L'ORGANISATION ET L'ACTION
DU
SERVICE COMMERCIAL DE LA S. N. C. F.
par M. BOURGEOIS Ingénieur en Chef au Service Central Commercial
NOTE LIMINAIRE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA S. N. C. F.
Deux conceptions s'affrontent en matière d'organisation du Service de l'Exploitation des chemins de fer : la réunion, dans une même main, du Service du Mouvement et du Service Commercial pour constituer le Service de « l'Exploitation », ou la séparation en deux parties distinctes : d'une part, l'ensemble des divers Services techniques, y compris celui du Mouvement — c'est V « Operaiing » — d'autre part, un Service Commercial autonome : le « Traffic ».
La première conception invoque la nécessité de ne pas séparer dans l'exécution l'outil qui fait de la pensée qui mène, la seconde veut faire du service technique le subordonné du Service qui « vend le transport ».
Lors de la constitution de la S. N. C. F., j'ai tenu à conserver pour les Services d'exploitation des Régions l'organisation qui associait, si heureusement, dans l'exécution, le Service Commercial et le Service du Mouvement sous la direction unique du Chef du Service de l'Exploitation ; l'allant commercial, le souci du rendement des Ingénieurs de l'Exploitation français en étaient l' heureux fruit.
Mais l'autonomie du Service Commercial, au niveau supérieur, présente l'énorme avantage de faciliter l'élaboration et le développement d'une politique ferme et continue en matière de prix, de publicité et de politique générale commerciale.
C'est pourquoi j'ai proposé de séparer, à ce niveau, le Commercial et le Mouvement en deux Services Centraux distincts se consacrant aux deux grandes tâches que je leur ai attribuées : développer le trafic et l'assurer au mieux, le Directeur Général se réservant le rôle essentiel de coordonner leurs actions.
La présente étude expose l'organisation et le rôle de l'un d'eux : le Service Commercial.
LEBESNERAIS.
Avant la création de la S. N. C. F., chacun des cinq Grands Réseaux de chemins de fer français avait son Service Commercial propre ; des conférences périodiques rapprochaient les points de vue,
mais dès ce moment-là, le besoin s'était fait sentir d'une autorité ayant le pouvoir, lorsque tous les Réseaux n'étaient pas d'accord sur le genre de mesures à prendre, d'apprécier les arguments des uns