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Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1899-08-31

Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 135307

Description : 31 août 1899

Description : 1899/08/31 (Numéro 30).

Description : Collection numérique : BIPFPIG14

Description : Collection numérique : BIPFPIG29

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6386382

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/10/2008

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ABONNEMENTS:

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Bnr-TAGiîr. bt W»abte«i»ts ÙMWOfHEs. 20 fr. 12 fr. 6 fr. • 3*fr- *• ?'*•

Lcg lettres non affranohles aont • •̃-

la ligne jt franc

A NOS ABONNÉS Quelques abonnés, ayant reçu en retard certains de leurs numéros, ont pris le parti de les refuser et de nous Ips faire revenir par la poste.

C'est un système efficace pour nous faire voir que la Poste est en défaut 'ou qu'il y a eu une mauvaise direction de sa part. Sur toutes les bande» qui nous sont revenues en eflét, le timbre de départ était bien celui du jour qu'il fallait. C'est ensuite, en cours de routf, que l'on voyait se produire des retards.

Ces retards, tout à fait involontaires de la part de l'administration dont ils sont le fait, ont pour oause, nous le sapons, l'encombrement du service des Postes' dans la région de Rennes en ce nwment, et aussi la désorganisation complète du service des trains, par suitedes retards extraordinaires qu'ils subissent celte année, et du manque de correspondances, aux environs de Redon notamment,

Un dernier mot: Prière aux abonnés qui, pour le motif indiqué plus haut, nous renverraient les nuniéios qu'ils reçoivent en retard, de signer leur refus sur la bande. Cela seul nous autorise à faire à la Poste laréclamamoment toutes les bandes ce qui n'a pu être fait plus tôt pour plusieurj raisons-etque dès lors aucune erreur ne devra plus pouvoir se produire. Logique Il est permis de supposer que « l'affaire» ne durera pas jusqu'à la consommation des eiècles; peut-être mê- me, en entrevoit-on la fin comme assez proche pour pouvoir parler de son lendemain et de ses conséquences. Un mien ami, dreyfusiste fanatique mais de bonne foi, le meilleur garçon du monde, serviable et obligeant, mais à qui il manque une case dans le cerveau au point de vue religieux, me disait un jour: (tLe clergé va sortir de l'affaire Dreyfus tellement discrédité qu'il va y avoir contre les curés un mouvement d'opinion irrésistible. » Je crois que l'ami en question fait erreur et que. Fans ramener du jour au lendemain la foi du temps des croisades et sans précipiter la France dans « la gouvernement des curés s dont

certains nous font un épouvantail d'autant plus absurde que les curés, bien inspirés en cela, sont les premiers à ne pae le souhaiter, je crois, dis-je, que l'affaire Dreyfus va mettre au point et de façon profitable à la paix religieuse beaucoup de choses.

Nos adversaires ont tout avantage fausser le point de vue. Et cela, aussi bien en cas d'acquittement qu'en cas de condamnation. Le verdict n'a rien à faire dans le résultat.

A mesure qu'on y regarde mieux, à mesure qu'en s'éloignant on voit mieux l'ensemble, il me parait que, de plus en plus, la Révolution française se manifeste comme un immense malentendu. Qu'il y eût alors des abus à réformer, j'en disconviens d'autant moins que je trouve bien faible la proportioc de ceux qu'on a détruits par rapport à ceux qui persistent encore. Je" ne regrette ni la rédaction des cahiers, ni, réserve faite à l'égard des moyens employés, la suppression des classes, ni l'abaissement de la noblesse, ni, à la euite des temps, l'avènement définitif de li forme républicaine, mais la Révolution nu s'est pas bornée à cela elle a présenté bien nettement le caractère commun à toutes les choses maçonniques utilisation d'une situation intérieurement existante et exploitation de cette situation à créer un ordre de choses exclusivement profitable aux doctrines de la secte.

Ce n'est pas le Père Loriquet, mais Louis Blanc, l'historien socialiste de la Révolution, qui. en termes vraiment fort curieux sous une telle plume, explique, dans le second volume de son a Histoire de la Révolution », le rôle politique de la Franc-Maçonnerie. « A la veille de la Révolution française; dit-il entre autres choses, à la page 76 du tome II, la franc-maçonnerie se trouvait avoir pris un développement immense. Répandue dans l'Europe entière, elle secondait le génie méditatif de l'Allemagne, agitait sourdement la France et présentait partout l'image d'une Société fondée sur des principes contraires à ceux de la Société civile.

Et plus loin

« Comment une pareille institution, aux approches de la crise voulue par la Société du travail, n'aurai t-elle pas fourni des armes à l'audace calculée des sectaires?. »

De fait, une fois ou verte la crise légitimée par bien 4ôs causer, une fois lea marrons tirés d1i feu Je l'audace calculée » (le joli mot 1) des sectaires se mettait en devoir d'édifier la Société nouvelle. Bien queles membres les plus éminenta du clergé eussent été parmi les instigateurs des réformes, la logique de la, seote exigeait que l'on prit pour cri de ralliement le cri de guerre proféré contre l'Église l'écho qu'il trouvait dans le coeur des protestants et des juifs amenait leur adhésion et celle-ci achevait de constituer l'état-major de la France nouvelle, à laquelle il ne manquait qu'une chose, l'esprit de la France. i" .• De là, l'importation des abstractions genevoises, le sophisme du Contrat social, le non sens des Droits de l'homme; le fonctionnement pénible du parlementarisme anglais et tout l'ensemble des éléments de malaise qu'éprouve une nation qu'on mène en méconnaissant son gènie, son -caractère et son passé, comme un malheureux que l'on force à marcher, les pieds dans des chaussures qui ne. sont pas faites à sa mesure. Cela peut aller un certain temps au son de. la musiqne, des belles paroles, aux accents charmeurs des flatteries intéressées.; mais survienne une blessure plus douloureuse que lesiau*. tres, le blessé se regimbe et, en attendant qu'il retrouve ses savates, il préfère, s'il le faut, marcher pieds nus que de ne pas envoyer au diable les entraves qui l'estropient.

L'affaire Dreyfus me semble avoir été un clou trop long dans la chaussure contrefaite. Dès le début, avant qu'on sut rien de la ténébreuse affaire, francs-maçons, juifs, protestants, anarchistes (qui ne sont que des protestants logiques) se sont prononcés comme un seul homme et la France, habituée à ne se connattre comme ennemis que les cléricaux en français les ca- tholiques a vu avec surprise, l'élan spontané du tempérament national grouper, sous l'action due présomptions a!ors bien vagues pour eux aussi, de Mun et Cavaignao, Rocheforf et Quesnay de Beaurôpajre, Druoaontet Freycinet, Mirman et le père du Lac, (ce sont du moins les adversaires qui le disent). Admirable explosion de la conscience française Il n'était pas question de Dreyfus, nul ne songeait à lui marchander la justice et à méconnaître les droits de l'innocent. L'af-

faire avait réveillélesFrançais déFrance, libresrpenseurs ou croyants et les avait groupes spontanément, irrésistiblement,, contre la coalition ''des juifs, protestants, francs-maçons et toutes variétés de cryptogames éclos sur les couchés déposées à leur intention par les champignonnière révolutionnaires. Nous aurions passé deux cents ans à expliquer aux masses le contre-sans révolutionnaire on nous aurait répondu par les plumets flottants de Hoche, de Marceau, de £léber, de Desaix, de Carnot on nous aurait accusés de chercher une nouvelle SaintBarthélémy, et cela aurait pris. Quoiqu'il advienne de Dreyfus, l'affaire a- mis les choses au point. La France ne persécute pas ces gens elle défend sa vie contre leura poignards, et s'il n'est pas convaincu sur l'heure, le peuple a du moins lés yeux ouverts par `l'expériqnce. 11 a été témoin d'un fait, et la paix, religieuse peut et :doit renaître d'elle-même quand nous discuterons entre Français. Le Français peut être libre-penseur, et c'est fâcheux mais à moins d'abdiquer son tempérament national, il n'est pas juif, il n'est pau protestant, il n'est pas sectaire, et c'est heureux.

Ph. Pompai.

A PROPOS

D'ALCOOLISME C'est avec un véritable chagrin qne j'ai trouvé dans le très intéressant compterendu consacré par V Ouest Eclair aux séances du Congrès régionaliste hreton, une nouvelle preuve des ravages causés par l'alcoolisme en France et spécialement en Bretagne, là où subsiste encore une raçt forte et prolifique sur laquelle notre patrie a besoin de pouvoir compter. Le Congrès s'est préoccupé d'un aussi grand péril et il convient de féliciter les orateurs qui n'ont pas craint de le dénoncer sans réserves ni réticences. Mais je crains que la conviction profonde où l'on est du danger ne soit pas encore assez forte pour commander aux hommes de bonne volonté la seule résolution qu'une telle situation puissecomporter V abstinence pouf l'exemple. L1 Union antialcoolique française dont le siège est à Paris et qui gréce à quelques personnalités dévouées a pu fonder Rennes une jeune section dont nous entendrions prochainement parler impose à tous ses membres actifs cette discipline rigoureuse, mais nécessaire. A la contagion du mal, il faut opposer la contagion <fu bien; l'action Individuelle tous les spécialistes cl'onï reconnu est la

meilleur moyen de propagande. Or, si voms ne vous abstenez pas totalement des liqueurs et akools proprement dits, n'usant d'ailleurs que modérément du vi&r du cidre et de la bière, comment pouvez-vous prétendre à une influence décisive sur vos voisins ? ?-

Il suffit souvent d'un verre de liqueur absorbé d'occasion par le conférencier pour détruire tout l'effet d'une .canfArcbce anti alcoolique. J'en sais quelque chose. ple Pféchons, î mais prêchons surtout d'exemLe clergé peut et doit, ce point de vue, exercer une action considérable l'empressement avec lequel nous avons vu à Rennes beaucoup de ses membres adhérer la Ligne nous est une précieuse garantie qu il ne iaillira nullement sa tâche morale et patriotique.

On parle beaucoup aujourd'hui de rendre la France aux Français, de pourfendre Juifs et Francs-maçons. On peut déclamer perte de vue sur un aussi beau thème, Il ne servira de rien si la race française continue de dépérir et de dégénérer son infiltration deviendra de jour en jour plus inquiétante. Notre corps social est infesté de microbes pathogènes. soit Eb bien 1 travaillons à lui rendre, par une hygiène appropriée, la force de résistance nécessaire pour les neutraliser d'abord. Nous les éliminerons ensuite. sinon, ce serait la mort .•

Jean -Delahothet.

NOS DEPECHES SERVICE spÉciAL de L'Oueat-Eclair Paris, 30 août, 10 h. 5 soir.

Bienfaisante averse

La pluie est tombée pendant quelques minutas dans le courant de l'après-midi à Paris.

Les assiégés de II rue de Chabrol «a ont profité ponr recueillir environ deux cents litres d eau l'aide des sceaux et des gouttières.

Les troubles de Paris

Avant de se prononcer sur aucune mise en liberté provisoire dans l'affaire du sac de l'église Saint-Joseph et de l'agression contre M. Gouliar, commissaire de police, le juge d'instruction veut faire une confrontation entre les inculpés et les personnes qui ont été témoins de cet incident.

Les inculpés dont la culpabilité ne serait pas nettement établie, seront mis en liberté provisoire, en attendant une ordon nance de non-lieu.

r '^Sébastien Faure.

Sébastien Faute, étant considéré comme

la principal organisateur de ces manifestations, ne sera pas remis en liberté.

Les Affaires d'Alger.

M. Lionne, conseiller municipal d'àl-

(er, et Jean Draalt, rédacteur la libre Parofe, ont comparu aujourd'hui mercredi devant le tribunal correctionnel d'Alger.

M. Lionne a été condamné à quinze

jours de prison et à cent franou d'amende.

M. Jean Drault s'est vu infliger une peine

de cent francs d'amende.

Tous deux étaient poursuive pour rébel-

Bon envers les agents.

Une lettre de M. Marcel Habert La Patrie pnblie une lettre adressée par

M. Marcel Haubert à M. Fabre, juge d'instruction-.

Dans cette lettre qui est datée de Paris

(ce qui prouve, en passant, que les limiers de la police peuvent être quelquefois déjoués), M. blarcel Haubert reproche tD termes très énergiques a M. Fabre d'avoir gardé M. Déroulede en prison, pendant dix-huit Jours, sans l'interroger, et d'avoir. en l'arrêtant, cédé aux ordres du gouvernement qui redoutait Déroulède en liberté au momaat où l'armée s'apprêtait à juger Nouvelles perquisitions'

Le même journal croit pouvoir aonaicer

que de nouvelles perquisitions seront opérées dans l'après-midi, sur l'ordre du pu.qugt. On parle même d'une arrestation.

Réponse de M. Dupuy

à la lettre de M. Massard

Nous avons donné plus haut la lettre da

M. Massard, directeur de la Patrie, à M. Jean Dupuy, président du Syndicat de la presse parisienne et, d'occasion, ministre de l'agriculture.

M. Jean Dupuy répond à notre confrère que M. Paul de Cassagnao, vice président du syndicat, a seul qualité, en ce moment, pour convoquer le Comité. En conséquence la lettre de M. Massard est transmise au directeur de l'Autorité..

Mort de Mgr. Biüières

Mgr. Billièrea, évêque de Tarots, vient

de mourir à Lourdes.

o–

Poursuites contre le Figaro

On télégraphe de Dieppe que le marquis

de Valcarlos, dont le nom a été souvent prononcé depuis quelques jours, à propos du procès Dreyfus, va poursuivre le Figaro pour les art:cles publiées a> son sujet par le journal officiel du parti dreyfusard.

30 Fkuiu-KTOK DE l' Ouest-Eclair Une Histoire

de Revenants

DEUXIEME PARTI*

L'ASSURANCE SUR LA VIE

XVI

Le commandeur Maio

Son regard glissa comme malgré lui vers la petite église d'Orlan dont le clocher modestie semblait protéger te village. Autour de l'église le cimetière étendrait sa verte ceinture,

Dieu répéta le cîoarec dont les mains froides se prenaient contre ses tempes brû- lantes, et la mort 1

Il resta un instant immobile; puis sa tète révoltée secoua les boucles de ses longs cheveux.

L'éternité est plus longue que la vie, dit il en prenant le livre d'église qui était sous son aisselle, mais la vie vient avant l'éternité 1

Il y avait maintenant en lui nae sorte de fi^Tre, et il ouvrit le livre d'un getfe con-

–A droite pour l'éternité, gauche pour la vie s'écria, t'il comme font les enfants qui iouent à la plus belle lettre.

Il fat obligé de regarder à deux fois, car vue était troublée. A droite il y avait le anot Requiem, à gauche il y avait le mot La vie a gagné deux faie s'écria le séminariste. L. contre R 1 joie et fête contre repos et mort 1 Meici mon paroisil relerms le livre et descendit la colline en coarant. Derrière la haie d'ajoncs, à quelques pas de la place qu'il venait de quitter, une tête étrange se dressa une figure maigre et longue, encadrée dans les mèches d'une épaisse chevelure grue. C'était une vieille femme, portant un coetume de paysanne en toienire. Elle regarda Gabriel qui dévalait la colline. Elle étendit ve» lui le bâton blanc à crosse qu'elle teanit à la main.

Joie et fête répéta-t-elle, à toi qui est mon sang, Le Brec Le Brec à Treguern, repos et mort 1

Quand Filliol de Treguern revint an manoir, il B'avai point l'air d'avoir fait for- tune. Ses habits étaient râpés un peu plus qu'au départ; son teint était plus hâve, sa mine pluVaalgre. Dleasait que Gencive. sa femme, le trouvait beau comme il était; mais la demi »œur Marianne lui demanda dès l'arrivée: Eh bien, frère,- sommes nous tiches? Filhol répondit Patience' et qaabd GàtiW vint au manoir il lui cria de loin par la fenêtre Tout va bien Filhol et Gabriel s'enfermèrent et resté tent Ensemble jusqu'au 'milieu de la nuit. Marianne essaya bien de savoir un peu ce q«1ls disaient, car elle était curieuse «min. une jeune fille qui doit devenir marqWse et parisienne, ma* Filbolet Ga-

briel s'entretenaient à voix Mme.

Nous allons dire maintenant ce qui se passa, tout uniment et a.tns commentaires. Une semaine s'était peine écoulée depuis le retour de Filhol lorsqu'il tomba tout à coup dangereusement malade. Au bout de trois jours, le mal avait fait des progrès tels que tout espoir de guérison était perdu. Le médecin du canton, qui n'était pas de première force, après avoir ordonné les sangsues et t'émétique, déclara que l'art humain était impuissant contre le sort. Filhol, bel et bien condamné, demanda qu'on le laissa seul avec Gabriel son ami. La première apparition.

C'était dix ou onze ans après cette terrible nuit on arrivait aux derniers jours de l'empire. Marianne de Treguern vivait à Paris chez une de ses parentes qui l'avait recueuilHe ainsi qae,sa jeune soeur Laurence.

Marianne de Tregnerd pouvait passer encore pour une jolie personne, bien qu elle eût sauté la trentaine- Caez elle, la lame n'usait pas beaucoup le fourreau.

Le faubourg Saint-Germain se reconstituait peu a peu; qcrelques çelites conspirations eaa de rose naissaient et mouraient dans les boudoirs, tandis que l'em̃ pereur faisait de l'Europe un immense champ de manœuvre.

I M.le Marquis du Castellai éatt conspi1 rateûr. Ce fut la politique qui le mit en rapport auec 'un jeune homme de très haute espérance qui avait, disait-on, des acoinrances parmi les sooiélès secrètes d'Allemagne, et qui se posait en ennemi personnel de Napoléon. Ce jeune homme avait nom Gabriel de Feuillanâ.

Ceux qui regardaient comme p>36sibie la chute de l'empereur n'assignaient auéune borne à la personne de ce jeune homme. Ce pouvait être le dernier vœu d'un chrétien, puisque Gabriel se destinait à être-d'église. Marianne et Laurenoe se retinrent la pauvre Géneviève les suivait, suffoquée par ses sanglots. Une heure après, Cabriel sortit de la chambre en tenant un mouchoir sur ses yeux et en disant Mon pauvre ami a rendu te dernier soupir t

Geneviève faillit tomber morte, car elle aimait son mari tendrement Laurence lesta comme frappée de la foudre, et Marianneelle-même répandit quelques larmes: pas beaucoup.

Il est d'usage, aa bourg d'Orlan comme ailleurs en Bretagne, de faire la veillée publique dans la chambre du mort mais F2hol de Treguern n'était pas un paysan et ses ancêtres avaient fait usez de bien a la paroisse d'Orlan pour qu'il lui vintunveilleur du presbytère. Le recteur était absent, le vicaire était malade; Gabriel les remplaçait autant que cela se pouvait. Gabriel veilla donc auprès du corps de Treguern, non seulement comme ami, mais encore ofEt l'on raconta dans le bourg quelques particularités assez remarquables de cette nalt funèbre. D'abord, le vase d'eau béaite et le goupillon restèrent à la porte, en dehors. Personne n'eut te droit d'entrer pour asperger le défunt, comme c'est la coutume et le devoir. Ceux qui vinrent purent entendre seulement le cloarec Gabriel récite*, a katrte voix ta prière des morts d»ni> la chanjbré funéraire. Quint à Geneviève, la veuve, qutdt a Marianne et a ta petite Laurence, effet étaient toutes les trob dans la pîei* è\n>

tréa Geneviève immobile de stupeur, les yeux sans larmes, tenant son enfant dans ses mains froides Marianne adossée contre la fenêtre, Laurence aoorouple dans la poussière. On devinait ou l'on croyait deviner qu'elles n'avaient point la permission d'approcher du lÎT où le défunt Treguern était étendu.

vers le matin. Marianne et un voisin coa' ritable s'en allèrent la mairie faire la déclaration du décès qui était déjà mentionné sur le livre de la paroisse, par les soins de Gabriel. Il lut admirable, ce Gabriel Luimême-et de sa main il ensevelit son ami lui-même et de sa main il cloua le cercueil. Le vicaire se leva de son lit pour dire la messe d'enterrement et ce fut encore Gabriel qui fit ce qu'il fallait Wre au oimétier*.

Le commandeur lèalo vint qaud tout ètaitfiai.

Quelque» paysans restaient seulement autour de la tombe fraîchement recouverte. L« paysans d« Bretagne restent là le plus longtemps qu'ils peuvent ils sont friand: outre mesure de f/émotion qu'on éprouve auprès des morts, Le commandeur Malo l'approcha data tombe, maïs lluie mit point à genoux.

Treguern Treguern TrWe™v! prononça -ÎFH 'distinctement trois ses.

Et tandis que l'assistance frissonnait épouvantée, il taolina son oreille véisl» terre cômme s'il eût attendu une réponse Geneviève s'approchait, ponactune paq- vre petite croix ou était le nom- de Filhol, son mari. Le commandeur. Malo prit }&, croix et la coucha sur la terre fr»lcb» "^j, paysans ^^i, Le'

Attendrez j'ai va Treguera hier. et je

n'ai pas vu le voile. Je vîtes d'appeler Treguern, et Treguern n'a pas répondu. Tregnem mourra trois fois, et sa tombe seta de marbre, comme celle dq grand chevalier Tanneguy!

Vers la fin de cette même année, on peu-

vait rencontrer Geneviève, le sourire au lèvresv avec.la petite Olympe dans ses bras. Geneviève n'allait plus jamais au clmetière, où elle avait tant phrcré Les gens du bourg d'Orlsn disaient tout bas quel» Pauvre jeune femme était folle. Où allait elle quand Laurence la voyant partir la nuit! portant la petite Olympe sur son sein ? la mère-qui fait le mal laisse l'enfant dans le berceau, et Geneviève d'iilleurs était Il sainte 1 Geneviève ne pouvait pas fajre H y v Cartes, elle s'allait poiat où allait Ma- rlanae, la demi sœuf.

Quelques uns ravalant rencontrée, G6-

nevie^e, aux «oï irons de la ioor-d*H«o On psrlait d'an inconnu à 1*snaet

KXBbi*. entait ven l'heure de mfaah, •ntro ]» aawtu de Tiemarn et la Pit*»


MIUM9U1W LE COMPLOT DE M. WALDECKROUSSEAU DEVANT 4-A

haute -oomt

Le Gouvernement te préoccupe des con, dirions dans letquelias le Sénat pourrait atre constitué en Uattté-Ctsr de justice pour juger 1* complot ëomM. Faim, loge d'instruction, recberafce lentement et dans le silence les éléments et les preuves.

Aucune décision ferme n'a encore été prise cependant À cet égard,' ear c'est le prochain conseil des mlnstrcs «jui doit staNous savons cependant, dit l'Echo de Parus, que le ministre de, l'Intérieur vient d'adresser tons les préfets un télégramme chiffré pour les inviter, d'aoootd avec lw commissaires spéciaux, à établir des rap ports destinés à démontrer l'existence d'an complot orléaniste.

UNE LETTRE

DE ̃. DÉROULÊDE

M. Paul Déroulède, dépoté de la Cha- rente, vient d'adresser la lettre suivante au président de la République

PribOD de la Santé, la division,

cellule 16.

A Monsieur le Président Loubet,

chàUau de Rambouillet.

Monsieur le Président,

Va de mes défenseur*, M' Reollier, m'apprend que, d'après les Journaux sympathiques 4 votre personne, votre intention serait de retarder de quelques jours encore la signatuse du décret présidentiel qui doit m'envover devant la Haute Cour comme coupable de a conspirat'on royaliste. 8

Je ne relèvent pu tout oe qu'a de grossièrement calomnieux une pareille accusation portée- contre an homme qui n'a jamais cessé de ne déclarer républicain plébiscitaire, et dont le but avéré a 4e«j«ir8 été de enbstitosr à la République du Parlement, la République du Peuple, pour et par le Peuple.

Je n'ignore pas que c'est précisément cette dootrine démocratique, de beaucoup plus dancereuse que toutes les tbéoriea monarchiques, pour les privilégiés et les aristocrates parlementairas, que poursuivent en moi vos ministres, et que frappera demain votre Sénat. Je n'ignore pas non plus que les protestations et les revendications dom patriotes de !a Ligue sont comme une insulte permanente votre politique d'abaissement devant l'étran-

Mais, plus je suis certain de ma condamnation future, par un tribunal d'ennemis pohtiques, plus j'ai le droit de vous demander de ne pas prolonger sans raison un semblant d'iuformation judiciaire, qui n'est que le masque fi une Iniquité déjà commise.

Pourquoi attendre ? Donner, des demain, cette signature qu'exigent vos maîtres et qui nous livrera tous deux au jugement de l'histoire moi, le serviteur des droite du peuple, vous, le défenseur des usurpations, des' abus et deq crimes du Parlement.

Paul Déroulêde,

Chevalier de la Légion d'honneur, re-

présentant du Peuple pour i» dépar-

tement de la Charente. j£ ;̃?•;<,

Poursuites oontre les journaux

M. Sabatier, directeur de l'Eciair, a ea un nouvel entretien avec le juge d'instruction, M. Josse, chargé de le poursuivi*. Auparavant, la perquisition au domicile de notte sympathique confrère et, sur sa demande, retardée d'un jour, a été effectuée. Naturellement on n'a rien trouvé de compromettant, pas plus que la veille aux bureaux du journal.

On a recommandé IL M. Sabatier de ne pas s'éloigaer.

Même recommandation a été faite a M. Montorgueil, revenu de Rennes, chez qui également on a fait perquisition.

Hier soir, les amis du gouvernement répandaient le bruit que l'enqu'te serait sans suites et sans lendemain. Cependant M. Lissajoui est arrête et on ne peut incriminer l'auteur principal da délit sans atteindre ceux qui sont considérés comme ses complices.

C'est l'incohérence

M. Lissa joux, ancien rédacteur an Petit Journal, qui a fourni à l'Eclair les renseignements pour l'article Cette canaille de Dreytus », a été arrêté, bous le disions hier, dans le cabinet de M. Josse, juge d'instruction, et transféré, dans la soirée, à la prison de la Santé.

M. Lissajoux est poursuivi pour divulgation de pièces intéressant la sûreté de Il affirme au contraire que son article à t'Eclair a été fait avec des renseignements de seconde main fournis par plusieurs personnes, et dont il ignore l'origine.

Je n'ai divulgué aucune pièce, a ajouté M. Liseatoux, et la pièce dont j'ai parlé n'avait rien de commun avec le faux Henry.

Nous avons dit que le gouvernement avait ordonné des poursuites contre MM. Gaston PoHonais, directeur politique du Soir, et Massard, directeur de la Patrie, pour avoir publié un appel engageait les dames des Halles a aller tavttailler M. Jules Guérin.

Par une lettre adressée à M. Jeaa Dupuy, ministre de l'Agriculture et «arien président du Syndicat de la Presse parisienne, M. Musard demande au syndicat d'intervenir et de déclarer

1, Si un directeur de journal p«at-etae poursuivi pour avoir reproduit, titre d'informaMent politique ?

n ~*mneBce et finit l'information perdirecteur doit-il être ponmiVi avec non gérant? La responsabilité civile prévue par la loi est incontestable et n est pasrici en eau. M. Emile Masswd, dans la môme lettre, protêt* c«ntie « l'arbitraire gouvernemental et les capricee d'un ministre ».

Notons que l'Aurore elle même proleste contre ces incroyables poursuites.

LE PORT CHABROL

La chronique chôme un peu de ce côté* là. Cependant, l'Echo de Paris, qui assure que les assiégés ont encore aasez de vivres, pour pe pas mourir de faim, donne les inaemsa&trrcDseignemenU que voici

JJ j'y pu que des agents pour surveiller Us ̃Tisonniers. Le* voisins du Grand Occiàim, q*i commencent a s'y connaître en fait de nette», «valent remarqué depuis quelques Uj?i> U pT*srwri; t une fenêlw d'une maison fabsmt talle au torf, d'un. individu qui ur«Mllait avec une persistance étrange le mou-

taircs firent une afUréte «t apprirent que et! policier amiteur n'éamr autre que des secrétairesjétt gqMd-rabVau. Pourquoi le sort de* prisOiSèi»*! si vtaBC&enVit. ZsJoe-Kahn ?.. Nous avépvdit qme, pour régner au docteur Loreozi l' du Osrtd-OcqMnt, le procnmer de la SMubliqi» avait («étendu que M LoNod nVttit pag voir M. Guérh) et ses. compagnon» simplusent ponr lent donner des soiusrLe docteur Lorenïi proteste énergiquement contra cette allégation il se propose même de saisir de son cas le syndicat dee médecins de la Seine. Il y lt, en effet, une question de privilège professionnel qui intéresse tous les médecins.

Enfin, veut-on savoir quel set le dernier tuyau sur la prise du fort Chabrol *? Voici ce qu'on raconte, que nous ae répétons que sous rdeerve aprés avoir étudié plusieurs moyens d'attaque, cou suite du Ingénieurs, des stiatégiete8 et même le colonel des pompiere, M, Puybaraud se serait arrêté t un moyen mixte. Si nous en croyons une personne bien reneeign6e, les allées et venues des égontiere, les explorations dans les sous-sols du Grand-Occident avaient pour but de mettre à découvert sa* conduite a 'eau assez forte qui passe par là. A» JMyeo d'un raccord, te eondadto était dévié* de façon t inonder en quelques instants le ru-de-chaussée du fort Chabrol. En même tempt, une brèche seraü pratiquée avec de la dynamita, sons Ifs pieds des assiégés. Si «les acoidents M produisaient au onm de jroette maaœavre, la,'police se récrierait, déclarant que ce s*nt M. Guétin et ses hommes qui, en chômant de l'eau, auraient provoqué cette explosion.

Voila le.11 d'attaque, le dernier, imaginé pu M. Poybaraud. Peut-être fait-il trés bien. sur le papier.

LES ANARCHISTES

Le juge d'instruction, M. de Val lee, a entendu un certain nombre d'individus qui ont pris part, les uns à la tentative d'assassinat dont M. le commissaire Goulier a été victime, les autrea au pillage de l'église Saiut-Josepb. Les charges contre chacnn des inculpés sont extrêmement difficiles à préciser, car les témoins 8e montrent en général hésitants, dans la crainte de représailles anarchistes. Le magistrat instructeur n'a point encore répondu aux demandes de mise en liberté provisoire présentées par les avocats de plusieurs inculpés.

LA CONVOCATION DU

CHAMBRES

On sait que M Georges Berry, au nom du groupe de la Défense nationale, a adressé une Lettre-circulaire à tous les dépotés pour les inviter, étant données les circonstances aotuelles, à réclamer la convocation immédiate du Parlement.

J.asqj^a présent, sur cinq cent quatrevingt-une lettres envoyées, M. Georges Berry t'a reçu que soixante-sept réponses favorables. Cependant, on lit dans le le Figaro

Nous croyons pouvoir confirmer ce que nous disions l'autre jour des intentions de M. MéUne, Le chef du parti progressiste, dont nous avons donné la déclaration de guerre très nette an ministère dans son discours au Conseil général des Vosges, n'attend que l'arrêt du Conseil de Rennes pour entrer en scène et affirmer le droit et le devoir de la Chambre de remplir ses devoirs envers le pays. Ajoutons que nous croyons savoir que M. Deschanel convoquerait la Chambre dès que le nombre légal des demandes serait obtenu. A MADAGASCAR. ON TÉLÉGRAPHIE DE TANANARIVE Après avoir inspecté la route de l'ouest d'Aukazobe à Suberbieville et à Majunga, le général Pennequin a visité les côtes nord ouest et étudié diverses questions importantes avec le colonel d'artillerie Brun, de Diego Suarez puis il a gagné Tamatave, où l'attendait Mme Pennequin et ses trois enfants récemment venus de France. Ce soir, le général et sa famille sont arrivés à Tananarive, où ils ont été reçus par M. Lépreux, secrétaire général.

NOUVELLE^ DE ROME On télégraphie de Rome à l'Univers Les négociations au sujet de l'envoi d'une mission pontificale en Rassie continuent activement. Ces négociations promettent un prompt succès.

Un service funèbre solennel a été célébré aujourd'hui à Saint Pierre, à l'occasion du centenaire de la mort du Pape Pie VI. Mgr Gennari a officié. S. Em. le cardinal Rampoila a donné l'absoute.

A l'occasion de ce centenaire, la Voce délia Yerita publie un magnifique supplément.

Le Pape et l'affaire Dreyfus

Le Daily Mail d'hier a reçu de son correspondant de Rome une dépêche que nous reproduisons sous toutes réserves, car on sait combien fantaisistes sont les journaux anglais quand il s'agit du Vatican et de la politique du Saint-Siège

Le Pape, dit le Daily Mail, a en, aujourd'hui, une conférence snr l'affaire Dreyfus avec le P. Martin- supérieur général des Jésuitea. Sa Sainteté serait très alarmée de la toursure des événements survenus en France. Elle craint que si Dreyfus est de nouveau condamné par le conseil de guerre, cette condamnation ne soit immédiatement suivie par une violente campagne contre les ordres religieux.

En vue de prévenir cette campagne, le Pape a conseillé au vierge français, et surtout aux Jésuite, d adopter une attitude modérée, et de s'abstenir de toute parole violente oontre Dreyfus et ses partisans.

L'Encyclique papale sur l'antisémitisme est prêté, mais la date de sa publication n'est pas encore fixée. Léon XIII suit avec le pins grand intérêt les débats du procès de Rennes. Un service spécial de dépêches fonctionne entre RenDes et les bureaux du seorétarra d'Etat. Tous les journaux catholiques de Rome, y compris la Yoce della Verùa, l'organe des Jésuites, engagent le peuple français au calme. J'apprends que Mgr Lorenzelli, nonce du Pape à Paris, a reçu du cardinal Rampolla des instructions en vue d'user de toute son ^-floeQce auprès de certains journaux catholiques, dont le langage ne tend rien moins qu'à semer la haine et la discorde.

A.

La aflakes a> Tranmatl fi l'opinion publique anglaise

En dépit des intéressées de M. Ctiarnberlain qu'il a derrière lui tout l'empire britannique, les projaatâtjons se multiplient se Angleterre oanJHla guerre avec le A la cathédrale de Manchester, le Rév. chanoine- iiieki « lancé du haut de ta obaire D«ekworb, membre du parlement, et d autres. M. Auberon Herbert continue majelllir des signatures pour a pétition au marquis de

Arbitra* «««V*

M. de Giera, ministre de Rude, et M. Bax Iton chargé des de d'Angleterre .Pékin, ont décidé, d'un commun accord, do soumettre à' un arbitras» le litige qui s'est élevé récemment entre etrx aa sujet des concessions moscovites de Hang-Kéou.

Un télégramme dé Zanzibar ta. Daily Mail dit que ft,<M0 esclaves viennent "d'être libérés par mesure administrative.

Une dépêche de Madrid au Dail Telegraph dit que la reine conservera la régence bun après la majorité légale de son fila, qni sera atteinte dans troij ans. L'intelligenoedu jeune roi est ea effet très faible..

Dreyfue protégé par l'étranger

On mande de New-York au Daily Mail que le sénateur Stuart, du Nebraska, a annonce l'intention de prés enter au Congrès on projet de loi portant que l'Amérique reti son adhésion k l'Exposition de 1900. cause de l'attitude de la France vis-à-vis de Dreyfus.

Comment est mort Cordon

Depuis la prise de Khartoum, on se préoc.cupe beaucoup en Angleterre, de la mort àe' Gordon. Les joarnaax de Londres apportent tous des versoins différtntes de oet événement.

Or, nous lisons, dansle journal égyptien AlMonuad, un curieux récit, dû un Egyptien qui habitait Khartoum au moment od cette ville tomba entre les mains des mahdistes. Cet Egyptien a interrogé un émir qui posGordon. D'après cet émir, Gordon aurait été trouvé 1 la porte de son palais, ptr trois soldats soudanais appartenant la milice égyptienne le général se tenait sur le seuil, l'épée à la main, mais la tenant par la pointe, on signe de capitulation. Il criait ̃: « Où «st le ahef des Derviches u

C'est alors que les trois Soudanais tirèrent sur lui plusieurs coup. de revolver, Gordon fut attetnt à la cuisse et il tomba. Les Soudanais se précipitèrent sur le général et lui enlevèrent son dpée; mais Gordon, dans un eu-' prême effort, panint i sa mettre debout et à s enfuir à l'intérieur du palais. Poursuivi, il fut rejoint sur la dernière marche de f escalier et tomba pour ne plus se relever.

Les trois Soudanais farent punis de mort par le mahdi qui avait défendu d'attenter a la vie de Gordon.

SOUTIENS DE FAMILLE

L'article 22 de la loi du 15 juillet 1889 sur le recrutement permet de concéder, dans une certaine mesure, des congés à titre de soutiens indispensables de famille aux militaires comptant un an ou deux de présence sous les drapeaux, et la note ministérielle du 20 décembre 1890 a réservé au ministre de la guerre le soin d'acoorder ces congés pour certains corps.

Par modification aux dispositions de la note précitée, et afln de faire profiter plaa complètement les batteries d'artillerie et les compagnies du train des équipages militaires détachées en Algérie et en Tunisie, de leur effectif élevé dans la répartition des congés dont il s'agit, le ministre de la guerre décide que chacun des groupes de batteries d'artillerie et des compagnies du train affectées aux divisions d'Algérie et la Tunisie, sera considéré comme un corps recevant, chaque année, un contingent de cent hommes incorporés pour trois ans. Par suite, les pouvoirs que l'article 122 de la loi du 15 juillet 1889 permet de concéder aux chefs de corps, sont attribués aux commandants de ces groupes, en ce qui concerne la délivrance des congés à titre de soutiens indispensables de famille.; Deuxième congrès intime de prêtres à Notre-Dame de Plaisance

C'est mardi et mercredi prochain 5 et 6 septembre que doivent avoir lieu ces réu- nions dues à l'initiative de M. l'abbé Soulange-Bodin, curé de Notre-Dame de Plaisance à Paris.

Le premier congrès de ce genre tenul'année dernière avait obtenu un grand succès.

Cette année, une seule question est inscrite à l'ordre du jour, celle des n Bulleth a paroissiaux ». On sait ce que sont ces bulletins. Dans les paroisses où un certain nombre de chrétiens ont pris l'habitude de ne plus venir l'église, il s'est trouvé des curés qui ont eu l'ingénieuse idée de faire distribuer gratuitement à domicile un bulletin rédigé par le prêtre et dans lequel celui ci s'efforce d'atteindre les amies par cette prédication d'un nouveau genre. C'est toujours l'application sous une torme originale de la parabole de la « brebis égarée Même en Bretagoe, nous connaissons bien des pasteurs préoccupés d'atteindre cette brebis et qui, semblables au Bon pasteur, courent après elle par monts et par vaux.

Les avocats de Dreyfus Dans le Journal, d'biet, M. Masriœ Batrès a publié un très bel article dont nous tenons à reproduire ici la partie principale

Ah c'est une magnifique architecture, ce groupe de la défense au rez-de-chsussce, l'homme exténué et presque muet audessus, les cinq bavards. Depuis mon banc, je me distrais du traître émacié sur le visage trés ample de M' Démange, homme bien nourri et si gai, qu'il avait l'intention tout d'abord d'amuser la salle avec les généraux. Une amertume lui est venue pourtant des incroyables procédés de Labori.

Si j'avais l'âge et les honneurs de Me Demaage, si Labori m'avait donné publiquement un effroyable assaut en me découvrant comme l'avocat qui gagne de l'argent à défendre une série de traltres, ie rapporterais ma toque à mon hôtel tf les treize mille franc, de i8q4 au 8yadi- cat. a Non, mes amis, noo le ne veux pas être un Labori de réjouissance, Il (En Lorraine, la réjouissance, c'est un petit mor- ceau de pain que les boulangers donnent en plus de la miche.) Et ajouterais à une longue vie fort digge l'acte très digne de ne le respecte paa.

Si M1 Démange souffre dans son amourir d&ns sa moelle tpmiftre qùpn disait lésée et dans ses reins q oa disait broyés, s'est décidé 4 souffrir dans un espace qu'on n'a pu exactement déterminer.

Je ne m'étonne pas que les chirurgiens taipsment pour préciser les effets d'un at- tentat tel que les gens de police n'en ont Jafeais vu un pareil, et dont il faut dire CI ne trouve pas l'assassin, qu'on qe trouve pas la balle, mais que t'assassine et trouve très bien.

Pas un instant, avec une balle daw un mucle, Labori n'a cessé d'être en caoutchouc. Il ajoute L'impression générale de douleur que donne cette salle mais chez lui, la douleur est un moyen d'action. Quand il a chargé sur un témoin et, comme une forte ballerine qui danse à perdre le souffle, franchi éperdument tous les maquis de la syntaxe, ah quelle éloquente ressource de nous faire souvenir qu'il est convalescent? Il soupire, baisse le ton, nous intéresse, et toujours on trouve un sot pour murmurer « Canailles de patriotes, vous l'avez assassine Les généraux mêmes qu'il veut prendre à la gorge se sentent de l'indulgence pour un discours de relevailles et pour ce que le vieux temps appelait les caquets de l'accouchée.

En vérité, je n'éprouve aucune indulgence pour le rôle de Me Labori, les jours où fort heureusement il n'est pas en train de mourir. On connaît ses scènes à Dreyfus, qui ébranlent la prison, quand il lui reproche de dissimuler à ses avocats les charges que l'audience révèle a Ah lui dit-il, si vous croyez que c'est commode de vous défendre dans ces conditions! » Labori ne croit plus à l'innocence du traître qu'il défend contre la Patrie par des injures contre l'armée, Des lors, serait ce son talent qui forcerait notre indulgence? Je ne suis pas un intellectuel je préfère qu'on parle en français.

L.et avocat sans mesure et qui compromettrait même l'inocsnce n'a que du temptrament. Le triste don bestial en somme. De tels êtres, quand on verse en eux ce qu'il leur faut de soupes et d'alcool, s'élancent en mugissant sur les rails préparés. C'est la faculté de l'acteur, capable de nous faire tressaillir de pitié, d'épouvante, tandis que lui-même s'inquiète de la boucle de son pantalon. C'est très bas, parce que dénué de sincérité. J'ajoute que Labori ne me fit jamais tressaillir que par la vue des fatigues qu'il se donne, et tout le poids de son éloquence pèse sur le public de la même manière que sa corpulence et sa fougue sur les planches qu'il fatigue. Dans ce groupe sinistre fait de Dreyfus qui vend nos généraux, de Demange, qui les ridiculise, de Labori, qui les déshonore, c'est celui-ci le pire. Le traître ne peut plus nuire une série d'insolations très probablement le rendirent inofFensif; le vieil avocat voudrait se retirer et, sa bonne figure en fait foi, il aimerait k servir un festin moins empoisonné mais Labori, c'est la voix du Syndicat, la trompette des étrangers et des mercenaires lances il l'assaut de la France.

Par Labori seul, la salle oùungendarme enlève les bâtons et que le règlement des conseils de guerre discipline, peut exhaler ses fureurs. Dans cette Babel qui pourrait hurler toutes les langues, mais que toutes les circonstances contraignent, il y a sur les mots la même hypocrisie que sur les visages, et ils ne révéleront leur vrai caractère que si l'Histoire, à qui je les dénonce, les recueille. Ecoutez ceci.

Quand Labori tomba, les dreyfusards ont dit Voilà un coup de poignard qui vaut mieux qu'une plaidoirie 1 Et si l'on maintient son regard sur cette phrase, on y trouve la plus joyeuse, la plus féroce exploitation du crime. Et quelle atroce injure ne verrez-vous pas dans cette phrase de Labori à Gonse « Nous sommes heureux, monsieur le générale, quand un chef de l'armée sort d'ici avec son honneur Ces mots fourrés d'un poison dont l'effet secret convulsé la France, ces figures furieuses de la salle qui se pressent et que, seul, l'appareil d'un conseil de guerre contraint à 1 immobilité et an mutisme, ces grands acteurs de l'estrade qui portent tous les beaux traits de la douleur voilà qui met sur la salle du lycée une couleur que nous méconnûmes d'abord, et qu'après trois semaines nous jugeons plus sinistre que du carmin éclaboussant une barricade.

AU CONSEIL DE GUERRE

Séance du 30 août La séance est ouverte à six heures et demie.

Le public est nombreux dans la salle et l'aimable M. Taunay a les peines les plus inimaginables à pouvoir répondre à tous les solliciteurs qui l'assaillent. Il faudrait caser toute la ville de Rennes et les étrangers dans la salle du lycée. Avec sa bonne grâce habituelle, notre distingué confrère donne satisfaction à tous dans la mesure du possible.

Derlin, derlin. six heures et demie. Voici le Conseil.

On entend d'abord

m. Paul Iryer

professeur au collège de France, il a été appelé à examiner le bordereau. Il a déc laré devant la Haute-Cour que le bordereau émanait certainement du commandant Esterhazy et qu'il avait été fabriqué au moyen d'un calque. Le travail était d'ailLe témoin déclare que ses moyens de recherches étaient limités cependant, parce qu'il n'avait pas l'original même sous les yeux. Aussi faisait il une réserve sur l'authenticité de la pièce, car tout en étant de l'écriture d'Esterhazy, elle aurait pu être imitée par une autre personne. On dit souvent que les experts peuvent arriver tout au plus à des probabilités. Il y a U beaucoup de vrai et beaucoup d'erreurs. On peut dire qu'une écriture est celle de telle personne, mais il est plus difficile de dire qu'elle a été tracée par la main de lapersonneelle-méme.

Si l'on donne & un expert un oertain nombre d'écritures aveo mission d'en reconnaître une qui lui sera déjà connue, sa mission sera possible, mais lui demandée d'indiquer l'auteur d'une écri',u;e inconnue jui semble une t^ohe des plus délicates, même en se servant du système dea comparaisons.

M, Paul Meyer entre loi dans de s dé monstratioBs techniques. Nous ne le ouivrons pas dans cette broussaille, où nous

pourrions parfaitement nous égarer. Bornons-nous à dire que, d'après le savant témein, Dreyfus des j très-longs et toujours pointés. Voilà une information qui causera certainement une profonde émodon dans toute la France.

Sur la demande du président, le témoin déclare que les ezperta ont eu le bordereau à leur disposition, pendant trois heure», ce qui est suffisant pour se> faire aae opinion.

En terminant, M. Paul Meyer conclus à l'écriture du bordereau d'Esterrhazy. 1. fiiry

membre de l'Institut, professeur à l'Ecole des Chartes, a été appelé par la cour de cassation à examiner la bordereau. Pour le témoin, l'écriture est libre, courante, naturelle. Elle présente des analogies avec l'écriture de Dreyfus et identiquement sem.blable h celle d'Esterrbazy.

Le témoin a eu sous le» yeux de l'écriture de Dreyfus, remon tant à une époque antérieure au procès de 1894 Il en a eu d'autres postérieures, et il n'a constaté aucune modification appréciable.

M. Giry est d'unelongueur désespérante, et au président qui lui tait remarquer que les recherches aux-quelle il selivreeo v^in pour retrouver des notes dans ses papiers font perdre au conseil un temps précieux, le témoin répond Mais c'est par une série d'observations que l'on peut provoquer la lumière.

Jusqu'à présent, M. Giry n'a provoqué que des somnolences.

I. loli8ier

professeur à l'école de Chartes, demande à voir le bordereau. Le président lui recommande d'y faire attention, car il commence être quelque peu disloqué.

M. Meunier critique certaines expertises établies sur des bases fragiles, sur des données peu certaines. Ici encore nous entrons dans des détails longs et peu intéressants, sur lesquels on nous permettra de ne pas nous étendre.

Comme au précédent témoin, M. le président dit M. Molinier avec la plus grande amabilité. Expliquez, mais n'insistez pas.

En résumé, M. Moliner émet l'avis qu'il n'est pas possible d'admettre que le bordereau ait été écrit par une autre personne qu'Es terbazy.

Quant aux fac-simile du bordereau, il n'a constaté aucune retouche.

Le fait est qu'avec la prolixité de tous ces bons experts, le procès Dreyfus pourrait terminer à la Toussaint. Il estvrai que ce serait une bonne époque pour enterrer l'affaire.

Ouvrons une parenthèse que M. Giry pourra expertiser si bon lui semble, dans le but de savoir si elle est de Dreyfus où d'Esterhazy.

Dans l'ercetnte réservée aux témoins entendus, il ce reste plus que le général Mercier, en civil, qui a dû se promettre d'être toujours sur la brèche, le général Gonse, et les experts en écritures qui ne semblent pas boire du lait en entendant M. Giry démolir pièce à pièce toute leur argumentation. Toutefois, ils semblent se dira, que la sienne n'est pas beaucoup plus solide.

Et dire que nous en avons encore pour toute la matinée avec ces contrôleurs de barbouillage.

Fermons la parenthèse en disant que la Dame Blanche s'est fait aujourd'hui remplacer par un monsieur en noir. C'est peutêtre la seule variante de la journée. A dix heures, M. Giry ayant terminé, la séance est suspendue pendant un quart d'heure.

A la reprise on entend

Ï-Piwt

membre de l'Institut, a été cité par la défense.

Si j'ai prêté serment de dire la vérité, j'apporterai néanmoins toute la discrétion voulue.

J'ai eu l'honneur de trouver dans une maison amie un attaché militaire étranger qui proclamait l'innocence de Dreyfus. Il protestait contre la défiance marquée par certains officiers français contre la parole d'honneur donnée par des officiers étrangers.

Dans le dossier secret, toujours d'après l'attaché étranger, il y avait plusieurs pièces qui n'avaient aucun rapport avec le procès et qui n'étaient destinées qu'à lui donner un certain volume.

M. Picot fait le procès d'Esterhazy qui n'était qu'un escroc. Le commandant avait fourni une pièce au représentant étraoger qui trouva même qu'on ne lui en donnait pas pour son argent et Esterhazy fut cassé aux gages. C'est alors qu'il fit tous ses efforts pour entrer au Miaistère de la guerre.

L'attaché militaire dicta alors à une dame qui se trouvait là un « petit bleu u, mais lorsqu'il fut écrit, il le déchira en disant Non, décidément on ne peut pas faire d'affaires avec des gens comme ça T Nous ne sommes pas dans les secrets de la défense. C'est sans doute pour cette raison que nous ne voyons pas la po' ;ée de la déposition d'un témoin qui n'a à raconter que les conversations d'hommes qui n'ont rien de français.

Cet incident nous amène à constater que tous les témoins qui s'acharnent sur Ksterhazy sont les porte-voix de l'étranger. Au delà des frontières, Dreyfus est innocent il n'y a qu'en France qu'on peut te soupçonner d'être coupable.

Les révisionnistes ont beau jeu, mais leurs atouts ue valent pas cher, car ite sont allés les chercher dans les officines clandestines des ambassades d'Allemagne et d'Italie. Préfèrent ils donc les déclarations sujettes caution des affiliés de la Tri plice aux dépositions si sérieuses des vrais Est-ce que l'étranger a juré de nous imposer Dreyfus innocent et entouré d'une auréole ? Ce n'est pas aux Allemands et aux Italiens que nous irons demander une telle Fautence. Ias juges du Conseil de guerre nous suffisent, et quel qu'H soit, nous nous inclinerons à l'avance devant l'arrêt qu'ils rendront.

Le géiértl lefei

n'a pas cru devoir laisser passer sans protester lea paroles prononcées par M. Picot, Avec une émotion qu'il ne pett cacher, le général dit qu'il c'étonne des paroles proaeac6ea par le témoin qui vient d'être, en-

tendu. Celui-ci n'admet pas qne des officiers français n'accordent qu'une certaine créance à la parole d'officiers étrangers. Mais alors que pense t-il d'un officier étranger qui après avoir qualifié de faux un article paru dans le Figa o a été obligé d'en reconnaître la paternité ?

Ce qu'à dit le temoin, continue le gênéral, n'a qu'une important relative, cir la conversation entendue par lui n'a eu lieu qu'en mai dernier, après l'enquête de la Haute-Cour et alors que tous les documonts avaient été livrés a la publn.ité. Sur une interpellation de M* Démange, le général Roget répond qu'il ne s'inquiète pas de savoir quelle conversation a pu être tenue dans une ambassade étrangère, mais il avait le devoir de relever des nominations perfides lancées contre le corps des ofSc'ers de l'armée française.

Le général Deloye

est directeur des services de l'artillerie au ministère de la guerre. En septembre 1894, il a reçu une photographie du bordereau et a été chargé de rechercher son auteur En apprenant l'arrestation de Dreyfus, ii a pensé que l'enquête était close ei ne s'est plus occupé de cet événement.

M. de Freycinet, en février 1899, a chargé le témoin de lui faire un rapport sar les dépositions faites devant la HauteCour en les accompagnant de ses observations personnelles.

Plusieurs d'entre elles renferment des inexactitudes incontestables qui pourraient jeter le trouble dans dei esprits insuffisam ment préparés.

Le frein du canon 120 court est encore à l'étude dans beaucoup de pays. Oa ne savait pas trop ce qui se pas ait ailleurs, et l'on compreod de quel secret nous entourions nos études. Aussi les pièces énumérées au bordereau n'ont elles pu être prises qu'au ministère ou communiquées par une personne y ayant libre accès.

Le règlement concernant le 120 court a été mis dans le commerce en 189â. Le frein avait déjà subi une modification en 1894. Le frein du 120 n'était pas le seul renseignement qui pût intéresser les autres puissances, mais il était évidemment un des plus recherchés.

Quant au manuel de tir, il était absolument confidentiel, et jp m'étonne que l'on ait pu dire le contraire puisqu'il était accompagné d'une lettre d'envoi qui lui imposait le caractère de confidentiel.

Dreyfus dit qu'il n'a jamais vu faire la moindre manœuvre du 120 court.

UI huit clos

M. le Commissaire du Gouvernement donne lecture au Conseil de guerredu général Chamoin l'informaut que le générai Deloye est porteur d'un dossier renfermant les pièces et renseignements demandés par les défenseurs de Dreyfus. Il ne pourront être communiqués aux intéressés qu'en séance à huit clos.

M» Démange demande que l'on veuille bien autoriser les commandants Har;hmann et Ducos à assister à cette séance. Le Conseil n'y voit pas d'inconvénient. Après un délibéré de dix minutes, le Conseil rend uu arrêt aux terme» duquel la séance de demain jeudi aura lieu à hui: clos pour recevoir la déposition du général Daloye.

On croit qu'elle sera rendu publique vers dix heures.

Autirirïîaire POIGNÉE DE NOUVELLES

Remarqué hier dans la salle du Conseit de guerre, M. Jules Lemaitre, academicien, qui a mené et mène encore, avec tant de talent et de distinction la campagne dans 1 Echo de Piris, pour la Lumière et la enté.

Scène à faire. La leçon de graphologie des élèves studieux écoutent attentivement les maitre qui, la badine à la main, indique des traits plus ou moins •uéroglyphiques tracés sur le tableau noir. Le pion, un grand monsieur, dont la large poitrine est constellée de récompenses, se promené de long ea large, dans la classe. Le professeur commence son cours

Par une faveur spéciale j'ai obtenu d'assister à la leçon. Malgré mon attention soutenue, et des efforts de mémoire considérables, jen'ai pu retenir que des débris de phrases ou de simples mots, tels que lettres, lignes, blanc, plein, délié, noir, les points sur les i, calque, bordereau, les i très longs et pointés, fac-similé, Esterhazp (j'ouvre l'oreille), écriture courante et naturelle. Dreyfus

Ça y est. Encore. A ce mot je preads mes jambes à mon cou, et m'enfuis

Il parait que la leçon de graphologie dure encore et se p.olongera quelque Ce qui m'a le plus surpris pendant la classe, c'était la exemplaire des

Les journaux de la pièce Schneider, dans laquelle Dreyfus est nomme en toutes lettres, et ils ne disent plus que c'est un faux. militaire ne nie plus d'ailleurs qu'il ait écrit la lettre que la générât Mercier a produite au conseil de guerre mais, prétendent ces amis, c'était un brouillon de rapport sans date ai signatnre, envoyé, le colonel ayant ensuite changé

Do cela il résulte que l'attaché mili. taire avoue qu'il est bien l'au1 teur de la pièce qu'il avait d'abord si catégoriquement désavouée.

On anaooce l'arrivée prochaine du très vénérable Brisson dans notre ville.

e*

Toujours fumistes tes


Lords et gentlemen consultent, avec une gravitt qui ferait pouffer de rire le p!u= rébarbatif d'entre nous, les dernières cotes je veux dire les derniers télégrammcs relrtaat les impressions diverses après les dépositions au Conseil de gaerre, et cha cun y inscrit son nom c'est d'un grotesque achevt, mais c'est bien anglais. Du nain jaune de l'Echo de Paris, ce chômant bon mot

S Qui LaLori le vendredi

1 Demunge pleurer»

On lit dans le Gaulois

$ Drevlo» D'est pas accusé d'avoir livrd à l'AlS leroagne l'obus Robin, mais il en a été soupl"w qu'il avait, en 1890 ou 1891 écrit au cahitaine do Remuait pour lui demander des renseignement» aur les expériences de l'obus C-tte lettre au capitaine de Rémasat, Dreyfus. toujours nid l'avoir écrite, et hier en,-nre, en réponle à une allusion du général Je serait très heureux de connaître la I lettre que j'aurais adressée à M, le capitaine d., Ré iu usât. Je ne la connais pas.

Elle est au dossier, riposte le colonel Elle est au dossier Et Dreyfus prétend qu'il ne l'a jamaie vue!

N'iuaiatoaB pu.

A

Du même journal

Il y a dix jours, noue avone raconté que, «ant" élève 1 Ecole supérieure de guerre, Dreyfus e'était vanté, par deux lois, l'un de K<~ ('befs, de connaître M. de Schwartzkoppen t\ d'etre en bons termes avec lui.

Cela, évidemment, ne saurait prouver que Drevlus a trahi mais si! connaissait M. de et s'il était en bons termes avec lui. oela prouve du moiBs qu'il était en bonne situation pour trahir.

Or l'on n'a pas encore assigné l'officier supériecr qui a reçu, cette cenfideuee de Dreyfus «>t qni est toujours professeur à i Ecole supérieure de guerre. Pourquoi ne l'assigne-t-on Cette question, nous pourrions encore la pvser au Sujet du capitaine Matton et du oomniindant Desprei. qui ont d'intéressantes réxéiationsàfaire au Conseil de guerre et que 1'on n'assigne pas non plus. Pourquoi ne les assigne-t-on pas

Le colonel du Pay de Clam a été interrogé mardi et hier par le (capitaine Taver nier, rapporteur du 2' conseil de guerre, accompagoé de son greffier, Nl. Luc. Cet interrogatoire n'a pas moins duré de cinquante-cinq minutes.

Ua nous dit que certaines réponses du colonel seront autant de révélations sensationnelles, une notamment, si grave, que nous laissons au Conseil de guerre de Renees, le soin de la livrer à la publicité. ;i

Le brigadier Depert qui, on s'en soulent, entendit les .eux de Dreyfus, vient d étre nommé, pardécisiondu 28 août 1899, concierge de jc classe, à prix fixe, à la poudrerie nationale de Savran-Livry, pour prendre rang du 16 septembre prochain. L. P.

Chronique locale

RENNES

Depuis quelques jours il nous revient un >>ruit dont nous nous faisons bien volontiers l'écho.

Les rues Saint Malo et de l'Hôtel Dieu aiusi que les contours de Saint-Aubin deviennent de jour en jour le repaire de gens sans aveux, de filles légères qui, jusqu'à une heure as-ez avancée de la nuit, se livrent à des manifestations plus ou moins prisantes pour les locataires des immeubles voisins.

Et chose curieuse, aucun agent de l'ordre publique n'est là pour réprimér les de8ordres de toutes natures qui s'y produisent. Neus appelons la bienveillante attention de la police locale sur ce quartier complètement privé de sergents de ville et de surfil lance.

HORIIBLE ACCIDENT

flne petite fille carbonisée

Hier maün, le bruit se répandait en ville qu'un horrible accident avait eu lieu aux en,.irons du

Immédiatement nous nou* transportons Fur les lieux afin de pouvoir donn^* nos '^c; teurs les détails les plus complets, <?.' VOICI N que nous apprenons

Vers 10 h. 1/2 du matin, Mme Hachet, demeurant avec son mari, employé aux tramways électriques rue Saint-Malo, 63, ayant eu besoin de s'absenter de son domicile, laissa à la garde de l'un de ses fils âgé de 11 ans, sa fille Albertine, âgée de 6 ans.

Les deux enfants se voyant libres se rendirent dans un champ bordant le canal d'Ile et Rance et situé près de la caserne Mac-Mahon, appartenant à M. Colleu, où se trouvaient déjà plusieurs autres enfants. Pour s'amuser ils allumèrent du feu pour cuire des pommes, mais malheureusement la jeune Huchet s'étant tropapprochée d'un tison enflammé, ses vêtements prirent feu et en un clin d'œil, elle fut entouré de flammes. Aux cris qu'elle poussait M. Savouré, cordier, qui travaillait non loin de là se porta au secours de l'enfant et fut brûlé grièvement aux mains.

Transportée aussitôt à Hlotel-Dieu, la pauvre petite rendit le dernier soupir en y arrivant.

On ne peut décrire le désespoir des pauvres parents lorsqu'ils apprirent retîretriate nouvelle.

Cet accident on peut le dire présentait un spectacle des plus horrible, car la pauvre petite a été entièrement carbonisée, sauf les yeux qui étaient intact, elle faisait peine à voir.

Les témoins de cet accident ont été vive.ment impressionnés.

Essieu rompu, Hier matin, vers 11 heures, le sieur Robin (Joseph), âgé de 19 ans, charretier chez M. Loret, épicier, rue du Pré Perché, 17, sortait de la gare, con.duisant un cheval attelé à une voiture chargée de 1.600 kilog. de résine, lorsqu'en traversant la ligne de tramways, l'une des roues de son véhicule, ayant glissé le long d'un rail, a occasionné la rupture de l'essieu. La voiture et son chargement sont tombés sur la voie, sans occasionner d'accident de personne.

Objets perdus. Un porte-monnaie contenant la somme de vingt francs, et une médaille en argent.

Un porte-monnaie contenant deux francs et quelques sous.

Objets trouvés. Une montre en argent portant le numéro 49.211.

Revision et rectification de la liste des Electeur» au Tribunal de Commerce

AAIS IMPOBTAVT

Le Maire de Rennes, prévient ses concitoyens que, conformément à l'article 3 de la loi du 8 décembre 1883, relative l'élection des juges consulaires, la liste des électeurs au tribunal de commerce de Rennes pour 1899 est actuellement en revision au 48 bureau de la Mairie, et que, du 1er au 15 septembre, tous les commerçants français patentés ou associés en nom collectif depuis 5 ans au moins, les directeurs des compagnies françaises de finance, de commerce et d'industrie, les agents de change, les courtiers de marchandises et d'assu rance maritimes et les femmes auxquelles l'électorat a été CODféré en vertu de la loi du 25 janvier 1898 (1), les uns et les autres après 5 ans d'exercice, et tous, sans exception, domiciliés depuis 5 ans au moins dans le ressort du tribunal, seront admis à vériger leur inscription sur cette liste et à réclamer l'inscription où la radiation de tout commerçant y inscrit ou omis indûment. Sont également électeurs dans leur ressort et admis à vérifier leur inscription les membres anciens ou en exercice des Tribunaux ou des Chambres de commerce, des Chambres consultatives des Ar¡s et Manufactures, les présidents anciens ou en exercice des Conseils de Prud'hommes. Tout électeur qui ne sera pas inscrit sur la liste actuellement en revision ne pourra prendre part aux élect-rons des Juges consulaires qui auront lieu dans le courant de l'année 1899 et avant le 1" décembre 1900.

(t) Loi du 23 janvier 1898. Article unique. L'article premier de la loi du 8 décembre 1883 est complété par la disposition suivante

« Les lemmes qui rempliront les conditions énoncées dans les paragraphes précédents seront inscrits sur la liste électorale néanmoins, elles ne pourront être appelées à faire parlie d'un Tribunal de Commerce. J)

En Mairie, à Rennes, le 26 août 1899. Le Maire,

LAJAT.

TOUS LES SOIRS

Au Cirque Dekock Grande représentation

A 8 h. 1(2 du soir

Marché de Rennes du 28 août

Farine 1« qualité, les 100 kil. 25 Farine 2» qualité, id 23 »» Froment du pays, id. 17 60 id exotique, id. Orge, id. 16 (Blé noir, id. 14 50 Foin (droite compris) les 500 kil. 38»» Paille (droits compris) id. 25 50 Son les 100 kil. 13 50 Beurre ie kilogr, 8 10 Œufs la douz. »75 Pommes cidre les 500 k.»» »»» Cidre (droits d'entrée et d'octroi Compris) année 1898, la barriq. 31 »» Cidre (droits non compris) 17 »»

ETAT-CIVIL DE RENNES N AISSANCES

3 0 août. Lucienne Marie Emilienne Binvet, avrnue de la Tour- d'Auvergne, 03.

Louis Jules Joseph Piéronne, rue Vanneau, 13.

Rosalie Angèle Colin, rne Vasselot. 44. Marcel François Tàtard, place de Bretagne. 4 bis.

Marie Sainte Berthe Chftvel, carrefour Jouault, 2.

Louis Marie Dein, rue des ateliers, 16.

DÉCÈS

30 aoiet. Toussaint Edmond Neveu, 11 mois, faubourg de Nantes, 97.

Albertine Marie Eugénie Mélanie Hachet, 6 ans, Hôtel- Dieu.

Mathurin Mochan, laboureur, marié, 63 ans et 11 mois, àla Barbotière en NotreDame.

Mme veuve Priou, née Louise Adèle Marie Louazel, 57 ans et 5 mois, HôtelDieu.

Clotilde Marie Joseph Saiget, 13 jours, rue de Fougères, 2.

Victor Edeline, 16 ans et demi, HôtelDieu.

Chronique régionale Ille-et- Vilaine

MAURE

Triste accident. Le 18 courant, le nommé Bourrio (Jean-Joseph), âgé de 57 ans, ouvrier couvreur se trouvait à faire des réparations ;sur le préau de l'Ecole des Frères.

Lorsqu'en voulant consolider une planche sur laquelle il devait s'appuyer, il perdit tout à coup l'équilibre, d'où il tomba d'une hauteur de 5 mètres.

Un nommé Audxain, cultivateur, se trouvant à passer quelques instants après, lui adressa la parole, mais ne reçut aucune réponse.

Immédiatement, il appela un des voisins le nommé Fraageul, et avec l'aide de ce dernier, le transporta à son domicile. On manda immédiatement M. le docteur Laurent, qui déclara qu'il s'était fracturé trois côtes et fait de nombreuses ecchymoses.

On craint qu?il y ait en outre des lésions internèé.

MESSAC

Encore un accident. Le 24 courant, le nommé Ductonet (Jean-Marie) revenait de Bain-de Br etagne, lorsqu'il fut bien vite rejoint, au lien dit le Point du-Jour, par trois voitures, dont l'une, dans son allure vertigineuse, 1 e heurta violemment. Le pauvre malheureux Dudonnet, qui marchait sur 1 e côté gauche de la route fut relevé dans un. piteux état, et fut transporté au Point-du-J our, où M. le docteur Leliévre lui prodigua des soins.

Son état est des plus graves.

Il est très regrettable que l'auteur de cet accident ne soit pas connu, car il nous semble qu'un h an procès-verbal lui apprendrait, ainsi qu'à ceux qui voudraient l'imiter, à condui i*e leurs attelages avec une al lure modérée.

LA FRESNAIS

Terrible accident Le 23 courant, un nomm8 Agenais (Alexandre), âgé de 23 ans, charron, se trouvait à battre à la mécanique chez les époux Loches, au bourg de Vildé-la-MIarine.

Lorsque vers deux heures du soir, étant monté au moyen d'une échelle sur le haut d'une meule de paille et l'échelle venant à se déranger, U voulut se laisser glisser le long de ce1. te meule pour descendre, lorsqu'il tomba sur une fourche en bois qui était laissée debout près de la meule et se blessa très grièvement entre les caisses.

On manda immédiatement M. Lecharpentier, médecin à Hirel, qui lui prodigua les premiers soins, qui furent inutiles, car il expira quelques instants après.

LOUVIGNEDU DÉSERT

Un accident. Le 27 courant, vers cinq heures et demie du soir, le nommé Touzé (Célestin), âgé de 48 ans, tailleur de pierres an village de Basses Cours. assistait à une vetfte qui avait lieu sur la place de l'Eglise, ou il y avait une foule de personnes. Notre homme, se trouvant fortement pris de boisson et faisant fortes gambades, fut l'objet de curiosité d'une bande de gamins qui se trouvaient au bourg, et qui n'eurent rien de mieux à faire que de culbuter notre homme qui, ne tenant pas sur ses jambes, tomba lourdement sur le trottoir dans sa chute il se brisa une jambe et on fat obligé de le transporter chez un sieur Lamoureux, en attendant l'arrivée de M. le docteur Riban, qui déclara qu'une amputation serait nécessaire.

DOL

Aeeident. On raconte que le nommé Coupé, de Chérrueix, qui conduisait la voiture, dont le timon a tué le cheval de M. Durand, huissier à Dol, est resté para- lysé à la suite de cet accident, tellement il a été saisi par la peur.

3V£ork>ih&rx

VANNES

cour d'Assises du Morbihan Ire affaire. Vols qulifi^s

Hier, Louis Rolland, reconnu coupable avec admission des circonstances allé.nuantes, a été condamné à 18 mois d'empri Bonnement.

La session, qui devait être très longue, ne comprendra que quatre affaires, dont deux huis clos. Celle du notaire de Ques tembert, M. Chevreul, qui comportait 225 témoins, est renvoyée à une autre session. LORIENT

Les réservistes

Un millier de réservistes, appartenant au 62e de ligne, sont arrivés & Lorient. Ils campent sous des tentes dressées sur les remparts et, aux derniers jours de leur période d'instruction, prendront part [ aux grandes manœuvres de septembre. Plus de six cents réservistes apppartenant l'artillerie de marine sont également arrivés. Ils sont tous logés dans les spacieuses casernes de Kérolé. Leur période d'instruction comportera, outre des ma- nœuvres avec mise en batterie, des tirs à longue distance dans les forts du littoral et au polygone de Gàvres. L'inspection réglementaire leur sera passée par le général inspecteur Delaissey.

CHRONIQUE MARITIME Correspondance de l'Ouest-Eclair. PERSONNEL OFFICIER

MM, Favereau, capitaine de frégate, cesse ses fonctions de chef de la 2* section l'état-major du 3e arrondissement maritime à la date du 1°" septembre, et se rend iL Marseille où il devra être rendu le 10 septembre, pour prendre passage sur le paquebot partant de ce port le 11, à destination de la Corse, étant nommé au commandement de la défense mobile à Ajaccio; Gautier, maitre-principal, en mission du 22 août, pour Indret; Bouvas, médecin de lre classe, dirigé sur Toulon, le 23 août, pour y servir Camus, médecin de 2e classe, dirigé sur Brest, le 25 août, destination de YJphygénie Martineau, capitaine d'artilierie de marine, rentré de congé le 26 août, sert la direction d'artillerie.

OFFICIERS MARINIERS

Embarqués. Sur la Défense Mobile Peuron, Briend, Auffred, deuxièmes maitres-torpilleurs.

Débarqués. Du Ccûtlogon Danic, deuxième maltre-canonnier; Hello, deuxième maître-fourrier Du Bouvet Racobeau, deuxième maître,canonnier; du Carnot Primat, deuxième maitre-canonnier. En disponibilité. Kerbaro, premier maître-fourrier Lamiot, deuxième maîtremécanicien Hellot, deuxième maître-fourrier, pour Lorient.

Rappellés de disponibilité. Lautram, deuxième maître. canonnier Josselin et L* Blainvaux, deuxièmes maîtres mécaniciens.

En convalescence de 3 mois. Prima, deuxième maître canonnier Rocobeau, deuxième-maître mécanicien Rémande, deuxième maître-mécanicien.

Enfeuille de route. Michallet, pre-

mier miltre infirmier, en feuille de route sur le 5» dépôt; Guéguen, Le Blainvaux, Josselin, deuxièmes maîtres-mécaniciens, en feuille de route sur Toulon, destination de l'Algésiras Le Floc, deuxième maitre-mousqueterie, en feuille de route Fnr Marseille^à destination du Nielly; t Lmtran, deuxième mattre-canonnier, en teuille de route sur le 2* dépôt.

Rentrés de congé. Thomas, premier maître voilier; Brochard, deuxième maîtretorpilleur Lozachneur. deuxième maîtrede-manoeuvre: Grdgoire, deuxième maitremécanicien.

F*iniatère

CARHAIX

Une première messe

Qu'est-ce donc que cette foule emPressée ? Qu'est-ce donc que ces toilettes inaccoutumées pour un simple dimanche? C'est que depuis huit jours l'on a annoncé aux Carhaisiens et Carhaisiennes qu'un de nos jeunes concitoyens, issu d'une vieille et honorable famille carhaisienne, et dernièrement élevé la prêtrise chanterait aujourd'hui sa première grand'messe. Aussi, avant l'heure fixée pour la cérémonie, une foule pieuse et recueillie se présentait elle dans notre èglise.

La cérémonie commence dix heares. A évangile, M. l'abbé Kerlouet, ancien

vicaire ae uarnaix, monte en chaire. En quelques paroles émues et bien senties, il rappelle le passé de la famille du nouveau prêtre qui a été la seule à fournir des prêtres de Carhaix pendant ce siècle et qui a donné à l'église neuf de ses enfanta M Kerlouet dit ensuite le rôle du prêtre sur cette terre et nous fait le plaisir de nous rappeler qu'il se considère toujours comme notre concitoyen puisqu'il a passé parmi nous les plus belles années de sa vie. « Je suis carhaisien, dit-il, et je le resterai ». Nous aussi, cher monsieur, nous gardons et garderons toujours votre souvenir.

Une musique exquise a été le complément indispensable de cette fête, et je ne puis terminer ces quelques lignes sans adresser à tous nos musiciens les justes éloges qu'ils ont si bien mérités.

Ils ont prouvé une fois de plus, nos braves musiciens carhaisiens, que chez eux, contrairement à ce que l'on disait, la bonne volonté ne faisait point défaut, au conrrnire et nous ne comprenons pas, nous Caihaisiens, que l'on ait laissé s'évanouir, pour ainsi dire, une des meilleures musiques locales.

Que la municipalité carhaisienne profite de l'occasion et de l'exemple que nous a 1 donné aujourd'hui M. l'abbé Bosson. Qu'elle cherche et qu'elle reconstitue cette musique qui faisait la joie des carhaisiens et elle aura la sympathie de tous ses administrés qui ne refuseront rien, ni leur argent ni leur temps, à cette bonne oeuvre.

Cette journée laissera longtemps un bon souvenir parmi la population carhaisienne.

Loire-Inférieure

SAINT NAZAIRE

La grève des chantiers de la Compagnie générale transatlantique. Comme on le prévoyait samedi, la grève des ouvriers de la Compagnie générale transatlantique a heureusement pris fin. Lundi matin la plus grande partie des ouvriers est entrée aux chantiers.

II serait à souhaiter que la grève des charbonniers qui dure depuis si longtemps se terminât à son tour.

Le grand cirque Pinder doit donner deux représentations dans notre ville, samedi et dimanche.

Dernière Heure

(Service SPÉCIAL de L'Oueat-Eclair) Paris, le 30 aotlt, il h. 38 soir Rien de nouveau

Beaucoup de curieux ce soir aux abords de la rue de Chabrol à la sortie des ouvriers, mais il ne s'est produit aucun incident.

Le Grand Occident a repris son calme silencievx.

Les Incendies de Vflenon

Notre correspondant de Bourges nous télégraphie que plusieurs incendies sont signalés dans la forêt Les sapinières sont détruites dans les communes de Neuvy-sur-Barongeou et Allogny.

Plus de 600,000 mètres carrés de bois sont détruits.

Les pertes ne sont pas assurées.

On ne sait à queue cause attribuer ce sinistre.

L'explosion de Marseille

Aujourd'hui mercredi, dans l'aprè smidi, un terrible accident s'est produit à la fonderie de métaux de M. Fourdfils.

Un ouvrier nommé Lischi Riveri, âgé de 38 ans, pré arait des vieux métaux pour être refondus.

L'ouvrier donna un coup de m"rteau sur le détonateur d'un vieil ohm qui, on ne sait pour quelle cause, n'avait pas été déchargé.

Une explosion terrible s'est produite.

Lischi a été tué sur le coup et un autre ouvrier; Jean Guillemin, a été grièvement blessé.

CHEMINS DE FER DB L'OUEST

Paiment d'intérêts et escompte de ce

paiement

Echéance da f octobre 1899 ACTIONS DE CAPITAL

Obligations 3 20 «*“>. Obliga

tion8 2 1/2°l3.a*urie.

Le Conseil d'Administration a l'honnaar de prévenir MM. ies propriétaires des titres ci-dessous désignés de la mise -a paiement, l'échéance da 1« octobre prochain (avec faculté d'escompte en -septainbre sur justification d'identité), des coupons d'inté.-èi ci-après

-VONTANT \ET D IJIWT3

N" Titres Tif-

du Domina, a'!

coupon tira porto-ir

Actions de capital

(Intérét annnel).. 89 16,80 15,5,)l Obligations 3 0/a, sJ*

série (intérêt se-

mestriel. 33 7,20 G'.n Obligations 2 1/2. V

3è série (intérêt se-

mestriel) 6 (Il 5,537

ajcs paiemBrjts seront faits

1° A présentation, à la caisse de ta compagnie, à P*ajis, gare Saint-Lazare (bureau des de dix heures da soiràdeax heures rie l'après-midi, les dimaacbes et fêtes exçaptés 2° Sone un délai de quinze jours, à Jafer du dépôt des coupons on des titras ̃«aïnatifs ne donnant pas lieu à d'autres opèrations que celles de la vérification. Dans les gares du réseau de l'Ouest désignées pour ce service.

Dans toutes les gares de province du ré5>eau|français de la compagnie P.-L.-M. et à ses bureaux des titres de Lyon, de Marseille et d'Alger.

Dans toutes les gares du réseau d'Orléans.

Dans les principales gares du réseau de l'Est.

3° Sous un délai de vingt jours, dus :es principales gare· du réseau du Midi (Bordereaux exceptés).

4° Sans frais ni commission, mais szns réserve de délais, à tous les guichets

De la société générale.

De la société générale alsacienne de Banque.

Du crédit Lyonnais.

Du crédit industriel et commercial et chez tous ses correspondants de proviE'». Du comptoir national d'escompte tfe Paris.

50 A tous les guichets, de la banque .la France dans les dotais i-t condition* d'usage.

Les depuis du > uupona tde litres ao inatifs seront reçus

Quinze joui, avant lV;chéance, à Paru, au siège de la compagnie aé dans les gares désignées des réseaux de l'Ouest. Je P.-L.-M., d'Orléans et de l'Est.

Vingt jours avant l'échéance, dans i.* gares désignées de la compagnie du Midi

FEUILLETON de L'Ouett Eclair 29 La Terre qui mort XV

Réeits et traditions

Et il tendit impérieurement les grottpes, ses épaules rejetant les danseurs à droite et à gauche.

Gauvrit, dit il en saluant de la fête e bonhomme qui e'était levé et s'avançait n titubant, Gauvrit, ça n'est pas pour te aire un affront. Mais j'emmène mes gare: a mort est dans le Marais, par des temps- Je ne pouvais pas empêcher tes fils des eair. balbutia Gauvrit. Je t'assure, Tous..aint Lumineau.

̃ Sans l'écouter, le métayer hauiaa la Hors d'ici, Mathurin dit-il. Et tmds la couverte que rai apportée pour II jeta le vieux manteau rainé sur les paules de l'infirme, qui se leva sans mot mite, comme un enfant, et suivit le père. »^es aisutants, quelques ans moqueurs, plupart émus, regardaient cet ancien qui. W tr*v,e'* tout le marais, venait arracher Ou fli. la veillée de la Seulière.

Des filles disaient entre elles Il n'a D^s eu seulement une parole pour la Félicité 9 d'autres: « l' devait être beau, quand il éta/' jeune. Il y a eut une voix, celle de la petite qui avait chanté la ronde, qui murmura i André est tout le portrait du Ni Toussaint Lumineau ni ses fils n'entendirent. La porta de la Seulière se retermait derrière eux, Ils tombaient brusquement dans la Mit où courait le vent glacé..

Les nuages étaient remomes ires uaw. Emportés àuneallur» désordonnée, fondus en larges masses, ilsiormiientdes nappss d'ombre, successives, dont la lune argentait les bords.

L<J froid pénétrait les vêtements et traversait la. chair. La mort passait, pour les faibles. Le métayer qui savait le danger, dégagea au plus vite les deux yoies arrêtées parmi d'autres au port de la Seulière. Il monta dans la première, fit signe à Mathurin de se coucher au fond, et poussa au large. L infirme obéit encore. Pelotonné sur le plancher du bateau, couvert du manteau de laine. il ressembla bientôt, îmmoWI«, à an moroe»u de goémon.

Mais, daus qu'on y pru garuc, » » étendu, la tête tournée du côté de la fceu:et, soulevant d'un doigt l'étoffe qui 1er ^égeail, il regardait la ferme. Tant «e là distance et les talus des canaux lni'r.^mirent de distinguer la raie .unaux lui de Porte, il demeura les yeux attachés £'o!®S« p"1- qn" lui rappelait mainte ^m° souvenir nouveau. Puis le manteau tÇ,j£*de l'infirme, le visage joyeux et en la xta^ l'infirme. Andté suivait la se *•"£ yole. mêmes

Par les mêmes fosse `°, le long des même

fales de vert qui soufflaient. La tempête se déchaînait et empêchait la glace de s'étendre. Le méta, Ver, qui n'avait plus l'habitude de yoler, n'avançait pas beaucoup. De loin en loin, il disait

Tu n'as pas trop froid, Mathurin ? Et d'une >*oix un peu plus haute

Es-tu toujours là, André ?

Dans le sillage, une voix jeune, répondait

Ça va

La fatigue était grande, mais il s'y mélait de la joie de ramener les deux fils. Le métayer, sans raison apparente, et bien qu'il fût des semaines sans penser à elle, songeait, en ce moment, à la mère Lumineau.

« Elle doit être contente de moi, rêvaitil, parce que j'ai enlevé Mathurin la Senli re. u Et parfois il croyait voir, au détour dss canaux, des yeux bleus pareils à ceux de la vieille mère, qui souriaient, et puis s'inclinaient et se couchaient avec les roseaux, sous la yole.

Alors il s'essuyait les paupières avec sa manche, il se secouait pour dissiper l'engourdissement qui le saisissait, et il répé- lait, a l'un de ses enfants

Es tu toujours lâ ?

Le second fils, lui, ne rêvait pae, Il réfiéchissait à ce qu'il venait de voir et d'entendre, à la passion insensée de Mathurin, à la violence de cet homme qui rendrait difficile, quand le père ne serait plus, la vie d'un chef de ferme à la Fromentière. Ce soir-là, dans son esprit inquiet, la tentation des terres nouvelles avait encore grandi.

Les yoles, avec le temps, gagnèrent 10 pré aux canes.

Il-

Le songe d'amour dé Ronsille Les après-midi de dimanche étaient maintenant pour Rousille des heures de solitude. Elle ne pouvait retourner au bourg et assister aux vêpres que si le valet gardait la maison. Et une fois par quinzaine, il avait stipulé qu'il pourrait se rendre à Saint-Jean-de-Mont, chez sa sœur Finette, qui était sourde-muette. Mathurin, qui restait autrefois à la Fromentière tous les jours de sa triste vie, no manquait plus la grand'messe de Sallertaine, rencontrait Félicité Gauvril, la saluait sans lui parler le plus souvent, pour ne pas déplaire au métayer, la regardait passer sur la place, et, sitôt après, s'attablait dans les auberges avec les joueurs de luette. Quant à André, il semblait à présent ne plus tenir à cette maison de la Fro mentière, et le dimanche, dès qu'il le pouvait, il s'échappait, pour courir les villages, près de la mer, recherchant de préférence les anciens marins et les voyageurs qui parlaient des pays où l'on fait fortune.

Kousuie ignorait ce qui atnraii ainsi son frère au loin. Une fois, elle s'était plainte à lni, gentiment, qu'on la laissât toute seule. Il s'était mis à nre, d'abord. Puis le rire était tombé, rapidement, et André avait dit:

Ne te plains pas si je te laisse seule, Roasille. Tu profiteras peut être un jour de mes promenades. Je travaille pour toi. Le quatrièma dimanche de janvier, la Fromentière était donc gardée par Rousille. Mais Rousille ne s'ennuyait pas. Elle s'était abritée derrière la ferme, dans l'aire à battre, au pied du grand pail-

ler, le visage tourné vers le Marais qu'on apercevait entre deux buissons de la haie Le vent du nord l'aurait glacée, mais la paille, autour d'elle, conservait la chaleur comme un nid. Roass Ue avait la tête enfoncée, les coudes rentrés dans l'épaisseur molle des dernières fourchées qu'on avait .tirées du tas, mais qu'on n'avait pas encore enlevées.

Elle pouvait voir, tant l'air était limpide le clocher du Perrier, les fermes les plus éloignées, et jusqu'aux bandes rougeâtres, qu'on ne découvre que rarement, et qui sont les dunes boisées de pins dont la mer est bordée, à plus de trois lieues. Elle regardait de ce côté là, mais son esprit allait plus loin que le pré du père, plus loin que le grand Marais, plus loin que l'horizon, car Jean Nesmy avait écrit.

Rousille avait dans sa poche la lettre qu'elle touchait du bout de ses doigts. Depuis le matin, elle savait par cœur et se récitait à elle-môme la lettre de Jean Nesmy. Le sourire ne quittait pas ses lèvres, si ce n'est pour monter ses yeux. L'inquiétude était refoulée, oubliée: on l'aimait toujours, la petite Rousille. La lettre en faisait foi. Elle disait

Le Château, paroisse des Châtel-

liers, 25 janvier.

« Ma chère amie,

c » Nous sommes tous en bonne santé, et c'e»4 de même chez vous, je l'espère, quoique l'on ne soif jamais sûr quand on est si loin. Je me suis loué dans une métairie qui est sur un dos de colline, en sortant de de la lande de Nouzillac dont je voua al parlé. On a bien six clochers autour de roi, quand il fait beau, et je pense que, n'était la montagne de Saint-Michel, on aperce.vrait les arbres du Marais où vous êtes. Malgré ça, moi, je vous vois toujours 40.

vant mes yeux. Le samedi, d'ordinaire je reviens chez la mère Nesmy, ainsi que mon frère, le plus grand après moi, qui s'est loué aussi chez des métayers de la Flocellière. Nous causons de vous chez la «n-re, et je dis souvent que je ne suis pas si heureux que je l'étais avant de vous connaître, ou que je le serais, si tout le monde a la maison vous connaissait. Ils savent ve:re nom, par exemple Les plus petits et ma soeur Notmi, quand ils viennent le samedi soir à ma redevance, dans les chemins, crient, pour me faire rire « As tu des aoaveUes de Rousille ? Mais la maman Nesmy ne veut pas croire que vous ayer de l'amitié pour moi, parce que nous sommes trop pauvres. Si seulement elle vous voyû», elle comprendrait que c'est pour la vie. Kt je passe mon temps de dimanche à lui conler comment c'était la i^ronentiére.

u Kousuie, voua quatre mois que j» ua vous ai vue, selon ce que vous m'aviez commandé. J'ai su seulement, à la foire de l'ouzauges, par un du Marais qui venait acheter du bois, que votre frôle André était'?tré au pays, et qu'il travaille comme le métayer de la Fromenlière aime qu'on travaille chez lui aussi je ne serai paa long.temps sans retourner vous voir, ° Îcsnb Bahm.

1 0*


CHEMINS DE FER DE L'OUEST

TRAIN DE PLAISIR

DE RENNES A St MALO

le Dimanche ? Septembre.

Dimanche 3 septembre un train de plaisir de Reoûes à Saint -M al au prix de

3 francs en 3">» classe (Aller et retour).

ALLER

Départ de Rennes à 6 h. 2, du matin

arrote à Saint-Malo à 8 h. 1, du matin.

RETOUR LE MÊME JOUR

Départ de Saint-Malo à 10 h. 45 du soir;

arrivée à Rennes à Minuit 24

Les billets seront délivrés à la gare

de Rennes à partir du Lundi 28 Aoùt.

Compagnie des chemins de fer de l'Ouest

Nous rappelons à nos lecteurs que la Compagnie de l'Ouest a commencé depuis quelque temps l'émission d'Obligations nouvelles, remboursables à 500 fr., rapportant au nominatif 12 fr. d'intérêt, et au porteur 11 fr. 10 environ. Au prix d'émission actuel, ces titres offrent une prime de remboursement d'environ 80 fr. qui vient s'ajouter au revenu des coupons aunueii. Toutes les Obligations bénéficieront de oette prime, à une date plus ou moins rapprochée, pendant la durée de la conœssion de la Compagnie.

Smvant les oas, le revenu supplémentaire procuré par la prime de 80 fr. ressortira Si le remboursement s'effectue au bout de 5 ans, à fr. 80/5 égal 16 fr.

Si le remboursement s'effectue au bout de 10 ans, à fr. 80/10 égal 8 fr.

Si le remboursement s'effectue au bout de 15 ans, fr. 80/15 égal 5 fr. 35.

Si le remboursement s'effectue au bout de 20 ans, a fr. 80/20 égal 4 fr.

Et alors même que le remboursement ne s'effectaerait que plus tard, les cours tendront, par leur pille! value, vers le même résultat. Le rendement total sera donc, dans ces di-

Terses hypothèses, respectivement, pour les Obligations nominatives, de

12 fr. plus 16 fr, égal 28 fr. ou 6 fr. 65 0/0. 12 fr. plus 8 fr. égal 20 fr. on 4 fr. 75 0/0. 12 fr. plus 5 fr. 35 égal 17 fr. 35 ou 4 fr. 15 0/0.

12 fr. plus 4 fr. égal 16 fr. ou 3 fr. 80 0/0. C'est là un revenu des plus rémunérateurs ponr des valeurs de premier ordre, Jouissant de la garantie de l'Etat, couramment négociables en Bourse, et dont on peut faire argent par voie d'emprunt avec la plus grande fadLes souscriptions sont reçues, sans aucun frais, dans les gares de Rennes, Betton, Noyal-Acigné, Retiers, Jauxé, Vern, CorpsNuda, Martigné-Ferchaud, La Guerche-deBretagne, Argentré, Bonnemain, Montfort-surMen, Vitré, Combonrg, Ploérmel, Mauron, St-Méen, Bruz, Guichen-Bourg-des-Comptes, Bain-Lohéac, Messac, Fongeray Langon, Avessac, Redon, Mautauban- de -Bretagne, Canines, Plenée-Jugon, Broons, Chateaubourg.

Ces gares livrent des titres au porteur on nominatifs, selon le choix deé souscripteurs. La Compagnie de l'Ouest fait délivrer, de mai a octobre, des billeta prix réduits dits

t d'excursions » à itinéraires axes, valables pendant 1 mois et pouvant êta^ prolongés d'un nouveau mois moyennant un supplément de 10ponr 100.

Ces billets comprennent 14 itinéraires différents sur lesquels 10 peuvent être utilisés au départ de Rennes.

Ils donnent droit au parcours ci-après et doivent être demandés 3 jours au moins a l'avance à la gare de Rennes.

1' 1" classe 80 fr.; 2' classe 60 fr.. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Dreux, Briouze, Bagnoles, Granville, Avranchea, Mont Saint-Michel, Dol, Saint-Malo, Dinard, Dinan, (Lamballe ou Saint-Brieuo, moyennant supplément), Rennes.

2* 1" classe 90 fr.;2« classe 70 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Evreux, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, Saint-Lb ou Carteret, Coutances, Granville, Avranohes, Mont Saint-Michel, Dol, Saint-Malo, Dinard, Dinan (Lamballe ou Saint-Brieuc, moyennant supplément), Rennes.

3' 1" classe 105 fr. 2' classe 90 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Les Andelys, Louviers, Rouen, Dieppe, Rouen, Cany, St-Valery-en-

Caux, Fécamp, Etoetat, Le Havre, Hon- 1 fleur ou Trouville, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, St-Lô ou Carteret, Coutances, Granville, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan (Lamballe ou SaintBrieuc moyennant supplément), Rennes. 4' 1™ classe 105 f r. 2* classe 90 f r. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris Dreux, Briouze, Bagnoles, Granville, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brieuc, Paimpol, Lannion, Morlaix, Carhaix, Roscoff, Brest, Rennes. 5' 1 classe 115 fr. 2' classe 100 fr: Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Evreux, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, St-Lô ou Carteret, Coutances, Granville, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brieuc, Paimpol, Lannion, Morlaix, Carhaix, Roscoff, Brest, Rennes. 6' 1" classe 100 fr. 2' classe 80 fr. -Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Alençon, Argentan, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, St-Lô ou Carteret, Coutances, Granville, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brieuo, Paimpol, Lannion, Morlaix, Carhaix, Roscoff, Brest, Rennes. 7# 1" classe 100 fr. 2' classe 80 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Alençon, Lisieux, Rouen, Dieppe, Rouen, Cany, Saint-Valery-en-Caux, Fécamp, Etretat, Le

Havre, Honneur on Trouville, Caen, M.gny-sur-Mer, Cherbourg, Saint-Lô ou Carteret, Coutances, Granville, Avranahea, Mont Saint-Michel, Dol, Saint-Malo, Diaarrl, Dinan, (Lamballe on St-Brieao moyennant supplément), Rennes.

8' 1" classe 60 fr.; 2" classe 50 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Mont Saint-Michel, Granville, Dol, Saint-Malo, Dinard, SaintBrieub, Rennea, Châteaubriant, Angers, SaintSerge (on Mantes-Etat, ou Saint-Nazaire, oa Redon), Châteaubriant.

9' 1" classe 95 fr.;2* classe 70 lr.- Renns, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Dreux, Briouze, Bagnoles, Granville, Gersey (Saint-Hélier), Saint-Malo, Pontoraon, Mont Saint-Michel, Saint-Malo, Dinard, Dinan, Saint-Brieac, Rennes.

10' 1" classe 70 fr.; 2' classe 55 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Fiers, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, Saint-Lô on Carteret, Granville, Jeney (Saint-Hélier), SaintMalo. Dinard, Dinan (Lamballe ou SaintBrieuc, moyennant supplément), Pontorson Mont Saint-Michel, Fougères, Dol, Rennes. Imprimerie Bretonne

La gérant V. Thieulant.

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A Pithiviers (Loiret), 3 juillet 1898, 1" prix Mondoubleau (Loir-et-Cher), 10 juillet 1898, 1" prit a Senlis (Oise), les 16 et 1 î juillet 1898, 1" prix, etc.

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Compagnie des Tramways à Vapeur D'ILLE-ET-VILA1NE

Ligne de Rennes à Fougères

ALLER

Dép. Matin Matin Soir

Rennes Gare centrale 6 13 11 43 4 43 Le Mail 6 19 11 49 4 49 Croix de la Mission 6 23 11 53 4 53 Palais du Commerce. 6 26 11 56 4 56 Viarmes 6 30 12 00 5 00 Chapelle-Boby 6 33 12 03 5 03 Octroi de Paris 6 35 12 05 5 05 Maurepas 6 39 12 09 5 09 Champ de Courses 6 41 12 11 5 11 La Gaudinais 6 45 1215 515 Four-Roue-la-Victoire 6 52 12 22 5 22 Fouillard-Thorigné 7 00 12 30 5 30 La Mi-Forêt 712 12 42 542 La Quinte-l'Ariençon 7 20 12 50 5 5n Liffré 7 25 12 55 5 55 Beaugé-Ercé 7 83 12 58 5 58 Gosné 42 1 12 6 12 Saint-Aubin-du-Cormier 7 56 1 26 6 26 Saint-Jean sur-Couesnon 8 09 1 39 6 39 Saint-Marc-Vendel 8 14 1 44 6 44 La Chapelle-Saint-Aubevt 8 24 1 54 6 54 Romaine. 8 35 2 05 7 05 La Rivière 845 2 15 715 Fougères (gare de tramways). 8 52 2 22 7 22 Fougères (ville) 859 229 729 RETOUR

Dép. Matin Matin Soir

Fougères (ville) 6 23 11 53 4 53 Fougères (gare de tramways). 630 1200 5 a La Rivière 6 36 12 06 5 7 Romaine. 6 47 1217 5 17 La Chapelle-Saint-Aubert.. 6 67 12 27 5 27 Saint-Marc Vendel 7 08 12 38 538 Saint-Jean-sur-Couesnon 713 12 43 5 43 Saint,Aubin,du,Cormier 7 26 12 56 5 56 Gosné 7 43 1 13 6 13 Beaugé-Ercé 7 54 1 21 624 Liffré 7 58 1 28 623 La Quinte-l'Ariançon 8 02 1 32 G 32 La Mi-Forêt 810 140 6 40 Fouillard-Thorigné 8 23 1 53 6 53 Four-Ronge-la Victoire. 8 30 2 00 7 00 La Gaudinais 8 37 2 07 7 07 Champ-de-Courses 8 41 2 11 711 Maurepas 843 2 13 7 13 Rennes Octroi de Paris.8 47 2 17 717 Chapelle-Boby B 49 2 19 719 Viarmes 8 53 2 23 7 23 Palais du Commerce 8 56 2 26 7 26 Croix de la Mission 8.59 2 29 7 29 Le Mail 9 03 8 33 7 33 Gare centrale. Arr. 9 09 2 39 7 39 LIGNE DE RENNES A PLÉLAN

ALLER

Dép. Matin Soir Soir

Rennes Gare centrale 6 49 1 16 4 54 Le Mail. Croix de la

Mission 7 1 27 5 5

Le MailPont de l'Abat-

toir 7 1 28 5 6

Saint Cyr 7 6 1 33 5 11

La janais 'i t la 1 4ï s ïu Le Rheu-Moigné 7 23 1 50 5 23 La Croix- Verte 7 31 1 03 5 36 La Grande-Fontaine 7 35 2 2 5 40 7 dE 2 9 Bréal ̃ 7 54 220 5 59 Launay 7 59 8 23 6 4 Saint-Thurial 8 6 232 611 La Poulnais 8 11 237 6 16 Tredendel 8 25 2 51 6 30 Saint-Péran le Néard 8 35 3 1 6 40 Plélan 841 310 6 49 RETOUR

Dép. Matin Matin Soir

Plélan 7 3 Il 12 5 8 Saint-Péran-le-Néard 712 11 21 5 17 Treflendel 7 23 11 32 528 La Poulnais 7 36 11 45 541 Saint-Thurial 7 42 11 51 5 47 Launay 7 48 Il 57 5 53 Bréal 7 55 12 3 6 9 Mordelles 8 6 18 11 6 11 La Grande-Fontaine. 8 12 12 20 617 La Croix-Verte 816 12 21 6 21 Le Rheu-Moigné 8 25 12 33 6 30 La Janais 832 12 40 6 37 Servigné 8 37 12 45 642 Rennes. Saint-Cyr 841 12 49 646 Le Mail. Pont de l'A-

battoir 8 46 12 51 6 51

Le Mail. Croix de la

Mission 8 58 1 » 6 57

Gare centrale 8 58 1 6 7 3

Ligne de Rennes a ChAteauglron. ALLER

Dép. Matin Soir Soir

Gare centrale 6 6 2J 12 19 5 29 Le Mail 6 35 12 55 5 35 Croix de la Mission 6 39 12 59 5 39 Palais du commerce.6 6 42 1 2 5 42 Viarmes 6 46 1 6 5 16 Chapelle-Bobv v 649 1 9 5 19 Cimetière de l'Est 6 53 1 13 5 53 Chantepie 7 3 1 23 G 3 La Rougeraiâ 7 H 1 3l 6 14 14t Châteaugiron 7 30 150 6.30 RETOUR

Dép. Matin Soir Soir

Châteaugiron 7 50 2 00 650 Domloup 7 56 2 06 5 56 La Rougeraie 8 6 216 7 6 Chantepie 818 2 23 718 Rennes Cimetière de l'Est 8 27 2 37 7 27 La Chapelle-Boby 8 31 2 41 7 31 Viarmes 835 2 45 7 35 Palais du Commerce 8 38 2 48 7 38 Croix de la Mission 8 41 2 51 7 41 Le Mail 8 45 2 53 745 Gare centrale 8 51 3 01 7 51 LIGNE DE RENNES A PLÉLAN Prix des Billets Aller et Retour.

POUR RENNES

l"cl. 2' ci.

Rennes Il » Servigné 060 0 10 La Janais 060 0 40 Le Rheu-Moigné 0 95 0 65 La Croix-Verte 1 1 20 0 80 La Grande-Fontaine 1 70 1 10 Mordelles 1 70 1 10 Bréal 2 05 1 35 Lannay 2 10 1 60 Saint thurial 2 65 1 75 La Poulnais 2 90 1 90 2 30 St-Péran le Néard. 3 95 265 Plélan 4 30 POUR PLÉLAV

l"cl 2'cl.

Rennes 4 30 2 90 Servignd 4 30 290 La Janais 3 70 2 50 Le Kheu-Moigné 3 15 2 30 La Croix- Verte 3 25 215 La Grande-Fontaine 3 25 2 15 Mordelles 75 1 85

oreai 4U i i.it Saint-Thurial 1 80 1 a) La Poulnais. 1 55 1ù5 Treflendel 095065 Saint-Péran le Néard 0 50 0 30 Plélan » • » Ligne de Rennes Châteangiron. Prix des Billets-Aller et Retour

POUR RENNES

Chantepie 1 60 0 7rt La Rougeraiâ 1 5à 1 rr, Domloup. 205 1 ::5 Châteaugiron 2 30 1 1 POUR CHATKAUGIROlf

]',ci. 2'cI

Rennes 8 30 150 Chantepie 130090 La Rougeraie 0 80 0 55 Domloup 0 50 0 30 Chiteaugiron » Ligne de Rennes à Fougères.

Priz des Billets Aller et Retour.

p. Rennes p Fougére9

l"cl. 2' el. l"cl 2'cI

Rennes 8 50 MO Maurepas 070 0 50 5 90 3 ce Champ de courses 95 065590390 La Gaudinais 0.95 0 65 5 65 3 75 Four Ronge-ta-Victoire 1 30 0 90 5 30 3 :.O FouiUard-Thorignô 1 55 1 05 5 05 3 35 La Mi-Forêt. 2 05 1 35 4 45 2 95 La Quinte-l'Ariançon.. 2 55 1 70 4 45 2 95 Liffré 7 2 55 1 70 3 95 2 o5 Beaugé-Ercé 3 35 2 25 o J5 8 65 Gosné 3 35 225 3 25 215 Saint-Aubin du Cormier 3 85 2 55 2 75 1 85 St-Jean-sur-Couesnon 4 45 2 95 2 15 1 45 St-Marc Vendel 470 310 1 90 1 30 La Chapelle Saint-Aubert. 5 15 3 45 1 45 0 95 Romaine. 555 375 1 0065 La Rivière 6 25 4 15 0 50 u 30 Fougères 6 50 4 30

TRAINS SPECIAUX

DE RENNES A LA MI-FORÊT DU JEUDI 31 AOUT

ALLER

Rennes (Gare centrale) départ. 1 h. 35 Croix de la Mission 1 48 Palais du Commerce Viarmes, 1 54 Four-Rouge-la- Victoire 2 23 Fouillard-Thorigné 2 31 La Mi-Forêt 2 43 2 55 Gosné 3 îo Saint-Aubin-du-Cormier 3 23 RETOUR

Saint-Aubin-du-Cormier 4 h. 57 Gosnô 5 14 Liftré 5 29 La Mi-Forêt 545 Fouillard-Thorigné 5 57 Four-Rouge-la- Victoire G 05 Viarmes g 3g Palais du Commerce 6 41 Croix de la Mission 6 43 Rennes (Gare centrale) 6 53 Ces trains desserviront tons les anrts facultatifs de leur parcours.

Prix des places Aller et Retour

De Rennes à la Victoire 1" ci. 1 fr. 2' ni. 0 fr. 50, de Rennes à Fouiilardl™ et l"20- 2' CI. 0 fr. 60, de Rennes à la Mi-Forêt 1 c1'. 1 fr. 50 2* el. 0 fr. 75.

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