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Titre : Athlétic : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme et de basket-ball

Auteur : Fédération française d'athlétisme. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1932-07-21

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 21 juillet 1932

Description : 1932/07/21 (A1,N12).

Description : Collection numérique : Musée national du sport.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6423562g

Source : Fédération Française d'Athlétisme, 2012-247628

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 14/02/2013

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OPINIONS

ET JDEMABM ?

Nous avons lu quelque part que le groupe parlementaire des sports à la Chambre entendait, dès la rentrée, met- tre à son ordre du jour, la question « de la préparation athlétique fran- çaise ».

Nous ne savons qui remercier. Ils sont trop ! Le Parlement est sportif en dia-

ble. Il l'est dans la moelle, pourrait-on dire. Le nombre de députés sportifs dépasse très certainement le chiffre de la majorité gouvernementale., corAme il surclassait "les majorités précédentes.

On n'imagine plus un représentant du Peuple qui se déclarerait adversaire du sport. C'est un fait qu'interprète fort heureusement le groupe sportif de la Chambre des Députés, qui, avec raison, s'étonne de certaines misères, et en particulier de nos pauvretés athlétiques.

Soit ! Apportez les couronnes et faites donner les orgues. Si le débat est libre, nous irons. Chacun sait, surtout parmi les lecteurs de cette humble feuille, que l'athlétisme français est le moins « sucré » de tous les sports, et qu'il fait figure de malheureux paria parmi les athlétismes de toutes les nations du monde.

Notre athlétisme vit d'empirisme et de circonstances. Il est soutenu, en France, comme la corde soutient le pendu. On l'honore de bobards et de discours. On ne l'a jamais doté comme il conviendrait qu'il le soit.

La préparation athlétique commen- çant à l'école et dans les lycées n'est aidée par pesrsonne. Les terrains d'entraî- nement manquent ou sont médiocres.

Les cadres techniques n'existent que sous la forme de braves amis dévoués qui commencent à en avoir « marre ».

Les clubs sont « raides comme les blés ». Les sélectionnés sont des prolétaires qui, en dehors de leurs heures de travail, font des étincelles, parce que quelques « piqués » les encouragent, et qu'ils ont eux-mêmes la foi.

Voilà, n'est-il pas vrai, de quoi brosser devant le groupe parlementaire un tableau édifiant.

Et après ?

Après, c'est-à-dire demain, un pays qui se respecterait décréterait l'athlétisme obligatoire. Il ordonnerait la prati- qucrégulière des méthodes, les concours de masse et les critériums d'élite.

Il déciderait un concours général de toutes les spécialités physiques, ainsi qu'il en existe un de toutes les spécialités intellectuelles.

Car pour la spécialisation' l'université nous a, par avance justifiés.

Il fournirait aux meilleurs sujets des « bourses » de perfectionnement, qui nc seraient point des prix en espèces, mais aideraient singulièrement, en pleine franchise, les candidats champions. Il aménagerait des pistes accessibles à tous ; primerait les clubs, à la produc- tion ; récompenserait les chefs de file; dresserait en un mot l'athlétisme, à la hauteur d'un culte national. Et ce fai- sant, le pays en question équilibrerait, non seulement sa puissance défensive, mais aussi son budget.

Ce jour-là, en effet, sur les quinze milliards du budget de la guerre, on pourra, sans inconvénient faire quelques économies.

Marcel DELARBRE.

Au j Stade de Colombes Ellis, Scrimshaw, Noeller, Wichman, Schaumburg et Vogel, étoiles étrangères, rencontreront nos meilleurs hommes *

La Fédération Française d'Athlétisme a réussi à mettre sur pied pour dimanche prochain, un meeting international de grande envergure, avec la participation d'athlètes étrangers de grande valeur.

Ce sacrifice, rendu nécessaire par les difficultés sociales de l'heure qui interdisen: à nos clubs l'organisation de meetings im- portants, sera compris par nos athlètes de premier plan auxquels les épreuves de ce dimanche sont destinées.

Ceux qui n'ont pu être envoyés à Los Angeles auront l'occasion, de rencontrer sur la cendrée Olympique de Colombes, d'excellents éléments étrangers et certains pourront profiter de l'occasion pour se hausser d'un degré dans la hiérarchie athlétique.

Ajoutons que cette journée placée sous l'égide du Syndicat de la Presse Sportive perpétuera la mémoire du regretté FrantzReichel, athlète, dirigeant et journaliste de grande classe. Le 5.000 mètres a été choisi pour honorer son souvenir et sera disputé annuellement.

Par malheur en l'absence du jeune Ro- chard, peu de nos représentants seront de taille à résister au champion allemand : le massif Schaumburg capable de courir les environs de 15' sur la distance. Avec lui, le britannique Allen moins connu ne sera peutêtre pas hors de portée de nos représentants parmi lesquels on note les provinciaux Jatteaux, Lahitte, Lamarque et Laforge, et les Parisiens Leclèrc, Laffargue, Gouin, etc,..

Actuellement Jatteaux doit être le meilleur de nos hommes, grâce à sa ténacité lé- gendaire.

* * «

En sprint nous aurons une ligne intéressante entre nos sprinters et les meilleurs étrangers, après la demi-douzaine de sélectionnés olympiques.

Le favori sera l'Allemand Heithoff, 3e du Championnat d' Allemagne derrière Jonath et Geerling et devant Kœrnig, Lammers, Pflug, Vent, Hendrix, etc.

L'Anglais Parkes, le 4e sprinter anglais, crédité récemment de 9"9/10 aux 100 yards et l'excellent Suisse Vogel seront encore de la partie. Ce dernier a battu, au cours du match Italie-Suisse, les. meilleurs sprinters italiens Toetti en tête.

A ces brillants spécialistes nous opposerons notre champion de France : Rousseaux, en si belle forme actuellement, le petit Toulousain Jalabert, nos Sureaud, Guelatty, Oberlé, le jeune espoir Dondelinger, etc.

Ducos fera ses débuts officiels sur 200 mè- tres.

Envisageons une victoire de l'Allemand

sur 100 mètres et de Vogel ou Rousseau sur

200 mètres.

Sur la distance supérieure, l' intérêt résidera en l'exhibition de nos deux meilleurs spécialistes Moulines et Jakson, qui seront opposés à l'Allemand Noeller, un jeune athlète de 21 ans déjà crédité de moins de 49" L'Anglais Wolff est moins connu, mais nous est annoncé comme valant 50".

Guillez, Pelletier, Labourdette et de nombreux spécialistes de classe sont inscrits.

* * *

Les deux épreuves les plus importantes de la journée sont encore le 800 et le 1.500 mètres.

Sur 800, l'Anglais Scrimshaw, second du Championnat d' Angleterre et vainqueur de Keller, l'an passé à Colombes, l'Allemand Paul, 3° du Championnat d'Allemagne en 1'55" rencontreront notre espoir Charavalle qui eut le malheur d'être accidenté un peu avant les Championnats d-; France. Celu: ci aura donc l' occasion de courir en 1'55" s'il n'hésite pas à partir de très loin.

Scrimshaw sera cependant le favori d'une course ou l'énergique Le Guyader, Neuville, Cléau, etc. seront encore de la partie.

Le 1.500 mètres opposera l'authentique champion d'Allemagne 1932: Wichmann, 40 des Jeux d'Amsterdam au célèbre Anglais Ellis, plusieurs fois champion d' Angleterre du Mile, vainqueur de Ladoumègue en 1929 — lors de France-Angleterre.

et crédité il y a trois semaines du temps de 4'14"3/5 au Mille soit 3'55" aux 1.500 mètres.

t¿ue teront nos Uesroches et nos Lecuron en face de coureurs aussi renommés ? Le premier essaiera l'impossible pour confirmer son titre de champion de France, tandis que le second voudra confirmer ses récents progrès. Nous croyons que Lecuron est capable de courir en 3'58"; mais pour cela il faudra qu'il n 'hésite pas à assurer au second tour, un train suffisant.

Normand, Loiseau, Gillot seront encore de la partie avec quelques autres spécialistes de bonne classe.

* & 8k

Epreuves nationales sur les obstacles bien qu'aux 400 mètres haies le Belge Russ, recordmann de Belgique, soit de taille à inquiéter nos Guttin, Saugeron, Monnet et autres Tribet.

Henri Bernard devrait remporter une nouvelle victoire sur 100 mètres haies.

(Voir la suite en 5e page.)

Trois sprinters que nous verrons à Colombes : Vogel, Rcusseaux, Sureaud

LES JEUX OLYMPIQUES Les chances européennes (Suite)

Le grand fond Deux épreuves de grand fond sont au programme des Jeux : le Marathon et l'épreuve de Marche de 50 kilomètres.

Glissons sur cette dernière dont nous serions bien en peine de discuter et passons au Marathon soumis au hasard plus qu'aucune autre spécialité des Jeux.

La principale qualité d'un Marathonien c'est la régularité et, avec elle, la résistance des genoux et des pièds. La vitesse et la classe sont facteurs accessoires et on le vit bien à Amsterdam quand notre compatriote. El Ouafi enleva, à la surprise générale, et à celle de tous les Français, une première "place stupéfiante.

El Ouafi battit, sur 42 kilomètres, des hommes qui, pour la plupart, l'eussent surclassé sur une heure-course. Il eut la chance — à cause ruI-ètre de sa vitesse limitée — d'éviter les à coups d'un peloton de tête ou Finlandais et Japonais se « tirèrent une bourre » unique en son genre.

Vers le 30" kilomètre, les spectateurs français présents au Stade commencèrent à espérer, non certes la victoire, mais une place honorable de noire meilleure représen- tant 9e à cette distance. On sait la suite et la victoire surprenante du petit Algérien.

Le problème du Marathon reste entier et seule, la présence de Nurmi, pourrait en changer les données.

On nous dit qu'au cours d'un essai récent, sur 40 kilomètres 200, qu'il couvrit en 2 h. 22'3"4/5, Nurmi réalisa 17'30'', 17'30", 17'30", 17'30" 17'45', 17 20" u-ar fractions de 5 kilomètres et 19'33"4 5 pour les 5.203 derniers mètres. Cela pourrait indiquer que le phénomène finlandais, nonobstant sa régularité, n'est, pas à l'abri dune défaillance. De fait, il ne put terminer l'épreuve qui revint à Toivonen. Il est vrai que Nurmi n'aurait pas besoin d'aller aussi vite pour semer ses adversaires..

Il est, en tout cas, probable que Nurmi ne prendra pas le départ du Marathon.

On a raconté sur ce sujet des histoires invraisemblables qui ne changeront rien à rien. La course restera donc très ouverte entre les engagés dont ,Jas un seul n'émerge au point de s'imposer. Les préférences techniques peuvent aller aux Finlandais, aux Japonais, voire aux Sud-Américains, mais elles ne sont basées sur rien de tangible.

Quant à deviner ce que pourra faire Bégeot, notre représentant si courageux, nous laissons cela à de plus habiles, à ceux par exemple qui ont essayé d'établir un parallèle entre Ménard et Jupin !

Par son courage connu et sa volonté, notre champion se comportera bien, nous l'espérons pour lui et pour nous.

Les courses d'obstacles Il y en a trois : 110 et 400 haies et 3.000 mètres steeple.

Le 110 mètres haies ne devrait pas échapper aux Américains, dont les progrès ont étonné ces dernières saisons. Des hommes comme Percy Beard, Jack Keller, Georges Saling ont couru la distance en 14" 1/5. Derrière eux, des Morris, des Smith, des Sentman les obligent à mieux faire le cas échéant.

L'Europe ne peut rien opposer de comparable et ailleurs l'on ne voit guère que le Sud-Africain Davies pour accéder à la finale. Il y aura donc deux Européens dans les six meilleurs, et c'est là — comme au saut à la perche — une monstrueuse injustice à l'égard des Américains si supérieurs dans ces deux spécialités.

Quels seront les deux Européens qualifiés pour cette finale ?

(Voir la suite en 2e page.) i