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Titre : Athlétic : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme et de basket-ball

Auteur : Fédération française d'athlétisme. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1934-03-29

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 29 mars 1934

Description : 1934/03/29 (N5).

Description : Collection numérique : Musée national du sport.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6423599h

Source : Fédération Française d'Athlétisme, 2012-247628

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 14/02/2013

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L'ANGLETERRE ENLÈVE FACILEMENT LE CHAMPIONNAT INTERNATIONAL DE CROSS-COUNTRY

Les années se suivent.

Le déplacement d'Ecosse ne nous a pas été, cette fois, aussi favorable qu'il le fut pour nos couleurs en 1922 et en 1928, et le dicton « jamais deux sans trois » ne s'est pas confirmé. Est-ce à dire que nous devons nous désoler de notre échec, demiéchec serait plus dans la vérité, car somme toute nous avons enlevé, de justesse certes, la seconde place devant une équipe d'Ecosse qui faisait figure de vainqueur possible, et de deuxième certain.

Le gros écart de points qui nous sépare, en effet, de l'Angleterre n'est pas fait pour nous encourager, et suffirait à démontrer la supériorité des crossmen anglais sur les nôtres. Eh bien, nous conserverons malgré tout l'opinion que nous avions avant la course, à savoir que nous pouvions dans des conditions normales vaincre l'A ngleterre.

Si Holden et Burns sont des crossmen de grande classe, par contre les autres équipiers anglais sont d'une honnête valeur, et n'ont dominé nos hommes que par leur courage, leur énergie, leur ténacité, et leur finish. Notre premier homme, Leheurteur, ne perdit la quatrième place que dans la ligne d'arrivée, après avoir toujours été devant Footer, et très près du troisième

Penny. Il n'est donc pas exagéré de prétendre que nous pouvions amener nos six hommes derrière les deux premiers équipiers de la Rose, quelques-uns de ceux-ci ainsi que des - Ecossais et des Belges pouvant tout au plus s'intercaler. Nous n'aurions peut-être pas malgré cela battu l'A ngleterre, mais la marge de points séparant les deux équipes eût été moindre.

999

Une saison trop dure Il est incontestable que les hommes sur qui nous fondions le plus d'espoir, n'ont pas tenu ce que nous en attendions. Lécuron, Rochard, Vigneron, et même Arnold, devaient normalement faire beaucoup mieux que ce qu'ils ont fait, et les belles places prises par Leheurteur et Boumaïza justifient l'espérance que nous pouvions avoir de reprendre le trophée, de Lumley.

A quoi donc attribuer la mauvaise tenue de notre équipe en face des rudes Britanniques ? A une saison beaucoup trop chargée, qui fait que dès la mi-décembre nos crossmen, qui ont déjà eu une dure saison de piste, doivent déjà batailler dans des compétitions importantes. Ceci demande de

leur part une préparation sérieuse, et comme avec janvier les épreuves deviennent plus nombreuses, nos champions ont bien des difficultés pour se maintenir en condition jusqu'à la période des championnats. Ajoutez à cela que cette année le « Nationa » a été disputé huit jours plus tard que les an-

nées précédentes, que d'autre part les coureurs parisiens ont dû disputer une épreuve supplémentaire, et vous en conclurez que ces efforts répétés ne peuvent permettre à des athlètes, aussi robustes soient-ils, de « durer » pendant quatre mois.

La démonstration en est faite par Leheurteur, qui fort heureusement ( ?) fut accidenté en décembre à la Boissière, ce qui le força à s'arrêter pendant quelques semai nes. Il en est de même de Boumaïza dont la saison ne fut pas chargée outre mesure.

s

La France est seconde devant l'Ecosse et la Belgique L'anglais Holden triomphe à nouveau en grand champion Belles courses de Leheurteur, Boumaïza et Rérolle

National ou International Depuis que nous pratiquons le cross-country, le but poursuivi par les clubs et les coureurs est la conquête du « National ».

Chacun cherche pour cette ultime épreuve, qui est la consécration de durs et laborieux efforts, à être dans la forme la plus parfaite. On y parvient par de lourds sacrifices, on y récolte parfois d'amères désillusions, mais le « National » est entouré d'une auréole de gloire, il est tellement dans notre tradition que s'explique la vénération, si l'on peut employer pareille expression, dont jouit notre championnat. Le Championnat International passe donc pour nous au second plan.

En Angleterre, il est en tout autrement.

Tout d'abord le nombre des épreuves auxquelles participent les crossmen anglais est fort resteint, par conséquent beaucoup moins de chances de surentraînement. Le but de la saison n'est pas comme chez nous, le « National », mais bien l' « International ». Ainsi le Championnat d'A ngleterre n'est-il que l'épreuve secondaire, c'est-àdire l'ultime épreuve préparatoire du Championnat des Nations. Ne soyons donc pas surpris si les crossmen anglais, qui par essence sont plus robustes que les nôtres, parviennent à les dominer.

A nous de voir si nous devons modifier l'ordonnancement de notre saison, et si ce Championnat International doit prendre le pas sur notre Championnat National. Ou nous voulons figurer honorablement dans cette épreuve, et dans ce cas nous y préparer convenablement. Ou elle ne nous intéresse que médiocrement, et dans ce cas il faut le dire, car nous ne pouvons continuer à dépenser de l'argent pour une compétition pour laquelle nous n'avons qu'une sympathie relative.

ego

Course à travers 1 la campagne On met sur le compte des parcours de cross anglais la cause de nos échecs dans cette épreuve, et voilà qu'on ressort à nouveau le vieux cliché des cross à l'anglaise.

et à la française; il serait plus clair de dire: course à travers la campagne. et course sur hippodrome.

Nous n'entreprendrons pas de donner ici la définition exacte de ce que doit être ,c cross-country, car tous ceux qui nous Lisent doivent être fixés sur ce point. Nous pensons qu'il conviendrait peut-être, à l'avenir, pour éviter toutes confusions dans l'esprit de certains, d'employer le terme exact de course à travers la campagne, ainsi on éviterait de porter des jugements erronés sur les tracés sur lesquels nous sommes appelés à courir en Grande-Bretagne et ailleurs.

Le parcours d'Ayr, dont on trouvera plus loin la description, répondait fidèlement à ce que doit être un véritable tracé de course à travers la campagne et se rapprochait beaucoup plus de la conception française que de la conception anglaise, puisqu'une grande partie se déroulait sur hippodrome.

Là encore, rien d'extraordinaire et rien d'impossible pour nous, à nous adapter à ces parcours puisqu'il est possible dans notre beau pays de trouver des tracés correspondants. Reconnaissons du reste que nos amis provinciaux en ont toujours respecté la défi- nition exacte et se sont appliqués à la conserver. Ils s'en trouvent très bien ma foi et notre équipe nationale également.

La chose peut également être réalisée dans la région parisienne, où il existe des lieux charmants permettant la pratique de la course à travers la campagne.

Que

Un redressement est nécessaire La course à travers la campagne est chez nous très vivace, et elle jouit d'une certaine popularité auprès de notre jeunesse. L'utilité de sa pratique n'a pas à être démontrée quant aux bienfaitqs qu'on peut en retirer, et les nombreux « vieux » qui continuent à galoper chaque dimanche, suffisent à prouver quel merveilleux exercice physique elle constitue. Elle est également la meilleure propagande en faveur de notre athlétisme, et c'est parmi ses pratiquants que nous avons trouvé les champions qui ont fait la gloire du sport français.

Par conséquent la course à travers la campagne doit retenir toute notre' attention; d'essence britannique, elle convient très bien à notre tempérament et nous pouvons y glaner de nouveaux succès internationaux. A nous de vouloir ordonner la saison hivernale en construisant un calendrier progressif et parfaitement étudié. A nous de songer dès l'ouverture de la saison à la constitution de notre équipe représentative, en vue d'éviter de voir les meilleurs des nôtres s'effondrer à l'heure où ils devraient être en possession de tous leurs moyens.

La solution qui consiste à dire : l'an prochain le Championnat International se dispute chez nous, nous l'organiserons sur un hippodrome ne comportant aucune difficulté, ainsi nos pistards l'emporteront facilement, n'est pas digne de nous. Ce sera une victoire certes, remportée à l'occasion, insistons bien là-dessus, d'une course sur hippodrome, et non pas dans le Championnat International de la course à travers la campagne. Ainsi, les années suivantes, nous enregistrerons de nouveaux déboires.

Il faut en la circonstance prendre une attitude nette, mais pas de demi-mesures, le cross français ne doit pas sombrer dans le ridicule. — Gaston FRÉMONT.

Le classement individuel 1. J, T. lIoi.DKN (A.), 5o,28"2y5; 2. J. A. Burns A. ) , 51/24"; 3. A, \Y, l'ermy 'A.), r>i er,"; 4. II, E. I*<Kjlcr 'A.), 5F35"; :>. Leheurteur (F.), 51 :i7"1 ; li. Flockhart 51/44; 7. Boumaïza l-' 5IW; 8. Rérolle. (E) 52'8" Il''IIUl'l'Z (ILl, :!Tt': l(>. Fvenson !A.), 52'là":

II. Sulherland (F.). 52'l'i": 12. Dow (E.), ¡:!'I7"; I:L (;¡¡/linlll (1;,). ;¡:!';W": 11. Weafherjll 'A.). 52'25 : 15. Jones A^l. 52'!{()"': 16. Ruj;irt (IL). ;}:!';n"; 17. Depotter 'H.), 52'40"; 18. il)<'f)).\H.s fli.). 52"51 ''; 1!>. \I,'J\ll,I(,)[ (Irlande du Xord), 52T>5"; 20. Broun •:<;.), 52'57': 21. Yandersleen (B.), 53'7": 22, Lallement, F.). 53" 10"'; 23. Sul.lie. Smith 'I-;.). ;):rl:.>": :!..TI III cs f'), M1 lii"; 25. Dhilipps (1.). 23'20": 2(1. Hindi- F.), 53 22' ; 27. Saidluw d/.). 53'34": 2b. Arnold. (F.), ;¡:n!I": 2!(. Macs B.), 53'4I": 30. Tombe 'l':,), ;,:f\.:..;": 31. \',111 Banist d'.i: 32. Vigneron (E.), ;,:r;J:?"; ::L \lne ('unIrlande du 'It'd:: 34.

Rochard d-'.)f 54'I": 35. Kalmi: 3(i. Y;m Kroeko (lî.): 37. incciit d>.), 3X. ])<ml<I A.i: 3'J. Lécuron» d-'.): 4o. Wlsnii L du X.): 41. Tondue (|\ de (!.): 12. Matthews I'. «le 43. (iornian Il. (lit N.

44. Blain I. du :\.): \.;¡. \il";'lll II':U,I.S.;I": 46.

Thomas d' ,<le 47. Biehars (I ». <fp 4,s.

/)<ld [. du X.i, 41». J'allirsi m II. du .V); 5o.

'ilenlnilmen.s d. du .V): 51. Ilauiillon (I. du X.); 52. Leroy d'Y): 53. Adanis 54. C.heyney d-.

du N.)'. A1 ! 1 u 11 abandon.

900

Le classement par équipes 1. Angleterre Holden I. Burns 2. IVnny 3, Fboler .4, Fvcnson 10, <■ ,* 11i 1 <■ 1 i11 14). Total : 34 points.

2. France Leheurteur 5. Bouniaïza 7, Br-rolle S, J.allement. 22. Arnold 28, Yigneron 32). Total : 102 points.

3. Ecosse T'iorkliart il, Sullierlnnd f). Dow 12. Suttie Smith 23, Dinde 2fi, Saidlaw 27), T0li.1l : 105 points.

4. Belgique (Honorez Bajart 10, Depotter 17, W'illcTnytis JS, Yendersleen 21. M a «"s 29).

dotal : 110 points.

5. Pays de Galles '(iallivan 13, Brôwn 20, Jones 24. Piiilipps 25, Tojigue 41, Matthews 42j.; dotal : lti5 points.

(i. Irlande AYorknaen IMae Cuno 33. dson 40. (lormanii 43, Blain 44, Datterson ,}¡)., d'otal : 22S points.

Du beau cross-country

Tarions doiie un peu d,' ce parcours .sur lequel nous fûmes si jeu renseignés avant notre départ. Bi'connaissons néanmoins tout de suite que les organisateurs éeossais ne cherchèrent aucunement un tracé; compliqué et hérissé par plaisir de difficultés. Bien au contraire te tracé; était le icflet exact de ce que doit, èliv une course à travers la campa,une, chose qu'on parait avoir tendance à oublier en France où 1111 a perdu la. notion exacle de ce qu'est Je cross-çountry.

L'hippodrome .sur lequel si' déroulait une grande partie de la ceinpél il ion se trouve situé à proximité; de la ville, cl sa pisle e.-t constituée d'un L,raxeii remarquablement entretenu, digne d'une piste pédestre.

Le parcours total niesurail 14 km. C>75 divisé en Irois boucles de 4 km. 7/0, a I'e.xcepl ion de la de; 11 jère f j u î se trouvait allongée de 305 mètres par su île du décalage du départ.

Lhacinic des boucles empruntait 2 km. 010 de la pisle de l'hippodrome et les ,J(iO autres mèlres (":!I-,J illiaient Iii h-uele extérieure. Les (oureurs avaient donc au total près de S km. 200 de parcours plat, .,;¡r\; aucun obstacle et (i kili. 4*0 < le véritable cr>iss-e-imil ry.

I,e s.ol de riiippodn me était d'une .souplesse, qui n aïs rappelait les phlrs de la Faisanderie cl de la ( :roix-< : a 11 d : i 11. c'esl dire que nos coureurs devaient s'y tn>u\er n l'aise, d'autant plus qu'elle ii"é(.ait semée d'aucun obstacle.

A la sortie de l'hippodrome, après avoir traversé un petit chemin, les coureurs rencon- traient une première barrière haute d'environ 0 m. et devaient gravir une prairie vatonnéo assez rude mesurant 175 mètres environ, puis