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Titre : Athlétic : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme et de basket-ball

Auteur : Fédération française d'athlétisme. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1933-10-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 octobre 1933

Description : 1933/10/01 (A2,N76)-1933/10/31.

Description : Collection numérique : Musée national du sport.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k64596487

Source : Fédération Française d'Athlétisme, 2012-247628

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/01/2013

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FRANÇOIS BEGEOT bat trois records de France et un officiel - record du Monde

Dimanche matin, François Bégeot, du ,ç.\P, notre meilleur coureur actuel de grand fond, s'est attaqué, en compagnie de quelques camarades, au record français des deux heures. Après une première partie de course tout à fait remarquable, Bégeot faiblit. Il n'en battit pas moins les records français des 23, 30 km. et 2 heures qui, d'ail- leurs, lui appartenaient. Mieux même, il - approcha d'une seconde 1/5 le record des 30 kilomètres de Thierrée et surpassa de quelques centimètres le record mondial des deux heures détenu officiellement par l'An- glais Green avec 33 km. 05.082.

Il est vrai que cette année le Finlandais Komonen.a réussi au Canada 33 km. 243 et «pie, tout récemment, le crossman anglais Harper fut crédité de 33 km. 642.

On doit d'ailleurs reconnaître que les grands ténors ne se sont jamais essayés sur les distances supérieures à 30 km. Il est évident que des Nurmi, des Virtanen, des Za- bala dépasseraient sans mal les records amateurs et inenie le record professionnel de Hans Holmer qui est de 34 km. 709. En France, Louis Bouchard, en tant que pro- fessionnel, réussit lui aussi, 33 km. 981.

François Bégeot se mit en piste à 9 h. 30.

Inquiété au cours des 15 premiers kilomè- tres par Yérifé el Boitel, il ne le fut plus guère après cette distance.

Les temps intermédiaires .expliqueront mieux la course qu'une relation détaillée.

Les voici :

.'»00 nr.: en l'38"3/5, par Blain. 1.000 m.: en 3'22 "3/5, par Blain.

1.500 m. : en 5' 4"3/5, par Boilet.

2.000 m. en 6'47"4/5, par Boilet.

3.000 m. en 10'13"4/5, par Boitet.

4.000 m.: en 13'14", par blain.

5.000 m.: en 17' 6''4/5, par Vérité.

7.500 m.: en 25'42 "1/5, par Vérité.

10.000 m.: en 3419", par Bégeot.

15.000 m-: en 51'22", par Bégeot.

1 heure : 1" kms 54.909, par Bégeot.

20.000 m. 1 h. 8'27"2/5, par Bégeot.

15 miles , : 1 h. 23'15"3/5, par Bégeol (record officieux).

25.000m. 1 h. 26'20"4/5, par Bégeot (record officiel).

30.000 m.: 1 h. 46' 6"4/5, par Bégeot (record officiel).

20 miles : 1 h. 55'57"4/5, par Bégeot (record officieux).

2 heures : 33 kms 05717, par Bégeot (record officiel).

Le classement fut le suivant : 1. Bégeot (CAP), 33 kms 051617 : 2. Boilet (FCR), 32 kms 21350 ; 3. Vérité (MC); 4. Beck (CAJB); 5.

Bligny; 6. Blain.

En fait, seuls les trois premiers fureni en course. Au 20" kilomètre leur classement fut le suivant : I. Bégeot, I h. 8'27"2/5 ; 2.

Yérib'\ l h. ii'23 '2/5; 3. Boitel, 1 h. Uf I2"l/5.

Boilet eut une forte défaillance à ce moment el Vérité lâcha pied au 25e kilomètre.

Tous trois peuvent encore progresser. Bé- geot, qui est le plus âgé,est né le 11 avril 1908 à Uaudain (Pas-de-Calais). C'est dire qu'il a encore de belles années devant lui.

* - * *

Pour indiquer la manière dont Bégeot conduisit sa course, voici un tableau des moyennes par tour réussi par le « Capiste » le icr novembre 1931 el ic 15 octobre 1033.

Le M 1-31 Le 14-10-33

Jusqu'au 5e km l'45"2/5 1 '42"3/5 du 5e au 10e km. l'Mi" J'i3"4/5 10e au 15e — 1 '47" I '42"2/5 15e au 20e — I '51 1 '42"3/5 20e au 22e - ":i6" 1'1t¡":L:¡ 22e aii 24° — I'54"3/,5 l'46"4/5 24e au 25° — 1*51 "3/5 l'49"3/5 25e au 26e - 2' 4"3 5 l'52"3/5 26° au 27e - 2' fi"2/5 ":¡:!"2/:¡ 27e au 28° — 2I5"1 5 J.57")!

28e au 29" - 2'J7"I 5 21 2"3 5 29" au 30e — 2 ?»" 1/5 2' 8" 1/5 30e au 31e - 2'I3"3 5 2'10"3 5 31e au 32e - Z'lo" 32e au 33R - 2'2i"2/5

Ajoutons que la piste du Stade Pershing était en excellent état, souple et dure à la fois. ex.(,ellullt et di-il- 0 à 1 a

Le records de France des 25 et 30 km.

et des deux heures

25 kilomètres 1 h. 30'45" Mauchamp (CSF), le 1-10-22.

1 h. :M38")/5 Bégeot (CAP), le 1-11-31 1 h. 2(j'20"4/5 Bégeot (CAP), le 15-10-33.

30 kilomètres 1 h. 52'22"3/5 Bégeot (CAP), le 1-11-31.

1 h. 40' <"'4/5 Bégeot (CAP), le 15-1Q-33.

2 heures 31 307 m. O'J Gérault (S Reims).

31.745 m. 70 Bégeot (CAP), le 1-11-31.

33.056 m. 17 Bégeot (CAP), le 15-10-33.

TECHNIQUE DU SAUT EN HAUTEUR AVEC ELAN (Suite) L'Impulsion

l.ii grande règle du saut en hauteur est celle- ci : s'enlever d'abord, franchir ensuite. Ainsi donc la phase primordiale du saut n'est pas comme se l'imaginent, de nombreux débutants, le seul franchissement de la barre, c'est-à-dire le style selon lequel le corps évolue autour de 'cette dernière. mais bien certainement l'impulsion.

Dans le saut en hauteur avec élan l'impulsion est le résultat d'une course préalable produisant une vitesse horizontale, à laquelle vient s'ajouter l'extension de la jambe qui bloque la course.

C'est la combinaison de ces deux forces qui projette verticalement le.sauteur, et élève son centre de gravité. Pour obtenir le maximum de rendement dans la projection, il faut donc réa- liser, en dehors de certains gestes, la liaison de ces deux qualités essentielles : détente et vitesse.

Savoir obtenir également. le relâchement musculaire, et la contraction énergique instantanée.

La vites.se étant produite par une course d'élan précise, souple et progressive, il reste à

démêler les conditions susceptibles ne favoriser l'impulsion. A ce sujet, qu'on nous permette de signaler les observations que nous fimes sur le champion américain Spitz. Les performances de ce dernier, qui voisinent régulièrement les deux mètres, (proviennent beaucoup plus de. ses qualités de détente que de son style, encore que son franchissement de barre soit très con- trôlé coulé, et efficace. Ce qui est remarquable chez lui. c'est sa façon de courir à la barre et la préparation qu'il effectue pour Uugmenter la puissance et l'amplitude de son impulsion. Sa course, longue et progressive, de 15 à 16 mètres

environ, est harmonieuse et souple: elle est presque perpendiculaire è la barre, avec léger crochet vers la gauche dans les trois dernières foulées (il prend l'appel du pied droit et effectue le style de Lewden dit avec retournement à l'in- térieur). Aucun sursaut, aucun changement d al- lure dans sa course d'élan, les épaules et les liras sont décontractés. Le corps légèrement penché, rase le sol ; les pieds posés sur la\anl au départ, Hltaqllent le sol à plat en fin de course : le regard e~l fixé sans arrêt sur la barre. Son appel est surtout remarquable par l'intensité et la persistance de la pression du

pied sur le sol. Ceux qui ont travaille sérieu- sement le saut en hauteur connaissent toute l'importance du double appel. Chez Spitz (appel du pied droit) cette particularité n'est pas né- gligée, et il semble que la vitesse horizon t Ill.' produite par la course d'élan commence à être annulée par un blocage effectué à l'avant-der- nier appui au sol. soit sur le pied gauche.

A cet instant il n'y a pas arrêt net de la course, mais tout à la fois redressement du tronc et léger desaxement vers la droite per- mettant sans doute de favoriser grandement les action.-.' qui suivent du pied droit et de la jaiiily

libre (gauche). L'appel véritable (à environ ¡m1;iJ de la barre) survient presque aussitôt par un blocage définitif effectué sur le pied droit, jambe sérieusement fléchie, talon attaquant le premier, et pressant le sol avec violence afin d'obtenir le déroulement complet du pied et une réaction contraire qui repousse le-cops de la terre. En

même temps que s'effectue cette action essen- tielle, les bras, surtout le gauche, sont lancés énergiquement plus haut et plus vite que ne le font nos sauteurs, tandis que la jambe libre (gauche) oscille tendue autour de la hanche, racle sol, et monte d'un mouvement accéléré vers la barre. Cet effleurement du sol par le pied de la jambe libre étonnait quelques-uns ; il prove- nait de ce que cette jambe était tendue, l'ar- ticulation du genou jouant à peine. Hn réfléchissant un peu, on s'aperçoit de l'utilité méca- nique de ce procédé, et, sans entrer dans des explications compliquées on peut penser que l'élan vertical (vitesse) donné au corps par un lancer de jambe tendue est plus considérable que l'élévation du genou et l'extension de la jambe en deux temps.

Si nous avons rapporté ces observations, c'est parce qu'elles nous semblent avoir un intérêt que ne soupçonnent- pas nos athlètes non plus (pie nos critiques, lesquels pensent trop !a barre et à .sou franchissement, Ouand il s'agit de se perfectionner aucun détail ne doit être négligé : la difficulté consiste toujours à dégager ce qui est essentiel. Et. pour notre part, avant de conseiller un geste où une façon de faire nous sommes d'avis de réfléchir sur son utilité, parce qu'il y a, en dehors des questions de structure et de potentiel propres à chaque individu, une technique de base qui repose quelle que .soil la spécialité envisagée, sur des lois mécaniques ou physiologiques indiscuta- bles. L'art du perfectionnement athlétique consiste donc à savoir appliquer ces lois selon l'in- dividu considère.

Mais, quittons ces généralités el revenons à notre sujet.

Entre tes qualités qui sont nécessaires pour bien sauter, la détente, qualité nerveuse, a une prédominance d'action considérable, et il ne faut pas oublier que Lewden, Ménard, Tribet, etc.

fraîchissaient déjà» sans 3tyle 1m 75 à I.-SO. La délente n'est ni plus ni moins que la vitesse d'extension îles muscles de la jambe d'appui ou d'appel, préalablement fléchis, aidés nous * l'avons dit par la course préparatoire, l'élé- vation des bras, le lancer de la jambe libre tendue, etc. Pour produire une bonne détente il faut savoir bloquer sa course. Le blo- cage a une très grosse importance, il doit s'effectuer par le talen et jamais par la pointe du pied. Il a pour but : d'arrêter le déplacement

horizontal ilii : 2° de permettre le déroulement ccmplet énergique et accéléré du pied qui presse le sol avec violence afin d'obtenir une réaction verticale (c'est pourquoi le sol doit être ferme pour ne pas absorber cette pression constante et intense du pied d'appel). Ceci du point de vue mécanique. Du point le vue musculaire le fait d'arrêter brusquement la course (blocage) produit une flexion de la jambe d'ap- pel qui allonge les muscles de la face anté- rieure de la cuisse (en particulier), position favorable à leur contraction. Ces muscles jouent donc d'abord le rôle d'amortisseurs, ils réagissent soudainement pour augmenter l'intensité de la pression sur le sol, se contractent, éten-

Le départ des 2 heures

HECUfifS PEIUOHMWOES DI: BÉIJEOT Boitel DISTANCES du J i France (FI A A) (FA Al 1-11-31 J}-f!)-:;3 iV "m 'k 1 f' ll"f:"8 {-"Jf"] '- l ,-' 6", '('' 1 5. kms 1417'' li'36"8 17'34'l/5 17' 6"4.'5(\> 10. kms 30' 6"2 30'58"S 35' 7-'-5 : 3419" 15 kms 4f»'49"<5 4TIR"lj U3, ,/"ZI;) ¡¡/,:?..

20 kms I h. 4'38"2 •' t h. 8'26"i;5 1 h. ll'27"2 5 1 h.. 8'27"2.5 .1 h. 1012' t'5 15 miles 1 fi. -1 '2 6'2 (2-4.130 m. 72) I h. 20' 4"2 ! h. 27'26"2 5 - I h. 23'I5"3/5 21, knfs Ih. 22'28" 4-5 1 h. 30*3S"l/5 ; I h*. 30'3S."t/5 1 h. 26'29"4/5 I h. 29'29"'L5 30 kms 1 h. 40*57"3 1 h. ';:?'2:"3.'5 t li. ;i2'22"3/5 I h. W <i"4/5 i h. 50'3i"l 5 20 miles 11'- 57 4 5 ('32.186 m.) I h. 51 "54" n'existe pas 1/2 heure' ., n'existe icis 9.72121 1 heure. 10.210=82 19.021 «IN) 8.73*» 15 Ire heure. 1(;, Hi¡mO 1 ï .MlmU!) 1 7A"t5~20 2e heure 14.800^50 15.5(18^08 ■ 14^58^30 ) Í ') 1" :) q "!,.. ., ":" - - -: ) .) n' 2 heures 33.056m82 3L745»70 31.745«70 33.037™!7 ;j:"H-,)a

(*) Ce temps des 5 'kms a été réalisé par Vérité (MC) qui passa 1er aux 5 km.

Par le tableau ci-dessus, on voit que, Bégeot a battu les records de France des 15 miles, 25 kms. :' 30 kms, 20 miles (nouveau record) et 2 heures ainsi que le record officiel du monde dès 2 heures.

détenu par l'Anglais II. C.reen depuis le 12 mai 1913 ; spécifions cependant que depuis la defniére * réunion d'homologation des records par la Fédération Internationale Athlétique Amateur. le distance record a été méliorée. elle est actuellement de 33.042 m. par 1 Anglais Kinle llaip< i.

A signaler qu'à son passage aux ?0 kms, B¡',,'ilt approcha de 1"1/5 le record de France (par L. Thierrée. du CASG, le 13-9-25 et par Jupin, du CAJB; le 23-4-31).

Blain, de l'US Ste-Geneviève (Ligue de l'Ile-de-France), qui termina 6e, couvrit 16.653 m. 90 dans la première heure. - A. LUTHÉREAU,

Bégeot et Boitet