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Titre : Athlétic : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme et de basket-ball

Auteur : Fédération française d'athlétisme. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1933-03-01

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 mars 1933

Description : 1933/03/01 (A2,N48)-1933/03/31.

Description : Collection numérique : Musée national du sport.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k64596205

Source : Fédération Française d'Athlétisme, 2012-247628

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 16/01/2013

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L'ANGLETERRE ENLEVE LE CROSS DES NATIONS

J. Holden

franchit

la ligne

d'arrivée

Ombres et lumière Le Cross des Nations, disputé samedi dernier à Newport, restera dans l'esprit de quelques rares et heureux spectateurs français comme un souvenir inoubliable de l'Angleterre, radieuse sous un soleil d'été.

Ce voyage, plein d'ombres et de lumière, a consacré la valeur du cross-country d' Angleterre et les faiblesses de notre préparation. Car — et c'est là le point capital de cette journée — pour la première fois depuis quatre ans, notre jeune et alerte équipe sut conserver, durant 9 kilomètres, le contrôle des opérations. On peut même ajouter, que si la compétition tout entière avait eu lieu sur le champ de courses, notre victoire n'eût tenu qu'à bien peu de chose.

Que l'on se souvienne des trois derniers crosses internationaux. A Leamington, Diéguez, à Dublin, Lahitte, à Bruxelles, Vigneron, ont été seuls à figurer contre les Anglais durant les 2/3 du parcours. A Newport, au contraire, Rérolle, Lécuron et Lallement se comportaient admirablement, tandis que Leheurteur, Lahitte et Arnold les cuivaient à peu de distance, ces six hommes étant classé s dans les quinze premiers.

Mais les côtes des parcours anglais n'ont pas été assimilées par la majorité de nos équipiers. Si l'on ajoute à cela les fatigues inévitables d'un déplacement précipité et le surentraînement manifeste de quelques-uns, les événements s' expliquent d'eux-mêmes.

Ce qu'il importe d'affirmer avec force : c'est que l'équipe de France de 1933, bien que nettement battue, plus nettement même que ses devancières, fut cette fois la grande animatrice de la course. Nous verrons tout à l'heure si cela entrait ou n'entrait pas dans la tactique de nos adversaires.

A-cotés Du départ à l' arrivée, le soleil brillait, découvrant une Angleterre printanière et ra- dieuse. La mer, limpide et calme, respecta les estomacs délicats. Or, les fatigues du voyage ont été durement ressenties par les membres de notre expédition. Douze heures de chemin de fer ou de bateau laissent des traces que les plus faibles ne peuvent récu-

L'Anglais Holden, brillant vainqueur individuel.

L'équipe de France en tête au 9' kilomètre s'effondra dans la longue et pénible côte qui précédait la boucle d'arrivée. Belles courses de Lécuron, Leheurteur, Lallement, Bourachedi et Arnold.

pérer en une nuit. Il faut que ce soit la dernière fois que notre équipe ne soit à pied d'œuvre l'avant-veille de la course. Seuls les « costauds » Lécuron, Leheurteur, Arnold, Bourachedi n'ont pas souffert du voyage. Fort heureusement, le temps nous réserva un excellent accueil.

Autre à-côté important : l'hôtel où notre équipe fut hébergée n'était pas chauffé et je puis vous affirmer qu'il y faisait froid. Les courants d'air sévissaient traîtreusement insidieux. Lahitte et Loiseau en furent les innocentes victimes.

Si la relation d'un voyage parfait ne présente qu'un relatif intérêt, il importe de bien mettre en lumière les diverses causes de déficiences, afin d'éviter le retour de telles erreurs.

Bref, le « team » français, sous le soleil inattendu qui le fêtait, se réveilla dans Newport en liesse. Ni exubérance excessive — sauf pour Rérolle —, ni émotion particulière.

J'ose dire que rarement équipe de France se présenta sur le terrain avec un tel moral.

Le champ de courses

de Caerleon Situé à quelque 3 miles de Newport, le champ de courses de Caerleon ne ressemble en rien à nos coquets hippodromes. En France nous dirions que le cross des.Nations s'est disputé au milieu des champs. Aussi loin que visait un œil exercé, on ne découvrait nul indice de tracé, et bien moins encore de commissaires. Ça et là, un drapeau blanc indiquait au promeneur qu'il allait peut-être se passer un jour quelque chose. Le sol herbeux et tendre s'affaissait sous les pieds.

Dans la ligne opposée, la lourdeur du pâturage gallois donnait à penser quel devait être, par temps de pluie, l'état de ce par cours.

La boucle de l'hippodrome mesurait 1.840 mètres par moitié de pente douce et de montée peu pénible. Quelques obstacles faciles jalonnaient encore le parcours du 26e Cross international.

Cette boucle initiale devait être couverte quatre fois au départ et une fois à l'arrivée.

Mais la difficulté réelle ne se dressait qu'après 8 km. 500. Là, pendant plus de 3 kilomètres, les crossmen devaient se hisser au sommet d'une cclline. Rien de comparable au « ballon » de Leamington, mais un effort constant complété par une descente rapide.

Si l'organisation matérielle laissa tort à désirer, l'organisation technique ne lui céda en rien. Le public jamais contenu formait la haie, gênant l'effort final. Nulle annonce, nul service d'ordre, nulle organisation d'arrivée. Un laisser-aller total. complété encore par un manque de surveillance tel, que, sans l'intervention des Français et' des Belges, de nombreux coureurs doublés, eussent figurés dans les trente premiers. Pendant la compétition d'ailleurs, la « course au maillot » fut largement pratiquée par tous ceux qui ne figuraient point dans le peloton de tête. Les larges angles arrondis qui délimitaient les quatre coins de l'hippodrome furent pris au plus court par la majorité des concurrents. A cela il faut encore ajouter la lenteur d'exécution des officiels, tant et si bien que l'on donna le départ à 16 h. 5, soit avec 35' de retard, au grand dam de

nos confrères du soir, dont les efforts pour renseigner leurs lecteurs parisiens, méritaient vraiment mieux.

L'affaire d'Irlande L'équipe d'Irlande ne prit pas le départ du Cross des Nations. Ce fut au « board » le matin, une s éance courtelinesque. L' atti- tude énergique de la France et de la Belgique obligea le « board » à reculer l' admission - inadmissible — de l'Ulster, ou Irlande du Nord. Après quoi l'on décida d'autoriser officieusement le « team » dissident à participer au Cross. Les Irlandais les vrais — répliquèrent en s'abstenant, et leur attitude ferme et logique était bien la seule qu'ils pouvaient prendre.

Avant le départ, les petites baraques du pari mutuel attiraient une clientèle nombreuse, nullement impressionnée par les énormes

pancartes assurant que « tous paris » étaient interdits. Evenson était donné à égalité.

Holden à 6 contre 1. Chez les nôtres, Rérolle à 4 contre 1, Lécuron et Lallement à 8 contre 1 et Bourachedi à 16 contre 1.

Le jeu et le risque sont à la base du caractère britannique, mais la présence des « bookmakers » et de leurs tableaux de cotes sur l'hippodrome pour pédestrians, étonna les nôtres. Ce tableau inattendu n'eut pas l'air d'impressionner autrement les officiels gallois.

La course Les équipes défilent drapeau en tête, dans l'ordre suivant : Angleterre, France, Ecosse,

Belgique, Pays de Galles, Irlande du Nord.

Les coureurs se rangent. et les Français, nerveux, s' envolent avant le signal donné par le « concillor » W. H. Wall, maire de Newport. Au bon départ, un peloton groupé et bigarré réintègre la piste après 400 mètres courus en dehors.

L'équipe de France se place et prend le

commandement des opérations. Après environ 1 kilomètre, Rérolle mène devant un groupe compact. Il force l'allure et rapidement porte son avance à 40 mètres, cependant que derrière lui Lécuron, Lahitte et Lallement freinent. Toute notre équipe est groupée, à l'exception d'Arnold, Bourachedi et Vérité qui sont assez loin, surtout ce dernier.

Au premier passage devant les tribunes (2 km. 200), Rérolle mène devant Bailey à 40 mètres, Lallement, Sutherland, Flockart et Evenson. Le Belge Geraert abandonne.

Peu après, Holden qui a rejoint le peloton de tête, ramène tout le groupe sur Rérolle.

Au deuxième passage, soit 4 kilomètres, l'ordre est le suivant : Flockart, Evenson, Holden, Bailey, Rérolle, Lallement, Lécuron, Penny, Van Rumst, Suttie-Smith, Eaton, Sutherland. Ces douze hommes sont ensemble, suivis de Leheurteur, Lahitte et Mac Intosh à 20 mètres, puis à 15 mètres, Footer, et le gros du peloton. Arnold est 21e, Bourachedi 25e, Vérité 44e et Loiseau, qui souffre d un point de côté, 48e.

Holden et Evenson prennent la tête et accentuent l'allure tant et si bien qu'au

En haut : Les honneurs sont rendus au va inqueur. En bas : l'équipe française défile.

M. Jurgenson, porte-drapeau, est suivi dans l'ordre par Lahitte, Rérolle, Lallement, Loiseau, Bourachédi, Lécuron, Leheurteur, Vérité, Arnold et Cormier.