LOCOMOTIVE A CHAUDIÈRE VELOX
DE LA S. N. C. F.
par M. CHAN, Ingénieur en Chef, Chef de la Division des Études de Locomoiives à la S. N. C. F. (Région du Sud-Est).
INTRODUCTION
On -a souvent observé que la chaudière classique de locomotive, qui existe sur la presque totalité de nos machines, avait très peu varié depuis l'origine. Cette permanence, elle la doit à l'emploi des tubes à fumée et du tirage induit par la vapeur d'éL:lappement qui en a fait, dès le début, un engin susceptible d'un taux de combustion très élevé et d'un grand rendement. Le taux de combustion de nos machines atteint normalement 400 à 500 kg par m2 de grille (et par moment 800 et même 1 000 kg) avec un rendement remarquable, puisqu'une chaudière de Pacific à grille de 4,25 m2 arrive à brûler 2 100 kg de charbon à l'heure avec un rendement de 70 — rapport des calories contenues dans la vapeur au* calories du charbon brûlé — et qu'on peut
même atteindre avec du mazout un rendement de 80
Est-ce à dire que la chaudière classique est sans défauts ? Nous ne saurions le prétendre et on peut faire à ce sujet diverses observations : — Tout d'abord, si élevé que soit son rendement, il y aurait un gain sensible à l'accroître, surtout aux régimes très poussés, où il tombe, avec le charbon, à 60
— D'autre part, la chaudière classique, qui a vu sa pression s'accroître sans cesse en passant par 15 kg jcm2 vers 1890, 16 kg jcm2 vers 1904, 20 kg /cm2 en 1925, rencontre aujourd'hui, du fait des dépenses d'entretien et des difficultés d'établissement, une sorte de plafond qui paraît