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Titre : Athlétic : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme et de basket-ball

Auteur : Fédération française d'athlétisme. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1933-08-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 août 1933

Description : 1933/08/01 (A2,N66)-1933/08/31.

Description : Collection numérique : Musée national du sport.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6459638v

Source : Fédération Française d'Athlétisme, 2012-247628

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/01/2013

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FANCE. ANGLETERRE Vctoire de l'Angleterre par 65 1\4 à 54 3/4 Quelques jours ont passé depuis la 10e rencontre France-A ngleterre, disputée samedi dernier à Londres.

Le résultat du match a surpris, mais non dans un sens défavorable. Pour être exact il a même surpris les Britanniques qui ne s'attendaient point à perdre le demimille et le 3 milles.

Si l'on ne perd pas de vue que l'athlétisme est un sport strictement individuel, il restera de cette rencontre une démonstration très claire. Les Anglais ont aligné six hommes de classe européenne dans leur spécialité respective : Saunders, Wolff, Thomas, Finlay, Evenson et Bailey; quelques vedettes de bonne valeur : Reid, Scrimshaw, Riddel, Harper et Bradbrocke; deux espoirs, Whitehead et Pearce.

Les Français ont répliqué par Robert Paul, Keller, Rochard, Duhour, Noël et Winter pour la classe européenne — et il faut bien à ceux-là joindre Rérolle. Petit entre seul, peut-être, dans la seconde zone, mais du côté des espoirs, il y a chez nous Texier, Skavinski, Normand, Lefèvre, pour ne citer que ceux-là. Je ne trouve pas la comparaison si défavorable.

Bien sûr on dira — on l'a déjà dit — que la sélection anglaise était une des plus médiocres de celles qui nous ont été opposées. On n'étaye pas autrement cette affirmation sinon en laissant entendre que les Anglais n'auraient peut-être pas aligné leurs meilleurs hommes. Or ils ont désigné les trois premiers nationaux de leurs Championnats, ce qui est encore le procédé le moins discutable. Ajoutons qu'il n'y eut d'abstentions que du côté des nôtres.

Je veux bien admettre — d'autant plus aisément que je l'ai toujours soutenu que l'athlétisme se replie sur lui-même chaque année qui suit les Jeux Olympiques, but suprême de tous Champions. Toutes les retraites sensationnelles suivent ces jeux.

Partout des vides se creusent qu'il faut combler. Ainsi en France, ainsi en Angleterre et partout, sauf en Amérique ou les « cracks » ont à chaque instant l'épée dans les reins tant leurs suivants sont nombreux et avides de gloire — sauf peut-être aussi en Finlande où l'on tente de réagir contre la déception de Los Angeles.

Mais que Spitzer me cite un seul pays d'Europe dont la posture soit relativement mei lleure que la nôtre ?

Car Spitzer régit, dit-il,. contre une vague de démagogie qui doit être fatale à notre athlétisme. Seulement, voilà dix ans — ou trente ans — que les mêmes affirmations courent sous sa plume sans rien changer à la face des choses sinon, peut-être, affaiblir la petite confiance qu'un coureur peut avoir en soi.

Il ne s'agit, en l'occurence, ni de « surclasser » les valeurs, ni de les diminuer.

Nous essayons pour notre part de rendre justice à chacun, ce qui nous vaut d'être traité par les uns d'optimiste et par les autres de pessimiste. Ces avis divergents sont pour nous un critère suffisamment convaincant.

Mais si chacun peut se tromper, il doit au moins reconnaître qu'il se trompe quand il se trompe.

Or Spitzer s'est trompé pour Rochard après France Italie. Il s'est trompé à cette époque, en affirmant que Petit n'avait pas fait son devoir. Il se trompe encore — ou il trompe — en jugeant le parcours de steeple d'outre-Manche comme il le suppose et non comme il est.

Si l'athlétisme français n'est pas brillant, il est, comparativement aux autres nations, à la hauteur des grands sports internationaux pratiqués chez nous. Plutôt même en meilleure posture.

En raison même du maigre intérêt qu'il soulève, du peu d'encouragement qui l'accueille, privé aussi de cet optimisme journalistique, qui a tant fait pour le développement du cyclisme et du rugby par exemple; à cause de tout cela je n'hésiterai pas à décorer le résultat du match France-A ngleterre de sensationnels adjectifs: « Admirable! Remarquable! Superbe!. C'est tout juste si je ne vais pas au fantastique. »

G. M.

Ce que fut la rencontre

Jamais un match d'athlétisme n'aura été aussi indécis que ce 10e France-Angleterre.

Et jamais notre équipe n'a perdu en donnant à ce point l'impression qu' elle pouvait vaincre. Pourtant, vers le milieu de l'après- midi les britanniques totalisaient quelque chose comme 55 points, alors que les nôtres en marquaient péniblement une douzaine !

Mais à ce moment toutes les courses étaient disputées, sauf les 3 Milles, alors que les concours trainaient comme trainent les choses en Angleterre, pays de gens calmes et peu pressés. Cette énorme avance de nos vainqueurs a été, à mon sens, la cause initiale de notre défaite finale. Elle incita notamment Robert Paul à ne pas courir les 220 yards qu'il pouvait gagner, et nul ne sait si un renversement de situation, à ce moment, n 'eut pas donné au relais une im- portance plus capitale.

Il ne s'agit là ni de récriminations, ni d'excuses. Car, somme toute, les nôtres se sont comportés aussi bien qu'on le pouvait espérer. Les défaillances de certains

ont été souvent compensées par l'excellente tenue des autres.

Le sprinter Saunders Pour donner une idée exacte de ce que fut cette 10 rencontre, nous pensons que la méthode la plus sûre est encore de suivre l'ordre chronologique des épreuves.

La réunion commença vers 15 h. 10, sur la piste de brique pilée de White City, im- mense arène, aux agencements parfaitement compris, mais aux tribunes fâcheusement éloignées du théâtre des compétitions, ceinturé d'une piste de lévrier. La cendrée est bonne sans plus. Mais le vent violent, soufflant en travers du terrain ne permettait aucune tentative sérieuse contre le « père temps ».

Aux .I.QO yards le vent est de 3/4 dans le dos des coureurs. Après un faux départ dû à Crévelier, les hommes sont parfaitement lâchés. R. Paul et Texier mènent la course,- puis le premier se détache. Il précède à mi-course Saunders de près de

2 mètres Mais ce dernier est doté d'un finish impressionnant. Il déborde notre champion que Reid manque d'ailleurs de coiffer. Texier est bon 4" et Crévelier réussit encore à précéder le 3e anglais Yates.

Bonne impression des nôtres, encore que R.

Paul nous ait paru moins allant qu'en d autres occasions. Saunders vainqueur par 1 m. 50 en 9"9/10 est incontestablement l'un des meilleurs spécialistes d'Europe.

Pendant le 100 yards, les sauteurs en hauteur ont franchi 1 m. 775. Mais à 1 m. 825 nos trois représentants et le britannique Michie ratent leurs trois essais.

Grosse déception dans notre camp. En définitive, seul Bradbrodke fait impression — dans un style d'ailleurs primaire — en franchissant 1 m. 875 centre 1 m. 825 à Gray.

Les quatre autres partagent le dernier point restant en suspens.

Désillusion avec Rérolle Les 2 Miles steeple vont-ils satisfaire notre amour-propre? De fait, Rérolle part très vite, comme à l'ordinaire. Desroches le suit, mais une chute l'oblige à rétrograder. A vrai dire, ce steeple n'est pas plus pénible que celui de Colombes. La rivière boueuse et à franchir deux fois de plus qu'à Colombes, est le seul désavantage supplémentaire, par contre, il n'y a pas de mur. Derrière Rérolle, Bailey se détache, suivi de Drew, Desroches, Evenson et Waltispurger. Mais Evenson entame une poursuite qui lui permet de se placer en 3e position. Après un mile, Rérolle faiblit. Bailey le rejoint, puis Evenson.

Dès lors c' en est fini. Notre champion baisse les bras. Il termine à 25"3/5 de Bailey qui, au sprint, résiste à un très beau retour d' E venson. Desroches est 4e , après une bonne fin de course. Drew 5e et Waltispurger 6e à environ 300 mètres du premier.

Rérolle; toujours téméraire, aura appris à ses dépens qu'une tactique doit varier selon la valeur des adversaires. On lui con-

seillera de ne plus confondre Evenson et Bailey avec Waltispurger.

Pendant que les sauteurs à la perche tentent leur premier essai, si détavorable à Benoit qui, en retombant, contracte une entorse. les « demi-milers » entrent en piste.

L'admirable effort de Keller Les Anglais mènent, Whitehead en tête, mais le train est lent. A mi-course, les chronomètres enregistrent 59"3/5 ! Cela ne va pas plus vite dans la ligne opposée, en raison de la violence du vent. Les trois Anglais sont toujours en tête avant le dernier virage, suivi de Keller, lui-même flanqué à sa droite de Petit alors que Chermet ferme la marche. La bataille se déclanche à ces instant. Petit démarre. Il jette la perturbation dans le camp britannique qui s'enfuit à tire d'aile. Les trois hommes, tout à l'heure coude à coude, sont désormais séparés. Petit tient Pearce en respect à l'extérieur. Il s' écarte pour laisser passer son coéquipier qui, à 45 mètres de l'arrivée est en 3 position. Keller est alors admirable. Avec décision et confiance il saute Whitehead, mais Scrimshaw est fort de 2 mètres d'avance encore. Centimètre par centimètre, Keller grignote l'écart, pour se jeter victorieusement sur le fil.

Cette première victoire française est aussi la première victoire d'un des nôtres sur 800 mètres. Là où Wiriath, Baraton et Martin ont échoué, le modeste Keller à réussi. Et, pourtant, au train, il ne paraissait pas, samedi, à son affaire. Il est vrai que Petit le seconda parfaitement. D'ailleurs, le Nancéen termina 4e à 1 mètre de Whitehead, qui suivait, à 4 mètres Scrimshaw. Pearce se classa 5e et Chermet 6e.

Cette première victoire est bien accueillie par le public. En France on n'eût pas manqué de réclamer Powell sur l'air des

Keller bat Scrimshaw dans le demi-mile