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Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1899-08-27

Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 135307

Description : 27 août 1899

Description : 1899/08/27 (Numéro 26).

Description : Collection numérique : BIPFPIG14

Description : Collection numérique : BIPFPIG29

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k638634j

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/10/2008

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l'affaire Dreyfus

A. nos abonnés

Nous savons que plusieurs de nos réclamations, transmues par nous à la poste, ont été sut oies d'enquêtes et ont rem une heureuse solution.

A ceux de nos abonnas qui ne seraient pas encore servis cromme il conrienl, nous dcmandoas de nous mdtquer soit le bureau de poste qui les dessert, soit la gare qui fait le service de leur bureau de poste, s'ils nont pas de gare dans leur propre localité.

Moins parler

Plus agir

A un correspondant.

Mon premier article sur lesassurants de bestiaux m'a valu cette observation d un correspondant.

« quoi bon user votre ardeur dans des œuvres de détail comme celle dont vous avez entretenu les lecteurs de {'Ouest- Eclair? Mon cher Monsieur Moastier, croyez en un vieuxqui a de l'expérience combattez lcardiment la Juiverie et les Flancs-Maçons. car le ma! n'<:st pasailleu-rs. et laissez vos assurances de bsstiaux

'Ion honorable correspondant est-il donc bien sûr de ce qu'il avance dans cctte lettre?

Je voudrais précisément lui démontrer que pour combattre avec succès certains adversaires irréductibles, sa méthode est insuffisante, et qu'il deviendrait plus redouiable aux sait lires qui nous tiennent sous leurs bottes s'il entendait l'action autrement qu'on ne l'a fait depuis 30 ou 40 &ns.

Qu'il veuille bien le remarquer, je ne suis nullement disposé à me laisser tondre sans protestation.

Mai6 je déplore cet état d'esprit d'un! prand nombre de braves gens qui, ne trouvant plus en eux-mêmes, assez de volonté patiente pour s'atteler à de menues œuvres de détail, ont pris la funeste habitude de parler sur !e ton déclamatoire et de se perdre «bardes généralités du genre de cel! ci « La Juiverie! la Franc-Maçonnerie Les lois scélérates. » Hc, etc.

Phraséologie stérile que tout cela puisqu'après avoir crié si fort, on ne produit, la plupart du temps, aucun effort pratique et suivi.

Tenez pour certain, mon cher Monsieur, que les catholiques qui inquiètent le plus lés Waldeek et consorts ne sont point ceux qui récitent par cœur les articles retentissants de M. «le Cassagnac, mais lés patients; les réfléchis qui ont aëse'z'àc force de caractère pour édifier une à une ces petites sociétés locales, où se concentrent toutes les forces vives d'une commune. Voilà les hommes particulièrement redoutés du clan qui fait les affaires de la secte voilà ceux que surveillent du coiit'ô* l'œil, le préfet du ministre, le sous-préfet du préfet, le maire du sous-préfet, et le garde champêtre du maire.

Réfléchissez donc quelques instants, en eiïet, à la puissance que peut donner à un parti une organisation comme celle-là. Quand, dans un arrondissement, les libéraux auront fondé 30 ou 40 associations communales quelconques, assurances de bétail, syiidicats, caisses de secours mutuels, caisses rurales, etc., quand ils auront réussi ensuite à centraliser ces 30 ou 40 sociétés locales au chef-lieu d'arrondissement, quelle force sera créée ainsi pour le metteur en œuvre doué d'énergie et d'habileté et capable de donner le branle à ces niodestas bataillons organisés. Que ce'a se répète deux fois, trois fois dans un département que ces deux ou trois fédérations d'arrondissements soient à leur tour centralisées au chef-lieu, entre les mains d'un homme de décision, ce jour-là, nous pourrons commencer sérieusement la lutte, et nous aurons quelque chance de balayer pour de bon ces tartuffes de la Maçonnerie qui ont abusé le peuple en lurdonnant à manger du curé

Mais voilà précisément ce que parmi nous on s'obstine trop généralement à ne pas vouloir comprendre. Ceux que l'on cite comme des hommes d'action, quels sont-i-s ? Souvent des embailés dont l'intransigeance et l'absence de sens politique, compromettent la cause qu'ils voudraient servir et qui s'imaginent que l'on retourne, en un clin d'oeil, la société, comme on retourne un gant.

Mon correspondant m'excusera de lui avoir parlé aussi franchement. Je sais comme lui, l'étendue du mal que nous ont fait les sociétés secrètes. Il faut les combattre. Nous sommes tous d'accord sur ce point. Mais comment? C'est ici qu'apparaît l'hésitation. Il y a, me semble-t-il, des raisons de croire que la méthode de mon correspondant n'est

pas la bonne. Voilà longtemps que les conservateurs la pratiquent. Les catholiques en ont-ils reçu moins de horions ? Qu'on se tâte un peu et qu'on réponde ensuite.

Pour mon compte, je suis désabusé de ce système.

Aussi bien, ne me sentant pas d'humeur à être éternellement rossé, je convie les hommes-d'action à abandonner une bonne fois la méthode des vaines parlottes et deé anathèmes en bloc et je leur donne rendez-vous sur le terrain des œuvres locales. Sur ce terrain, tous les libéraux les catholiques y compris peuvent se trouver à 1 aise. Ils ne sont pas tous à même de parler et d'écrire; à tous, il est permis d'avoir de l'énergie et d'en donner la preuve.

F. MOUSTIER.

service SPÉCIAL DE L'Ouest-Eclair Paris, 26 août, 10 h. soir.

A la rue de Chabrol

Le drapeau noir a été hissé ce matin sur la maison du Grand-Occident. Les fenêtres sont hermétiquement fermées. On craignait qu'un décès ne se fùt déclaré dans l'immeuble. MmeChanteloup, d'Alger, a obtenu la permission de pénétrer dans le fort (la maison du Grand-Occident n'est plus appelée que de ce nom),

C'est Jules Guérin qui, très neryeux, est venu ouvrir la porte.

Mme Chanteloup est ressortie à une heure. Son mari a déclaré à un rédacteur de la Patrie que son fils n'était pas encore mort, mais il entre en agonie ce n'est plus qu'une question d'heures maintenant. Sa situation est épouvantable, faute de soins.

Intervention de Miîlevoye

A la nouvelle de l'apparition du drapeau noir rue de Chabrol et en présence de3 sinistres rumeurs qui couraient sur le sort des assiégés, M. Lucien Millevoye a tenté de pénétrer chez M. Guérin, mais le commissaire, aprta en avoir référé à la préfecture de police, a refusé de le laisser passer.

Poursuites contre Guérin

Le procureur général près la Cour d'appel de Paris a décidé qu'une instruction serait ouverte contre Guérin pour tentative d'assassinat, à la suite des incidents qui se sont produits dans la soirée d'hier.

A la préfecture de police, on affirme que deux balles ont latssé des traces sur un mur situé en face de la maison de Guérin. Cette nouvelle est en contradiction formelle avec les déclarations de celui-ci, qui a tiré trois fois à blanc avant de tirer à balle.

Les Affamés.

Le Paris prétend que les vivres manquent et que les assiégés ne peuvent tarder à se rendre. Ce serait autant en signe de détresse morale qu'à cause de l'agonie du malade qu'on aurait hissé le drapeau noir.

La Libre Parole, dans son édition de ce soir, prétend qu'en plus de M. Chanteloup, deux assiégés seraient atteints de la fièvre tvphoide. Cette information canse une certaine émotion dans le quartier.

La Peste a Tamatave

D'âpres une dépêche qui nous parvient à l'instant même' un créole vient de mourir dela peste. La populationest très effrayée par la crainte qu'une quarantaine soit établie dès le retour du général de Peanequin à Tamatave, où doit le rejoindre Mme de Pcnnequin, qui arrive d'Europe.

Les navires refusent de prendre des chargements.

o

Encore un démenti

Le capitaine Freystaetter a déclaré ce matin au conseil de guerre de Rennes qu'il était convaincu de i'innocence de Dreyfus.

La Libre Parole publie une lettre de M. Frîedrichs, ami intime du capitaine Freystaetter, dans laquelle il dit que celui-ci lui a affirmé sa conviction que Dreyfus était coupable.

Accident de voiture

On nous télégraphie de Bordeaux qu'un accident de voiture assez grave

vient de se produire prèé dé Vaux, aux environs de Royan. Il y a eu plusieurs blessés, dont l'ex-roi cTAnnam, qui se trouvait en villégiature à Royan.

HAVAS.

Voir, on deuxième paç|«S lëcoinple rendu complet de l'audifenoé du CONSEIL JDE GUERRE.

INFORMATIONS POLITIQUES LES ANARCHISTES

M. de Vallès, juge d'instruction, a interrogé hier M. Sébastien Fanre. Le directeur du Journal dra Peuple, qui n'était incriminé que pour le délit d'attroupement suivi d'effet, va être également poursuivi, en vertu de l'article 60 du Code pénal, sur les délits de tentative d'assasinat, du sac de la rue Saint-Maur, de bris de clôttin, du pillage de l'église Saint Joseph et de vol d'objets servant a l'exercice du culte.

On lit dans l'Eclair

Certaines personnes doivent être fort mécontentes que M. Sébastien Faute ait laissé traîner sur la table da travail où NI. Marion l'a saisie, la liste des bailleurs de fonds du Journal du Peuple. Cette liste, si jamais elle était rendue publique soit au cours d'un protès, soit par M. Sébastien Faure lui-même au cours d'une polémique, mettrait dans le plus grand embarras certaines personnalités dont l'immense fortune s'allie bizarrement aux ennemis de la propriété. Evidemment cette liste n'a rien a voir avec les pillages de dimanche dernier, mais elle constitue, maintenant qu'elle est tombée entre les mains de la police, une des pièces les plus importantes du dossier Judaico- anarchiste.

Nous croyons ne pas nous tromper en affirmant que M. Waldeck Rousseau a demandé à M. Puilaraud et à M- Lépiire de garder un silence absolu sur cette découverte, de même qu'il s'est informé de qui émanait l'inculpation de « tentative d'assassinat », concernant M. Sébastien Faure. Cette inculpation a é'é formulée par M. Bulot. Le ministre de l'intérieur n'a du reste pas insisté.

L'ÉGLISE SAINT- JOSEPH

Le cardinal Richard est rentré à Paris, et une réunion importante, à laiuelleassisiaient les vicaires généraux, a eu lieu à l'archevêché. Il a été décidé au cours de cette iéunkn qu'uneimposants cérémonie aurait lieu dimanche, à deux heures, à l'église Jaint Joseph, sous la présidence du cardital archevêque de Paris.

Mgr Richard se proposerait de donner

à sa protestation un certain reteninsement.

D'autre part, MM. de Mun, Gayriud est de Baudry d'Asson, députés, qui désirent interpeller le minis'ère à maison de ces faits, vont prendre connaissance du dossier.

Enfin le nonce du pape, Mgr Loreiaz^li. a envoyé au curé de Saint-Joseph, avec l'expression de sa sympathie perso;. ;.ol le, au nom du cardinal Rampolla, lation apostolique nour lui, son ses paroissiens.

LE COMPLOT DE M. WALDECKROUSSEAU

Il se peut que l'instruction de M. F.iorc, dans la fameuse affaire du « complot >k soit menée activement, mais, en apparence, cette instruction dort. Les prévenus ne sont pas interrogés et ne savent niAmepas q'-an«l ils le seront.

Hier, dit l'Echo de Paria, nous avons pu converser avec M° MéDard, le très sympathique avocat de M. Paul DérouK le. et comme nous lui demandiom des noa*. Piles du député d'Aogouk'me

Il va aussi bien que possible, nous répond-il, mais il ne s'amuse pa- la Santé. Il s'étonne de ne pas connaître 3\v:ore les faits précis qui lui sont repro< "h ̃ et proteste énergiquement contre l'ateurtiion d'avoir voulu renverser la RépuLUqua, L'histoire du complot le fait sonrire. ;artout maintenant qu'il est avéré qu'on veut l'englober dans des poursuites communes à lui et à M. Guérin, dont il n'a jamai partapé les idées.

1\1\1. de Valles et I3oncart ont interrogé la plus grande partie des prévenu, dua; ils s'occupent et on suppose que ces deux ilstructions sont prêtes être transmisses au parquet dans les premiers jours de la semaine prochaine.

A LA RUE DE CHABROL. COUPS DE REVOLVER

l'n très vit incident s'est produit vers onze heures du soir, au moment c:< tout étant rentré dans le calme, on s'y attendait le moins.

L'a nommé Jourdan, dit Said, durf de 2-"> ats, se disant employé à V Antijuif, passait sur le trottoir de la rue de Chabrol en face le Grand Occident. Arrivé derrière !A cordon des gardes qui barre à cetend-oitla chaussée, il s'arrêt4 brusquement, cria « A toi, Guérin et lança à la votés un paquet dans la direction de la fenêtre du premier étage où Guérin se tenait =c oudé depuis un instant.

Le paquet, probablement trop lourd, on mal lancé, retomba sur le trottoir des agents se précipitèrent pour le ramaîse- Ce que voyant, M. Guérin les apostropha violemment

C'est honteux cria-t il. Vous n'êtes que des gredins et des lüches Vous donneriez à manger à des Prussiens et vou^ laisfez crever de faim les Français qo' =ont enfermés ici.

2>; Feuii–CTON DE iJ Ouest-Eclair Une Histoire

DEUXIÈME PARTIE

L ASSURANCE SUK LA VIE

XIII

End te de Tanneguy à Paris (suite)

Rien qu'à le voir ce beanTanneguy, avec ses yeux d'nn bleu sombre, pleins de douceur et pkias de feu, vous eussiez fait serment qu';l était brave. Et en vérité, qu'il toit la main un biooa de cormier ou une épte, Tanueguy ne craignait ame qui vive. Mais la nuit quand il éuit'ioui seul, fe beau Tanneguy avait souvent la suear froide, et ses ièvrfS pâles tremblaient malgié lui, au souvenir de ce. qu'il avait vu là bis, dans la laade d'Orlan, au ciair de la lune.

M. l'rivat avec ses lunettes rondes et sa casquette pointue, n'avait rien en lui qui put rappeler précisément la terrible poésie tf^s nuits bretonnes, et, cependant Tanneguy s'était senti tressaillir en l'apercevant, comme si le petit homme eüt apporté dans cette diligence, qui s'en allait %ers Haris, tout l'athrail des superstitions armon-

M. Privat n'avait ra; dit une seule parole qui put avoir trait, de près oa de loin, aux choses de l'autre monde, et le coeur de Tanneguy avait éprouvé cette oppression que naguère encore lui donnaient les rayons blémes de la luoepaîSîratâ travers les crevasses de la Tour-de-Kerrozi

C'était à moitié route, entre la Bretagne et Paris, que le petit homme à la casquette pointue était venu prendre place dans l'intérieur de la diligence. Tanneguy ne le connaissait point mais ces vagues terreurs de son enfance, qu'il fuyait et qu'il réussissait à oublier déjà dans son athmosphere nouvelle, ramenèrent tout à coup le frisson sous sa peau.

Cet inconnu, c'était Comme le pays qui montait en croupe derrière loi. Rien q i'à le voir, Tanneguy entendit la plainte du vent sur la lande, il vit tournoyer la ronde des esprits autour des Pierres plantées, -et le pâ'isdeTreguern, penchant tout-à- coup au devant de lui la chevelure de ses saules, lui montra ces trois hommes noirs qu'il avait suivis une fois dans l'ombre, et sous les pas de qui la terreavait semblé s'ouvrir. L»s trois Freux, cocaïne l'épouvante des bonnes gens d'Orlan nommait ce trio mysPourquoi tous ses souvenirs ? Parce que, au moment où M. Privat réarmait la portière de la diligence, une tête de jeune fille avait apparu.

Entre toutes le» vivons terribles qui assombrissaient la mémoire de Tanneguy il y en avait une radieuse.

La jeune fille ne se montra qu'un instant, pour lui, elle n'agit pas encore de nom, mais les bonnes gène du bourg d'Orlan l'appelaient la Morte.

La jeune fille ne Ht qtie passer devant

la portièie et ne prononça que deux paroles, qui semblaient être à l'adresse de M. Privât, mais un décernent étrange avait gravé ces deux paroles en lettres de feu dans le souvenir de Tanneguy. Ces deux paroles évoquaient pour lui tout un monde de terreurs.

Elles étaient bien simples, pourtant la jeune fille avait dit, en glissant comme une ombre

Quinze aaût 1

Ceci se passait à quelques lieues de la ville de Laval. En ce temps on mettait deux loogues journées pour venir de Laval Paris. Pendant ces qnarantes huit heures, Tanneguy eut beau questionner, il ne put obtenir de M. Privat mie nom de la jeune fille, ni le sens mystérieux de cette date. Maintenant, le nom s était échappé par hasard des, lèvres de ce pauvre être qui n'avait plus de bras, le « mulet » de M. Privat, mais la date ? Tanneguy resta biea trois minutes planté comme un mai devant la..porte des messageries, et regardant toujours le coin de la rue Coquillière. Au bout de trois minutes, un mirliflor qui passait le heurta; Tanneguy s'éveilla et lui demanda pardon de bon cœur. Le mirliflor s'épousseta le coude ostensiblement, comme si le contact de notre jeune gars eût souiUé sa redingote; puis, voyant qu'on ne se f2 chait point, le mirliflor devint mauvais et gromrrela le moi rustre en levant sa badine..

Ma foi Tanneguy ne se fâcha point encore, mais il mit le iniriiflar dans le ruUEeau. Après quoi, il descendit la rue du_Bouloy d un air pacifique..

désormais il était chez lui, lWcni;on da mirliflor

Royal lui fit franchement plaisir voir. Cette fois, les broaillards de Bretagne étaient beiatbien dissipés. Comment garder de funèbres pansées parmi ces lumières éblouissantes qui éclairaient tant d'or et tant de flenrs ?

XIV

Quinze AOUT, ALLÉE DES VEUVES Tanneguy ne savait pas trop au jaste si la vieille métayère de Lhâteau-le-Brec, sèche et raide sous sa coiffe était bien son aïeule. Au bourg d'Orlan, les bonnes gens l'appelaient tantôt Tanneguy Le Brec, tantôt te petit Monsieur, Pourquoi ce dernier nom, s'il était le fils d'une fermière ? Quant à cela, il ne s'était point fait taute de questionner à tort et à travers mais les bennes gens du bourg n'en savaient pas beaucoup plus long que loi.

Douairière Le Bref n'était pas, d'allleurs, une fermière à la douzaine elle portait des habits de pay sanne-en étoffe de soie. Taanègây n'avait jamais été Têtu comme ses compagnons d'enfance. Certes, au milieu du Palais Royal tout plein de vainqueurs à breloques, les doigt* passés dans la'doubtè fente de leurs pantalons de nankin à 'petit pont, les

les favoris roulé3, le binocle énorme au creux de l'estomac, Tanneguy ne pouvait point passer pour un mirliflor; mais, il avait un pantalon flottant de toile écrue sur sa guêtre pareille et bien lacée une jaquette de velours nankin dessinait sa taille gracieuse et déjà robuste un ruban de laine réunissait, en façon de cravate, les revers rabattue de sa chemise blanche, brodée d'un fin liseré bleu. Pour coiffure, il avait un large chapeau de paille posé de côté sur les grosses Inucles de ses cheveux. Et je vous affirme que ce costume là, porté par Tanneguy, valait bien la toilette des nigauds à breloques.

Le plus grand miroir de Château,leBrec n'avait guère plus d'un demi- pied carré. Tanneguy s'arrêta devant une des glaces qui décoraient la devanture du café de Valois et fut tout aise de se voir eomme cela du hiut en bas. Il se trouva dt bonne taille, bien pris sur ses hanches, et un. petit mouvement d'orgueil lui redressa la tête, quand, pour la première fois.^ il s'appliqua les paroles souvent saisies à la volée

Oueî beau garçon 1

Sans la glace hospitalière qui lui faisait faire inopinément connaissance avec luimême, il n'eût jamais songé à prendre pour lui cette exclamation trop flattense. Dès qu'il l'eut prise pour lui, sa modestie s'éveilla brusquement, et dans un naïf embarras, il. n'osa plus regarder ni ia glace qui le faisait si beau, ni tes dîmes qui allaient et veinaient. Il pensai^: « Que diraient elles dono si elles YOya'»"'t mon frère Stéphane!"»

tout ^"s,i. Ce nom de Stéphane changeai le courant de sa rêverie c'était son meil-

leur et son plus cher souvenir, .'uand j Tannegay tournait son regard vers son enfance triste et toute pleine de bizarres terreurs, il ne voyait rien sourire, sinon deux visages roses couronnés de cheveux blonds 1 bouclés: le visage franc et ami de Stépha{ ne qui lui avait dit adieu un jour en 'appelant son frère, et la douce figure de Marcelle, la fillette patiente comme un arge qui soignait douairière Le Brec et supportait ses durs caprices.

Ilélas Marcelle devait-il jamais la revoir ?

Stéphane était, comme Tanneguy or;ihe lin de père et de mère. Il avait été élevé au moulin de Guillaume Féru. Tout le non de l'aimait au village. Il y a une attraction mystérieuse qui attire vors Paris ceux qui n'ont point de ramille. Stéphane recevrait parfois de l'argent d'une main inconnue. Un beau matin il partit pour Paris.

Si je fais fortune dit il à son frère Tanneguy, tu seras riche.

Or, quelques mois aprèd, Tanceguy reçut une lettre de Stéphane, une lettre qui portait

« Me voilà riche 1 viens avec moi ;> nç veux pas être heureux tout seul.

(A wlvrt),

Paul Féyal


Pois, prenant plus particuliprement à partie un agent en chapeau de paille qui se trouvait soue sa fenêtre, M. Guérin ajouta: -J'en ai assez. Je neveux pas faire de mal aux soldats, maivioi le mouchard au chapeau de paille, 1* te décoller. Un instant le chef la Grand-Occident disparut: puis de nouveau sa haute silhouette se montra dans l'encadrement de la fenêtre éclairée deux autres hommes étaient à ses côtés, qui semblaient vouloir le retenir, il y eut un instant de lutte, puis M. Guérin étant parvenu à dégager sa main droite, qui était arméed'un revolver, fit feu à deux reprises, tandis que notre conlrére, M. Possien, qui s'était avancé sur la chaussée, criait;

Ne tire pas, Guérin, ne tire pas 1 II y eut un moment de stupeur mais on constata bientôt que personne n'avait été atteint. D'aucuns, parmi lesquels plusieurs officiers, émirent alors l'avis que '.NI. Guérin avait tiré à blanc ce qui est certain, c'est qu'on n'a pas retrouvé de projectiles. Pendant ce temps dts gardiens de la paix avaient emmené au poste l'homme au paquet, Jourdan. qui refusa de fournir toute explication. En même temps, des ordres étaient donnés pour faire complètement évacuer la rue de Chabrol et, quelques minutes après, personne ne pouvait plus approcher, pas même les reporters.

Sait on en quoi consistait le fameux paquet lancé par l'Algérien vers les fenêtres de la forteresse ? C'était tout simplement une balle non de revolver mais de jeu, telle qu'on en vend aux enfants dans les bazars. La peau de cette balle avait été en partie décousue et dans l'ouverture ainsi pratiquée, une main amie avait inséré deux fragments de papier pris un libellé télégraphique. Sur les deux morceaux de ce papier étaient écrits ces mots Aux provocations, oppose: le calme, le calme, Ie calme H. Voilà un joli dévouement risquer sa liberté pour aller conseiller le calme aux gens qui ne cessent de vexer la police.

LE DRAME DU SOUDAN M. Jacques d'Urville écrit dans l'Echo de Paris, ordinairement bien renseigné pour ce qui concerne les choses militaires M. Decrai* a la hier au conseil des ministres les dépêches relatives à l'assassinat du lieutenant-colonel KJobb. D'après le communiqué officiel, ces dépêches ne laisseraient aucun doute sur les circonstances qui ont cecoinvajnc l'événement. La mission VouletChanoine est considérée désormais comme ¡¡'étant mise en état de rébellion. Les olliciers qui la commandent sont suspendus de lenr grade et le conseil de guerre compétent siégeant au Soudan sera convoqué.

Cette série de mesures répressives, alors que rien n'est venu modifier la situation que je signalais ces jours-ci, frise de bien près l'arbitraire. Huit officiers, sans qu'aucun document probant ait encore démontré qu'ils aient commis un crime, se voient mis l'index et déshonorés publiquement.

J'ajouterai qu'il ne s'agit plus seulement, ici, de l'affaire- Voulet-Chanoine. La décision inattendue que vient de prendre le gouvernement atteint tous nos agents civils ou militaire* qui servent, au loin, la France avec l'abnégation que l'on sait. Ils sauront qu'il sutlit désormais de l'accusation d'un noir, venu peut-être d'un territoire étranger, pour faire oublier tous leurs services, briser une situation le plus souvent chèrement achetée et pour entacher de forfaiture toute une vie de dévouement et d'honneur. Je le répète, c'est l'arbitraire et Dieu sait quelles conséquences il peut entraîner Qui osera maintenant dans nos colonies prendre une initiative quelconque ?

On veut convoquer le conseil de guerre siégeant au Soudan. Obtiendra-t-on la comparution des coupables, ou jngera-t-on par contumace des gens qui, s'ils sont innocents, et rien jusqu'ici ne prouve la contraire, peuvent ignorer longtemps encore le crime abominable qui leur est r<-pro:h<? rt p 'shsfonir, par suite, de venir présenter 1. u/ tif.. ̃ nw ? La mesure arxôtée est donc deai pi us ridieules. Qui vent trop prouver ne prouve rien. l'n autre point m'inquiète fort. Devant le retentissement que vient d'avoir la triste fin du colonel Klobb et du lieutenant Meynier, il semble que l'enquête commencée de façon ai bizarre au Soudan puisqu'un officier renvoyé pour indiscipline l'a, le premier provoquée ne peut trouver qu Paris sa solution normale. J'en dirai, s'il le faut, la raison. ll me suffit quant présent de rappeler qu'on n'a point attendu la mort du colonel Klotb pour sévir contre Moulei et Chanoine soucis à une enquête dont le résultat n'avait pu parvenir encore, puisque l'homme qui était chargé de la faire s'est surtout attaché à joindre ceux dont ouavait à examiner la conduite.

D'atttre part, Mlle Youlet, sœur du capitaine, a dit à un reporter dn Matin Nous ne pouvons croire, me dit Mlle Voulet, que mou frère, si discipliné, si maltre de lui, ait pu ne rendre coupable d'un crime aussi odieux. Nous sommes convaincus qu'un jour on trouvera la clef de oe mystère.

Les dernières lettres du capitaine, que je ne puis, à mon grand regret, vous mettre sous les veux, parce que nous les avons envoyées mon oncle, notaire dans l'Ardèche, sont datées du mois de mars dernier et nous sont parvenues vers le milieu de juin, Elles ne portent 'autre indication de lieu que la désignation des degrés de longitude et de latitude; ellea »ont don « laconisme u voulu. Cependant. sac» la moindre acrimonie, il nous apprend qu'il » dû se séparer do lieutenant Peleau. cet officier çni lui avait été imposé 1 ar M. Hanotaux, et qui devait, plus tard, portercontre lui lee premières accusations.

Le Gaulois a publié la lettre suivante adressée à ses parents par le capitaine V oulet

Zon, 2 février 1899

Chers Parents,

Notre situation est bonne, et malgré les dllflcultés provenant de la rareté de l'eau en ces régions, la marche en avant se continue de façon normale.

Durant la saison des plaies qui pour nous sera la plus favorable, la marche s ace itérera et none regagnerons lo temps perdu en saison Mèche. La santé de tout les Européens est parfaite. Quant aux indigènes, sur 600 combattant*. il y a une moyenne de vingt-cinq homme! indisponibles chaque jour.

Notre troupeau de bœufs comprend encore 350 t£tes. Un des chameaux est mort. Nous avons comme bêtes de somme 13 chameaux portant 130 kilos, 73 kr-ufs portant 60 a 120 eilos. 70 âne* portant 60 kilos, 6 mulets portant la pièce.

Laury se porte aussi bien que par le p?-«sé, a Ivayes, nous avaient tant alarmés. Henric est très dévoué pour ses malades, et la pieté ne lui a jamais fait défunt. Chanoine est toujours Je collaborateur intelligent, énergique et tout entier dévoué l'œuvje poursuivie ainsi que je l'ai cocon au Mossi.

Ù c y» eu qu'un* défaillance regrettable.

«elle du lieutenant Poteau, que j'ai dû renvoyer en France. Cet officier manquait de l'enthousiasme et de l'énergie désirables. Cela n'a d'ailleurs auenae importance, et il finit savoir, un momeot donné, se séparer deg éléments de désorganisation et de décourages ment. Pallier va Mec c'est un très bon offi- cier.

Votre (Ils dévoué,

Voulet.

Voici quelques renseignements sur le malheureux lieutenant colonel Klobb Arsène Klobb était né à Ribeauville (Haut-Rhin annexé), en I»57. Son père etait notaire jusqu'en 1870. De ses deux frères, l'un est professeur agrégé à la faculté de pharmacie de Naccy, l'autre est secrétaire particulier du supérieur de l'ordre des frères de Marie.

Il avait encore à Ribeauville, des parents qu'il se proposait de visiter au printemps prochain.

La ville de Ribeauville qui, de tout temps a été une pépinière d'officiers et qui compte encore actuellement, sur une population moyenne de 5.000 habitants, de 40 à 45 de ses enfants dans l'armée française, a été douloureusement impressionnée J'annonce de la triste nouvelle.

La liberté de l'enseignement Dans la réponse qu'il adresse à l'un de ses correspondants et qu'on a pu lire plus haut, notre ami Moustier a bien raison de s'élever contre la politique des grands mots et des phrases creuses.

Pendant vingt-cinq ans, cette politique-là nousa joué de trop vilains tours pour que nous hésitions désormais à l'abandonner, une fois pour toutes. Notre crainte, c'est que l'on ne s'en rende pas suffisamment compte. Et ce qui nous effraie, dausune certaine mesure, c'est de voir tant d'honnêtes gens, par exemple, qui se déclarent ardents catholiques. se préoccuper si peu en fait, d'une campagne qui ne tend à rien moins qu'à supprimer purement et simplement la liberté de l'enseignement.

Pendant que ces âmes naives et imprudentes se laissent hypnotiser par l'affaire Dreyfus dont la solution n'est évidemment pas de leur compétence et sur laquelle le Conseil de guerre peut seul dire le dernier mot; pendant qu'elles suivent avec une attention fiévi euse les incidents tout à la fois violents et burlesques de la rue de Chabrol, la campagne à laquelle je fa allusion se poursuit dans les milieux politiques.

Déjà plusieurs Conseils généraux ont émis des vœux hostiles à la liberté de l'enseignement, et c'est un symptôme qui force la réflexion.

Hélas! personne ne semble y prendre garde.

On continue de gesticuler, de déclamer, voireméme de manifester. Et l'on n'agita pas.

Ah si la grande ombre de Montslembert se levait tout à coup devant nous, quels reproches sanglants ne nous adresserait-elle pas

Il y a quelques mois des réunions ont eu lieu à Lyon, un congrès qui a fait du bruit et qui avait pour président le premier de nos orateurs politiques, le comte Albert de Mun, a voté tout un programme d'action destiné à grouper autour de la liberté d'enseignement la masseeneore considérable, Dieu merci! des esprits justes et des cœurs généreux. On nous a annoncé des conférences, des brochures de propagande et même (ô stupéfaction') une organisation..

Puis teut est retombé tout parait s'être évanoui, non pas dans le silence, mais dans le bruit que fait l'Affaire et qu'augmente encore l'agitation parisienne.

Pendant ce temps-là, les hommes du socialisme révolutionnaire nous donnent une pénible leçon: d'une part, en effet, ils continuent d'étudier et d'agir dans leurs cercles et dans leurs congrès, comme récemment à Epernay, et d'autre part, sans bruit, en homme pratique et qui ne se fait pas d'illusion sur la durée de son passage au pouvoir, M. Millerand, ministre du commerce, fait passer tout doucement un tas de petites réforme, dont les unes, sana doute, sont sujettes à eaution, mais dont les autres ont leur raison d'être et seront approuvées. Oui, oui, Moustier a raison. Parlons moins, agissons davantage, et si nous ne voulons pas recommencer la déplorable histoire de ces vingt dernières années, si nous voulons conserver ce qui reste de la liberté de l'enseignement, si nous voulons conquérir le droit d'association qui nous manque, prenons nous aussi, silencieusnment, nos dispositions pour la lutte.

L'affaire Dreyfus et les événements de la rue de Chabrol ne sont que des épisodes. Le combat que se livrent entre eux, depuis des siècles, l'esprit libéral et l'instinct despotique est éternel, et toutes les fois que, pour crier plus s notre aise, te us déposons nos armes nous commettons une faute qui. rigoureusement parlant, n'est qu'une forme spéciale de la désertion.

E. D. L.

A L'ÉTRANGER LE CATHOLICISME

AUX ÉTATB-UNIS

L'AmTTie* de Saint-Lpuis du Misspuri publie la plus récente statistique sur' l'Eglisp catholique aux Etats Unis.

Il en ie oatlfôjiqu«s ro'xaTns monte a. 9,Ô?7,ÛÛO AIDE Il. La grande métropole, New-York, renferme

elle seule plus d'un million de catholiques, car cette ville immense s'étend sur trois diocés3s New-York, Brooklyn et Newark séparés par les bras du ilodson.

Le diocêie de Newjfoîk renferme 833,000 fidèles, celui de Btooklyn 527,000, et celui de Newark 141,000. L'archidio€èse de Chicago à 080,000, celui de Boston 654,000 et celui de Philadelphie 567,000 fidèles.

On compte 215 collèges, dirigés par des religieux, et 614 institutions pour jeunes filles, dirigées par des religieuses.

Les écoles paroissiales sont au nombre de 3,636 elles sont fréquentées par 819,575 élèves, presque tous d'origine allemande, française ou italienne car les catholiques de langue anglaise envoient leurs enfants aux écoles de l'Etat.

Il y a en outre 248 orphelinats catholiques, abritant 33,039 orphelins.

Le nombre des ecclésiastiques réguliers est très considérable; il y a telle et telle ville où le chiffre du clergé régulier est dix fois plus fort que celui du clergé séculier. Beaucoup de paroisses sont administrées par des réguliers, lesquels dirigent aussi la plupart des écoles paroissiales. FRANCE, RUSSIE, ALLEMAGNE Les A'ooosti de Saint Pétersbourg, continuent à commenter certains récents articles de journaux français relatifs aux possibilités et conditions d'un rapprochement franco allemand.

Ils considèrent que la formation d'une triple alliance de la France, la Russie et l'Allemagne contre l'Angleterre serait aus»i inopportune qu'irréalisable et que mieux vaut s'en tenir à l'existence actuelle de l'alliance franco-russe faisant face à la triple alliance, vu qu'elle garantit pleinement la paix de l'Europe par le maintien d'un véritable équilibre de ses forces.

Le journal souhaite pourtant que .la France et l'Allemagne en arrivent, dans leur propre intérêt, à atténuer les sentiments d'antagonisme et de défiance réciproques qui les animent.

LES SOCIALISTES AUTRICHIENS

Le congrès annuel des socialistes autrichiens est convoqué pour le 24 septembre à Brunn. A cette occasion, le comité exécutif du parti a décidé de proposer au congrès une résolution sur la question des nationalités.

Voici les principaux passages de cette réso!ution l'Autriche ne peut être qu'un Etat démocratique et fédératif. La Conté dération est composée des unités autonomes nationales correspondant, dans la mesure du possible, à la particularité de la langue des habitants; chaque unité nationale forme un territoire autonome. Les minorités nationales éventuelles jouissent d'une garantie légale pour leurs droits civiques et politiques. Aucun privilège spé cial ne peut être reconnu, dans la Confédération, à une nationalité quelconque. De même, le parti ne reconnaît pas de langue unique officielle en Autriche.

MISE EN LIBERTÉ

On télégraphie de Kœoigsberg que M. M. qui avait été arrêté sous l'inculpation d'espionnage, a été presque aussitôt relâché.

Les journaux annoncent que la suspicion dont il a été l'objet ne reposait sur aucun fondement.

NOUVELLES DIVERSES LA PESTE

II est inexact que la peste ait été introduite à Oporto, directement de Bombay, par le vapeur City of Cork Ce vapeur, lorsqu'il est arrivé à Oporto, ne venait pas de Bombay, mais d'Angleterre et des ports du Nord, avec des marchandises provenant de l'Inde, surtout du riz.

Oporto n'a pas de rapports directs avec Bombay.

Le gouvernement a décidé la municipalité d'Oporto à ce pas s'opposer à la propo- sition du conseil de santé d'établir un cardon sanitaire.

Le gouvernement fera son possible pour que les mesures prises soient limitées aux exigences sanitaires.

Le conseil de bienfaisance organisera des commissions pour acquérir des dons et dis tribuer des secours.

Oa a brûlé la maison où est mort dimanche un pestiféré.

La municipalité d'Oporto félicité le docteur Jorge pour sa conduite à l'occasion de l'épidémie qui sévit en ce moment à 0porto.

Tous les médecins de la mariue portugaise, qui ont soigné la peste aux colonies, ont été requis par le ministère de l'inté rieur.

Berlin. Le Moniteur de l'Empire publie une ordonnance, en date du Si août, soumettant à des mesures restrictives les importations de provenance portugaise. Cette ordonnai, ce entre en vigueur du jour de la promulgation.

e

Londres. L'autorité sanitaire à Southampton a décidé que tout navire venant d'Espagne ou du Portugal devra s'arrê er à Netley pour y subir un examen avant d'entrer au port de Southampton.

Une dépêche d'Alexandrie annonce que la commission do quarantaine permettra l'entrée du canal de Suez aux navires venant d'E·pigne ou du Portugal, même à ceux qui auraient des cas de peste à leur bord, à la condition d'avoir un médecin. Promotion da sortie de l'gegle Saint Cyr Le Journal Officiel publie la lis'e de classement, par ordre de mérite, des élèves de l'école militaire de Saint Cyr reconnus aptes au grade de sous lieutenant à la suite des examens ée f ortie de 1809. Ces jeunes gens seront nommés soas-lieutenants à la date du V" octobre prochain et recevront en même temps des affectations dans les divers corps de leurs armes respectives. Voici les Apms des dix première sur la liste a'ensetrftf e i

MM. Richler, Lavalle, Roçhard, \Vi-

bratte, Lescaune, Paquet, de Terrier Santans, Herscher, Paillet et Lefolcalvez. Le nombre total des sortants est de 538, dont 71 dans la cavalerie, 75 dans i'infanprie de marine et les 392 restants dans l'Infanterie de terre.

Le n\ajor (q« 1) peur la cavalerie a le ne 7 sur la liste d'ensemble; le major de l'infanterie de marinp, le no 14.

A Londres

200 cas d'insolalion

On se souvient peut-être que, le 19 juillet dernier, la chaleur fut tellement forte à Londres, qu'il s'en fallut d'un demi-degré que le record du siècle ne fût battu. Ce record, qui appartenait à l'année 1852 et qui était de 34 degrés à l'ombre, paraissait imbattable. Il a cependant été démoli cet après-midi, à une heure trois quarts, heure à laquelle le thermomètre du Bureau météorologique de Londres a indiqué le chiffre respectable de 35 degrés centigrades, à l'ombre, et de 55 degrés centigrades, au soleil. La journée du 25 août 1899 a donc droit, désormais, au titre glorieux de la plus chaude journée du siècle.

Un attendant, la Cité a présenté aujourd'hui un spectacle lamentable: les chevaux tombaient comme des mouches et le; omnibus, pour éviter des accidents, accomplissaient leur trajet au pas des ambulances avaient été installées dans les grands carrefours et elles regorgeaient de femmes, de vieillards, mis à mal par la chaleur. On annonce, ce soir, plus de 200 cas d'insolation, sur lesquels il y a une dizaine de décés. A signaler, notamment, la mort étrange d'une dame, qui a succombé aux suites d'une piqûre de moustique.

AU CONSEIL DE GUERRE

Séance du 26 août La séance est ouverte à six heures et demie. Est-ce la crainte des démonstrations théoriques et scientifiques de M. Bertillon qui a effrayé quelque peu le public ? Toujours est-il que dans l'enceinte du public assis on constate qu'un certain nombre de chaises sont restées disponibles et que dans le public debout on n'est plus à l'état de sardines compressées dans leurs boites en ler blanc.

Faut il l'avouer, certains de nos contreres eux mêmes, no comprenant pas suffisamment les explications de M. Bertillon profitent du temps que mettront les experts à éclairer le Conseil pour prendre quelques heures de repos bien légitimement gagnées.

Voici M. Bertillon et ses dossiers.

M. Bertillon

continue sa déposition. A la suite de chaque explication, l'honorable directeur du service d'identité fait passer sous les yeux dts juges d s empreintes photographiques confirmant pleinement ses démonstrations successives.

M. Bertillon explique avec une parfaite aisance aisance le système de chaîne et la façon dont on y accrocha le mot clef iatétêt, parce qu'il se trouvait plus souvent reproduit dans les pièces saisies. Puisa!or3 vient le gabarit qui indique la parfaite ré gularité de toutes les lettres employées, ce qui indique bien que chacune d'elles, si touvent soit-elle reproduite au cours du'fameux bordereau, a été décalqués sur une meme lettre matrice puisqu'aucune ne présente de différencean point de vue des proportions, ce qui ne se voit jamais dans une écriture dite libre.

M. Georges Bonnamour, qui s'occupe beaucoup de cryptographie, a|rapporté à diverses personnes les expériences auxquelles M. Bertillon s'est livrées, et il en est une sur laquelle il appelle l'attention de ceux qui s'intéressent à cette question. Pour s'assurer qu'il ne s'était pas trompé, M. Bcrttllon a fait une expérience concluante, qu'il a renouvelée maintes fois sous les yeux de bien des personnes. Au moyen d'une feuille de papier pelure quadrillé et du gabarit tracé à sa grandeur naturelle, M. Bertillon a récrit le bordereau de sa propre main, et l'épreuve qu'il a obtenue, appliquée sur l'original, s est adoptée sur lui avec une précision que les plus habiles calqueurs du monde auraient bien de la peine à réaliser.

Nous devons ajouter que Dreyfus, comme la plupart des officiers attachés à l'état major, était appelé à s'occuper souvent de cryptographie et connaissait toutes les ressources de cet art.

Ute objection peut être soulevée. Pourquoi parler d'un gabarit puisque personne ne l'a retrouvé ? La réponse est facile à fairc un gabarit peut être refait eu qaelques instants si on a eu la précaution de ne pas se défaire du mot clef de plus, la découverte chez un officier d'un gabarit se rapportant à une pièce incriminée serait l'écrasement de L'homme soupçonné, et enfin il faut bien admettre que les correspondances échangées par les espions ne sont pas absolument fréquentes et qu'il serait imprudent de conserver un outillage aussi compromettant.

II n'a pas été donné beaucoup de lire la déposition de M. Bertillon à la Cour de cassation. Elle est surtout intéressante pirce qu'elle donne l'impression éprouvée par Dreyfus lorsque, devant le Conseil de guerre de 1894, M. Bertillon fit l'exposé de ses terrifiantes observations. Nous relevons cette déposition dans le compte-rendn officiel du procès de la Cour de cassation Au début de·ma déposition, je remarquai que l'accusé était très rostre de lui. Ayant fait allusion à l'angoisse qui peu» éteindre le cœur d'un honnête homme qui ec rend compte d'une erreur judiciaire, l'accusé me regarda et mp échapperez pas.

Quelques instants après j'annonçai, conformément au rapport écrit de la première, et insuffisamment justifié que le bordereau était forgé, « et, ajoutai-je, la preuve de cette confection artifioiellç. je vais vous la donner; elle m'a été réglée par le petit instrument, dont je me sers journellement. u En disant ces mots, je sortisf de ma poche le décimètre et montrai comment il m'avait cdnduit à « griller « le bordereau par demicentimètres, sur lesquels tons les mots redoublés se répétaient semblablement. Au mot «irtlle, la figure de l'accusé se contracta il se renversa en arrière, saisissant la table de ses mains, et murmura d'une voix distincte pour tous, qui fut entendue par d'autres que moi « Oh le misérable »

Cette exclamation, prononcée à l'occasion d'une remarque (la forgerie du bordereau) qui aurait dû le remplir d'espoir.S 'il s'il avait été innocent, me frappa énormément elle frappa mes voisins et le mot me fut répété, d'une source étrangère, plus de deux ans après. On yajouta même ce détail* « Oh l le misérable tu m'as donc vu écrire!» En réalité, cette dernièie phrase se réfère à la question que l'accusé pria de m'adre?er 'd la fin de ma déposition » Que le témoin dit il, veuille bien jurer qu'il m'a vu écrire le bordereau. m

Cette demande ne me fut pas transmise, mais me frappa d'autant plus que j'avais d'avance annoncé au commis qui me ser^vait d'auxiliaire dans mes recherches que j'amènerais Dreyfus à me faire cette ques- tion. J'étais tellement sûr d'avoir reconstitué, en grande partie, la façon dont il s'y prenait pour composer son document. qu'il me semblait qu'il pourrait laisser échapper une préoccupation analogue. J'ai remarqué également, durant le cours de ma déposition, qu'après son exclamation « Oh 1 le misérable 1 il ne chercha pas une seule fois à contrôler, à s'assurer ou même à comprendre les observations que je lui présentais. Quand je signalai, par exemple, la présence d'une petite encoche sur le bord droit du papier comme indice de confection artifioielle, iandis que les juges, le défenseur, le ministère publie se penchaient sur le bordereau pour en constater la pré-ence qui avaitéchappé aux experts qui m'avaient précédé, Dreyfus restait figé dans l'immobilité, qu'il semblait s'être imposée depuis sa première exclamation.

Pourtant l'angoisse qu'il éprouva lorsque je superposai sous les yeux du Conseil différents mots du bordereau sur le mot intérêt, était manifeste. Je l'ai constatîe et d'autres témoins m'en ont également parlé.

M. Bertillon arrive à la fin de sa déposition et comme conclusion dit Je puis affirmer, comme en 1894 devant le premier Conseil de guerre, comme en 189;) devant la Cour de cassation, que Dreyfus est l'auteur du bordereau.

Cette déclaration met en fureur tout le parti dreyfusiste.

On ne peut plus guère parler de convic-

tions morales car voici les preuves matérielles qui se dressent contre l'accusé. M. Bertillon, nous l'admettons volontiers, n'a pas la verlu de l'infaillibilité, mais enfin il n'est pas seul à partaâer l'idée qu'il croit juste. °

Voici le capitaine Valerio, qui n'a jamais connu Dreyfus il ne peut donc avoir aucun grief contre lui. C'est un cryptographe des plus distingués, et ceux (îai mettent en doute la valeur de ses déclara tions seraient bien ea peine de les réfuter. Comme M. Bertillon, il affirme que le bordereau a été écrit par Dreyfus. Ce n'est pas une pièce écrite à main libre, mais un document forgé, truqué, pour jeter Je trouble dans les esprits la jour où le coupable serait découvert.

Le capitaine Valeiio entre alors dans des explications techniques qui ne font que corroborer celles fournies par M. Bertillon.

Me Démange ne peut s'expliquer que soa client ne se soit pas se:vi de ce système en La raison en est bien simple, dit Je jeune officier. C'est parce qu'il ne se doutait pas avant le début de l'affaire que M. Bertillon fût arrivé à un pareil résultat. o

Le capitaine Freyslaeller

(tait juge au conseil de guerre de 1S94, et la défense a demandé son audition pour la confronter avec le colonel Man'rel, qui préssait ce conseil de guerre.

Le capitaine prétend que le colonel remit aux juges, en chambre du conseil, plusieurs pièces, entre autres. Celle canaille de D. Drcyfwt arrêté Il s'agissait de dépêches envoyées par notre agent en Aile magne. Il y avait même un commentaire, et le président donna des explications qui ne tendaient qu'à faire condamner l'accusé. Le colonel Maure) proteste avec indignation. Il ne comprend pas qu'un officier français attende cinq -ans pour révéler que l'on a voulu violenter sa conscience. Si j'étais juge d'un conseil de guerre, di: il, et qu'un présideat voulût forcer mes convictions, sans égard pour sa personne, sans souci pour son grade, je lui ferais sentir sur place l'expression de mon mépris et de mon indignation. Le capitaine Freystaetter n'a pas cm devoir agir ainsi.

Le général Mercier, reprenant un mot de la déposition du capitaine, lui demande quoi il a voulu faire allusion en parlant de documents qui, d'après de prétendues pièces secrètes, auraient Aié soustraits à Bourges par Dreyfus.

Le capitaine Freystaetter répond qu'il s agissait de l'obus Robin.

Le général Mercier déclare alors, au milieu du plus pyofoad silence que le capitaine est pris en flagrant délit de menson^o.

L obus Robin n'a ét4 mis en circulation qijaprès 1895 il était donc impossible qu'il en fût mention dans des pièces secrètes un an auparavant.

Me Labori tient avoir M. du Paty de Clam o'est sa bête noire. Le général Mercier a dit que c'était lui qui avait fermé le^ pli transmis au Conseil de guerre. Pardon, riposte le général, <“ biaj ja_mais parlé du colonel du P;,ry" de Clam, mais du colonel Sand»^.rr_

M' Labori, Henry, Sandherr, les morts, toujours les morts 1

Lé président. Je ne vous permets pas d'entrer dans la discussion. Je vous retire la parole.

%e présente commé dessinateur. C'est lui qui est chargé par la défense de réfuter lea savantes recherches du chef du service de l'identité judiciaire.

M. Paraf-Javal prétend que l'on peut rire de M. Bertillon. C'es6 possible, mais celui ci n'est pas seul dans ce cas, et le témoin qui d6pose en, ce moment fera bien de se rappeler du vieux dicton Rira bien qui rira le dernier. Nous doutons fort oue ce soit M. Paraf-Javal.

Pour ce dernier, tout le raisonnement de M. Bertillon est faux. C'est ua homme que n'arrêta pas la stupidité des renseignements.

Le président rappelle vertement le témoin à l'ordre et l'invite à modérer ses expressions.

M. Paraf Javal se le tient pour dit et se réfugie derrière un tableau noir aur lequel il t.-ace des gribouillages noirs qui paincompréhensibles pour les membres du Conseil.

A onze heures trois quarts, M. Paraf met un paraphe provisoire à sa déposition, dont la suite est renvoyée à lundi.

A. L.

On lit dans le Soir

Nous pouvons annoncer qu'un brand journal du matin, qui jusqu'ici faisait campagne pour Dreyfus, va opérer, dès demain, une volte-face complèta. Notre confrère, en présence des débats qui prouvent de plus en plus la culpabilité da traître, affirmera loyalement ses convictions nouvelles, tout en respectant la loi naturelle des transitions.

Cette co iversion très nette et très franche fait l'objet de toutes les conversations et ne manquera pas de produire une vive impression dans les milieux politiques.

Autour uHlaS POIGNÉE DE NOUVELLES Hier matin '.près la conseil de guerre lai pu m entretenir r.vec une personne touchant de th:s près le commandant Carrière, commisMire du gouvernement. D'après ce demie? et selon toutes probalités, le pr,*eS Dreyfus prendrait fin vers le 7 ou 8 septembre.

Halas je crains fort que 1 honorable M. Carrière se trompe sur la durée de cette interminable cause car d'autre vart les rerseigments qui m'ont vé fournis confirment d, point t en poi-,t les craintes que exprimai» hier. 11 faudrait donc prendre pa!>ce jusqu'au 15 ou 20 septembre!

Le bruit circule er vilh que Quesnayde Btanrepaire est dep. -.aelques jours il. SaintWalo.

Encorn linéiques pas et l'ex-procureur se trou erx .lu nos murs.

M. Galli, qui avait jugé bon de s'éloigner de Rennes, sachant sous le d'un est de retour parmi nous depuis Il présenté aussitôt dans le cabinet du d'instruction lui 1 avait à lui donner certains concernant Labori.

Rien n'a de cet entretien.

Un confrère qui se praend bian démenti à lanions hier au départ de l'or,' Quoique cette ne présent?nous persistons àsement exacte l'information qni paraissait daus d'hier, désolé de donner un formol ceEncore un canard dreyfuaiste.

On les l'Hommc:

Le lieutenant chargé il y a trois jour:¡ mener le capitaine Dreyfus de la prison militaire an conseil de rendu honneurs auxquels il a droit a été de trento jours d'arrêt Nous sommes autorisés cette information sortie du cerveau d un de nos pauvres plutôt à plainet que l'Affaire, la a rendu

aucun lieutenant de la de n'a été frappénairo depuis le du procès Dreyfus 1 entrefilet des se donc par lit La police est toujours Et ce matin, nous M. le sous-chef de la sûreté me répondait on levant les bras en l'air: suivre. Peine inutile et Mais cependant. nous ne limiers dit leur dernier mot. dttendez donc ei patientez. »

Nous attendrons et nous patienterons comme tel est le désir de l'aimable ',il. nion, mais, mais.

Les lettres de menaces et deHuent au Mais l'avocat de Dreyfus pas le recevoir des missives menaçantes. Dequa dans ce procès, reçoivent quotidiennement dt,,3 cas, soit dit en

Les lettres de toujours auvocat de Dreyfus n'est par, le seul recevoir des missives Mercier, Lauth: ainsi que tous ceux qui ont joué et rôle dans ce des lettres soit dit aa

L. P.

Chronique locale RENNES

pour Le nommé Guéaard âgé de Qf ans, chiffonnier, demeurant rue v-ent d'être arrêté et mis à la disposition du parquet sous l'inculpation de vol d'un chau dron, commis au préjudice de Lecomte, demeurant faubourg Saint Hélier. Guénard, qui a déjà subi plusieurs confaits a


Arrestation d'un jeune voleur. La police vient également de procéder l'arrestation du nommé Colin \Jean) ggé de ^"phôase Guérin. Ce jeune homme, qni est inculpé de vol d'une somme de 33 francs au préjudice de M. Fouquet, demeurant rne de Châtillon, a été également écroué à l'hôtel de la rue de Fougères. Un soldat qui se blesse. Jeudi dtrnier, vers neuf heures du soir, le sieur Salmon (Francis). &gé de 24 ans, soldat à la lu' section d'iufirmiers, craignant d'ézre en retard l'appel, sortit en courant de 4'hôtel du Merle Blanc, situe place de la ¡(tare, lorsque trompé par l'obscurité, bans doute, il fut heurter dans un griliagc SSt la rue Gurvand et se blessa assez Svemeut au ventre. Salmon lut recon,duit à son quartier par les soins d'un officier de eon régiment.

Si GEORGES DE- RK1NTEMBAULT Un<, guérison. Nous lisons dans la de 15 ans 1/2. Maria Vaugeois, vient d'être subttement guérie i'ontmain, d'une os réoïï rquï depuis plusieurs mois, la mettait dan^ mpossibilité de se tenir debout nar suite de ramollissement osseux de la ^"ocïur^Ilctier, de Fougues a faiGerSe°nsoient rendues à Notre-Dame de Pontmain 1 »

Nominations religieuses

^l^Sbrllenri Yettier, vicaire Siint-Brotadre, est nommé vicaire Bain- M. l'abbé François Maugeron, maî- e£t Delalande, pnVtre de la dernière ordination, est nommé SafreàSaint-Broladre.

Cirque Dekock

Tous les soirs, au cirque Dekock, brilheures, matinée de famille.

Musique de 41e régiment d infanlerie *ROCnAMME

du dh.van.hr. 2? etjeudi 31 août 1897 de 4 h. 1/2 it G heure, au Mcnt-lhabor 1. Airs lillois. allegretto, Desrousseaux. 2. Les ErynnieE divertissement, Massenet. T Solo de hautbois, A. Mornay.

1. Barcelona, grande valse espagnole, Eus-• sfmson et Dalila, fantaisie Saint Saêns. 0. polisson d'Avril, polka, Romain. Le Chef de musique,

L. Brunaux.

Tribunal correctionnel de Rennes

Audience du 25 aout 1899

QUKBRIAC

Coups et blessures. Le Tribunal rend «on Xmenî en ce qui concerne le nommé Dorf incvlpê de coups et blessures, qui avait' déjà comparu la dernière audience. Il est condamné a un mols de prison. Déüt de pèche. Le «eo» Louis Danois, surpris le 17 juin dernier, vers dix heures et demie du soir, se livrant là la oèche à la queue de l'étang appartenant Hl Blandin.voit son affaire .P«' supplument d'intormations. remise a huitaine. SAINT AUBIN-û'AUBIGNi:

Outrages à un maire. Un nommé Bou- «u«t(ls;dore. se livrant à la meadicité, décoda l'aumône à M. le maire, qui lui remit un morceau de pain.

\otru homme ne se trouva pas satisfj.t il voulxit de l'argen:. Rencontrant quel«u-« inscrits après l'honorab'e maire, il se 4it à l'iujurier en lui disant « J me f. Cet individu qri a déjà subi 40 condamnations, voit également son affaire remise il huitaine-

RENNES

Abus de confiance. La nommée Legac (Marie), inculpée d'avoir détourné et dissipé une somme de 500 francs, au préjudice de llamard, son protecteur, se voit o< iroyer un moib de prison. Défenseur. M*Gonelle.

Un déjeuner a l'oeil. Le nommé Arthur Leroux, éprouvant le besoin de satisfaire son appétit et ne possédant pas un son, ne trouva rien de mieux que de se faire senir un déjeuner copieur chez Mme Renault, rue de Brest.

Cet individu qui a déjà subi 10 condamnations, s'en voit infliger une onzième à 8 jours de prison.

BRIE

Vol. Les deux f -ère? AJl«rt et Louis Panaget. demeurant h ia i'-aimeraye, inculpés d'avoir soustrait une somme de 135 francs à un nommé Victor Barbotin, sont condamnés Louis à 15 jours. et Albert à 8 jours de prison avec sursis.

L'agression nocturne du boulevard Beaumont. Le août dernier. vers minuit, MM. Lemoine et Salaûa rentraient pai.-i blement à leur domicile, lorsqu'ils furent attaqués violemment par six marchands de journaux en goguette, dont deux ont profité d'une ordonnance de non lieu.

C'est pour ces faits qu'ils comparaissent devant le Tribunal Ils sont condamnés, savoir Bourdais (Jean Baptiste) et Ody (Pierre), à 15 jours d3 prison Leflot (Al fred). à 3 jours de prison. Noyou (JeanBaptiste) est acquitté, comme ayant zgi sans discernement. Défenseur M* Brenu gat.

Le Tribunal renvoie quatre affaires qui sont remises à huitaine pour suppliment d'enquête.

ETAT-CIVIL DE RENNES NAISSANCES

2G août. Louis Jean- Baptiste Marie Lendormy, canal Si-Martin. 12.

Ro^er-Albert-Loais Hérault, rue de Juillet, 18.

DÉCÈS

Antoine Clément Josseüa, 16 ans 10 mois, rue de l'Arsenal, 4. MadeleineCamüle Sirel, 3 mois 1/2, faubourd de Nantes, 50. Jean Pierre Coilin, journalier, marié, 80 ans 10 mois, rue Cahours, 15. Anne Rossignol, ancienne tailleuse, célibataire, 77 ans er.viran, passage du Bois-Ronda!. '̃). Georges Leduc, tan neur, marié, ans 4 mois, rue de Brest, 12.

FOIRtS DE LA -ENMNE

Lundi 28 août. Acigaé, Bagaer Pican, Vitré, Renne, Bêcherai.

Mardi 2H. Monteur?.

Mercredi 30 Trtft'endel.

Jeudi 31. Treffendel.

Vendredi 1er septembre. Rennes. Samedi 2. Néant.

SAINT MALO

Tuô par un obus. La ville de Saint- I\lalo vient d'être vivement impressionnée par un accident dont on ne connaît pas encore la cacse véritable.

Uue corvée du la^ bataillon d'aitillerie il pied, cous la conduite d'un maréchal des logis, était occupée au désarmement du fort. Un des hommes. nomme Bloquer, originaire de Mûr-de Bretagne, avait été chargé de désamorcer de vieux obus. Vers deux heures et demie, une détonation formidable retentit sur la plate-forme du furt où travaillait Bacquer. Aussitôt, ses camarades qui se trouvaient dans les casemates, accoururent et trouvèrent le malheureux étendu sur le toi, baignant dane son sang.

l'a obur, que i3acqner était en 'Tiin d3 désamorcer, .avait las expksi n. et les éclats avaient atitint le pauvre jeune homme en pleine poitrine. Le corps n'était plus qu'une bouillie informe et i! fallut se ser ne d'une pelle pour ncaeillir la cervelle éparse sur la terrasse et les membres brovs.

Le premier moment de terreur paBfé, les camarades de Bacquer recuei lirent son ca davre daus une voile de navire, et le bâte u qui les avait conduits ramena le triste cortège à la cale de Dinan, où il arrivait à cinq heures et demie.

Cet épouvantable accident a causé dan» notre ville une émotion prcf-nde.

REDON

Accident de voiture. Le mardi 23 août, deux voitures dont, l'une appartetant àMm'Rabgeauet l'autre à M. Garnier, Bacquer, qui était de la classe et n'avait plus que vingt-huit jours de service à faire, était très aimé de ses camarades.

marchant de vins se sont rencontrées à l'angle formé par la rue Thiers et la rue Fleurimont. Les deux chevaux cependant à une alluie très modérée n'ont pu s'arrêter à tamps pour éviter une rencontre. Le cheval conduisant l'omnibus de Mm. Rabgeau est tombé sans se faire aucun mai un des brancardes de la voiture seul a été brisé. Quant à l'autre attelage, il n'a eu aucun mal.

VANNES

CONGRÈS

de Union régionaliste bretonne Le jeudi 24 août a été jour de grand repos. Un certain nombre de congressistes sont allés excursionner dans le golfe du Morbihan. Ç'a été, parait il, très poétique. Jugez donc, à la tête de la caravane, il y avait les Bardes récemment sacrés par l'archi-druide Gallois aux fêtes de Cardiff. I!s ont pèlerine aux sanctuaires classiques du Draidismo à Gavrinis, à Locmariaquer ils ont fouillé les îles du golfe, afin de découvrir lts Merlin et les Taliésin qui ont pa échouer là ils ont dit des vers aux mânes des ancêtres sur la falaise sauvage, et ils sont revenus le soir l'estomac creux et le cœur à l'aise, dit-on, malgié les traitrises de la mer.

J'aime mieux la bonne petite réunion familiale que nous réservaient à 8 h. 1/2 du soir dans la saille Si-François, au cercle des apprentis, MM. les abbés Renaud et Coaturaud. M. Botrel, un barde de bonne marque celui-là, avait été invité à y dire ses œuvres. Djs artistes de haute valeur l'accompagnaient la gracieuse hfrie Botrel, M. Brunilre de l'Odéon, M. Gratvand. Vannes les connaissait déjà et savait les apprécier la réunion de jeudi s jir leur a vain de nouveaux succès.

C'était d'ailleurs une société choisie qui se pressait là, la fioe fiz-ur de Vannes, si j'ose ainsi m'exprimer un clergé nombreux, des officiers, la plupart des représentants de l'aristocratie lccile. Avec quel enthousiasme on a applaudi lesPeiitt mouchoir* de Gas de les Loups Br: ta- s, la Chasse aux Lolt s. etc. Aussi bien n'était on pas sur la terre môme où Botrel a choisi ses principaux héros ? Allons 1 gageons que les organisateurs ont fait bonne quête et que l'obvie des heureux de ce monde permettra d'augmen ter cet hiver, dans la salle St François, le nombre des apprentis et des petits abandonnés.

F. Cadic.

M0I10N

In cnd:e. Lenomm6Barre.de Mé néac, battait avec sa machine à vapeur à la ferme de la Ville Guénéac, lorsque tout à coup au milieu de la journée, le feu se déclara au pied d'une meule de grains. Kn un instant tout fut la proie des flamme- Les dégâts sont estimés à plus de 2000 fr. PLOERMEL

Un infant Icfdo. Le 22 août a été arrètée à Evriguet, et conduite à Pltë mel fout l'inculpation d'avoir fait dispar.iiire son enfant, une fille nommée Joséphine Guillemot, connue aux environs, som la dénomination d' « héritière d'Evriguet. » LORIENT

FOIRES DE LA SEMAINE

Lundi 28 août. MuziJac, Pontivy. Mardi 29. Mériadec en St-Yvts, Auray, Kernascléden, Carentoir, La Trinité, Porhoët.

Mercredi 30. Marzan, Languidic. Jeudi 31. Néant.

Vendredi 1er septembre. Gourin, StGalles en Languidic, Moustoir-Ac. Samedi 2. Béganne, Peillac, SaintGllles, Noyal-Muzillac, Vannes, Pleërdut, Kerfourn.

Côte s -du- IMox»cl

CORLAY

Concours de poulinières. Le concours des poulinières et pouliches des cantons de Corlay et de Saint- Nicolas-du-Pôleai se tiendra Corlay le 30 août, à 8 h. 1(2 du matin.

Primes aux poulinières tuitées 2 de 250 fr. 2 de 200: 1 de 140 5 de 100; « de 90; 3 de 80; 6 de 70; :i de 60; 2 de i0; noeuds de rubans.

Pouliches de 3 ans caillies en 18§9 à de 420 francs.

Le concours de pouliches, régi par programme spécial, a eu lieu le 2 mai dernier. Primes spéciales de conservation. Juments de l ans (rappel de la deuxième portion des primes décernées au concours de Corlay, le 20 mai 1898). 1 de 250 fr. 2 de 200"; de 160 2 de 150 3 de 130. Juments de 5 ans. 8 prix de 100 fr. Juments de 4 et 5 ans (primées ou mentionnées à 3 ans, présentées suitées) 7 de 200 fr, 3 de 150 fr. 1 de 100.

DINAN

Suieide. Ce matin, vers 5 heures 1/4 des ouvriers se rendant au travail ont aperçu pendu a un arbre près le champ de Critket, un sieur C. Paume, oiïk-icr retraité.

Li malheureux avait cessé de vivre de puis quelques instants, son corps était encore chaud.

Oa attribue ce suicide à une maladie, la pierre, qui faisait horriblement souffrir M. Paume.

11 était très aimé de tous ceux qui le connaissaient et la nojvelle de sa mort a causé une pénible impression.

Diocèse de Saisl-Briesc

Pèlerinage de Lourdes

Voici l'iioîaiN des tiains pour l'aller et le

Aller (lundi 11 septembre)

1" trait 21 train

Saint-Brieuc C h. 40 7 h. a0 Yîdniac 6 53 S 03 Lamballe 7 07 8 17 Plénée-Jugon 7 30 8 40 Broons 7 44 8 54 Caulues 7 57 !I 07 La Brchinière 8 11 i) 21 Montauban-de-Bretagna 8 19 9 29 Montfort-sor-Meu 8 33 9 43 L'Heruiitage-Moidelk's 8 48 9 58 Rennes 9 06 10 16 Arrêts 10 m. G m.

Jauzé 10 01 11 12 Retiers 10 23 11 31 Martigné-Foichaud 10 48 11 58 Cliàteaabriant 11 1!) 1l 24 Arrêts 21 m. G Iii.

Angers-Saint- Sergo 2 00 3 ul La Maître-Ecole 2 30 3 30 Bordeaux- Saint -Jean 2 39 3 03 Arrùis: 27 ni. 37 m.

Lourdes 10 10 11 20 Retour (samedi 16 septembre)

1" train 2' train

Lourde! 9 h. 45 10 II. 29 Berdeaux-Saint-Jc;in 4 50 5 30 Arrùts 50 ni. 'J0 ni.

La Maître-Ecole 4 52 5 37 Angois-Saint-Ser^e 5 12 5 55 Arrcts -Ih. 03 4 h. 03.

CbàteauhrUnt 11 30 12 26 Martignc-l-'erchaud 12 23 1 O6 Janzé 1 16 2 07 Rennes 2 12 3 07 L'IIe'rïnitage-Mordellea 2 35 8 29 La BrolHDière 3 12 4 03 Canines 3 27 4 17 Broons 3 43 4 32 Plénée-Jugon 3 58 4 46 Lamballo 4 22 5 18 YUiniac 4 41 5 46 Saint-Brieuo 5 OJ 6 04

Finistere

FOIRES DE LA SEMAINE

Lundi 28 acirt, Poulderg.it, Lssne,'en, Argol, Ste- Anne-la Palus (en Piouné- vez Baiz z), Lannéanou, Melgven. Mardi 29, FolgoiJ!, Quôméuéven. Mercredi 30. Néant.

Jeudi 31. Le Cloître.

Vendredi ltr septembre. Pouldavid Pouldcr^at), Arzano.

Samedi 2. St Renan, Carhaix.

MORLAIX

Déclarai ion du comité Murlaisien de la Patrie Française,

Des électeurs nijilaisiens réunis le 23 août 1899, émns do voir se prolonger et s'aggraver la plus funeste des agitations, persuadés qu'elle ne saurait durer davantage sans compromettre

mortellement les intérêts vitaux de la patrie, et notamment ceux dont le glorieux dépôt est aux mains de l'arméo nationale.

Peisuadés qu'en le disant, ils expriment 1 opinion do leurs concitoyens

Ont résolu

De constituer un comité morlaisien do la ligue do la Patrie française pour travailler en dehors de tout esprit de parti, à maintenir les traditions de la patrie, pour agir utilement dans co sens par la parole, par les écrits et par l'exemple.

Ils adressent aux chef» de notre armée, odieusement frappés, l'expression de leur inébranlable attachement et invitent leurs concitoyens de l'arrondissement do Morlaix, sans distinction de partis, a 8e grouper autour du drapeau national pour la défense de l'honneur et l'intérêt du pay s contra la bande des sanspatrie.

Les adhésions sont reçues chez tous les membres du comité morlaisicu.

Président,

P. Laurent, architecte.

Sccrùtu ire- Trésorier,

Bacquet.

Membres

Bouguen, fils; Le Xoan entrepreneur Nicolas, Francis, peintre Tilly-Lervens. avocat Dumarcet, docteur-médecin Cessou, parier; Loassot, Ilogues, menuisier; Brignou, horticulteur; Prédour, Alexandre, négociant Roger, Joseph, pharmacien Gougnel, père, négociant.

Le crime de Lnnhouarnenu. La gendarmerie de Landivisiau vient de conduire à la maison d'arrêt de Morlaix, la mère de Caër, l'assassin présumé de Lînhouarceau.

Cette femme est poursuivie pour recel d'objets volés par son fils.

Qaant à Caër il nie toujours avec la plus grande énergie.

(SERVICE SPÉCIAL de L'Ouest Eclair) Pari*, le 2G août, il h. 30 soir LA PESTE

L'ambassade d'Italie dément le bruit d'après lequel des cas de peste se seraient produits à Naples et à Palerme.

LES POURSUITES A PARIS

Le parquet vient de décider que tous les journaux qui, ces temps derniers, acaient invité leurs lecteurs il descendre dans la rue seraient poursuivie: en vertu de la loi du 14 juin 1848. MANDAT D'ARRÊT CONTRE

M. GUÉRIN

Jules Guérin vient d'être l'objet d'un nouveau maWat d'arrêt pOlir rébellion en réunion année, violences, ccies les de la force publirfue commises avec préméditation, lesdits agents étant dans l'exercice dc leurs Jonctions, coups portés avec l'intention de donner la mort et terctaticc d'homicide volontaire commis avec préméditation. SEBASTIEN FAURE

Faure serait pouusuici simplement pour excitation aux attroupements et scandale sur la voie Il semble maintenant définitivement prouvé que Sébastien Faure, qui n'avait pas dimanche de revolver sur lui, n'a pu Pe licrer à auctcne violence sur le commissaire de police et les gardiens de la paix dont il était assez éloirlné,

LE DUC D'ORLÉANS A BRUXELLES //Etoile Belge annonce que le duc d'Orléans séjourncra cette sernaine quelques heures à Bruxelles, puis il repartira pour Londres.

IIevas.

PHÉNOMÈNES LUMINEuX

Qhisnus par tes Comprimés Électriques Une découverte scientifique qni intéressera certainement tout le monde et oui rendra de grands services daûs ies familles pour la question d'éclairage, est celle qui consiste à assimiler le pétrole électricité. Plus d'installatioas onéreuses, plus d'appareils encombrants, plus de force motrice pour obtenir la lumière désirée. C'est à

ceux qui brûlent du pétrole que je m'aciresse, mon procède est facile, propre et bon marché et permet d'obtenir une lumière éblouissante, semblable 1 éleclicitij La dépense est de cinq centimes par jour. Pour s'en convaincre, il suffit de s'adresser à M. Velaet, 13, passage des Soupirs, Puis. Une boite de comprimés pour un moied'éclairage est adressée franco contre mandat-poste de 1 fr. 70. Deux boites, fr. 5O. 26 5 UN SECRET DÉVOILÉ

Le R. P. Anselme, savant chimiste qui vivait au siècle dernier, se livrait à la recherche des plantes salutaires, persuadé que le Créateur avait placé le remède à côté du mal. Il fit des cures merveilleuses, radis la communauté, après sa mort, s'empara, de foutes ces merveilleuses recaUw une seule cependant échappa, c'est sa^flèbre mixture pour effacer les rides, leç taches de rousseur, rougeurs du visage, et qui amène en peu de jours la guérison de toutes les maladies de la peau. Cette bienfaisante préparation arrête la chute des cheveux, les fait repousser et guérit la pe- lade» C'est la seule qui puisse faire disparaitie les rougeurs du nez, même à l'état le plu3 aigu.

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CHASSEUR BRETON

Ce journal paraîtia de septembse à février inclusivement, le lsr et le 15 de cha- que mois le reste de l'année, le 15 de chaque mois seulement.

I comprendra

1° Uce pe ite chronique de la chasse en Bretagne relatant les faits de quelque importance.

20 Une part réservée aux renseignements divers concernant la chasse (il y sera notamment répondu gratuitement aux questions posées par les abonnés).

3° Une partie juridique. dans laquelle seront exposée', en termes aussi clairs que possible, la législation et la jurisprudence de la chasse. Sous cette rubrique, il sera également répondu gratuitement aux demandes de consultation des abonnés.

Remarque importante. Les abonnés auront droit dans chaque numéro à une insertion gratuite de 4 lignes au maximum concernant les offres et demande de gardes, les offres et demandes de vente, d'échange ou d'achat d'animaux ou d'armes. Au delà de 1 lignes seulement, ils paieront le tarif adopté pour les non abonnés, soit 0 fr. 25 la ligue.

Le prix de l'abonnement annuel est de 2 fr. 50 un numéro 0 fr. 20.

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FEUILLETON DE L'Oue«: ^çZoirâô La Terre qui meirt IX

La vigne arrachée'

Et enlevant leur veste, malgré le froid, car le travail allait être rude, ils se mirent à arracher la vigne.

L'un et l'autre, ils avaient causé d'assez belle humeur en faisrini; la route.

Mais, dès qu'ils eurent commencé a Lécher, ils devinrent trustes, et ils se turent pour ne pas se comn-UB.'quer les idéns que leur iaspiraient leur çeuvre de mort et <*tte fin de la vigne.

Lorsqu'une racine résistait trop, le père eesaya deux ou trois foii de plaisanter et de dire « Elle se trouva bien là, voistn, ellea du mal à s'en aller, ou quelque chose d'approchant. 1l y renonça bientôt. Une réussissait point i écarter de luiméme, ni de l'eafant qui n^vaUliut près de lui, la pensée pénible du te mp» ou la vigne prospérait, où elle donnait un vin blanc, aigrelet et mousseux, qu'on buvait dans la

joie les jo 1rs de lé!e passés. La comparaison de l'état ancien de tes affaires av<c ia médiocre fortune d'aujourd'hui l'importunait.

Elle pesait p'us lourdement oncore, et il s'en dcuîait bien, sur lesprit de son André.

Silencieux, ils levaient dore et ils s'abattaient sur le sol leur pioche d'anr cien modèle, forgée pour des géants. La ;erre volait en éclats la touche frémissait quelques feuilles recrocquevillées, restées sur les sarments, tombaient et fuyaient au vent, avec des craquements de wrre brisé le pied de l'arbuste apparais aait tout entier, vigoureux et difforme, vêtu en liaut da la moussa verte ou l'eau à -•= roseées et des pluies c'était convservée rend* les étés lointains, tor4u fca? et mince eu™6 ure vrille. Les cicilrlces de?b?«eh£ codées par Us vignerons ne se comptaient plu*. ÇW SueTnnte âge dont uul ne souvenait, chaque année, depuis qu'il avait connaissance ae£ choses, Driot avait taillé la vigne, biné la vlane, cueilli le raisin de la vigne, ba le vin 8e la vigne. Et elle mourait,

Chaque fois, que, sur le pivot d'une ra cine, il donnait le coup de grâce, qui tranchait la vie définitivement, il éprou vait une oeine chaque fois que, par la chevelure depnis deux ans inculte, il Fm poignait ce bois inutile et le ietait sur le tas que formaient les autres souchets aïraché s, Ji faauseait les épaules, de dépit et de rago. Mottes les vignes cachées par où montait pour tous La jais du vin nouveau 1 Mortes les branches mères que le poids des grap pes inclinait, dont le pampjrs ruisselai à terre et traîna't comme une rpbe nW.s 1 Jamais plu* la fleur de la vigne, avec tes

étoiles pâles et ses gouttes de miel, n'attirerait les moucherons d'été, et ce répan drait dans la campagne et jusqu'à la Fromentiore, son parfum de réséda Jamais les enfants de la métairie, ceux qui viendraient, ne passeraient la main par les trous de haie pour saisir les grappes du bord 1 Jamais plus de femmes n'empor- teraient les hottées de vendange 1 Le vin, d'ici longtemps,serait plus rare à la ferme, et ne serait plus da che « nous Quelque chose de familial, une richesse héréditaire et sacrée périssait avec la vigne, Eervante ancienne et fidèle des Lumineau. Ils avaient l'un et l'autre, le sentiment si profond de cette perte, que le père ne put s'empêcher de dire, la nuit tombante, en relevant une dernière fois sa pioche pour {a lettre sur son épaule

Vilain i&élier, priot, que nous avons f Ait aujourd'hui i

Cependant il y avait une grande différence entre la tristesse du père et celle de l'enfant.

Toussaint Luœineau, en arrachant la vigne pensait déjà. au jour oil jl lajepJanJerait il avait vu, dans'sa muette et lente méditation ,son successeur à la Fromentièra cueillant aussi la vendange et buvant la muscadet de sonploirenouvele.il possédait cet amour fort éprouvé, qui renaît en epoirs à chaque eoup du malheur. Chez André, l'espérance ne parlait pasde même, parce oue l'amour avait faibli.

Touî d'cua br*ns d^n? le jour finissant, ils se rtmirent en marche le lotig de |a bordure d'herbe, puis sur la rente d-s champs qui ramenaient vers la ferme. Le rntos endolori et penché en avant, leur Qutil sur l'épçule. ils considéraient l'hori-

zon rouge au dessus du Marais, et les nuagas que le vent poussait vers le soleil en fuite. C'était un soir lamentable. Autour d'eux, des guérets des terres nues, des haies dévastées, des aïbres s^ns tsuiiles. de l'ombre et du freid qui tombaient du ciel. Et ils avaient bien fait deux cents mètres avant que le fils se décidât à parler, comme si la réponse devait être trop dure pour le père qui suivait le même chemin de tfavaîi.

fiai, dit il, le temps de la vigne est fini daus nos rentrées rna:-= elle pousse ailleurs.

Où donc, mon Driot ?

Dms les demi -ténèbres, l'enfant étendit sa main libre, au dessus de la Fromeniière noyée en bas dacs l'ombre. Kt le geste allait si loin, par delà le Marai? et par delà la Ventée, que, spus ses habits d3 grosse taine, Joussaïnf Lumiceav) sentit le Les autns pays, dit il, qu'est-ce que ci nous fait, mon Driot, pourvu qu'on vive dans le tôtre ?

Le fils comprit t'anxieuse tendresse de coi mots là? '] il répondit

C'est que, justement dans la nôtre, il est de plus en plus ma'aiséde vivre. Toussaint L-mineau >e souvint des paroles àpeu rés semb!ab!c3; qu'avait ditjs François, et s<j tut, pour esuayer de s'ei: pliquer à lui:méaae coniment André pou vait les répéter, lui qui n'était cependant ni paresseux ni porté pour les villes. Devant les hommes qui descendaient aux marges de terres brunes, la {iromentière avec ses ar'bres apparaissait comme un dôme de ténèbres plus denses, au-dessus duquel la vie d'hiver ellumaiUes premières étoiles.

Le métayer n'entrait jamais sang émotion dans cette ombre sainte de chez lui. Ce soir là, mieux que d'habitude, ii tectit cette dçuceu; ds ravanir qai ressemblai} à un serment d'amour.

lioussille, entendant des pas qui s'approchaieLt ouvrit la furte, et éleva ta lampe àl'extériear, comme un gignâl. Vous rentre; tard 1 dit elle

ils u'avalint pas eu le temps de répondre, qu'un son decorne prolongera billard, retentit au fond du Maraij, bit au delà de Kallertaine.

C'est la corne de la Seuliêre 1 cria, au bout de la salle, la voix de iMaihuria. Les hommes entrèrent dîas la clarté chaude du foyer.

La petite lampe fut remise sur la table. Mathurin reprit

On veille ce soir à laSàulière. Veuxtu y venir, Driot ?

L'infirme-, les bras appuyés sur la table et agités d'un mouvement nerveux, sou levé demi. les yeux flambants d'un désir longtemps contenu qui éoiaUil en fin, faisait peif? à voir et faisait p?ur, Comme ceux dont la raison chancelle. Je ne suis guère d'humeur à dan:er, répondit négligemment André mais peuiêtre ça me ferait du bleq aujourd'hui. Le métayer, silencieusement, appuya la mam sur l'épaule de son malheureux "aine, et les yeux enfiévrés se détournèrent, et le corps otéit, et retomba sur le banc, comme un sac de froment, dont la 'ftile s'tflargtt quand il teu lie terre.

Les hommes soupèrent rapidement. Vers la fin du repas, Toussaint Lumincau, dont l'esprit ç'£»ait remis penser au^ p.r.r.0H& ) ^taf n"av*U dans

f l'amour exclusif de Fromentière, et dit i Croirais tu, Mathurin, que ce Driot < déraison 11:1 it, ce soir? 11 prétend que la vij gnea fait :ou temps <hez ncus; qu'elle 1 pousse mifiix aiiieurs. Mais quand on plante une vi» e, on sait bien qu'elle doit mourir un jour, n'cst-ce pas ?

Beaucoup sont mortes avant la notre, fit rudement l'infirme. Nous ne somrues pas plus malheureux que les voisins.

i C'est justement ce que je dis, répondit I André. Va i! releva la tête, et on Ni! ses yctx «[M'aiiiinf iï la contradiclion et se* fi".es '[ni n'uiuaient quand il i-aiiait. Co tx'ta>\ pxs feulement notre \igte qui t«t u^éc, c'rst la terre, la nôîre, ctliç Je.-> lopins, rgiie du p"ys, au.-si îoiu et plus loin que > ous n'zicz j;trraisélé. Il faudrait d<»3 tares neuve-?, pourfiirede la belle culture.

D.s terres ncims, dit le père, j<j n'tn ai jamas e.>ciiu par ici. Elles ont toutes servi,

Ii y en a pourtant, tt <hns l.iea des contrées.

Il hé-iia un b:taut et énuméra pèlenjèle.

En Arré.ique, au Cap, en Australie, dans les ilei, du: h s Ac^ais. Tout pjusse dats ces pays ¡il, La terte a plaisir à donner, tandis que Ici nôtres.

N'en fus pas do n;al, Dnot elles va~ lent les riu-Jiicurcs

Usées, tmpvfcères

Trop chères, or- un peu. Mais donneleur de l'engraij, tu verras

Rkn£ Bazi*.

(A «*/•*̃«.)


Chemins de ter de l'Oued et d'Orlétm Pu «rite d'an accord intervenu entre les compagnies de l'Ouest et d'Orlé, les trains partant de Paris-Saint Lazare pour le Croisic à 10 heures du soir et du Croisic pour Paris-Saiat Lazare a û h. 40 du soir, ainsi que les trains partant de Yaris SaintLazari pour Qaimper à 9 heures 2 du soir et de Quimper pour Paris -Montparnasse il. 4 heures 21 du eoir, sont munis de voitures à couloir et à couchettes.

Les voyageurs peuvent y prendre place en payant un franc far personne et utiliser les compartiments à couchettes moyennant b fr., quelle que soit la longueur du parcours.

Compagnie des chemins de fer de l'Ouest

La Compagnie recommaade instamment à MM. les voyageurs de vouloir bieo enlever les anciennes étiquettes qui peuvent se trouver sur leurs bagages afin d'éviter les erreurs de directions et d'inscrire sur ces colis leur adresse et le nom de la gare destinataire.

Pour faciliter cette inscription, MM. les voyageurs trouveront aux bibliothèques des gares des carnets d'étiquettes gommées au prix de 0 fr. 05 le carnet de 10 étiquettes. Nous rappelons à nos lecteurs que la Compagnie de l'Ouest a commencé depuis quelque temps rémission d Obligations nouvelles, rembonrsables à 500 fr., rapportant au nominatif 12 fr. d'intérêt, et au porteur 11 fr. 10 environ. Au prix démission actuel, ces titres offrent une piime de remboursement d'environ 80 fr. qui vient s'ajouter au revenu des coupons anDuels. Toutes les Obligations bénéficieront de cette prime, nne date plus ou moins rapprochée, pendant la durée de la concession de la Suivant les csa, le revenu supplémentaire procuré par la prime de 80 fr. ressortira Si le remboursement s'effectue au bout de 5 aus, a fr. 80/5 égal 16 fr.

Si lo remboursement s'effectue au bout de 10 ans, à fr. 80/10 égal 8 fr.

Si le remboursement s'effectue au bout de 15 ans, à fr.. 80/15 égil 5 fr. 35.

Si le remboursement s'effectue au bout de 20 ans, a fr. 80/20 égal 4 fr.

Et aies même que le remboursement ne s'eftectuerait que plus tard, les cours tendront, par leur plus value, vers le même résultat. T* rendement total sera donc, dans ces di-

verses hypothèses, respectivement, pour les Obligations nominatives, de

12 fr. plus 16 fr. égal 28 fr. ou 6 fr. 65 0/0. 12 fr. plus 8 fr. égal 20 fr. ou 4 fr. â 0/0. 12 fr. plus 5 fr. 35 égal 17 fr. 35 ou 4 lVfr.°phis 4 fr. égal 16 fr. ou 3 fr. 800/0. C'est là un revenu des plus rémunérateurs pour des valeurs de premier ordre, jouissant de la ganntie de l'Etal, couramment négociables en Bourse, et dont on peut faire argent par voie d'emprunt avec la plus grande facilité.

tes souscriptions sont reçaes, sans aucun frais, dans les gares de Rennes, Betton, Noyal-Acigné, Reticrs, Janzé, Vern, CorpsXuas; Martigné-Forctaaud, La Guerche-deBretatfne. Argentré, Bonnemain. Montîort-surMeu, Vitré, Combourg, Ploérrael, Mauron, St-Méen, Brui, Guichen-Bourg-des-Comptes, Bain-Lohôac, Messac, Fougeray, Langon, Avessae. Redon, Mautau ban -de -Bretagne, Caulnes, Plenée-Jogon, Broons, Châteaubourg.

Ces garea livrent des titres au porteur ou nominatifs, selon le choix des souscripteur. La Compagnie de l'Ouest fait délivrer, de mai octobie, des billets 1 pria réduits dits

a d'excursions a à itinéraires fixes, valables pendant 1 mois et pouvant être prolongés d'un nouveau moi? moyennant un supplément de 10 pour 100.

Ces billets comprennent 14 itinéraires différents sa? lesquels 10 peuvent être utilisés au départ de Rennes.

Ils donnent droit au parcours ci-après et doivent être demandas 3 jours au moins & l'avance à la gare de Rennes.

l' 1" classe SO fr.; 2' classe 60 fr.. Renne. Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Dreux, Briouze, Bagnoles, Grauville, Avranches, Mont Saint-Michel, Dol, Saint-Malo, Dinard, Dinan, (Lamballe ou Saint-Brieuc, moyennant supplément), Rennes.

2' 1" classe 90 fr.;2' classe 70 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Evreux, Caen, Isigay-aur-Mer, Cherbourg, Saint-Lô ou Carteret, Coutances, Granville, Avranche», Mont Saint-Michel, Dol, Saint-Malo, Dinard, Dinan (Lamballe ou Saint-Brieuc, moyennant supplément), Rennes.

3' 1" classe 105 fr. 2* classe 90 f r. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Les Andelys, Louviers, Rouen, Dieppe, Rouen,. Cany, St-Valery-en-

Caux, Fécamp, Etretat, Le Havre, Hon- fleur ou Trouville, Caen, Isigny- sur-Mer, Cherbourg, St-Lô ou Carteret, Coutar.ce*, Granville, Avranches, Mont St-Dlichel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan (Lamballe ou SaintBrieuc moyennant supplément), Rennes. 4' 1" classe 105 fr. 2' classe 90 fr. Rennea, Vilri, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Dreux, Briouze, Bagnoles, Granville, Avranches, Mont St-Dfichel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brienc, Paimpol, Lannion, Morlaix, Carhaix, Roscofl, Brest, Rennes. 5' 1" classe 115 fr. 2' classe 100 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le ltans, Chartres, Paris, Evreux, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, St-Lô ou Carteret, Coutances, GraDjnlle, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brieuc, Paimpot, Lannion, Morlaix, Carhaix, Roscoff, Brest, Rennes. 6" 1" classe 100 Ir.; 2' classe 80 fr. -Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Alençon, Argentan, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, St-Lû ou Carteret, Coatances, Granvule, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brieao, Paimpol, Lannion, llIorlaix, Carhaix, Roscoff, Brest, Rennes. 7' 1" classe 100 fr. 2' classe 80 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Alençon, Lisieux, Rouen, Dieppe, Rouen, Cauy, Saint-Valcry-en-Caux, Fécamp, Etretat, Le

Havve, Honfleur ou Tronville, Caen, Iîi- gny-sur-Mer, Cherbourg. Saint-LA ca Carteret, Coutances, Granville, Avranches, Mont Saint-Michel, Dol, Saint-Malo, Dinard, Dinan, (Lamballe on St-Brieue moyennant supplément), Rennes.

8' 1" classe 60 fr.; 2" cla-se 50 fr. Rennez, Vitré, Fougères, Mont Saint-Michel, Granville, Dol, Saint-Malo, Dinar. SaintBrieuc, Reniit-H. Châteaubriant. Angers. SaintSerge (on Mautes-Eut, ou Saint-Nazaire, ou Redon), Châteaubriant.

9" 1™ classe 95 fr.;2' classe 70 fr.– Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Puis, Dreux, Briouze, Bagnoles, Gracvilla, Gersey (Saint-Hélier), Saint-Malo, Pontorson, Mont Saint-Michel, Saint-Malo, Dinard. Dinan, Saint-Brieuc, Rennea.

10' 1" classe 7û fr.; 2' classe 55 fr. Ren·nes, Vitré, Fougères, Laval, Fiers, Caen, hignv-sur-Mer, Cherbourg, Sii.-it-Lô ou Cariera," a-ville, Jersey (Saint-H-ilier), SaintMaio. Dinard, Dinan (Lamballe ou SaintBrieuc, moyennant supplément). Pontorson Mont Saint-Michel, Fougères, Dol, Rennes. Imprimerie Bretonnb

Le gérant V. Thieulant.

Agent M. J.-M. RUAUX, charron aux Doilteaux, par Montreuil-le-Gast.

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Le R. P. Anselme, savant thimisle qui vivait au tiècle dernier, se livrait à la recherche des plantes salutaires, persuadé que le créateur avait placé le remède a côté du mal. 11 fit des cures merveilleuses, mais la communauté, après sa mort, s'empara de toutes ces merveilleuses rteeltes

une seule cependant échappa, c'est sa cé!èbre mixture pour effacer les rides, les taches de rousseur, rougeurs du visage, et qui aminé en peu de jours la guérison de toutes les maladies de la peau. Cette bienfaisante préparation arrête la chute des cheveux, les fait repousser et guérit la pelade. C'est la seule qui puisse faire disparaître les rougeurs du nez, môme à l'état le plus Le ffacan, 2,90, franco port et emballage.

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DE RENNES A LA MI FORÊT DU JEUDI 3i AOUT

ALLER

soir.

Rennes (Gare centrale) départ. 1 h. 35 Palais du Commerce 1 50 1 Four-Ronge-la-Victoire 2 23 2 55 3 10 Saint-Aubin-du-Cormier 3 23 RETOUR

5 14 5 29 5 57 6 36 Palais du Commerce, 6 Croix (le la ,!on Hennés (Gare centrée). 53

Ces trains desser^-iront tous les arrêts facultatifs de leur parcours.

Prix, des places Aller et Retour

Do Rennes à la Victoire 1" cl. 1 fr. 2' cl' 0 fr. 50, de Rennes à Fouillsrdl" cI. 1 fr. 20 2' cl. 0 fr. 60, de Rennes a la Mi-Foret 1" cl* 1 fr. 50 2' cl. 0 fr. 75.

RETOUR

Dop. Matin Soir

Châteangiron jj 34 9 00 Domloup d0 9 06 Itennes Cimetitre de l'Est, 6 13 9 37 L.: Chapelle-Boby 617 9-il Viarmes b £1 S 4.) Palais du Commerce. 6 S 1 9 48 Croix de la Mission 6 27 0 31 Gare centrale G 87 10 00

Ces trains comporteront, pour les voyageurs allant à Châteaugiron, des diversss stations de la ligne, les prix ci-apres

l"cl.AR 2'cl.AR Domloup • • 0 Sj 0 25

DE A

ALLER

soir

Plélan 6 Il, 56 d 7 Bréal. 7 47 7 58 17 Le Mail (Croix de la Mission). 8 39 RETOUR

soir

Le Mail (Croix de la Mission) 8 h. 45 9 8 9 27 9 38 9 50 10 9 10 28

Ces trains desserviront tous les arrêts de leur parcours.

TRAINS SPECIAUX

du dimanche 27 août 1899

LIGNE DE RENNES A FOUGÈRES

ALLER

Gare centrale 1 h. 35 Palais du Commerce 9 Sa 1 50 Viarmes 9 29 1 55 Four-Rouge-la Victoire.. 9 2 23 10 2 31 10 2 43 10 2 55 10 47

11 00

11 13

19

Romagné. il 40

Fougères (gare tramways) 1

12 5

RETOUR

Fougères (ville). Il. 7 36 » » 7 » » 8 22 8 S » 8 6 M 9 15 La 7 9 46 33 10 7 36 t0 16 49 10 z9

Prix des places aller .H r:tour: de Rennos a la Victoire. l' et. 1 fr.. 2' .1. 0 fr. 50 .ie Ruines à FouillarJ. l' cl. 1 fr. 20. 2- A. 0 f r. (50; de Rennes Mi-Forêt, l'cl. 1 r. 50, 2' cl. 0 £r.7a.

Ligne de Rennes à 1117.élan

ALLER

Dopart. Soir

Plélan G h. M TrefTendel II- Saiot-Thurial •>> Bréal 7 47 Mordellea 2 OJ Le Rbeu-Moigné S 17 Le Mail (Croii de la Mission). 3 3'J RETOUR

Départ. Soir

Le Mail (Croix de la Mission). 8 h 45 Le Rheu 9 f Morcelles 9 Drcal. 5 rJ? SaintThurial Trefferulel 10 09 Plélan 1U Les trains desserviront tons les arrêts de leur parcours.

de Rennes la li-Forél et Fougères il l'occasion de la Foire de Foncière»

ALLER

matin soir

Rennes. Gare centrale, dép. 4 h. 23 1 h. 35 Croix 4 33 1 46 Palais 4 36 1 504 4 40 1 Four- Rouge- la-Victoire. 5 02 2 23 5 10 2 31 5 22 2 4 Liffré 5 35

5 52

6 06

6 19

6

Romagné. 6 48

7

Fougère (ville). 7 05

RETOUR

La dépar t. 5 h. 43 5 58 6 06 Viarmes. 6 Palais du Commerce 6 38 Croix de la Mission. 6 42 Rennes, Gare centrale. 6 53

Ces trains desserviront tous les arr-ts îacuitatifs de leur parcours.

Prix des places (aller et retour) de Rennes à la Victoire, 1" classe 1 fr.. 2* classe 0 fr. 50 de Rennes IL Fouillard, 1" cl. 1 fr. 20, 2' classe 0 fr. 60; de Rennes IL la Mi-Forêt, 1" classe 1 ir.,50 2'classe 0 fr. 75.

Ligne de Rennes à Fougères

ALLER

Dép. Matin Matin Soir

Rennes Gare centrale 6 13 11 43 4 13 I.e Mail G 19 11 49 4 41

Croix de !a Mission. 6 23 1153 i 53

Palais du Commerce. 6 i.'6 11 55 4 56

Vi.T-rces 5 30 12 00 5 00

Chapelle-Boby 6 3J 12 03 503

Octroi de Paris. C ?-ô 12 03 ç 05

Mireras. 6 39 12 00 5 CJ Champ de Courses 6 41 12 11 511 La Gaudinaiâ G 45 12 15 5 15 Four !lou'o la-Victoire. 0 C8 12 22 5 2J Fouillard-Thoi-igné 00 1230 5 La Vî 12 42 542 La Quinte-1'AriençDn 720 12 50 5 r,;) L; !ïré 7 Sî> l'i i>5 5 !.j 7 ii V-l 5S 5 û:5 Gr.sn.T 7 4i 1 12 G la Saint-Aubin <lu Cormier 7 M 1 ?j G 2'.J Saiut Jean sur-Coaesnon S 09 1 39 6 2ô Saïzit-Marc-Vendel 811 141 6 U l_i Chapella-SaintAubart 8 2i 151 6 5-t Romac-né 8 S5 2 05 7 0:i La Rivière 8 -15 2 15 715 Fougères icare de tramways). 8 &2 2 i'2 7 2i Foiio^rea i ville) 8 59 2 2J 7 23

RETOUR

Dép. Matin Matin

Fougères (villr) G 23 11 53 Foudres Iga-o de tramwairs) C 30 12 00 La Rivière 6 33 12 O.i Romagné G 47 12 17 I La Chjpel!e-Saint-Aubert.. 6 i 7 12 27 1 Saint- M arc Vendel 7 03 12 33 Saint Jear.-S'jr Couesnon 7 13 12 13 Saint-Aubin du Cormier 7 -'3 12 5h 5 55 r.osnô 43 1 13 5 1:1 6 21 La Quinte-l'Ariançoa 6 02 1 33 6 32 LaM:-Fc7(U 8 810 1 10 640 Fûuillard-TUoripn^ 8 23 1 53 6 53 i FouT-Uoi-.se la Victoire. fi ."0 g 00 7 Où i La Gaudiiiais 8 37 207 7 07 Champ-Je Courses S 41 2 11 711 Maurepa* 8 43 S 03 713 Rendes Octroi do Paris. 8 17 2 17 717 • Chapelle-Boby 8 i9 2 19 7 VI j Viarmes 8 53 2 23 7 2:5 i Palais du Commerce 8 56 2 26 7 2» j Croix de la Mission 8 59 2 2) 7 24 Le Mail !» P3 2 33 7 33

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