêmes garanties que dans les chemins de fer, et qui prend peu à peu place à juste titre dans les préoccupations des dirigeants des réseaux. Le visiteur désireux de se soumettre lui-même à l'examen impartial des appareils exposés en aura vite perçu la savante, instructive et en même temps, amusante ingéniosité (Fig. 3).
Mais la partie la plus neuve de l'exposition du rez-de-chaussée est formée par six compositions lumineuses dont le titre commun : Le Rail créateur de la France moderne définit clairement l'objet. C'est encore, si l'on veut, de la statistique, mais que son pittoresque doit rendre accessible à tous (Fig. 4 à 9), bien que certaines compositions comme celle de la figure 8 aient exigé de longues et minutieuses recherches.
Un escalier, sur le palier duquel un cheminot symbolique tient une locomotive dans ses mains robustes, conduit à un large vestibule (Fig. 10), qui dessert tout le sous-sol
) Voir Revue Générale, No du fer Juin 1937.