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Titre : Athlétic : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme et de basket-ball

Auteur : Fédération française d'athlétisme. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1932-08-11

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 11 août 1932

Description : 1932/08/11 (A1,N15).

Description : Collection numérique : Musée national du sport.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6423565q

Source : Fédération Française d'Athlétisme, 2012-247628

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 14/02/2013

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LES JEUX OLYMPIQUES

EN BREF.

Bien que les renseignements directs fassent encore défaut nous pensons qu'il est d'ores et déjà possible de commenter succinctement les résultats des Jeux a charge d'y revenir plus tard.

La supériorité américaine en sprint s'est affirmée d'indiscutable manière. A tel point qu'on peut se demander s'il est bien juste d'attribuer aux places des autres sprinters une valeur quelconque.

Auraient-ils figurés plus loin que les demi-finales si Wykoff, Kiesel, Dyer et autres Toppino avaient pu participer aux épreuves ? En fait seul Jonath révéla une valeur sensiblement comparable à celle des Américains, mais ses camarades Kornig, Hendrix, Borchmeyer, Gerling ne figurèrent même pas. Les coloniaux britanniques, canadiens et sudafricains, moins bons qu'à Amsterdam n'en ont pas moins dominés les Européens, Britanniques compris.

Enfin, comme toujours, il y eut çà et là des étoiles d'exceptions. Ainsi l'Argentin Luti et le Japonais Yoshiska. Parmi les Américains la race noire a prédominé, grâce à Tolan et à Metcalfe. Mais on aurait tort de généraliser et par consé- quent de croire que les nègres sont meilleurs sprinters que les blancs.

* * *

En sprint prolongé, supériorité américaine certes, mais supériorité surtout de deux phénomènes comme il n'y en eut jamais deux à la fois. Ben Eastman, plus aérien a trouvé en W. Carr, un ad- versaire de classe intrinsèque peut-être légèrement inférieure, mais plus formé, plus robuste et aussi en meilleure condition physique.

Derrière ces deux exceptionnels champions, le lot ordinaire des grandes compétitions olympiques avec à leur tête les Anglo-Saxons. Eux seuls ont figuré et l'Europe continentale ne possède pas un athlète capable de leur résister.

S'il est vrai que le 400 mètres est le véritable critérium du sport pédestre, on mesure là l'énorme supériorité anglo-saxonne. Nous en eûmes un récent exemple à Colombes, de par l'exhibition du jeune Anglais Wolff.

le * *

En demi-fond le partage est plus équitable. Anglo-Saxons et Latins se sont divisés les lauriers, mais ces spécialités où confluent les qualités des races ne sont pas dominées par l'une d'elles. Le grand champion anglais Hampson dont on aura du mal à admettre qu'il vaut son illustre prédécesseur Lowe n'a battu que par sa tactique, les Canadiens Wilson et Edwards. Les Américains n'ont pas pesé lourd contre ce trio redoutable.

La victoire de l'Italien Beccali- sur 1.500 mètres fut à la fois celle de la tactique et du « finish ». Elle déçut toutcfois bien des espérances et de Paris on pourrait croire que la plupart des favoris étaient surentraînés, les Finlandais surtout. En fait seul l'Anglais Cornes fournit derrière le vainqueur une course supérieure à sa réputation.

* * En fond l'école nordique avec Lehtinen, Iso-Hollo et Virtanen reste la reine. Le Polonais Kusocinsky produit direct des méthodes finlandaises ne dé- crient pas cette affirmation.

Certes, l'Américain. Hill, miler entraîné spécialement sur 5.000 mètres eut

~p triompher avec plus d'expérience.

Les épreuves de haies — triomphe de la technique — ont permis aux Américains de s'attribuer quatre des six prix réservés à ces épreuves. Toutefois l'Irlandais Tisdall aux moyens physiques exceptionnels enleva la palme au 400 mètres haies en un temps record.

Dans les sauts la supériorité des lo-

caux fut encore plus manifeste sauf au triple saut. La victoire du Canadien Mac Naughton en hauteur, les places de Torribio, Nishida et Nambu (par surcroît vainqueur du triple saut) sont davantage le triomphe d'individualités que celui d'un travail collectif poussé à maturité.

Dans les lancers enfin les valeurs sont extrêmement partagées. Si les EtatsUnis possèdent de redoutables représentants on doit reconnaître que la Finlande, la France et les pays d'Europe centrale n'en sont point dépourvus.

Les Jeux Olympiques de Los Angeles n'ont, somme toute rien changé à la « carte » athlétique du Monde. S'ils ont exagéré la supériorité américaine, cela tient au lieu des compétitions, handicap insurmontable pour les visiteurs.

Gaston MEYETI.

Premiers Enseignements Il est donc bien difficile d'être objectif!

Les Jeux à peine terminés, des confrères qui n'ont pas quitté la capitale en ont tiré immédiatement des déductions naturellement inexactes et d'ailleurs injurieuses à l'égard de nos représentants.

Cependant, ces confrères — eux seuls sans doute — avaient envisagé des succès, car on rendra justice à cet organe qu'à aucun moment dans les prévisions qu'il a émises avant la lettre, une victoire des nôtres ou même une place d' honneur n'était es- comptée.

En gros, la délégation française n'a pas été, plus qu'une autre, victime de la malchance. Celle-ci s'abat sur tous, dans des proportions égales, mais elle est plus rudement ressentie par les délégations numériquement très faibles.

Il reste que si la France n'a obtenu qu'un seul prix dans les épreuves individuelles d'athlétisme pur, l' Allemagne n'en a pas obtenu davantage, seul son sprinter Jonath ayant réussi à se classer 3e du 100 mètres.

Quelle leçon pour la Deutsche Sport Behôerde, écriraient les journalistes allemands, s'ils n'étaient pas mieux au courant

DEUX GRANDS VAINQUEURS

LUIGI BECCALI et TOM HAMPSON

que les nôtres des particularités de l'athlétime international!

Nous pourrons dans les semaines qui vont suivre, commenter à loisir les leçons des Jeux de Los Angeles. On peut les résumer à ceci : 1° Excellence des pistes américaines et influence sur les performances; 2° Rôle de l'acclimatation physique et morale; 3° Rôle de là préparation et de l'entraî- nement préalable; 4° Culture du phénomène. Est-elle souhaitable et quels sont les meilleurs moyens de réussir ?

Bornons-nous à ces quatre points pour aujourd' hui.

1° VALEUR DES PISTES

Il est indiscutable que les pistes des grandes villes américaines — et notamment la piste olympique de Los Angeles — sont beaucoup plus rapides que la plupart de nos « tracks » européens. Elles sont surtout plus récentes.

Cela explique en partie la valeur des performances réalisées aux Etats-Unis. A ce propos, un de nos représentants nous écrivait que, bien qu'en forme sensiblement égale à celle qu'il avait à Paris, il pensait pouvoir réaliser J" de moins sur 800 mètres de par la seule qualité de la cendrée.

2° ACCLIMATATION Le climat de Californie est très chaud, mais une brise le tempère généralement.

Malgré cela, certaines délégations — la Finlande, notamment — n'ont pas réussi à s'acclimater. Les Allemands, de leur côté, se plaignent d'être arrivés trop tard.

Naturellement, dans une équipe, certains s'adaptent beaucoup mieux que d'aûtres et il serait vain d'édicter une règle générale.

Toutefois, il semble évident que les « Jeux » disputés en Europe eussent donné lieu à des résultats très différents.

Voici pour le physique. Car le côté moral n'est pas négligeable. Il faut s'adapter à cette ambiance particulière des Jeux Olympiques où les faux exploits d'entraîne- ment courent les rues, où les résultats extraordinaires obtenus dans les compétitions mêmes, impressionnent les nouveaux ou les jeunes.

Il n'est pas toujours facile de conserver son équilibre dans cette atmosphère spéciale.

3° PRÉPARATION Aucune doctrine de préparation ne prédomine. Les Allemands qui sont les « techni- ciens » les plus minutieux, qui prévoient tout, n'ont jamais obtenu un succès aux Jeux depuis la création de ces derniers.

Des nations, comme la Suisse en 1924, ou l'Irlande cette année, ont brillé d'un vif éclat. Préparation? Non, hasard.

Certes, les Américains sont toujours les meilleurs athlètes du Monde, de par l'éten- due de leur sélection, de par le fait qu'un champion est entouré de la plus vive solli- citude et qu'il ne lui manque rien. C'est là une chose possible en Amérique où l'Université est un paravent; autre part, elle est impossible — et d'ailleurs peu souhaitable.

Seul le Japon suit la voie tracée par les Etats-Unis mais pour un but militaire d'une essence différente.

Certes, les Finlandais mettent en pratique des méthodes d'entraînement pour le fond qui leur sont spéciales, mais leur genre de vie s'y prête mieux qu'ailleurs.

Il peut paraître paradoxal de nier la préparation et pourtant les Britanniques sont de vivants exemples de a justesse de cette thèse.

Chez eux peu ou point de meetings internationaux ou de prospection, seuls les mi-