marseillais. — Rose Lacombe. — Le Père Duchesne. — Fermentation dans Paris. —
Barère d< fendu par Maximilien. — Mémorable séance du 5 septembre à la Convention. — Robespierre complétement étranger à l'organisation de la Terreur. — Nouvelle sortie contre les exagérés. — Le comité de Sûreté générale. — Uue réponse à Prudhomme. — Le général Rossignol et la Vendée. — Premiers démêlés de Robespierre avec Bourdon (de l'Oise). — Rapports avec les généraux. — Robespierre indisposé. — Il défend le comité de Salut public. — Sortie violente contre Briez. —
Séance du 25 septembre aux Jacobins. — Vilain d'Aubigny. — Robespierre arrache à l'échafaud soixante-treize Girondins. — Voix d'outre-tombe.
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« La journée du 31 mai fut grande, heureuse, utile et nécessaire, s'écriait Robert Lindet à la tribune de la Convention le 1er brumaire de l'an III (22 octobre 4794), près de trois mois après la chute de Robespierre (1), c'est-à-dire à une époque où la réaction girondine commençait à s'imposer au pays et à diriger de sérieuses persécutions contre les patriotes suspects de garder quelque fidélité à la mémoire des vaincus de Thermidor. Cela seul suffirait à prouver dans quelle erreur grossière, volontaire ou non, sont tombés les historiens qui ont présenté la chute des Girondins comme une victoire personnelle pour Robespierre; ce fut le triomphe éclatant de la révolution démocratique, et tous les prodiges dont un peuple est capable pour assurer son indépendance et conserver son homogénéité vont s'accomplir entre l'époque du 31 mai et celle du 9 thermidor. Ce sera l'œuvre de la Montagne.
On a dit très-faussement qu'à partir du 31 mai toutes discussions avaient cessé au sein de la Convention ; que, terrifiée en quelque sorte, elle s'était bornée à voter silencieusement les décrets proposés par sescomités : c'est là une assertion complétement contraire à la vérité et démentie par tous les faits. Ce qui est vrai, c'est que, débarrassée des brouillons et des intrigants, la Convention ne fut -plus une arène de gladiateurs ; c'est qu'au lieu de s'épuiser dans ces récriminations éternelles, dans ces luttes de partis où l'avaient entraînée les hommes de la Gironde, elle se consacra tout entière aux grands intérêts de la patrie; ce qui est vrai enfin, c'est que, pressés de donner à la France une constitution républicaine, ses membres seraient assez promptement rentrés dans la vie privée si des circonstances extraordinaires, provoquées en partie par ceux dont elle s'était vue contrainte de voter l'arrestation, ne l'avaient pas mise dans la nécessité d'ériger un gouvernement d'expédients et de faire face elle-même par de su-
(1) Voyez le Moniteur du 4 brumaire de l'an III (25 octobre 1794).