trique dans lé réseau de leufs canaux et de leurs rigoles d'écoulement. Autrefois les ingénieurs, moins hardis que ceux de nos jours, utilisaient pour leurs travaux de eanalisation toutes les petites coulées naturelles et contournaient tous les renflements peu près desséchés du sol, de sorte que leurs fossés ont une forme sinueuse et parfois tremblotante. Dans son ensemble, ce lacis de veines liquides entre-croisées affecte une forme analogue à celle des vaisseaux, grands et petits, qui se ramifient dans les corps organisés. Les (erres nouvellement conquises ne présentent nnint dans leur système de drainage ces lignes sinueuses et pittoresques; elles sont découpées par leuS canaux avec une régularité mathématique. De distance en distance sont creusés des canaux recîiîïgncs et parallèles, t;s! s'éteadent de l'un à l'autre bout de l'espace endigué. Des artères maîtresses de même largeur les coupent à angle droit, et tous les champs se trouvent ainsi divisés en grands parallélogrammes, subdivisés eux-mêmes en petites parcelles par des canaux moins larges et des fossés également rectilignes c'est en bateau seulement que le paysan peut visiter son domaine, porter des engrais ou charger ses récoltes. Autour de ce vaste damier de cultures se développe le canal de ceinture qui reçoit les eaux d'écoulement du polder et que de fortes digues protègent contre les inondations venues du dehors ou du dedans. Jadis, c'était le vent qui se chargeait de soulever l'eau surabondante des polders et de la déverser directement ou par des canaux dans quelque fleuve de la Hollande. Les pompes d'épuisement étaient mises en activité par ces pittoresques moulins à vent que les peintres hollandais nous montrent dans tous leurs paysages; mais- actuellement les grands polders, auxquels il est indispensable d'assurer un égouttement certain et régulier, sont pourvus de machines à vapeur qui puisent incessamment l'eau dans le canal de ceinture. Lorsque les étangs à dessécher sont trop profonds pour