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Titre : Athlétic : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme et de basket-ball
Auteur : Fédération française d'athlétisme. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-12-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n
Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n/date
Type : texte
Type : publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 décembre 1932
Description : 1932/12/22 (A1,N34).
Description : Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6423585g
Source : Fédération Française d'Athlétisme, 2012-247628
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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LE COUP-FOURRE DU BOIS Que d'illusions sont nées à la suite des abracadabrants résultats du Cross de l'In- transigeant ! Jamais, à notre connaissance, une épreuve de course à pied n'a laissé le champ libre à une telle source de commentaires contradictoires et d'erreurs propagées en toute bonne foi, ici même peut-être., L'examen des photographies confirme cependant qu'une telle compétition ne peut et ne doit être décrite ou commentée aussi
sérieusement qu'un de nos cross officiels. Ici le départ indique la folie de certains qui, obnubilés par les directives préalables, se sont enfuis à l'allure d'un bon 800 mètres.
On leur avait tant seriné qu'il était indispensable, en raison de la facilité du parcours; de tendre leurs efforts vers la rapidité. Ils ont joué les Guillemot sans posséder les jambes du vainqueur des Jeux d'An-
vers t
Là, des herbes hautes, des épais fourrés obligeaient les coureurs à marcher dans les ,,' passages étroits. Et tandis que les hommes de tête faiblissaient les uns après les autres, les lâchés définitifs revenaient en course et formaient à l'arrivée le peloton vainqueur.
Georges Roué, heureux et fier, déplorait cependant son mauvais départ. Alors
que d'autres prétendent que ce mauvais départ fut cause de sa victoire.
L'effondrement — aussi bien moral que physique - des Lambert, Lécuron et autres Vigneron, doit indiquer non pas que ces coureurs ne tenaient pas la distance, mais qu'ils ont été les auteurs - et d'ailleurs les victimes - d'un magistral « coup-fourré ».
Ceux qui ne nous croiraient pas, se rendront à l'évidence avant peu.
Conclusion: Lambert est un champion supérieur à ce que l'on pensait; Boué tient une jolie forme, loin cependant de lui assurer une incontestable suprématie.
Le Cross de l'lntransigeant doit être conservé au calendrier fédéral. Peut-être pourra-t-on en améliorer la formule ? Sinon considérons-le comme une épreuve particulière dont les résultats importent moins que le
succès.
Avant d'en terminer, rendons hommage au fondateur de : cette magnifique épreuve, M. Léon Bailby, directeur démissionnaire de l'Intransigeant.
Le moins qu'on en puisse dire, est que si nous avions en France, de nombreux directeurs de journaux de cette classe, le sport ne serait point où il en est! Ajoutons d'ailleurs que M. Marcombes remettra aujourd'hui même au grand journaliste que demeure M. Bailby, la médaille d'or de l'Education Physique. — Gaston MEYER.
ECHOS Pronostic LA victoire de Boué au cross de l'Intran a ennuyé l'un de nos dirigeants, parmi les plus charmants et les plus éloquents de la F.F .A. La veille même de l'épreuve, en un discours d'une envolée magistrale il avait demandé au Conseil une interprétation plus large d'un règlement qui risquait de faire de Boué un individuel éternel. « Boué, dit-il, sur qui les ans pèsent ef dont la valeur est bien diminuée ! Voulez-vous en faire une une unité qui restera humble dans la masse au lieu de l'équipier qu'il peut encore rester longtemps ! »
Mais qui donc n'aurait pas commis de bonne foi une telle erreur ?
Tr bulatiers d'un junior LE junior crossman Génissel subit avec philosophie les variations du règlement des juniors. Né le 17 décembre 1913, il ne put prendre part l'an passé aux épreuves de sa catégorie réservée aux jeunes gens nés après le 31 décembre 1913. L'âge limite ayant été porté cette année à 19 ans au 15 novembre date de l'année athlétique, Génissel réintégra une catégorie qu'il avait abandonné. un an auparavant.
Ce n'est pas tout, car le jeune espoir qui semble dominer le lot des crossmen de son âge n'a pu ajouter à son palmarès une victoire au Cross de l'Intran. En effet le règlement particulier de cette course qualifiait junior les spécialistes ayant 19 ans au plus le jour de l épreuve. Génissel est né un jour trop tard.
Génération spontanée Pourquoi s' imagine-t-on que l'on peut, en quelques mois, s'improviser athlète de classe? C'est pourtant ce qu'on nous laisse entendre depuis quelque temps. L'on nous assure que tel groupement autour duquel on mène grand bruit va révéler à la France ébahie une - multitude - de - champions ! - La quantité
évidemment a pour conséquence la qualité.Mais la proportion n'est point mécanique.
Un jeune homme ne vient au sport si dur qu'est l'athlétisme que s'il se sent des dispositions particulières. Son milieu familier : le quartier, l'école lui permettent d'abord de penser qu'il est le plus rapide, le plus puissant ou le plus souple. Il débute alors dans un club de quartier puis, si sa qualité s affirme il se perfectionne généralement ailleurs. On ne remplace pas ces trois degrés par l'admiration béate d'un phénomène.
En fait de génération spontanée, on ne peut citer en douze ans qu'un seul exemple : Cerbonney ! Exception qui confirme la règle.
LE CROSS DE LINTRANSIGEANT AU BOIS DE BOULOGNE
1. L'envolée; 2. Boué, le vainqueur ; 3 et 4. Passages sous bois.
En médaillon : à gauche : Glatigny, à droite : de Potter. -