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Titre : Athlétic : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme et de basket-ball

Auteur : Fédération française d'athlétisme. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1932-10-27

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 27 octobre 1932

Description : 1932/10/27 (A1,N26).

Description : Collection numérique : Musée national du sport.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6423577x

Source : Fédération Française d'Athlétisme, 2012-247628

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 14/02/2013

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OPINIONS

Une vue sur l'avenir

Ce n' est certes pas de gaîté de cœur que nous avons dû prendre parti contre d'excellents amis dans l'affaire des joueurs professionnels de football.

On connaît l'essentiel de cette affaire : notre puissante Fédération Française de Football, soucieuse d'ordre et de mo- ralité a créé le statut du joueur professionnel. Sur l'intention, rien à dire, ou plutôt, approbation complète d'une mesure destinée à classer les hommes selon leurs aptitudes, leurs aspirations et les mobiles qui les dirigent.

Là où nous ne sommes pas du tout d'accord, c'est lorsqu'on veut intégrer ces professionnels dans nos Sociétés sportives d'amateurs, en les transformant en « employés » et en leur permettant de porter, sur les terrains, des couleurs qui ont été celles des fanions de nos vieux clubs.

L'erreur psychologique est à notre sens considérable.

Elle transforme le sport en un tournoi où l'argent joue tous les rôles. Elle écrase la foule des pratiquants et l'immense cohorte des clubs au profit d'une oligarchie de candidats-profiteurs.

Voyez les journaux qui du jour au lendemain, ont réservé toutes leurs faveurs aux équipes professionnelles !

L'argumentation des créateurs est pleine de subtilités. On nous dit : « Les bénéfices iront aux équipes inférieures, aux terrains, etc. Il On nous assure que la loi de 1901 est assez libérale pour permettre la gestion de capitaux de l'importance de ceux maniés par les clubs de football.

Nous nous inscrivons courtoisement, t .lais avec fermeté contre ces tendances, qui, approuvées pour un sport, de- vraient être également approuvées pour les autres. :

Ceci nous conduit tout bonnement à la ruine du sport populaire.

Voici très exactement, ce que l'on verra en athlétisme, en natation et partout. Les Sociétés s'arracheront les vedettes v à coups de contrats et le sport ne sera plus qu'une entreprise de spectacles, intéressant une centaine de personnes.

Quant au reste, c'est-à-dire les millier de clubs et de pratiquants, on n'en parlera plus.

Les uns et les autres connaîtront le i sort de la gymnastique, enfouie dans le * champs des utilités, où l'on viendra racoler honteusement les meilleurs des meilleurs.

Belle morale sportive ! Bel édifice !

I Nous ne marchons pas.

Le sport a un idéal qu'on ne violentera pas, et si par malheur on devait s'attaquer à ce qui subsiste encore d'en- thousiasme vrai et de passion pure, dans nos milieux, que personne ne s'étonne de nous voir résolu à les défendre.

C'est tout. Il n'y a là, rien que de légi- time et de loyal, croyons-nous. Aucune intrigue, aucune histoire de personne ne se mêlent à cette lutte d'idées.

Elle est ce qu'elle est : un besoin de clarté et une affirmation de doctrine.

Cela ne suffît-il pas ?

, '5L Mateel DELA

D'UN JEUDI A L'AUTRE

Les crossmen au travail.

Avant - que ne s'achève la période des mutations bien calme cette année, les crossmen auront repris, au sein de leurs clubs, leur travail de groupe.

Le cross-country, pourvoyeur de l' athlétisme, entrera le 28 novembre dans sa phase active pour les spécialistes de premier plan, grâce au cross de Troyes. Les seconds plans de la région parisienne les devanceront de quelques jours. On lira par ailleurs le calendrier si chargé et dont certains amis du cross se sont effrayés. Il va de soi que les clubs devront agir avec prudence s'ils veulent aller loin. A eux de choisir avec circonspection en espaçant pour leurs hommes les compétitions pénibles. Deux épreuves importantes par mois en décembre, janvier, février et mars satisferont les plus exigeants.

Nos grandes équipes se préparent dans l'ombre, si tant est que certaines d'entre elles méritent ce qualificatif. Car si nous ne possédons plus aujourd 'hui les solides formations de naguère, l'intérêt n'en sera pas diminué du fait de la lutte que ne manqueront pas de se livrer les cinq ou six clubs les plus en vue. Le F.C. de Rouen et l'A.S. Montferrandaise paraissent devoir jouer leur rôle en Province. A Paris, le Métro, le Racing, le C.A. Jean-Bouin, le C.O. Billancourt, l'A.C. - Ouest, voire Aubervilliers sont appelés à se disputer le premier rang.

A moins de faits nouveaux et surprenants il n'apparaît point que les données du problème soient à nouveau faussées à leur base comme ce fut le cas il y a quelques années.

Récemment l'Auto stigmatisait l'attitude d'un club important qui tentait de s' approprier un coureur provincial réputé. Il faut croire qu'il ne s'agissait là que de racontars puisque aucun événement probant n'a confirmé cette accusation. Aucun changement important par conséquent. Le C.O.B. se renforce par l'appoint de deux vieux internationaux, Boué et Chapuis et — dit-on — d'un x. important. Le C.O.A. disposera de Trappon et Demey. Le C.A.J.B. perdra Raymond qui va résider en FrancheComté assure-t-on. Ce sont les seuls changements importants à signaler jusqu'à pré- sent. Dans le même ordre d'idée, Robert Paul ne délaissera pas Combault nonobstant de belles promesses.Le cas de Robert Paul Puisque nous en sommes sur le chapitre de notre excellent sauteur en longueur, re-

produisons une opinion exprimée par notre éminent confrère Lucien Dubech, dans l'Action Française:

« Et puis, soudain, nous trouvons Robert

Paul. C'est un coureur de vitesse, qualité précieuse pour le sauteur en longueur. Bordelais devenu Parisien, modeste, sérieux, appliqué, régulier, il a fait monter quatre fois dans la saison le record de France. Le voici à 7 m. 50 depuis le dimanche de France-Finlande. Il gagnera encore dix centimètres, vingt peut-être la saison prochaine.

Nous n'avons qu'un sauteur, mais nous en avons un. Par derrière, Barlier, Villon, sont en retard d'une cinquantaine de centimètres.

Nous n'avions pas de sauteur depuis tou- jours, et puis, tout à coup, nous en avons lm, rien qu'un. Pourquoi ?

« En revanche, nous n'avons toujours pas de coureur de vitesse. Pourquoi? Nous

avons des coureurs de demi-fond, des lanceurs de disque, nous n'avons pas de coureur sur cent et deux cents mètres. Pourquoi?

Quels sont ces mystères ? La nature ? C'est inconcevable. Alors quoi? L'organisation?

Sans doute. Ce que nous avons encore à apprendre! :) A ces questions nous serions assez tentés de répondre par un seul mot : hasard.

L' exception n'est que rarement le produit de l'organisation. Au contraire, cette dernière, si elle est raisonnable, égalisera plutôt les qualités de l'individu, les répartira.

L'organisation devrait théoriquement aboutir à l'éclosion d'athlètes complets, non à celle d'un phénomène.

Mais on dira : l'athlétisme allemand, américain, - finlandais est supérieur au nôtre.

Ce dernier demeure supérieur à l' athlétisme espagnol. Le hasard ne joue donc pas en faveur des Ibériques ? Le mot hasard devient impropre. Ceux qui expliquent tout diront alors : « Quinze mille Français pratiqi'cMt 1 ,.th!dismt: et .eu!eme;it mille Espagnols. Rien d'étonnant à ce que nos champions sélectionnés sur un plus grand nombre de praticuants soient supérieurs aux Trans- pyrénéens. »

Mais cette loi du plus grand nombre n'explique pas tout. Elle n'explique pas que nous ayons eu Jean Bouin, puis Guillemot, puis Ladoumègue ; elle n 'explique pas pourquoi l'Irlande a remporté deux titres olympiques.

A tout prendre, chaque spécialité nécessiterait une étude particulière, car l'une ne peut se comparer à l'autre. Le sprint paraît davantage une question de race que le demi-fond. Ce dernier reflète particulièrement la compréhension des entraîneurs et de l' entraînement. Le fond n'est-il pas tributaire couvent de la manière de vivre ? Quant aux concours, ils sont soumis à la plus précise des techniques particulières.

Il reste évident par exemple qu'il existe en France des gabarits du modèle Noël ou Winter. Mais pour les amener au point qu'ont atteint ces derniers quelles conditions ne faut-il pas réunir ! Combien parmi eux pratiquent le sport ? De ceux qui pratiquent le sport combien se consacrent à l'athlétisme ?

De ces derniers combien se soumettent-ils à l'entraînement patient exigé par ces spécialités ?

Revenons à notre point de départ : Robert Paul. Celui-ci est notre premier sauteur en longueur rapide. Rapide, il l'était autant il y a deux ou trois ans. Il franchissait alors 7 mètres. Auvergne et A. MourIon et la plupart de nos bons sprinters atteignaient les 7 mètres eux aussi quand, par hasard, leurs « pointes » rencontraient la planche d' appel. Mais alors que Mourlon et Auvergne sprintaient, et ne sautaient que par occasion — rarement de crainte de claquages — Robert Paul se fit sauteur. Les 7 mètres qu' il franchissait par sa seule vitesse, en rasant le sable, se sont augmentés d'un demi-mètre par le travail. Aujourd 'hui Paul saute haut, ne rate jamais sa planche.

Trois ans de labeur lui ont été nécessaires pour transformer sa qualité native en résultats probants.

Le travail au service de la qualité c'est là tout le secret de l'athlétisme. Secret fait de patience et de volonté. — G. M.

UN PROGRAMME POUR 1936

V. - La préparation des Champions Nous avons vu précédemment quel pouvait être le rôle de liaison entre l'entraîneur fédéral et les entraîneurs de clubs dans la préparation des athlètes de premier plan.

Nous n'y reviendrons pas.

Tout le reste dépend d'un programme bien établi et d'un calendrier sérieux. Aujourd' hui les champions disputent les épreuves officielles: Championnats et rencontres internationales et les rares interclubs intéres- sants organisés au cours de la saison. Ce programme, bien qu'imparfait, n'a jamais empêché nos meilleurs athlètes de trouver, au moment voulu, leur meilleure forme. Au reste, comme en toute autre chose, le progrès découle normalement de l'émulation.

- Notre demi-fond est resté florissant parce

que depuis les luttes Baraton- Wiriath-Pelé il s'est trouvé chaque année de nouveaux éléments pour ranimer l'intérêt. La cadence s'est maintenue sur 800 mètres au rythme d'un excellent spécialiste par an. Sur 1.500 par contre, l'énorme supériorité de Ladoumègue pendant quatre ans a brisé net la progression dans cette spécialité et il a fallu attendre 1932 pour que trois jeunes spécialistes atteignent les 4' sur la distance. Cette constatation qui n'est pas une critique, pourrait prouver qu'à un champion exceptionnel doit être dévolue une tâche exceptionnelle.

Or, à notre connaissance, une seule fois fût organisé un handicap destiné à permettre à Ladoumègue de lutter à armes égales avec des coureurs moins doués, et d'ailleurs le champion ne consentit à s'aligner qu'après forces protestations ejt ^palabresx:; g.7.;

On doit tout tenter pour rénover le handicap, raison essentielle de la grande valeur des Britanniques. S'il est impossible d'organiser des « handicaps » ouverts à tous, faute d'éléments de comparaison suffisants, il est par contre enfantin de les réserver aux athlètes classés. On s'étonne d'ailleurs que cette méthode soit aussi complète- ment ignorée de nos organisations. Cependant, il serait dangereux d'abuser et d'exiger que chaque dimanche les champions soient astreints à donner leur maximum. Comme en tout, il faut agir avec sagesse et mesïtré.

A la suite de la réunion internationale qu'organisa la F.F.A. le 24 juillet dernier, plusieurs confrères regrettèrent qu'une telle