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Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1899-08-29

Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 135307

Description : 29 août 1899

Description : 1899/08/29 (Numéro 28).

Description : Collection numérique : BIPFPIG14

Description : Collection numérique : BIPFPIG29

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6386369

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/10/2008

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L'A F F AIRE D RE Y FUS

CHRONIQUE

Economique et Sociale (1) In dividu et Société. UneCité de solitaires Une abstraction facile à saisir. Défi- nition de la Société. Le cas de

Dreyfus.

Qu'est-ce qu'un Individu? Qu'est-ce qu'une Soctélé ? Qu'est-ce qu'une Nati on ? Qu'est-ce qu'un Etat ? J'ai promis, il y a huit jours de répondre à ces quatre questions.

C'est très simple, semble-t-il. J'affirme que c'est très compliqué.

Envisageons d'abord l'Individu et la Société, après cela il deviendra très facile de définir la Nation et l'Etat. Individu et Société?

Eh parbleu, vous savez bien ce que

c'est qu'un Indiridu. C'est vous, c'est moi, c'est le monsieur quelconque que nous coudoyons dans la rue. Pour nous autres, catholiques, c'est un corps mortel. mais très respectable parce que 1° II est l'oeuvre de Dieu 2', il est destiné à une résurrection pour l'éternité heureuse ou ma'heureuse, c'est aussi une àme immortelle faite àl'image dc Dieu, élément supérieur d'une personnalité dont les droits et les devoirs résultent de sa destinée même.

Veuillez remarquer de suite combien cette détiniton chrétienne de l'Individu diffère essentiellement et par ses conséquences de la conception matérialiste de l'homme: animal plus ou moins perfectionné à certains points de vue très inférieur à beaucoup d'autres animaux, moins fort souvent et souvent pius cruel ou plus vicieux animal plus ou moins perfectible sujet peutêtre plus qu'aucun autre à des dégénérescences cependant età des rétrogradations, l'lndicidu réduit aux appétits et aux faiblesses d'une vie passagère peut-il mériter les égards et réciproquement accepter les responsabilités dont est faite la part active et passive du chrétien.

Evidemment non; et nous rencontrons immédiatement l'une des principales causes de l'irréductible antagonisme qui existe entre la sociologie spiritualiste et la sociologie positiviste.

Vous me parlez des droits ou des devoirs de l'Individu ? Pardon, monsieur, qu'entendez-vous par un individu ? quelle est la signification cni'y donne votre philosophie ? « 1 ) VoiTdans lbucst-Eelâi~ 6, 6, Il et 22

d'adversaires discutent sans avoir soin de se poser les questions préalables qui cependant abrégeraient la controverse et l'empécheraient de dégénérer en colères 1

~A P-ia forte raison est-il essenyïi de s'entendre sur le sens, beaucoup plus difficile à préciser de ce mot si vulgaire cependant :la Société. Un Individu, cela se voit, se touche. cela tombe sous les sens les plus rudimentaires ou les moins exercés voilà pourquoi il ritst pas bien dé:icat de définir l'Individu.

Mais une Société? Dites-moi, en avez-vous jamais vu, jamais touché. quelle forme celaa-t-il? Quelle couleur ? Est-ce vert ou rouge? Grand ou petit Large ou étroit ?.

Vous avez bien parfois considéré une fourmilière, ou bien encore cette merveille que l'on appelle une ruche. vous avez, du sommet d'une colline,

emorassé du regard quelque ville; de la vous pouviez apprécier ses limites, compter ses ru», remarquer ses principaux édifices, tandis que la brise apportait à vos oreilles ses rumeurs sourdes et prolongées vous aperceriez peut-être même l'activité fiévreuse de ses habitants. Fourmilière, ruche, cité vous avez vu tout eela.

Or, ce sont là, incontestablement, des sociétés animales ou humaines. Vous avez donc vu des sociétés ? Eh bien, non.

Comment cela ?

Vous avez vu ces choses.. oui, mais vous n'avez précisément pas vu ce gui en fait (les sociétés, car ce quelque chose est invisible, impalpable. insusceptible, en d'autres termes, de tomber sous nos sens.

Prenons un terme de comparaison bi en simple.

L'ermite est un individu qui ne vit pas en société n'est-il pas vrai ? Je suppose donc un ermite retiré dans quelque désert; il y a construit sa modeste demeure son temps est partagé entre la prière et la culture des quelques arpents de terre auxquels il demande le nécessaire de sa vie matériello.

Or, voici qu'un jour un second ermite vient planter sa.tente non loin de la cabane du premier. Entre ces deux hommes aucun rapport ne s'établit. Jamais ils ne s'adressent même la parole, à plus forte raison ne s'entraidentils pas mutuellement. Chacun vit chez soi de son labeur, et chacun y mourra sans avoir porté à son xoUJ^ ni reçu échange d idé^ aucun échange de Eer. vices. «^s hommes vicent comme s'ils

étaient séparés l'un de l'autre par deux mille kilomètres de désert

Veuillez maintenant supposer quelque invraisemblable que cela puisse vous paraître que des milliera d'ermites se Juxtaposent ainsi, restant toujours ermites néanmoins,, parce qu'ils demeurent étrangers, en, tout les uns aux autres. Si, d'une éminence voisine, vous' jetez sur l'ensemble de cette cité de solitaires un regard curieux, ne contemplez-vous pas un spectacle analogue à celui que peut vous offrir une fourmilière, une ruche ou cette ville quelconque dont nous parlions tout à l'heure. Vous distinguerez encore une agglomération d'hommes et de choses la vie et l'activité de chacun, quelque ralentie qu'elles puissent être, vous donneront encore l'impression d'une vie et d'une activité collectives cette cité d'un nouveau genre aura son animation et ses rumeurs. l'aspect extérieur de cette. juxtaposition d'homnaes sera.

presque de tous points, le même que celui d'une véritable société. c'est que, encore une fois, la société n'ost point comme l'individu un objet matériel défini qui tombe, en soi, sous nos sono. c'est tout au plus si nous pouvons en percevoir certaines manifestations, certaines conséquences. Il suit de là qu'une société est ce que l'on appelle une abstraction. Sans doute, mais une abstraction que l'intelligence peut saisir sans trop de difficultés. Je suis même convaincu que c'est déjà chose faite chez mes lecteurs et qu'il ne me reste plus pour tout éclairer, que quelques mots à ajouter.

En quoi consiste au juste la différence entre notre étrange et hypothétique cité de solitaira3 d'une part et d'autre part la fourmilière, la ruche ou telle ville ? Tout simplement en' ce que ici il n'y a pas de rapports, en- tre les Individus tandis que lâ ces rapports existent. Rapportes d'autant plus nombreux et plus variés que les individus sont plus perfectionnes rapports intellectuele, échange d'idéO3 1 rapports de charité, échange de sentiments ou de services rapports économiques, échange de produits et de richesses, en sorte que, sauf à développer cette notion, nous pouvons immédiatsment définir toute Société

Un ensemble d'indicidus entre lesquels il s'est établi des relations tellemenl nécessaires que la cie intellectuelle, morale et matérielle de chacun d'eux serait profondément atteinte si elles Lenaient à cesscr.

Cetto définition s'applique aux so-

ciétés d'animaux à la seule condition de supprimer bien entendu tout ce qui est relatif à la vie intellectuelle et morale elle s'applique aussi à toutes les sociétes humaines dont nous ferons plus tard l'analyse et dont les princi- pales.sont la Fanille, l'Eglise et la Nation.

Je veux me borner aujourd'hui à en corroborer l'exactitude par un exemple. trop célèbre

Lorsque Dreyfus fut, après sa dégradation, enfermé dans l'île du Diable, on se servit, sans doute plus d'une fois, pour caractériser sa situation, de cette formule courante « Il a été retranehé de la Société ou bien l'on a dit « La Société l'a rejeté de son sein. », ce qui revient au même. Cette façon de parler n'était pas d'une complète exactitude puisque Dreyfus resta en correspondance avec

les siens et que, d'autre part, il ne dût jamais son existence matérielle à son propre labeur tout rapport entre lui et ses semblables ne fut pas supprimé. Néanmoins, l'idée était vraie à bien des points de vue et la peine qui lui fut infligée consista précisément dans la suppression de la majeure partie des relations sociales. Oa a prétendu qu'il en perdit presque l'usage de la parole ce fut sans doute là une exagération sentimentale voulue. mais le fait n'était pas tout à fait invraisemblable, car il est certain et c'est à cela que je veux en venir que l'homme séparé de la société est un être différent de l'homme vivant en société. La société est faite d'individus, c'est vrai mais aussi l'individu ne peut vivre et se développer pleinement que dans un milieu social. Cette proposition présente une importance pratique considérable que l'étude des principaux milieux sociaux, parmi lesquels la Nation, mettra, j'en suis convaincu, en pleine lumière.

Ch. Bodin.

Voir, en deuxième psfj«>, leeompte rendu complet de l'audience du CONSEIL UE GUERRE,

Dépêches Rayas SERVICE SPÉCIAL de L'Ouest- Eclair

paris, 2S aoQ{i 10 b. soir.

Ruine de la rue de Chabrol Une délégation des commerçants da la rue Chabrol s'est présentée cetaprès-

midi au ministère dt l'intérieur pour protester contre le préjudice que lui cause l'état de siège du quartier du Grand Occident.

La délégation a été reçue par le chef de cabinet du président du conseil des ministres, par M. Lépine, préfet de police, qui ont promis de leur donner satisfaction dans la mesure du possible.

La circulation serait rendue libre. pendant la journée rue Chabrol, Le chef de cabinet du ministre a promis en outre d'étudier la question des indemnités qui pourraient être allouées aux commerçants du quartier en raison du dommage réel qu'ils ont éprouvé.

La nuit dernière et aujourd'hui lundi, il ne s'est produit aucun incident

Les assiégés doivent surtout souffrir du manque d'eau.

Mme Chanteloube

Mme Chanteloube a obtenu une permission de voir son fils, Elle est entrée au fort Chabrol à onze hcures et demie et en est sortie à midi.

Le manque d'eau

Si l'on doit en croire les notes officielles et offickusas, Ie3 assiégés ont ait une hréche daus uo mur mitoyen corrrespondant aux caves du n° 49. Ils espéraient découvrir des conduites d'eau, mais leurs recherches ont échoué, le bruit fait par les asssiégés les aysnt trahis.

Les assiégés ont dû reboucher en hâte la brèche qu'il avaient faite, des agents de la sûreté ayant été postés dans la cave dont ils croyaient pouvoir se servir.

D'un autre côté, lés a!siégés ont placé des barriques défoncées; en forme de gonttièrepour recueillir la pluie. La Haute Cour

Le Gouvernement se montre très préoccupé de la convocation imminente de la Haute-Cour qui sera chargée de juger les auteurs du complot contre la sûreté de l'Eiat.

Le décret de convocation sera très probablement signé dans une des prochaines réunions du conseil des ministres.

Devant les juges

Le fonctionnement de la Haute- Cour est réglé par la loi du 10 avril

1889, et c'est en vertu de ce texte que las poursuites seraient engagées. Le Sénat, réuni en Haute-Cour, pourrait commencer à siéger vers la fin de la semaine prochaine.

TeLe est ia note que nous transmet 1 Agence Havas, mais il est d'ores et déjà certain- que le procès Dreyfus ne finira pas avant le 15 septembre. Il ne serait donc pas prudent pour le Gouvernement d'avoir en même temps pendantes sur ses faibles bras deux affaires aussi lourdes.

o

Encore des Témoins

Il est écrit que nous n'en sortirons pas. Les journaux reproduisent un bruit d'après lequel les membres du Conseil de guerre de 1894 seraient cités comme témoins devant le Conseil de guerre de Rennes pour corroborer la déposition du capitaineFreysta.-tter. On peut s'attendre, en ce cas, à des incidents assez violents que le colonel Jouaust est dèsà présent bien décidé à réprimer, de (yuelque côté qu'ils se produisent.

M. du Paty de Clam

Un journal, dont les affirmations réclament une contirmation, les Droits de l'Homme, prétend que M. du Paty de Clam ne serait pas aussi malade qu'on veut bien le laisser penser, si l'on s'en rapporte au certiticat des médecins. Il pourrait bientôt se rendre à Rennes.

Nous croyons devoir ajouter que ces renseignements ne concordent pas avee les notes officielles qui sont parvenues au commissaire du gouvernement, Les Perquisitions

A Caen, une perquisition se rattachant au complot contra la sûreté de l'Etat a été faite chez M. Dubuc. président de la Jeunesse antisémite. Suivant a formule, on aurait saisi des papiers très importants.

C'est d'un usage courant, bien que l'Agenee Havae ne le dise pas, toutes les perquisitions amènent la saisie de papiers très importants, mais on n'en entend plus parler.11 est à croire qu'ils ne sont importants que pour le ministère qui juge à propos de les faire disparaître aufsitût.

Accident de ïiï'.ne

Uu terrible accident vient de se produire à St-Etienne.

Seize ouvriers avaient pris place ce

2^ Fkuiu.i:ton DE 1.' Ouest-Eclair Une Histoire

de Revenants

DEUXIÈME PASTIE

'ASSURANCE SUR LA VIE

Qu.vze AOUT. ALLÉE DES veuves [suite)

̃ Le lendemain, NI. le marqua fit atteler e bonne heure et ordonna qu'on le conduiit au parquet, afin de déposer sa plaints. »ais il n accomplit point ce dessein parce nu il fut frappé en route dans sa voiture ̃fcexe, d'une attaque mortelle, pour lauelle les médecins trouvèrent un nom. ̃ .H y avait sur l'hôtel du Castellat bien ̃ autres histoires. La marquise actuelle ait de cette antique raca de Tregnern, ̃ont le nom écrit déjà tant de fois dans s Pages, était légendaire en Bretagne et ^frayait les veillées villageoises de Vannes ̃squ u U Roche Bernard.

Il n'est pas rare de voir ces cbevsleques maisons perdre leur origine dans féerie. Tout le monde condalt la sirène H Lusipnan et l'esprit follet de Rieux. j dée surnaturelle que réveillait chez les ^̃VilLi morbiha.ftpaig le nom de Jre_

guern était d'an genre moins gracieux ce n'était pas une fée aux gentils caprices qui te jouait dans les armoiries de Treguern, ce n'était pas un lutia léger battant à minuit les eaux du grand étang c'était la fièvre effrayante des morts qui ne peuvent dormir dans leur cercueil et c'était cette double vue sinistre qui permet de lire d'avance l'heure du trépas sur le cadran de Il n'y avait pas de marbre assez lourd pour retenir Trpgaern en sà tombe, et Treguern avait le don redoutable de ,air la nîort au moment où elle allait se glisser derri.-ie sa victime sans défiance Au bal et à l'église en forbt, «ramd le car Joyeux jetait à l'écho sa fanfare autour de la table des festins, partout On savait cela, et plus d'un homme fort tremblait quand tombait sur lui le regard de Treguern, prophète.

Et c'était une chose bien étrange qcs la façon méme dont s'opérait cette double vue. Quand un Treguern se trouvait en face de celui qui devait mourir, un voile noir, semé de larmes Hanches s'étendait entre eux deux. Ce fait extraordinaire était con.sacré par les ima-ix mêmes de J'écusson de Tregoern, écusson si lugubre que madame la marquise da Castellat n'avait joint -voulu J'accoler, sur ses équipages, tux armoiries de feu son époux. Le Madré de Treguern portait de sable aemé de lsrmes d'argent, « qui est le drap mortuaire n, ajoute l'armorial de Pontivy.

On rencontrait assez souvent à l'hôtel du Castellat un bonhomme eux moeurs biMrres. qui passait pour avoir l'esprit un peu affaibli et qui était le dernier mâle du ftom de Treguern. C'était le commandeur Malo; que nous avons vu arriver de Bre- i bg&e dans la même voiture de Taancguy S

et M.|Privat, et qui apportait avec lui ces trois grandes caisses de bagages. Certaines 1 gens regardaient le commandeur Malo comme un fou inoffensif. A d'autres gens, le commandeur Malo faisait peur. Il étudiait beaucoup à sa manière et possédait la plus belle bibliothèque de grimoires qui se paisse imaginer. Il avait voyagé, L'1 Hongrie, la Moravie, la S :lésie et la Pologne lui avaient montré leurs vampires il connaissait ce cimetière de Kadam. en Bohême, où l'on est ob'igé d'encbainer les cadavres pour les empocher de se ruer sur les vivants.

Il avait vu à Belgrade les oeufs de coq qui contiennent des serpents. La chiromancie, J'alectromancie, l'hyJromancie et la divination par l'argent en msion lui 6-aient familières. Il savait tout il n'avait rien vu de pareil au spectacle d'une nuit de Toussaint passée sur la lande de Carnac en Bretagne.

Dans ses voyages, il faisait collection de fragments de pierres tumulaires. L'apuirtemeat qu'il occupait à l'hôtel du Castellat était tout plein de ces collections au]:quelles les trois caisses venues de Bretagne avaient réunies leur richesses.

C'était un homme d'un âge avancé déjà, extrêmement doux de caractère; il Nait timide plus qu'on enfant, et l'on avait bien de la peine a lui faire ouvrir la bouche desvaut une nombreuse assemblée. Mais quand il parlaü c'était terrible et la marquise avait de lui une frayeur supersti tieuse.

Si, parmi les hôtes de l'hôtel du Castellat nous avons parlé d'abord du pauvre commandeur Malo, c'est à propos de la tradition du voi!e noir semé de larmfs blanches et de l'écuatôn des Tregaern: Le Ion traditionnel de recoade vue avait joaé,

'en effet, un rêle dans la vie du commanTrente cinq ans avant l'époque où va se renouer notre drame le commandeur était un Joyeux jeune homme, qui ne songeais guèrt à quitter le monde.

C'éfa't un soir d'automne, dans cette grande métairie demi-ruinée, que nous connaissons déjà sous le nom de Châleaule-Efêc. Un festin, moleste et frugal, festin de fiançailles pourtant, se célébrait à la métairie.

La fiancée. était une belle jeune fille qui avait nom Catherine Le Brec de Kervoz le fiancé, tout jeune et tout heureux, était Malo Le Mâdre, cadet de Treguern. Celui là eut ri de bon cœur, si quelqu'un lui avait dit que quinze jours après il ferait voeu de célibat pour entrer dans l'ordre de Malte.

Le dîner fini, on dansa sur l'aire, Cathe-.rine et Malo étaient ensemble tout à coup on vit Malo chanceler. Il quitta brusqueta fiancée.

Où vas tu ? lui demanda-ton.

Chercher Dieu, répondit-il.

Et il se traîna jusqu'à la paroisse en pleurant.

Recteur, dit-il, allumfz les cierges pour Cathetine Le Brec qui va mourir 1 II revint à la ferme où Catherine l'at- tendait fâchée de son absence

Catherine! Catherine s'éeria-t-il, dépouille ces habits de fête. Tu as le temps de te confesser et de donner ton âme à ton maitre.

Elle était lo;n, la joie du repas des flan=çailles. Après le premier moment d'étonnement, un murmure courut parmi les parents et les amis. On dirait

Malo a vu le voile de Treguero 1

Et Catherine, toute pâ'.e, vint loi prendre les deux mains.

Est-ce vrai, Malo,, demanda 1- elle en tremblant, est-ce vrai que tu as vu entre toi et moi la voile de Trrgcern qui annonce la mort 7

Le prêtre arrivait sur lè seuil.

--Vile vite! s'écria le jeune homme, au lieu de répondre. Confesse toi, Cathefine ma bien aimée ta mort n'attend pas Catherine s'agenouilla au c<Mé dû prêtre. Quand elle eut fini ce ae confesser, un? goutte de sang rougit ea lèvre elle se tourna vers son fhncé en disant Merci 1 puis elle mooJat d'un anévrisme qui venait dese rompre.

L'ordre de Malte recevait encore des professions. Mate porta le deuil de son bonheur sous la robe des novices de Malte. Quand l'ordre fut disposé, Malo était 1 ->mmandeur. Il n'avait pas désiré la liberté la liberté pesa sur lui comme an fardeau, il revint on Bretagne où sa famille luttait contre l'adversité, Douairière Lq Brec lui permit de s'arranger un abri dans les décombres de la Tour de-Kervoz. Malo passa là plusieurs années sa nouvelle demeure n'était pas fiite pour guérir l'exaltation de son esprit. Il se séquestra entièrement, et s'enfonça de plus en plus dans les espaces du monde imaginaire.

I es paysans avaient presque onLMé tes traits de son visage, car il ne sortit jamais le jour mais si parfois, dans la lande d'Orlan, sous les saules du pétis de Treguern ou le long des murs du cimetière, on voyait glisser dans les nuits sans lune, lentement et silencieusement, une grande forme noire, chacun savait bien que c'était le commandeur de Malte.

Douairière Le Brec, qui n'avait r de personne, aurait jeflaé toute une journée

plutôt que de ne lui point porter à maager dans sa 'onr.

Dans la nuit du quinze août do la première année de ce siècle, on entendit des coups de feu sur la lande. Depuis le coucher du soleil jusqu'à l'aube, on vit briler une lueur faible aux meurtrières de la Tour de Lervos. Il y avait déjà longtemps que les paysans disaient que le commandeur Malo n'habitait paa seul dan? ;a tour.

Ceux qui lraver?preiit les premiers 1a lande d'Orlan, le lendemain, troavérent une mare de sang tout au fond d'un ravin. Le commandeur Malo, bravant cette fois les rayons du jour, s'en vint jusque la lisière du bois avec une haebe sur l'épaule et coupa un jeune arbre. Avec l'arbre il fabriqua une croix grossière, et il planta la crois au milieu de la mare desang. Le lecteur connait l'histoire.

A dater de ce jour, aucune lueur ne bril'a aux meurtrières qui donnaient de l'air et du jour à la retraite du commandeur Malo. Nous parlons de vingt an«, et madame la marquise du Castellat s'appelait alors Marianne de Treguern.

(A %uitrt).


matin lundi dans une benne pour descendre au fond de la mine de Grandorotx lorsque le ç$le métallique qui soutenait cette bebne se rompit.

Les seize hommes ont été précipités au fond du puits d'extraction. Des recherches faites en tonte hAte ont permis de retrouver lenrs cadavres absolument broyés.

HAVAS.

INFORMATIONS POLITIQUES NOUVELLES POURSUITES Un lit dans YEclair

jonrnal de MM. Joseph et Yves Guyot, somme Je de poursuivre Eclair. Le prétend que le gouvernement aurait obéi. lune dit' notre confrère, vient d'être au sujet de la pubtication de paru sur Dreyfus dans 1 Eclair du 15 septembre 1896. Nous n'avons reçu aacune Nous attendons.

D'autre part, on lit dans le Soir

de de Villes.

Patrie, de son côté, annonce en ces termes les poursuites contre son direc teft

s'en prend maintenant gérant, ontêtre sur journal radical, ilautour Jules lui se:

part duLa Patrie n'a jamais poussé au désordre et le calme et Ccmme il autres

notre excellent confrère Gasdirecteur du Soir, publie la

juge d'instruction, il. me rcndre clans son cabinet, j'en suis 'autant plus surpris que je n'ai de connaftre cet honorable mad'apprendre les moi imputés peut m'en informer, de répondre son aimable appel:

de la puérile ot lion, qai une invitation Tant une curiosité seule mon rende. chez M.

AU FORT CHABROL

L« précautione extraordinaires prises par la police ont, comme nous le disions hier e:npêché toute manircstathm aux environs de la rue de Chabrol toute lasoirée, ta fovlûaété compact mais les gardiens de la paK tres nombreux, l'icip^aut revolver d'erdonnance en bandoulière, avaient pour consigne de ne pas laisser stationner et de diviser les groupes trop nombreux on n'entendait partout que le mot « circulez énergiquement articulé par les voix roir ̃̃ des agents des brigades centrales jiièâù les agents exécutaient trop rigoureu'e.vent leur consigne, puréqu'à dix heu: c.« nous avons va, sur le boulevard Ma^-nta, un officier de paix ictervenir pour calmer l'ardeur de ses Siornmes et bh\U>er ua brigadier qui opérait un peu trop brut'-U-ineat.

M, Lépine est venu faire un tour rue de Chabrol vers neuf heures grâoe il l'intervention d'un confrère, il. bien voulu lever la consigne qui interdisait la traversèe de la rue de C*y<r&rol aux reporters jusqu minuit, çiux-ci ont pu passer devant le escortés par un agcc', L'aspect 4» tort 4tait toujours le 'usé ni*, morne lugubre presque personne sur !es toits, pas de lumière derrière les volet-, pas de cris, pas de chants a 1 intéricur. contrairement à se qui se passait les jour: précédents.

Voici le texte de la lettre de protestation airersée pa r M. le docteur Lorefczi à M. Lépiue et au procureur, M. Bulot

3'ri 1 honneur de vous adresser à nouveau mes ;i)Uicitttions les p!ne Instantes pour obteni l'autorisation d'aller râiïer mes malades qui trouvent rue de Cbabroi.

Je renouvelle mes dèinapihesaapTês de vous afin déga>rpr ma responsabilité et pour que l'ouï R Ion puisee attribuer à chacun la part oui lui revient dans l'épouvantable situation oû re itou vont mes malades en effet, places .Un-- des conditions hygiéniques déplorables j*r suite de la «nrppression de l'évacuation des matières fdcales, ils sont privés de teus soins depuis quatic jo«rs.

je fa.js appel, pour la derniure fois, a vos M'iiti ments d'humanité, en vous priant de remarquer que votre refus définitif serait la eitMr. ni nation i mort des malades qui se soit confiés A mes soins.

J'espère, monsieur le procureur, que votre cou* <"ieuce vous inspirera et opie vous me donxt.-rt-'zlc moyen de remplir ma mission. J'ai il) racur de vous taluer.

D' Loeenzi.

A L'ÉGLISE SAINT·JOSEPH

L'AMENDE HONORABLE

Le clergé, sutvant les instructions du

cardinal Richard, a dit des prières pub'.i.ques ea réparation des actes qui out profané l'église St-Joseph.

Le mandement archiépiscopal ayint été

lu -a-\ cours de l'office du matin, les fldèles se sont trouvés avertis et, l'après midi, ont eu' abi on foule les églises etcbapelles. Entre les vêpres et le salut, dans chaque sano Suaire, le prétre le plus élevé dans la hié-

rarchie a lu ne amende honorable, va. milieu du silence des assistants agenouillés. A Notre-Dame, cette lecture a été faite £kr M. Ciron, vleaire général, délégué spécialement pir Mgr Richard.

Ainsi «u'il fallait s'y attendre, la foule s'est porte e de préférence à l'église SaintJoseph. M- Bordes, officier de paix, avait dù placer un service d'ordte dans les rues Darboy. «L Deguerry. Tout s'est du reste passé avec le plu- grand calme. Peur éviter de faire naitre des protestations, et par suite des troubles, Mgr Richard avait ordonné que la cérémonie ne comporterait que la teetitte de t'amende honorable. Aucun incident ne s'est produit.

LE COMPLOT DE M. W ALDECKROUS8EAU. DECLA RATION D'U DUC DE LUYNES.

Le duc de Luynes, interviewé par un confrère ds^Bruxelles, a déclaré qa^a^» trovivaifën Ecosse au moment où plusieurs de ses amis ont été arrêtés à Paris. Il so préparait à rentrer en France au moment où il a reçu un télégramme du duc d'Orléans lé priant de le rejoindre» Alscufh. pour delà se rendre ensemble à Londres, en passant par Bruxelles.

La justice française, a dit le duc de Luynefe ne possède aucune preuve du complôt ourdi par le parti orléaniste. Il y a un complot, mais a ajouté le ccnfiden du duc d'Or'éans mais il est depuis longtemps dans nos cœurs. Nous pensons que seul un autre régime gouvernemental est de nature sauver la France de la crise terrible dans laquelle elle se débat actuellement. ̃ « Sàns doute, nous né restons^ pas les bras croises; nous ne sommes pas inactîfs; nous veillons, et le vous assure que notre cause, à laquelle nous avons voué toute notre vie, a fait chaque jour d'énormes progrès. S'il fallait en ce moment mettre sous les verrous tous ceux qui complotent contre la régime existant, il faudrait arrêter la moitié des Français. Mais dans les nombreuses perquisitions qu'on a fait opérer chez les amis du duc d'Orléans on n'a rien trouvé. « Oui, s'est écrié le duc de Luynes, nous avons des documenis, des papiers, comme tout parti d'opposition en possède, mais nos archives ne sont pas en France, elles sont ailleurs et en sûreté.

Le duc a affirmé formellement qu'il n existait aucun accord entre le parti orléaniste et Dêroulède lors de l'équipèe de celui-ci à laciserne de Reuilly.

LE SERVICE DES REHSEIGNEMENTS AU m:nistére DE LA GCERRE.

Oj lit dans l'Echo de Parie

Notre service des renseignements, au ministère de la guerre, déjà complètement désorganisé par l'affaire Dreyfus, n'existe plus. Une note officieuse de l'Agence Ilac<m nous en fait part

Contrairement aux ln-uils uns en circula1 iun, la section de la statistique (le@ bureaux de l'état-major général du ministère de la guerre ne s'occupe plu» de questions d'espionnage, ces attributions ayant été confiées à la direction de la Sùr<t6 générale.

La section dé la ftatistiqu» s'occupa patticulièrenient des raplbrts du ministère avec les officiers français, attachés militaires auprès des puissances étrangères.

Ainsi, c'est un fait accompli, l'a;uvre admirable de Sandherr n'existe plus nous avions entendu un officier le déclarer avec douleur devant le Conseil de guerre. Aujourd'hui, c'est le gouvernement lai-mvme qui enregistre cette nouvelle victoire de la Triplic'ë et dés dreyfusîstes. Ce service de. renseignements organisé par Sandherr au ministre de la guerre, qui nous permit de déjouer tout l'e*pionÈage odieux des agents militaires étrangers, n'existe plds..

Désormais, c'est un Grumbach quelconque, de la Sûreté générale, qui df vra laisser faire pour ne pas créer d'incidents. Les Schwarlzkoppen, Panizardi, Borup, Talbot et autres Schneider pourront désormais se livret b leurs manoeuvres sans crainte d'indisertiious.

LES CONSEILS GÉSllUlX ET LA

Liberté d'eftseignement On lit dam* la Liberté

Un certain nombre de conseils généraux Diitemisun vosu tendant à l'abrogation de la loi Falloux, autrement dit ils ont 1 demandé que l'Uunivdrsité de France eût le monopole de l'enseignement, à l'exclu- tion des établissements libres. Nous avions déjà signalé, à diverses reprises, la campagne faite dans le parlement et surtout dans la presse, en faveur de cette mesure anti-libérale, par plusieurs de nos plus sympathiques sectaires franca-maçcns et radicaux.

Aujourd'hui la compagne fe dessine; les Loges ont fait marcher les comités électoraux,et les comités électoraux ont mis en mouvement une quarantaine de nos assemblées départementales. Le fait n pas grande importance au point de vue pratique il est en revan:he extrêmement suggestif au point de vue mora' Au moinent où la prospérité del1;niversitô est en baisse, grâce aux fautes commises par les politiciens et par les universitaires eux-mtme, l'idée -d'entourer l'enscignement de l'Etat d'une sorte de barrière protectionniste ne pouvait surgir que dans la cervelle de conseillers généraux mûrs pour le Sénat ou pour la députation. Est ce que réellement nous en sommes réduits à faire l'aveu que nos lycées et nos collèges, avec toutes les ressources dont ils disposent, après tous les sacrifices que nout avons consentis en teur faveur, sont impuissants à lutter contre la concurrence des nuisons religienses Ce.ci donnerait une haute idée de notre corps enseignant, et l'occasion serait vraiment bien choisie pour lui confier exclusivement l'tducation de la jeunesse française.

Et puis. enfin quel que soit le dédaim les hommes au pouvoir fôtfftes qnèstffffis de programme ct de principe, il faudrait pourtant st sou-

venir que la république a Ité fondée au nom de certaines doctrines; et c'est une singulière leçon de morale politique,¡\. donner au pays que d'adopter avec cynisme, des qu'on détient le gouvernement, les pratiques que l'on fUtrissait de toute son énergie chez les gouvernements antérieurs..

La plus essentieile sanction de la mesure rklamée actuellement par certains conseils généraux, ce sera d'interdire l'acces des fonctions publiques à quiconque ne pourra pas présenter un certificat de séjour dans les lycées ou collèges de l'Etat. Soit 1 Mais ce n'était vraiment pas la peine de tom»ef jfcdis avec tant de véhémence contre le billet de confession, pour le rétablir maintenant, sous une autre forme, en faveur des fidèles .de l'Eglise officieH*. Il est toujours fâcheux, sous un régime d'opinion, de proclamer que l'on ne s'indigne contre les abus qu'autant que 1 on ne peut pas en profiter soi-mêqaème, et que l'on n'aime la liberté que pour son usage personnel. M. S.

LE COMMANDANT MARCHAND Le burean du conseil général de Seine-et-Marne s'est rendu, vendredi, à Barbizon auprès du commandant Marchand.

Le président du conseil général a prononcé le discours suivant

Nous venons saluer votre héroïsme et celui de vos compagnons.

Vos exploits rappellent ceux qui, la fin du seizième siècle, ont illustré le nom- du conquérents de l'Amérique, sans que. comme alors, aucun acte de barbarie en ait altéré l'éclat.

Le drapeau que vous avez planté triomphant sur un espace de ciaq mUe kilomètres n'a pas été seulement Içftlui de la France. Ça été celui de là civilisation.. II a été bien pénible que, par suite de circonstances politiques, l'empire dont vtjns aviez doté notre pays n'ait pas pu tout entier lui rester acquis, mais c'est un sujet que je ne veux pas aborder.

Nous savons que vous êtes non seuletnent un soldat discipliné, cbéissant aux ordres qu'il reçoit, fussent-ils douloureux, sans en apprécier les motifs.

Le commandant Marchant! a répondu

C'est dans les termes mêmes que vous avez employés que je mo serais exprimé pour traduire les sentiments que m'a inspirés l'issue de la campagne 4ont vous voulft bien me faire l'honneur. Cet honmur revient pour la plus glanda part mes compagnons, non seulement les officiets français qui m'accompagnaient, mais encore les troupes noires, dont l'intrépidité et la confiance en leurs chefs est àitnirable Je suis infinimeut touché des manifestations d'estime qu'on veut bien ma prodiguer au delà de mes mérites. Notre campagne a été parfois difficile, mais on peut venir à bout de tout quand on est soutenu par la cerlituie de servir son pays.

AU CONSEIL DE

Séance du 28 goût A six heures vingt cinq, M. B3sch apporte la serviette de M0 Laboû et la dépose sur le {bureau du défenseur de Dreyfus.

M. le professeur de l'université eut pu laisser à d'autres le soin de remplir ctto fonction plutôt domestique.

M. Paraf-Javal

M. Pauaf JAVAL, reprend et s «s*5 de réfutation des expériences de M. B;rtillon, et à côté des explications si précises du chef du service de l'identité, il se borna à dire que l'on no doit tenir eucun compte du document Tersé par M. Bertilton aux de^bat?. C'est bientôt dit, mais peude nature à à convaincra les juges.

,NI. Paraf a a la paraphrase facile et il re lacée n'ou veau dans les intervalles, les lettres longues ou courtes, droites ou obliques. 11 y aurait de qaoi rendre folles les cervelles les plus solides.

Mme d'Artaud la dame blanche ne semble pas goûter énormément la descript'on des lettres doublées, car oa ne la. voit plus aux séances depuis la commencement du rapport des experts.

Aaï bancs de la presse, on eause autant que veulent bien le permettre les braves gendarmes, sous la surveillance desquels dous sommes plaoês. On échange les impressions de la veille, passée dans le calme des campagnes environnantes. Quelquesuns deviennent même victimes d'une soin-

nolerce qui désolerait M. Paraf s'il n était plongé dans ses démonstrations anti-bertilloncesqufs.

A un moment donné, M. Paraf déclare que toute la discussion va porter sur le mot intérêt. Nous n'y verrions pas. d'inconvérient si ça pouvait devenir no pea plus fn téressant Hélas, nous n'y sommes pis! Le témoin aborde les jambages; que ne djnne-t-il a ses explications, des jambes avec des bottes de sept lieues nous serions plutôt arrrivés au but.

M. Paraf, dont lasciance n'est pas iné pnisable. termice par une citation de la Revue scientifique qui déclare qt»*!f ne hut attacher qu'une importance relative aux expertises d'écritures. La revue aurait pu ajouter surtout :i elles sont faites par M. l\»raf Javal.

On entend ensuite

Il, Claude Bernard

>génieur des mines, qui nous fait aussi toa petit cours de cryptographie. Pour lui, M. Bertillonest un homme de bonne foi, qui pêche par ignorance. Il convient d'ajouter qua NI. Bernard avoue ingénuement (il est U>{^nieur!) q-i'il lassera de côté certaines questions tur lesquelles il n'c't pas suffisamment compétent.

Nous voilà repartie, en compagnie de M. lîercàrd, sur la route du Kutsch et du M. Bernard a 6ni. M. Butillon demande a répliquer

M. le président Jonaust déc'are qui' n) permettra pas les répliques d'expert à ex-

pert. I y a quatorze dépositions' delfoî genre, et si elles devaient toutes se réfuter les unes les autres, les débats pourraient le prolonger indéfiniment. Le président ne donnera donc une secondé fois la parole aux experts que s'il s'agit d'une question personnelle et non pas sur les contradictions qui peuvent surgir entre eux. 1. Teyssoaarères

est expert assermenté près les Cour3 et Tribunaux. C'est un Toulousain qui prend largement son temps pour ne rien nom ap prendre. Lui aussi, il a comparé tes courbes. Allons, tant mieux!

Avec cet expert, nous apprenons qù'n y a des lignes convexes et concaves. C'est bien beau la science, mais que de temps elle fait parfois perdre 1

Rien n'a échappé aux investigations de M. Teyssonniôres, car il signale au Conseil un i qui porte à tort deux points. Si l'on bé?ite, aprèa eette découverte, 5 déclarer D eyfus coupible ou innocent, c'est qu'il n'y a plus de justice en France.

Le témoin dit en concluant, qu'il y a similitude complète entre l'écriture de Dreyfus et celle du bordereau.

LE capitaine Bbauvais demande à M. Teyssonnières s'îî a eu sous les yeux la copie de la dictée faite par Dreyfus sur l'invitation de M. du Paty de Clam. Sur sa réponse négative, cette pièce est mise sous ses yeux.

 propos de cette question, un juge ae 1894 avait fait remarquer au témoin, qui rappelle ce fait, que Dreyfus fait souvent des alinéas et que le bordereau n'en porte pa?.

M. TEYssoNxiÊnEs répond que Dreyfus ne fait pas d'alinéas, car les premières lignes de chaque paragraphe diffèrent très peu de celles qui suivent elles ne tranchent pas suffisamment au point de vue du renfoncement.

A un moment, M. Teyssonniëre^ a eu le bordereau entre les mains, et on lui à demandé s'il ne reconnaissait pas l'écriture d'Esterhazy.

Il a bien rencontré quelques similitudes de lettres, mais l'ensemble dénote que le bordereau n'a pu être écrit par lui.

Sur demande de M' Démange le témoin déclare que cette écriture e'-t libre, bien que cependant elle montre un certain déguisement qui proviendrait d'hésitations. M- Démange dem3nde que les pièces de comparaison qui ont servi à M. Teysïcnnières soient versées au dossier.

M. Teyssonniébes dit qu'il aurait des observations à faire sur ce qu'il appel'e « Autour. de Affaire». Il comparait devant le conseil de guerre lomme témoin, mais pourrait bien devenir un accusé vis à-vis de la défense.

Le président loi fait observer qu'il n'a a pas à parler de choses étrangères à la. comparaison des écritures.

Le témoin veut lire un compte-rendu des précédents débats, mais le colonel Jouaust répliqua que le Conseil de guerre n'a pas à apprécier ce qu'a pn dire un magistrat dans une autre enceinte de la justice.

M. Teysionnières se retire et la séance est suspendue pendant un quart d'heure. La séance est reprise 9 h. 3/4, et l'on continue par la déposition de

N. Cbaravay

M. Charavay dit que devant la Cour de cassation on lui a montré le bordereau, l'écriture de Dreyfus et celle d'Esterhazy. Le témoin dit qu'il s'était trompéen 1894 en disant que le bordereau étaitdeDreytu?. Son opinion s'est modifiée, non pas à la suite de nouvelles études, mais par suite du faux Henry, de l'aveti dEsterhazy, de l'ar rê. de la Cour de cassation.

Il fait toutes sas excuses à Dreyfus de s'être aussi étrangement trompé sur son com pte.

N insistons pas, glissons. Il est à supposer que M. Charavay ne se trompe pas toujours.

H. Eugène Pelletier

expert, commence par répondre cettaines critiques élevées contre lui par le général Mercier. Ceci n'est qu'un point dimportance secondaire.

Le témoin abxde la question du bordereau. N'oublions pas que nous aurons encore dix de ses confrères qui nous entretiendrontdu môme sojet.

Le bordereau lui semble d'une écriture normale, au courant de la plume. L'écriture de Dreyfus est du type de celle du bardereau. Oa trouve quelques analogies, mais elles sont banales, et il conclut en disant qu'il ne se croit pas autorisé à attribuer au capitaine Dreyfus le document incriminé.

Il. [mile Coirre

archiviste paléographe, expert en écritures, semble être le grand premier rôle de la troupe des experts. C'est un beau parleur sanglé dans une redingote impeccable de coupe. Des rires se produisent dans la salle le colonel Jouaust laii les gros yeux, et tout rentre dans le calme le plus parfait.

Le témoin nous rapporte qu'il tiavaule jour et nuit « sans lunette, sane lorgnon et il ne croit pas être atteint d'une maladie qui altère son jugement.

Personne n'en doute.

M. Coirre cite l'opinion d'un M B iqaet, exporta Issoudun. qui attribuo le bordereau à un homme atteint d'une affection cardiaque. Après celui là, il faut tirer l'éehelle.

M. Coirre nous donne encore l'avis d'ex.perts de Suisse et d'Amérique. Nous voilà bien loin de la salle du Lycée. Enfin, sans vouloir prononcer le nom de Dreyfus, le témoin conclut en disant quelle commandant Esterhazy dira tout ce qu'on voudra lui faire dire.

Ou fait voir l'original du bordereau au témoins, qui dit que ta plupttt des mots ont été ccriisavoc un calque.

Il termine en assurant que ce bordereau n'est pas d'Esterhazy.

niais, demande le président, croyezvpus q'j'»l soit de Dreyfoa ?

Oîi, pour cela, je me refuse à répondre.

Me Démange demande à M. Coirre S'il maintient ses observations de 1894, aux termes desquels il prétendait que le bordereau contient plusieurs mots calqués sur l'écriture d'Esterhazy.

Le témoiu dit, qu'il y a des calques d'Estherbayy, mais il ne peut répondre complètement puisqu'il ne connaît pas d'autre écri^rti. Peut être jMLteouverait on une autre sur les mots calqués.

Dreyfus dit que le témoin a omis de dire que tous les témoins dont il vient de citer les noms ont été unanimes à déclarer que le bordereau n'émanait pas de lui. H. Veinard

est encore u n expert. il nous dit que les écriturts varient avec les races.

Abordant le aujèt, le témoin déclare que l'on peut trouver des ressemblances entre l'écriture d'Esterhazy celle du bordereau, mais ces ressemblances semblent avoir un liaractèrç^ujement superficiel. La séance ëstTëvée" a onze heures et demie après une communication du commis saire du gouvernement, qui demande que la déposition dn colonel du Paty de Clam soa fectféjîlie f5r commission rogatoîlb par le greffier du 3»..Conseil .Ne guerr». Le président or'Sobne que les formalités soient faitès en ce secs.

Â. L.

POIGNÉE DE NOUVELLES D'aucuns prétendent que les ?éanc9s du Conseil de guerre ne soit pas intéress-antes je prétends le contraire. La physionomie de la salle ne ressemble en rien à'ealic des jours derniers. Des personnages ? inconnus, occupent les banc* réserva, et un peu ceux de la' presse c'est la tour de Babel, la confusion des langues, les éUmenta les plus étérog^nes, les plus d.ispaia'es qui se trnuvent actuellement dans la salle du Lycée. Et ces braves gens. tendent l'oreîllle aux dé- monstrations savantes de MM. les Experts,et je serais heureux de connaître l'opinio». ci^ces auditeurs qui, quoique de très, bonne volonté, ne doivent y compTOodre goutte.

Les mots les plus bizarres reviennent enefl-'t il, chaque instant dans .les dépositions des témoins Kutch, réticule, gabarit, perpendiculaire, détermination de points, etc.. et le resteà l'avenant Vous ponvez juger de l'intérêt que soulevant ces discussions techniques. Aussi je no m'iUnne pas de voir, après un quart d'heure d'attention soutenua, une bonne partie de l'assistance; bailler, s'étendre et finalement déployer les journaux locaux pour prendre connaissance des nouvelles dé la veille. Dame on peut être intéressant pendant cinq minutes, mais pendant des heures Peu de monde à ta porte du conseit de guerr-3: l'avenue de la, gare ressemble a une thébaïde, sillonnée seulement pat quelques gendarmes haut bottée, la moustache en croc, l'œil allumé. Les reporters, habituellement en quête, aux alentJursdu palais universitaire, de toutes les nouvelles, ont déserté lo coin de la rue Toullier et sa sont portés dans la rue Saint-Hèlier. La, comme nous le racontons plus loin. un drame s'rst déroulé dans la matinée. l.'n homme dans un état d'eiasfOration extraordinaire a tué sa femme.

Un de ces jours derniers, M. Lanteri de Foresta,- comnrnssàîrâ de police à Antibas, arrCtait, sous l'inculpation de vagabondage, faux, usage de faux et port d'armes prohibées, un individu qui déclara se nommer Alexandre Triffand, âgé de 39 ans, originaire de la Cha«mté.

En prenant le signalement de son prisonnier, M. Lamteri de Foresta constata que ce signalement correspondrait sur beaucoup de potdta avec celui de fassas*in do M' Labori. Trlfî*ni portait un veston fond donnant sur le noir, uri pantalon gris dans de hautfà battes il arait le teint bronzé, la moustache châtaine et une allure très décidée sa taille est de 1"67.

Cet individu a été trouvé porteur d'un rerolvér à six coups dont cinq chargés et d'un pistolet à un coup chargé.

Dans une poche, il avait en en-tête de lettre an nom de « E. Charrivre, 17, rue de l'Hotel-de- Ville, à Avallon » il avait remplacé la dernière partie de l'adresse par ces mots « rue, de Nàntes, i rennes n, écrits a là- main

Il avait, en cûtre, deux chapeaux l'un melon, l'autra mou.

Une enqo&Cf & été ouverte, mais la police n'a encore rien voifr* dire.

Plusieurs magistrat» interroges au sujet de l'assasein de Labori, répandent invariablement que ra.-rglomération où l'individu s'est terré a Paris et que c'est là que, pont-être, grâce une dénoneiatlun. ou une indication utile, les limiers de la police retrouveront l'homme da quai Richemont.

Chincholle se fait l'écho dans la Figaro d'une nouvelle plutôt grotesqueineht amusante.

« Le reporter américain Middleton a reçu de New-York une dépêche lui disant que le général Mercier est en fuite et qu'il a été signalé Jersey. n

Et, an guis» de commentaire, cr distingué confrère ajoata quelques réflexions pimentées, qui méritent d'être rapportées.

Non, dit-il, le général M-rcier n'a pu se sauver, il est de ceux qui oat de l'estomac. Il seesit plutôt de la nature de c«s bouledogues qui se font tuer en ayant entre les tient$ la chair du malheureux qu'ils ont mordu. Tout commentaire me semble auperfln; une «impie réflexion pourrait en effet amoindrir la portée des paroles prowières et de mauvais goût du rédacteur du Figaro.

Chronique locale RENNES

LE CRIME

de la rue ©aint-Hé»lior Hie» m**înr vea» • ttDwM *f dttftfe, 1« bruit se répandait qu'un crime venait d'être commis rue Saint Hél 1er.

Nous nous rendons immédiatement sur les lieux et voici les détails intéressants que nous avons pu recueillir.

Au n° 38 de la rua Saint Bélier demeurait les époux Trochet. I ls logeaient avec cinq enfants dans une pièce basse, sombre et peu spacieuse.

Le mari, âgé de 45 ans est ouvrier filateur il est ne près d'O. 'gères, dans l'arrondissement de Rennes. Mais il ne travaillait pas d'une façoa très régulière, et s'adonnait l'ivrognerie, surtout depuis quelques mois. Il est, en entre, d'un caractère brutal. Sa femme la victime âgée de quarante deux ans, née Adè!e Fortecoëf, originaire de Corps Nnds, était une bonne mère de famille.

Depuis quelque temps, Trochet était parti à Angers où il resta environ trois mois samedi il revenait à Rennes. Il passa la soirée de samedi et la journée de dimanche à boire et quand i' rentra chez lui, passablement ivre, il rit beaucoup de tapage. La police avait été prévenue du retour de Trochet, et même la femme de ce dernier avait reçu du commissaire de police le conseil d'envoyer chercher un argent s'il se produisait une discussion.

Néaumoins, la dernière nuit se passa à peu près sans incident. Trochet coucha dans- on autre lit que sa femme. Ce matin, de très bonne heure, les plus âgés des garçons partirent pour leur travail. Il ne restait plus à la maison que le père et la mère et lés trois plus jeunes enfants.

A six heures et demie, la femme Trochet venait d'acheter du lait.

Comme elle venait de rentrer, son mari lui demanda deux sous, pour payer, dit il, une bolée qu'il avait bue la veille dans un cabaret voisin.

La femme qui, ce moment, était auprès d'une étagère chargée d'ustensiles de ménage, accueillit cette demande par un refus.

L'homme insista, menaçant. Elle dit :ncore non.

Alors Trochet vit rojge. Avec une promptitude inouïe, il allongea, le brai, saisit sur l'étagère un long couteau de boucher et le planta dans le dos de sa femme.

La malheureuse poussa un cri, un seul, et tomba frappés à mort. La lame, longue de dix sept centimètres, péuétrant presque entièrement dans le corps de la malheureuse, entre l'omoplate gauche et la colonne vertébrale, avait traversé le poumon et avait probablement atteint le cœur. Son abominable forfait accompli, Trochet se rendit dans le jardin, j-Ma son coutélas par dessus le mur et dit « Voilà le coup fait.

M. Lourdais, sabotier, vint à passer. Il entra dans la maison et releva Mme Trochet, qui gi?ait à terre. M. Lourdais déposa la malheureuse femme s'ir la lit voisin.

Les patits Troch»t, effrayé. coururent chez les voisins leur aire cj que v«nait de fairé leur père. Ceux ci accoururent au chevet di Mme Trochet, agonisante. ue fit aucune démarche pour s'e-'iuîver.

La police fut aussitôt prévenue.

NI. Lagadec, commissaire de police, arr:va, suivi de l'agent Durand. Le coupable fut mis en état d'arrestation.

Le commissaire de pclice, dans l'attente de M. Martin, procureur da la République, a prccédé l'interrogatoire de l'assassia.

C'«st avec te cynisme le plus alarmant que le meurtrier avoue son crime.

« Non, dit il, à une question que lui pose le procureur, je na regrctte rien de Riou crime, je l'ai fait, et c'est tant pis pour el:e, j2 n'ai aucun repentir.

L'arme que j'ai vue, mesure exactement 17 ccntioîitrea et a presque entièrement pénétré dans les chairs.

Trochet, après l'interrogatoire, a transport? la maisoa d'à ret, rue de Fuugères.

ENCORE UN INCESDIS!!

Rue Vasselot, chez M. Delanos, me dit on.

•- Encore

Oui, encore.

Et je me rends sur la place de la Halle aux Blés uaé foule de plus de 200 personnes est là, regardant en l'air, s'interrogeàttt, curieuse dé savoir où se trouve le foyer d incendie. Une légère fumée s'échappe du troisième étagp je m'informe quelques paquets d'étoupe brulent dans une mansarde.

Mais enfin, dis je, â un interlocuteur bien placé pour m« répondre, comment expliquer ce troisième incendie, et dans le même local.

Dnme, dame, dame, vous me voyez très embarrassé pour donner une solution au problème que vous me proposez. Ja reste aussi perplexe que vous j'attends. Et ce pendant que j'examine la physionomie des gens qui m'envronnent, je n'augure que de mauvaifes choses tceptique et reLf rognée la figura de chacun medit asstz que tous croient un mauvais coup, à une cabale.

« C'est un abonnement me glisse dans l'oreille un de mes voisins; mais non, dit un autre « ne voyez vous pas que ce pâté de maisons doit disparaître pour l'alignement.

Et les quolibets de pleuvoir drus comme grêle.

J'insiste auprès de l'un de nos voisins. « C'est une diversion » me répond-il en riant.

J'y perds moi-même mon latin, et je m'en vais. A l'administration compétente de donner le dernier mot sur ces feux successifs qui s'allument paf intermittences et qui sont loin de rassurer les locataires des immeubles voisins.

Une enquête sérieuse s'impose.

L'Arbitraire

Il nous revient un fait scandaleux, arbora ra et déplorable qui vient de se produire il y a quelques jours.

Voici sn deux mots l'histoire telle qu'on nous l'a contée. Un crieur de journaux rennais Gaudin, annotait à grand renloris du journal quelconque de la localité, ;eu importe le titre. Un agent parisien ont cours serions heureux de donner le Dom 2. la publicité, ne comprenant pas qu'on pût gagner son pain en travaillant, s'interposa et initma l'ordre an véttdetff de ne pa· crier le-- journal eri qTjestftfrï. L'autre dit vertement a l'argousin après une discussion assez, vive de part et d'autre IC


le mouchard lépinien, commettant un acte «'arbitraire le plus absolu, fit conduire au poste l'infortuné Gaudin qui resta au violon de 7 h. du soir à 4 h. du matin. Nous nou, adressons à M. le préfet. Dutéanlt, à M. le commissaire central Samyon, et leur disons, nous faisant l'écho de vives récriminations qni nous parviennent de toutes parte « Prenez garde, le Rennais est patient, certes, mais sl les mouches Hennionieanes continuent bourdonnantes à vouloir le piquer de leur aiguîllon, lui Rennais, s9 riroltera» lui so? tour, prendra en main ses propres revendicitions que l'autorité compétente ne vent ou ne peut de fendre.

TOUS LES SOIRS

Au Cirque Dekock Grande représentation

A 8 heures du soir

EUTCIVOE REliAES NAISSANCES

28 août. Jeanne-Marie Josèphe Barbe, tue Chalais 1. »

Louis Marie François Àûl>rôe, a la Polerie, en SI Hélier.

Louise- Rosalie Julienne Hérault rue St llélier, 29. Raymond-Pierre Renonlt, rue Thièrs, 5. Marie-Joséphine Druais, rue d'Argentré. 10.

DÉCÈS

28 août.– Marcel -Jean-Mathurin Emile Gautier, 4 semaines, rue St-Ma!o, 12t. Jules Paul Alphonse Duhamel, épicier, marié, 33 ans 2 mois, rue d'Estrée, 5. François-Marie VaTdon, perruquier, célibataire, 20 ans 5 mots, rue Poullain-DuAnne Marie Rote Guéret, domestique, célibataire, 41 ans, Hôtel Dieu.

Pierre Raulln, tonnelier, marié, 48 ans 6 mois, rue de Dinan, 9.

Eulalie-Diarie Anne Richard, sans profession, célibataire, 48 ans 10 mois, faulourg de Paris, 72.

PROMESSES DE MARIAGE

du 27 août 1899

Entre MM. et Mlles

François Louis Leroux. employé aux chemins de fer de l'Ouest, à Morlaix (Finistère), et Marie-Françoise Quéméner. Joseph Alphonse-Marie Hervé. sergentmajor au 70" régiment de ligne, à Vitré, et Marie Hervé.

Léopold Cnauveau, charcutier, rue de Se vigne, 28, à Paris, et Marguerite-Rose Augustinc Desbois.

Jean-Marie Joseph Ro!lot, homme d'équipe Paris, et Marie Françoise Renée Brizou.

Paul Georges-Deeq, lieutenant an i* régiment d'artillerie. à Rennes, et ElisaLeth Marie Louise Roger.

Jules-Jean Abel Morlaix, commis des aftires indigènes au Dahomey, Galeries Meret, 11, et Jeanne France Claude Blanclut. t.

Jean Marie Dorgère, retraité des chcmins de fer, rue St Hé'.ier, 81, et Jeanne Marie- Josèphe Rouaud.

Vincent-Lucien Poussier, mouleur en fonte, route de Lorient, Champ de la Justice, et Marie- Augustine Daniel.

Pierre Marie Février, laboureur à Maure, (III et Vilaine), et Angéle Barre.

Jean Marie Noël Louazcl, papetier, rue des Fossés, 10, et Louise Caroline llcignet. ( A Suivre), Chronique régionale

IUe-et-Vilaine

SOUGEAL

Incendie. Le 21 août vers 7 h. du soir, un incendie s'est déclaré dans des ajoncs, appirtenant à M. Aimé Beaumont cultivateur à la Biissière, en Sougeal. A l'aide de plusieurs voisins, M. Beaumont, aprfes un travail de quelques heures est parvenu à se rendre maitre du feu qui sett arrêté à 400 mètres de sa maison d'habitation.

Les dégàts s'élèvent à environ 2Ù0 fr. et ne sont pis assurés.

COMBOURG

La foire de l'Âsgevine. C'est le lundi 4 sepiemb:e qu'aura lien à Comboarg la foire dites J'Angevine, l'un des plus fortes de la région.

Suicide. Dans là iiuit tu 19 >u 20 août, la femme Jeanne Bellamy, âgée de 52 ans, nés i Corijbourg et pensionnaire de l'hospice de û ville, trompant la surveillance des gardiens, s'est jetée dans'le puits de l'établissement, profond de 20 mètres et où il y avait encore 3 m 30 d'eiû. Dès qu'on s'aperçut de la disparition de cette femme qui était atteinte de la folie de la persécution, on se mit à si recherché, mais ce n'est qu'au bout de deux heures et demie qu'on la trouva dans le puits. BONNEMAIN

Dipl6mé d'iionm u-. Dans. son assemblée générale tenue dernièrement en Sorbonne, le comité delà Société nationale des conférences populaires a décerné à M. Orain, instituteur à Bonne-nain, un diplôme d'honneur, en -les services rendus à pjpu faire.

MONT DOL

Accident mortel. Le 24 août dans l'après-midi, uae voiture chargée de pommes, appartenant au sieurAmiot du \Iont DjI et conduite par le sieur Baf. a écrasé une fillette de 2 ans nommée Haie, qui jouait sur la route et qu3 soi conducteur n'avait pas aperçue.

Procès verbal a été dressé par la Gendarmerie.

Le Guyoul. Lors de la dernière séance da Conseil municipal de Dol, plusieurs conseillers; notamment MM. Lamotte et Despas, ainsi que M. le maire, ont protesté avec raison contre les accapareurs de l'eau du Guyoul.

Actuellement, il n'y a plus d'eau dans cette rivière qui alimente en partie les habitants de la commune du Mont Dol, et ceux ci font obligés de vei ir chercher de l'eau à Dol avec'dfs toucciux.

Il serait fort à désirer que l'autorité compétente fasse cesser cet état de choses. DOL

Le nommé Pacifique Sorin. âgé de 60 ans, demeurant à Meilhac, ainsi que nous l'avons annoncé avait eu le bras droit broyé jar une machine à battre chez les frères Dupuy, au Petit Chanteloup en Mont-Dol et dont l'amputation avait été pratiqu'c par 1rs docteurs Robert et Maufrais tst décédé jeudi dercier à l'hôpitalde Si-Malo où il avait é:é transporté.

L'inhumation a eu lieu le lendemain. Ciironiqoc du marché et de la foire de Dol

du samedi 20 août

Bien que jour de foire, le marché n'était pas des plus forts.

Il y avait davantage de poulets que le marché précédât, t ils se vendirent de 2 Ir. 50 à 4 Ir. 50 le couple, suivant grosseur.

Les canards valaient 4 fr. 25 les deux en mcyenne, et les oie* G fr. 25.

Les œjfs étaient cotés 0 fr. 90 la douzaine.

Le beurre qui, au début, sj vendait 1 fr. 35 et 1 fr. 40 le 1/2 kilo, est descendu sur lu fin à I fr. 15 et même 1 fr.

Les pommes de terre valaient 3 fr. 75 l'hectolitre.

Le marché aux pores, place de l'Eperon, était assez bien approvisionné, mais ils ne ?e vendaient pas aussi bien que le samedi précédent.

Les cochons de lait valaient de 30 à 40 fr. le coup!e, les couvrants de 35 à 50 fr. pè:« it lesgras 115 et 120 fr. les KO kilos. La foire était nul!*», les cultivateurs ayant d.s bestiaux à vendre, attendact la foire SJiat Gilles.

Il y avait seulement neuf vaches sur le marché, dcnt usoa trois ont été vendues. Les caars ne se relèvent pas.

A la Halle aux Grains en comptait environ 70 sacs de sarrazin à 10 fr. 50, 10 fr. 75 et 1t fr. l'hectolitre;, une cinquantaine de sacs d'avoine à 8 francs l'hectolite et SOsaes de h'é à Il fr. 2a, 14fr. 50 et 14 fi. 75 l'hecto!.

Le foin vaut 30 francs les 500 kilos et la paille 14 francs.

Le cours du son est de 13 fr. 50 les 100 kilos.

Le cours du cidre est de 10 à 12franc* la barrique; celui des pommes de 14 à 15 fr. les 500 kilos.

Le pain est taxéà 1 fr. 45 les 6 kilos. Boucherie.

Bœur, 1 fr. GO le kilo.

Veau, 1 fr. 50 le kilo.

Vache, 1 fr. 10 le kilo.

Mouton, 2 fr. le kilo.

l'orc, 1 fr. 00 le kilo.

VANNES

Au conséit général

M. le préfet du Morbihan, à la suite des incidents de séance de vendredi soir et de samedi matin, s'est abstenu de revenir assister aux délibérations du conseil générat.

Samedi à 2 heures, la séance n'a pu avoir lieu, les conseillers n'étant pas en nombre légal, 19 au moins renvoyée à 9 heures du soir, elle a eu lieu en l'abéaçe du préfet et ne s'est terminée qu'à 11 heures.

Ce matin, à 10 heures, une autre séance a en lieu dans les mêmes conditions. Les conseillers généraùx de la droite étaient au nombre de vingt.

Union vélacipédlque de France Une course de cent kilomètres, donnée par l'Uri n vélocipéflique de France, à eu l eu <e tnavn, -*ur toute, de Vannes à l'ott Louis et retoar,

M. Ntzereau a accompli le parcours en 4 heures 28 minutes.

Séance da clôture du Con;rès au théâtre La partie saillante de cette séance a été marquée par le di:cours de M. de Marcère, sénateur.

Que'qaes rapporteurs cependant, entre autre M. Saïb directeur du « Clocher breton » et M. Jaffrenou eurent aussi leur part de succès.

M. Sait rappelle ce qu'ont fait les membres de l'U. R. B.. tous quelque peu écritains. Ils demandent à êcre aidés. Ils appellent à leur secours les gens de bonne volonté Si vous le voulez, vous et d'autres encore, la Bretagne rev.vra n. M. Jaffrenou lut le rapport de .1/. Le Fusfec au su'et des fêtes de Cardiff. Dans ce travail, il est juste de reconnaître que l'auteur a vraiment bien mérité de la Bre tagne.

Après avoir constaté, l'état de la langue dJsdeux côtés du détroit et la survivance des traditions identiques, après avoir rappelé les circonstances dans lesquelles Gallois et Bretons se rencontrèrent à StBrieuc et à l'Abergavenay, au milieu de 1 enthousiasme de tous, et en particulier de Lamartine et de rI, H. Martin, il nous raconta les fMi's dm Catdiff, fêtes véritablement en ouvantes.

Le point de départ de ces fêtes avait été la réunion dr Ploujean, l'an passé. Quelques Gallois y étaient venus. Ils invitèrent les Bretons à leur rendre visite à. leur tour. Une délégation comprenant entre autres M\î. de l'Estourbeillon, Riou, BourgaultDucoudray, Le Fustec, Léon Durocher, Vallée, Jaffrenou, Cavalier partit dans le courant de cet été. Ils furent accueillis avec un enthousiasme chaleureux, ainsi que les déput liions de l'Irlande, de l'Ecosse et de l'ile de Maa.

Toutes les classes de h talion galloise étaient représentées à Cardiff.

Partout les Bretons figurèrent au pre injer rang. Partout les costumes bretons furent acclamés.

Ce qui caractérise les Gallois, c'tst la culte qu'ils ont pourléchant. Leurs chanteurs témoignent d'un réel talent on peut dire de la principauté qu'elle eit un vaste conservatoire la fin de chaque cérèino nie, 1 hymne nation*! gallois est entonné. L'institution bardique est bien conservée chez eux. Les cérémonies ont pour temples les enceintes formées par les monument, druidiques au reste elles ne comprennent aucun sens religieux.

Le lendemain de l'arrivée des Bretons eu; lien la procession bardique les Bardes avaient revêtu la robe blanche ou bleue. La bannière du dragon d'Artur les précédait. La principiuté entière était la.

L3 procession se rendit à Castel Park, pour fi cérémonie de Gorsedd dans le ccr de formé par 12 menhirs autour d'un dolmen.

Les binions et les Bretons marchaient en tê e suivis des Ilighlanders écossais et de leur* cornemuses.

L'archi Druide proclama la vérité àla face du monde et procéda l'initiation bardiq'iede cinq bretons et au Mariage des G 'aires. Cette derrière cérémonie rappel'e une touchante tradition Les B'etons et les Gallois, en se séparant, lors de la grande émigration, rompirent un glaive et en ( mporîèrent chacun un fragin- nt, jurant de reconstituer 1 arme quand ils se rencantte raient. Déjà Lamartine avait célébré cette légende. Désormais les temps sont accomplis. Un délégué breton et un délégué -;illois joignirent les deux tronçoDS et l'archi draide les unit solennellement. Tout le reste du voyage se passa en solennités, en réceptions, in excursions dans les montagnes..

Ce sera à Dublin que les Celtes se rencontreront l'an prochain. Espérons que ces Congrès ranimeront l'esprit celtique.

3/. dt ïEslourbeilbn. Certains esprits chagrins ont eu tort de rire de ces tètes. Il y a là l'affirmation de la solidarité de denx peuples frères cette solidarité, on tient à la maintenir de part et d'autre, puisque nom voyons ici des délégués gallois à. qoj nous sommes très heureux de souhaiter la Malvenue en ce moment.

M. de Marcère nous lit alors un rapport qui est intitulé Décentrai isition mais qui est en réalité un hymne enthousiasteàla liberté, un hors-d'œuvre en quelque sotte. « J'ai toujours saisi l'occasion, dit-il, d'attirer l'attention des jeunes en particulier. Nous touchons.à la fin d'un régime us6 il s'agit de savoir ce que l'on veut, avant d'en inaugurer un autre. Depuis cent ans, tous les régimes se sont exercés à détruira ce qui subsistait de l'ancienne France; aucun n'a su organiser la démocratie succédant à une société hiérarchisée il en est résuhé l'anarchie partout, demain reste ul6 énig.ne pour nous.

On s'est figuré que la République donnerait la solution. Il n'en est rien. Depuis longtemps les républicains proprement dits tiennent le gouvernement, et nous ne sommes pis plus avancés; nous constatons toujours des institutions faussets, la division des choyens, l'opposition entre le pays et le gouvernement. Et à la vei le ^de résolutions nouvelles, le parti républicam n'a rien change.

L'erreur de ses membres vient de ce qu'ils ont fait dater la Révolution du mo- ment où elle a dévié des grands principes, où elle conçut la liberté telle qu'on la concevait avant.

Aussi les esprits se sont-i!s rientés vers quelque chose de mieux. Ce qui se fait ici en témoigne bien.

Oa s'est contenté jusqu'à maintenant d'une politique à formu!tr nous deman- dons désormais des faits nous voulons des libertés comme en 1789. Nous acceptons d'ô re taxés 5. (C prix dé réactiontaires. Tel est bien l'esprit des Breuns, cn!râ antres, qui furent des révolutionnaires en 1789 et qui ne se détachèrent que plus tard ce ta Révolution. La déclaration des Droits de 1 Homme traduisait à aerveille l.u-s sentiments, en marquant les rappoits des citoyens ensemble, sans pour cela exclure leurs obligations surnaturelles. On eu rit aujourd'hui Oj dirait un parti pris chez nous de plaisanter tout ce que nous avons de respectable.

La démocratie, issue du passé, ne rera en honneur que quand elle aura reconquis ses biens: Liberté indiviluelle, liberté d'as sociaiion, égalité vraie de tous les citoyens, 'l'out le monde aujourd'hui s'emploie à les revendiquer nous avuSs sous les yeux les beaux exemples deslemaitre et des Coppée. Demandons la réalité au lieu de la chimère. Jadis, c'était le gouvernement qui se chargeait de faire respecter la liberte la protection venait d'en haut; elle vient d'en bas maintenant, de nous. Or cette liberté, nous cherchons à ce qu'on nous le restitue.. En cela nous avons des ennemis Les Jacotins, qui ont entendu la Révolution à rebours ceux qui croient qu'on ne peut tenter davantage en faveur de la liberté, ce sont les satixjaits ceux qui craignent les effets du réveil du sentiment nation-il. Ils ne nous arrêteront pas.

A la question de libéré se rattache celle de déentralisation. Impossible d'amener la coexistence de la liberté avec un sys tenu centralisateur qui étreint et qui étoufe tout.

Les hommes de l'an VII n'avaient rien laissé du p3ssé. Ou voit la disproportion entre la grandeur de leur·i déas et les ré'ul'ats obtenus, des gens qui doutent mim: de la Patrie, après une merveileuse aurore, des jours sombres, un état ou la France apeine à se reconnaître.

Mettrons nous l'œu/re. Inutile de vouloir changer notre France elle est assez belle comme cela, «elle est le soldat do Dieu, a dit Shkespeare. Il faut !a reconstituer socialement. La plupart des anciennes forces sociales ont disparu; mais il en reste quelques -unes,rebâtissons sur el'es ces forces sont les Communes, les Synd'eats les Universités; les individus isolés se fortifieront dans la collectivité.

̃Lou^iemp" les provinces ont été pasTves la Bretagne semble \st> réveiller tant mienx elle a conservé les idées de la vieille France, elle croit, elle pense, elle veut en vraie française.

Sa destinées est d'être l'apôtre et le soldat de la France. Elle enseignera la démo:ralic aux autrcs provinces et sauvera la patrie.

Après ce remarquablé discours, M. de iEslowbeitlon propose d'envoyer une adresse aux Ga!lois et Cardiff au nom de l'U. R. B. puis le congrès estclos.

F. Cadig.

CONGRÈS

de Union régionaliste bretonne La Eoirée de gala de vendredi

C'e5t au cœur de la ville: nne ratl* montante, tortueuse, mil tâtie, hérissée de pavés en lame de couteau et des maisons qui vous regardent av. des yeux tristes. Au milieu, une entréa de halles, deux baies énormes qui semblent attendre les hatangires et les cargaisons de victuailles; une salle d'assises avec des murs en torchis et des fenêtres en forme de meurtrières, ei étroites et si haut placées qu'on les dirait perches pour arrêter la lumière du jour. Voilà le théâtre municipal de la noble cité des Venètes. Que nous sommes loin de l'Opbra 1 On voit bien « .qu'on n'est pas les princes par là ».

Il convient de dire néanmoins que les directeurs ont tenu à faire grandement les choses partout du feuillage, partout des tentures. La pauvresse a dissimulé ses guenilles sous un manteau luxueux. C'est que Vannes ne voit pas souvent des artistes de la valeur de ceux qui figurèrent au théâtre vendredi 25 août. Quelques-uns d'entre eux, M. et Mme Botrel, M. Brun'.ère, MM. Gravrand, nous les avions entendus déja la veille à la salle St François; mais l'homme est ainsi disposé qu'il ec se lasse jamais des bonnes choses. D;ux nouTelles artistes, Mlle Reichemberg, de la Comédie française, Mlle Legrand, professeur de chant Paris, s'étaient jointes à eix. Vous jugez si la population vannetaise était mise en émoi. Elle était venue tout entière en gianl i tra-la-la, Messieurs en i p'astrons blancs, Mesdames en toilettes claires, la bourgeoisie coudoyant l'aristocratie: c'avait été une mobilisilion générale.

Jusqu'à M. le Préf t lui-même, qui était descendu de son olympe, avec deux archanges. pardon 1 re que c'est que d'entendre Botrel et le Petit Grégoire! avec deux conseillers de préfecture sans doute. Soit dit, en passant, il n'a pas l'air gai, ce préfet-là. ll s'appelle « Mari ..e », parait-il il ne doit pas être commode en

ménage. Il faut ajouter, d ailleurs, à sa. dé charge, qu'il avait attrapé, dans la jour- née, une sorte de jaunisse au Conseil général le pauvre 1

Donc, à 8 h. 1/2, salle archi-comble. La musique de l'artillerie nous servit lui e délicieuse ouverture, un exquis pot pourri d'airs bretons à la fois entraînants et champêtres. Je gage que si nos musiques militiires nous donnaient quelquefois de ces compositions populaires, elles auraient plus de succès qu'avec les œuvres magistrales des compositeurs patentés.

Le plat de résistance était un à propos de MM. Tiercelin et de Gourcuff, une sorte d'évo ation de la vieille Bretagne. Inter,prété par M. Brunière, l'œuvre parut superbe. Quel beau druide ce M. Brunipre 1 et comme il est vrai d: dire qu'il y a desgens qui manquent leur époque. Je le vois d'ici avec la serpe i'or cueil!ant le gui sacré

Mlle Reichemberg est une de nos gloires parisiennes les plus incontestées. Avec quel art simple et gracieux, elle nous a ré- cité ses deux petites bluettes dont l'une en particuler, « C'est le vent a provoqué d'universels applaudissement?.

J'en dir-ii autant do Mlle Lc^iand, qui n'avait pas l'air du tout gênée par le voisinage de cette célébrité parisienne, Elle chante avec âme, d'une voix chaude et Kicn timbrée. L'air des Deux Brelagv.es lui a valu une ovation.

MM. G:avrand, eux au;si, ont du être satisfaits de l'accueil que leur ménageait leur publie. Ceux-là sont des enfants de Vannes. L'un, le père, est un vétéran de la musique ici, l'autre, le fils, premh r vin Ion de l'Opéra Comique, est un nom déjà connu. Vannes peut en être fier.

Terminons en constatant que le suce' populaire a été remporté, néanmoins, par M. et Mme Botrel. Voilà bien les enfants chéris de la foule. Ce n'est plus de l'ovation, c'est du délire. Nous avons entendu successivement Les Gas de Morlaix. le Pclit Gréqoire, la Fiance héroïque, les Larmes de Dugiiesclin, etc. Pour un peu, on eut porté nos chansonniers en triomphe. Or, tandis que tous le monde trépignait d'enthousiasme, seul là-haut, en sa loge, un homme semblait rêveur. Daes moi doac, monsieur le Préfet, étaient ce les larmes de Duguesclin qui provoquaient ainsi les vôtres ? Nous n'étions pas au Conseil géaéral, que diable

Ij F. C.

FLUKKMKL.

Avarié*©» de la bicyclette. Un voyagenr, venant de la Charente avec biltet circulaire, Le tr^va fatigué d. s cour. ses qu'il av; il fiifes dans rf?«re piUoresqo» Bretagne. Il se paya vewir.'di Dernier. Mohoa pour sa gne'euse personne chère bicyclette, le It-ie d'une roHure p»* '¡culière pour Plcërmel au train de 1 b. *• Tont entier à ses prouesses che-valeresq«s, il oublia son bil!et à son dernier campement. Son désappointement fut d'abord complet la gare de Ploërmel, mais en homme pratique, le chef de gare, mis au courant de la situation, lui fit entendre qu'il pouvait prendre le train de cinq heures corrcupondant avec celui de Nantes. Force fut donc à notre voyageur de remonter à bicyclette et, pédalant, de revenir à Mohon et, pédskP* encore, de retourner à Ploërmel. Henreut EC trouvait il de posséder une bicyclette

(Service SPÉCfAL DE L'Ouest- Eclair)

Paris, le 28 aodt, Il h. 28 soir

LE JEU des BALLES

y a des circonstances où l'on voitdrait bien retrouver les balle* qui prouveraient la culpabilité des incalpés, et il est presque impossible d'y arriver.

.1 la ruc de Chabrol, U(n est tout autrement.

La habitants du quartier sont uflt^rnimes et déclarer que les coups de revolver tirés par Jules Guénn deuaient être absolument iiioficnsifs puisque les cartouches n'étaient chargée qu'à b'anc.

La Prélécture de police a jugé néanmoins ci propos de trouver des baUe* dans le ruisseau cle la rue de Chabrol et des traces de ces projectiles sur lcs> murs acoisinants. On prétend nue ces tracessont très cisibles, mais de l'avis général il faut acoir un œil absolument administratif pour les découvrir. Evidemment, <la.is cette multitude de balles, il a du en arriver au moins une de la province Ce ne sera pas la moins curieuse à examiner.

L'ORAGE A DIJON

In violent orage s'est abattu ce matin lundi nur Dijon et les environs. La.lbudre a mis le feu plusieurs maisons.

Les récolte-, sont très endommagées et les habitants des campagnes vont subir un préjudice considérable.

LE FEU AUX POUDRES

On noas télégraphie de Capctonii qu'en réponse à la dernière dépêche de M. Chamberlain, le gouvernement du Transvaal a notifié à l'agent britannique accrédité près de lui qu'il maintenait ."es dernières offres et qu'il ne ferait désormais aucune concession MARCHÉ DE LA VILLETTE (Dépééhé de notre correspondant)

Paris, 28 août, 9 heures soir.

Au Marché de la Villette, il a été amené aujourd'hui 3,7o2 bœufs il en a été vendu 3,587, au poids moyen de 379 kilos, et en viande Dette de 82/ Ml. Oa cotait en 1" qualité, le kilo 1 fr. 3<> 2e, 1 2U; 3e, 0.9C. Vaches amenées 1,24(5 vendues 1,126. Viande nette, 82/112. Poids moyen, 2Sl>; lre qualité 1,3-1 2», 1,18 3e 0,91.

Taureaux amenas, 2G2 verni as, 212. Viande nrtfp. 71/lsw. Poids moyrii, iW.(, 1» quali:c, 1,0-1 2-, U.00 3", 0,£0.

Veaux aun?ré* 1,584 vc&du'. l.ïiOl. Viande urtt- lit»' JÎJO. Poids moyen, SI. ira qua!iu\ t.Mi 2e, K2O. Viande mttp r.'O/I'ïi. l'oi.ïs n.oyeu. !'̃ lu qualité, 1 SI l,t>4 3", 1,-il.

Porcs .iinfut's, 2,673, tous vendus. Vbrule neite, 128/152. Poids moyen, 81. lr^ qualité. \,li 2a, 1,46 3», 1.42.

Peaux de moutons, 125/250.

La vente est difficile sur le gro? bétail, mauvaise sur les porcs. Les moutons sont assez demandés.

Georges Lbboixheh.

Feuilleton DE L'Outtt Eclair 21

La Terre qui meurt XV

Réeits et traditions

La réponse ne vint pas. Dans l'immense étendue d» prairies inondées, on n'entendait que le frissonnement de l'eau refoulée pu la yole et qui montait en marée, avec de peii e rires aigus, tur la boue durcie des rives. L'infirme reprit

François te manque, n'est-ce pas? Ça te change la maison, de ne plus y voir que moi ?

Le jeune homme qui se tenait si ferme k l'arrière, tilhouette à peine inclinée dans l'ombre, fe courba précipitamment.

Vaque à toi, crla-t il reste couché, Mathurin

Une nuit complète se fit autour d'eux. Us passaient sous un de ccs pint de pierre, d'une seule arche, qui bos suent le Marais çà et là.

Quand ils se furent redressés, Mathurin remarqua que le yoleur avait ralenti la marche, comme ceux dont l'esprit travaille. Encouragé par 1S, résolu à se faire livrer le secret qui intéressait l'avenir de la lromentière, l'infirme insista.

Nous ne sommes qoedeux ici, André; pourquoi ne pas dire tout ce que tu penses?

Tu voudrais travailler des terres plus neuves que lez Lôtres tu veux t'en aller, toi aussi, mais plus loin que François et pour faire aut·e cn^sî?

Alors le cadet cessa de yoler. Il deroeura droit, sur le p'ancher du bateau, et il laissait la t.ingle flotter derrière lui.

Puisque tu l'as deviné, Mithurin, garde le secret, dit i! C'est vrai que j'ai reçu des propositions. Je pourrais avoir, au delà de la mer, tout une métairie et un troupeau de chevaux, à moi, pour mes deux mille francs. Des amis s'occupent de l'affaire. Mais je ne suis pas décide. Je n'ai pas dit oui.

Tu as peur du père ?

J'ai peur de le laisser dans l'embat ras. Si j m'en allais, qui est-ce qui conduirait la Fromentière?. Il y a bien Rousille. qui pourrait se marier.

Pas avec le Baquiu toujours Çz n'irait pas entre nous I Mais le père a dit non, et il ne reviendra pas là dessus. A'ors, je ne vois pas qui prendra la Fromentière ?

Une voix dure, impérieuse, qui trahissait toute l'émotion de l'infirme, cria Je ne compte donc plus

Mon pauvre Mathurin.

le suis mieux je vais gnérir 1 continua Mathurin sur le même ton. Quand raoa tour sera venu de commander, personne que moi ne commandera à la Fromentiôre, tu entends 1

Aa-iré, pour ne pas l'exaspérer répondit

Ce serait heureux pour tout le monde, ta guéri £On. Je l'espère aussi,1 Mathurin.

Mais les colères de l'infirme pe sec^lmaicnt pas bi vite, ni pour si peu.' !x ré-

dressant d'un seul effort, au risque de faire chavira la yole, se traînant sur ses genoux et sur ses poignets jusqu'à l'arrière, Mathu:in lutta un instant avec son frère Conne-moi ta place, cadet; il faut que tu me voies yoler 1

Il ^'empara de la longue perche, et, assis sur le banc d'arrière de la yola, se mit à la pousser avec une sûreté de main et une vigueur étonnantes.

La vitesse fut bientôt telle, malgré les glaç ms et les herbes, qi' André n'aurait pu en donner une semblable au bateau qui fila t droit, sans heurter nulle part. Mathurin emplissait de son corps toute la largeur entre les deux bordages, et son bus'.e énorme se courbiit, se redressait, avec l'aisance robuste de la santé, E( plus il il lai V plus il accélérait la mouvement de se* bras et multipliait les coips de la ningle sur les talus qui fuyaient.

Bientôt il tourna à droite, par un canal qu'il suivit pendant quelques centaines de mè;res. Des rayons de lumière apparurent au bord de l'eau, et augmentèrent d'éclat. Ils s'échappaient de la porte de la Seulière.

Les bâtiments de la ferme sortirent va guement des ténèbres. La rumeur de v. ix humaines ..qui chantaient courut dias la nuit, mêlée au bruit des pas martela. le carjeau.

Pais, en deux coups de perche, Mathurin arrêta presque son bateau, et lè fit cou 1er au milieu d'une.dizaine d'autres yoles rangées borda bord.

Avant qu'André eù; songé 1'aider, ij avait rojlé, avec s eî béquilles, sur le tertre où s'allongeait la maison, et il se relevait Puis' s^drèlsstnt aux femmes groupèfs,

qui se penchaient au fond de la salle, et caquetaient déjà

Qui veut. danser moi, une ronde avec mes galantes ?. Qu'avez vous à me le,garder comme ça ? Je ne revient pas. J'amène mon frère, le bcau Driot, pour faire vis à-vi?.

Oa le vit s'avancer, et derrière lui le dernier fils de la Fromentière, minée et haut la main au front, saluant militairement. Alors, dans toute' la eailp, ce furent dés éc'a s de rires, des questions, des bonjours.

Les danseuses se précipitèrent vers eux aussi vite qu'elle s'étaient écartées. Des mai "s d'hommes se tendirent de toutes par s. Les éclat; so: or ;s d ̃ 1 1 voix du vieux Gauv.it dore,ii6; eut lC tumulte. Du fond de l.i = con le chambre, il criait, déjà un pr-i: r ̃ e vin La plu* b lie fille pour Janser avec Ma lu. i 1 La plus belle 1 Qu'elle se Ce ne" f-it pas pour objir son père que Félio'té Giuvrits'ava çs. Ma.s, un iostant dlC'jnt'rruicée par cette brusque rentrée, ob crvid' par les femme *H par les hommes, elleco nprit qu'elié devait payer d'audace, et, s'approchant dc Mathurin Lumineau, ses yeux noirïSa s I s yeux de l'infirme, elle lui jeta les luas autour du cou, et l'embrassa.

U:cn conduit, Mathurin dit le cadet, en sautant. L'autre. cssouflé, rouge, content comme d'une victoire, se retourna.

-Ne te gêne donc pas 1 dit il. Celui qui conduit une yole comme moi, peut bien conduire une métairie 1

Et d'un 00 jp d'épaule il ébranla la porte.

Quelqu'un cria de l'intérieur

¡-Doucement doac Quds sont ceuxlà qui enfoncent les portes ?

La rorte s'ouvrit avec fraca?, et sur le seuil, illuminé par la vive lueur d^s lampes. Mathurin Lumiceau apparut. L'entrée d'un revenant n'aurait pas produit plus d'effet.

La bruit cessa tout à coup. Les filles, Effarées s'écartèrent et se groupèrent le lin? des murs. D'étonnemeat, plusieurs gars ôtèrent leur chspeau, qu'ils ava'ent gardé pour danser des métayères sa le\crent, à demi, des chaises où elles étaient assises.

On hésitait recondaitre le nouvel arrivant, à pareille heu e, et dans ce lieo. Lui, brusquement frappé par l'air chaud, las et rouge, mais fir r de a stupéfaction qn'^j-provoquait, droit sur ses béquilles, riant dans sa barbe rousse, il dit d'une voix éclatante

Salut à tous

Je l'embrasse, dit-elle, parce qu'il a plus de courage que la moitié des gars de la paroisse. C'est moi qui t'avais 'nvilé Étourdi, enivré par tous les souvenirs qui s'éveillaient en lui, Mathurin se déroba une fois de plus Ou le vit pâlir, et, tournant sur ses béquilles, fendre le groupe d'hommes qui se trouvait il. sa gauche, en disant

Plz'ce, place, mes -ara, je veux m asseoir

Il s'assit, dans la seconde chambre, côté de plusieurs anciens, dont le vieux Gauvrit, qui s'écartèrent, et, pour prem*ère marque de bienveillance, lui versèreu un plein verre de vin blanc de Sallertaioe. Selon l'usage et la formule consacrée, il leva le verre, et dit, tout pâle encore

A vous tous, je bois de cn-ur et d'amour 1

Bientôt, il parut oublié, et les danses reprirent.

La métairie on i'on veillait, une des plus neuves du Marais, était divine en deux pièzes inégales. Dans la plus petite, quelques hommes, retiré3 des plaisirs bruyants de la danse, buvaient, et jouaient des parties de luette avec le maître de la maison. Dans l'autre, par où les Lumineau venaient d'entrer, on dansait. Les tables avaient été rangées le long des murs, entre les lits; les 1 idéaux de feux ci, relevés de peur des accrocs, s'dataient sur les courtes pointes. Une demi-douzaine de matrone, qui avaient accompagné leurs filles, se tenaient autour de la cheminée, devant un feu de bouses sèches, le bois de ce pays sans arbres, et sur la plaque du foyer, chacune avait sa tas=e, où elle buvait, à [petits coups, du café mélangé d'eau de-vie. En arrière, des lampei à pétrole posées un peu partout éclairaient !es groupes de danseurs. Ils étaient à l'étroit. Une atmosphère fumeuse, une odiur de sueur et da vin remplissait la maison. L'air glacé du dehors soufflait par le bis de la porte et, parfois, faisait frissonner les Maruicbines soutf leur lourde robe de bine, -Miiî- peu importait. Dans la salle, c'était un débordement de rires, de piro'e^ et de mouvement. Jeunes gens, jeunes fi:les, ils venaient des fermes isolées, bloquées par l'inondation périodique ils étaient las de repis et de rêve. Une fièvre agitait ce< reclu*, pour peu de temps échappés ci rendus à la vie commune. Tout à l'heure, sur l'immense nappe tremblante et muette, toute cette joie se disperserait. Ils le savaient. Ils profitaient de l'heure brève.

lA guivre.) Rkkb Bazim.


Chemin de fer de l'Ouest et d'Orl6ant Par Mite d'un aooord intervenu entre les compagnies de l'Ouest et d'Orléans, les testas partent de Paris-Saint Lazare pour le Croisic à 10 heures du soir et du Croisic poa Paris Saint Lacère 5 h. 40 du soir, ainsi que les trust partant de Paris SaintLac&re pour Qaimper à 9 heures 2 du soir «de Quimper pour Paris Montparnasse à 4 heures 21 da soir, sont munis de voitures sVoooioir et à couchettes.

Les voyageurs peuvent y prendre place en payant un franc par personne et utiliser Je* compartiments à couchettes moyennant 6 tr., quelle que soit la longueur du paroours.

Compagnie des chemins de fer de l'Ouest

La Compagnie recommande instamment à MM. les voyageurs de vouloir bien enlever les anciennes étiquettes qui peuvent se trouver sur leurs bagages 'âfin d'éviter les erreurs de directions et d'inscrire sur ces colis leur adresse et le nom de la gare deslinataire.

Pour faciliter cette inscription, MM. les Voyageurs trouveront aux bibliothèques des gares des carnets d'étiquettes gommées au prix de 0 fr. 05 le carnet de 10 étiquettes. Nous rappelons à nos lecteurs que la Compagnie de 1 Ouest a commencé depuis quelque tempu l'émission d'Obligations nouvelles, remboursables à 500 fr., rapportant au nominatif 12 fr. d'intérêt, et au porteur 11 fr. 10 environ. An prix d'émission actuel, cet titres offrent une prime de remboursement d'environ 80 fr. qui vient s'ajouter au revenu des coupons annuels. Toutes les Obligations bénéficieront de cette prime, une date plus on moins rapprochée, pendant la durée de la concession de la Compagnie.

Suivant les cas, le revenu supplémentaire procuré par la prime de 80 fr. ressortira Si le remboursement s'effectue au bout de 5 ans, à fr. 80/5 égal 16 fr.

Si le remboursement s'effectue au bout de 10 ans, i fr. 80/10 égal 8 fr.

Si le remboursement s'effectue au bout de 15 ans, à fr. 80/15 égal 5 fr. 35.

Si le remboursement s'effectue au bout de 20 ans, à fr. 80/20 égal 4 fr.

Et alors même que le remboursement ne s'effectuerait que plus tard, les cours tendront, par leur plus value, vers le même résultat. Le rendement total sera donc, dans ces di-

verses hypothèses, reapectivement, poar les Obligations nominatives, de

12 fr. plus 16 fr. égal 28 fr. ou 6 fr. 65 0/0. 12 tr. plus 8 fr. égal 20 fr. ou 4 fr. 75 0/0. 12 fr. plus 5 fr. 35 égal 17 fr. 35 ou 4 f r. 15 0/0.

12 fr. plas 4 fr. égal 16 fr. ou 3 fr. 80 0/0. C'est la un revenu des plus rémunérateurs pour des valeurs de premier ordre, Jouissant de la garantie de l'Etat, couramment négociables en Bourse, et dont on peut faire argent par voie d'emprunt avec la plue grande faci- Les souscriptions sont reçues, sans aucun tnis, dans les gares de Rennes, Betton, Noyal-Acigné, Retiers, Janzé, Vern, CorpsNads Martigné-Ferchaud, La Guerche-de- Bretagne, Argentré, Bonnemain, Montfort-eurMeu, vitré, Combourg, Ploërmel, Mauron, St-Méen, Brut, Guichen-Bourg-des-Comptes, Bain-Lohéac, Meseac, Fougeray, Langon, Avessaa, Redon, Mantauban -de -Bretagne, Canines Planée-Jagon, Broons, Chateaabourg.

Ces gares livrent des titres au porteur ou nominatifs, selon le choix des souscripteurs. La Compagnie--de l'Ouest fait délivrer, de mai à octobre, des billets à prix réduits dits

9 d'excursions à Itinéraire» fixes, valables pendant 1 mois et pouvant être prolongés d'un nouveau mois moyennant un supplément de 10 pour 100.

Ces billets comprennent 14 itindniree différents sur lesquels 10 peuvent être utilisés au départ de Rennes.

Ils donnent droit au parcours ci-après et doivent être demandés 3 jours au moins à J'avance à la gare de Rennes.

Il 1" classe 80 fr.; 2' classe 60 fr.. Ren- nes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Dreux, Briouze, Bagnoles, Granville, Avranches, Mont Saint-Michel, Dol Saint-Malo, Dinard, Dinan, (Lamballe ou Saint-Brieuc, moyennant supplément), Rennes.

21 11, classe 90 fr.;2' claese 70fr.- Rennes, Vitré, Fougères, Lavât. Le Mans, Chartres Paris, Evreux, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, Saint-Lô ou Carteret. Coutances, Granville, Avranches, Mont Saint-Michel, Dol, Saint-Malo, Dinard, Dinan (LambaHo ou Saint-Brieuc, moyennant supplément) Rennes.

3* 1" classe 105 fr. 2' classe 90 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Les Andelys, Louviers, Rouen Dieppe, Rouen, Cany, St-Valory-en-

Caux, Fécamp, Etretat, Le Havre, Honlieur ou Tronville, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, St-Lô ou Carteret, Coutances, Granville, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan (Lamballe ou SaintBrieuc moyennant supplément), Rennes 4* 1" classe 105 fr. 2' classe 90 fr.- Rennes, Vitri, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Dreux, Briouze, Bagnoles, Granville, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brieuc, Paimpol, Lannion, Morlaix, Carbaix, Roscoff, Brest, Rennes. 5" 1" classe 115 Ir. 2' classe 100 fr. Ren nes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Evreux, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, St-Lô ou Carteret, Coutances, Granville, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brieuc, Paimpol, Lannioa, Morlaix, Carhaix, RoscoH, Brest, Rennes. 6' 1" classe 100 fr. 2' classe 80 Ir. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Alençon, Argentan, Caen, Isignp-sar-Mer, Cherbourg, St-Lb ou Carteret, Coutances, Granville, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brieuo. Paimpol, Lannion, Morlaix, Carbaix, Roscoff, Brest, Rennes. T 1" classe 100 fr. 2' classe 80 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Aiençon, Lisieux, Rouen, Dieppe, Rouen, Cany, Saint-Valery-en-Caux, Fécamp, Etretat, Le

Havre, Honfleur ou Trouville, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, Saint-1.6 on Carteret, Coutances, Granville, Avranchea, Mont Saint-Micbel, Dol, SainfMaio, Dinard, Dinan, (Lamballe on St-Brieu« moyennant supplément). Rennes.

8' 1" classe 60 fr.; 2' classe 50 fr. Rennee, Vitré, Fougères, Mont Saint-Michel, Granville, Dol, Saint-Malo, Dinard, SaintBrienc, Rennes, Cbâteaubriant. Angers, SaintSerge (on Mantes-Etat, ou Saint-Nazaire, ou Redon), Châteaubriant.

9» 1" classe 95 fr.;2* classe 70 fr– Rennes, Vitré, Fougères. Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Dreux, Briouze, Bagnoles, Graavillo, Gersey (Saint-Hélier), Saint-Malo, Pontonon, Mont Saint-Michel Saint-Malo, Dinard. Dinaa, Saint-Brieuc, Rennes.

10* 1" classe 70 fr.; 2' classe 55 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Fiers, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, Saint-Lô on Carteret, Granville, Jersey (Saint-Hélier), SaintMaio, Dinard, Dinan (Lambslie ou SaintBrieoc, moyennant supplément). Pontorson Mont Saint-Michel, Fougères, Dol, Rennes. Imprimerie Brotonnb

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Ligne de Rennes à Fougères

ALLER

uep. Matin Matin Soir

Rennes Gare centrale 6 13 11 43 4 43 Le Mail 6 19 11 49 4 49 Croix da la Mission. 623 11 53 4 53 Palais du Commerce. 6 26 11 56 4 56 Xiiarmns V, L • • 6 30 12 00 5 00 Chapelle-Boby 6 33 12 03 5 03 Octroi de Pans. 6 35 12 05 5 05 rlaUreP5S h 6 39 lE 09 5 09 Champ de Courses 6 41 12 H 511 La Gaudinais 6 6 45 12 15 5 15 Four Roufrela- Victoire.. 652 12 22 5 22 Fouillard-Thorigne 7 00 12 30 5 30 712 lE 42 La Quinte-1 Anençon 720 12 50 5 5n Liffré 7 25 lE 55 s « Beaugé-Ercé [ 7 £3 12 58 5 58 Uosne 742 1 lE 6 12 Saint-Aubin-du-Cormier 7 56 1 26 6 26 Saint-Jean-sur-Couesnon 8 09 1 39 6 39 Saint-Marc- Vendel 8 14 1 44 6 44 La Chapelle-Saint-Aubert 8 24 1 54 6 54 Romagné 8 35 2 05 7 05 La Rivière 8 45 2 15 715 Fougères gare de tramways). 8 52 2 22 7 2» Fougères (ville) 8 59 229 729

RETOUR

Dép. Matin Matin Soir

Fougères (ville) 623 1153 4 53 Fougères (gare de tramways). 6 30 lE 00 5 La Rivière 6 35 1206 5 7 Komagné 6 47 12 17 5 17 La Chapelle-Saint-Aubert.. 6 17 12 27 5 Ï7 Saint-Marc Vendel 7 08 12 38 5 «8 Saint-Jean-sur-Couesnon 7 13 12 43 5 43 Saint-Aubin-du Cormier 7 26 12 56 5 55 Gosné 7« 1 11 613 Beaugé-Ercé. 7754| } g g» Linré 7 58 l^SBES La Quinte-l'Ariançon 8 8 02 1 h 6 q° La Mi-Forêt 810 40 6 .f0 Fouiltard-Thorfené 8 23 1 53 6 53 Four-Rouge la Victoire 8 30 200 7 00 La Gaudinais 8 37 2 07 7 07 Champ-de-Courses 8 41 211 7 il Maurepas 8 43 2 13 7 13 Rennes Octroi de Paris 8 47 2 17 717 Chapelle Boby 8 49 2 19 719 iiarmei •“ • • • • 8 53 8 23 723 Palais du Commerce 8 56 2 26 7 26 Croix do la Mission 8 59 2 29 7 23 Le Mail 9 03 233 7 33 Gare centrale. Arr. 9 00 8 39 7 39

LIGNB DE RENXBS A PLÉLAN

ALLER

uep. Malin Soir Soir

Rennes Gare centrale.. « 6 49 1 16 4 54 Le Mail. Croix de la

Mission 7 g 1 07 5 5 Le Mail Pont de l'Abat-

loir. 7 1 1 28 5 6

Saint Cyr. 7 6 1 33 5 11 £erv'S»« 710 137 5 Ii

La Janais 7 715 1 5 20 Le Rneu-Moigné 7 Ï3 1 50 5 2J La Croii-Verte. 7 31 1 58 5 36 La Grande-Fontaine 7 35 2 2 5 40 Mordelles 7« 2 9 547 f1**1 • 7 54 2 20 5 59 Launav 7 59 2 2, 6 t Saint-Thurial 8 6 23.' 611 La Poulnais 811 2 37 6 16 Irellendel 8 25 251 6 30 Saint-Péran le Néard 8 35 3 1 6 40 Plélan 11 3 10 G 49

RETOUR

Dép. Matin Matin Soir Saint- Péran-le-Néard 7 12 11 21 517 Treffendel 7 23 11 32 5 28 La Poulnais 736 1145 5 41 Samt-Thurial 7 42 11 51 5 47 Launay 748 11 57 5 53 Bréal. 7 55 12 3 6 e Morcelles 8 6 12 Il 6 11 La Grande -Fontaino. 8 12 12 20 6 17 La Croix-Verte 816 12 2t 6 21 Le Rheu-Moigné 8 25 12 33 6 30 La Janai3 8 32 12 10 6 37 Servigné 8 37 1t 15 6 42 Rennes. Saint- Cyr 8-il 12 19 6 46 Le Mail. Pont de J'A-

battoir 8 10 12 Jl 6 51

Le Mail. Croix de la

Mission 8 52 1 6 57

Gare centrale 8 58 1 7 7 3

Ligne de Rennes à CbiVteaugiron. ALLER

Dép. Matin Soir Soir

Gare centrale 6 2) 12 19 5 2J Le Mail. f> ;!5 12 r>5 5 35 Croix de la Mission 6 39 12 59 5 39 Palais du commerce. 612 1 2 542 Viarmes 6 1*5 1 6 5 46 1 9 5 t9 Cimetière de l'Est 0 53 1 13 5 53 Chanlepie 7 3 123 63 La Rongerais. 711 1 31 6 1-1 Domloup 721 1 tt G 21 Chaleaugiron 7 30 1 50 6.30

RETOUR

Dép. Matin Soir Soir

Chàteaugiron 7 50 2 00 6 50 Domloup 756 i> 06 5 50 Cuantepie 18 2 23 7 18 Rennes Cimetière de l'Est S 27 2 37 7 27 La Chapelle-Boby 8 31 2 41 7 31 Palais du Commerce R 38 2 48 7 38 Croix de la Mission 8 41 2 51 7 .!1 I-eMail • 8 45 S 53 745 Gare centrale 8 01 3 01 7

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{'aRai!laiV- -A 0 60 0 40 Le Rheu-Moigné 0 05 0 05 La Croix-Verte. 1 20 0 RO La Ciraiidetoutaine 1 70 1 10 1 70 Bréal 2 C5 1 35 Launay 2 40 1 60 Saint -Thurial 2 P5 1 75 La fouinais. 290 1 on Treffendel i 15 S 30 St-PC-ran le Néard 3 95 2 65 Plélan 4 30 2 90

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Servignc 4 30 2 00 fa Janais 370 250 I.e Kneu-Moignu •> 3Q La Croix-Verte. 3 23 2 h La Grande-rontiine 3 -'5 ° jr> Morclelies 2 rr. 1 k->

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Rennes 2 -in < -.n Charpie. Î 30 0 90 La Rougeraie 0 80 0 55 n

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Renne. l"cl. cl.l-cl Vcl 30 Mfurepas 0 70 050 590 39» Champ de courses 095 065 590 390 La Ga.idinais 0.95 0 65 565 3 75 Four Ron«e-ta-Victoire 1 30 0W 5 30 3 50 Fouaiard-Thorigné 1 55 1 05 5 05 3 La Mi-Foret. 2 05 1 35 41- p o- La Quinte l'Ariançon.. 2 55 1 70 4 43 « 05 Beauge-Ercé 7 3 35 2^5 ÎU 2 63 Gosné.. 3 33 ° 2 j 3 p la Saint-Aubin du Cormier 3 85 2 53 2 75 1 85 St-Jean-sur Couesnoa 4 15 2 95 2 11 1 J^ St-Ma'c Vendel 4 70 3 10 1 90 1 30 La Chapelle Saint-Anberl 5 15 3 45 145 51? Romaine. ̃ 5 55 s r\ 1 0 n c- La Rivière .'S îjj 8S

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Rennes (Gare centrale) départ. 1 h"^ Croix de la Mission 1 Palais du Commerce 1 50 1 54 Four-Rouge-la-Vietoira 2 Fouillard-Thorigne.. 2 31 La Mi-Forêt.. f 2 43 Gosnô à ^9 Saint-Anbin-da-Cormier 3 23

RETOUR

Saint-Anbin-dn-Cormier 4 Si?lr=-f Gosné Liffré ? 1* Foaillard-Thori.içné. 5 57 Four-Ronge-ia-Victoire. • 6 05 Viarœe? ° Palais du Commerce.. 6 41 Croix de la Mission 6 zl Rennes (Gare centrale). 6 53

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