ses facultés, par le prix qu'en recevait l'une d'elles.
Cette société devait en effet croître en considération , et acquérir plus d'influence à la cour et à la ville par l'élévation de madame de Maintenon1 ; » c'est ce qui ne manqua pas d'arriver. A compter de cette époque s'ouvre, en effet, la seconde partie du règne, où l'on vit la cour changer d'aspect, et le roi, redevenu vertueux , y rendre aux mœurs et à la religion un empire qui s'étendit sur le royaume entier.
Il est impossible de fixer la date précise du mariage de madame de Maintenon et du roi, et cette incertitude montre avec quelle fidélité on en garda le secret. Ce fut, selon toute apparence, dix-huit mois ou deux ans après la mort de la reine, c'està-dire probablement dans l'année 1685. Le roi avait alors quarante-sept ans, et madame de Maintenon cinquante. La Beaumelle rapporte que, faisant un jour quelque réprimande à madame la duchesse de Bourgogne, elle lui dit : «J'étais ce que je suis avant que vous fussiez au monde ; or, madame la duchesse de Bourgogne était née le 13 décembre 1685.» Mademoiselle d'Aumale parle aussi dans le même sens : « Personne ne doutait que le roi ne l'eût épousée en secret. J'ai ouï dire à
1 Rœderer, Mémoires pour servir à l'Histoire de la Société polie, page 462. 1 vol. in-8°, 1835.