Il était onze heures du seir : J'errais seul dans les tenèbres, en me rappelant tout ce que j'avais vu depuis trente ans.
Tout-à-coup une idée me frappe : mon imagination fembrâse : Mais les idées confuses qui se présentent, ne me permettent pas de les classer. Danscedesordre d'idées, j'avance, je m'oublie f ét je me trouve à la pointe orientale de l'IleSaintlouis. C'est un baume salutaire, qu'un lieu chéri ! Il me sembla que je renaissais : mes idées féclaircirent ; je m'assis sur la pierre, ét à la tremblante lumière de la Lune, j'écrivis rapidement: PREMIÈRE NUIT.
Plan.
H
ibou ! combien de f015 tes cris funè- bresne m'ont-ils pas fait tressaillir.
dans l'ombre de la nuit ! Trisse ét solitaire, comme toi, j'errais seul, au-milieu des tenèbres, dans cette Capitale immense: la lueur des reverbères, tranchant avec les ombres, ne les detruit pas, elle les rend plus saillantes: c'ell le clair-obscur des grands Peintres!
J'errais seul, pour connaître l'Homme.
Que de choses à voir, lorsque tous les yeux font fermés ( 1)! Citoyens paisi-