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Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1899-08-25

Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 135307

Description : 25 août 1899

Description : 1899/08/25 (Numéro 24).

Description : Collection numérique : BIPFPIG14

Description : Collection numérique : BIPFPIG29

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k638632s

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/10/2008

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L'AFFAIRE DREYFUS

LE DÉPART

POUR L'EXPOSITION Noos n'avons pas apprendre à nos lecteurs l'afl'lu^ace absolument exceptionnelle qu'attire à IVris chaque Exposition universel'e. 11 est même probable que cette affluence sera, l'année prochaine, encore plus considérable que jamais, étant données les merveilles et les attractions que promet la nouvelle Exposition.

Mais à ce propos, chacun a du se demander Lien souvent de quelle façon il était rermis de s'y prendre poar transporter chaque jour, rapidement et sans encombre des miltiers et des milliers de visiteurs jusqu'au local de l'Exposition et pour les r-nlener. Telle est la question qu'étudiai réaniment, dans un très intéressant arti- cle, Ln collaborateur de la Rcme pelitiqua etpcrltmtntaire.

luirai les moyens de transport que pos«*ie Paris, ü k"»1 évidemment comprendre le:; onuibus, les bocaux, les fiacres et les chemins de 1er. Mais notre confrère n'en- mine que ce dernier moyen, estimant, avec raison que le chemin de fer seul peut procéder, comme il convient, à l'enlèvement en bloc du gros de la Is-ule. Et encore n'y réussit il pas toujours sans soulever de vives et nombreux réclamations.

Le collaborateur de la Rfrne Politique ne voulant pas étudier les ressources dont .iispo-ent toutes les compagnies ce qui l'ofaiûKcait a un travail fastidieux soccupsTsuiemcnt de la Compagnie de l'Ouït ouï e-t d'aiîleurs, selon son expression, la cor.rjagaietvpepourletranspott des fonle* ilt à ce propos, bien des gens s îmsgiDent que, pour rf;soudre le problème, il n y a out a multiplier les trains en proportion de la mnltip!ication des voyageurs, Mais ce»t bientôt dit. La question qui se pose est iic- fermer et de fairc partir assez vite les tr-ins pour quela foule ne s'amasse pas Et que, cependant, son transport ait lieu £*ns aucun danger. Autrefois, !on ne ̃ incuiétait que de maiutcnir un. intervalle de ùmps entre chaque train, *t progressivement on était arrivé, comme leditnoireconfrère, à diminuer cet intervalle, ce qui permettrait de lancer un grand nambre de train Mais ce système a dû étre abandonné comme dcKctueax et comme n'offrant pas .On a substitué de distance à l'intervalle de temps, grâce au «.•vMruw bien connu qui appelle le «b!o A«Vrtern u, système dont noas croyons iaut'îe de donner la définition.

Il s'agit seulement de savoir le parti qu'on se propote d'cu tirer pour les trans- ^LeïSS^ses pour faciliter les tranc ports des visiteurs à 1 Exposition sont ^rT'erfeSonnement des méthodes déjà qui de faire succéder les trains des intervalles de distancc très ra^PCoîsUnôtion<; de voies nouvelles ré-

servées en quelque sorte exclusivement, en 1900, à l'exposition et sur lesquelles on réalisera le minimum de durée du trajet en même tempi que le maximum d'intensité de la circulation.

« Nous ne nous étendrons pas sur les mesures de la première catégorie, mesures d'crdre plutôt technique.

Que le pablicsachaseulementqus l'on aura généralisé et poussé à son dernier degré de perfectionnement, l'application du blocksystem le plus rigoureux.

Il pourra étre tans inquiétude s'il aperçoit, par la portière des wagons, une longue file de trains devant et derrière ,1e Lien.

Aucun de ses trains n'avancera et ne pissera d'une section de la ligne dans l'autre qu'à bon escient.

Quant aux mesures de la seconde catégorie, on commence à s'en occuper dés maintenir t, et notre confrère affiraie que la compagnie de 1 Ouest qui, lors de la dernière eapusition, n'arrivait guère à lancer, au Champ de Mars, plus de neuf trains à l'heure, sera en état, à la prochaine expùMiioc, de laccer jusqu'ici trente ux trains dans ia direction ne Saint-Lzzare, Xord et rive droite, et net f trains dans la direction rive gauche, Versailles et lf Moulinraux, c'est-à-dire un total de quarante-cinq trains.

Eu d'autres termes, ce n'est plus 10,000 voyageurs, mais 50,000 qui seront évacués, pir heure, cinq fois plus qu'en 1880. C'est là, on en conviendra, uns hauretse solution du problème du transport des 'odes, Et les nombreuses personnes delarr inca qui doivent se rendre, l'année pr chaîne, à Paris, pemeut dures et déjà se rassurer 1 C3 point de vue. Kiles auront toutes les facilites peur se rendre l'Exposition le plus rapidement possible et dans la [..lus complétc sécurité. Ce ne sera pas, il faut l'avouer, un des résultats les moios appréciables que le publ:c sera appelé il enregistrer dans la capitale au moment et peudant toute la durée de l'Exposition universelle, qui s'annonce comme devant erlipser toutes les précédente:.

P.B.

SIMPLE OBSERVATION

Plusieurs journaux patriotes publient des notes d'un prétendu diplomate russe insérées dans le Messager Je Bruxelles et d'après lesquelles le bordereau authentique annote par l'Empereur d'Allemagne aurait cté restitué.

Nous n'aurions qu'un bordereau imité, copié par Esterhazy. Nous regrettons que quelques-uns de nos confrères fassent bon accueil à un récit dont l'inexactitude est aujourd'hui complètement démontrée. Tous les officiers de l'etat-major entendus à Rennes sont d'accord non seulement pour ne rien dire de semblabie, mais pour affirmer que ce récit est faux.

Que les journaux dreyfusards ne tiennent pas compte de leurs témoignages, ils sont dans leur rôle quant à nous, qui avons

confiance dans la loyauté de nos ofliciers français, ce n'est pas à nous à contredire sans motifs leurs déclarations. P. Tu.

SERVICE SPÉCIAL D6 L'Ouest-Eclair Paris, 21 août, 10 h. 30 soir.

La santé de M. du Paty de Clam Le Pauis dit que le colonel du Paty de Clam n'a pas quitté le lit depuis trois jours à cause da son état de faiblesse toujours très grande. Une grosseur survenue près du genou droit fait craindre qu'un anthrax ne soit en formation.

Pour toutes ces raisons, et contrairement à certaiosbruits optimistes qui ont circulé, ces derniers jours dans quelques journaux, il est impossible de prévoir exactement quand le colonel du Paty de Clam pourra se rendre à Rennes pour y déposer devant le C aseil de guerre.

o–

Le fort Chabrol

Ce matin, les agents ont arrêté un jcune homme qui avait réussi à entrer dans la rue de Chabrol et qui, arrivé devant la citadelle du Grand-Occident, poussait des cris vigoureux de « Vive Guérin! »

La préfecture de police et le parquet ont refusé aujourd'hui au médecin l'autorisation de pénétrer dans la maiEon de Jules Guérin, disant que le malade que le docteur voulait soigner n'avait qu'à demander à êt-ie conduit à l'hôpital.

Le malade en question ayant opposé à cette invitation un refus formel, le commissaire demanda alors à Guérin ce qu'il ferait si la malade venait dt mourir.

« Je hisserai un drapeau noir sur la maison répondit superbement Guévin.

Les dames s'en mêlent

On a distribué dans les rues un manifeste signé « Un groupe de femmes du peuple ».

Ce manifeste fait appel au cœur généreux de toutes les travailleuses et les invite à Ee réunir, dans la soirée, près du square Monthoîon, avec des vivres et du pain, pour aller ensuite rue de Chabrol ravitailler Guérin.

Des mesures d'ordre ont été prises par la police pour dissiper le3 attrou-

pements qui pourraient se produira à la suite de ce manifeste.

o–

Les drames du divorce

La dame Bunmans, qui était, depuis quelque temps en instance de divorce contre son mari, ayant rencontré celui-ci à Courbevoie, où elle habite actuellement, il en est résulté entre les deux époux une discussion violente.

La dame Bunmans s'étant peu à peu montée la tète et étant ainsi arrivée au paroxysme de la colère, découvrit tout à coup un revolver qu'elle tenait dissimulé sous ses vêtements et, visant son mari à la tète, n'hésita p3s à faire feu.

La mort a été instantanée.

Le départ des réservistes

Une grande animation a régné aujourd'hui dans les gares, à cause du départ des réservistes allant accomplir leur période de service militaire. On ne signale, d'ailleurs, aucun incident notable.

Déclaration du Président de la République

Cette après-midi M. Loubet a reçu à Rambouillet, les membres du Conseil d'arrondissement qui lui ont été présentés par M. Godin, sénateur. Après une allocation do celui-ci, le président de la République a prononcé un discours dont on s'accord,} généralement à reconnaître l'importance. M. Godin avait assuré M. Loubet des sentiments de respectueuse sympathie dont sont animées, àson égard, les populations que représentait, dans la circonstance, le conseil d'arrondissement et il avait fait allusion aux graves préoccupations da l'heure présente. M. Loubet a répondu

Je suis heureux, messieurs, d'avoir pu venir à Rambouillet, malgré les préoccupations auxquelles M. Godin vient défaire allusion.

« Ces préoccupations sont réelles et ce n'est pas sans une profonde tristesse que nous avons vu le trouble actuel des esprits engendrer le désordre dans la rue

« Mais il ne faut pas s'en exagérer la gravité, ni s'abandonner au découragement. J'ai, en effet, la conviction profonde que la fia do nos inquiétudes est proche.

« Les mesures prises par le Gouvernement témoignent qu'il est fermement résolu à défendre la République,

en sauvegardant la paix publique et en assurant le respect des lois, (<. Le pays tout entier devra ^incliner devant le jugement du Conseil de guerre de Rennes, jugement qui sera prononcé dans des conditions decoin^ plète indépendance.

On voit, par ce discours, que M. Loubet couvre de son autorité présidentielle la politique violente, maladroite et despotique de M. WaldeckRousseau.

Il déplore les troubles et le désordre de la rue. Mais ces troubles et ce désordre qui sont uniquement le fait des amis du gouvernement, c'est-à-dire des anarchistes, il n'y insiste pas autrement. Lui non plus ne rougit pas d'agiter devant la France l'épouvantai! ridicule du fameux complot contre la République et il n'a pas un mot sévère d'indignation contre les émeutiers qui ont mis, dimanche dernier, tout un quartier de Paris à feu et sang. Décidément, M. Loubet reste l'lromme des dreyfusards, et cela ne lui portera pas bonheur.

Havas.

INFORMATIONS POLITIQUES Le complot de M. Waldsck-Rousseau hi. Fibre continue d'examiner un à ua les documents qui ont été troavés chez les conspirateurs ». Vers quatre» heures de l'après midi, hier.il a, en présenca de MM. André Buffet et de Moaicourt, enlevé les scellés et examiaé leq papiers saisis chez ces derniers. NI-- Antoine Faure, déteaseur du représentant de M. le du3 d'Orléans n'est entré dans le cabinet du juge que lorsque cet examen était commencé. Un incident s'cst alors proiuii entre le défenseuret le juge d'instruction.

M0 Antoine Faure se plaignait d'abord qu'oen'ait pas attendu son arrivée peur brise? tes scellés; pnis il s'élera avec force contre les lenteurs de l'irulrueiioa. M. Fabre iépondit très gravement qu'il était le maître inconte 9 é da sou iustru. t:on et qu'il la menait comme boa lui semblait. Sur ces entrefaites entra, Jan< le cabinet déjuge, M. Ba!o!, procureur de la Répu- b!ique, qui, immédiatement se railia à la manière de voir du jago.

M« Antoine Faure fit alors observer que cette situation extraordinaire ne pou "ait durer. Il disait il, son devoir de défenseur en présentant des observations Et il ajouta que, quant à lui, il n'hésiterait pis à proudre tous le3 moyens que la loi mettait à sa disposition pour faire cesser uuteléiat de choses. M. Fabre répliqua que rien ne le ferait dévier de la ligne de conduite qu'il avait adoptée, et que si les défenseurs dans cette affaire l'y contraignaient, il n'hésiterait pas, de sor -.ote, a si plaindra au lâ!onnier.

k^ césar Caire, défenseur du M. de Monicourt; Paye, défenseur de -NI. Girard et M» -Normand, entrés dans le cabinet du juge Pu débuidej observations de M' F<iure, scient aaiurelieaieu! rallié* à i.i prc!estation de leur collègue.

Après l'émeute

LU petit AGNEAU Sfristien Faurk M. Sebastien Faura se défend de toute participation aux scènes de violence qui ont marqué l'après-midi de dimanche C'est bien à toUt dit il, qu'on m'inculpe d'assassinai sur la personne de M. Goullier. Je ne veux assassiner personne, et ne connaissant il meut été difficile de préméditer sa mort. D'ailleurs, au moment où le fait s'est produit j étais au moins à trente moires du commissaire. Q-U?C3 bagarre ait eu lieu et t;it fait des victime?, c'est regrettable, mais je ny suis pour lien.

Le juge ne prétend pis non plus que M Sebastien Faure ais lui même frappe NI. Ooulher mais il fait retomber sur lui ta responsabilité des bagarres, en soutenant que c'est lui qui a. car ses excitations, mis sortis les attentats.

MM. GoLxmcn rr Do.v-jimoni

ria) S^ofc.Ma'Raerits, a reça une médaille d'or. Agé de m ans, avant eu au cours de sa vie de granls chagrins il est dans un état de santé quelques peu iuqnif M. Goullier, beaucoup plus jeune et vigoureux, se remettra pins pro/npîeraeiu. Le cùaseil de l'ordre de la Légion dhou- neur se réunira prochiiueiuîùt pour Situer sur la demande decroix formulée pour lui par M. Dép;ne.

Lu fAPOIlAL HlXUET

Au cours d'une revne de la 10* brigade postes hier matin sur le terrain de Bagatelle, le général Brcgère, gouverneur mil;taire de Rrrls, a remis au caporal Haguee une midail'e d'or de première classe. A la rue de Chabrul. Deux lettres

A la rue da Citabrol, rien de bien nouveau.

Da reste, les renseignements que nous recevions par dépêche hier soir rendent inutiles d'autres détail?.

Citons seulement deax lettres que publient les journaux de ce matin.

La première est adressée par M. Charles Bernard, député de Bordeaux à M. \Valdeck Rousseau

Paris, -23 août <isni'.

Je viens de la tue de Chabrol,lo aeurétreinS par la convictions que clos événements ùramatiacis, dangiroux pour Paris et pour la République, surgiront !>ref délai des disposilions prises.

J'estime, comme je vous l'ai dit, hier, et plm qno ji mais, qn'entre la justice dagouverncinoiit et la dignito d un homme, il existe un turrain d'entente. Et, sans rien abdiquer de

24 Feuilleton DE L'Ouest- Eclair de Revenants

PREMIÈRE TARTIB

L'ASSURAKCE SUR LA VIE

XIl

La coiattâsoi Torquali

[mite)

Et comment enfin, demanda Olympe, jr;adame la Marquise put elle consentir ;ux noces projetées entre ce même Gabriel et notre bien aimée Laurence ?

La comtesse bésita, puis elle dit

Marianae est une malheurcusa amequi ne s'appartient plus. Elle n'avait pas mauvais S, mais elle a été élevée par Douai rière Le Brec, la femme qui ne crou pas en Uien

E!le secoua la tête et ajouta

La page arrachée, on m'en avait parlé déjà. Douairière Le Brec doit être bien vieille avee les années, le repentir vient parfois. Si tu l'avais interrogée-.

-J'ai interrogé douairièe Le Brec, dit Olympe. Celle-là ne se repentira Jamais. Mais ce o'tf pas e!fc ne J>?(ffl8S;g» méfc UY avait en ce tenf[H au d'Orjan en ce

Gabriel! iaterri-npit la cjnatess3 Gibriel!répita0.y.Tip3doit les ycac eurent ua éclair, Gibriel, que vos amis entourent d'une protection mystérieuse, Gibriel à qui oi fiit uae roite sias obsta- êtes, G bri 1- M. de Feuillant qui oa va me dire, bientôt peut être, d-j donaer j ma main. Faudra t il encore obéir ? La comtesse mit sajiuî sur la bouche j d'Olytnpî et la fit muette ainsi. < Fo'.le et révoltée dit elle en e;sayant de sourire on veille sur toi, m peux tu j pas fermer les yeux et te laisser guider par j ceux qui t'aiment ? i Qui m'aiment 1 répéta Olympe amère- ment, je suis l'esclave de ces trois hommes a qui tu m'as ordonné d'obéir, 'il leur fallait metire le pied snr moi par passer, ils Tout à coup elle se releva.

Il est tarJ, dit elle. Ma mère, n as-tu plus rien d me demander ?

Rien, répondit la comtesse, aima moi et Olympe donna son front aaF lèvres de sa mère, et pendant que celle-ci la oaisaîf longuement, elle lui dit

Si tu n'a3 plus rien à me dennnder moi j'*5 gneora £ î "pprS5r dre; ma mère, ptépare toi a ôtre heureuse celui que tu aimes le mieux an monde est tout près des toi 1

répéta la comtesse émue et tremblante, mon fils 1 mon Tanneguy | Dans qaelqaes heures, tu le verras, ma

des Veuves.

Nous l'eussions retrouvé}, un quart d heure après, dans la charabre qu'elle occupait l'hô!el du Castellat, où une fillelt3 à l'air éveillé dégrafait le spencer de son amazone Cette fillette ressemblait trait pour trait au petit garçon qui avait remis le pli à Stéphane et qui avait envoyé la comtesse Torquau devant les fossés du château Je la Muette. Une robe de couleur sombre remplaça l'amazone d'Olympe qui dit: Vevette, je sors, dans une heure J3 reviendrai. Qae tout soit prvt, mes fleur?", ma robe et mes bijoux nous aurons juste un quart d'heure pour ma toilette. Olympe sortit par une porte donnant sur le jardin, qu'elle traversa et se trouva bientôt, dans une rue étroite descendant à j l'allée des Veuves et où se trouvait une voitura do place. Olympe y monta et dit au cocher i

Rua du Bjuloy, aux Messageries 1 La brune commençait à tomber.

Enlisa de Tanneguy t Paris Une diligence petite et de pauvre aspeet entra, en rasant la borne, dans la eour des Messageries do France, située alors rue du Bonloy. Trois chevaux ruisselants de sueur et tout gris de poussière la traînaient elle était composée de deux compartiment!; un un coirpê-L^ jouf s'en allait tombant fa soirée était brûlante.

Pend mt que les trois chevaux souffraient sur le pavé déclnussé de la cour, le con• ducteur descendis du trôaî incommole qu'il occupait sous le prolongement de la bàohe et toucha le sol en grondant Versé deux fois cette vieille carriole est endiablée, c'est fini 1 J'aime mieux ¡ demander mon pain que de me remettre là dedans

Le fait est que la petite diligence avait un faux air de corbillard. Cependant, la portière du coupé et cel!e da l'intérieur, s'ouvrirent en mÙ,ne temps. Parla porlière du coupé sortit ua parsonnage dunt le co. tume rappelait celui des frères ch la doctrine chrétienne. Il avait une figure longue, pâle et triste.

Avecçi, quand ou charga dis (êtes pareille? 1 murmura le conducteur. Il n'acheva pas un domestique à livrée s'élançait vers le voyageur du coapé pour Bonjour, raoasieur le commandeur, dit il avec un empressement où la respect et la crainte seméhieuta a doses égales. Madame la marquise m'a envoyé ici vous attendre. Avez vous des bagages i

Cel«i ûu'on appelait le commander jaunira du doigt trois vastes naisses oarrées qas tea décivirgeups vena>eat de mettre découvert,

Je ne sîÎ3 pas si nous ponrrom placer ççja daqs la calèche, objecta le domesVoilà un monsieur qui a plus de bagages que mei prononça une voix jeune et g3te, devant la portiére de l'intérjeur. Cette voix appartenait à un grand garçon merveilleusement découplé, qni !sEçoa^H| sa jaquette de voyage, çouvejrfe de poussière. Ses regards tom burent sur le

commander et il demeura bouche béante.

Ah çi pensa t il tout haut pendant que son visage p,rdait soudain son oxpres sion de fraEche humeur, est ce que ces \i vions là me suivront au bout du monde 1 I! se tourna vers la diligence où une voix f!û:ôe et grêle disait

C'est ridicile, un marche pied si hmt que cela. Donnez moi un peu la, main M. Tanneguy, voulez-vous ?

M. Tanneguy, c'était notre beau grand luron, tout frais arrivant de son village eu il avair eu, paraîtrait il. quelqnes visions du genre lugubre.

Q îicocque eùt ei; tendu la voix aigrelette, partant de l'inténeur, se fur dit, à coup sur ii y une vieille dame. Celui-là se serait trompé de sexe et d'âge. Une petite main sèche sortit de l'intèrieur pour «Appuyer sur la main belle et forte' de T.i seguy. Pais l'on vit ane casquet;a pu;le en drap m1rron; sous la casquette, y y avait une tête grosse comma le poing osseuse, anguleuse, colorée outre inesu/e et appartenant à ce genre qua la g-itté po|mli^lrô caï^ctérlsa par ce mot casse -noisette. Le petit homme, propriétaire de cette Bgare, descendit avec précaution les deux dfgrés dn marchepied, et se secoua d'un air assez gaillard en touchant le pav$, Les emp.oyés des Messageries le regar dirent oqmme ils a.vatfjtf rwmdè le prà- jûudu, {jjflj JOTorantïn, et certes le petite uosnme avait en lui qveîque chnso de pins fantastique encore <jue ie grara et maigre persaraoag1, La diltgance à tournure de corbillard devait, de toute nécessité, deux bis dans la roule, ce fut ^avis général; une t'homme'?

ricanait sois !a grande visi;re de sa casquette pointue.

Une chose singulière, c'est que ce haut personnage à mine claustrale, qui était attendu pir des valets de marquise avect une calèche, salua le premier la casquette pointue, Et que la casquette pointue, qui sentait d'une lieue le saute ruisseau de proviacj, rcalitde la nuque seu'eneat un salut digne, presque protectcur.

Vous connaissez ce monsieur-là murmura Tanneguy à son oreille.

Oui, répliqua le petit homme. Je connais un peu tout le monde, mais vous savez qua je n'aims pas beaucoup les question*, mon camarade.

Une question se pressait jugement sur la lèvre de Tannegny. Mais c'était un de ces braves garçons qui afironteraient ure armée et qui sont timides comme des jeune:! filles Tanneguy n'osa pas.

Au fait, se dit il, la cour des Messageries, c'est encore un peu le pays. Una fois hors d'ici, je vais être cent lieues de mes diableries A Paris il n'v a plus de fantômes. Demain j'aurai oublié !a 'l'oarde Kervo3, le Trou de-la- Dett<s et cette vieille chambre ronde où j'ai failli deveRst- ce qu tous compte* coftfciier M ? lui dit la petite voix criarde du petit homme qui l'éveilla en sursaut.

(A luiert).

Paul F6YAL


mw ««ntementi d'inimitié profonde à l'égard dn éabinet que vois présidez, je vous renouvelle ma demande d on sauf-conduit mimé;rliat pour ut • heure d'entretien avec mon ami Jules Guérie.

J'ai bon espoir de réussir dans la mission pacifique que me dictant ma conscience et mou profond respect de la vie do vos agents, de nos soldat» et de celte de mes chers camarades.

ReccTCi, etc. Chaalss Bbbkabd. Député de Bordeaux.

La seconde est un appel que publie l'In transigeant

Aux dames de la Halle.

A toutes les femmes de cœur.

Mesdames,

Une lutte fraticide s'apprête un, crime de lèse-bu inanité va s'accomplir; ce«t à nous de l'empêcher.

Des pères de famille, des Franco sont condamnés a mourir de faim..

N'eus ne le voulions pas.

De* homme, cas vaillants nous appartiennent. Filles, femmes, soeurs et mères, notre deroir est de les secourir.

Ne nous laissons pas arrêter psr une crainte chimérique.

Les soldats, qui sont 14-bls exécuteurs contraints de cette odieuse consigne, sont aussi nos fils, nos époux, nos frères autant que nous ils souhaitent que la parole de paix soit prononcée, portons-la leur.

Vive la France t

La Convocation des Chambres

,-NE INTERPELLATION DE Ni. ni MLN Ro.-corff (Finistère). *K août

Monsieur le président du conseil.

J'ai l'honneur de vous informer qua la rentrée de la Chrmbre, je vous adresserai une interpellation au sujet des scènes de désordre qui ont marqué la journée du dimanche 20 août, en particulier du sac de 1 VjçliB9 SaiDt-Joseph.

Veuillez agréer, etc. A.. DE Mrs, Député daFinittèrc.

D'autre part, on lit dans le Gaulois

Comme nous le disions hier, un grand nombre de députés écrivent directement, ét .ans publier leurs lettres, au président de la D'autre part, quelques-uns tiennent qu'il convient d'attendre la fin du procta de C'est ainsi que nous croyons «voir que M Méline, bien qu'il se soit, au Conseil géuéral des Vooges, opposé au voeu de M. Boalonmié, n'attendrait que le verdict, quel qu'il soit, pour demander la convocation du On rait que le groupe qui suit M. Aféline i la Chambre comprend plus de deux cents membres.

Les Tirailleurs de la Mission Marchand M le Comte A. de Mun, député du Fi• ni^IC a adressé la lettre suivante à M. le nrtètfeP1 f'u conseil

Les tiraiil«urs de la mission Marchand sont arrivés avant hier à Dakar.

iis ontété reçus hier par .la municipalité. LE DRAME DU SOUDAN De M. J. Ranson, dans le Journal

Nous avons dit hier, parce que nous tenions le'-cnscicnement de Muret oîïioielie, que le le ministre des colonies avait reçu dans la journée un nouveau télégramme ne laissant plancr malheureusement aucun doute sur l'acte de rébellion dont le capitaine \oulet s'est rendu coupable.

Le pnuvernement n'a pas encore rendu publiques les informations complémentaires «iul lui sont parvenues,

Parmi ces dernières figurait le texte même de la lettre adressée par le capitaine Voulet à J'infortuné colonel Klob.

t' n de nos confrères croit pouvoir en donner le teste approximatif

o Quelle est cette nouvelle infamie? aurait écrit le capitaine. Veut-on nous enlever, au profit d'un autre, le fruit de nos efforts? Sommes-nous donc les premiers a avoir agi romme nous l'avons fait!

Laissez-nous suivre notre route. Malheur à celui qui tentera de nous susciter des obstaelea, car nous avons six cents fusils pour nous faire respecter!

Le capitaine Voulet a-t-il réellement écrit Crla quelque chose d'analogue? n

C'est rn somme, assez probable, puisque nous savon* qu'il a écrit a Klob d'une part, et «n'ensuite il fl'» pas hésité à commander le

leu eonire lui-

Cn point reste encore élucio.€i\ Le fait d'an conciliabule, avant le drame, entre les **pitaine-; Voulet et Chanoine est établi, '̃ les renseignements déjà reçus.

capitaines Voulet et Chanoine Mais ». »it dès le premier jour n'étaient point les seuls ou.-1" de la mission. qu'elle coin£&&&&£$'&% acte odieux, dans ce de l0*Cest lA ce qne le gouvernement doit nous faire ravoir au plus vite..

Et peut-être estimera-t-on que, lui reoselcné depuis hier, il est fâcheux, étrange rafme 4lue la France ne le suit point aujourd'hui. Une variété de l'opportunisme B*&T*?onp de nos lecteurs ne lisent pro battement d'une façon régulière la Petite République. Nous ne voudrions pas qu'ils fassent pour ce-'2 privés des choses joyeuses qu'on y peut découvrir, et nous recueilIons leur intention, dans les colonnes du journal socialiste, deux perles dont ils apprécieront l'incomparable pureté.

10 La Petite République ce plaint que le gouvernement ait sévi avec trop de rigueur contre les bons anarchistes de dimanche dernier, et elle enchâsse dans ses réflexions

le joyau que voici <• Da moment qu on n'arrête pas ceux qui ont quelque chose sur la conscience, on esi.amtr.ê 4 arrêter ceux qui n'ont et se reprocher qu'unMENT PLUS OU MOINS OPPORTUN courir SU" aux ennemis de la République. »

Ah qu'en termes galants cîs choses-là sont mis-s

ht pillage, rincée die et le meurtre n'ont été que la manifestation d'un empressement PLUS ou" «oins opportun J Le6 quatrevingts agents assommés par les amis de la PeuLe République apprendront avec plaisir qu'ils ont été simplement les objets d'un « ensprefsemest » sur l'opportunité duquel il y aurait fieu d'ouvrir une discussion. Ci PBJr fera du bien, et s'ils gardent rancune im.k 4 empressés » ministériels, c'est qu'ils auront décidément un falc caractère.

2° La Petite République se plaint qu'on ait mis la main au collet du compagnon Séüastien Faure, un si b-ave hammel Elle reconnait pourtant que c'est un peu sa faute « si elle lui adressait un reproche, ce serait SUR LE f ied de cvLrmE ». Il résulte de ceci

que ce sont « les bandes entretenues par l'Eglise sur le pied de guerre o qui ont dévasté et tenté, de b;ûler l'église Saint Joseph. Mon Dieu comme vous le voyez, rien n>«t plus simple que de rétabHr la vérité des faits Il suffit d'avoir un peu de loyauté et de sent commun.

A L'ÉTRANGER La ppsta

On a constaté avant-hier à Oporlo trois cas de peste et deux déeès,

On assure que le gouvernement portugais a décidé de ne pas isoler Oporto. Cttle nouvelle proda'tune mauvaise impression parmi les représentantes étrangers à Madrid, qui considèrent comme une nécessité l our l'Espagne de fermer totalement toute communication terrestre avec le Portugal. LES PRÉCAUTIONS EN FRANCE

Par application de l'article 17 du décret de police sanitaire maritime du 4 janvifr 1896, et à partir du 28 août 1899, la patente de eanté sera obligatoire pour les navires provenant des ports portugais et espagnols.

En Allemagne. Un français

La Gaxe'tc de Hartwy annonce qu'un Fiançais, M. M., venant de P-irs, a été arrêté 4 Pillau, comme suspect d'espion-.nage. Il a été condùtt à Kœaigsb'erg, où il a été mis à la déposition de la jnslice. On 1 fait unepe«jui>ition à son hôtel, mais on n'a rien trouvé de compromettant. On dit que M. NL voyage pour un journal de Paris..

i:»terhaiy hué à Lon-Jrcs

Esterhazy a été dans l'après-midi d'hier l'objet d'une manifestation hostile. Accompagné de deux amis d'apparence française, le commandant se promenait dans Oxf"rt Strett lorsqu'il fut reconnu par quelques payants qui le huèrent,

Un foule se forma bientôt et manifesta f (S ntimenfs d'une fsçon tellement hos t y lue le commandant sauta dans une v. ita •'̃ qui fi'a à toute vite-se.

Cel manifestation inusitée provoqua un cuUïiémoi parmi les boutiquiers, don» plu -icurs s'apprêtaient à fermer leurs volets L'un des principaux manifestants rassura les timides commerçants en leur disant « N'ayez pas peur! nous ne faisons que huer cette affreuse cauaille d'Esterhasy. La Il cjuestlon de Tcrre-Acuve On télégraphie de Saint-Jean de TerreNeuve

Le Gouvernement de Terre-Neuve, dans un discours prononcé samedi Eoir, a déclaré qu'il avait été informé que les négocation entre la France et l'Angleterre étaient en bonne voie.

On en conclut que la question du French Shore recevra prochainement une solution favorable.

La France en Chine.

On mande de Pékinau Dailu Mail que le gouvernement chinois est prêta accorder les demandes fa. tes par la France pour la concession de Natkin, pourvu touttfois que cette coteesaon soit faite dans les termes du traité de 1858 et que la France complète auparavant et défiaitiveraent son arrangement avec l'Angleterre relatif à la vallée du Yang Tsé.

Us* ameute en Hoilande.

On mande d'Amsterdam au Daily Telsgraph que, à IIUverearE, des troubles ont éclaté qui ont pris une tournure trô« grave. La foule a arraché les pavés pour les lancer sur la police. La cavalerie a chargé, sabre au clair, mais n'a pu disperser les émeutiers. Un bataillon d'infanterie, arrivé à l'aide de la polire et de la cavalerie, a tiré sur la foule il y a eu deux tués.

Le judeicnl dernier..

Une dépêche de Saint- l'éter.'bourf; au Morning Leader dit que, d'après le Youçjmy Rrai toute la p'- pulatien de la région de Kharkok est prise d'une véritab!e panique, craignant la fin prochaine du monde. Presque tous les ouvriers ont quitté la vil!e de Kharkow, préférant apparemment attendre l'événement dans la campagne. NOUVELLES DIVERSES

Fn rade de Bordeaux

Un accident s'est produit en rade de Bordeaux.

Un bateau, l'Hi ondalle n° 1, qui fait Il service de Bacalan à Quayriè?, a été abordé par un remorqua ur des ponts et chaussées. L'HirondtUe, qui partait une d:zaine de personnes, a eu sa coque enfoncée et a coulé à pic au milieu du fleuve. Il y a deux hommes noyé*.

Grève générale

On télégraphiait de Nantes hier soir que la grève générale allait être déclarée dans iec chantiers de la Loire, à la Compagnie transatlantique et aux forges de Trignac.

régionale).

Un cocher assissîri

Dans la nuit de mercredi jeudi, à la sortie du théâtre Columbia, une vive discussion s'éleva entre un coet:er, nomme Louis Petit, et un individu dont on ne ccnnait pas encore l'identité. Au cours de cette discussion, de gros mots furent échangé'. Bref, le cocher recourut a Vultima ratio de sa dialectique le revolver. II fit feu sur son interlocuteur, qui fut frappé dans la région cardiaque et transporté, mourant, à l'OÔpital Beaujon.

L'irascible cocher a été arrêté.

AU CONSEIL 8E GUERRE

La séance est ouverte à 6 heures et demi. H. Pcno

M. Peno, of$cief, ne peut, pour raison de santé, se présenter à la sÉance, M. 7e greffier Coupon donne lecture de sa déposition devant la Cour de cassation.

M. Peno rapporte que le colonel Sandherr lui a raconté avoir reçu ia visite des deux f iè es de Dreyfus qui vinrent lui offrir une somme de 150X00 francs, s'il voulait diffe un mot au ministre pour arréter l'af- faire Di^yfuî.

Le colonel Sandherr les mit à la porte comme ils le mérlaient.

M" D^mangç. Donnez communication de la note écrite le jour méme de cette entrevue par le colonel Sandherr.

Cette note diffère un tant soit peu de la déposition que vient de faire NI. Péno, mais elle n'atténue nullement en rien la portée des offres financière? faites par les frères Dreyfus au colonel.

M. lisais

avocat liquidateur judiciaire à Paris, n'a pu être cité comme témoin, Le Conseil de guerre l'entend à titre de renseignement. Il se trouvait près das:S la sa)le quand il a été question de la famille B ïd:on. «Vous avez cherché à savoir ou qu'elle est, le suis a même de pouvoir affirmer devant le Conteil que c«tte famille est trèî honorable. » Le témoin a diné plusieur fois chez elle, et et il en a gardé sans, doute sa reconnaissance de l'estomac, car, ajoute t il, « si la société qui fréquentait cette famille était très mélangée, je n'ai jamais rien vu qui s'y pissat d'une manière incorrecte. J'ai à diverses reprises, rencontrer Dreyfus dans la maison Bodson. Mais depuis, je l'ai complètement perdu de vue. »

le Colonel Maire

présidé le Conseil de Guerra qui condamna Dreyfas en 1894.

Colonel Jouaust.-Vous êtes prié de rap porter ce que vous connaissez dans les limites de la discussion dont seul vous êtes seul le joge.

il, Je déclare tout d'abord qu'aucune communication verbale ca écrite n'a été communiquée aux juges pendant les débats.

Certains journaux, je ne l'ignore pas, ont prétecdu le contraire.

Ils out commis une erreur

Le témoignage du commandant Henry a été sans haine et sans crainte.

Pendant la durée eu procès, il garda toujours vis à vis de Dreyfus l'attitude la plus correcte.

Ma conviedons de la culpabilité de Dreyfus n'a pas varié, mon opinion était faite avant le délibéré, et tous les juges avaient la même conviction que moi. Le général Mercier a parlé de pièces qui avaient été communiquées aux juges. Lt 21 décembre les plaidoiries allaient commencer. Le ministre me fit remettre un pli scellé. C'est le seul qui m'ait étéenvoyé. L'officier qui me le remit m'enjoignit d'en donner connaissance aux juges dins des conditions très nettement déterminées. Le lendemain je rendis le pli au même officier. Je ne connaissais as le général Mercier que je n'ai revu d ailleurs qu'au procès Zola.

Aie Labori. Pourquoi cette communication fut- elle faite?

R Ce fut le colonel du Paty de Clam qui me remit le pli scellé. Je déclare ne pas connaître son cootenu. Ma conviction de la culpabilité d-ï Drfyfos était si nettement établie par ailleurs, i|ue je ne jugeai pas propos de consulter cette pièce. Me Labori. Qu'ont fait les autres ju il. -le suis en mesure d'affirmer que tous.les autres juges éprouvaient les IL(mes sentiments que moi. Je l'ai d'ailleurs déclaré à la Cour de cassa!ion et aucun des juges de 1891 ne m'a infligé le moindre démenti.

M* Labori. Le témoin déclare qu'il n'a pas consulté les pièces. Croyait il dono qu'il n'y avait rien qui put être f ivorab'.e à Dreyfus dans ce dossier. Pourquoi n'en avez-vous pas pris connaissance avant de vous pr ococcer?

R. La vue de la première pièce avait suffi pour former mon opinion.

M» Labori. Quelle était !a nature de cette pièce ?

ht colorel Maurel. Je n'ai pas à répondra à uue pareille questioa.

Dreyfus déclare qu'il n'a rien à répondre à cette déposition.

On

Le Président. « Je prie M0 Labori de se borner à poser des que;ion3 et à éviter des disejssions.

Le Commandant Carrière ajoute que si l'ou discute à chaque déposition, les débats ne prendront jamais fin.

Me Labori. Je suis d'accord avec M. le Commissaire du Gouvernement sur les régles, meis je n'entends pas recevoir de leçons de sa part.

L'incident est clos.

M. Libari. M, le général Mercier pourrait-il dire pourquoi il ne s'est pas canformé à l'engagement pris avec M. IJanotaux de ne produire aucune pièce compro mettante?

Le général Mercier. J'ai simplement prouvé au Ministre des Affaires étrangères qu'il ne serait produit aucune pièce rompromettante pour les autres puissances. M" Labori pose toute une lorgue série de questions au témoin. Nous retenons les suiPourquoi a t on arrêté si précipitamment Dreyfus?

Parce qu'on 1 on doit toujours procéder de la faoon ia plus rapide en matière de

trahison.

D. Avez vous eu connaissance de l'opinion de la presse?

Il, Flle a débité sur mon compte tant de chosts désagréables que je ne m'en suis jamais préoccupé.

D. il y a su d'autres indiscrétion a la suite de l'instruction. A qui pense? vous qu'il faille les attribuer ?

jj, a la lamiïle Dreyfus ou aux experts mis en avant par elle.

Ms Labori lit une lettre adressée à la que par coïuinissjûn rojjajoire on iuvita M. P,ipil!aud à verser cale lettre aü dossier, on comparera l'écriture avec celle 'générât ^fercier. Je n'ai pas à m'cc cupe. pas préparé les témoin et il a bien fallu que je aie t.. faire ma déposition.

J'ai fait examiner les choses, puisque l'opinion publique acoosait un officier de l'Etat-major, pour m'assurer de la nature des documents. Il y avait le Lordereau, les notes sur les troupes de couvertures, la note sur Maçlagasccr tout cela a été l'objet d'no examen minutieux.

B|M* Labori sembla vouloir refaire l'instruction du procès de 1894. C'est peut être très intéressent, ajoute le général, au point 'de vue de l'histoire, mais ett ce bien le but que se propose le prcefesen cours ? LaCo^ir de cassation a f,ait,tahie rase de to'ut ce qui s'était passe fusqu ce moment. »

Et en tff^t. ce n'est pius une simple demande de [enseignements dont il s'agit. C'est un véritable interrogatoire que M' Labori fait subir au général Mercier. D. «– Où le capitaine Dreyfus aurait-.il pu se fournir des détails sui le 120 court ? R. A Bourges, répond le général. En tous cas, il aurait pu s'en entretenir avec ses collègues. Les seules personnes qui se trouvaient alors à Bourges connaissent ces détails. Or, Dreyfus s'y trouvait, tandis qu' Esterhazy était ce moment là à Rouen. Il y a un contraste frappant et très remarqué entre l'intonation menaçante, provocatrice de Me Labori et le calme paifiit, plein de réserve, avec lequel répond le général.

Pourquoi, demande Me Labori, n'a- 1-on pas fait figurer tous ces renseigne- ments sur le 120 court et autres au procès de 1891 ?

Il, Mais, parbleu, parce que nous n'en avons été informés qu'en 1896 par nos agents à l'étranger,

Cet interrogatoire finit par devenir fatiguant pour tous, et l'insistance de M' La bori ne semble pas devoir servir beaucoup la cause qu'il dt fend.

D. De qui le général Mercier tient il qu'un syndicat ait dépensé 30 millions pour faire acquitter Dreyfus?

H D'une personne en qui j'ai toute confiance. En tous cas, je ne puis parler ici que des actes dont je suis responsable et j-c défends à qui que ce soit, fut ce mcme à Me Labori, de chercher à scruter mes pensées.

D. Pourquoi n'avait on pas mis les pièces ,ecrè:e3 avec le bordereau.

R. Parcs que le bordereau était une pic.e publique, tandis que les autres documents nous étaient fournis secrètement par nos agents.

D. Le général Mercier connait-il la pièce « Mon cher ami, je vous envoie le manuel de etc.

R. -Je ne la connais pas.

D. Cette pièce a servi à M. Cavaignac pour établir la culpabilité de Dreyfus. A quelle date est elle arrivée au service des renseigne ments.

Ls général Gonse répond qu'elle est arrivée en 1896.

Le commissaire du gouvernement dit que l'on cherche à faire passer peur un faux la pièie qui a servi de comparaison.

Le commandant Liuth croit que c'est lui qui a récolté la pièce déchirée.

Il en a eu connaissance avant le procès de 189-1.

D. Pourquoi cette pièce si écrasante pour Dreyfus n'a-t elle pas été produite en 1894 ?

Le général Mercier dit qu'il ne la connaissait pas.

« C'eut été, du reste, ajoute-t il, au colonel Sandher qu'il appartenait de la verser au dossier, »

D. Où le général Mercier g t it pris le teste de la dépêche D;eyfus estartêté précautions prises.

R, Je n'ai fait aucun usage de cette dépêche et j'ai donné l'ordre de ne pas la communiquer au Conseil, et je suis sur que mon ardre a été exécuté.

Le généra! Rogd

dit que cette pièce se trouvait dans les cartons et elle n'a été produite que pour établir la comparaison avec le faux Henry. Les offl;3ier:s du bureau ont déclaré qu'ils la connaissaient depuis si longtemps. La date M'encre rouge a du êt.e mise sur la pièce e a u moment où l'on a commis le iaxx Henry.

Le général Chamoin

dit que lui, délégué du minisiro do la Guerre, doit exécuter les ordres qu'il a reçus de ne parler qu'en séance privée des pièces du dossier fe:-ret.

Cependant il ne croit pas manquer a son devoir en donnant quelques détails: « Le 8 août, lorsque j'entrais an Lycée, le général Mercier m'a remis une lettre particulière. C'é!ai: peut-être irrégulicr pour moi de la recevoir.

Cette pièces contenait, en effet, des allégations qui ne me paraiaaient pas très fondées, et je décidai de ne pas m'en servir. Je l'ai simplement communiquée au conseil, puisque nous ne pouvons rouvrir ici les débats de lfe'Ji.

Sar ma demande, la déf nse n'a pas ro gardé 1 deuxième et la troisième page. J'ai eu tort d'agir ainsi, puisque cette simple communication figure au dossier, le conseil en ayant été saisi, u

Le géaéral Mercier. J'ai reçu cette note au moment où je quittais Paris. Je l'avais montrée au générel Chamoin, non à )i»re officiel mais simplement pour qu'il [ ût en prendre connaissance.

Sur la demande de Me Labori, le greffier Coupois donne lecture de cette pièce qui est écrite en italien, et qui peut se résumer ainsi

Le capitaine jlreyfus est arrêté toutes les précautions sont prhes. Il est accusé d'avoir livré des secrets â l'Allemagne La note remise par le général Mercier ea pré ji. o;nent une ié:ie de traductions de té'égramme.

Maintenant il est établi que cette rote émane qe M. du Paty d2 Clam. Le général Mercier pourrait-il dire, demande de Labori, ce qu'il allait faire à Paris a*cc M. de Paty de Clam. Qand et où du Paty a-t-il remis cette note ?

Le président dl! que la question ne sera cas pojé:?.

4 la suite d'explication3 trôs longues, il est entendu que c'est le général Cnàmoin qui est seul responsable de cette communication au conseil de guerre de Rendes. e–

Dreyfus

relève certaines allégations tendant à faire croire qu'il aurait pu avoir des ren-.eigoements à Bourges sur le 120 court. Il m'eût été impossible, dit-il, de faire de pa reill^s recherches, tr.èà approfondies: j'avais beaucoup trop de travail à préparer le» cumins nuD je Rie disposais à subir. » Le général Risbourg

rapporte l'entretien qu'il a eu avec le capir taine Ltbrun-Reuaud au SB^t des avo.x de -Dreyfus. Le témoin avait lu les preposdana US journaux, et il fit des reproches au ci pi taine. da ne pis en avoir informé ses chtïs. Le capitaine Lebrun dit au général « Ou!, je l'affirme, Dreyfus m'a dit.: Si j'ai livré des documents à 1 étranger, c'était pfeur .en ai oir d'autres plus important j. » Il Je donnai l'ordre au capitaine Lebrun

Renaud de jarder le silence sur cet inci,Le témoin dépose ensuite une lettre d'un lieutenant de gendarmerie qui affirme qu'il fut le premier à lecavo'r la confidence de Lebrun Renaud, et que Dreyfus avait juré d'obtaair avaictoois an3 sa réhabilitation. Voilà l'exacte vérité, dit en terminant l'officier de gendarmerie.

La général iRisbourg donne des renseignemts sur Lebrun Renaud. Il appartient à une excellente fimille soft père était magistrat. C'est un soldat loyal qui se refuserait iL commettre un pareil mensonge. Dreyfus dit que Lebrun Renaud lui a serré la main en le réintégrant dans sa prison.

Il prétend n'avoir point tenu le propos que iui prôte Lsbrun Renaud. Il s est borné à crier Je suis innocent.

M. du Paty de Clam m'a interrogé sur le mot « des documents livrés pour en avoir d'autres». Là, encore, j'ai opposé un démenti formel et il est vrai que j ai ajouté que dans troia ans mon innocence serait établie.

Je n'ai jimaU entendu parler, continue Dreyfus, de cette légende des aveux avant mon interrogatoire au moment du procès de revision. Je l'aurais eu promptement détruite.

Le wmGiaBdanl Curé

-J'ai reçu en 1895 un télégramme du colonel Picquart me priant de passer à son cabinet. Il m'a demandé de lui fournir des renseignements sur Esterhazy. Je répondis que j'avais peu d'estime pour cet officier, qui s'intéressait beaucoup à toutes les é;u des qui ne le concernaient pas, et je compris que le soupçon d'espionnage planait sur Esterhazy.

M. Picquart a déclaré ici que j'avais atténué meà premières déclarations devant la Cour de cassation. Je proteste contre une pareille affirmation. Je n'avais rien à atténuer, et je n'ai rien atténué.

o

Le eomniamiaal Ceré

dit qu'il ne répondra pas à la question qui lui est posée de savoir quelle impression il avait ressenti comme juge suppléant au premier proies, puisqu'il n'a pas été appelé à donner son avis. f

o–

Le concierge Bilkt

J'ai vu en avril 1896 M. Leblois venir au minitére de la guerre. Il avait été annoncé par le colonel Picquart. Ses visites étaient assez fréquentes et il voyait toujours M. Picquart seul. M. Lebloi9 venait deux ou trois fuis par semaine.

Le concierge Capiaux

J'ai vu plusieurs fuis, à des dates que je ne puis préciser, NI. Leblois venir parler à M. Picquart.

J'ai vu aus?i ces deux Messieurs debout devant une table sur laquelle ils étudiaient un travail.

M. Jules Roche

déolarc qu'il n'a jamais ca la commandant Esterhazv, comme secrétaire on collabo rateur, a un titre qu«îlcx3que.

Au moment où l'on pro:éiait aux études d'une réorganisation militaire, je cherchais des rcr.seigDements do ¡ou, côtés pour élablir les variations sur les effectifs.

« J'eus plusieurs conversations vec Esterhszy, mais il n'a jamais été question entre nous du colonel lleary.

Son nom figure seulement dans les lettres d'Esterhazy.

« C'est sur ses propres instances que j'ai fait des demandes pour f :ire entrer Esterhazy au ministère de la guerre.

Mais c loi-ci me fit voir un dossier qui ne me permettrait plus de continuer à m'occuper d'Esterhazv,

C'était à la fin de 1896.

Sur demande de Me Labori, le témoin dit qu'il est exact qu'en 1894 on renvoya 60,000 hommes; 25.000 partirent seulement il y eut une désorganisation dans l'armée.

M* Labori doit ôfre satisfait, il vient de faire donner une leçon de choses au génépi1 Merr.ier par ce M. Jules Roche dont E terh>y a dit « c'est un homme qui ne CDiinaît rien aux choses dont il parle, La séance est suspendue à neuf heures et demie.

La séance est reprise à dix heures, o–

M. Devenue

est attaché au ministère de la guerre. Il a vu entrer E>terhazy, le 23 octobre 1897, dans une Ambassade étrangère.

M' Labori demande au général Roget s'il est bien fondé parler du fameux syndicat dont il a été question, omme d'une institution publique.

R Et vous avez raison, réplique le général Roget, c'est bien une institution publique.

Les questions que pose Me Labori au témoin sont de plus en plus provocatrices. Il s'attire cette rouvell rhpliqae du général Rcget « Est-ce que j'ai par hasard à vonq rendre compte de tout ce que je pense ?

Le colonel Fleur

En 1896, j'étais colonel au 41e ligne. Je reçois la visite du chef et du sous-chef de renseignements. Le colonel Cordier ma di( que les juifs tétaient emparés de l'étatmajor et allaient mettre dehors tous les anciens officiers.

« Je me rappelle encore les propos que mf tenait en juin un de mes amis. Nous parlions de Dreyfus. H me déclara qu'à Mulhouse la trahison de Dreyfus n'avait surplis personne on y connaissait trop bien ses sentiments enyers l'Allemagne, et l'on savait qu'ils étaient très favorables à cette nation ennemie. »

Le aôlùnel Fleur ne mentionne que des conversa''0^ qu'il a tues avec diverses personnes sa déposition tnanqüe de faits précis intéressant direetement l'affaire. Me Demarge dit que le Cp,nçetl ne Ment dra pas compte de ces racontars.

Le colonel. Je proteste contre l'expression de « raeontara >k Je ne suis pas homme à en faire.

Le eo!»nel Cordier

était employé en 1894 au 34 bureau des rensaignemeu.ts. « Je n'ai pas été délié, du secret professionnel, dit-il, et, devait la

Cour de cassation, j'ai dû renfoncer à cer Uines questions. Ce silence a été fort mal interprété et m'a causé de sérieux désagréments. »

Le colonel discute très longuement son titre de lieutenant colonel en retraite ou en non-activité. Cet exposé peut intéresser énormément M. Cordier lui même. mais je public et sartoat le Conseil animerait mieux qu'il abordât l'affaire D/eyfas.

M. Cordier r.e semble pas très bien posséder son quiet, car il embrouille tous les faits.

Le colonel Jouault d;! que l'on va ajourner si déposition jusqa,à ce que le ministre de la guerre l'ait délié du secret professionnel. C'eît le meilleur moyen de mettre 1 un terme à cet intermède, i Le brave M. Cordier va serrer la main au colonel Picquart.

M. de GraGdniaison

député de Maine et Loire, dit tout d'abom, qu'il n'est pas antisémite.

Je ne parlerai ni au syndicat ni de son rôle avec la presse. Je laisse également de côté Esterhazy.

En novembre ou décembre 1897, rue SiHonoré, je rencontrai un de vos amis (le nom nous échappe), qi i me dit u Je suis sûr de l'innocence de Dreyfus

Cet ami avait lu une lettre du colonel Schwari/koppen qui la proclamait. D'autres personnes la reconnaissaient aussi. M. de Graadacaison, continuant les explications de son ami, prétend qu'il y avait plus de 900 pièces établissant l'inncrenco de Drtyfus.

L'empereur d'A'leroagne na voulait pas d'occuper de l'affaire, et l'interlocuteur de M. de Grandmaisoa lui offris a lui-même e s'occuper de ces dossiers. Le député de Marne-et- Loire déclina cette offre.

Depuis, M. de Grandmaisoa a longuement songé à 1 affaire il lui semble qua d'un côté comme da l'autre il y a eu une agitation regrettable.

« La France n'apparient pas au monde entier. Que les étrangers, dit M. de Grandmaison, s'occupent d ce qui les regardé; quand ils auront régné leurs affaires nous leur permettrons de s'intéresser aux nôtres. il

Le témoin n'admet pis que l'on ait pu condamner un officier parce qu'il e?t juif, et le député de Maine et-Loira te mine eu disant qu'il représente ses électeurs il demande au conseil de faire vite et bien. Cette déposition plus politique que judiciaire n'offre pas grand intérêt.

feM° Labori demande à j,oserdgs questions au général Roget.

Le Président répond qu'il ne laissera pas interrompre tes dépositions des téaioiû^ et prolonger démesurément les débats.

Il. Herthm de Huiler

visitai» le 4 octobre 1897 le château da PostJem. Le guide dit aux visiteurs Nous entrons dans la chambre de l'empereur d'AHemagne. Sur un guéridon il y avait un ¡ivre rouge et un numéro de la Libre: avec la mention suivante Dreyfus est pris ou bien est arrêté, car la mention était faite en allemand, et le témoin ne pus pas e rapptler le mot à mot.

M9 Démange demande si le témoin est bien sirr que ce fût la chambre de l'empereur.

Le guide me l'a dit, et j'ai bien été forcé de le croire.

B, Savignand

a été en Tunisie, planton pendant quelques jours, du colonel Picquart. Il a porté plusieurs fois dei lettres à la pgste pour Fsterhazy et Lebiois.

M' Labori ayant dit qu'on Inia^aitdonné au ministère de la guerre des renseignements qui lie s'appliquaient pas au tém'oin Savignaud, le commandant Cui.a;oet établit que l'on :e treuve en présecca d'un simple malentendu et que la bonae foi du ministère reste eoiière.

Demain, M" Labori fera donner îectnre de ces renseignements qui établiront la valeur morale du témoin.

La séance est levée à 11 h. 3/4.

RiSBÔllRG

Nous croyons devoir reproduire dans =ei détails l'incidetit qui s'est poduit au sujet de l'audhion du général Risbourg.

Un de nos amis, fort bien placé par n'en pas perdre un mot, nous en donne la note suivaate

D. Pouvez vous noua citer quelques faits qui ont contribué à vous convaincre' R. Pendant le Conseil de guerre de 1894 j'avais le commandement des officiels en services au Conseil de guerre je !eur demandai !a plus grande discrétion et après leur avoir dit qne je ne voulais pas savoir ce qui s'était passé en séance, puisque c'était en séance de huis-clos, je leur posai seulement la question suivante « Si vous étiez juges que feriez-vous ? Et loua me répondirent invariablement « nous condamnerions Dreyfus.

C'est alors qu'en protestant, Dreyfus a prétendu qu'un des officiels LUI avait SERRÉ LA MAIN.

Le général Risbourg proteste contre cette dernière assertion

Woir ielSe La lofante des dreyfusards On ne peut lire, sans bondir d'indignation, les comptes-rendus prétendus complets donnés par les journaux dévoués à la cause de Dreyfus.

Leur tactique est bien simple tourner Ca ridicule l,a témoins qui viennent déposer so^s la foi du serment, chercher à les intimider par de vaines meraces, et arriver ainsi à imposer si. lence à ceux qui n'ont pas encore été Les grands journaux de la capitale sont en ce moment répandus dana le monde entier. La plus simple bonne) tête devrait leur commander de s'e


montrer impartiaux dans cette [grave Si vous ies consultez, une indication se dégage immédiatement pour les dreyfuFards, quiconque apporte une charge contre l'accusé est un être vil et méprisable; on va même juegu'à entrer dane les détails de leur toilette et de leur tournure.

Il faudrait d'abord parler de Dreyfus sous ce rapport. Le brillant uniforme de l'accusé ne l'empêche pas d'être gauche, malhabile sous ce costume, et les critiques élevées contre les témoins s'appliqueraient beaucoup mieux au olient de Mes Labori et Demande. Il suffit de le voir pour s'en convaincre. Ce ne serait, en tous cas, qu'une question d'appréciation, mais où les choses prennent une importance considérable, c'est lorsqu'il s'agit des témoins qui éprouvent l'ennui de venir déposer à la harre et se trouvent être victimes des coteries politiques.

Si nous ouvrons le Figaro, pour ne citer que'celui-la, nous voyons M. du Breil traîné dans la boue parce qu'il a perdu un procès amené par la vente d'un cheval.

Et les avocats delui dire a Faites attention vous n'êtes pas un honnête homme tous les Parquets de France et de Navarre ont les yeux sur cous vous allons demandor des renseignemonta sur votre compte, tout comme si vous étiez accusé d'un épouvantable crime. 1)

Et le Figaro raconte naïvement que M. du Breil s'effondre sur sa chaise. C'est tout.

Pour les lecteurs des journaux tels que le Figaro, voilà un témoin qui doit être cent fois plus criminel que celui qui tira cette balle si inoffensive sur M" Labori.

Nous ne connaissons pas M. du Breuil nous lui conseillerions toutefois de suivre l'exemple de l'éminent défenseur de Dreyfu« qui poursuit en diffamation les journaux s'étant permis de plaisanter sur son attentat pourquoi M. du Breuil n'en ferait-il pas autant?

Le Fiyaro n'ajoute même pas que M du Breuil a été le premier à demander que l'on prit des renseignements sur son compte partout où la justice le croirait nécessaire. C'était une constatation loyale à faire, mais elle eût gêné les dreyfusards.

Et il en est ainsi pour tous les témoins défavorables à Dreyfus.

Le capitaine Le Rond à une tunique baleinée d'après le Figaro. Il est probable que le chroniqueur ne s'est pas placé entra « l'arbre et l'écorce » mais ce qui est certain c'est que le témoin à una parole carrée et qu'il exprime nettement et hautement ce qu'il veut dire. Inde irœ.

Le général d? Dionne n'est plus jeune: les cheveux ont blanchi au service de la France, et cette seule considération devrait empô;her certaines plaisanteries. Pour le Figaro, Jc'est un œuf de Pâques dans de la ouate,

Lamétaphoreest agréable, maisquele Figaro se raisurc. Les œufs de Pâques ou d'autres fètes Eont collectionnés par ce journal, et, la couvée terminée, on constate que l'éclosion n'a produit <me de méchants canards.

Si l'on en croit le même journal, il parait que le commandant Carrière emploie tout son temps à s'éponger. Il est évident que l'honorable commissaire du Gouvernement souffre, tout comme les rédacteurs du Figaro, delà chaleur écrasante qui règne dans cette salle, mais ce qui pourrait le faire transpirer, ce seraient les balourdises des journaux qui ont le plus grand intérêt à faire croire que la France est divisée en deux partis intellectuels les intelligents comprenant Dreyfus et ses amis d'un côté, et les imbéciles de l'autre.

La farce est trop grosse elle ne trompera personne.

A. L.

POIGNEE DE NOUVELLES Dreyfus va-t-il être obligé de faire son ménage ou va-t-on lui adjoindre un nouveau larbin ? That is the question!

Depuis ton incarcération la prison de Rennes, 1 ex-capitaine était servi par un soldat condamné à deux ans de prison, pour voies de fait envers un supérieur. Or, la Edite ordonnance vient de bénéficier d'une remise de peine.

Conduit hier matin à la gare de Rennes par deux pandores, le jeune soldat, après avoir fait une oonrte halte i la bavette de la gare, prenait le train 11 & 7 heures 20 se dirigeant sur Saint-Malo.

D'après les renseignements qui m'ont été fournis d'autre part et de bonne source, le pionpion n'avait pas l'air d'être flatté d'avoir servi pendant près de deux mois l'ex-prison- nier de l'ile hlu Diable capricieux dans ses désirs, volontaire, dur même dans ses commandements, Dreyfus n'a pas laissé en effet un excellent souvenir dans l'esprit de son exordonnance, volontaire, et celui-ci ne se gônait pas d'avouer à qui voulait l'entendre qu'il préférait aller servir sa patrie que de servir le prisonnier de la manutention.

le*

Les nouvelles do la santé de M. du Paty d» Clam ne sont pas meilleures. Depuis trois jours, le malada n'a pas quitté le lit sa faiblesse est toujours très grande Une grosseur est survenue près da genou droit les praticiens supposent que c'tst un anthrax et ne peuvent se prononcer sur l'époque à laquelle M. du Paty de Clam pourra se rendre Rennes.

le*

L'n individu a été arrêté Saint-Malo pour un vol de 18,000 francs. Comme son signalement se rapproche de celui du meurtrier de M' Labori, cet homme a été amené aujourd'hui à Rennes.

Le procureur de la République l'a interrogé ce soir; il attend des renseignements plus précis pour donner aux arrestations qui se font en ce moment un peu partout, leur importance légitime.

D'ailleurs, si le signalement des traits de l'individu arrêté à Saint-Malo se rapproche de celui du meurtrier, il n'en est pas de même des vêtements.

Est-ce enfin le meurtrier de Labon. Je me permets d'en douter encore.

Le Grand Maître se rebiffe Ah! mais, on ne badine pas avec Labori! Il assigne on diffamation plusieurs journaux de Paris qui on prétendu qu'il n'avait pas été sérieusement blessé.

Parmi eux se trouvent l'Intransigeant, la Libre Parole, la Croix et la Patrie. Tout comme au procès Zola, les places aux enchères.

Il s'est constitué autour du palais universitaire un petit marché où se débattent les prix des places a l'audience pour la partie do la salle réservée au public.

Tous les matins, en effet, on fait entrer dans Je lycée une soixantaine de personnes prises parmi celles qui font la queue rue'Toullier et qu'on place debout au fond de la salle. Ces personnes sont censés représenter le vrai et bon public, celui pour lequel on n'a aucune faveur, avec qui on ne se gêne pas et qu'on expulse le premier les jours (le scandales et de troubles l'audience.

Des deux heures du matin, i la petite porte du palais, rue Toullier, se forme la queue, composée de vagabonds et de camelots qui savent que le matin, l'ouverture deâ portes, ils céderont leur tour pour un bon prix. La cote moyenne est 30 francs. On trouve des places moins chet; mais alors ce n'est plus sùr on peut rester la porte

Ce sont les Anglais, principa!ement, qui sont les meilleurs clientes des marchands de places.

On a transporté, hier, vers neuf heures, à l'ambulance iustallée dans le lycée un gendarme qui venait d'être frappé d'insolatiou.

Quelques instants après, un gamin en es- sayant de franchir les grilles d'nnpetitsquare. en face du lycée, s'e»t laissé choir et s'est contusionné à la poitrine. Il a également reçu des soin, l'ambulance.

On télegraphic de Belfortque M. Ferdinand Schenrer, mis en cause au proses de Rennes, a télégraphié hier au président du Conseil de guerre. auquel il demande à être entendu coatradietoirement avec le colonel Bertin. Pour une Ms nous snmmes d'accord. Chincholle, dans la feuille figaresque où son non figura auréolé, comme chacun sait, d'un diadème incomparablement beau, croit «que la police est trop occupée à faire des buragas pour avoir le temps de rechercher l'assassin. Mais cui, cent fois oui, brave Chlncholle, nous sommes d'accord, mais le malheur c'est que votre croyance est celle que nous avions tant exprimée depuis longtemps déjà, et il vous a fallu sans doute compulser, nos échos pour tartiner votre tour votre « Journée à Rennes d'hier matin.

Voici un exemple dont le Conseil de guerre de Renne» devrait bien s'inspirer

Le conseil de guerre présidé par le général due d'Aumale a refusé de tenir compte des dires du prince Frédéric-Charles. favorables a Bazaine.

Au procès de Rennes, il n'est pas possible que le Conseil ne dédaigne pas les déclarations

d'attachés militaires étrangers qui, violant l'hospitalité reçue, se livraient honteusement Chronique locale FOIRES DU DEPARTEMENT

fendant le mois de septembre 1899. Rennes, le l"septembr.e– Saint Gilles, le 2. Vitré, Combourff, Tinténiao, Rétiers, le 4. -Fougères, Hédé, Chanteloup, le 5. Thourie, le 7. Châteaubourg, Sain Malo-de Phily, le 8. Lobéac, Bédée, Plélan, le 9. Vitré, Redon, La Fresnais, Tremblay, Bovel, Monterfil, le 11 La|Guerche, Banlon, Gpipry, Maure, Teillay, le 12. Saint-Germain-sur-Ille, le 13. Châtillon-sur Seiche, Bâzouges la-Pérousa, le 14. Janzé, La Bouëxière, Miniac Morvan, Saint Ganton, Mon'fort, le 15.

La Dsminelais, le 16. Betton, Dingé, Combourg, Siins, Le Loroux, Saint-Briceen-Coglès, Bain de Bretagne, le 18. Hédé, Saint Aubin-d'Aubigné, Pipriac, Quédillac, le 19. La Boussac, SaintAubin-du-Cormier, le 21. Lohéac, le 22. Bruz, Mont Dol, Sens, Bécherel, le 25. Cbâtillon-en Vendelais, le 26. Louvigné de- Bais, le 27. CbâteaugiroD, les Iffs, le 28. La Mézière, Liffré, Bà zouges-la-Pérouse, Laillé, Montauban, le 29. Dol, Pleugueneuc, Saint Méen, le 30.

Mémento des ventes mobilières de la semaine du 27 août au 3 septembre 1899

Lundi 8 h. Rue de la Carrière, près le pont St Cyr, Meubles divers.

1 h. Rue Thiers, Bon mobilier, bicy-

c'ette.

2 h. Rue des Dames, n° 23, Très beau mobilier, faïences, armes, apiès décés. Jeudi, 1 h. Hôtel des Ventes, Meubles divers, literie, bibliothèque.

Vendredi, 2 h. Docks de la Carrosserie, rue d'Isly, Char.etta anglaise attelée, ehe vaux. harmis, voiture, bicyclettess. Dimanche, midi, au Pont Lagot, Armoi- res bretonne*, meubles, fûts, moulin à pommes, aprés àérb%.

ÉTAT-CIVIL DE RENNES NAISSANCES

Marcel Dénient, boulevard du Colombier, 18.

Pierre-Joseph-Marie Thébault, faubourg de Nanties, 44.

Jules-Emile Buis, boulevard de Strasbourg, 53.

Maria-Françoise Canveil, rueClialais, 9. Marguerite Marie Hermine Alix Corine Drouin, boulevard Sévigaé, 25.

Louis-Aimable-Léon Isabelle, faubourg de Nantes, 27.

DÉCÈS

Armandine-Joeèpho Dalommel, cultivatrice, célibataire, 19 ans 7 mois, la Bouquinais, en saitit-Hélier..

Mme Boutros, née Jeanne-Mane-Mathurine Dabo, 59 ans, 2 mois, impasse Chateaudun, 20 bis.

Mme Liger, uée Victonne-Louiso-ManePauline Reculer, 52 ans 9 mois, rue du PrdBut té, 9.

Louis-Napoléon Capiez, monteur au chemin do fer, veuf, 57 ans 5 mois, impasse

Chateaudun, 20 bis.

Mme Vaugeois, uée Marie-Ange Larocbe, 26 ans 4 muid, rue de l'HOtel-Dieu.

Auguste-Constant Boavallet, propriétaire, marié, 58 ans, place Saint-Germam, 1. Angélique- Anne-Marie Garuier, lingère, célibataire, 30 ans 1 mois, rue Saint-Malo, 79. Mme Barbe, née Jean ne-Marie-Louise Corduan, 60 ans 10 mois, rue Saint-Goorges, 3. Mme Souédin, nee-Florence-Ang-ïlique Thibaud, 58 ans 1 mois, tue de l'embarcadère, 11. Chronique régionale IUe-et- Vilaine

SAINT-SULPICE-LA-FORÊT

L'incendie de Liffré. Mardi 22 août, vers 5 heures de l'après-midi, le feu prenait dans les greniers de la ferme des Fayel occupée par les époux Thomas.

Les étables et ie fuin dont les greniers étaient remplis ont été la proie du feu, quand la pompe de Liffré est arrivée, le foyer d'incendie était circonscrit. Elle a servi à noyer les décombres.

Les fermiers étaient assurés. On attri-

bue cet incendie à la malveillance, ce qui le prouverait, c'est que huit joars anpzra vant il y avait eu dans la même ferme un commencement d'incendie.

VITRE

Concours de manœuvres de pompes. Le comité des Fêtes de Vitré vient de décider que le Concours régional de manoeuvres de pompes à incendia et de sauvetage, qui devait avoir lieu à Vitré, le dimanche 24 septembre 1899, n'aura pas lieu à celle' date et sera reportéau printemps de l'année 1900 à une date qui sera ultérieurement fixie et coincidera autant que possible avec les fêtes d'inauguration de la Caisse d'épargne de Vitré.

La municipalité, le conseil municipal, le comité des fêtes et la compagnie de sapeurs-pompiers de Vitré remercient tout particulièrement les compagnies de sapeurspompiers et les municipalités qui avaient bien voulu adhérer, et comptent fermement sur le maintien de ces adhésions, pour le concours de 1900.

Le conseil des fêles.

MARTIGNE FERCHAUD

Les Courses. Dimanche prochain, 27 août, auront lieu les courses de Martigné-Ferchaud.

Grâce aux subventions obtenues cette année, la société a pu augmenter les prix décernés aux coureurs, les engagements pour le steeple chasse ont été clos hier à Paris et onze chevaux sont inscrits au pro gramme.

Les nombreux sportmen et touristes qut se donneront rendez-vous dimanche dans cette pittoresque localité n'auront pas à regretter leur journée.

MARCHE DE BAIN

Du lundi 21 aoûi

Veaux, le kil Ofr.70 Vajhessurpied 0 50 Boeufs sur pied 0 50 Œufs, la douz 0 65 Beurre,lel/2k.1 fr. 05 et 1 fr. 10 Poule!s,lecoup. 3 fr. 00 et 3 fr. 50 From. les 500 k. 85 fr. 00 et 86 fr. 00 Avoin. les 500k. 80 fr.

Blé noir 75 f.

Cidre, la barr. 18 fr.

Poin. les 5C0 k. 1(5 fr.

N. B. II a été fait des marches à ce prix. On dit même que'quî.s<uns ont vendu à 12 francs les 500 kilos.

BALAZÉ

Arrestation d'nn incendiaire. L'auteur présumé des trois incendies qui se sont succédés dans l'espace de sept jours à la ferme de Graude-Roullerie, en Balazé, a été arrêté. Il se nomme Jean Leray. Mal gré ses dénégations, il a été maintenu en état d'arrestation, des graves soupçons pesant sur lui, cet individu ayant déjà été condamné plusieurs fois pour vagabondage. Il était occupé dans la ferme depuis six semaines.

SAINT-BRICE-EN COGLES

Tentative d'escroquerie. Pougeole de Saint Brice en Cogles, a déposé plainte à la gendarmerie contre le propriétaire d'un bizar ambulant, installé à Saint Brice-enCogles, qui aurait d'après lui tenté de lui voler un franc en échangeant de la monnaie.

l'ne enquête est ouverte.

LÉCOUSSE

Vol. -Samedi dernier, dans la mâtinés, la femme Prime, demeurant ruelle des Flambard! s'est introduite chez les époux Bouffart, au hameau de la Dustière, pendant uneabsencs de ceux-ci, et y a soustrait divers objets et des victuailles, le tout valant environ 37 francs.

La femme Prime a avoué le fait.

FOUGÈRES

Accident. Samedi dernier, place Gambetta, un camionneur, en descendant de sa voiture, manqua le marchepied et tomba à la renverse sur la chaussée. Dans sa chute il se fit quelques blessures à la tête. Oa le transporta à la pharmacie Delanoë où il reçut les premiers soins II put ensuite regagner son domicile. Tombé d'un troisième étage. Lundi dernier, vers dix heures du t.btin, le nommé Fritean, menuisier, marié s?n3 enfants, travaillant pour le compte de M. Laezé, est tombé d'une échelle située au troisième étage du collège.

Dans sa chute il traversa les espaces laissés ouverts dans les phn chers pour l'installation des cheminées. Relevé aussitôt il fut conduit à l'hôpital par les soins de la police.

Ce pauvre malheureux est mort mardi des suites de ses blessures.

Congrès régionalisé breton Ce matin, mercredi, a eu lieu la premiére réunion des sections, à 9 heures, dans une salle de 1 Hôtel de ville.

M. Ee Brcupréside assisté de MM. Gricart, Vallé de la Croix de StBrieux, Jaffrenou de la Réfistance de Morlaix, abbé Bruléon, professeur au séminaire de S-e-Anne.

M. Le Broz exprime un regret auquel Il demande à l'assemblée de s'associer, c est que, en invitant les autorités de la ville a prendre la présidence d'honneur, on ait oublié Monseigneur l'évêque. Il ira luimême déposer sa carte à l'évêché et y apporter les excuses du comité.

Il passe ensuite une revue rapide de l'oeuvre. Elle est encore bien petite, à peine 150 membres. C'est trop peu. Au début il nourrissait plus d'ambition, convaincu qu'ils seraient 1.000 au bout d'un an. Ne s'agit-il pas de la vie même de la Bretagne ? I! serait vraiment nécessaire degrouper une phalange de Bretons.

Pour cela il émet quelques propositions 1° Chacun des membres doit s'efforcer da propager l'association autour de lui 'i° Afin de s'entendre directement avec no3 compatriotes, dans les localités, il faudrait un secrétaire par département, un délégué par egatre. Ayons le nombre, nais c ussi ayors l'argent et nous serons fort*. Pas de fête sans argent, pas même de récompenses! Quand on pense que les Gallois aux fêles de Cardiff distribuaient dcs prix de 7,500 francs et que nous en tombes réduits donner quelques hermines.

M. de la Guichardièrc signale une lacune dans le programme de l'association. Pourquoi n'a t on pas une section scientifique ? Il y a tant de choses intéressantes en Bretagne, à ce point de vue, ne f-ut ce que la flore qui a son caractère propre. Ne serait ce pas la moyen de servir la cause de l'agr:culture et du commerce ? Il serait possible de passer de suite à la pratique en créant un Bureau météorologique. Ce vœu est approuvé, ainsi que le voeu relatif à la nomination de correspondants dans les principales villes.

M. Jaff renou lit un rapport très documenté sur le mouvement breton

La représentation du Mystère de SaintGuenolé en a été le point de départ. Gcâce à if. Cavalier, directeur de la Résistance, Morlaix est devenu en quelque sorte le centre de !a propagande. Autour de lui et de son journal, il s'est formé une pléiade d'écrivains bretons distingués.

Signalons encore parmi les journaux voués à la cause du breton, l'Indépendance Bretonne (Saint Brieuc) avec Le Corfec, ïElicteur des Côtes-du-Nord qui tire à 13,000 et est surtout représenté dans le Trécorrois Croas or Vretorned de M. Vàllé-qui adresse spécialement as peupJe-- et tire de nombreuses brochures arigi nales destinées à instiuire la masse le Clocher breton de Lorient qui publie de nombreuses poc-its bretonnes.

Après les journaux, il importe de signaler les Concours en langue bretonne deux collèges, Saint-Charles dc SaintBrieuc et le collège de Guingamp entêtabli des cours en breton.

D'autres, comme Plouguernôvôl,|s'apprêtent, dit on, à les imiter.

Ajoutons les efforts tenté3 au théâtre. Un viclire de Saiai-Martin de Morlaix a organisé une i ru upo d'acteurs très remarquables qui a joué Buhez ar niad prodig (vie dufi!s prodigue).

Quant à la troupe plus ancienne de Ploujean, elle n'est plus à compter ses services.

L'année dcniicre elle se faisait entendre à Tréguier devant 500 personnes. Enfin, à Langonnet (Morbihan) il existe une troupe d'actsurs jeu connus qui n'a jamais cessé de jouer devant son auditoire campagnard.

Dans certaines écoles on a représenté des sujets en breton composés par des artistes locaux.

Oa attend que los écoles laïques veuillent bien suivre l'exemple.

M. Jaffrenon termine en disant qu'on a cherché à relier les tronçons de la race cettique. On s'est mis en rapport avec les Gallois. M. Vallé et lui même ont entretenu des correspondances avec eux. Depuis l'année dernière, grâce à M. Fournier d'Allo, qui est retenu à Ploujean, on s'est aus. rapproché des Irlandais. Un congrèp franco celtique aura lieu à Dub in en 1900. M. Vallé est d'avis qu'une enquête s'impose dans le pays il faudrait rechercher les manuscrits bretons disséminas partout. On a déjà reconstitué les mélodies de M. de Penguern, les chansons populaires. Il est

temps que le travail se fasse. L'action pa les écoles serait tacile.

M. Le Liaz dif qu'on peut tenter bientôt une action auprès du gouvernement, mais quand on sera plus nombreux. Oa arrivera ainsi à se débarrasser de V ostr&aisme qui pèse sur notre langue et à obtenir le aroit de parler un Idiome qui c'a rien fait pour être p3rsécuté. »

M. de l'E&tourbeillon insiste mr l'avantago qu'H y a conserve* le breton. Il ptéconise l'action sur les pouvoirs. Pour cela, il faut être fort, autrement nous entendre&s répéter contre nous les sarcasmes. 1 mitons le midi qui a formé un faisceau puissant. Donc soyons unis.

M. Laurent lit une 6tudecritique relative à la Marie de Brizeux. il a parcouru Arzano et les communes voisines, consultant les registres officiels et interrogeant les habitants. II a, dèslors, fait justice de beau coup d'inexactitudes. Il a pu ideoiifidr Marie qai s'appelait Mare Pellan et qui est morte en 1864 à Gailligomarçh (Fyustère) d 64 ans.

F. Oadic.

Dans l'après-miai, & 5 heures, a eu lieu la réunion du Caàaret breton. Elle a éto ouverte par un discours humoristique de M. Léon Durocher. Plusieurs des auditions ont obtenu un très vif succès et de vigoureux applaudissements de la part du nombreux public qui se pressait au Cabaret.

Nous souhaitons ardemment que ces jolies fêtes bretonnes qui oat lieu dans la salle de l'immense mairie, soient de plus en plus suivies et appréciées par ceux qui oui gardé au coeur l'amour du pays natal. K-

Dernière Heure

(Service spécial de L' Ouest-Eclair) Paris, le 24 août, 11 h. 50 soir

Les conseils généraux

Le conseil des Bastes-Pyrénées a voté une adresse ci M. Loub'et. Celui des Ilautes-Alpes a envoyé au gouoernemeut une déclaration de confiance.

Celui de la Charente a adopté un veau en faveur delà liberté d'enseigneCelui d'Eure-et-Loir a repoussé un vœu tendant ce que l'accès des fonctions publiques ne soit ouvert qu'aux seuls jeunes gens sortant des écoles de l'Etat.

fprovatrtabte incendie

On télégraphie de Laon qu'un terrible inceiîfes^a éclaté aujourd'hui à la Malmamçn,

Qt'atrêjeuncs enfants aPt péri dan.; les flammes et auaué on a refroucè

Marchand au SI. Ori télégraphie de Saint Louis (Sénégal):

Hier it eu lieu la réception officielle cles tirailleurs de la mission Marchand, arc milieu d'une affluence considérable de population.

L'enthousiasme étrtit indescriptible. Le gouverneur, le président dtt Cvn- | seil général et le maire ont prononcé des discours patriotiques dut ont étr accueillis par d'unanimes et chaleu- rcux applaudissements.

Eglise incendiée

Un incendie cieuL de diiruire <ntièremeni F^gifse de Louan-i, d-tns dti nistre reste i • c~nnu\ V Chut? mortelle n'un officier. on m '̃' fi, de Mont'iuhui gue le capitaine dt Carrère, du 20" de ligne, i se rendant à cheval à la caserne, est tombé et s'est fendu le crâne. Deux heures après celle chute, le malheurevtx officier expirait.

Il était âgé de 33 ans.

Feuilleton de L'Ouest-Eclair 23

vIn

Les conscrits de Sallertalne

Ce que je dis à l'un, vous comprenez, Mattiuria. je le dis à toute la maison. Si ce n'était pas une fatigue pour vous ?. J'ai eu plai:ir vous revoir à la messe, ce matin Cela prouve que vous alltz mieux. L'infirme, incapable de répoudre autre chose que des mots tout faits et tout prêts dans bon esprit, balbu;ia

Merci, Félicite. vous êtes b*en hontète, Félicité.

Ce nom de Félicité, il le disait avec une forte d'adoration, qui sembla émouvoir, tout abraiis qu'ils fussent, deux ou trois des contrits de Sallertaine.

De quel régiment étais tu, Mathurin 1 demanda te porte drapeau.

Troisième cuirassiers.

Clairon, une fanfare de cuirassiers pour Mathurin Lumineau. En avant, marche!

Les trois filles du Marais, le clairon, le porte drapeau, les cirq jeunes hommeï rangée en arrière, quittèrent l'ombre des

ormeaux, et remontèrent le chemin vers les Quatre Moulins.

Une poussière traversée de rayons s'éleva au-dessous d'eux. La fanfare fit trembler les vieilles pierres de la métairie.

Quand le dernier bonnet de dentelles eut disparu entre les ajoncs et les saules de la route, Mathurin dit à son frère qui avait repris le journal et le lisait distraitement Croirais tu, Driot, que, depuis six ans, c'est la première fois qu'elle passe ici

André répondit, trop vivement

Elle t'a déjà écrasé une première fois, mon pauvre gars; il faut prendre garde qu'elle ne recommence pas.

Mathurin Lumineau grommela des mots de colère, ramassa ses béquilles, et s'éloigna de quelques pas, jusqu'au dernier arbre contre lequel il se tint debout. Les deux frères ne se parlèrent plus. Tous deux, vaguement, et poussé? par l'instinct, ils regardaient le Marais cù les derniers rayons da jour s'étaignaient. Au-dessous des terres plates, le soleil s'abaissait. On ne voyait plus, de son globe devenu rouge. qu'un croissant mordu par des omV<res,e sur lequel un ta île d'horizon, un amas de roseaux, on ne sait quoi .d'obs cur, dessinait comme une couronne d'épi nés. Il disparut.

Un souffle frais se leva sur les couines. Le bruit de fanfare et de voix qui s'é'oignatt de plus en plus, cessa de troubler la campagne. Un grand silence se fit. Dasfeux s'allumè-ent, çà et la, dans l'étendue brune. La paix renaissait les douleurs, une à une, finissaient en sommeil ou en prière du soir.

Le vieux Lumineau, qui arrivait du bourg, reconnut Fes deux fils le long des

arbres du chemin, et, les voyant immobiles, dans la contemplation des terres endormies, ne pouvant deviner leurs pensées, dit d'une voix claire

C'est beau le Marais, n'est ce pas, mes gars ? Allons, rentrons de compagnie le souper doit attendre.

Il ajouta, parce que, dans l'ombre André s'avançait le premier

Que je suis content que tu sois revenu de l'armée, toi, mon Driot 1

IX

La vigne arrachée

L'hiver était venu. La Fromentière paraissait calme et heureuse. Celui qui eut parcouru les champs, et regardé les hommes qui les cultivaient, n'tût pas eu de,oraiytes pour l'avenir de la métairie.

Le valet nouveau ne se dérangaait point, comme disait Toussaint Lumineau, c'est à dire qu'il peinait réguiièrement quatorze htures par jour sans prononcer quatorze mots.

André faisait l'orgueil et la joie du père qui, lui, même, ne s'épargnait guère. Bon laboureur, bon seaienr, matinal, soigneux des bêtes et de toute chose, il se remettait au travail de la terre avec une ardeur qui prouvait, chez le jeune homme, une vocation inébranlable et la résolution de demeurer paysan.

Cependant, au fond de ce cœur inquiet et tendre, l'ennui grandissait. André ne pouvait s'habituer iL ne plus voir François. L'ami de eee vingt premières année?, le

compagnon sans lequel l'image même de la Fromentière ne s'était jamais présentée à son esprit, lui manquait.

Une semaine après son retour au pay:, André était allé embrasser son frères et Eléonore ii la Roche sur-Yon. Il les avai; trouvés installés dans une maison de faubourg, un peu gênés déjà, maugréant, l'on contre la dureté des chefs, l'autre contre la clientèle quine venait pas, sans|rrgret pourtant de ce qu'ils avaient fait, et définitivement couquis à la ville par la facilité de la vie sans contrôle et sans prévoyance. Il était revenu de là sans la moindre tentation de suivre leur exemple plus sévère même contre ceux qui avaient renié le travail des champs, mais frappé d'une idée fixe il cherchait partout François. La Fromentière, où François ne vivait plus lui paraissait déserte et vide. C'était une obsession dont il ne pouvait se débarrasser, une souffrance qà'il no disait à personne, mais que chacun, sans le vouloir, renouvelait.

Le métayer, dont la colère était tombée, eurtftut depuis qu'il savah que les affsires de ses onfantsTieia ville n'étaient pas bril lantes, resommençait à parler volontiers de François, comme pour encourager secrètement les autres à Ee souvenir, et a tenter de ramener l'ingrat.

Il disait « Aujourd'hui, nous ensemencerons te Cailleterie, où F, t^pçoU n'a fait que deux sillons ou bien « Donne nous ce soir des cbâtaiffoes cuites sous la cendre, Roussille, comme François les aimait. » II pensait bien agir ainsi, et rassembler en quelque maniera ceux que le malheur avait dispersés. Roussille l'imitait.

Les choses parlaient plus souvent encore et nommaient l'absent c'étaient la fourche dont il se s'eTvaî* d'ordinaire, un panier

tressé car lui, UDe corde enroulée sur une poutre de l'étable par une main qui n'était plus là, ou simplement un coia de champs ou de chemins qu'un souvenir avait marqués, une souche creuse, un buisson, et tout le Marais même à vrai dire, où, pendant des années, deux enfants presque du mètm âge, itères qui ne se quittaient pas, avaient eusemble conduit les vaches, sauté les fossés à la perche et chassé !es oiseaux. Pauvre François, lent à l'ouvrage, dépensier, porté au plaisir, la légende se faisait déjà sur lui à la Fromentiôre 1 Un regret tendre et touchant lui gardait sa place et l'exagérait même dans la famille diminuée. André s'ennuyait, et, déçu dans la joie du retour, n'aimait plus la Fromentiùre nouvelle comme il avait aimé l'ancienne. Elle avaittant chargé 1 Il l'avait connue animée par le bruit et le travail d'une famille nombreuse et unie, dirigée par un homme dont 1 ige avait respecté !a vigueur et la gaieté même, servie par plus de bras qu'elle n'en demandait, aveaglément chérie et défendue, comme les nids qu'on n'a point encore quittés.

Il la retrouvait méconnaissable. Deux des enfants s'étaieut enfuis, laissant la maison triste, le père inconsolé, la tâche trop loarde au*si pour ceux qui restaient., Roussiile s'épuisait. André sentait bien qu'il ne suffirait pas pour entretenir la Fromentière en bon état de culture, pour l'améliorer sut tout, comme il avait médité si souvent Je*le faire, lorsqu'en Afrique, pen- dant les nuits chaudes où l'on ne dort pas, il songeait aux ormeaux de chez lui, Il eût fallu au moins deux hommes jeunes et forts, sans compter l'aide du valet il eût fallu François auprès d'Andrô! 1

Celui ci luttait contre le dtooungejinmt

qui l'envahissait, ciril était brave. Chique matin ii partait pour les champs avec !a résolution de tant travailler qœ toute autre pensée lui serait imposable.

Et il labourait, bersail, semait, ou bi-n il creusait des fossés, ou plantait des pommiers. sans prendre de repos, avec tous son courage et tout son cœur.

Mais toujours le souvenir de François lui revenait toujours le sentiment de la déchéance de la métairie. Les journées étaient longues dans la so litude plus encore il côté du nouveau va- let, manœuvre indifférent, que les projet> ni les regrets de ce flls de méiayft ne pouvaient intéresser.

Le soir, quand André rentrât, à qui serait-il confié et qui l'eût consolé? !a mère n'était plus là; le père avait déjà trop de peine à garder lui même ce qu'il faut d'espérance et de vaillance pour ne pas plier- sous le malheur; Mathurin était si peu sûr et si aigri, que la pitié pouvait aller a lui, mais non l'affection vraie. Il y aurait eu Rouîsiile, peut-être. Mais Roussille avait dix-sept ans quand André l'avais quittée. Il continuait de la traiter en enfant, et ne lui disait rien. D'ailleurs, c'est à peine si on la voyait passser, la petite, toujours préoccupée et courant. Morne maison Le jeune homme y souffrait d'autant plus qu'il sortait du régiment, où la vie était dure sans doute, mais si |pl«ine de mouvement et d'en«ralo;!

Rems Bazin.

(A «More.)


ChmiM 4e ter deJW «l fOrtons Par-faite d'an accord interveau entre les de l'Oaest et d Orléans, les tain@ partant de ParU-Saiiit-Lazare pour le Croisic à 16 heures d» soir et du Croisio pour Paris Saint Laure il. 5 h. 40 du soir, ainsi que les trains partant de Paris SaintLaura pour Quimper à 9 heures 2 du soir et de Quimper pour Paris Montparnasse a 4 heures 21 da soir, sont munis de voitures à ooukùr et à couchettes.

Les voyageurs peuvent y prendre place en paj&nt un kano par personne et utiliser les compartiments i couchettes moyennant 5 fr., quelle que soit la longueur du par cours.

Compagnie des ehemins de fer de l'Ouest

La Compagnie recommande instamment à MM. les voyageurs de vouloir bien enlever les anciennes étiquettes qui peuvent se trouver sur leurs bagages '*afin d'éviter les erreurs de directions et d'inscrire sur ces colis leur adresse et le nom de la gare destinataire.

Pour faciliter cette inscription, MM. les voyagenrs trouveront aux bibliothèques des gares des carnets d'étiquettes gommées au prix de 0 fr. 05 le carnet de lU étiquettes. Nous rappalons nos lecteurs que la Compagnie de 1 Oae.st a commencé depuis quelque temps rémission d'Obligations nouvelles, remboursables à 500 fr., rapportant au nominatif 12 fr. d intérêt, et au porteur 11 ir. 10 environ. Au prix d'émission actuel, ces titres offrent nne prime de remboursement d'environ 80 fr. qui vient n'ajouter au revenu des coupons annuelz. Toutes les Obligations bénéficieront de cette prime, une date plus ou moins rapprochée, pendant la durée de la concession de la Compagnie.

Suivant les cas, le revenu supplémentaire procuré par la prime de 80 fr. ressortira Si le remboursement s'efîeotue au bout de 5 ans, fr. 80/5 égal 16 fr.

Si le remboursement s'effectue au bout de 10 ans, à fr. 80/10 égal S fr.

Si le remboursement s'effectue au bout de 15 ans, à fr. 80/15 égal 5 fr. 35.

Si le remboursement s'effectue au bout de 20 ans, à fr. 80;"20 égal 4 fr.

Et alors même que le remboursement ne s'effectuerait que plus tard, les cours tendront, par leur plue value, vers le même résultat. Le rendement total sera donc, dans ces di-

verses hypothèses, respectivement, pour les Obligations nominative», de

12 fr. pins 16 fr. égal 28 fr. on 8 Ir. 65 0/0. 12 fr. plus 8 fr. égal 20 fr. ou 4 fr. 75 0/0. 12 fr. plus 5 fr. 35 égal 17 fr. 35 ou 4 fr. 15 0/0.

12 fr. plus 4 fr. égal 16 fr. on 3 fr. 80 0/0. C'est là un revenu des plus rémunérateurs pour des valeurs de premier ordre, jouissant do la garantie de l'Etat, couramment négociables en Bourse, et dont on peut iaire argent par voie d'emprunt avec la plus grande facilité.

Les souscriptions sont reçues, sans aucun frais, dans ks gares do Rennes, Betton, Noyal-Acigné, Retiers, Janzé, Vern, CorpsNuds, Marligné-Ferchaud, La Guerche-deBretagne, Argentré, Bonnemain, Montfort-surMeu, Vitré. Combourg, Ploêrmel, Mauron, St-Méen, Bruz, Guichen-Bourg-des-Comptes, Bain-Lohéac, Messac, Fougeray, Laugon, Avessao, Redon, Mautauban-de-Bretagne, Canines, Plenée-Jugon Broons, Chaleaubourg.

Ces gares livrent des titres au porteur ou nominatifs, selon le choix des souscripteurs. La Compagnie de l'Ouest fait délivrer, de mai a octobre, des billets à prix réduits dits

a d'excursions & itinéraires fixes, valables pendant 1 mois et pouvant être prolongés d'un nouveau mois moyennant un supplément de 10 pour 100.

Ces billets comprennent 14 itinéraires différents sur lesquels 10 peuvent être utilisez au déptrt de Rennes.

Ils donnent droit au parcours oi-aprto et doivent être demandés 3 jours au moins l'avance à la gare de Rennes.

1' 1" classe 80 fr.; 2' classe 60 fr.. Rennes, Vitré, Fougère, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Dreux, Briouze, Bagnoles, Granvill.% Avranches, Mont Saint-Michel, Dol, Saint-Malo, Dinard, Dinan, (Lamballe ou Saint-Brieuc, moyennant supplément), Rennes.

2' 1" classe 90 fr.;2* classe 70 fr. Rennes, Vitré, Fougères. Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Evreux, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, Saint-Lô ou Carteret, Coutances, Granville, Avranches, Mont Saint-Michel, Dol, Saint-Malo, Dinard, Dinan (Lamballe ou Saint-Brieuc, moyennant supplément), Rennes.

3* 1" classe 105 fr. 2' classe 90 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Les Andelys, Louviers, Rouen, Dieppe, Rouen, Cany, St-Valery-en-

Caux, Fécamp, Etretat, Le Havre, Hon- fleur ou Trouville, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, St-Lô ou Carteret, Coutances, Granville, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan (Lamballe ou SaintBrieue moyennant supplément), Rennes. 4* 1" classe 105 fr. 2° classe 90 fr. Roones, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris. Dreux, Brinuze, Bagnoles, Granville, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brienc, Paimpol, Lannion, Murlaix, Carhaix, Roscoff, Brest, Rennes. & 1" classa 115 fr. 2* classe 100 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Evreux, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, St-Lô ou Carteret, Coutances, Gran?ille, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brieuc, Paimpol, Lannion, Morlaix, Carhais, Roscoff, Brest, Rennes. 6' 1" classe 100 fr. 2' classe 80 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Alençon, Argentan, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, St-Lô ou Carteret, Contances, Granvillo, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brieuo, Paimpol, Lannion, Mbrlaix, Carhaix, Roscoff, Brest, Rennes. 7" 1™ classe 100 fr. 2' classe 80 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Lavât, Le Mans, Alençon, Lisieux, Rouen, Dieppe, Ronen, Cany, Saint-Valery-en-Caux, Fécamp, Etretat, Le

Havre, Rongeur nu Tronville, Caen, Isigny-sur-Mer, Chorbourg. Saint-Lô ou Cartent, Coutances, Granville, Avranches, Mont Saint-Michel, Dol, Saint-Malo, Dinard, Dinan, (Lamballe oa St-Brienc moyennant supplément), Rennes.

8° 1" classe 60 fr.; 2' classe 50 fr. Itennes, Vitré, Fougères, Mont Saint-Michel, Granville, Dol, Saint-Malo, Disard, SaintBrieuc, Rennes. Châteaubriant, Angers, SaintSerge (ou Mantes-Etat, oa Saint-Nazaire, ou Redon), Chàteaubriant.

9" 1" classe 95 fr.;2' classe 70 fr.– Renne», Vitré, Fougères, Lavai, Le Mans, Charres, Paris, Dreux, Briouze, Bagnoles, Granviile, Garsoy 'Saint-IIélier), Saiut-Malo, Pontorson, Mont Saint-Michel, Saiut-Malo, Diuard. Dinan. Saint-Brieuc, Rjnnea.

10' classe 70 fr.; 21 classe 55 fr. Rennes, Vitré. Foupùr-33, Laval. Fiera. Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, Saint-Lô on Ceîteret, Granville, Jersey (Saint-Relier), SaintMalo, Dinard, Dinan (Lamballe ou SaintBrieuc, moyennant supplément), Pontorson Mont Saint-Michel, Fougères, Dol, Renuca. Imprimerie Bretonne

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une seule cependant échappa, c'est sa célèbre mixture pour effacet les rides, les taches de rousseur, rougeurs du visage, et qui amène en peu de jours la guérison de toutes les maladies de la peau. Cette bienfaisante préparation arrête la chute dos cher veux, les fait repousser et guérit la pelade. C'est la seule qui puisse faire disparaître les rougeurs du nez, même à l'ètat le plus aigu.

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'DE RENNES A LA MI-FORÊT DU JEUDI 31 AOUT

ALLER

soir.

Rennes (Gare centrale) départ 1 h. 35 Croix de la Mission 1 46 Palais du Commerce 1 50 Viarmes, 1 jj* Four-Rouge-la- Victoire 2 23 Fouillard-Thorigno 2 31 La Mi Forêt 2 43 Liflré 2 55 Gosné 3 10 Saint-Aubin-du-Cormier 3 23 RETOUR

soir.

Saint-Aubin-du-Cormier 4 h. 57 Gosnë 5 14 Liffri 5 29 La Mi-Forêt 5 45 Fouillard-Thoriguë 5 57 Four-Ronge-la-Victoire 6 05 Viarmes 6 36 Palais du Commerce 41 Croix de la Mission 6 46 Rcnnes (Gare centrale) 6 53

Ces trains desserviront tous les anêis facultatifs do leur parcours.

Prix des pl.2ces Aller et Retour

De Rennes à la Victoire 1" et. 1 fr. 2' cl0 fr. 50, de Rennes à Fouillardl" cl.1 1 fr. 20 2' cl. 0 fr. 60, de Rennes il la. Mi-Forêt 1" et' 1 fr. 50 2' cl. 0 fr. 75.

RETOUR

Dép. Matin Soir

Châteaugiron 5 31 9 00 Doniloup 40 9 06 La Rougeraie 5 50 9 10 Chantepie G 04 9 23 Rennes Cimetière de l'Est.. 6 13 9 37 La Chapelle-Boby 6 17 941 Viarmes. C 21 945 Palais di Commerça. G 2d 9 43 Croix de la Mission G 27 9 51 Gare centrale 6 87 10 00 Ces trains comporteront, pour les voyageurs allaiit à Châteaugiron, des divers33 stations de la ligne, les. prix ci-après l»cl.AR 2'cl.AR

Rennes à Châieaugiron 1 75 115 Chantepie 1 00 0 C5 La Rougeraie 0 65 0 10 Dom!oup 0 35 0 25

UGNB DE RENNES A PLÉLAN

ALLER

soir

Plélan. 6 h. 56 Treffendel 7 16 St-Thurial 7 35 Bréal. 7 47 Mordelles 7 58 Le Rheu 8 17 Le Mail (Croix de la Mission) 8 39 RETOUR

soir

Le Mail (Croix de la Mission) 8 h. 45 Le Rheu 9 8 Mordelles 9 27 Bréal 9 38 Saint-Thurial 9 50 Treffondel 10 9 jlélan 10 28

Ces trains desserviront tous les arrêts de leur parcours.

TRAINS SPECIAUX

du dimanche 27 août 1899

LIGNE DE RENNES A FOUGÈRES

ALLER

Garo centrale Palais du Commerce 9 25 1 50 Viarmes. 9 29 1 55 Four-Rouge-la Victoire.. 9 54 2 10 03 2 31 10 17 2 43 10 29 2 55 Gosné. 10 47

St-Aubin-du-Cormier. 11

11 13

11 18

11 40

Fougères (garetramways) 12 1

Fougères (ville). 12 5

RETOUR

Fougères (ville). Fougères (gare tramways. Il Il 7 36 » Il 7 » 8 22 Il 8 28 1J 8 42 8 56 6 38 9 15 6 9 26 7 3 9 39 Four-Rouge-la-Victoire.. 7 10 9 46 7 33 10 12 Palais du Commerce 7 30 10 16 Gare centrale. 7 49 10 29

Prix des places aller et rstonr: de Rennes a la Victoire, 11 et. 1 fr.. 2' cl. 0 fr. 50 de Rennes fi Fonillard, 1' cl. fr. 20, .'2' el. 0 fr. 60; de Rennes à Mi- Forêt, l'cl. 1 fr. 50,2'cl. 0 fr.73. Ligne de Rennes Plélan

ALLER

Départ. Soir

7 Saint-Thurial. 7 7 ,17 2 S 17 Le Mail (Croix de la Mission). 8 RETOUR

Départ. Soir

Le Mail (Croix de la Mission). 8 h. 9 9 27 0 9 Treffendal 10 10

Lestiain3 desserviront tons les arrêts de leur parcours.

de Rennes à la Si-Forêt et Fougères I'occa9ion Je la Foire de lougèrts

ALLER

matin self Rennes, Gare centrale, dép. 4 h. 23 1 h. Croix 4 33 1 Palais 4 36 1 Viarmes. 40 1 52 5 02 2 23 5 10 2 31 5 22 2 4 Liffré 5 35

5

6 06

6 19

6 24

6 4S

Fougères (gare tramways).. 7

Fougère (ville). 7 M

départ. 5 58 Four- Rouge-la- Victoire. 6 06 6 34 Palais du Commerce 6 38 Croix de la Mission. 6 Rennes, Gare centrale 6 53

Ces trains desserviront tous les arrêts facultatifs de leur parcours.

Prix des pl2ces (aller et retour) do Rennes à la Victoire, 1" classa 1 fr., 2' classe 0 fr. 50 de Renues a Fouillard, 1" cl. 1 fr. 20, 2* classa 0 fr. CO do Rennes à la Mi-Fortt, 1" classa 1 fr. 50 2' classe 0 fr. 75.

Ligne de Rennes a Fougères

ALLER

Dcp. Matin Matin Soir

Rennes Gare centrale 613 11 il 4 -13 Le Mail 619 11 49 4 19

Croix de la Mission. 6 23 11 53 4 5-J

Palais du Commerce. 6 ïâ il 7,1 4 53

Viarmes 6 SO 12 Ou 5 W

Chapolle-Boby G .î.i 12 0:5 5 03

Octroi de Pali:¡. 6 o'j 12 03 ç 00

Maurepas 6 39 12 00 5 09 Champ (le Courses G .11 12 11 511 La Gaudinais G 15 12 13 5 15 Four Iloujzs la- Victoire. 6 r,2 12 22 5 £2 Foui 11 7 CO 12 30 5 ::n La Mi-Forét 7 13 18 12 5 La Quinte-l'Arienron 7 i'O 12 50 5 C-ii Liflré 7 '5 12 55 5 Lj 7 112 Saint-Aubin-du-Cormier 7 56 1 2iî 6 23 Saint Jean-sur-Coussnon 8 00 1 39 G 28 Saim-Marc-Vendel .8 11 lit 6U La Chapelle-Saint-Aubert S 21 1 ul 6 54 Hoir.agné S 35 20j 7 05 La Rivière 8 45 a 13 7 la Fougères (gare de tramways). 8 52 2 i2 7 2i Fougères (ville) 8 59 8 2J 7 23 RETOUR

Dép. Matin Matin

Fougères (ville) 6 23 1153 Fougères Igare de tramways). 6 30 12 00 ha Rivière 6 33 12 Oti Romaine. 647 1217 La CbapeUe-Saint-Auber».. 6t7 12 27 Saint-Marc Vendel 7 03 12 33 Saint-Jean-sur-Couesnon 7 13 12 43 Saint-Aubin du Cormier 7 26 12 5G 5 55 Uosué 743 llî 513 Lfïiré 7 53 128 6 23 La Quinte-l'Ariancon 8 02 1 ?;•> 6 i* La Mi-Forêt 10 1 10 6 40 Fouillard-Thorignô 8 153 G 53 Four-Rouge la Victoire.830 200 7 00 La Gaudinais 8 37 207 7 07 Champ-de Courses 8 41 2 11 711 j Maurepas 8 13 2 0:j 7 1J Rennes Octroi de Paris. 8 47 2 17 717 Cbapelle-Boby 8 4a 2 19 7 VJ

Viarmes 8 53 2 23 7 23

Palaa du C. minerce 8 5G S 26 7 2d

Croix de la lfission 8 59 2 2:) 7 23

l Lu Mail 903 2 33 7 33 Gare centrale. Arr. 9 03 2 39 7 J9

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