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Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1910-04-02

Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 135307

Description : 02 avril 1910

Description : 1910/04/02 (Numéro 4087).

Description : Collection numérique : BIPFPIG14

Description : Collection numérique : BIPFPIG29

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k642487c

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 18/11/2008

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ALLEMANDE'

LES PBINOPAUX JOURNAUX ET LEURS TENDANCES POLITIQUES

Un grand nombre de journaux allemands n'appartiennent a aucun parti et même ne suivent aucune direction politique déterminée On les appelle parteilose, unparlenschr (arblose Zeitungen journaux « sans parti « sans couleur Le seul souci de ces feuilles est de gagner de l'argent et d^ntretrtur avec les pouvoirs publics les meilleures relations ibles ce qui fait qu'en dép:t de leur désir de rester neutres et leur souci d'objectivité pour empJaver une expression particulièrement en honneur de l'autre coté du Rhin, ces journaux n'en ont pas moins une allure officieuse et gouvernementale. Le type je pourra:i presque dire le modèle au genre est le Lokal Anzeiger de Berlin, dont l'histoire se môle intimement à celle de son fondateur, M. Auguste Scherl, et mérite on s'v arrête.

Al. Aiieuste Scherl est né à Dùsseldorf, en 1849, et était le fils d'un petit libraire de cette vlle. De bonne heure, cet homme dont l'esprit se .plalt aux innovations (comme dit Il. de Girardin, on peut dire de lui qu'il a une idée par jaur >0 remit en honneur le. colportage biteraire, le romanftu.lleton coupe en tranchets et porté à domicile. Ces[ ainsi qu'il commença sa forf.une En 1883, parut le premier numéro du Bcrliner Lokal Anzeiger, qui n'avait d'abord qu'une édition par semaine en 1881, Scheri en donna trois éditions hebdomadaires en 1885. le journal devint quotidien; à partir de t889. il eut deux éditions par jour. Aujourd'hui, le Lokal Amzeiger compte près de 300.<t00 abonnés. Scherl ou plu4ôt la société, qui porte san nom possède encore cinq autres journaux quotidiens (der Tar, der Monta/), Bcrliner Abend-Zeitung, Soort im W'orl, Taglichcr VergnùgungsAnzciner und Frcmden-Fûhrer), onze périodiques dont quelques-uns, comme Die WocJie, ont acquis une réputation univeræ!le, enfin sept livres d. adresses, intéressant de grandes villes d'Allemagne. Toutes ces pu4)lioation6 occupent à Berlin un véritable palais, Jerasalemer Strasse la Scdété possède dix-huit filiales dans la capitale, vingt-quatre dans la banlieue, un grand nombre d'autras dans les grandee vitt>s d'Allemagne al flans la plupart mêfne des capitales dé l'étranger, et emploie un personnel de 5.000 indiviaus En 1907, l'ensetuble des frais nécessités par cette colos.sale entreprise n'était pas inférieur, à 18 misons de marcs

'Le digne émule et le rival de Scheri est Budoif Mosse. le directeur du Berliner Tagcblalt, dont le nom est bien connu même a l'étranger. Ce n'est pas un écrivain ni un inventeur, comme Scherl, mais c'est un homme d'affaires de tout premier ordre. C'est par le système des annonces qu'il fit sa fortune, qui s'élève aujourd'hui il 40 ou 50 milüons de msrcs.

Contrairement au Lokal Anzeiger qui se flatte, comme je l'ai dst, d'être purement objektiv le Berliner Tageblatt défend un programme politique avancé, et c'est pour«tuoî nous devons le classer dans la deuxiène catégorie des quotidiens allemands, celle des journaux de parti n.

Parmi ces journaux de parti n, la grande majorité d6fendent les idées avancées des groupements de gauche nationauxlibéraux, (reininnige ou démocrates. Abstrucî:on faite rie la National Zeitung dont l'importance a bien diminué ces dernier temps, depuis que ce journal s'est à peu près fondu avec la Post. organe freikonservsiiv on peut dire que le parti nationallibéral ne possède pas de journaux en titre. En revanche, un très grand nombre de feuilles lui sont apparentées par exemple, la Kolnische Zeitung, la Magaeburger Zeitung, les Mdnchncr Sevestc Xactirichten, L'organe du parti radical (freisinnig) est la Frcussinige Zeitung, qui a, du reste, beau. coup perdu de son intérêt, depuis que le parti lui-même a été privé de ses pnncichefs. Le Volskspartei (démocrates du ud) est représenté sartout par trois journaux !p Jjcobachier (de Stuttgart), le Badischer Landsbote (de Karleruhe). le Frankischer Kurier (de Nuremberg'. La Frank.furter Zeitung constituait autrelois son principal organe aujourd'hui, si elle détend !es mêmes idées, elle est indépendante et ne s'occupe plus guère de politique looale c'est un des Journaux les plus viVaiîls et les ,plus aoûts chez nos voisins, et sa réputation est universelle.

Il y a aussi quantité de journaux dont on ne peut dire s'ils appartiennent à l'aile droite du parti jreisinmg ou à l'aile gauche, des nationaux-libéraux par eaemple la W'eiser Zeitung (de Brème), la Breslaver Zeitvno. ou encore les Berliner Seucalc Xachrichlrn.

Sont considérés comme nationaux-libéraux la Mùnchnrr Allgemeine Zeitung (ancienne Gazelle d'Augsbourg; qui n'est ro's qu'hebdomadaire, le Schwabischer Merl-n- fas Stuttgart' le Kolner Taoeblatt, le hannoverschèr Kuricr, le Hamburger Korrespondent et les Hamburger Xachrichten, la Vnssische Zeitung, VAugsburger AbendicHimq, la Badische la Magdebitrrjer Zcltung, le Leipzigcr Tageblatt et la Leipziger Zeitung, la Posnfsche Zeitung (de Posent la Knnlgsberger Allgemeine 7jeitvng. la Berliner Borsen-Zcitunq, la Frcntrfurter-Oder Zeitung. etc.

On dosse parmi les journaux freisinnige: le Berliner Volks:eUung, la Ostsee Zcitunq, la Hnrt.iingsche Zeitvng (de Konigsberg\ le Berfiner Borsen-Kuner, la Dantzigt'r Zcltvnf, etc.

Le Rerli"er Tagrbfatt occupe une place un "pu parut. On l'a surnommé « le franctemir du parti radical Son programme jv>rt;qiip paraît influencé, dans une œrtainr rt<«=nrp. nar relui des radicaux français. qiH- snn rédacteur en chef. Theodor Wolff. a eu tout le loisir d'étudier, pendant le long séjour qull a fait paTii noue. Les princtpana points de ce programme sont la lutte contre les JunUer et le gouvernement conservateur, l'établissement en Allemtagne U) voir VOutifEclalT du mercredi 30 man.

d'un véritable régime parlementaire, l'introduction du suffrage universel en Prasse, Les journaux les pli*s connus du parti conservateur sont la aélèbre Gazette de la Croix, dont le vrai nom est Neue Preusstsche Zeitung avec ces. mots en exergue, entourant la croix de Prusse VoruwrU mit Gott fur Konig und Vaierland (1) et qui est particulièrement lue à la cour, et le Heirhsbote, qui passe />our l'organe de l'impératrice, peut-être eurrplement parce qu'il publie les avis des nombreuses œuvres de bienfaisance que dirige la souveraine qui s'occupe, d'ailleurs, fort peu de politique.

La Deutsche TageszeiUmg est l'organe des agrariens c'est, sans doute, le plus réactionnaire de tous les journaux allemands. En étudiant les tendances de la presse en matière de politique étrangère, nous aurons l'oocasion de reparler d elle, ainsi que des organes dits « pangermanistes ».

La Presse catholique et la Presse socialiste méritent particulièrement de retenir notre attention. Ces deux partis sont, sans doute les mieux organisés en Allemagne, a l'heure actuelle, et on peut en dire de même de leurs journaux, de façon générale. Les deux grands organes du parti catholique sont la Kolnische Volkszeitung et la Germania, Le premier remonte à 1848 et porte son nom actuel depuis 18G8 c'est, encore aujourd'hui, le journal catholique le plus influent et le mieux documenté. La Germania, qui se publie à Berlin, est, avant tout, une feuille de combat. Elle a été fondée en 1871: mais son histoire, bien que courte, est remplie de .poignants épisodes. Elle fut, pendant le Kulturkampt, particulièrement le point de mire du gouvernement à un moment, cinq de ses rédacteurs se trouvèrent, en même temps, en prison.

La Kolnische Votks:eitung et la Germania comptent, l'une et l'autre, environ 25 à 30.000 abonnés.

En dehors de ces deux grands journaux, il en existe un certain nombre d'autres, qui défendent la politique du Centre et se publient surtout dans la région rhénane. Citons la Landeszeitung de Trèves (avec 15.000 abonnés), la Volkszeitung de Coblentz (29.000), le Rhemischer Merkur (36.000), la Deutsche Reichsxitung de Bonn (25 000), le Volksfreund d'Aia-la-Chapetle (31.000), la Volkszeitung d'Essen (50.000), la VoUiSzeitung de Crefeld (12.000), le Votksblatt de Paderborn (2.000), etc. Mentionnons encore l'Augsburger Postzeitung (26.000), le Bayerischer Kurier, organe du Centre bavarois (15.000), le Deutsches Vollisblalt de ï&uttsort, ta Dtmauteilwng de Passau, la SchUsische Volkszeitung, etc. Il existe aussi qmntitè de feuilles popalaires. Volksbtatter, qui sont les alliées na- turelles de ces feuilles politiques. Tandis que celles-ci sont rédigées surtout par des eccésiastiques, celles-la comptent principalement des ouvriers parmi leurs rédacteurs. Elles ont surtout en vue d'entretenir la foi religieuse dans le peuiple. Dès 1892, la Chrislliche Familie d'Essen s'imprimait à 90.000 exemplaires, le Sonntagsblatt de Stuttgart il. o6.000, le Leo de Paderborn à 55.000, le Paulinusblatt de Trêves à 32.000, le Sanct-Josephs Blatt de Warendorf à 33.000. Depuis, ces chiffres ont augmenté d'nn tieirs. (2}

Enfin tout comme les socialistes les catholiques allemands ont leurs journaux professionnels, qui sont les organes des associations chrétiennes ouvrières. Tels sont la Tc.rtitarbeiter Zeitung et le Deutsche Meiailarbeiler, et aussi 1 Arbeiler de Berlin, qui s'imprime à 97.000 eaemplaires. L'influence de ces feuilles se mesure au nombre des travailleurs catholiques syndiquées, qui n'est pas inférieur à 4U0.000.

Pourtant s'il faut en croire un des chefs spirituels du parti, qui signe du pseudonvme de •« Pilatus (3), les catholiques n'auraient pas, dans la presse allemande, le rang auquel leur importance numérique et leur influence politique sembleraient leur donner droit. Selon Pilatus », les journaux catholiques pour résister à la presse libérale et radicale envahissante devraient donner plus de vie, de variété et d'intérêt à leurs articles ou à leurs chroniques, et rie pas se borner à faire du jourune chaire, ni de la presse une succursale de l'église.

Ceci n'empêche que le journalisme catholique allemand témoigne, dans son organisation et dans son développement, depuis un certain nombre d'années, de très remarquables progrès. C'est ainsi que le célèbre Volksvcrein de Mûnchen-GIadbach envoie, tous les quinze jours, gratuitement, à SCO journaux du Centre, une correspondance d'économie politique ou sociale rédigée par des spécialistes autorisés. Sur 280 articles pa.rus en 1903, 62 traitaient de questions socrales relatives au travail et aux ouvriers, 34 de questions relatives aux artisans, 4î de questions concernant les paysans, 68 constituaient des réponses aux attaques socialistes.

A la correspondance sociale, le Volgsverein a même joint une correspondance d'apologé-tique. Sur 161 articlf-s ainsi publiés, la même année, sur l'Eglise, le culte, le clergé et les congrégations, 38 répondaient aux attaques des antichrétiens socialistes et 25 réfutaient des savants hostiles au catholicisme (4)

Les jo{jialistes catholiques ont été sussi des premiers à s'occuper de défendre les intérêts de leur profession. La première association de journalistes en Al1emagne a été créée à Leipzig, en 1841 en 1868, elle transporta son siège à Berlin. En 1895, fut fondée la fédération des diverses 'associations, au nombre de 26, réunissant plus de 2.000 membres.

L'association catholique s'appelle Augustinus Verein et remonte à 1878. Son but est à la fois de venir en aide aux journalistes dans le besoin, de prêter la main, partout où la nécessité s'en fait sentir, à la fondation de feuilles catholiques', et d'organiser pour les feuilles existantes « une saurce commune de comptes rendus et d'informations ». Ce programme très large qui comportait un très grand nombre d'innovations n'a pu être encore réalisé qu'en partie. En 1883, a été fondée la Corresponddance parlementaire du Centre (C.P.Ç.); en 1894, a été créé un secrétariat général de l'association qui a été le point de départ (il En avant avec Dieu pour le rot et la patrie D'après J'abbé H. Cetty, loc. cit.

(3p Ce peadooyme paraît dissimuler la person- nallté de M. J. Bâchera, sptritus dtrector de la KolnUctie Volkszettunq.

(4) H. Cetty. toc •-»-

d'un nouvel essor, avec )a fondation Se six groupes pour toute l'Allemagne, comptant 466 membres. Le 1" janvier 1897, parât VAugustinus Blatt, qui est l'organe de l'association. Une caisse de secours pour les invalidas de la presse fonctionne députa 1900. Enfin, il a été organisé un bureau de placement, qui vient à la fois en aide aux journaux en quête de rédacteurs et aux journalistes à la recherche d'une situation en 1906, ce bureau s'est occupé utilement de 193 affaires.

Dans l'Augustinus Verein, la presse catholique allemande possède donc une institution déjà très importante et qui est appelée, dans l'avenir, à lui rendre de plus grands services encore.

L'organisation de la Presse socialiste n'est pas moins remarquable.

Elle dispose en Allemagne, à l'heure actuelle d'après des chiffres empruntés au récent congrès socialiste de Leipzig (septembre 1909) de 74 quotidiens, contre 71 en 1908, Son organe principal, le Vorwarts, de Berlin, a plus de 100.000 abonnés. Sa direction, qui, jusqu'à 1897, appartenait au comité central du parti, est maintenant confiée à om comité spécial de la presse, dont l'influence n'a cessé d'augmenter. Il a encaissé en une année, de juillet 1908 à juin 1909, 1.562.000 marcs, contre 1.451.000 marcs de dépenses, soit 111.140 moires de bénéfice, qui ont été versés à la caisse du parti.

La Volkszeitung de Leipzig marche sur ses traces elle compte 42.000 abonnés et dispose d'un fonds de réserve très considérable: En une seule année, elle a pu distribuer deux millions et demi de brochure et de feuilles volantes. Citons encore la Mûnchner Post et le Hamburger Echo. Le premier est l'organe de Vollmar, le second, celui de Bebel, bien que l'un et l'autre des célèbres leaders n'y écrivent, pour ainsi dire. jamais personnellement.

Ces journaux sont alimentés exclusivement par les clasees ouvrières. En une seule année, la caisse du parti a versé près de 100.000 francs .pour subventionner les feuilles qui ne font pas leurs frais. La presse socialiste comprend aussi tout comme la presse catholique un grand nombre de journaux professionnels, qui sont les organes des associations ouvrières. Ces associations groupent plus d'un million de travailleurs et disposent de plus de 20 millions de marcs par an.

Enfin, depuis le 15 juillet dernier, fonctionne le Sozialdemokratisches Press6ureau, dont la création avait été décidée au congrès d'Essen. D a pour but de communiquer aux journaux du parti, le plus rapidement possible, les nouvelles politiques économiques et sociales les plus importantes. Sa rédaction comprend, en dehors du personnel de Berlin, un nombre important de collaborateurs dans tee plus franaes vflles d'Allemagne. Il envoie, chaque jour, une lettre d'informations aux organ es du parti. En outre, des nouvelles sont téléphonées à leuirs frais à dix-neuf d'entre eux. Les frais généraux sont,.d'ailleurs, répartis entre les différentes journaux, qui sont rangés, à cet égard, en six classes, d après leurs ressources. Pour les feuilles les plus pauvres, le eervice leur est fait gratuitement et c'est la caisse centrale du parti qui supporte les dépenses.

Ange) MARVAUD.

CHOSES ET GENS

DEVANT LA COUPOIE L'UN. Cette élection pour le fauteuil du cardinal Mathieu sera bien difficile. Voilà que Afgr de Cabrières s'est décidément retiré. Au moment où il se présenta Mgr Mignot briguait la même place un arbitrage donna le pas à Hgr de Cabrières.

L'AUTRE. Voilà donc Mgt Mignot qui se retrouve sur les rangs P

L'Un. Point du tout. Cest Mgr Bauàrlïlarl qui se présente.

L'AUTRE. Tiens, cela est singulier. Cependant permettez-moi de vous dire que la situatien est plus claire que vous ne le croyez, au moins pour le public. Quel que soit le mérite de Mgr Baudrillart, la situation que Mgr Duchesne occupe dans le monde savant, ses immenses iravaux, celte Histoire de l'Eglise qui, par sa lumineuse érudition, sa belle ordonnance, la noblesse et la pureté du style. L'Uk. Se vous égarez pas en dehors de la question. Savez-vous gue l'on dit que te Pape ne pro/esse pour Mgr Duchesne que l'affection la moins partiale ?

L'Actre. Je l'ignorais, mais je ne pense pas que le Saint Père ait, depuis la séparation, le pouvoir de choisir seul les académiciens comme il lait des évêques.

L'UN,. Je ne dis pas cela, mais celte circonstance n'en est pas moins grevé. La conscience de M. Marcel Prévost en est troublée. M. Jean Richepin n'envtsage pas sans trouble l'éventualité de déplaire à la cour de Rome. Bref, il se pourrait que Liêgeard..

L'Autre. Qui ça, Liégeard

L'UN. Un ancien poète.

L'Autre. Je ne l'ai iamais lu.

L'Un. Ah si uous aviez bu son Carton,! Ce Corton, c'est un des chefs-d'œuvre français. En outre, Liégeard est, comm-: son vin, très vieux. Or, pour un candidat l'Académie, nul prestige ne vaut un teint lanjuissant, une démarche fatiguée et Vassuran :e donnée, mlvoix, avec un soupir, que l'en n'ira plus longtemps.

L'Autre. Oui, bcauco~:p de gens seraient proclamée immortels. s'ils voulaient seulement s'engager à mourir dam l'année. Car il y en a d'autres qui attendent.

L'Un. Cependant Baudrillart a des titres très sérieux. Son grcr.d-père était de Vlnstitut.

L'AurnE. Vous m'en direz tant Mais, J'y pense. Mgr Baudrillart aurait une belle occasion de prouver son habileté dans Cari d'écrire et de mériter par lui-i'.ime le fauteuil qu'il convoite.

L'Un. Comment cote, ?

L'AUTRE. Mgr Baudrillart ne fut-il pas l'élévc de Mgr Duchesnt r.e passe-l-û pas pour son ami ? Or, il va fadoir qu'it écrive à son ancien maftre, à son imi pour lui annoncer qu'il se décide drvenir non compétiteur. Que cette lettre est difficile Qu'il y faudra de tact, de sensibilité, dart et d'adresse En vérité, si Mgr BaudnVart réussit <1 composer une mfssive qui enlève VapplaudUsen.cnt du public, il pourra à juste litre être rangé au premier rang de nos épistoliers.

L'U*. Crrtes, vous avez raison. J'espère que Mgr Baudrillart rendra publique cette épitre. le ne doute pas qu'elle ne sait un régal pour tous le* connaisseurs. JuucPnar.i.

en passant

AFFAIRES MILITAIRES Le moins que l'on puisse conclure des deux importants discours prononcés hier au Sénat par M. Reymond et le général Langlois, c'est que l'abandon dans lequel on a laissé, depuis une dizaine d'années, notre organisation militaire ne saurait, sans péril pour la défense nationale, se prolonger davantage. Dans le domaine de l'aéronautique ,il parait que nous sommes en' train de nous laisser dépasser par l'Allemagne. Ce qui est peut-être plus grave, parce qu'il s'agit ici d'une infériorité dont la répercussion est moins lointaine, c'est que la question du ravitaillement de l'armée soulève, de la part des hommes compétents, tes critiques les plus véhémentes. Il faut lire sur ce sujet l'exposé du général Langlois. L'on dirait que l'administration de la guerre a juré de décourager l'intelli-.gence et le génie d'invention de nos officiers. Des esprits de premier ordre, des chercheurs éminents, de véritables savants nous ont procuré les moyens de renouveler ou de (perfectionner nos méthodes et notre outillage. Cyclisme, automobilisme, trains Renard, cuisines roulantes voilà, pour ne citer que quelques exemples, ce que nos rivaux s'empressent de mettre à profit, dès' à présent, tandis que nous nous perdons dans de vaines hésitations, dans de paresseux essais sans ordre et sans esprit de suite. A qui peut bien incomber la responsabilité d'un tel état de choses ? Il On accuse le ministre de la guerre, répond le général Langlois. Il ne peut être rendu responsable de tout le passé. Allons-nous donc incriminer tous les ministres ?. En dehors et au-dessus des ministres, il y a un vice dans notre organisation militaire c'est le scepticisme officiel, la lenteur des bureaux à .prendre des résolutions viriles. Il y a dans les sphères officielles une véritable hostilité contre les nouveautés. Cela n'est pas d'aujourd'hui. Un autre défaut de notre organisme, c'est la jalousie qui existe entre les armes et les services Aujourd'hui se pose la question grave du fusil. Tout le monde sait qu'il faut envisager l'époque de son remplacement. Il s'agit d'une ^ÉêfWfrtWs flft oBO mAH tons. ?*W(rti wRvrjftS faire un grand pas en avant. C'est le fusil «jtonwrâqw. Les rivalités tntoetltws ne vont-elles pas arrêter la faut du tact, .de l'énergie et-de l'autorité pour coordonner les efforts. Cette tache incombe au ministre. Un autre vice, c'est l'omnipotence et ^inertie des bureaux. Il provient d'une centralisation excessive qui tue l'esprit d'initiative. Les bureaux sont permanents, immortels, et les ministres sont éphémères. Les bureaux n'aiment pas les nouveautés qui dérangent leurs habitudes, c'est une tare pour l'officier de croire au progrès et de vouloir faire mieux. Le mal est profond. Le ministre seul ne peut en avoir raison. Il faut l'action tout entière du gouvernement

Assurément, mais ü ¡au. encore, unou»nous, quelque chose de plus. Il faut, si le gouvernement se décide à agir, que son action ne soit pas contrecarrée par l'indifférence, la méfiance ou l'hostilité plus ou moins sourde d'un Parlement aux yeux duquel il n'y a de questions dignes d'attention que celles qui se peuvent envisager de l'unique point de vue électoral. Et il importe également que l'opinion publique française retrouve un peu de l'ancienne sympathie qu'elle portait à l'armée et à ses chefs avant que la (politique et les politiciens feussent soumise au régime de la défaveur' et de la suspicion.

Depuis trop longtemps, en effet, notre armée ne jouit plus de la considération dont elle était jadis si universellement entourée. Qu'elle redevienne populaire, qu'un vif sentiment de patriotisme fasse accepter tous les charges financières exigées par son développement, que ce sentiment s'impose noa représentantes du pays. que le gouvernement soit toujours assuré d'y trouver un point d'appui solide, et les réformes réclamées par M. Reymond et le général Langlois pourront aboutir. Mais si l'esprit public continue de rester indifférent à cette erande question de la défense nationale, le parti pris flagorneur des politiciens, dont on sait que la plus active préoccupation est de flatter en toute occasion l'intérêt des particuliers au détriment de l'Intérêt général, continuera de paralyser tous les gouvernements, quels qu'ils soient, et l'œuvre de reconstitution et de rénovation ne se fera pas.

L'on dit quelquefois qu'il nous faut, qu'il faut à la France du vingtième siècle, une armée démocratique. Soit mais donnant donnant, car ce vœu n'aura de chance de se réaliser sans dommage pour nos insUtutions militaires que si la démocratie ellemême se montre capable d'une ferveur patriotique qu'aucune prédication révolutionnaire ne puisse attiédir et qu'aucun sacrifice ne risque de décourager. E. D. L. A qui le gros lot? Amiens, it avril. On se souvient des multiples aventures du gros lot de Z50.0W) francs de la Loterie des Artistes Bramatlques gagné, il v a plus d'un an, par un Amiénois. M. Adolphe Chevillard

Plusieurs oppositions ayant été faites, M. Chevillard, Jusque ce Jour, n'avait pu entrer en posssesion du montant.

Dans un jugement fortement motivé, le tribunal vient de déclarer M. CUevillard seul propriétaire du billet gagnant et a ordonné la mainlevée de toutes les oppost.Les opposant ont été, en outre, condam.nés aux (rais et dépens du procèe.

LE DOCTEUR BHEHGOES E5T-IL L assassin

DE SQHJE9U-FRERE 7

Nice. 1" avril. Le Dr Brengues a-t-11 assassiné son beau-frère, l'astronome Charlois Il le nie, mais ce n'est pas sans quelque raison, ainsi qu'on va le voir, que le juge d'instruction l'a fait arrêter.

Voici les faits sur lesquels le parquet de Nice s'est basé pour ordonner l'arrestation du docteur Brengues.

D'abord. un procés qui avait causé, une profonde inimitié entre les deux beaux-frères, animosité qui s'était manifestée par plusieurs lettres de Brengues trouvées lors de la perquisition opérée au bureau de Charlois à l'observatoire. L'une de ces lettres, plus explicite encore que les autres, disait c Vous avez la victoire. Ne vous en félicitez pas. Il y a heureusement une justice Immanente au-dessus de celle des tribunaux. Se réjouira bien qui se réjouira le dernier P. De plus, le signalement précis donné par les deux facteurs auxiliaires Labolma et 10selli concordait d'une étonnante façon avec celui du docteur. Enlln, on-savait qu'un billet avait été pris à la gare à minuit cinquante-cinq pour Nlmes.

Par contre, deux choses militaient en iav«*r da docteur Brensnes, sa répatattoft d'honnête homme nettement établie dans la région et la difflcuké qu'il aurait eue à se rendre de N1me & Nice sans ètrt va. C'est surtout pour éclaircir ce dernier point que le commissaire Farfals s'était rendu à Nimes. A son départ de Nîmes, M. Fartais avait laissé M. Sébille, de la brigade mobile, continuer les Investigations. M. Sébille vient d'annoncer nue la gare de Tarascon a délivré, dans 1'après-midi du samedi 25.mars. un billet à destination de Nice pour le train qui arrive ici à dix heures du soir. Ce billet a été délivré à un voyageur qui venait de la ligne de Nlmes par le train qui passe dans cette gare à 2 h. 4o de 'l après-midi. On sait aussi que' l'enquete du Parquet de Nice a établi ce point capital que le meur.trier posté dans la rue Gubernatls appela à haute voix l'astronome. Les personnes qui entendirent ces appels ont déclaré que cet homme avait un accent méridional caractéristique et prononcé. Or, on a remarqué à l'enquête à Nîmes que Brengues a cette intonation de voix et cette prononciation particulière.

M. Parfais déclare enfin que la réputation du docteur à Nimes est loin d'être aussi favorable qu'on l'a prétendu.

Il parait qu'au moment de son arrestation, le docteur Brengues n'a manifesté aucun étonnement ni aucune indignation, comme s'il s'y attendait.

Nice. Dès son arrivée, U sera conduit devant le juge d'instruction après un interrogatoire d'identi.té, il sera mis en demeure de choisir un avocat. L'instruction commencera aussitôt. La première formalité consistera à confronter le docteur avec.les différentes personnes qui ont vu l'assassin, la nuit du crime. Comme le docteur a fait tailler sa barbe (ce qui a paru- bizarre), il est possible que ces témoins apportent quelque hésitation à se prononcer catégoriquement. Cette confrontation n'aura probablement pas lieu si l'on en croit des Indiscrétions avant lundi de la semaine prochaine certaines opérations demanderont du,, temps. Le docteur étant régulièrement Inculpé sera soumis à l'instruction à Nice.

Ajoutons que -l'inculpé affirme énergiquement qu'il est victime d'une erreur judiciaire.

Le docteur Brençues est originaire de l'Aveyron. né en le*, aux Costes-Gozon, arrondissement de Saint-Affrique, où son père est agriculteur. Il a fait ses études médicales à Montpellier, où il a été reçu docteur en 189». Il a exercé quelque temps dans un village voisin de Nîmes et s'est étabji dans cette ville, il y a une dizaine d'an- nées.

Des aveux

Le docteur Brengues, arrêté sous l'inculpation d'assassinat de l'astronome Charlois, a Nice, a été transféré hier soir dans cette ville par le train de 8 h. 20. n est entré dans la voie des aveux.

LE FROID. LA NEIGE MOULINS, 1" avril. La neige a fait ce matin dans la région sa réapparition. Les collines environnantes sont couvertes d'une couche blanche.

Angoulême, 1" avril. La neige est tombée abondamment pendant la nuit La campagne et les toits des maisons sont couverts d'une épaisse couche blanche. Montpellier, 1" avril. Depuis deux jours, un froid extrêmement vif sévit à Montpellier et dans la région. Le thermomètre est descendu à 8 degrés au-dessous de zéro. La neige tombe en abondance ce matin.

La végétation qui était assez avancée, a été détruite complètement par la gelée. Dans les jardins potagers et surtout dans la campagne, les dégâts sont considérables. Madrid, ltr avril. La neige est tombée abondamment à Barcelons et a Bilbao. SAINT-SÉBASTIE.V, lw avril. La neige tombe actuellement à gros flocons sur toute la région. La marche des trains sur le littoral est interrompue.

A LA CHAMBRE SéAVCB DU A/xr/.V

Paris, 1" avril. On adopte un projet de loi autorisant la destruction des liasses da comptabilité placées dans les. arc4ives de. la Cour:da5 Contptes et détériorées. par les récentes inondations.

LES TRAITEMENTS DES P. T. T. L'ordre du jour appelle ensuite la première délibération sur la proposition de toi' dtj 'M. Gioossier relative aux traitemenls des agents des postes, télégraphes- et téléphones.

L'urgence est déclarée.

.Ni. Chaulait! rapporteur, wpose les rés^tata dis travaux de la "commission.

M. Grocsseap. M. Groussier a demandé que le1- traitement minimum des facteurs ruraux et locaux, qui est aujourd hui de tr. 10, soit porté 4 3 francs., 5 francs à Paris et à un chiffre v.riant de 3 à 5 francs dans les autres grandes villes. La commission du budget est d'accorl sur ce point avec la commission des postes. 'La corouiissîuQ a décidé éj^iltyrent l'admission de la proposition Groussier, en ce qui concerne la suppression de l'indemnité de rûsklenca actuelle et de tenir compte <ks conditions de la cherté de la vie dars te calcut du traitement global.

Les. conditions actuelles d'avancement sont maintenues. Le nombre des catégories est réduit •dâ :6 catégor!es à 5. Bref, le projet de NI. Grwcssier aurait coùté 18 millions celui de la commission ne coûtera que 9 millions 500 000 francs. La dépense sera répartie sur trois exercices. Je demande à la Chambre d'adopter 1^ proposition do loi de !a commission.

•M. Milterand, ministre des Travaux publics. et des Postes, combat le principe de la proposition tendant a incorporer l'indemnité de résidence au traitement.

̃ M. MiiiERAsè. Voyez quelle serait la censéquence an ce qui concerne notamment la retraite. Les sous-agents ayant passé dans des résidences différentes leurs six années de service c'est sut la traitament des six dernières tnnées que la retraite est calcu!ée auraient pour un service identique des pensions différentes ce serait l'iniquité môme.

D'autre part, c'est une mauvaise méthode da voter des dépenses considérables qui peuvent compromettre l'équilibre du budget. J'examine en ce moment la question, pour l'ensemble du personnel des postes. Je suis disposb à tentcompte, dans une large mesure, des études de la' commission. Je prie donc la Chambre de me faire confiance, en m'abstenant d'émettre un voeu précipité. [Applaudissements.}

M. Semlmt trolate Si- l'urgenoa qu'D y « solutionner ta qtiestic:).

.NI. Paul D«Hfiw, rapporteur, invite la Chambre a se mJ lier à l'evis du ministre des Travaux publics.

M. LEFAS. Puisqu'il est question de révison générale, J'appelle l'attention sur les gardiens; manipulateurs. Je signale les traitements'des neceveurs et receveuses de simples. Depuis quinze ans, on n'a rien fait pour eux, tandis que. toutes les autres classes ont vu leurs traitements augmenter. Les receveurs font jusqu'à quinze et seize heures de travail. Il n'est pas possible de les laisser en arr!ère de tetirs camarades.

M. Desplats fait observer qu'il n'y a ddsatçorri entre la commission des postes et le ministre que sur un point. l'Incorporation da l'iEdotinité de résidence au traitement.

Au nom de plusieurs de ses collègues et au sien, Il présente un amendement qui limite ta proposition 4 un relèvement de traitement. Les traitements seraient ainsi fLx/s Il* catégorie, sans changement 2* categorîo, de 1.400 à 2.000 francs 3' catégorie, traitement de 1.500 à 2.000 francs 4" caf/-rorie. de I.G0O a 2.200 francs. 54 catégorie, de 2.2(0 a 2.300 francs. L'mdflmnKé de séjour serait, dans chaque vitle, la même pour tous les agents et sous-agents, Le président de la commission déclare qu'ils commission accepte T.-unendemer:

La proposition de loi, modifiée par l'amena»'ment de M. Desplats, est adoptée.

DEUX CUIRASSES A CONSTRUIRE L'ordre du Jour appelle la première délibération sur te projet de loi aaterisani ta misa en chautiers de deux bâtiments, daris le eouranl de l'année 1910.

L'amiral. Bienaimé signal© Icxageraîicn du prix de revient des cuirassés.

Ni., l'amiral BuaiAisui. la m'éterme que l'oo consolide, dans Le rapport, un prix de 3.000 tr. ;ar tonne, qui est w!ui dts cuirasses du tvpa Danton. Ce prix devrait tunilie.- de 20 au moins. En Allemagne, U) prix d'un cuirasse 4 la tenne est voisin do iOOo traces.

M. Chaumette s'associe ces observations. Le ministre. L'ôlcvaticn des prix da construction, en France, tient à des causes muJttples. Le manqua de régularité dars les commandes, les exigences de la réception..Vais désormais, les cu:nmandes seront passées a favance, puisque tes p!ans auront été complètement arrêtés à l'avance. Pour te moins. ncas pouvons espérer une diminution sensibta des prix do la construction.

D'antre part, si nos dépenses d'artillerie paraissent un peu ôlcvcos, il faut remarquer que la durée de nos canons en service est doublo de celle des canons en servite 4 l'étranger. {Très bien fl

M. Sébille demande au ministre de taire connaitre les commandes qui ont étà réservées A l établissement d'Indret dans ies commandes projectées.

NI. Bot2 Du Lapetoèrb, ministre da ta marin*. Indret est actuellement en pleine production. En ce qui concerne les deux cuirasses, il n'y aura pas de commandes Céllnitives faites cet établissement, panco qu'il n'est pas oiiUlM pour cette construction. Mais la question est a l'étude pour l'avenir, et dès que nous pourreas organiser fndret pour ce serre de travail, nom le Hérons.

M. Sébille. N'cst-fl pas question de la construction de moteurs à pétrole ?

M. LE mbistre. Nous sommes en train de nous Installer il. cet égard, en vja des sous-marins.

Le mini&Ire affireio ensuite que des dispositions ont été prises pour assurer plus de réjjulaii!4 dans les commandes. Les bâtiments à construire no seront m!s en chanHers qu'au mois d'août.

LE mihstre. En demandait da mettre en chantiers d«cc cuirassés, la ne me propose que de remplacer deux de nos plus vieux navires n ne sagit pas d'engager un programme, 'xs bntimenfà entreront en service., si les moyens financiers sont donnés en temps tuile, trois ans après leur mise en chantier. Ces bàtimsnts coûtent cher, mais l'argent ne sortira, pas da Fronce. Tout ajournement ncus placerait, ceite ar. née, dans l'impossibilité d'utiliser tes ressource» de nos deux arsenaux. Si la mise en chantier