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Titre : Athlétic : organe officiel de la Fédération française d'athlétisme et de basket-ball

Auteur : Fédération française d'athlétisme. Auteur du texte

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1932-07-07

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34423826n/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 07 juillet 1932

Description : 1932/07/07 (A1,N10).

Description : Collection numérique : Musée national du sport.

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6423560n

Source : Fédération Française d'Athlétisme, 2012-247628

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 14/02/2013

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OPIl\YIONS

Emotions vraies

Donc, ce dernier lundi, sur le coup de treize heures, sur une mer splendide auréolée d'un soleil d'or, le majestueux transatlantique Lafayette a emporté nos athlètes vers l'Amérique mystérieuse, la terre des records imbattables et des phénomènes inimaginables. Audace déjà salie !

Ce voyage, discuté, vilipendé, honni, nous l'avons voulu, contre beaucoup.

On verra bien.

Sur le paquebot, à quelques minutes de l'appareillage, nous avons jeté aux camarades nos suprêmes espoirs. Ils étaient là, résolus et charmants. Ils ont à nous venger de l'ignorance systématisée et de la démagogie facile.

Ils ont à répondre par'l'effort au pessimisme latent qui voue ce pays magnifique à l'avachissement mortel.

Ils ont à faire preuve des nobles qualités que le sport leur enseigna.

Ils ont à serrer les coudes et à grincer des dents pour nous montrer, tels que nous sommes en réalité, unis, fraternels et solidaires.

Cela sera fait. Dans les yeux de nos représentants, aucun doute.

Ils s'expliqueront. Mieux que nous n'expliquerions.

Si quelques-uns réussissent, si d'au- tres se placent, si la délégation se classe aux places d'honneur, les pensées amies se changeront en cris enthousiastes, les phrases impies évolueront et deviendront lyriques.

On triomphera, avec le même accent de sincérité qui fut employé pour balan- cer l'anathème.

On est toujours pareil. Il est on, et il n'est que : on.

Passons et notons seulement pour ceux qui n'étaient pas là, au moment de ce départ pour deux mois d'absence, le splendide état d'esprit de nos représentants et l'émotion vraie qui' avait en- vahi les cœurs.

L'esprit sportif de France inspirera en pratique nos compatriotes, nos frères.

Trêve des querelles. Trêve des abstractions. Trêve des divisions. Tous pour un. Un pour tous. A Los Angeles, le sport français se fera confiance à luimême, pour tenter d'arracher quelquesuns de ces lauriers olympiques, si difficiles à atteindre, et pour la conquête desquels tant d'ambitions se sont fait jour.

L'expérience sera décisive, quant aux qualifications, aux procédés, aux méthodes. Si on nous « possède » nous saurons comment, et nous réagirons avec l'énergie qu'appellent de légitimes « retours » ; quoi qu'il arrive, l'essai devait'être mené jusqu'au bout.

Adressons à nos camarades, de loin, l'expression de notre affectueuse confiance. Que celle-ci les protège et les secoure, dans les secondes terribles d'une incomparable compétition.

MARCEL DELARBRE.

D'UN JEUDI A L'AUTRE

Notre délégation olympique s'est embarquée lundi dernier au Havre, via NewYork. Un merveilleux soleil d'été salua le départ de notre représentation nationale, accompagnée des vœux de tous.

Aujourd 'hui donc il est permis de regretter la sévérité des juges qui obligèrent les sélectionneurs fédéraux à réduire au minimum le nombre des athlètes à déplacer.

Et quand nous disons athlètes nous pensons, bien entendu, les champions de l'athlétisme lesquels, avec les nageurs, ont été particulièrement désavantagés, si l' on veut bien considérer le nombre total des participants français.

Qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille point, les Jeux Olympiques restent et resteront longtemps encore les championnats mondiaux de l' athlétisme. Une victoire dans un autre sport n' a qu'un retentissement modeste eu égard à un succès ou une place d'honneur au 5.000 mètres ou au Marathon Les grands journaux ne s'y trompent point quand ils délèguent leurs spécialistes au passage des délégations athlétiques finlandaises ou polonaises.

Ce regret superflu exprimé, il nous faut encore constater la faiblesse de notre représentation en regard des équipes allemande, anglaise, italienne ou finlandaise pour ne parler que des principales.

Or, des épreuves comme celles des Jeux

Olympiques, si souvent défavorables aux grand s favoris, ont toujours permis de constater la valeur de certains éléments sur lesquels on ne comptait point.

Dans le cas particulier qui nous occupe, nous regrettons que l'on n'ait pu engager une équipe de 4 x 400 mètres, capable de terminer, au plus mal, 4e ou 5e. Nous regret- tons qu'une équipe de 4 x 100 mètres n'ait pu être mise sur pied. Elle aurait eu, elle aussi, sa place dans la finale.

Nous aurions voulu que puissent être engagés des athlètes de la classe de Desroches, Lecuron, R. Martin et R. Paul, Jupin, pour ne parler que des principaux.

La campagne menée contre la Fédération, en dépeignant notre athlétisme sous les couleurs les plus noires, a sans doute influencé les personnages officiels chargés de déterminer le nombre d' athlètes composant chaque délégation.

Mais, tout de même, si l'on songe qu'à côté de onze escrimeurs nous n'avons que douze athlètes, nous devons estimer que l'on n'a pas fait à l'athlétisme une part équitable.

Gaston MEYE.

P. S. — Notre ami et collaborateur, G. F. Campbell-Wood, s'est embarqué avec notre équipe pour Los Angeles. Il commentera à l' intention de nos lecteurs toutes les épreuves des « Jeux -- ».

Quand les Finlandais s'entraînent

L'autre vendredi l'équipe finlandaise de passage à Paris s'entraîna sur le terrain de Roland-Garros, mis obligeamment à sa disposition par le Stade Français.

Que peut-on retenir de cet entraînement qui semblait plutôt un délassement ?

Rien que nous ne sachions déjà. Ainsi les athlètes Finnois se sont-ils contentés, comme à l'ordinaire, de « tourner » sur la piste à bonne allure, accélérant, freinant, changeant de braquet et couvrant — en général — 3 à 4 fois la distance de leur spécialité.

Voici la composition exacte de l'équipe finlandaise : * 400 mètres : Strandvall.

800 mètres : Larva.

1.500 mètres : Purje, Luomanen, Larva.

5.000 mètres : Lehtinen, Iso-Hollo, Virtanen.

10.000 mètres : Lehtinen, Iso-Hollo, Virtanen.

110 haies : Sjoestedt.

Steeple-chase : V. Toivonen, Mattilainen, Iso-Hollo.

Hauteur : Reinicka, Kotkas.

Triple saut : Rajasaari.

Poids : K. Jaerwinen..

Disque : Kotkas, M. Jaerwinen. -.

Javelot : M. Jaerwinen, Sippala, Pen- tilla.

Marteau : Porhola.

Marathon : Nurmi, A. Toivonen, Kyro- nen (Rittola si Nurmi n'est pas admis par la I.A.A.F. ).

Décathlon : A. Jaerwinen, Yrjola, Sip- pala.

Soit en tout 24 athlètes.

Quelques athlètes finlandais croqués à Rolland-Garros En haut : K. Jarwinen et Sjoestedt.

En bas : Nurmi, Purje et A. Jarwinen.

Les Jeux Olympiques Les chances européennes

Nous étudions ailleurs les particu-

larités des neuvièmes Jeux Olympiques fixés du 31 juillet au 7 août à Los Angeles.

Il nous reste à examiner en trois numéros les chances des divers concurrents, plus particulièrement celles des athlètes européens et français.

A l'heure actuelle, tous les engagements ne sont pas encore parvenus au Comité organisateur. Ceux des Etats-Unis ne seront guère connus avant le 16 juillet. C'est dire qu'il ne peut s'agir encore d'un pronostic d'ensemble mais bien de délimiter le rang exact de chacun. sur le papier, ce rang si souvent démenti sur le terrain.

Avant d'aborder le vif de la question comprenons bien que ce déplacement lointain, unique dlIiJS les annales de l'athlétisme européen — les Jeux de Saint-Louis furent, en fait, des Jeux Américains — ne nous permet pas de préjuger de la tenue des athlètes d'ici. S'adaptera-t-on bien au climat?

Quel genre de tempérament se pliera le mieux aux difficultés locales ? Les Nor- distes, insensibles à la fatigue, se ressentiront-ils davantage de la chaleur que les Méridionaux ? En outre, l'entraînement interrompu aura-t-il quelque influence sur la forme ?

Ce sont des questions qui ne peuvent être résolues. On peut se répérer, constater que les Britanniques, lors du match EtatsUnis-Empire Britannique, en 1930, n'ont rien perdu de leur qualité, que les Américains, à tout prendre, ont décu quelquefois en Europe moins par défaut d'adaptation que par excès d'entraînement ou plus simplement parce que nos pistes ne valent pas les leurs. On ne sera fixé qu'après.

Toutefois, si chaque délégation européenne se présente en bonne condition on sera surpris du gain en 1/5e de seconde ou en centimètres, de chaque athlète du vieux continent. Et l'on comprendra peutêtre alors les raisons de la supériorité américaine, réelle sans doute, mais aussi particulièrement aidée par les éléments extérieurs.

Le sprint court Le 100 mètres, voilà une épreuve que les Américains s'étonneraient fort de voir leur échapper. Et cependant ni à Paris ni à Amsterdam, ils n'ont pu s'imposer aux Britanniques ou aux Coloniaux bri- tanniques. Seront-ils plus- heureux, chez eux ? A l'heure actuelle, la sélection n'est encore qu'ébauchée : Toppino, Kiesel, Tolan, Metcalfe, Wykoff, Simpson, Dyer et beaucoup d'autres restent sur les rangs.

Qu'envoie là-bas la vieille Europe ? La liste sera brève : trois Allemands, Jonath, Kornig, Gerling ; trois Anglais, Reid, Page et Fuller ; le Hollandais Berger ; les Italiens Toetti, Salviati et Mare- gatti et le Tchèque Engel.

Nous ne pensons pas que les Italiens ou Engel puissent jouer un rôle. Toetti peutêtre, et encore ? Restent donc les Anglais et surtout Page et Reid, les Allemands et surtout Jonath, et le Hollandais Berger.

Ce dernier, placide et calme, nous paraît en excellente posture pour représenter en finale la vieille. Europe encore que les hasards d'une compétition particulièrement hasardeuse puissent bouleverser cet ordre théorique. Disons qu'après lui, Jonath et Page nous paraissent capables de se frayer un chemin vers la finale. Mais nous pensons aussi que les principaux adversaires des Américains seront les coloniaux britanniques représentés par le Canadien Percy Williams, tenant du titre, le Sud-Africain Joubert et l'Australien Carlton. Malgré leurs progrès, Japonais ou Sud-Américains : Pina, Bianchi et Yoshioka en tête, nous surprendraient fort si l'un ou plusieurs d'entre eux parvenaient à jouer un rôle importante.

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