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Titre : Historique de l'aviation du Maroc

Éditeur : [s.n.][s.n.]

Date d'édition : 19..

Sujet : Guerre mondiale (1914-1918) -- Histoire des unités

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42764245p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Langue : Français

Format : 31 p. ; in-8

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Description : Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale

Description : Avec mode texte

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k64524135

Source : Service historique de la Défense, 2012-265244

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 24/12/2012

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Juifl 1316 flZïûB^L 19,9 rl



Historique de l'Aviation du Maroc

(MAI 1916 — SEPTEMBRE 1919)

Débuts

MAI 1916. •-

En mai 1916, devant les résultats obtenus par l'aviation sur le front français, le Résident Général commandant en chef demandait que l'on expédie des avions au Maroc pour parer, dans la mesure du/possible, au déficit provoqué par l'envoi à la métropole de nombreux bataillons. Deux escadrilles et un parc furent placés sous les ordres du capitaine de la Morlais.

L'absence d'avions ennemis permettait d'utiliser les appareils qui ne pouvaient plus rendre aucun service en France.

OCTORRE 1916.

Pendant les premiers jours de juin s'installent à Casablanca l'escadrille 302, dotée de quelques avions Voisin et le parc 303.

Au mois d'octobre, l'escadrille 305 qui doit, être remontée en. Fannan n'a toujours reçu que son personnel, Les Voisin de l'escadrille 303 peuvent donc seuls être utilisés pour -la. défense des côtes, -


NOVEMBRE 1916

En novembre, l'agitation. d'Ab-el-Malek nu Nord (le Tazn provoque l'envoi de," l'escadrille 302 dans cette ville.

, Elle est immédiatement employée : 1° A faire des bombardements efficaces sur le camp d'Ab-el-Malek; 2° A prendre des photographies qui donnent d'une part les résultats des reconnaissances et d'autre part, des indications précieuses sur les régions dissidentes dans lesquelles les colonnes sont, appelées à opérer.

Elle est remplacée à la garde des côtes par l'escadrille 305 qui reçoit • ses premiers Farman KO HP. En janvier et mars, deux ouragans détruisent une partie des hangars et des appareils et endommagent tous les autres, à Taza, Casa.

- blanca, Meknès, Mazagan et Rabat.

MARS 1917. - -

Malgré ce désastre, une section, composée avec ce qui reste des deux escadrilles,- prend part en mars à la colonne contre Abd-el-Malek, colonne formée par des éléments des deux subdivisions de Fez et de Taza.

Les avions bombardent les camps des dissidents, et établissent la liaison avec la colonne.. r

AVRIL 1917. '•

Le mois suivant, la 302 prend part à la colonne du Sébou dans la subdivision de Fez. - Elle contribue aux opérations par ses reconnaissancee, ses photographies, ses bombardements.

La 305 est à Agadir et prend part dans les mêmes conditions à la colonne du Souss.

JUIN 1917.

J En juin a lieu, pour la première fois, la liaison entre Bou-Denib et "Meknès à travers le Moyen Atlas. Une section de deux Farmaiis 80 ur


participe à cette, opération. Elle éprouve les plus grandes difficultés à survoler un massif montagneux de 2.200 mètres d'altitude et dépourvu, du reste, de tout terrain d'atterrissage. Elle assure, en particulier, la liaison entre les deux colonnes avant leur jonction sur la haute Moulouya..

En juin les services rendus par l'aviation coloniale sont assez probants pour justifier l'envoi de quatre nouvelles escadrilles. L'aéronautique du Maroc est placé sous les ordres du chef de bataillon Cheutin.

Les aviateurs 'de fin 1916 et début 1917 se sont trouvés aux prises avec le maximum des difficultés que l'on peut rencontrer aux colonies ; appareils perdant leurs meilleures qualités de vol du fait de la température, des remous, et des vents, violents : bourrasques enlevant hangars et matériel, difficultés de- ravitaillement; impossibilité dans laquelle bn s'est trouvé d'entretenir des détachements d'aviation loin de leur base et dans un pays dépourvu de voies de communication.

Les pilotes, observateurs ou mécaniciens se sont dépensés, sans compter et ont su rendre au commandement des services signalés.


Renforcement et Réorganisation

L'expérience faite va permettre d'organiser sur de nouvelles bases l'aviation du Maroc.

Les escadrilles 302, 305" et le parc 303 prennent respectivement les numéros-551, 552 et 406.

Les nouvelles escadrilles les numéros 553, 554, 555 et 556.

Les nouveaux avions sont en partie des Farman. Malheureusement, ils ne sont pas en nombre suffisant ei trois escadrilles vont encore être dotées de Voisin; ceux-ci, par suite du mauvais fonctionnement du moteur au moment des grosses chaleurs, ne pourront rendre que peu de services.

Le Général commandant en chef les T. O. M. décide d'affecter une escadrille à chaque subdivision qui prend le nom d'escadrille subdivisionnaire. En liaison constante avec le commandemant, connaissant bien - le pays, elle sera à même d'obtenir le maximum de rendement. D'autre

part, le parc de Casablanca est transformé en une base capable de faire leé grosses réparations que nécessite l'éloignement de la métropole.

- Si elle n'est jamais nommée dans l'exposé des faits qui vont suivre, il ne faut pas oublier que c'est souvent par -un travail intensif de jour et de nuit et un dévouement à toute épreuve que la base a permis à l'aviation du Maroc de faire face aux nombreuses difficultés qui surgiront à l'improviste. Les mécaniciens qui y étaient affectés prirent donc une part importante à ses succès, -

*


JUILLET 19Ï7.

Pendant les mois de juillet et d'août, la nouvelle organisation de la base et des escadrilles se poursuit à Casablanca. Les hangars, camps casernements et les terrains d'atterrissage sont préparés dans les.sufej divisions.

L'escadrille 551 a un, de ses détachements à Taza qui continue i

participer aux opérations contre Abd-el-Malek et un autre à Fez qui prend part à la deuxième colonne du Sébou. -.

L'escadrille 552 affectée à la surveillance des côtes, a un de ses détachements qui participe à la colonne de ravitaillement de Khenifra.

Ce détachement composé de trois avions doit se borner à assurer la sûreté éloignée et rapprochée, et à effectuer quelques bombardements.

En septembre, les escadrilles commencent à s'installer dans les différentes subdivisions : la 553 à Meknès, la 555 à Taza, la 551 à Fez, la.

554 à Marrakech, et la 556 à Rabat.


Rhorm et Alerrl

SEPT EMBUE 1917.

Pendant ce mois, se produit à Tadla un événement qui va être le premier d'une série presque ininterrompue de surprises.

Le poste de Rhorm el Alem, au SucUEst de Tadla, devait être créé sans grosse résistance.

Mais devant la 'faiblesse de nos effectifs, le camp est fortement attaqué, le soir même de l'arrivée de la colonne, et les dissidents ne sont

repoussés qu'au prix de pertes assez sérieuses. -Mai;; ils représentent ce - combat comme un succès, et les contingents ennemis grossissent rapidement.

Le colonel Thevenet, commandant le territoire, demande l'appui de l'aviation. Les seuls avions disponibles de la 552 partent d'abord. Ils sont remplacés, dès le 20,. par 5 avions de la 553 envoyés de Meknès par le Général commandant la subdivision.

Les bombardements exécutés dès le 21, en particulier sur Ksiba, produisent un tel effet que les attaqués contre le poste en construction cessant bientôt.* Ces opérations aériennes ont un grand retentissement. C'est la première fois, en ffet, que l'on peut faire agir au. Maroc un groupe de avions.

L'aide apportée aux troupes aux prises avec des difficultés sérieuses,


et cela avec des appareils démodés et d'un faible rendement permet de montrer à tous l'utilité de l'aviation coloniale. --.

OCTOBRU 1917.

Cependant en octobre, les escadrilles subdivisionnaires sont à même de travailler. Celles qui appartiennent à des subdivisions où des opérations sont en cours y prennent part avec les quelques avions dont elles peuvent disposer. -

C'est ainsi-que .l'escadrille 555 bombarde à plusieurs reprises avec succès le camp d'Abd el Malek et prend part aux colonnes de ravitaillement de différents postes.. Elle exécute des reconnaissance et participe aux combats en bombardant les-groupes ennemis et en réglant le tir de l'artillerie 'par messages lestés.

, Celles qui sont dans des subdivisions, où aucune opération n'a lieu, travaillent avec ardeur à la prise de photographies qui permettent l'établissement de la carte exacte des régions où il est encore impossible de pénétrer. -.

C'est ainsi que la 551 donne la carte de la région au nord -de'1'9uena, "'- la, 554 la carte de la région Tanant, Azilal. Un détachement de cette escadrille permet au Général commandant la subdivision et aux officiers de son état-major de faire des reconnaissances au-dessus des régions sur lesquelles. on ne possède aucun renseignement, et sur un territoire particulièrement étendu. Le sous-lieutenant Vasseur, faisant partie de cette mission, franchit pour la première fois l'Atlas en allant directement d'Agadir à Marrakech. Ces différentes missions vont constituer le 'travail journalier des escadrilles. Il ne sera. fait mention, dans cet historique, que des événements qui présenteront un intérêt particulier..

Il est cependant de toute justice de signaler, que pendant certaines périodes, ce travail fut très chargé, très pénible, en-raison, des conditions atmosphériques particulièrement dures et du peu de puissance des appareils dont on disposait. Là encore, le mécancien d'escadrille a été l'ouvrier modeste mais indispensable et dévoué qui par un-travail ingrat, acharné a permis de maintenir les appareils en état de vol. Souvent même après avoir travaillé, la nuit à la lueur des phares de tracteurs automobiles, il a suppléé à la pénurie des observateurs ai pris part aux


opérations comme mitrailleur-bombardier. Beaucoup d'entre eux obtin- .rent de très bellés citations.

Enfin, la tâche des escadrilles va être singulièrement aggravée par les à-coups successifs qui se produisirent fréquemment du fait de l'appauvrissement de nos effectifs.

Les dissidents, instruits de la diminution de nos moyens, attaqueront sans cesse les points faibles qu'il faudra renforcer à la hâte. On demandera à l'aviation de rassembler le maximum d'avions disponibles pour donner aux troupes venues d'autres régions, le temps d'intervenir.

JANVIER 1918.

Au milieu de janvier, le commandant du territoire de Bou-Denib, inquiet de l'agitation qui commence à se manifester au Tafilalet, demande une escadrille d'urgence. La 552 est désignée, mais une partie de ses avions prend part à la colonne de Kénifra, on ne peut songer à la faire rejoindre de suite. L'escadrille 556, dotée de Nieuport reçoit l'ordre de la remplacer momentanément à Bou-Denib.

Le Grand Atlas n'a jamais été franchi au-dessus du Dj,ebel Aïachi (3.700 m.), le Moyen Atlas est couvert de neige; le commandement décide de faire passer l'escadrille par Oudjda, Mecheria, Beni Ounif, soit au total 1.200 km. Quatre avions seulement atteignent leur objectif. Le lieutenant Bourkadam, victime d'un accident en atterrissant à Meknès, est mortellement blessé; deux autres appareils sont brisés en cours de route.

Dès sont arrivée, l'escadrille organise des terrains d'atterrissages, dont un à Thirmart en plein Tafilalet, et use de tous les moyens en son pouvoir pour arrêter, ou du moins retarder le mouvement hostile des Ksouriens du Tanlalet. ," - , N Sa collaboration ne sera pas inutile puisque le Tafilalet ne deviendra réellement inquiétant qu'en août, après l'affaire de Gaouz.


Aguelmous - Création de trois Sections

FEVRL/tn 1918.

Par aiUeurs, il se passe au mois de février des événements qui Vont prouver toute l'importance qui peut avoir l'aviation dans les opérations d'une guerre coloniale. - Un convoi devant ravitailler Tazetot est bloqué à Aguelmous (nord de Tadla) par de gros rassemblements qu'il ne peut-repousser. Le déta-' chement de l'escadrille 552, qui vient de' faire la colonne de Kénifra, avec un succès reconnu à plusieurs reprises par le rcommandement, se voit adjoindre les avions disponibles de l'escadrille 553 de Meknès, qui est elle-même renforcée par deux avions de Fez. Ces deux détachements plac.és à Sidi-Lamine et à Meknès combinent leur action d'une façon si heureuse que les groupements hostiles sont refoulés dans la montagneoù ils mettent à l'abri leurs troupeaux décimés'.

Le convoi peut ainsi atteindre Tazetot sans avoir à tirer un coup de fusil. De l'avis même du commandement, l'aviation avait ainsi économisé l'emploi d'une colonne entière au moment où la faiblesse de nos effectifs n'aurait permis-de la constituer qu'avec difficulté. Dans tous les cas, elle avait atteint un but inespéré : la suppression du combat d'infanterie.

Devant le succès de ces opérations, le Colonel commandant le territoire dé Tadla demande qu'on détache auprès de lui une section d'aviatïon qu'il juge absolument nécessaire, aussi bien pour appuyer son action politique, que pour coopérer aux opérations militaires,


Il va en être de même pour le territoire d'Oudjda.

On peut donc affirmer que l'aviation coloniale est née et que les bases de son emploi, dans, des conditions particulières sont définitivement posées. Dans chaque subdivision, elle est employée journellement à des recnnnaissa.nces, à des bombardements, à des liaisons, au transport d'officicrs en mission importante ef, urgente, au transport de médica* ;nents, et de blessés.

Enfin, les missions photographiques prennent une telle importance que le Résident général' demande la création d'une section photo-topographique chargée de l'établissement de la carte des régions inaccesïiibtej..

En résumé; dès sa création, l'aviation marocaine a rendu de tels services qu'elle n'a pas les moyens suffisants pour venir à bout des tâches q;7i lui sont assignées. Les prélèvements faits sûr les escadrilles, .-déjà dotées d'un personnel !t d'un matériel insuffisants, vont les affaiblir et diminuer leur rendement. Les. escadrilles de Farman sont chargées de fournir les éléments nécessaires à la création de la section de Tadla et de la section phototopngra.phique, les escadrilles de Voisin forment la section d'Oudjda.


Traversée du Moyen et du Grand Atlas

L'escadrille 552, à laquelle sont attribués des Voisin, reçoit l'ordre de rejoindre Bou-Denib et la 556 celui de rentrer à sa première base, à Rabat. Le 1er mai, 3'Voisin de la 552 vont de Meknès-à. Bou-Denib survolant pour la première fois, le Grand et le Moyen Atlas. Le Chef 4e bataillon Cheutih, commandant l'aéronautique du Maroc pst à bord de l'un d'eux.

Le lendemain trois Nieuport suivent le même itinéraire en .,sens inverse. ,

Ces deux voyages ont au Maroc un grand retentissement. Ils mettent, en effet., à moins de quatre heures une subdivision et un territoire ayant à coopérer souvent aux mêmes opérations militaires. Toutes les liaisons importantes entre ces deux points seront faites dorénavant par avion.

Elles rie pouvaient çtre faites auparavant en moins de trois semaines par l'itinéraire Oudj da-Colombéchar.

MAI 1918.

, Enfin au mois de mai, l'escadrille 553 prend une part active à la - création du poste d'El Haman dans le Moyen Atlas.

Une J)ase d'aviation, organisée à Mrirt à 15 kilomètres des objectifs, permet de faire plusieurs bombardements par jour. Grâce à cette action énergique, les groupements hostiles refoulés dans la, montagne ne peu.-


vent plus s'opposer à l'installation de nos troupes à El Haman. C'est à peine s'ils échangent quelques coups de feu à leur arrivée.

Ces résultats sont intéressants à signaler car ils sont obtenus en pleine montagne et contre des populations qui se croyaient dans une région inaccessible. Ils leur apprennent que dorénavant toute incursion sera punie par des sévères représailles.

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Taza- Fez

JUIN 1918. ,.

Durant le mois de juin, le commandement décide d'élargir le couloir Taza-Fez par des opérations combinées entre les deux subdivisions intéressées et ayant pour but de repousser au Nord les partisans d'Ab el Malek.

Les escadrilles 551 et 553,.renforcées par la section d'Oudjda, y prennent une part brillante. Elles préparent l'opération projetée par des bombardements et par des reconnaissances photographiques qui permettent de suppléer à l'absence de cartes. Elles assurent la sûreté rapprochée et éloignée des colonnes, et prennent part au combat. La 551 se distingue particulièrement en obtenant, par sa seule action, la soumission des Senhadjda qui, malgré leurs promesses, s'étaient retournés contre nous.

Elle est citée à l'ordre des troupes d'occupation du Maroc.

Le mérite de ces deux escadrilles a été d'autant plus remarqué que la chaleur ayant été très forte, les avions Voisins offraient le minimum de sécurité. Ce n'est qu'au prix du travail acharné des mécaniciens qu'on est parvenu, chaque jour, à les maintenir en état.

11 ne peut en être ainsi à Bou-Denib. Les moteurs grippent avant, d'avoir atteint une couche d'air moins surchauffée et provoquent de nombreux accidents. On doit les remplacer par des Farman, nouvelle cause d'affaiblissement pour l'ensemble de l'aviation marocaine.


Tafilalet

JUILLET 1918.

A peine arrivés, ces Farnian sont employés d'une façon intensive en raison de l'agitation de la région.

La 552 se transporte, le 23 juillet, à Ksar Es Souk où, pendant un mJis, elle assure journellement un service de reconnaissances et de bombardements dans le Toedra et le Ferkla.

Ce service est partkulircment dur, car il doit être assuré malgré la chaleur et le sirocco, sur des objectfsi situés à ,100 km. de nos postes avancés. Le manque de hangars, l'obligation de rentrer, tous les soirs à la main, les avions dans le poste, situé à plus de 500 mètres du terrain d'aîterrissage, demandent à tous, pilotes, .observateurs, mécaniciens, une endurance et un dévouement qu'ils n'ont pas marchandés.

AOUT 1918. -

Ainsi en juillet et août, l'A\iation marocaine est en pleine activité.

A Fez et Taxa, les escadrilles 551 et 555 poursuivent par leurs bombardements l'exploitât ion des succès obtenus après les dernières colonnes; à Mt knès, la 553 transportée de la base d'opérations de Mrirt à celle d'iizer prend part, en liaison avec la 552 de BOll-Denib, aux opérations qui ont lieu dans le Moyen et le Grand Atlas; à Marrakech, la 554 est


employée aux opérations de Bei'nat et fait des essais très réussis de T. S: F. en liaison avec le commandement et l'artillerie.. Mais la tâche demandée à ces escadrilles est bien au-dessus de leurs moyens. On est 'obligé de les renforcer par des éléments pris dans les Unités ayant" momentanément moins de travail : l'escadrille 556, les sections de Tadla et d'Oudjda.

Cette façon de procéder, imposée par les circonstances,' provoque une > usure exagérée du matériel et a l'inconvénient de mélanger cons-

tamment les unités..

Mais grâce à l'ardeur de tout ie personnel navigant et' non navigant de l'aviation marocaine, grâce à la foi qu'il a dans cette nouvelle arme et à l'émulation qui l'anime pour montrer à tous les immenses services qu'elle peut rendre, elle fut toujours capable d'atteindre les buts qui lui furent assignés. -

AOUT 1918. -

C'est à ce. moment que se produit l'affaire de Gaouz l ù une colotmo surprise, au.Sud du Tafilalèt, est obligée de se replier en subissant de grosses pertes. Ce succès- d'une harka, déjà importante, soulève contre nous l'immense palmeraie. - - .., Les répercussions que cette révolte peut avoir, soit à l'ouest dans la direction de Marrakech, soit au Nord-Est, le long de la Moulouya sont d'autant plus inquiétantes que nos effectifs sont très faibles et que même, si on en avait les mcyuns; on ne pourrait pas les renforcer avant plusieurs semaines, en. raison de réloignemcnt du théâtre d'opérations.

C'est à l'aviation que le commandement fait appel pour agir le plus rapidement possible et avec le maximum du ses moyens. On ne. peut songer à employer d'autres appareils que les Farman. Un, nouvel effort est demandé à Meknès qui envoie à'Dou-Uenib une partie de sen esca- drille. D'autres Farman sont pris à Casablanca et Rabat. Une esca-1 - drille de dix appareils peut être ainsi constituée pour remplacer ceux de 181 552 déjà fatigués par -le service qui leur a été demandé depuis un" mois.

La harka assiège notre poste de Thirmart. Elle est soumise, chaque

jour, à des bombardements répétés malgré les 100 kil. qui la séparent de la base de l'escadrille. En 10 jours le service des renseignements


annonce 150 tués, deux à trois cents blessés et le départ d'une partie importante des dissidents. Ceux-ci sont sérieusement poursuivis par lea avions dans la première partie de leur retraite.

SEPTEMnRE 1918.

Aussi, lorsque la colonne se met en marche pour ravitailler Thiroiart,^ eMe ne trouve, le 7 septembre à la lisière de la palmeraie, que les fana-

tiques de l'agitateur qui, harcelés par nos bombes, soumis au tir précis * de l'artillerie réglée par avions, ne peuvent résister et abandonnent le terrain en y laissant de nombreux cadavres. Par contre, nos .pertes sent de quatre tués. x

Pendant ce temps, les escadrilles des autres subdivisions doivent continuer le service qui leur est demandé journellement : teconnuissances, bombardements, liaisons, participation aux opérations militaires.

Cependant, si le poste de Thirmart est ravitaillé, les dissidents ont recommencé le siège après le départ de la cclonne. Une répression plus sévère s'impose. - Plus tard le commandement ordonnera l'évacuation de ce poste désormais inutile.

Le - général PoeymireaU vient prendre le commandement des opé- rations. Il fait organiser au poste de Tizimi une base d'aviation et coordonne les efforts de tous pour assurer d'une façon efficace, les réglages d'artillerie par avion avec l'aide de la T. S. F.

Pendant ce temps, l'escadrille remet ses- appareils en état, t'envoie les autres -dans leurs unités pour qu'ils soient. revus et, dès le 5 septembre, portée à 15 avions par des emprunts faits aux escadrilles, elle est prête à obtenir le maximum de rendement. Un plan directeur de la palmeraie est dressé. L'aviation est assez nombreuse pour être divisée en deux groupes : l'un chargé de la sûreté et des réglages, l'autre intervenant dans le conibat par ses grenades et ses obus. Ce dernier groupe, tenu prêt à partir à la base la plus proche, est alerté par la T. S. P..-de l'avion desurveUlance. Il peut agir-au bout de quelques minutes.' OCTOBRE 1918. v

C'est dans ces Conditions que l'aviation prend part aux Combats des.

'10 et 11 octobre, aux Ouled Saidane, des 15 al 10 octobre à fia* ôlBeïda.


Cependant, malgré nos succès incontestables, l'abandon de Thirmart est exploité par les dissidents. La harka en fuite, le 16 octobre, réoccupe peu après le Tafilalet et bientôt l'agitation remonte vers'le Nord-Est.

Tous nos postes de la vallée du Ziz, puis du Grand Atlas jusqu'à la Haute Moulouya, sunt investis par les tribus ralliées qui se retournent contre nous.

Au mois de décembre, le général Poymireau reçoit des renforts et peut constituer une colonne de T. bataillons. j Toujours au moyen de prélèvements-et en montant les derniers Farman en réserve, on arrive encore à constituer une escadrille de 15 avions à Bou-Denib. -

Il est intéressant de reproduire le tableau officiel de nos pertes et de celles de l'ennemi en octobre 1918 et janvier 1919. C'est la première fois, en effet, que l'aviation coloniale a les moyens suffisants pour intervenir dans le combat d'une façon efficace.

PERTES PERTES DDAATTEES S COMBAT DE LA COLONNE DES DISSIDENTS OMBAT -- (Chiffre connu pàr par -- nement) 10. et 11 Octobre 19L8. Ouled Saïdan 8 44 500 (2. jours) 15 et 16 Octobre 1918 Dar el Beïda 8 23 700 45 Janvier 1l) Mesky 2 3- 200 16 Janvier 10 9 loulay Abdallah 4 13 .?

LO Janvier 1919 Melkis - 3 13 150

25 Janvier 1919 Ei-foud fi 1 ?

31 Janvier ICI9 Ouled Embarek 3 , 18 .1.500 Ji. Javielri \) Ouléd Enibal'ek 3 18 .1.f.OO' -. - - '1

, Elle a pu appliquer les grands principes d'emploi qui sont nés sur le front français et qu'elle modifiera suivant les circonstances; T. S. F.

réglages d'artillerie, plans directeurs ont été employés par elle avec suc-


ces et le commandement peut la manier avec la même facilité et la même souplesse que les autres armes. Les avions sanitaires, enfin, ont pu transe porter de nombreux blessés, des postes de l'avant à l'hôpital de BouDénib. Le général Poymireau grièvement blessé en arrivant à Ksar es Souk était ainsi transporté-Je lendemain à Bou-Denib où il pouvait recevoir tous les - soins que nécessitait son état.

Cette concentration a permis à l'aviation culoniale de montrer l'aide puissante qu'elle peut apporter dans des conditions très différentes de celles de la guerre moderne; il ne faut cependant pas oublier que munie d'avions démodés en nombre insuffisant, elle n'a pu faire que de simples démonstrations.


Kénifra - Arbaoua

Pendant les 5 mois où les opérations du Tafilalet' absorbent toutes les forces vives de l'aéronautique du Maroc, des surprises se produisent également sur d'autres fronts. ,

C'est ainsi que, dans les premiers jours d'octobre, la colonne de ravitaillement de Kénifra qui semblait devoir se passer sans incidents sérieux est menacée par de gros rassemblements qui commencent à franchir iloum er Rebia. '-

La section de Tadla a bien été transformée'en escadrille mais tous les avions sont à Bou-Denib et les trois qui restaient sont -ensevelis sous les hangars qu'a détruit un ouragan.

Néanmoins, en prélevant les Farmah 80 HP de l'escadrille 556 qui, elle aussi, a fourni tout son matériel de guerre à Bou-Denib, en prenant trois 130 HP qui sortent des ateliers, on peut constituer une escadrille de 8 avions.

Elle opère avec un tel succès que ses bombardements arrêtent et refoulent les dissidents de l'autre côté du fleuve et que la colonne peut exécuter sa mission sans combat sérieux.

Cette opération n'est pas encore terminée qu'une autre surprise se produit dans la Gharb'. Les tribus dissidentes, profitant de la faiblesse de nos garnisons, que l'on a dégarnies en faveur du Tafilalet, attaquent brusquement notre couverture indigène, pillent, incendient,, et menacent même Arbaoua. Aucun avion ne- subsiste à Rabat. L'escadrille formée pour la colonne de Kénifra est alertée à Tadla le" 8 octobre et, dès le 9, N


arrive à Arboua. Le premier bombardement effectué sur de gros rassemblements ennemis pillant et palabrant provoque une véritable panique. Les jours suivants, ce sont les villages même des dissidents qui sont, bombardés. Dès lors ces représailles vont se poursuivre sans interruption jusqu'à ce que la colonne, formée à la hâte, soit à même de rétablir la situation. L'escadrille coopère ensuite aux mouvements de cette colonne qui ne rencontre plus de résistance devant elle. L'attaque brusquée des dissidenta a échoué.

Le rapport mensuel du protectorat s'étend longuement sur le rôle capital de l'aviation dans le Gharb. Il résume son action de la façon suivante : « L'aviation a procuré le temps et l'espace nécessaires pour)

faire face à toute nouvelle attaque en force des « Djebala » et plus loin : « les incursions continuelles de nos avions augmentent les préoccupations des Djcbala.,. amènent la défaillance des Sclta qui regagnent leur pays et font réfléchir de nombreux Metsara ». ,


I

Armistice — Création d'un Groupe de Bombardement NOVEMBRE 1918.

Au moment de l'armistice, toutes les réserves de Casablanca sont épuisées ou vont l'être par les colonnes du Tafilalet. Cependant, lorsque commence la démobilisation des territoriaux, le Maroc traverse une criseencare plus grave que les précédents et qui ne cessera qu'à l'arrivée des nouveaux bataillons. Elle renaîtra bientôt au moment de la démobilisation générale..

, Si le manque de fret n'empêche pas les nouvelles escadrilles affectées au Maroc de débarquer leur personnel, par contre les Bréguet qui leur sont accordés n'arrivent qu'en très petite quantité. C'est avec un matériel très fatigué que les escadrilles subdivisionnaires vont continuer à assurer le service qui leur est demandé. Bien que le nombre des escadrilles soit porté à 15, (réduit à 12 par la suite) il est impossible de mettre sur pied la nouvelle organisation qui a été approuvée par le Résident général et de constituer à Meknès un groupe de bombardement de Jrois escadrilles munies de Bréguet. Le rôle de ce groupe sera d'intervenir instantanément sur les points menacés ou de renforcer une escadrille au moment des opérations de sa subdivision.

-Ces dispositions éviteront pour l'avenir les mélanges d'unités, la multiplicité des marques différentes d'appareils sur le même point et..

l'usure rapide d'un matériel qui ne peut jamais être réparé en temps voulu. Malheureusement, c'est grâce aux anciennes méthodes, avec un matériel réduit et de plus en plus usé que l'aviation fera face aux opé-

rations du Tafilalet déjà relatées, et aux surprises qui vont encore se produire en 1919.


Aïn Médiouna

AVRIL 1919.

'Le 1er avril à 10 heures, on apprend, que par suite de l'affaiblissement exagéré des garnisons de Fez, dont les troupes ne sont pas encore rentrées du Tafilalet, de gros rassemblements Riffains viennent d'attaquer avec acharnement la Kasbah de Mediouna dans laquelle une compagnie et demie de Marocains vient de se réfugier. -

Deux Voisins seulement sont utilisables à Fez. Le Général en chef donne l'ordre de réunir tous les avions disponibles et, suivant l'expression même de son Chef d'état-major, de donner, comme ils l'avaient fait au Gharb, le temps nécessaire à l'arrivée d'une colonne de secours.

Dès le lendemain matin, 15 avions pris à Meknès, Rabat, Casablanca et à l'escadrille des six Bréguets destinés à Bou-Denib sont réunis à Fez et sur le terrain auxiliaire de Tissa. Ils commencent les bombardements et le tir à terre avec. mitrailleuses.

Le soir même, une partie des dissidents qui attendait notre défaite rapide retourne dans ses montagnes. Les bombardemeats vont contiriuer jusqu'à ce que la colonne de secours délivre Médiouna, le 5 avril.

Ils auront eu pour résultat de soutenir le moral des marocains que leurs coréligioniiaires adjuraiënt. de massacrer leurs officiers et de marcher avec eux sur Fez. Les avions ravitaillent le poste avec des boites ,/ de conserve, du pain et des blocs de glace, ils arrêtent enfin le développement du mouvement insurrectionnel qui aurait pu rapidement devenir très inqqiét^f,,


MAI 1919.

Quelques jours plus tard, une menace moins violente se produisait dans le Gharb où nos partisans se voyaient repoussés de leurs villages incendiés. Quelques -avions détachés à El Hacl Kourt, parvenaient également à empêcher l'extension de ce mouvement.

- Dès lor^,' les renforts amenés de France permettent de tenir en respect les tentatives d'incursion de nos ,ennemis les plus ardents. Les escadrilles, de plus en plus affaiblies, arrivent à peine à assurer le.-service de reconnaissance et de liaison qui leur est demandé.

A OUT 1919.

; A la fin d'août 1919, l'aviation marocaine renforcée par les escadrilles Br 2, Br 8, Br 55, Br 105, envoyées du front commence à recevoir les Bréguet en quantité suffisante pour espérer jouer le rôle qu'elle n'a jamais pu remplir aussi complètement qu'elle l'aurait désiré.

Elle continuera donc jusqu'à la pacification complète du Maroc la tâche glorieuse qui lui est dévolue.


Travaux de Colonisation

Pendant deux ans, les aviateurs du Maroc ont montré assez de dévoue- ment et d'ardeur pour que le Général Commandant en chef en réclamant leur renforcement dise dans son télégramme « qu'ils compensent l'affaiblissement de ses effectifs ». Par ailleurs, ils n'ont pas oublié que l'aviation doit être une aide précieuse pour toutes les entreprises coloniales.

Etablissement de la carte, plans des villes, plans des exploitations minières, transports de médicaments urgents, transports de blessés d'une ambulance de campagne dans un hôpital où les opérations sont possibles ; rien n'a été négligé dans l'emploi de l'aviation coloniale.

Les bases de cet emploi avec ses conséquences multiples ont été jetées au Maroc pour la première fois en pleine guerre. Dorénavant, chaque fois qu'un travail quelconque sera projeté au Maroc, on verra le chef de service intéressé venir frapper à la porte de la section photographique de l'aviation qu'il s'agisse des futurs chemins de er à voie normale, des beaux-arts, des eaux et forêts.


RELEVÉ DES CITATIONS ET RÉCOMPENSES -

Escadrille 551 - Escadrille citée à Vordre dés troupes d'occupation du Maroc

Médailles militaires .., : i Citations à l'ordre de l'armée 4.

- - de la division 2 - de la colonne , 3 Ouissam Alaouite. v. 9

Escadrille 552

Croix de la Légion d'honneur. 1 Citations à l'ordre de l'armée 9

- de la division. 2 - de la colonne 6 — de la colonne g Ouissani Alaouite 3 j , -

Escadrille 553

- Citations à l'ordre de l'urmée g ■ - de la division. - 7 — de la colonne 11 Ouissam Alaouite. 3 Lettres de Jélicitetions '- 4


Escadrille 554

Citations à l'ordre de l'armée 5 — de la division '2 Ouissam Alaouite. 4

1 1 Escadrille 555

Citations à l'ordre de l'armée 2 ., - de la division 5 — de la colonne 3 Félicitations 4 # 4

Escadrille 556

Médailles militaires ,. 9 Citations à l'ordre de l'année. 4 - de la division 3 - de la colonne -. 5 trissam Alaouite 7 -

Escadrille 557

Citations 1 à l'ordre de la 'colonne - 2

Escadrille 558

Croix de la Légion d'honneur 1 Citations à l'ordre de l'armée 32 - de la division. ?

— de la colcnne 2 Ouissam Alaouite. 2 Lettre de félicitations 1


Section Photographique

Citations à l'ordre de l'armée 4 — de la colonne 3 Ouissam Alaouite. v 5

Cinq avions ont été obligés d'atterrir en pays dissident mais les passagers cnt eu chaque fois la chance de pouvoir se sauver. Quatre avions, touchés par les balles, ont pu atterrir près de la colonne ou rentrer au terrain mais ils ont dû être brûlés sur place ou réformés.

Liste des pilotes, observateurs et mécaniciens lIwrts en service commandé (accident d'aviation ou à l'ennemi)25 mai 1917 : lieutenants POGGX et CLAUDE, soldat VITALIS" Casablanca, 4 septembre 1917 : maréchal des logis PROM, Casablanca ; 17 janvier 1918 : lieutenant BOURKADAM, Meknès ; 19 septembre 1918: mécanicien GEILLE, Rabat; - 9 janvier 1919: sergent CULUR, adjudant GAUTIER, Rabat; 24 février 1919: caporal DECUGIS, Casablanca; 26 avril 1919 : .mécanicien MAUKILLE; Taxbla ; , 2 mai 1919 : lieutenant FOÜLON, mécanicien COUPE, Meknès ; 5 acût 1919 : lieutenants ADAM et GUILLET, Kénifra ; 6 octobre- 1919 : lieutenant BEAURAIN (balle dans la poitrine), Tadla.

Il serait injuste de passer sous silence les historiques des nouvelles escadrilles arrivées au Maroc depuis l'armistice et toutes composées de volontaires désirant continuer le périlleux métier d'aviateur prenant part à des opérations de guerre.


NOUVELLES ESCADRILLES

.,

Il serait trop long, et du reste superflu, de rappeler ici le rôle glorieux de l'Aviatien pendant la grande guerre. Il suffit de citer les faits les plus saillants auxquels ont pris part ces escadrilles pour avoir une idée de la gloire qu'elles ont acquise. >

Escadrille Br 2

1914-mai 1916 Verdun.

Septembre-novembre 1916. Somme.

Décembre 1916-décembre 1917. Chemin des Dames.

Décembre 1917-mars 1918 La Cense.

Avril-mai 1918. Somme.

Mai-novembre 1918. Chemin des Dames et poursuite.

Avions allemands descendus par des équipages de l'escadrille : 7.

L'escadrille a été citée à l'ordre du corps d'Armée.

Liste des tués ou disparus Capitaine DESIRIEZ et son mécanicien, 30 avril 1915, Verdun..

Sergent COUTURIER, lieutenant MORISSON, 28 août 1915, Parois.

Sous-lieutenant D'ASTINIÉRE et sous-lieutenant HENRI, 11 octobres 1915, Argonne. , Sergent PRÉVOST, 1ER avril 1916, Verdun.

Sergent DIVRY et scus-lieutenant LUCKOT, 28 juillet 1916, Verdun.

Capitaine FAY, avril 1918, Somme.

Lieutenant POIRANLT, avril 1918, Somme.


Escadrille Br 8 Créée fi. Nancy en mars 1913.

Août 1914. Lorraine.

Septembre 1914 Somme-Artois.

Acût 1915. • •• Champagne.

Mai 1916 Verdun.

Avril 1917. - Chemin des Dames.

1918 Oùrcq, Vesle, êhampagne.

L'escadrille est citée deux fois à l'ordre de l'Armée : Bourragère.

Une fois à l'ordre du corps d'Armée ; Une fois à l'ordre de la Division.

Le personnel de cette escadrille a obtenu 14 croix de chevaliers de la , Légion d'honneur et 7 médailles militaires.

Escadrille Br 55 Formée le 5 avril 1915

Mai 1915 Belgique, (participe à la destruction de la Bertha).

Septembre 1915-mai 1916 Champagne.

Juin 1916-j an vier 1917 ; Verdun.

Janvier-mars 1917.. Champagne.

Avril-mai 1917 Chemin des Dames.

Mai-août 1917. Somme.

Août 1917. Chemin des Damps.

Mai-novembre 1918 Aisne.

Avions allemands descendus par les équipages de l'escadrille : 2.

L'escadrille est citée deux fcis à l'ordre de l'Armée : Fourragère.

Une fois à l'ordre du corps d'Armée ; Une fois à l'ordre de la Division.

Liste des tués ou disparus ; Sous-lieutenant TOURDES et lieutenant MARTIN, 28 juin 1916.

Sergent BONHONNET; lieutenant GILlES, 4 mai 1917, Adjudant MANECHETTES. li mai 1917.


Adjudant. CARRE, 6 septembre 1917.

Soldat DURUFLE, 6 septembre 1917'

Sergent JORCYON, caporal DE SCORAILLE, 30 septembre 1917.

Sergent SALIESSE, 14 août 1918. - , , Aspirant PARET, lieutenant VOLLAND, Ler octobre 1918.

Escadrille Br 105

> - Formée à la fin de 1914 F01"!née à la fin e 1914 , ., Uai 1915 ; Elle prend part aux affaires d'Arras et d'Artois.

Juin 1915 ., ,, Elle assure la défense aérienne de Nancy et prend part aux raids à grandest distances (DïlUngen, Sarrebrucir-, Trêves)'.

Septembre 1915 Offensive de Champagne.

Octobre 19.15 , .18 Elle reprend la défense aérienne de Nancy.

Juin 1916 Front de la Meuse et Four de Paris, Avril 1917., ,. Cinquième armée.

- Juin 1917 ,., Offensive du Chemin des Dames.

Février 1918 ,. , f' ,'. , Arrêt de l'offensive allemande sur Noyon.

Avions allemands descendus par les équipages de l'escadrille : 5, Nombre de combats livrés ; 80.

L'escadrille est citée i Deux fois à l'ordre de J'Armée : Fourragère ;

Une fois à l'ordre du corps d'Armée ; Une fois à l'ordre du Groupe de Bombardement.

Le personnel de l'escadrille a été cité : 30 fois à l'ordre de l'Armée ;

20 fois à l'ordre du Ccrps d'Armée ; ., ( 10 fois à l'ordre de la Division; '- : ..1 fois à l'ordre de la Brigade ; 24 fois à l'ordre de l'Aéronautique.

Une croix de la Légion d'honneur ; cinq médailles militaires.


Liste des tués du dispatus

Sergent LTJMIERE et soldat- BUGNET, 15 mars 1915.

Capitaine BOUSQUET, lieutenant JAMAX; 6 septembre 1915.

Lieutenant DUPÙY, sergent GIRAUDON, 12 avril 1917. ,

Sous-lieutenant BERGERE, maréchal des togis RISPAL, 6 avril 1918.

Soldat DUCHEMIN, 27 mai 1918.

Scldat MERCIER, 12 juin 1918.

Lieutenant CIROTTEAU, maréchal des logis MOUCHOT, 18 juillet 1918.

Sous-lieutenant PENIGAUD, adjudant FORQUET, 1ER août 1918.

Aspirant BARTHÉLÉMY, sergent RYKWAERT, 21 août 1918.

Caporal VERNIER, 5 octobre 1918.

Lieutenant COUTISSON, 3 février 1915.

Sergent FOLLOT, maréchal des logis HENNEQUE, 17 janvier 1916, Capitaine GASSIER, 23 octobre 1916.