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Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1912-10-17

Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 17 octobre 1912

Description : 1912/10/17 (Numéro 5042).

Description : Collection numérique : BIPFPIG14

Description : Collection numérique : BIPFPIG29

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k643416v

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/11/2008

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La bataille de la Woëvre :1

Sous ce titre La Bataille de la Woevre 1916 M. le baron de Mauni vient de blier chez Lavaozelie, un ouvrage opta, Mm&rqué dans les milieux avertis, mérite lussi de retenir l'attention du grand public. L'auteur imagine "une guerre éclatant enla France et l'Allemagne en 1915, et en traoe les préliminaires, l'action et les conséquences, sous la forme d'un rapport adresse au roi d'Italie par le major général Braccio di Montone, aide de camp de Sa Majesté.

De J'ensemble de ce rapport, il convient de dégager et de mettre en lumière certaines considérations assez troublantes appuyées sur des faite historiques on sur des tibservatjoms attentives et réfléchies 1° la juestion des fortifications de Nancy; 2° celde la neutralité de la Belgique en cas de conflit entre la France et l'Allemagne 9° la part faite aux aéroplanes dans la guerre de demain.

Y a-l-il une « question de Nancy x ? Cela n'est pas douteux, nous dit l'auteur de La Bataille dr la M'offre qui affirme que la menace de guerre de 1875 n'eut pas d'autre motif.

Si nous rapprochons de cette assertion ce fait au* toutes les tentatives de 1877, 1879 p! pour élever autour de Nancy des on vr; .'?̃>* de fortification passagère furent d'interdiction par l'Allema- sme. l'affirmation du baron de Mauni ne manque pas de vraisemblance. Celui-ci expose d'ailleurs dans tous ses détails, l'origine de cette question de Nancy n.

A Versailles, en 1871. Bismarck prétendait ajouter aux clauses déjà passablement dures imposées à la France, la défense de fortifier Nancy. Aussi le territoire autour de Nancy et la plaine entre Meuse-et-Moselle nommée la Woevre, plaine ouverte et dépourvue de défenses naturelles, formeraient un gage saisissable à la discrétion de l'Allemagne qui, désormais, n'aurait qu'à faire avancer ses troupes pour récolter, sans coup férir, les bénéfices d'une nouvelie guerre, et en attendant tiendrait la Fran,ce en crainte et en respect. Il

M. Thirrs résista. répondant que cet article ferait rejeter le traité par l'Assemblée ,de Bordeaux.

• « On transigera et le chancelier se conten•ta de la promisse verbale, où M. Thiers 'engagea son honneur personnel, que du vivant de :'IL Thiers, Nancv ne serait pas for« Fort hahilpmrrït le président s'était entendu aver 1p général Sf ré de Rivière, char$fr *w nouvelles fortificatinns, avec les rapporteurs dps budgets militaires et les puDlicisips Influents, prmr que l'inopportunité stratégique d-p la mise en défense pe.rmanente de la de Nancy devint une sorte iTaxiorne imposé pa,r les professionnels à la niaiserie du vulgaire.

̃ M. Thiers ayant M abandonner le pourvoir .le maréchal de Mao-Mahon qui lui succédait, mit publiquement à l'étude le camp fortifié de Nancy.

« Mais l'ambassadeur d'Allemagne, informé, apporta le veto de son mattre et en Jnstifia les motifs. Bismarck fit connattre qro'au premier terrassement commencé, il occuperait la ville de Nancv. Le maréchal appela an secours le tsar Alexandre et le r' i<v de Galles. Ils imposèrent silence sur champ, morigénèrent Mac-Mahon. calmèrent Bismarck et consf-illérent qu'on fit revivre la fable stratégique dont on s'était Bervi.

« T> ̃' même intention on laissa inventer r:i.'onter que Bismarck avait voulu. sans m "̃•no donner un prétexte. recommencer In et que l'Angleterre et la Russie s'v rt nient opposées. Une léffende détsillée tn! rodée sur ce thème, et chacun y trouva •- compte- surtout Mac-Manon èt le viouv Le FIA. même sans excepter 1p ••'̃ relier de fer. assez fiatté qu'on crût que le seul froncement de son épais eourci avait suffi pour remplir la Gaule ITalarme et l'Europe d'effroi. n

Ainsi furent enterrés, prndant quarante tops, tous plans ayant paor but la fortificati-'>n do Nancy.

Et c'est encore à propos de cette oues tion de Nancy. n qu'éclate la guerre de 1915, thème du volume du baron de Mauni.

Depuis 1911, l'Allemagne préparait la guerre. La France désirait la paix, mais il était évident que, poussé à bout par rarroganee germankrue.elle trouverait dans l'unanimité temporaire dr ses citoyens et dans l'assentiment des autres nations, une force morale qui manquerait à son agresseur. »

Les Allemands cherchaient un prétexte pour justifier le commencement des hostilités. Toutes les chicanes soulevées par eux Sur les frontières dn Congo étaient demeurées vniivs. C'est alors qu'en 1915 ils décidpnt dr- susciter une querelle portant sur la question des fortifications de Nancv. Et c'est ici que s'jtrgit dans l'ouvrage du baron de Mauni une Question à peu près aussi grav ï'io celle que nous venons d'examim'er '̃ nnutralité de la Belgique. Afin <}. ̃' nner le chance sur' son plan d'invasion, c illnume II avait fait on laissé publier do •- plnsierrrs mois, touchant la ne-irtralit/! des maximes qui étaient autant de menaces. Un jurisconsulte tudesque, spéci-niiste en droit international, était allé jusqu'à dire que cette neutralité, jadis garantie par la Prusse, l'était peut-être encan* par celle-ci mais non par l'empire allefr^rnd. En même temps, les écrivams militaires de Berlin s'attachaient à démontrer qm'en cas de gwrre avec la France. la basse Meuse était désormais la seule vote avantageuse, même la seule praticable. Toutes ces pnlémiques n'avaient d'autre but que de donner le change aux Français et de les engager, en cas d'alarme, a porter le ppos de leurs forces vers la Sambre, tandis qu'on les envahirait à l'est, n

Cet état d'esprit des Allemands indiqué par I'aratewr de La Bataille de la WoPvre est loin d'être imaginaire. Les publications mflitairejs allemandes parlent gravement d'envahir, en cas de conflit, la France par la Befttfque. Et le bamn de Mauni lui-même i a fait, ailleurs que dana son ouvrage, les i déclarations suivantes

J'ai plus que la conviction, j'ai la certitude que les Allemands cherchent à nous inquiéter vers Sambre et (Meuse, pour dé- i tourner de Moselle et Sarre une partie de ( »os fort» ao» noue tomobflJserions vers 11

Mémères et Sedan, et se rendre ainsi plus facile l'envahissement de notre Lorraine. Quant envahir la Belgique, ils n'en feront jamais que semblant, mais ils prendront tous les moyen, fausses démonstrations, fausses nouvelle et autres faussetés, pour nous provoquer nous-mêmes à quelque imprudance. Songez donc quelle chance, si snr une alarme quelconque habilement jetée, on pouvait dire qu'une reoonnaissance, voir'e une simple patrouille française, a franchi la frontière belge et violé la neu.Mais dans La Bataille de la Woevre la ruse allemande n'a servi qu'à donner 'l'éveil au •°aî>inet ane]Ms en même temps SanJdT1 des Betges et au gouvernement Aussi le jour de la déclaration de guerre, les forces des belligérants sont-elles à peu près égales dans cette plaine de la Woévre où s engage la plus formidable des batailles des temps modernes.

Jn%*¥L?e œ combat où se heurtent 600.000 hommes, est décrit par une plume nerveuse et brillante. Ce passage du volume est certainement l'un des plus beaux. ^f<us il est surtout intéressant par ses aperçus sur la guerre aérienne.

Au Moment de la dédaratian de guerre, 1.000 aviateurs français étaient prêts à se lsncer dans le Vosges, la Moselle, la Sarre, la Seive et le Rhin, autres machines, attachées aux batteries d'artillerie, avaient pour fonction spéciale d'éclairer le champ 1 d'action du canon et de demeurer à portée des états-majors.

L'avion français est de deux sortes le plus grand, le n° 1, est exclusiveme.nt destiné aux reconnaissances. Il est monté par deux hommes, a:n pilote et un observateur géographie. Mais le véritable engin de guerre français est le Deux. Ce remarquable engin n'a qu'une envergure de huit mètres. Il est monté par un homme.

L'aviateur qui monte ce Deua se tient presque constamment à 400 mètres. L'a«%-ion Deux porte 50 obus très longs chargés en mélinite,pesant chacun deux kilos. Ces obus tombent à la volonté de l'aviateur au moyen d'un mécanisme que gouverne une pédale. L'avion Deux peut faire 700 kilomètres sans atterrir.

« La machine allemande est un biplan de grande envergure, monté par trois hommes, savoir un pilote, un observateur et un artilleur. Elle porte 30 obus de chute à fusée percutante, pesant chacun 10 kilogrammes. Elle peut, sans ptendre terre, parcourir en air calme 400 kilomètres. Elle opère à la hauteur normale de 1.000 mètres. Au moment de l'entrée en campagne, l'Allemagne possédait 400 de ces appareils. Dès le début des hostilités, les aéroplanes allemands jettent des bombes sur Nancy. Mais le lendemain matin, cinq cents machines françaises volaient à tire d'aile vers le Rhin. le franrhissaient sans coup férir, et venaient décrire leurs cercles au-dessus de la grande ville de Mamkeim. Et à un sienal donné, dix mille projectiles, en moins d'un quart d'heure, pleuvaient snr la ville, les casernes, les bâtiments des gares, lrs bateaux le pont, faisant d'innomhrables victimes est allumant plus de 80 6noend,ïp5. « Réponse l'attentat d'hier sur Nanpy portaient drs billets manuscrits jetés cn même temps que les bombes

L'effet produit sur les Allemands fut foudroyant.

Après quatrr jours de bataille, les Fran- 1 çais remportant une victoire éclatante. Une < armistice est conclue et la France se voit j rendre ses frontières d'avant 1870 et mé- me celles de 1814.

La Bataille de Woëvre doit être lue et méditée. En évoquant les fautes du passé, elle £ signale celles qui sont éviter dans le pré- sent et dans l'avenir. Et de plus, elle nous 1 rappelle. k une heure où le besoin en appa- f rait plus impérieux que jamais que la Fran- ce, confiante en sa force, doit toujours con- server tout son sang-froid, même dans les circonstances les plus délicates..

£mile BREVET. £

CHOSES ET GENS

Les affaires

sont les affaires

Oh qui dira jamais toute la poignante amrrtume qu'il y a dans une lettre bordée de noir que le facteur nous tend d'un geste blasé Celle-ci, c'est une lettre fermée, affranchie à dix centimes et en deuil. Bon, encore un pauvre ami qui s'est laissé deseendre Non, heureusement non

Cest une dame, une veuve éplorée et récente d'où la 6ordure noire qui m'écrit quatre pages, d'une écriture penchée, bien féminine. Je commence lire

« Monsieur,

« Après la mort de mon pauvre mari. enlevé brusquement à l'affection des siens par une péritonite aiguë, le 30 juin dernier, j'ai trouvé votre nom sur un carnet d'adressea fate dans les papiers laissés par mon cher défunt (aie ote 7). Cest ce qui vous explique comment il se fait que je vienne aujourd'hui m'adresser a roua pour vous demander un service pressant. Depuis mon veuvage, le me trouve aux prises avec tes pires embarras. (Suit la liste des embarras, d'où il résulte que la veuue éplorée est obligée de liquider toutes ses marchandises.) Alors, voyei'tvous, plutôt que de les vendre en bloc des gens qui abuseraient de sa situation, elle préfère en faire profiter les anciens clients de son pauvre mari. (Ici la trace d'une larme.)

« Mes vins, poursuit-elle, sont logés en quarts de barrique de cinquante-tepi. titres, faisant ionc soixante-quinte bouteilles bordelaises. Afin de vous remercier, le vous laisserai mon plua vieux cru de dessert à quatre-vingts francs, '.te., emballé soua toile, etc., payable d quatreoingt dix jours, etc., étiquettes, bouchons et capsules par-dessus le marché. etc.

« Votre dévouée sercante,

« Veuve Z.

Quand un mari possède, une telle femme, l'est-ce pas qu'il peut parfir dans J'autre monte, sans s'inquiéter de l'avenir de son com-

LE eiIFLIT DES IISTITITEBIS

Le Syndicat

de la Seine

est renvoyé

en correctionnelle PARIS, 16 octobre. M. Chénebenoit, juge a instruction, rendu aujourd'hui son ordonnance dans l'affaire des syndicats d'ineututeurs. Cette ordonnance renvoie devant le tribunal correctionnel les membres du bureau du syndicat de la Seine et parmi eux ̃MM. Chalopin, secrétaire, et La.pierre trésorier, qui fut le délégué de ce syndicat au congrès de Chambâry. Elle renvoie également vingt membres du conseil syndicat qui, diaprés les statuts, administrent le syndicat, soit on tout 24 inculpés.

L ordonnance dit qu'il résulte tant du texte de Ja loi du 17 mans 1864 sur les syndicats professionneils que des travaux préparatoires du Vainement que cette loi ne saurait s'appliquer aux fonctionnaires, ainsi que la jurisprudence l'a du reste déjà étaUK notamment Par un QI7ôt d« to Cour de Cassation de 1895 et dans l'affaire des postiers en 1909. Les institutemrs se défendaient en invoquant le statu-quo établi depuis 1905 et l'existence des syndicats depuis ce temps, ce qui semblait, disent-ils, leur conférer une sorte de légalité temporaire jusqu'au vote d'une loi spéciale.

Les magistrats du Parquet estiment qu'il s agit d'une simple tolérance et qu'au surplus le statu quo a été violé par les instituteurs eux-mêmes depuis 1905 et à diverses reprises, notamment par leur adhésion à la Bourse du travail en 1907, par leur affiliation a la Confédération général du travail et enfin par les motions votées au congrès de On se rappelle quelles sont ces motions. Par l'une d'entre eues les syndicats d'instituteurs décidaient de s'affilier à S'oeuvre antimilitariste du Sou du Soldat créée par les Bourses du travail, dont une des manifestations a été précisément condamnée en 1912 par le tribunal de la Seine et qui est étroitement liée au développement de l'antimtlltairisme, ainsi que l'a déclaré le congrès de Toulouse. Une autre motion du congrès de Chambéry décidait, dans le cas où les instituteurs n'obtiendraient pas satisfaction pour les diverses questions posées à ce congrès, l'organisation de la grève des Ecoles normales, œuvres post-scolaires et l'entente avec les syndicats et la Confédération générale du travail.

L'article qui prononce la peine est l'article 9 de la loi du 17 mars 1884 ainsi conçu Les infractions aux dispositions des articles 2, 3, 4, 5 et 6 de la précédente loi seront poursuivies contre les directeurs ou adtninfettia" teuxs des syndicats et punies d'une amende de 16 à 200 francs ».

Mais l'intérêt de la poursuite réside surtout dans 'le paragraphe suivant Les tribunaux pourront, en outre, à la diligence du procureur de la République, prononcer la dissolution des syndicats P.

L'ordonnance a été rendue après réquisitions de M. Granié, substitut, qui est désigné pour occuper le siège du ministère public devant le tribunal.

EXPECTATIVE L'Italie vient, nous disent certaines dépêches, de faire savoir

aux puissances que son gouverne-

ment adhère avec empressement

aux suggestions de la diplomatie

française tendant à profiter de la première occasion propice pour rétablir la paix dans les Balkans en sauvegardant la bonne entente entre les Nations.

?Vos frères latins sont vraiment bien aimables. Ce sont eux qui ont, à n'en pas douter, provoqué plus ou moins directement le ooniflit balkanique et risqué ainsi une conflagration générale. Il y a trois jours encore, pour vaincre les répugnances de la Porte, ils se déclaraient prêts à faire cause commune avec les peuples balkaniques. Mais aujourd'hui que les Turcs ont lâche le morceau et que la Tripolîtaiae est bien à eux, ils n'ont évidemment plus aucune raison de souhaiter une modification du statu quo dans les Balkans. On peut même penser que la crainte de voir l'Autriche, leur alliée et leur ennemie, profiter de l'occasion pour s'emparer de quelque autre partie des cotes de l'Adriatique, les rend sincèrement désireux d'éviter toute complication.

Les gens qui s'imaginent encore que' la diplomatie obéit à des raisons de sentiment ne manqueront pas de jeter la pierre aux Italiens. Nous nous sentons, quant à nous, d'autant moins disposés à les imiter que nous ne saurions où nous arrêter en semblable voie. L'Italie ne songe guère qu'à ses intérêts «quand elle se prononce en faveur de la guerre ou en faveur de la paix, c'est entendu, mais tous les autres peuples sont décidés à en faire autant à la première occasion. Et nous-mémea ne serait-ce que pour n'être pas le dindon de la farce ne pourrions, le cas échéant, qu'agir de ta même façon.

Les Nations obéissent surtout à des considérations d'intérêt. Un de nos confrères en *Muait que le devoir de la diplomatie con»We dès lors à étudier dès à présent le moyen de concilier les intérêts en On n'aurait plus ainsi, le jour venu du règlement de comptes, qu'à appliquer les décisions prices. Le malheur est qu'entre frères ennemis les partages ne sont jamais à l'amiable. Le seul moyen d'assurer la paix est donc d'éviter le partage ou tout au moins d'en reculer l'échéance. Tout le monde est content tant que, sans obtenir ce qu'il désire, chacun garde l'espoir de l'emporter un jour. Et c'est pourquoi l'EuTope jouit actuellement d'un véritable répit. La igname c'est d'expectative. Et c'est la paix maintenant .qu'il nous faut craindre.

Plus loin 1

Es DECXIÈME PAGE

M. Cochon soutient un nouveau siège. las émeraudes de M. Oasimir-Périet.

La parole est au canon 1

..La comédie diplo- Les armées en Pas de conférence, LA SITUATION matique est ter- présence vont mais une inter- minée dans les incessamment vention au mo-

Balkans. livrer bataille. ment opportun.

ConsTAimnopLE, 16 octobre. On a remarqué que la note de la Porte aux puissances annonçant que la Turquie rompait les relations diplomatiques avec les Etats balkaniques ne parlait nommément que de la Bulgarie et de la Serbie et ne disait rien de la Grèce. On expilque en effet ici que le représentant ottoman a Athènes ayant refusé de communiquer a la Porte Ja note à lui remise par. le gouvernement hellène note qu'il considérait -comme conçue en. termes inacceptables le gouvernement ottoman n'a pas'eu connaissance de la note grecque. En conséquence la.' rupture des relations diplomatiques entre la .Turquie et la Grèce a été décidée à Constantinople par, le fait de l'attitude du gouvernement grec dans la question crétoise. ̃ ̃, «;; j v COMMENTAIRES SERBES

BELGRADE, 16 octobre.- Le bruit d'après lequel le ministre, de .Turquie, serait parti hier soir sans aucune formalité, est entièrement dénué de fondement. Le ministre de Turquie se trouve encore actuellement- à- Belgrade. A la suite de dépêches qu'ont reçues les correspondants envoyés par: les journaux ,étrangens. la nouvelle.que la Porte avait décidé le rappel de ses représentants dans les Balkans a circulé dès hier soir A Belgrade mais l'heure tardive a empêché de connaître l'impression des cercles officiels.

C'est d'ailleurs dans ,la matinée seulement que le gouvernement a reçu confirmation de cette nouvelle par son ministre il Constantinople, Dans les milieux gouvernementaux on se montre étonné de la façon de procéder de la Turouie. On la considère comme une rupture de relations blessante et brutale Alors que la Porte a répondu il la note des grandes puissances elle croit devoir répondre aujourd'hui aux Etats balkaniques par le rappel de ses représentants sans plus d'explications. Il y a la une' nuance», faikon remarquer. Le-Gonseil des- ministres doit se réunir dans la matinée: il décidera probablement le rappel du ministre serbe A Constantinople. La rupture des relations diplomatiques sera ainsi un fait accompli de part et d'autre.

A la -légation de Turquie pn déclare que le ministre n'a encore reçu aucun ordre de Cons-

Le représentant de l'Agence photoqraphtque de t'Ouest-Eolair

quitte Paris pou.r Lea Balkans.

tantinople. On ignore à que seront conHées les archives. Tous les préparatifs sont faits pour un départ rapide.

A 8OFIA

Sofia, midi. Le chargé d'affaires de Turquie Moukbil-Bey déclare qu'il ignore encore l'heure de son départ et la voie qui lui sera désignée. Moukbil-Bey insiste sur la déclaration de son gouvernement signalant le manque de déférence dont les Etats balkaniques ont fait preuve à l'égard des grandes puissances. Au ministère. des Affaires étrangères on annonce que le départ des membres de la légation turque aura lieu incessamment par Tzaribrod et la Serbie. Le Conseil des ministres est encore réuni pour régler ce départ et les conditions du rappel du ministre de Bulgarie à Constantinople.

M. Gueohof a reçu ce matin M. Bobstschef, le nouveau ministre en Russie ;qui part ce soir pour Saint-Pétersbourg.

Un ultimatum turc ?

BERLIN. 16 octobre. On mande de Constantinople Après la rupture des relations avec las Etats balkaniques, la Por-

L'EQUIPEMEXT DES TROUPES SEBBBS ̃A

La concentration des armées turque, bulgare et serbe est à peu près terminée De' chaque coté des frontières les adversaires sont eMprésenee.

La frontière twreo-bulgare devant étariniva théâtre principal des opérations, nous donnons les état* des effectifs de chacune des armées et leurs positions respectives pourront être le théâtre que d'opérations secondaires.

batailles ne d'ailleurs désormais étant donné la paix avec l'Italie que les premières batailles ne seront plus des batailles d&swtwj. La Titrqvie pouma d'un mounement continu concentrer entre Constantinople et Andriwaple dee efî«ttifs chaque jour plus considéra.6les. Smdun suecès écrasant qui. mènerait l'armée bulgare-serbe en quelques joufï jii'£ 14 la capitale ottomane rendrait rmctûes les ressource* que la. ix met à la disposition dea livres. La eonseunuse de cette situation va donner aux peuples balkanéquea un nmiw d' eifioustasme et d'ardeur. S'ils veulent profiter de les sont comptées. Il faut faire vite.

Côté ture

Constantinople, 16 octobre. Trente trains de vingt-cinq wagons chaque amènent chaque jour d'Anatolie de dix à quinze mille hommes «les réserves aux quatre corps d'armée de Roumélle, qui doivent entrer en ligne contre les Bulgares. Ces quatre corps d'armée sont ceux d'Andrinople, Kyriki-Killlssé, Constantinople et Galllpoll. Ils comptent chacun trois divisions de 9.000 hommes chacune !effectif sur le pied de paix). Ces quatre corps aug. montés de leurs réserves d'Asie Mineure amendee depuis quinze jours, comptent cette heure environ 260.000 hommes répartis en deux lignes qu'on estime couvrir suffisamment la route d'Andrinople et de Constantinople.

Pour l'instant Il ne sera pas fait appel aux autres corps d'armée d'Asie Mineure. Quant aux trois corps d'armée d'Uskub, Monastir et Salonique, ils opéreraient contre les Serbee et Monténégrins et appuieraient au besoin les quatre corps d'armée de Roumélie. La Tur- qui@ va prendre l'offensive immédiatement.

Côté bulgaxe

SOFIA, 16 octobre. Les petits postes placée près de la frontière turque ont été ramenée un peu en arrière afin d'éviter pour le moment des escarmouches ou des Incidents Inutiles. La concentration des troupes se poursuit et sera sans doute achevée avant quarante- huit heures.

Il y aura deux armées l'une, la plus forte, dite de la Maritza, à l'eet de la Bulgarie, aura son centre vers Stara Zagora, où se trouve actuellement le roi elle comprendra 250.000 hommes. La seconde armée, dite de Kustendil, comprendra 96.000 hommes elle sera sans doute appelée à coopérer avec l'armée serbe,

Les troupes serbes sont concentrées dans le sud de la Serbie.

Le général Stepanovitoh, commandant le corps d'armé qui coopérera avec rarmée but gare, est parti avec son état-major.

te a adressé aua gouvernements bulgare, serbe et grec, un ultimatum en /orme, exigeant dans les vingt-quatre heures que les explications lui soient fournies sur la note commune des Etats balkaniques, qu'elle considère rédigée en termes offensants. La paix ne modifie pas les intentions de la Bulgarie PARIS, 16 octobre. Nous avons demandé à M. Stanciot, ministre de Bulgarie, si la conclusion de la paix italo-turque était de nature à modifier les projets de son gouvernement il tbns a répondu « A aucun degré les résolupaix italo-turque ne change rien au surplus, elle était à prévoir. Je quitte Paris ce soir, ayant pris congé hier de M. Poincaré, pour aller rejoindre mon corps, le régiment des gardes à oheval de Sa Majesté, où je suis officier de réserve.

L'ORDRE EN BULGARIE

SonA, 16 octobre. Sofia .redevient calme et presque normal. L'animation est sensiblement plus grande depuis deux jours. Certaines lignes [te tramways ont repris lotir service. On a

l'impression, que l'étd de guerre a été si mina, (Sensément prévu, qu'après les premiers Jours de fièvre. tout un ordre Douveau fonctionne régulièrement.

LES HOSTILITES

Les Monténégrins

devant Scutari

CerncxE, 16 octobre. Les éclaireurs monté» négrins sont actuellement autour de Scutarl. L'aile droite de l'armée monténégrine, commandée par le général Martinovitch. exécute un mouvement de flanc sur Tarabosch, qui commande Scutari au sud-ouest. Elle a trouvé un pont excellent jeté sur la roière Bojanyo par les Malissores Le gros des troupes dépassant Mourigione est arrivé devant la forteresse de Tababoch, contre laquelle on s'attend aujourd'hui à une attaque et à un bomhardement énergique.

Le commandant turc Aderdin bey a été tnd dans le combat de Chiroka. Le général Vouko. tich. avec sa colonne, a occupé toute la liane de Bielopolis jusqu'à Lonz a .Partout les Turcs se sont rendus, abandommnb leurs armes et leurs mnnHions.

Utte opittion allemande sur les hostilités

Berlin. 16 octobre. On rapporte (fie des officiers allemands qui ont été pendant plusieurs années au service de la Turquie, estiment que deux ou trois semaines pourront se passer avant que les troupes bulgares et turques se rencontrent dans un choc uV-cisif. On parait croire que l'arrivée des troupes d/Anatolie pourra provoquer des complications inattendues et on parait redouter, en cas de victoire des Turcs, des massacres de chrétiens et. en cas de défaüe, des difficultés d'ordre intérieur.

Les préparatifs turcs

CoNsTATrnsOFLE, 16 octobre heures du soie. Le bruit cour que ?armée rencontre des difficulté pour s'approvisionner. Depuis quelques jours In pain fait <N?faut à Constantincple. Le ministre de la Guerre a décidé (Je dispeoser. tous les ouvriers boulangers du service mili-, taire. La faculté de médecine est 8Irmée, la plupart de* professeurs ayant Cri* du