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Titre : Athlétic : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme et de basket-ball
Auteur : Fédération française d'athlétisme. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-12-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n
Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n/date
Type : texte
Type : publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 819
Description : 01 décembre 1932
Description : 1932/12/01 (A1,N31).
Description : Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Droits : Public domain
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64235827
Source : Fédération Française d'Athlétisme, 2012-247628
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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OPINIONS
UN TOURNANT, La vogue d'un sport se juge, dit-on, par les lignes que lui consacrent les jour- naux. L'atli]élis:cne connaît, à l'heure actuelle, une période de vogue intense dont malheiireusîicçnt il n'apparaît point qu'il doive retirer le moindre profit.
Nous vivons à une époque bien curieuse.
La Grande Presse dispensatrice de l'opinion, du jugement et de l'intelligence, ignore le sport, ses besoins, ses aspira- •tioîîs.-Mais comme elle ne saurait négliger une des attractions de l'heure, mais comme elle est sensible au « bluff », elle recueille à colonnes ouvertes les propos - connaissan- ce, répandent ceux que leur profession placent au service de la vérité.
Ainsi pour satisfaire des rancunes qui bien souvent ne sont que des querelles l'hommes à hommes, la Presse n'hésite pas à renier dans le sport les principes qu'elle défend dans d'autres branches de l'activité.
Les journaux d'ordre prêchent le dé- sordre, la discorde, la révolte ouverte.
En revanche, la défense des institutions et des principes incombe aux esprits réputés anarchiques. Les organes spécialisés, et jusqu'aux plus grands, hésitent à prendre partie. Ils conservent une neutralité tempérée de quelques réserves certes, mais suffisante à contenter la foule de leurs clients. Car il reste aveuglant que la dignité, le silence, voire même la justice n'ont aucun poids im- médiat sur l'opinion. Contre le scandale et le bluff, la raison reste impuissante.
Seul, le temps remet, un jour ou l'autre, chacun et chaque chose à son rang.
Alors, quand la F.F.A., dans le chaos actuel se tait, peut-être a-t-elle raison.
Il y aurait trop à dire, trop de linge sale à étaler. Faudra-t-il en arriver là?.
Seuls les événements commanderont.
En attendant nous respirerons plus à l'aise. Quand tous les parasites, les petits maîtres du chantage, les brebis ga- leuses auront viré de bord, peut-être pourra-t-on construire un athlétisme sain et fort, par le nombre, la volonté et la foi.
Gaston MEYER.
Le Cross de L'Intransigeant Le Cross populaire de l'lntran et de Match, ouvert à tous sauf aux professionnels, sera disputé sur 8 kilomètres le dimanche 18 décembre, à 10 heures.
Une seule épreuve, mais deux classements : 1° CLASSEMENT DES As, dans lequel seront compris les coureurs âgés de 19 ans ou plus le jour de l'épreuve, c'est-à-dire nés avant le 18 décembre 1941.
20 CLASSEMENT DES JEUNES, dans lequel se- ront compris les coureurs âgés de mçins de Wajis le jour de l'épreuve, c'est-à-dire nés après le 18 décembre 1913.
Les engagements (gratuits) sont reçus au siège de la F.F.A., 3, rue Rossini.
Pour être valables, ils devront indiquer
les nom, prénoms, date de naissance et adresse. Tout engagement ne remplissant pas ces conditions sera tenu comme non avenu.
D'UN JEUDI A L'AUTRE
LA FOLLE SEMAINE
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La curieuse loi de la série a jouée la semaine passée au détriment de l'athlétisme.
Ce ne fut, huit jours durant, qu'informations controuvées ou déformées. Cela se qualifie, dit-on, de journalisme. Nous, nous voulons bien Il est vrai que si les renseignements erronés ont été accueillis à « colonnes ouvertes », la seule nouvelle importante par venue de l'étranger est passée inaperçue ou presque.
Et pourtant ce n' est point un mince événement que l'adoption par le Congrès de l'Amateur Athletic Union des Etats-Unis, des distances métriques pour toutes les épreuves de piste.
Notre ami G.-F. Campbell-Wood commentera comme il se doit cette révolution sportive, propre à isoler l'Angleterre et ses dépendances en des méthodes archaïques et compliquées.
En attendant, faisons un sort aux événements annoncés à son de trempe Dar les envoyés spéciaux et autres correspondants particuliers des grands journaux français :
Voici d'abord l'ébouriffante annonce de l'homologation du 5.000 mètres Olympique enlevé par le Finlandais Lehtinen devant l'Américain Hill !
Et qui aurait prononcé cette homologa- tion ? La Fédération Américaine, tout simplement. Se drapant dans sa dignité, celleci aurait décidé de ne pas accepter une suggestion tendant à classer les deux hommes premiers ex-æquo!
Nos confrères ont dû s'inspirer d'un -quel.
conque rapport américain sur cet incident et le muer en sensationnelle information !
Car rappelons que seul le jury d'appel a pouvoir d'homologuer un résultat olympique.
Et ce jury d'appel s'est depuis longtemps dispersé aux quatre coins du monde !
Autre genre de plaisanterie, l'information périodique d'un match Etats-Unis-Europe en athlétisme. On « nous l'a déjà fait » il y a six mois (voir Paris-Soir du 26 avril).
Mais malgré tout le désir des organisateurs de l'Exposition Internationale de Chicago, une telle rencontre est à peu près impossible à organiser.
Qui sélectionnerait les concurrents ? Que dirait la Fédération Internationale ? Autant de questions qui demeureront sans réponse longtemps encore. A cette occasion, il est bon toutefois de rectifier une erreur ayant trait à la supériorité supposée des Américains sur les Européens. (Un confrère écrit : « Les Européens doivent être désireux de prendre leur revanche sur les Américains. ») Par deux hommes et sur les épreuves olympiques (décompte 5-3-2-1) l'Europe eût battu en Amérique les représentants des Etats-Unis par 120 points à 111 !
* * *
La performance d'entraînement du jeune Allemand Sievert eût mérité deux lignes à seule fin de signaler sa forme.
Ceci dit, il convient de s'élever une fois
encore contre la manie dangereuse de certains qui, voulant paraître informés, publient d'imaginaires performances à l'actif d'athlè tes étrangers. Sievert a lancé le poids à 16 m. 46 à l'entraînement ? Et puis après ?
Chacun sait que de bons lanceurs, tels Noël
et Duhour, ont dépassé - toujours à l'entraînement — les 16 mètres. Mais les conditions d' un concours sont différentes et nullement comparables. Point de nervosité, point de juge contrôlant la sortie du pied, point de cercle peut-être ? Le mieux alors est d éviter de mettre en vedette de tels exploits, même si leurs auteurs sont des athlètes de très grande classe comme Sievert, futur recordman du Monde.
En feuilletant à six mois d'intervalle les gazettes sportives ou non, on se rend mieux compte du ridicule de certaines informations.
Exemple : Mai. Un confrère annonce l'apparition du sprinter turc Vehao sous les couleurs d'un grand club parisien. Nous émettons à l'époque un doute respectueux.
Nous attendons encore, nous attendons toujours.
Un autre confrère prête à Nurmi le grotesque pronostic suivant pour la finale olympique des 800 mètres: Barsi, Tavernari, Peltzer, Genung. Athletic insinue que peutêtre bien Hampson, Wilson, Edward et Eastman sont eux aussi d'excellents spécialistes.
Un journal du sok signale le déclin de Jonath et l'improbabilité de sa participation aux Jeux Olympiques., etc.
* * *
Seul l' athlétisme est-il victime de ces procédés ? Non, sans doute. Mais sport précis, il exige un contrôle plus précis et une attention plus soutenue. Q on se le dise !
G. M.
- LAMBERT A GAGNÉ A TROYES
(Photo : H. Labaye) 1. Delaet en tête du peloton à la poursuite des hommes de tête. — 2. A la file indienne. — 3. Lambert à l'arrivée. — 4. Le vainqueur.