dans les deux zones tempérées du nord et du sud, les ouragans subissent graduellement de telles modifications en sens inverse et présentent des irrégularités apparentes tellement. considérables qu'ils semblent au premier abord obéir a d'autres lois. Au lieu de pencher en avant, on dirait, au contraire, que de ce côté une véritable lacune sans cesse agrandie s'ouvre dans le tourbillon. Ainsi que le prouvent plus de 300,000 observations faites dans l'Atlantique septentrional à bord de navires américains, anglais, hollandais, et soigneusement comparées par MM. Andrau et Van Asperen les vents de la région du nord manquent presque toujours dans les hélices des cyclones qui ont dépassé le trentième degré de latitude boréale. A mesure que le météore se développe vers le pôle, la zone tranquille de l'ouragan s'accrott. Les vents d'est et de sud diminuent peu à peu en fréquence et en intensité, puis disparaissent complètement. Enfin, du 50° au 60e degré de latitude, la rotation aérienne du cyclone n'est plus représentée que par les vents du nord-ouest, de l'ouest et du sud-ouest. On dirait qu'il ne reste plus qu'une moitié de l'ouragan. Au sud de l'équateur, des phénomènes semblables s'accomplissent en ordre inverse, et chaque courbe successive de la spirale des orages offre dans sa convexité méridionale une lacune plus ou moins grande selon la hauteur des latitudes. La figure de la page précédente peut faire comprendre les modifications qu'éprouvent les cyclones en se dirigeant des régions tropicales vers l'un et l'autre pôle
Le fait que dans l'hémisphère septentrional les vents partiels de l'ouragan sont toujours plus forts sur la droite de la trajectoire, et dans l'hémisphère méridional, toujours plus forts sur la gauche, ne suffit point à expliquer ce contraste étonnant entre les deux moitiés du disque du 1 De Wtl der Slormen, 186t.
i .WiUheilimgen vonPetermann, t. XI, «86*.