dans l'Océan, A l'embouchure de rOued-Gabèis, presque aa
fond de la petite Syrté, l'eau monte et descend alternat!» vementdeâ mètres an moins. Plus au nord» dans le pow de Sfax, te différence moyenne entre les hautes et les basses eaux est d'environ in,50{ mais a l'époque des équinoxes, cette différence atteint âm,60t enfin à l'Ile de Djerbah, l'ancienne liedes Lotophages, l'amplitude moyenne de la raarée S'est pas moindre de 8 mètres Cette hauteur remarquable du flot sur le rivage des Syrtes provient sans doute de ce que la Méditerranée offre dans sa partie méridionale, de PortSaïd à Geuta, un bassin unique, au rivage faiblement sinueux, tandis que du côté de l'Europe, elle projette un grand nombre de petites mers partielles, celles de Sardaigne, le golfe Adriatique, la mer Ionienne, l'Archipel. En outre, les vents étant beaucoup plus réguliers sur le littoral africain, le jeu alternatif des marées n'y est pas troublé, comme sur les côtes d'Europe, appartenant à la zone des vents variables. Cependant l'examen attentif du mouvement des ondes a également révélé aux observateurs l'existence du flot de marée dans les bassins partiels du nord de la Méditerra- née. Au déjà de Malaga, où les marées atlantiques se propagent encore, le niveau de la mer change à peine; mais sur les côtes d'Italie les oscillations recommencent à devenir sensibles. A Livourne, le flux s'élève à près de 80 centimètres à Venise la différence entre les hautes et les basses mers de nouvelle lune et de pleine lune varie de 60 à 00 centimètres*. Aux embouchures du Pô, te flot de vive eau n'atteint pas même cette hauteur. Sur les côtes de Zante, dans la mer Ionienne, il est de 15 centimètres seulement; enfin à Corfou il né dépasse pas 20 millimètres Dans le bassin oriental de la Méditerranée, la marée est égale-
4. Victor Guérin, Voyage archéologique en Tunisie, 1. !•
I. G. Collegno, Geologiadelt Ilalia, p. 280, 3. Von Hoff, Verûndmmgen der Erdoberflèche,t- HI, p. 866.