en un mouvement rapide des eaux, qui se portent alterna*tivément dans un sens ou dans l'autre, lors du ?renverBe&>
ment des maires* lorsqu'au large le flux s'élève dans la
direction du sud au nord, une partie cle sa niasse s'épanche avec force dans le détroit ouvert au sud, entre les .deux Iles de Moskôe et de MoskOe-nees. A mesure que la surface. se rapproche de l'état d'équilibre, le courant, graduellement affaibli, se porte vers le sud-ouest, puis vers l'ouest. Une période de calme succède à ces divers mouvements du flot quand le niveau s'est parfaitement établi; mais bientôt le reflux commence et le courant se porte alors en sens inverse, d'abord vers le nord, puis vers le nord-est et vers l'est. Ainsi, dans l'espace d'une marée, les eaux se sont alternativement portées, bien qu'avec une force variable. vers tous les points de l'horizon.
Les courants de marée qui se produisent à l'entrée des rivières donnent fréquemment lieu à des mouvements tumultueux, moins redoutables, il est vrai, que ceux des « ras » dans les archipels, mais d'un aspect parfois aussi saisissant. Ces phénomènes sont connus sous te nom de barre ou mascaret.
En pénétrant dans l'estuaire d'un fleuve, le flot de marée, que retardent les bas-fonds et que rétrécissent les rivages, doit nécessairement se gonfler en vague à cause du frottement de la masse liquide contre son lit. Toutes les embouchures, toutes les baies dans lesquelles pénètre le flux, offrent donc le spectacle du mascaret; mais, en beaucoup de passages, l'inclinaison régulière du fond, l'uniformité des rives ou bien encore un croisement de courants divers, atténuent la première ondulation du flot de marée, ou permettent de la confondre avec d'autres rides de la surface. Ailleurs, au contraire, toutes les conditions topographiques se trouvent réunies pour donner une grande hauteur au mascaret, et celui-ci se dresse alors comme une muraille mouvante d'une rive à l'autre rive de l'estuaire.