sur lé profondeur. Leiir base est presque toujours horizontale, et s'étale largement en une passante assise, indiquant la zone précise de l'espace où les vapeurs invisibles venues d'en bas se sont condensées eh brouillard. Le lourd cumulus, chargé d'un énorme poids d'humidité, ne s'élève jamais la même hauteur que le cirrus et ne dépasse guère 3 kilomètres d'élévation; le plus haut qu'ait mesuré M. Liais se trouvait à 3,100 mètres. H se mélange diversement, soit avec les cirrus, soit avec les stratus, c'est-à-dire avec ces bandes de nuages disposées dans le ciel en longues traînées ou a strates Il parallèles. Cette forme est celle qu'affectent le plus souvent les brouillards en se détachant du sol; mais il faut dire aussi que les nuages les plus différents en réalité ressemblent à des stratus lorsqu'ils sont vus en perspective à l'horizon lointain. Quant au « nimbus » dont quelques météorologistes ont voulu faire un type spécial, c'est tout simplement un nuage de plaie qui se déploie sur le ciel et s'écroule en averse.
Par la merveilleuse diversité de leurs formes, les nuages sont l'une des grandes beautés de l'atmosphère. Parmi toutes les images, ou formidables ou gracieuses, que peut rêver la fnntaisie de l'homme, il n'en est pas une qui Me se retrouve dans les vapeurs de l'espace; par leurs contours fugitifs les nuées ressemblent à des volées d'oiseaux, à des aigles aux ailes éployées, à, des groupes d'animaux, à des géants couchés, à des monstres comme ceux de la fable. D'autres nuages sont des chaînes de montagnes aux cimes neigeuses; d'autres encore figurent des villes immenses aux coupoles dorées. Les poètes voient dans ces groupes des archipels lointains où se trouve ce bonheur tant cherché qui n'existe pas sur terre; les peuples superstitieux, poursuivis souvent par la terreur de leurs propres crimes, y voient de» faisceaux d'armures, des chevaux de guerre, des batailles rangées et des massacres. La lumière, jouant dans ce monde fantastique des nuages, en accroit