deux cartes précédentes, où, d'après un système an peu différent de celui de M. Minani, la densité des habitants est, pour une même surface, proportionnelle au nombre de carrés. L'espaee dé 3,300 kilomètres de large compris entre le 25" et te 55* degré de latitude septentrionale, espace qui n'est pas même le tiers de la surface des continents, contient les deux tiers de la population du globe, et c'est là que de nos jours le nombre des habitants s'accroît encore avec le plus de rapidité.
III.
Influence du relief terrestre sur l'humanité. Les plateaux, les montagnes, les collines et les plaines.
Les inégalités du relief continental modifient singulièrement tes climats sur le pourtour du globe, et par suite modifient en même temps de la manière la plus diverse les destinées des peuples. Au lieu de se succéder avec régularité de l'équateur aux pôles, suivant les lignes de latitude, les zones de température s'entre-croisent et se superposent; le milieu se modifie ça et là brusquement, et avec le milieu les populations elles-mêmes.
Dans le puissant édifice des continents, ce sont les plateaux qui ont le plus d'importance pour l'histoire de l'humanité. Se dressant au milieu des plaines avec tout un système particulier de montagnes, de fleuves et de lacs, avec une flore et une faune qui leur appartiennent en propre, avec un climat spécial, toujours plus froid et d'ordinaire beaucoup plus sec que celui des terres basses, les plateaux sont pour les peuples les barrières les plus difficiles à franchir, car les grands océans, jadis infranchissables, sont à présent traversés facilement par les navires, et dans les contrées qui se font face de l'un a l'autre rivage, s'éla-