La Scandinavie, la Transylvanie, la Pologne, la Russie, offrent encore de très-vastes étendues boisées, évaluées, dans quelques districts, aux neuf dixièmes de la surface; les villes, les villages n'y occupent que de simples clairières. Mais là aussi l'oeuvre de défrichement s'accomplit avec une grande rapidité. L'histoire et l!examen des lieux nous apprennent d'ailleurs que, par suite de la diversité des influences combinées de la température et de l'humidité, le contraste entre les steppes d'herbes et de bruyères et les grandes forêts était autrefois aussi complet en Europe qu'il l'est aujourd'hui en Louisiane entre les savanes et les « cyprières », et dans les plaines de l'Amazone entre les llanos et les sehas. La mer infinie des herbes succédait sans transition à l'imwonsité des arbres 4 la syrfoce fleurie du n Tehorttdsjom *.» s'étendait sur une moitié de la Russie, tandis que l'antre moitié n'était qu'une forêt sans bornes, coupée seulement de lacs et de rivières. Actuellement le travail de l'agriculteur consiste surtout à mêler les espèces végétales, à alterner, trop souvent d'une manière disgracieuse, les bois, les champs et les prairies.
II.
Influence de la température, de l'humidité, des rayons lumineux et chimiques sur ta végétation. Ain» des planlrs.
Chaque plante a sur la terre son domaine spécial déterminé, non-seulement par la nature du sol. mais aussi par tes diverses conditions du climat, température, lumière. humidité, direction et force des vents, marche des courants océaniques. Pendant le cours des âges, l'étendue de ce domaine ne cesse de changer, suivant les modifications qui 4. Voir, dans le premier volume, le chapitre inlituW les plaines.
i. Voir, ci-dessous. le chapitre intitulé le Trarail de F Homme.