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Titre : Athlétic : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme et de basket-ball
Auteur : Fédération française d'athlétisme. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n
Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n/date
Type : texte
Type : publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1933
Description : 1933/01/01 (A2,N38)-1933/01/31.
Description : Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6459610s
Source : Fédération Française d'Athlétisme, 2012-247628
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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précautions, vous voyez ! bref : souci de niait.
Mais, j'y tiens !
Dans ce qui nous intéresse, n'est pas niais qui le veut être.
Chacun son ;5ell'e d'aristocratie ; pas
vrai ?
Or, donc, si nous considérons que Lorient est placé sur une des subdivisions du sol dit primitif et que Reims l'est sur un des étages de crétacé supérieur, comme Rouen, admettrons-nous, en tenant comp- te de l'influence solaire et marine, que les indigènes de ces régions se ressemblent complètement et puissent admettre, physiologiquement, les mêmes disciplines dans les effluves du cidre ou du vin?
Voilà de petites erreurs ue le vrai athlétisme ne commet pas dans son respect des individualités.
* * *
Si je suis parti, à l'aventure, sur un ex- posé aussi schématique, c'est que je m'y suis trouvé encouragé par un passage du livre'de M. Alain : « Propos sur l'Education ».
L'élllinelit professeur, dont l'enseigne- ment n'a rien de spécifiquement sportif, se rencontre avec les croyants en une éduca- tion physique par l'athlétisme puisqu'il dit, prenant un homme — comme un manager pourrait le faire : « Je le tiens. Bon, « mais qu'en vais-je faire? Non pas ce « qu'il ne veut pas, mais, au contraire, et « qu'il veut. Non pas briser cette résistan- « ce, mais au contraire la délivrer. Vou- « loir que les natures soient, c'est la cha- rite iiiêitie. Non pas la vel LU du voisin, « (lotit il n'a que faire, mais sa vertu à « lui, de même couleur que ces cheveux « et de même pli. Sa vertu propre, qui « ressemble comme un frère à son vice « propre. Car, voulant imiter ici Spinoza « l'inimitable, je dirai qu'un cheval frin- « gant ressemble bien plus à un cheval « fourbu qu'à un homme fringant ; et, pa<i reillement que le courage d'un homme « ressemble bien plus à sa propre peur « qu'au courage du voisin. De même une « belle pomme ressemble beaucoup plus à « une pomme gâtée qu'à une belle « orange. »
Que dites-vous, mes amis, de ce respect des particularités et des facultés dominante.-: ?
De celles qui surgissent immanquable- ment d'une bonne éducation physique par l'Athlétisme ?
(..t suivre.)
LE CAS DE GEORGES BOUÉ
Nous extrayons de l'Athletic Tribune Sportive de Bordeaux l'ordre du jour suivant, Voté par la Ligue de Côte d'Argent, au sujet du cas de Georges Boué:
« Le Bureau de la Ligue de la Côte d'Argent, soucieux de maintenir en province les champions que ses clubs ont formé, afin que l'émulation soit féconde et aussi pour empêcher, dans la plus large part possible, le départ des dits champions vers la capital où, sous le prétexte caché de leur procurer des situations lucratives, on ne fait qu'exploiter leur présente qualité athlétique pour les laisser par la suite végéter, à la dérive, sur les pavés de Paris, décide :
« De n' accorder de mutation de ce genre que tout autant qu'il aura été prouvé que la dite mutation n' est pas le fait d'un acte de sabotage ou que ce changement de ré gion est motivé par des circonstances qui n'ont rien à voir avec l' attrait de rétributions quelconques. -
« En - ce qui concerne le cas de Georges Boué, le Bureau de la Côte d'Argent refuse à nouveau son autorisation, motivant ce refus du fait que Boué aurait eu avis favora- ble s'il avait muté de Cazaux au Bourget pour des raisons de service militaire. Or, Boué n' a quitté la région bordelaise qu'à la suite de manœuvres de racolage faites par deux clubs de la capitale, qui lui ont fait donner sa démission de l'armée où il comptait onze années de service pour tenir un emploi de tout repos, dans une maison
d'aviation de la capitale, pour se trouver finalement sans travail à son arrivée à Paris.
Dégoûté de la manière d' agir de ses « nouveaux amis », d'autres lui donnèrent leur appui pour le faire réintégrer à l' armée.
« La Ligue de la Côte d'Argent regrette qu'une certaine Presse dénature les faits, qui sont pourtant patents, pour se faire les dé-
Le Cvoss de TJ. An.o René Lécuron confirme sa grande valeur dans le cross des as , Sept espoirs figurent dans les dix | „c|l,„„| Roger Génissel est le meilleur junior parisien. Renot et Lachaud enlèvent respectivement le cross des vieux et le cross populaire,
Le second cross individuel de la saison a été couru dimanche dernier par un teinj* fi aïs et sec. Ses résultats ont été manifestement plus réguliers que ceux que l'on put enregistrer à l'issue du Cross de rJnfran, Pour une fois, d'ailleurs, la grande épreuve de notre confrère l'Auto bénéficia des faveurs du ciel, faveurs relatives car la bise glaciale meurtrissait les visages tandis que le sol gelé froissait les chevilles fragiles. Le spectacle rare du polygone, autrefois boueux et en ce jour rapide, avait attiré de très nombreux spectateurs. Rénouveau d'enthousiasme dont on peut, sincèrement, se l'éouir, Par ailleurs l'organisation matérielle, assurée par Charles Renard, ne négligea aucun détail et l'on sait qu'en cross-country ce point demeure capital,
CE QUE FURENT LES COURSES Le matin Le premier départ mit en lice, à 10 heu- res du matin, les vétérans, au nombre de 80. Au passage devant l'enceinte, Jean Bénot est en tête en 110'' environ devant Henry et Corlet. Bientôt la lutte se résume entre Corlet et Bénot qui passe en tête après la 1re boucle en 12'3>5", devant HCllry, Mé- traz, Corlet, Manhès, Bouet, Guède, Huteau et Ponthieu. Bénot se détache alors tandis que Corlet prend un net avantage ,-;;Ul' ses suivants. Avant la boucle d'arri- vée le temps est de 24'20". On voit que Bénot prit, dès le départ, J'avantage, con- trairement à ce qu'écrivit le confrère or- ganisateur.
* * *
Bénot accomplit la distance en 26'7", mais ses trois suivants eussent encore battu le gagnant du Cross Populaire, Roger Lachaud, qu'il ne faut pas confondre avec son homonyme de la S.A. Montrouge.
Au premier passage (porte du quartier de cavalerie , Lebeau est en tête en 1'16"45 devant Gaillot, Lasserre, Legras et Viard.
Les positions sont bouleversées à la fin de la première boucle couverte en 13'28" par Chaudron ; 2. Belloup ; 3. Lambert ; 4.
Freimon ; 5. Lasserre ; 6. Gaillot ; 7. Bou- neau ; 8. Catel ; 9. Lachaud; 10. Pillot ; 11. Carion ; 12. Poitou, etc.
Quelques défaillances et quelques re-
tours dont celui du vainqueur Au 3;e pas- sage Lachaud est en tête en 24'59" devant Chaudron et Delloup. Ce dernier s'assurera, au sprint, la seconde place.
- L'après-midi Le départ est moins rapide pour le cross des « Petits Gars » et au premier passage (1'21' ) un peloton compact mène le train.
Le favori Génissel est à cinquante mè- tres. Une chute le handicape, mais il re- vient courageusement et à la fin de la première boucle il est dans le peloton de tête emmené pur Lefèvre el comprenant Bréans et Champion (12'26" Menant alors, le re- présentant du Métro aborde la bouclette d'arrivée avec 40 mètres sur Bréons qui précède de 50 mètres le Nantais Guitton.
Passage avant l'arrivée 24'4".
* * *
Les trois cross qui viennent de se dérou- ler ont eu lieu sur un même parcours de 6 km. 5¡{)!(}, Voici quelques comparaisons intéressantes :
Joue le! le Fremirn Hemiera? \nR":E 01:1 AKRIHfc w ,n d. epar! , hnurl, c l boucli e Génissel 1"21" 12'26 24' 4' 25 46' Bénot riO* 12'35" 24'2-0" 26' 7" Lachaud ., l'16'"4-5 13'28'' 24'50' 26'52
Les derniers 600 mètres ont été couverts à des allures très différentes : 1'42" par Génissel, 1'47" par Bénot, 1'53" par Lachaud. Chez les as la même distance fut courue en 1'39" par Lécuron et 1'36" par
* * Lahitte. ci-oss (le l~t joui,iiée Le départ du grand cross de la journée 8 km. 750) fut donné à 15 h. 10. Au premier passage Rérolle emmène le peloton avec Chevaux (R.S,O;, et Loiseau à l'ex- térieur. Ceci après 1'30" de course. L'épreuve se dessine et les favoris sont en tête.
Boué, Lefèvre et Vérité regagnent de nombreuses places perdues. Après la première boucle couverte en 13'48", le peloton com- prend Rochard qui mène, Lahitte, Lécuron et Vigneron, suivis à quelques mètres par Rérolle et Loiseau. Suivent : 7. Laforge ; 8. Beddari ; 9. Marchai (accidenté alors qu'il menait avec Rochard): 10. Yéri-
É C M a s
Ou aura lieu le National ?
La F.F.A. hésite encore à organiser le National de cross sur le lointain hippodrome de Maisons-Laffitte. Il est néanmoins probable qu'elle devra y consentir. Mais rien n'est encore définitif. Les partisans d'Enghien tentent un ultime effort tandis que d'autres souhaiteraient le choix de Vincennes. Bonne idée certes, mais assez peu compatible avec l'image que l'on se fait du Cross des Nations !
Quant à la L.P.A. elle organisera son Championnat à Saint-Germain comme de coutume, Sêul terrain ouvert permettant un départ régulier à de nombreux coureurs.
fenseurs de ceux qui pourrissent le sport, pour leur gloire personnelle ».
Cet ordre du jour est suivi de commentaires qui ne s'imposaient pas. On y souhaite que les clubs et les dirigeants parisiens n'insistent pas davantage. Or, de toute évidence, la Ligue de Paris a toujours été le pilier le plus ardent de la défense des principes d'amateurisme. En son temps elle attacha même le grelot.
Quant à la presque totalité des clubs parisiens, ils souhaitent plus que quiconque voir la Province garder ses champions. Si l'opinion publique discute le cas Boué, c'est qu'eue estime que ce dernier a quitté Bordeaux peut-être grâce à des promesses. Mais qu'aujourd' hui il reste à Paris pour des rai- sons qui n'ont rien à voir avec ces dernières.
Pour nous cependant, l'ordre du jour de la Ligue de Côte d'Argent se suffit à luimême et n'appelle aucune réflexion.
Les maillots jaunes L'équipe de cross de l'Auto, vêtue du maillot jaune semblable au maillot de froid des Champions de France, accomplit un excellent parcours dimanche dernier. Et si Max Bihan domina assez nettement ses coéquipiers, le gros de la troupe — très homo-
gène — réussit à couvrir les 7 kilomètres en 37 40" 1/5, grâce à Jacques et Maurice Goddet, Herman Grégoire et Rodolphe Muller. En 40'36" 9/10 Henri Desgrange, accompagné de Lucien Cazalis, réussit à boucler deux fois la boucle.
Belle leçon en ce matin glacial!
* * Succés des L.
Notre confrère Gauthier-Chaumet a fait judicieusement remarquer dans l'Auto les excellentes places prises par les crossmen dont le nom commence par la lettre L. A vrai dire on pourrait former; sur la forme actuelle des coureurs, une splendide équipe de France avec les coureurs en L.
Jugez un peu: Titulaires: 1. Leclerc; 2.
Lahitte; 3. Lecuron; 4. Loiseau; 5. Lefèvre; 6. Leheurteur; 7. Lambert; 8. Louchard; 9. Laforge. Remplaçants: Lallement, Laffargue, Lausseigt, Leduc, Lesaux, Lamarque, Le Guyader, Leroux, Lelouard, Leroy, Leborgne, etc.,.
UTté équipe sélectionnée parmi les au- tres,:' irtitiale,s de l'alphabet n'aurait pas d'avance la victoire assurée. Essayons : 1.
Rochard; 2. Vigneron; 3. Vérité; 4. Rérol- ~; 5. - Boué; 6. Beddari; 7. Marchal; 8.
Diéguez ; 9 Callé. Remplaçants : Thierry, Chapuis, Muselet, Keller, Gouin, Robert, Arnold, Lupin, Bedin, Trapon, Demey, etc.
Un beau match fantaisiste à faire.
té ; 11. Boué ; 12. Vancoillie ; 13. Lefebvre ; 14. Keller ; 15. Linsen ; 13. Waltispurger, etc., etc. Seul Marchal qui a fait une chute brutale sera contraint à l'abandon.
L'un après l'autre Loiseau, Rérolle, puis Rochard sont décollés. Sur l'attaque de Lécuron seul Lahitte s'accroche. Mais le vacingmaii prend un net avantage qui se chiffre à 5" sur Lahitte, à 600 mètres de l'arrivée, à 15" sur Vigneron, à 22" sur Rochard, à. 24" sur Loiseau et 27" sur Vérité bien revenu.
Lahitte revient très fort dans la ligne droite finale où Lécuron perd — en 600 mè- tres - 3" sur Lahitte et 2" sur Vérité, mais regagne 3" à Vigneron, 1" à Loiseau et 3" à Rochard. De son côté Lefèvre, par son très beau retour habituel, rejoint Rochard ¡"il! l' le fil.
Les Populaires
Epreuve habituelle. C'est dire qu'il existe peu de chances que de ce lot sorte un champion. L'écart entre les « populaires » d'une part et les juniors et vétérans d'au- tre part s'est encore accentué cette année.
Les trois premiers ont déjà quelque métier; les deux premiers se sont classés dans la même épreuve l'an passé. Il y a là une lacune du règlement. Celui-ci pourrait fort bien interdire la participation au Cross Populaire des dix lauréats des années précédentes. Sinon l'on risque d'organiser une coterie de non-licenciés, désireux de s'octroyer aisément des prix moins accessibles ailleurs.
Ce qu'il faut retenir particulièrement de cette épreuve, c'est le grand nombre de très jeunes crossmen. Bon signe malgré tout. Mais nous ne pensons pas que dans le lot de tête (nous voulons dire dans les quatre ou cinq premiers) l'on puisse découvrir un espoir sérieux.
Les Vétérans
C'est à un jeune vétéran, Bénot, de l'U.
A. XVIe, gagnant l'an passé de Cross des Dirigeants, qu'échut un succès très mérité.
Ancien équipier du « Métro » et du C.A.
S. G ., Bénot se classe encore fort bien dans les interclubs récents. Il fut 6e du Challenge Juin, le 8 janvier, alors que Corlet ne put mieux faire que 13e. Mais on ignorait généralement que Bénot fut vétéran.
Louis Corlet se classa bon second, battant l'excellent Oyonnaxien Métraz.; Henry, du Racing, précéda Manhès à cours de forme. Enfin, Haller, de Châlons, surclassa tous les engagés de sa catégorie.
De plus en plus la catégorie des Vétérans devient intéressante et importante. Ajoutons qu'il y manquait dimanche les Berthelot, Dufeu, Isola, Bouchard, Schnellmann, etc.
Les Juniors
La question de supériorité entre Génissel et Glatigny ne sera pas tranchée avant le Critérium National des Juniors qui sera organisé cette année en lever de rideau du National. Ce sont - le Parisien et le Provincial — nos meilleurs spécialistes juniors et l'on peut même ajouter, d'assez loin.
Outre une valeur indéniable et une facilité toute particulière, Génissel a démontré dimanche dernier un courage de bon aloi.
Une chute, peu après le départ, le retarda au point qu'il lui fallut attendre le deuxième kilomètre pour rejoindre le groupe de tête emmené par Bréans. Par la suite, le vainqueur domina nettement et termina sans donner l'impressiqn - d'être à -- l'ouvrage.
Nous craignions, pour Génissel, l'abondance des courses qu'il dispute. Son père nous a affirmé qu'il « pousse » juste ce qu'il faut au cours des épreuves corporatives auquel le jeune espoir prend part, sous les couleurs de l'A.C. Citroën. Nous voulons bien le croire.
Bréans; gagnant du « Biscot », a confirmé ce récent succès. Ce jeune, dénué de moyens physiques, y pallie par un courage digne de Robert Marchal.