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Titre : L'Ouest-Éclair : journal quotidien d'informations, politique, littéraire, commercial

Éditeur : [s.n.] (Rennes)

Date d'édition : 1899-08-23

Contributeur : Desgrées du Lou, Emmanuel (1867-1933). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32830550k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 135307

Description : 23 août 1899

Description : 1899/08/23 (Numéro 22).

Description : Collection numérique : BIPFPIG14

Description : Collection numérique : BIPFPIG29

Description : Collection numérique : BIPFPIG35

Description : Collection numérique : Fonds régional : Bretagne

Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6386301

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 30/10/2008

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A NOS VENDEURS

Quelques vendeurs se sont plaints

de ne pas rccwoir régulièrement, surlout en basse-Bretagne, le.urs paquets adressés cependant par la poste avec la mention hors sac en gare.

Après enquête, I administration

nous répond que ces vendeurs ne se présentent pns toujours exactement à la gare pour y prendre, dcs-l'c-ncèc du train, leurs paquets qui, dès lors, sont emmenés la poste et subissent un retard dans l'arrivé.

Avis qui de droit.

L'incident de Fachoda a donné un

intérêt tout particulier à tout ce qui concerne nos possessions coloniales et notamment cet imm<»n?e empire que nous possédons en Afrique ot qui comprend l'Algérie et la Tunisie au nord, le Sénégal -Soudan, au centre, le Congo au sud avec comme dépendances les territoires situés à l'est du lac Tchad.

A un autre point de vue, en nous

obligeant à évacuer Fachoda et en nous faisant sentir assez vivement sa supériorité même, l'Angleterre ainfligé une mortificatioa à notre amourpropra national. Nous ne serions donc pas fâchés de trouver aujourd'hui un moven<U'iubaisser un peu la morgue britannique et de rendre l'Angleterre plus "ccoaûmodante dans ses rapports avec nous.

Ce moyen est bien simple il suffit

d'étab!ir avec l'Angleterre ce qu'on pourrait appeler un contact sur terr'c. L*îs forces de notre voisine étant exclusivemedt maritimes, il en résulte qu'elle est très fi rie à l'égard des puissances qui ne peuvent l'atteindre que sur mer, ce qui est notre cas jusqu'ici mais si une puissance européenne avait des possessions dans le voisinage d'une colonie anglaise importante, et si elle étaiten mesure d'organiser parterre une expédition sérieuse susceptible de menacer eette colonie, on verrait tout de suite la diplomatie anglaise faire preuve de dispositions très conciliantes.

Or c'est là précisément l'hypothèse

qui serait réalisée si nous avions le Transsaharien, c'ést-à-dire un chemin de fer, à voie étroite d'aillcura, partant de l'Algérie et atteignit les rive3 du Niger.

Quelques explications sont néces-

saires: la question en vaut la paine.

L'Angleterre a trouvé moyea, comme

toujours, de se réserver les contrées les plus riches du Soudan, celles que l'on appelle royaume de Sokoto et royaume de Bornonet, qui sont situées entre le Niger et le Tchad. Elle a là une magnifique colonise à laquelle cile tient beaucoup. Supposas maintenant que le Traassaharien soit construit. Nous entretenons en Algérie en temps de paix une armée dé soixante mille hommes toujours disponibles, et déjà acclimatés, sur lesquels douze mille sont des indigènes, troupes bien encadrées, que l'on peut envoyer sans difficulté dans les régions les plus chaudes de l'Afrique.

En transportant sur les hords du Niger un petit corps d'armée de douze à quinze mille hommes, nous mettrions tout de suite l'Angleterre en mauvaise postura; et css belles colonies qui s'en vont du lac Tchad à l'embouchure du Niger risqueraient fort de tomber entre nos mains. Rien que la perspective d'un semblable péril adoucirait dans une proportion notable l'humeur batailleuse d'Albion.

Mais le Transsaharien n'est-il r as une entreprise chimérique? Telle est l'objection qui s'est déjà présentée à l'esprit de nos lecteurs.

En réalité, le Transsaharien est une entreprise beaucoup moins difficile que le Transsibérien, par exemple, dont s'occupent les Russes et qui a 6,000 kilomètres, ou encore le Tracs continental Pacific qui traverse dans toute sa largeur l'Amérique du Nord et les SoittuUtrfc «Je» •Mv»Jjlagi^es_XOCheUSeS plus affreuses que celles du Sahara. Le Sahara n'est point, en effet, ce que l'on croit en général, une immense plaine de sable mouvant que le vent agite et soulève en tourbillons, Tout) la partie méridionale, l'Air, compte de nombreusas oasis et une population sédentaire. Le centre se compos2 de plateaux granitiques au sol résistant et même dans la partie septentrionale où se rencontrent surtout des dunes de sable, il y a entre ces dunes des oasis et des vallées présentant les conditions voulues pour l'établissement d'une ligne de chemin de fer.

Da récentes expériences ont prouvé que la rareté de l'eau n'est pas plus grande que dans certaines parties dôsertes de l'Asie centrale et de l'Amérique, traversées déjà par des voies ferrées.

Nous ne trahirons aucun secret diplomatique eu ajoutant que si la conception du Transsaharien n'est pas encore arrétée, nous marchons à grands pas dans la voie qui conduit à l'exécut.on de ce gigantesque travail.

D'une part, un premier tronçon de

370 kilomètres qui va de Biskrftà Ouargla, c'est-à-dire à la limite sud de nos possessions algériennes, constitue un projet arrêté et qui peut être l'objet d'une concession d'ici quelques mois. il D'autre part, il est visible que la mission Foureau-Lamy. partie de l' Algérie et qui doit actuellement se trouver à Tomhouctou, a reçu la tâ"he d'étudier cette grosse et capitale question du Transaharien. Enfin, une ôir||c3 v la commandant Guvon, a officiel leimnt pour objet d'étudier un projet de chemin de fer de pénétration au Niger, co qui peut être regardé comme une préparai ion au Transsaharien ppelé à se raccorder avec cette ligne.

Nous pouvons donc espérer que les premières années du xxe siècle verront une ligne bien française traverser ces immenses espaces du Sahara, considérés trop longtemps comme presque infranchissables.

Alors, on verra-l'orguc-il britannique s'abaisser de lui-môme d'un degré au moins; alors aussi, un grand pas aura été fait vers la fusion nécessaire de nos possessioES africaines, condition repour assurer leur prospérité et leur avenir.

Paul Thomas.

DEUX QUESTIONS Sebastien Faure à déjhnînd Dimanche sur Paris une bande d'assassius et de p 3fanatenTj». abop.itlî^Jfts ïntimanité rougit. Waldeek- Rousseau par ses provocation à l'égard des nationalistes et par son Impuissance à réprimer l'émauSe est et restera pour tous les gens qui ont le sens dtoit leur complice.

Nous demandons une fois pour tontes à l'A1- enir et spécialement aux quelques intel. lectuel» qui le souticnneut. 1° Si oui ou aon ils regrettent l'amitié de Sébastien Faure ?

2° Si ou! ou non ils sont encore prêts à porter des toasts à Waldeek ? '?

Beaucoup de leurs amis, nous en sommes convaincus, attcndent avec anxiété leur réponse.

Dépêeïei Havas service SPÉCIAL DE v O usai- Eclair Paris, 22 août, 10 h. 10 soir.

Le colonel Schneider

Le colonel Schneider est arrivé hier à Paris dans un état de santé de.s^ljis.. précaires il ne restera à [Paris que

quelques Jours. On déclare à l'ambassada d' Au tm-he-Hongrie que le color.el ne dira rien au sujet de l'incident auquel il a été mêlé avant la fin du procès de Rennes.

Mort du Genéral Friant

On annonce la mort du général Friant commandant de la Légion d'Honneur.

A propos du Capitaine Voulet Lo Temps dit qu'il résulte des nouvelles qu'il a reçues hier que contrairement il. ce que l'on pouvait espérer, c'est bien de propos délibéré quo le capitaine Voulet a agi ainsi, commettant le crime le plus abominable que l'on puisse commettre, tirer sur ses frères d'armes.

Affaires anarchistes

Sébastien Faure a été interrogé ce matin par M. de Vallès juge d'instruc- tion il nie d'avoir partièrpa en quoi que ce soit à aucune tentative de meur- tre, et i plus forte raison ceila du M. de Vallès interrogera également deux autres principaux inculpés Des- jardins et Furhmann qui se signalèrent dans la bagarre de la rue des Boulets. Un malade

Le malade qui se trouve interne à la depuis hier, son état a considérablement empiré une congestion pulmonaire s'est déclarée et le médecin qui le soigne so mcmtre très inquiet.

D'autre part, la police intercepte les aliments tels quelait etbouilion, nécessaires au malade, et lui-même déclare qu'il préfère « crever n lâ, que de se rendre à l'hôpital.

0–

Au Tribunal correctionnel

Dix manifestants arrêtés dimanche ont été condanrnés aujourd'hui par le tribunal correctionnel à des peines variant de huit jours à huit mois de prison à aucun la loi Bârenger.

Rue de Chabrol

Le calme le plus absolu n'a cessé rue de Chabrol la nombre des curieux si considérable ces jours derniers est devenu insignifiant pendant toute la journée d'ailleurs un service -très sévère est exercé par les gardes républicains; d'autre part, les voitures

peuvent passer dé» rmaispar cette rue appelée iL devenir légendaire, grâce à un service spécial organisé par une compagcie de ligne et des agents massés aux deux extrémités.

Les assiègf;s, on ne sait dans quel iatention, ont versé des quantités considérab'es de pétrole sur le toit de la maison on croit que c'est en prévision d'une attaque faite par les gendarmes il n'est nullement question cependant do faire l'assaut du fort de Chabrol.

{.Instruction.

L'instruction au sujet de l'allairc da Complot est toujours en suspens on attend que le cas Guérin ait reçu une solution. Le ju;e, chargé de cette affaire, s'occupa aujourd'hui de dépouiller tout ce qui a été mis sous scellés. Il a entendu aujourd'hui cinq inculpés.

Graves dissentiments à Berlin. On ignore toujours les intentions de 1 Empereur le ministère est résolu à démissionner. La dissolution a été ajournée jusqu'à ce que l'on ait fait les remaniement; ministériels auxquels présiderait le comte Posadovsky. Tous les journaux sont d'accord pour dire quoi le gouvernement actuel est en discrédit.

Au Conseil général des Vosges M. Miliue, eu prenant possession du fauteuil présidentiel du Conseil général des Vosges, a prononcd le discours suivant « Je vous damaede la permission pour cet'a annrâ ch m'iicarier de la tradition existante suivie jasqn'â ce jour, qui consiste punr votre président jeter un regard sur le passé pour eu tirer les enseignements et Ie3 lirons de l'avenir; la passé, celai de ces deraicrs temps, est trop tiiste pour que raie aujourle couragj dj tous eu parler, uou> avons trop souffert comme patriotes et corniui* républicains pour pouvoir dire cti!ement tout ce que nous pensons nous ne ferion- que raviver et oKisp-ircr des payions furieuses qu'il faudrait éteindre, et ce n'est pas au milieu d'une pareille timpèle et du déb TJenient da violences cil nous vivons qu'on pourrait t« faire entendre.

Mais si je suis d'avis de tirer un voile sur le passé, je n'éprouve aucun embarras à parler de l'avenir, dire bien haut que l'iutén't de la France exige impérieusement qu'il soit le contraire, tout le du passé. (Ap plandissaments). Si on ne vent pas qu'elle meure du mal qui la ronge, il est in<!isj<e:i'able qu'elle fasse euteodre sa voix pour impo-

ser un désarmement fct ahsnlîi aux partis qui la dirent, il faut nne laua^e la triste affaira no sorte plus des voies pmcidres où elle aurait toujours du nrster, qu cite cesse dC-tre uns question politique retigieaae, et qnc la kadeœaia du jugoœerir 'lui va ètre rendu, quel qn'il soit, tout ̃ I, -a fini. (Applaudissement.*).

Il est temps que le paya reprenne sa u9 normale et quo la crise, qd tient ses grands inte>« en souffrance et qui B^W-a sa si°nrité intérieure et extérieur, ait im terme. Ce qni me rassura, c'est qu'elie «<> tnp aiguO pour et pan 1 Histoire no-s »̃«pwndqasc.-n dans les p;us grands dan»M que la Franca sait sa et qn'elle e<t toujours soHie radietise et phs forte dos dnre-- ces due ta mauvaise fo-tune ne a na, épargnées. Cvll-j-ei est plus douloureux, plus ai gai' que les autres, nuis elie aura eu des résultats que n'avaisnt sans doute pas prévus ceux :tui uons l'ont inlligV», e:le aura 1cbauflé, enilauiraô notra patriotisme et r\k blé notre aiùcur Je la l'iauce en la si méconnue, si calom-jiéa au dehors "i..ùs nous serrons d'instinct autour d'elle pour la protéger et la défend

Il en est de marne do l'année [,Ja3 ou p,».tiqua, phH on outrage see -iiefs, plas .ïes masses ta portent de son côté, parce que.le apparaît comme une des d»mi-fas an'-r'.x oui nous Ktieaneat au rivage et nous empi-w d'aller à la Le jour où l'srm'e entamée, ou le rêve sodalistî S(< réal'Vrait et où elle ne serait plns qu'une simr.b rar,ià nationale, le nVo de la France dans 1* mo,i la serait fini, et ellü serait à la merci du premier venn de ses voisins. (AppUu !i<.v?miEts,. J'espère, Messieurs, que no!i> ne verrous iamiii cela, parce qae la nation Il') le permettrait pas elle est patiente, tio.s patiente en.!le prouve Uns les jours, mais sa patienw a des h -Dites et elle Sali' a bien imposer sa lonto à ..eux qui sewieat tentés la braver Voilà le langage d'ua véritable honnie d Ktat. Ou a dit de NI. Méllno que ses xa^ démentjieat ses [ aroles, yt qu'un- srantla vrai dans cîtten-serttca. M. Méline a eu le tort de trop céler.

Néanmoins, nous ne iui avons pas ninagé nos syojpatuiei, chaque fois qu'il les a mèrist-js en suivant une politique hoaîiêtê et libéral-3, et, m- vœux t'jppel'e-it aujourd'hui encore à la ïuù^s.?:oa dunis ire voudrions rni'ie que ce fût saus reiarJ. Lï situati :n e·t en etfet trop grave pour laisser \us le pouvoir au muas d'un gonverccmeat anarchiste.

Vous avez raison M lléliae de la France exiyecenir oit ls con'.raira, tout le contraire ;ïa passe, n Xos poiuicjeas tiniront-i!s par le Sjuiiaitor.s le.

AU SOUDAN

D;ux officiers assasâirés. Hcrribla avantura. Accès de folie passagère?

bier :-oir une grave nouvelle deu\ ofiicie-s avaient été assassines au Souda-i. Voiii quelques détails qui coTip't-teront la rédaction ambiguë de 1 agence Havas

22 FEUILLETON de VOuett-Eclair l Une Histoire

de Revenants

PREMIÈRE PARTIS

L'ASSURANCE SUR LA VIE

XII

La comtesse Torquati

La-bas. je ne sais où, en Bretagoe, au

fond de quelque canton perdu. tout plein de fantasmagories et de légendes, il a fait construire un palais, que voudraient habiter les fées. Autour de ce palais, il ne possède pas un pouce de terre, mais il attend cette gigantesque fortune que doit lui légaer bientôt son étoile pour acheter vingt lieues de ce pays.

C'ost un fou ? imterrompit Cham-

peaux, qui ouvrit de gtands yeux.

Non pas, assurément

C'est on chevalier d'industrie?

Ne répéter jamais ce mot qui vous

ferait lapider par les plus jolies mains de Parie

Alors dans quelle catégorie le placez-

vous?

Jele place répondit Noisy avec son

grand sérieux, dans la catégorie des gens

qui ont un démon faoiiilier. On ne lui counait aucune fortune et il accomplit an \u et au su de tout le monde un véritable coup de force financier. II a toujours fait tout ce qu'il a voulu, et le voit! qui va, dit on, épouser Olympe de Treguern qui est la reine de beauté de nos salons pirisiens et que le testament de feu M. le Marquis du Castellat fait une des plus riches héritières du vrai monde. Voilà le ro- sitif, personne ne pourrait vous en dire plus long.

Mas ce tour de force financier? Il est assuré depuis 20 ans au Campbell-Lifepourune prima annuelle de cent miile francs, il a toujours payé et Tassa- rance ai rive à son terme.

Champeaux enfla puis vida ses joues d'un air qui voulait dire « ah 1 peste je voudrais bien être à sa piace 1 Il

Pu il demanda

Et Stéphane?

Oh 1 Stéphane, s'écria le baron Brocard, c'est une autre affaire. Puisque nous parlioas tout à l'heare du Vampire, et il. supposer que Feuillans s'àt un petit p?u Vampire, Stéphane est c3 blond:n, teai comme l'amour, doué d'un caraci.ie uaîf et généreux qui vient au cinquième acte arrêter la victime Eur le bcrd dn pr.cpiee. On le tue, le blondin, tf"- rruelienuetit deux ou trois fois, s'il le faut, pour les nèeessités de l'intrigue; mais il resMucite toujours afin que la vertu soit récompensé au dénouemeLt,

J'ai cru voir à la dernière soirée de la marquise les yeux de la belle olympe, la fiancée de Feuillans, fixés sur Su-phaoe– Baron, iuterrompit Noisy le Ssc avec gravité, je ne sais pas pourquoi tout l'esprit que vous avez me sonne aujourd'hui faux

à l'oreille. !l y a une menaca sur co jeune homme. Je na peux pas dire que je le sais, mais je le sens.

Eh bien chevalier, pour vous pi;iiie, je vais fermer les écluses de mon esprit. Ausfci bien Stéphane est un charmant garçon que j'aime autant que vous pouvez l'aimer. J'achève donc, en deux mots, son histoire voici quelques dix- huit mois qu,il est arrivé iL l'aris de Bretagne. Il avait la jolie figure que vous savez et uue centaine de louis d'or dans son portefeuille, l'ne lettre de recommandation qu'il apportait lui donca l'entrée l'hôtel du Castellat.

Je me souviens très bien de l'avoir vu dans un coin du salon, immobile et tout embarrassé de sa personne, contempler la belle Olympe de loin avec une admiration timide. Un soir, la belle Oiympe ne vint po:nt au bil delà marquise, sa tante cela lui arrive quelques fois, el cette belle Olympe, soit dit en passant, n'e-t t pas un des iiiy.-tôreî les moins piquantes de l'hôtel du Casiellat, tout rempli de mystères. Notre Stéphane, es soir là, se taissa eotrainera à une table de jeu on joue très cher 1 l'hôel de Casellat notre Stéphane ga^a sans trop s'en rendre compte ja ne '$TÏs plus quelle somme fabuleuse. Le len 8îmin, les perdants demandèrent la evjnche: Stéph3ne s'y pièira galamtncjt; il gagna dfnx fois p'us que la veille. ¡Et notez q:i'H n'y a qu'une voix pour M connaître qu'il n'a jamais touché les cartes qu'une seule fois de sa propre volonté. ependant de revanche ea revanche, il s'fst trouvé dans un charmant hôtel des Champs Klisées, avec une écuile btt:n montée, cinquante mille écus dans son secrétaire, uu train de maison a l'avenant

et une réputation do joueur malgré lui qui le pose en petit héros de roman et lui donne une place à part dans notre monde. voilà?

Le baron Brocard plaça ce mut eu guise de point fiuiï, et nos cavaliers se reprirent à trotter, saiuact à droite ct à gauche, humant la poussière à plein gosier, enfin se divertissant comme devrais gentlemen,

11 est certain que les oreilles de Stéphane ce tintaient poh't pendant qu'on parlait ainsi de lui. Stéphane avait oublié ses t ois compagnons aussi parf-tiîement que s'il 1 e les avait poiut vos depuis un siècle, Stéphane galoppait comme un fuu dans les allées de traverse pour éventer son front brûlant. Il tenait encore à la main le billet qu'il avait lu d'un seul regarJ. Le billet disait: Quelque cbo>e vous menace, prenez gaide. Mon frure et l'avocat de Bretagae arrivent C2 soir, huit heu res Messageries de Il rue du Boutai. Au bas de l'écriture il y .ivait uu nom, VALÉRIE. Le baron Brocard n' avait pourtant parlé q>:e do la beiie Olympe. Et y avait il donc iL.ni ces deux lignes de quoi {lire Sié|l.ane i joyeux ?

Pui q 4e Chameaux étiit entrain d'intéroger, iz aurait l,:en pu demander aussi, cc semble, qui était cette blonde comtesse qui portait un nom italien et dont les cheveux n'avatcnt certe; point pris leurs reflets fous l'ardent soleil d'Italie. Citait encore une chose à savoir, et la comtesse Torquati valait bien M. de Feuillans ou le petit Stéphane.

Sa calèche continuait de suivre la route de Bagatelle. Elle faisait sensation partout. sur son passage, on voyait les dames cpuchotter, et si quelque autre provincial,

plus curieux que Champ;anx, diaiant;iit l'histoire de (etli solitiire fièrement parée dans sa simplicité, la réponse est tou jours la méme

C'est la belle-tœur de la marquise du Casteiht, c'e;t la veuve du Je-nier Treguern elle épousé en seconde noces le comte Turruati.

Et ic comte Torquati ?

On ne l'a jamais vu.

Le badaud remarquai: alors la sombre robe de l'altelage. les émaux lugubres de l'écasson qui timbrait les pauneaux de la calèche. Il remarquait que la blonde avait une ceinturr1. noire à sa robe blanche, et sur sa guim _>3 une coix de jiis. Cotait, parmi tout ce brillant et sous cette élégance, comme une pointe de deull qui rerçait

La comicise Torquati semblait ne point pendre garde à l'attentioa dont elle otiit l'objet ses yeux ttaieot demi fermés la rêverie alhugui sait s^n beau front. Au moment £il ses chevaux, traversaient le rond point, un jeune garçon que nous aurions pu reconnaitrc pour l'avoir vu déjà accomplir un autre message, vint vers elle en courant et lui dit

Elle vous attend devant les fossés de la Muette.

La comtesse Torquati se redressa •; ses grands yeux bleus brillèrent-

A la mutuel galop 1 dit-elle à son cocher.

L&5 deux chevaux noirs, toachés par ie fouet, bondirent; la poussière soulevée dessina un long nuage au travers du rondpoint, et les badauds durent chercher quelque autre chose à voir, car l'équipage de laTomtesse Torquati n'était déjà plus

qVun pîint confuîdan* la perspective de l'allée.

Oa sait que la caprii-a ds la m«t?a parvienne n'adopte jamais tout potis coin à la fois dans les tieux qui sont dévolus :m plaisir.

Le bois de Boulogne est grand hunode y trai-^ ses limites, selon les temps. F.^ telO, l'allée de Locgcbamps bornaü l'empire de la mode. t'ersonne ne s'égarait au sud-ouest du bois, parce que toB te monde savait biea qae là on pouvais se promener I/i Muette allait avoir son règne, mais pour le moment elle était aussi loin 'de Bagatelle que Pézenas ou QuirapeiS'jorenSi la fantaisie do la belle comte.;se Torquati était do s'égarer vers ces latitude biscornues, la foule ne pouvait point h suivre dans cette voie. Au bout' de di\ minutes, la calèche glissait sur le sable d'une allée deserte Sans quitte? le bois de Boulogne, la confesse était à v"m"t lieues de Paris. Elle vit a %& 'le feuillage léger des acacias ces opulents panaches de fleurs qui ^œbaient sur les fossés de la rluelte.

Une jeune <!Vie, 'vêtue en amazone et que liens '.eussions point eu de peine à rccoD^ittre, traversa au galop la pelousa en tkitant son mouchoir qu'elle tenait à la main.

(A tuicre).

PAUL Féval


Le lieutenant colonel Klobb et le liantaiant Meunier a*aij»it été envoyés à la rdcherche de la mflyn Voulet et Chaneine, avec ord e re ui.e enqnéte sur ses agissements, de «prendre la direction de la mission et d'arrêter, s'il fallait, un ou plusieurs *e 3pï membres^

C'est au moment de la reprise du commauàenientquele lieutenant-colonel Klobb et le lieutenant Meunier auraîënt été tués. \'o', dans quelles circonstances donloureuse? et trsgiq'oe?

1.9 lieutenant colonel rTioGïel le licute naut Meunier, accompagnés d'une faible escorte de tiraileurS, se seraient présentés devant la mission Voulet et Chanoine qui leur .limait fait défense formelle d'avancer. Let deux troupes étaient à ute distance de oent mètres environ 4'«ne4a l'antre.

Le lieutenant cdoaeÇKlobb et le lieutenant Meunier, fort; du mandat gouvernemental dont ils étaient invettis, passèrent outre à cette jnciuu*e et ïls avancèrent. A peine avaient ils fciit quelques pas, qu ils éta.it;t accueillis pu un feu de saîve tiré par la mission Voulet et Chanoine. Le lientanlut Meunier tombait mortellement frappi', ft le lieutenant-colonel Klobb était blessé.'

Aussi lût apr»?, une seconde décuarge atle lieutenant-colonel Klotfo qui. à son tour, était tué raide. Neuf tirailleurs de reporte partagèrent le même sort de leurs ..fïï'iers. Un sergent de tkai.le*s pirviui à s'enfuir avcc quelques-uns de ses *olda<<. Ce fut lui, dit on, qui apporta I boni Me nouvelle au commandant du cercle de Say;

blr/u? qu'elle puisse paraître, n'est, bêlas .iue îrsfj exacte et, selon toute probabilité., ne ne peut être qu'un acc"s de folie passa «ère qui a poussé des officiers à comlaetire net acte affreux et odieux tout à la {</• de tirer sur leurs frères d'arme?-

Vs'i sommairement l'historique de la mU*:on Yiolet-CLa-oice

Eu iv.> ils avaieal été envoyés au Soudan, «>••< iis se faisaient rem irquer par des qualités vraiment supérieures..

ils revinrent en France et demandèrent apr-s quelques mois de repos a reprendre laroatedjSouiaa, m Lis, cette fois, paur «gssver de relier le Siadia au Tchad et au H »ut il. C'e!ait un biea vaste projet au minier*, on première put:e, U liaison da Soudan au Tchad.

Li mission partit son pissagi à trav«* SuJan souleva bon nombre de ré de la part des populations dont ies rapports ont dû être consigné?. Eu avril dernier, le goavnrr.ement fut averti que les capitaines \'ouiet et'lii noine s'étaient livrés visa-vis de- iedi ffèt.-ï à des actes de cruauté inutile? et 14 l'ae décis'oa fat p-i«', caergmjue Qt uns ̃•D«i«6tc ouverte à ce sujet. Les cai itaine, oulet et Chanoine é!aut reconnus <-oup:iWft«, le lieutenant calonel Klobb, qui était à k-yes, fat chargé pu le général de Trentiîiidn, en teurcé* J inspection à Du teau. d'ulier au devant d'eux de les rameuer il Kayes et de les traduire en conseil 1 ̃ c'est en accomplissant ce pénible devoir < lui était imPosé l'ar l'autorité tu pèriecie. que le lieu'.c:iant colonel Klobb vient ûe trouver la mot!, ainsi que plu sieurs de ses compagnons de mission. Quant à Vouiet et Chanoine, ils se sont enfoucês dans la bfousse. Vers quels destins marchent-ils aujourd'hui ?.

Deux têlép;rjiinuie- parvenus au pavilon l'autre la voie du' Djhomey ex posent les laits de la façon suivante

te reçois du résident de Saï le 1citd'appendre que le lieutenant coloncl Kloi'b et le lieutenant Mcynier ont été assasûnés par le capitaine Voulet, près de /.inder. JHmangar, le 11 juillet. î'arari les hommes de Vf scorie, huit ont été neuf taés et deux ont disparu tes sont arrivés ce matin à Dasso les bapaçes sont perdus,

De* qu il eut rejoint la missioa Voulet, 1- colonel Klobb fit prévenir le capitaine ce *eruier lui répondit qu'il le recevrait à rou- je fusil il avançait. Le colonel avaiiê- et se fit recoEnaJtre par le capitaine Vouiet {lui le >omma de s'arrêter. Le colo ne! k'of.b répliqua qu'il avaLcerait, tout en doutant l'assurance qu'il netireraitpas. arrivé à mitres de la troupc dutav,e Voulet, le capitaine Kîobb essuya uoU Iotx de commandés par le capitaine. et suids de Um volonté. le U^tenant Ideynier fa* iué le premier par une bateau flanc le colonel Itlobb, £ vs avoir cfe Uessé a la jambe d'un coup de 'pu fut également lui- par une seconde balle la t're Aussitôt le capitaine Voule. it ̃ Aécuter une charge a la baïonnette. Lv£mda colonel Klobb, voyant ses deux chef, tués, en retraite «on« le commandement d'un sergent indigènr, »pr.v. avoir réuni les blessés. Elle vient d'armer à Dasso, rapportant la copie d'une lettre adressée par le capitaine Voulet au colonel Klol.b l'original de cette lettre a été tnvoyé au Dahomey par le comman dant de la deuviéme Bnjrade Boeso !e fais une enquête donr les résultats vous seront transmis le plus tût possible.

On serefuse évidemment à suspecter la lovante' du département des colonies. Mais iè crime dont est accusé le ebef de la mission Tchad revêt une telle gravité, et les antécédents militaires de cet officier contredi«i.t tellement l'acte abominable qu'on àui reproche qu'il faut encore attend re avant .il'ajooter une confiance entière à des dépêvbt- expédiées ici par de* indigènes dont no? officiers -ont tous lec jours à même de' i-onttater la duplicité

Oc frémit en effet il la pensée que des cftiïk?rs français aient pu se rendre cou T>i?le<i?e cet attentat. et pour expliquer ce «esotie à première vue inexplicable, on qu.

so p-cri» ^j ^s ministres et le comité technique des c^ mesures e la sid'hui pour prendre

tcation coîiiporte.

Les victimes

M. le lieutenant colonel Klobb »?oar!e tenait à l'artillerie de marine.

N'é 1- -O [loin I80Î, fc>rti de l'Ecole polytechnique en i878, lieutenant en r-remir fn 1881 capi!aine l'année suivant:, ctet <ie'oadrr>n en 18SC et lieutenant colonel «lu 9 août 1^ il avait fait une grande partie Je si carrière au Soudan.

("bel dVtat major du général Arcmnard, il s-Mait distingué, sous les ordres de ce dernier, durant la campagne de 1893, avait participé à la conquête de Marina, à la ¡Irise de Djenné et celle de -Bandia^-ua 'près quoi il était rentré en France pour '♦̃to ::s»er au Sondao en 1890-

r

| Il était M. lelieutMBt Meynier appartenait i l'infanterie de^rarine.

Né eu*lb74, jil entraltà'Saitit Cyr en J«3. Sot.- liedHuant en 1S95, lieutenant du l«r octobra 1SJ7, il était arrivé réoeaimen( au Soudan;

Dans notre numéro d'hier, nous avons donné le récit délai 1:<- dttto.us tes incidents qui se sont fuaiuftàau oaarsde cette mé raorable jouraée qui mérite de prendre place dans l'histoire sous le yunn_û\/oia;nii des aaarchitiis. Lu n'es! pas seulement deux cents b'csseYq'iii ont été victimes delà fripojille qui marche à la suite de Sibastieu Faure, mais près de 400. L'état de Rro»5s«iu est désespéré. T)îux autres personnes sont en traitement à I'h6pitxl Lariboissiere, et demi à Itôpital Siint-Louis.

L'Agence Humis communique à la presse cette information Le commissaire est considéré comme hors da danger, et l'état de 1'insrrectenr Doasimoni est sans gt*vl:é. Allons, voilà M. Lépuse CDntect. .Nlîssieuri les anarchistes, vou« 'pouvez rc- commencer.

Récompeate aux smmts

A notre dernière dépêche de mintit, nous avons annoncé hier que des médailles d'honneur allaient être décernées aux gardiens de la paix qui se sont distingués dans la bagarre. Cette nouvelle nous est confirmée par uue autre dépêche. Le pré fet de polies Ta demander à M. V'aldeckRousseau des récompenses ponr MM. Gaulier, commissaire de polie?, Donsimoni, inspecteur, et le caporal Huguet, du 121" de ligne, grà;eau courage duquel, cornue nous l'avons d;t hier, MU. Gaulïer et son inspecteur ont coEfervé la vie.

D.îs sommes varix.at de 40 à ^-00 francs seroat distribuée? aux gardiens de la paix et aux gardes murrh-ipaux.

L'enquête

M. de Vallès e t chargé de la part pria cipale de l'instractiou. Il paursuivra Sébastien haure, directeur du Jourr.al du Peuple, V.ilentin tt Lucien Joseph Ferri«TP, rédacteurs au même journal, et Jean Pelierin, typographp, pour tentative d'assassinat, vol et incendie dans un lieu ('̃•îHacré au culte.

Sébastien 1,'aire a été entendu par NI. de Val le. en pn-ieace de son avocat, M6 Ja=:al.

L: plupart des s:caires du chrt anar chiste sont des jeunes gens da 15 h 25 an'. Pendant toute la soirée. le couloir du Pétais situé près du cabinet de MM. de Vallès et Bcucad regorgeait de personnes parentes des inculpés. Bien les larmes content.

Le caporal Hugutt.

L= caporal Muguet, du 12-le de ligne, est l*c. r-e:i* épicier de la rue des Boulets qii.uid i! a \u Ni. Goulier assaini par la bat-ic d'anarebistes. C'est alorï qu'il a volé à son bccoars et a réussi à l'arracher à Interview de l'agent Wolf.

1.1 Liber >̃ fait t :i'nsi le récit des fait. qui .-e sont pnsés rue des Bsulets hier d'après l'a^nt Wolf:

II était o\act'*iueiil quatre hcires et le boulevard Voltaire et se <li-<j« raient à «'enrager dans la rue des lîoukis en tvto i!<? la qui o>; qoiurc cuits il. deux rville inJiviJos, marchait un je'Jin' tomme portant une 1.-)que attachée nn nerf de trr>uf.

M. (jouli?T, lnévenu, sortit dc son buhau et m'ipeiwvant. me dit « Allons, gardien. il faut on le vw ce drapeau. Venez avec moi. » Et ]>endarit (jue le commissaiie ceignait son écharre, je partis en avant eu courant. Arrivé ptts des minifcstants, je leur criai pour me faire livrer pacage « Gare ou je dégaine y) Et tous ces vauriens qui ne brillent pas par le courage s'écartlrent, me laissant passer. J'arrivai ainsi pros de celai qui tenait le drapeau rouge et je l'empoignai à hras-!e corps; je roulai avec lui à terre, mais j'avais pu lui arracher le drapeau que je mis dans ma poche et le nerf do bœuf qui me fut cnsuitc très utile.

Presqu'aussitot, m'étant retourné, je vis M. Goulitr étendu sanglant à terre. Toute la bande l'entourait, le frappait, le criblait de pierres. Avec rcon nerf de bœuf, je fis le vide autour de mei, et je caporal Huguet qui était an permission chez son père, fruitier, rue des Goulcts, accourut et à nous deux nous portâmes M. Soulier dans la boutique d'un marchand de vins, sous une grêle de pierres.

Le commissaire revint à lui un moment et me demanda du vulnéraire; mais il ne put l'avaier et s'évanouit de nouveau. Le débitant de vins réassit à barricader la porte, et la bande, craignant sans doute l'arrivée des agents, disparut.

C'est alors que j'ai été chercher une voiture et que j'ai conduit M. Goulier à 1 hôpil Siint Antoine. La, le commissaire, ayant complètement repris ses Fens, m'a serré la main. Vous êtes un bra^.e, m'at-il dit sans vous, le caporal IlaRue! et l'agent Laballé, j'aurais éié tué. Je vous suis bien reconnaissant de ce que vous avez fait.

Il vient d'être décidé par le gouverne ment que, jusqu'à nouvel ordre, les églises de Paris seront gardées militairement. AU fortThabrol Le s:Hje photographie de von R?iaach d'après Guérin continue (toujours de lialancer ses grAces à la pcr;e du fort Chabrol. La situation des assiégés ne varie pas.

La docteur Lcrcnzi est allé voir son malade qui lui a déclare qu'il préférait mourir que de quitter camarades. Les soldats d'ii.facîerie remplacent les eVcù^d65 d'agents et forment les baraLarue(stfcr'nWsef exlrê nitc;. Pu!* tif lace du Graiid (Kcïdei.î un carrô "t formé p;r deux negs de toldat*- DîicnneCe au cac'or:, et monis di cartouche?.

JuleF Guério, touj urs coiffé du chapeau de feutre gris, para à trois heores sur le t ..t de U 1 »ison d côté de la rue d'Hautevilir. il regarda .<t,rieusemenl le Meute n*nt d'iuîanterii ou: se pronu«oe ^vec deus" oUïcier? de la garôV.

C e*{, en efkr, la preipière fois toue des troupes de Iijcnafont requises pour le siège du tort Chabrol h.

les anarchistes Y la som de Sébastien Faure.

M. Lépine aurait peut^tre agi plus meqt en «'occupant me££i de M. Guettai! et en reportant son attention sur l'attenta^ préparé de longue maia par \è& clêimu' .nards qui ont troubla Paris, dimsncriï. LA DICTATURE' Watdeok-Sotimaii-litieraQd Ies Içsteujjs de YOutst-Eehir ont été surpris de ne pis apprendre dès* lundl' la série des événements çijouloureuxqui «nt rempli la soirée du dimanche àlParls, et qui se sont déroulés à l'rnstfgatroû de l'anarchiste Sébastien Faure.

Le service de nos dèpùehes ne se faisant pis, nous crûmes que le télégraphe ne marchait pas, et que les perte Ua'.iots atmos pbériques, ainsi que nous le dirons, en étaient la cause.

Nous connaissons aujourd'hui la Térito. La chose vaut la peine d'en fa r | jart à nos lecteurs.

La pLypaitjcres s grands joprnaux de province sfTonfifouvéâ dans la même embarras.

Tout* lesiépèchesenvoyées par l'agence €ii oniçiô iliercej lôes par. M. Milierand, d:r. du inrEibière des Postes.

D'autre pirt, l'Eeho deParit nous assure que [Agence JI*cai a va ses correspon.da&cts trunqucai et ses comwKaf'çftttoni telifthoniqats interrompues elle a menu reçu un acertissement piur aocif transmis à ses abonnés deprocince cet nour Iles de nature è émovoeir Copiai 'in fa' tique. A l'Oue*t Eclair, n&us ;omiii(S payé* pour le savoir.

l'eastz doao Miilerauil et Fiiure spst dosx vieux cotntiaguons. Au tond, ç'ert pour la mène id-e qu'ils travaillent. Commuent notre ministM socialiste au rait il le de refuser son concouà à son compère anarchiste, qui en un tour de main brasse autant de bonne besogne. 1! va bien le ministère.

11 en remontrerait aux despotes les plus despotes.

Les Français qui demandaient uu Cô3a» doivent s'eslimer contents, 118 en ont un, 0 ilatrois têtu.

Vive la Dictature Extrait d'un organe ministériel qui résume ainsi ses impressions sur la journée d'hier

« C'est auprès du Gouvernement, avec lui, que les républicains doivent mener le vrai combat. Ce loyal serviteur qui est sa tt-'e peut exercer, en notre nom, la Dictaturc nous déposons en;re ses mains le trésor de nos libertés, qu'iluous rendra intact, quand l'émeute sara domp'.ée»

Sans commentaires.

La convocation des Chambres ,NI. Girou, député socialiste de la Seine, vient d'écrire à M. Deschanel pour lui demander de convoquer les Chambres. Le baron de la Chevrelière, dépujé des Deuv Sèvres, lui a écrit dans le même sens.

Quand le ministère actuel aura reçu le coup de balai définitif, nous respirerons enflo.

à M._Le liérissé et aux autres députés dTTle etVilaine.

AU CONSEil DE GUERRE

Séance du 22 août AVANT LA SÉANCE Ou apporte un fauteuil au banc de la défense, ce qui est un indice certain que Mc Lahori va reprendre sa place.

Sa blessure était beaucoup moins grave qu'on ne l'avait dit tout d'abord. La balle ce sera pas extraite la blessure est cicatrisée c'était un projectile de bon caractère.

On annonce une manifestation en l'honneur de Labori quand il va en- trer dans la salle. Oa parle de jeter les chapeaux en l'air, ce qui aurait l'inconvénient de détériorer les appareils à gaz.

On se borne à saluer son arrivée d'une salve d'applaudissements. Le blessé a très bonne figure il est tout guilleret et gagne aisément son siège.

La Scance

Six heures et demie et le coup de clccbe d'entrée. Voici le Conseil.

M. la colonel Jauaust félicite, de sa part et de celle du conseil, M» Labori de reprendre sa place au banc de la défense. Ses collègues et lui reprouvent une fois de plus l'odieux attentat dont il a été victime. M6 Labori répond. Il remercie le président, les juges titulaires et suppléants, les amie, les indifférents et même les adver saires qui lui ont donné de si touchants témoignage de sympathfe.

« Ce n'est pas sans une terrib;e émotion qu'il s'est vu frapper au moment mène où il sentait sa présence in lispensable dans ces grands débats. C'est avec un vCrit b'e.. bonheur qu'il reprend sa place dans ce procès que depuis deux ans il est impatient de pla Jer pour faire U'iompher la cause de la vérité, toujours au dessus dos faiblesses et des erreurs de l'humanité ».

o

M, Grenier

dt'Q)an4? à- !>•? pas revenir sur certains i ô'nts de ia «'^jvositio.i devant la Cour de Cissatiti;. D- fait* nouveaux se sont pip duits, et son opinion sV&t modifiée. il ne p ui rappj:tt-r que ce qu'on lui a raconté. Ce.-t ainsi qu'E>lerhazy lui a dit avr.r"'vu af. d^ Freyçinet.

laquelle celui ci se gavè Fui même de com-

1 i 'ments. Il déclare dans cette missive I air vingt trois certificats attestant ses alités de brillant officier. Il se plaint A. G reniât n'est pas le députe, mus» OiUMPU pourrait l'étre, car c'est da ctoc|bia iucomrréLeusible qu'il fait la >asition.

M» Démange demande au témoin s'il a u jours ie ''même opinien sur Ester h «y < ui d'après lui, est un homme universel, i tocaissant toutes fes langues et toutes les «ouvertes (oedèmes <k la Boience.

Ls témoin. Parfaitement,

De cette déposition on peui conclure que, U.-Gttnitt est uu fiéète ami d'Es««#hazy. e n'est pas d'un, intérêt palpitant.

lait en 1192 tt 1893 chef du bureau du seri lco des renseignements. C'est a œ tftte" n.i il avait des rappprts constants avec l'agf.nt Lajaue, dont les services étaient très appréciés au miuis ère de la guerre. l avait provoqué l'arrestation de plusieurs, espions ai découvert plusieurs trahisons.

Il reçut un jour une lettre extraordinaire demandant- un se rs, quijui fin accordé par lé mîiiislre. F

^feuilletant le dossicr^<e Lajou "le té 4fXn constata que Lajoi& toucbajjt)u£6 mûaicei. Nom sommes ejiKjre a. cfll6.de. l'affaire Dreyfus ,et l'an ne voit guère l'uti- lité d'avoir fait déranger cet officier. Me Labjri. E-:t es que Lijo-jx u'civ?it pas promis de faire dés lévôTâTîdhs sur Dreyfus

L-î téruoio. Il avait dit, ea effet, qu'il coiinahsait ua monsieur dtuoré, ea reiations avec le capitaine Dreyfus, tt qu'il pourrait en tirer de précieux rtasey^etnenls.

M. le greffi r Coupois donne lecture d'une lettre de Lvjoux, eu date de m j. demandaut un secours au ministre de la guerre. Que diable tout cela vient il taire dans le débat ?

Ce pauvre Lajoux avait dù devenir gateux, car il met dans la bouche du colonel Sandher cette phrase phénoménale La•oux vaut pour nous deux corps d'armée. T» lecture de cet étrange factum dure ,ne demi heure.

M8 Labori donne lecture d'une autre lettre du ministre des affaires étrangères, dans laquelle on présente Lajoux comme un homme taré. Pourquoi lui fait-on une pension mensuelle de deux cents francs ? M. Raulin C'était par humanité. Il' Labori. Le commandant Raulin peut il se déclarer responsable de latraduction d'un rapport du .10 novembre 1897 attribué à un attaché miataireéiranger, qui a été apportée p'!r le g.>rcénal Mercier et qui a lait l'objet d'un démenti ces jours derniers.

M. Raulin. Je ne me mis pas occupé de cette affaire et j'ai reçu l'ordre de ne pas intervenir dans des incidents qui ne me concernent pas.

M" Libjri. Je demande à M. le général Mercier cousaient il a en sa possession les pièces du dossier srcret et surtout une traduction dc ce rapport étranger.

Le.géoénl Mercitr, dit qu'il n'a pas répondre aux questions de Labori, mais qu'il prend la responsabilité de la traduction du document qu'il a présente au ,Le général Gonse réclame la lecture l'une- note de renseignements sur. Lajoux. ̃1 y est représenté cojume menteur, invenibui ue cumpiots. ü n ava.ii plus iutuuô discrétion et était en relations suivies avec les agents allemaads. C'était un homme à ne pis conserver.

Dreyfus, En 1894, on a fait une perquisition chez moi, on a saisi mes livres de cours, et l'on a constaté qu'il n'y manquait pas une page. C'est une remarque que je fais en passant et pour répondre à certaiDes allégations.

en 1893, employé an ministère de la guerre, ayaut eu une cettre de service à porter au capi ta i as Dreyfus à l'heure du repas des officiers, se rendit à son bureau pour la déposer à la place occupée par Dreyfus. Il fut tout surpris de trouver l'accusé seul en fête à tète avec un civil qu'il ne connaissait pa. Tocs deux examinait un graphique des chemins de fer de l'Est. C'est la seule fois qu'il avait constaté un fait pareil.

M8 Labori demande pourquoi le témoin n'a pas parlé de ce fait en 181)1.

Le témoin. Parce que mes supérieurs ne m'ont pas interrogé.

Le Président. En justice, il n'y a ri inférieur ni supérieur.

• Dreyfus. Cet homme ment. Jamais Ferret ne m'a vu au bureau en dehors des heures de travail. Il venait souvent des ingénieurs pour parler au commandant Bertin et, sans les connaître, je les faisais asseoir en attendant l'ai rivée de moa chef. Le président à Dreyfus. Aviez-vous des heures bien fixes de bureau ?

Dreyfus. Absolument fixes, sauf en 1893, où le colonel Boucher m'autorisait à partir le samedi midi et à ne rentrer que le lundi à une heure.

Le général Gonse verse au dossier une lettre par laquelle un ingénieur des Pontset Chaussées, attaché au contrôle des che mins de fer, affirme qu'il est allé plus de cent fois au ministère de la guerre sans montrer son permis de circuler.

C'dst un démenti aux affirmations de Dreyfus qui prétend qu'il est impossible à un civil d'y entrer sans autorisation. Le iJealenanl-colooel Berlin

ancien chef du bareau des renseignements, a eu Dreyfus sous ses ordres.

J'exposerai d'abord comment Dreyfus est entré dans mon service et pourquoi je n'ai pas regretté son départ.

Dreyfus m'était inconnu, et le colonel Gonse m'en fis certains éloges. Quand Dreyfus arriva, je lui traçai son travail comme à ses prédécesseurs. Je lui donnai la clet et les secrets de toutes nos armoires.

Peu de temps après, la remarquais que Drty.'us parlut haut, questionnait, N'attachait davantage aux résultats obtenues qu'aux r.écessiu-s du travail. J'en fis 'nb sc.-vati n, car i! avait tous i: .s secre: ct' lorsqu'il partit en 1-93 je le signalai à «es'cll t's yivc iutc iigeuce, nais im; rcssiondefovorab!»1 sur ri faço:. !e travai.l r. Lî gé-éral M. Kkr vous entretenu de ce qu'est dans le cooar de B,eyf le sentiment de IV wt/ie. En 18?ï; je n*ai pas voulu insister pour ne pas charger un ac-

cusé. Mais aujourd'hui il faut le rarpîler. Je rentrais de mlssion Wr la f rontiere et je racontais l'éAoHon qui m'avait étreiat an .voyant «os pbvinces ardues. jp Nous mit es, Juys, réplirju* DreyJm, peu noua importe partout ou nom somma, n Ire Dieu est acte noue.

Plus tard, le colonel Fabre fit détacher des feuillets de copie de lettres feu par Dreyfus et me fit promettre de garder le secret. CI«st ainsi que j'appua l'aJLire Dreyfus.

Devant le premier conseil de guerre, j'eus la conviction que Dreyfus était coupatbj, e_t i éprouvais de vives angoisses, car j'étais son supérieur jyua une audiencedu ministre et loi ffe-re'hm'rqwBr que les plus grandes précisions étaient prises pour mttire te systèma des couvertures à l'abri de toute indiscrètiotu

Le ministre m'envoya à M, CaaimiiPérier.

Sera t il condamné, me dit-il.

Je l'ignore, mais un grand danger nous menacera s'il est frappé ce serait qu'il s'échappe, car alors tgus nos secrets Feraient livres.

Le lieutenant colonel Bertin proteste contre l'allégation du Figaro, prétendant que c'est de lui l'idée de l'appepKIle émanede M. Scheurer- KetsaWr, cérame le prouve une lettre de celui-ci, que l»1e*oin veritë au dossier el dont le greffier Côupois dorme lecture.

Le témoin dit qu'il .a été surpris de voir Dreyfus soutenir que tout le monde pouvait passer librement au ministère. Je puis affirmer qu'il n'en est rien.

Le lieutenant-colonel termine en disant qu'il a pa envoyer Dreyfus demander un partiel à un autre bureau, mais,:ij'> i il, « je n'ai jamais envoyé au camui:aiiaût Cuigaet de renseignements géntWajx ^ur les voies, ferrées u.

u Les s'agiaires Iravaï. Lient tous ensem!'Il', ayant à chaque iflîtint besoin de se parler.

« Les graphiques étaient dans les armoi- res et Dreyfus pouvait les ouvrir. A son arrivée au ministère, en effet, je lui avais fait connailte les lettres des serrures à secret de toutes les armoires.

Un Juge demanda au colonel Bartin quelle impression lui fil la demande de M. Scheurer- Ke.taer sur le projît de révision.

Le témoin répond que M. S?b,eurer n'a jamais prononcé les noms de MM. Pic quart et LebloisM. Scheurer, dit-il me fit part des doutes qu'il éprouvait lui, croyait à une manifestation nouvelle de la vérité. Il m'engage à en parler au ministre, et en souvenir de nos vieilles relations de famille; jen pariais au ministre en lui fai'tant connaître les indications de M. Scheurer Kestner.

Le greffier donne lecture d'une lettre de M. Scheurer- Kestner, qui s'excuse de ne pouvoir venir à Rennes: II affirme D'avoir jamais connu Alfred Dreyfus. En 1895, il s'e·t produit un doute daos son esprit après une entrevue avec Mathieu Dreyfus» Celui ci avait eu recours à lui pensant qu'un ancien député alsacien pour rait l'aider à réhabiliter son frère.

MM. de Freycinet et Billot, anciens ministres de la guerre, consultés par M. Scheurer Kestner. déconseillèrent celui-ci de s'occuper d'une pareille affaire. C'est alors que Ni. Scheurer fit lui-même, une enquête approfondie qui lui causa de grandes déceptions. Il Ee procura de l'écriture de Dreyfus qu'il compara avec les pièces du dossier, cet examen lui perscala eue es bordercan u'-éHii» mais de celle d'Esterbazy.

Après la lecture de la très longue déposition de M. Scheurer Kestner, le colonel Bertin déclare qu'il a eu plusieurs entrevues avec ce dernier, qu'il n'avait pas con vaincu sjn ami, pas plus que son ami ne l'avait convaincu.

Jusqu'au damier moment, le témoin a toujours igaoré le nom d'Esterhazy. Sur demande de M- Démange le témoin dit qu'il crut longtemps que la culpabilité de Dreyfus avait été établie sur la production du copie lettres tenu par Dreylus, et il pouvait croire quo cioq personnes seule ment connaissaient ce détail.

Je n'ai jamais ciehé à la famille Scheurer qu'elle rendrait tin immense service à la France si elle pouvait établir l'innoceacî d'un homme qui portait l'uniforme d'officier.

Par ialleurs, je n'ai jamais caché à cette famille que je considérais toujours Dreyfus comme un coupable et je lui en ai donné de nombreuses preuves.

M« Démange. L? témoin a t-il tenu ce prop33 Oa nous avait imposé ce juif, il fallait bien nous en débarrasser ? Le témoin. Je n'ai jamais tenu ca propos. Il y a eu beaucoup d'israélites à l'état major, et jamais il n'y a eu de question juive. A son arrivée, D.eyfuâ a été chargé du travail le plus important et le plus confidentiel, le réseau de l'Ouest. S it demande de M' Labori, le gref 5er donne lecture des notes personnelles de Dreyfus. Elles lui sont favorables on ne lui reproche que sa dép!orable intonation. C'est en 1893 que les notes commencent à faiblir, et en 1894, la mention. est très simple Déféré ait conseil deguerre pour crime de haute trahison.

Me Labori rappelle que quinze jours après la dégradation de Dreyfus, celui-ci, dinant avec le colonel-Bertin chez un ami commun, se déclara dans cette réunion être l'un des artisans du procès Dreyfus. Le colonel Bertin proteste contre le mot « artisan

Pendant cinq ans, il a cru que la condamnation de Dreyfus avait eu pourpoint de départ la remise à lui faite du copislettres tenu par Dreyfus.

M9 Labori demande au témoin s'il se sourient d'un mot vif qu'il eut à l'égard de Ce dont je me souviens, répond le témoin, c'est que M9 Labori vint me tendre les deux mains et me remercia d'avoir aidé à faire décorer M. Labori père, inspecteur principal des chemins de fer de l'Est. C'est vrai, ajoute M9 Llbori avec une vive émotion, et je l'en remercia encore. Mais le colonel Bertin ajouta Démange a mal défendu Dreyfus en s'cbslinant à nier les choses les moins importante. Ce n'est pas du reste la 1 r,miére fuis que Demange dt f nd des f ra res et des < s-ions. Vous avez pu.ri.tement raison, ié- pond le colonel Bsitu.. j'ai tenu le propos qae vous :n'3 pri t;a, p.rce que je uo coin prenais p1; l'attitude'dj son dé'cuseur. Me Dr r-arige se d-*< lare très satisfait de c tt-- op jon, car fi pansait bien ne pas être très'gotttA iï t'et.= major. Eu tous a. s, M B:rttu y à. mis de li complaisance, car il u'j. pas 0ejna.Dge.

Ce petit îûcîaent-très cp\ir't6Ï3; du regte, prend fin, et Dreyfus déclare qa'il a tou-

jours aimé la France, autrement que beaucoup d'autres et que pendant les quatre années passées l'Ile du Diable, il n'a cessé de consigna les impresron* en ce seas.

Le lieutenant colonel Gendron a connu Dreyfus en 1894. A ce moment, il a été appelé à 'donner des renseignements sur une dame Derry, demeurant à Paris, austro-hongroise très (instruite, parlant plusieurs langue* et connaissant beaucoup de choses auxquellea les femmes sont ordinairemeat étrangères.

Elle avait pour protecteur un ami du témoin qui le fit fayiKr à un ttvi. On parla de choses et d autres, et comme le colonet Gendron parlait en parfaite connaissance de cause de 1 armée aajtro-hoogtaise, elle lui dit à brùie pourpoint

Mais on dirait que vous êtes un espion

Le témoin se retira peu enchanté de cette non /elle connaissance, et il dit à son ami Mme Derry m'a traité d'espion, mais elle me fait l'effet d'une véritable espionne. Ce que je ne comprends pas, c'e't que Dreyfus ait ainsi lancé mon nom à la légère paisque je ne suis allé qu'une seule fois dans cette maisor.

Un Jour, aiors que le témoin était au bureau des renseignements, un agent vint se préMnter pour être employé. Le capitaine Gendron fut envoyé à Marseille pour trai ter avec lui, mais le prétendu agent s'empressa d'aller le dénoncer.

Le témoin avec des larmes dins la voix, s'écrie que l'on a démoli tout l'édifice de notre système de guerre. Il n'y a plus rien, rien de tout ce qu'avait fait le colonel Sandher. Cette déposition produit une vive impression.

Le capitaine Besèe était en 1893 a. l'étatmajor quand Dreyfus vint lui demander des renseignements sur la carte des chemins de fer.

Le témoin lui demanda qrel besoin il en avait, et Dreyfus lui dit qu'il préparait un travail particulier.

On lui remit les pièces. et il en prit des extraits sur une feuille déplier qu'il avait apportée.

Le commandant Boolenger

est arrivé an 40 bureau en novembre 1803,

Dreyfus y était depuis 4 mois.

Je lui demandais des renseignements et j'acquis la certitude qu'il connaissait tous les documents secrets.

Dreyfus demanda an témoin de le recommander au commandant Bertin pour qu'on lui confiât nne mission sur les chemins de fer de l'Est, ça qui l'aurait obligé à faire de fréquents voyages dans cette région.

Il lui demanda également s'il y avait des modifiea;ions nouvelles aux points de concentration.

La question parûl indiscrète au capitaine Boulanger qui évita de répondre. Dreyfus prétend qu'il n'a tenu que des conversations en usage e&tre officiers de l'état major. Il n'a jamais demandé que des renseignements partiels.

Le lieutenant colonel Jeannel était en 1S94 à l'état majar quand il vécut li visite d6 Dreyfus qui lui demanda communication du manuel de tir. Li témoin le lui conGa, et Dreyfus le lui rapporta peu aprds. Sur demande d'un juge le témoin aftirme qu'à cette date il n'a crête que celui qui a été lu par Dreyfus, personne n'ayant eu les autres à sa disposition.

ftreyfas dit qu'il avait vainemeat demandé à ce que le colonel Jeannel fut entendu, et on ne l'a pas fait venir à l'audience de 1894.

M' Demange dit qu'à cette époque on s'inscrivait comme témoins que ceux qui étaient défavorables à Dreyfus

M. le commissaire du gouvernement dit que la défense avait toujours le droit de le faire citer.

Dreyfus prétend qu'il a demandé le manuel de tir l'artillene allemande, c'est peutêtre ce qui a produit une confusion dans l'esprit du témoin.

Le commandant Maistre

professeur i l'école de guerre, a eu Dreyfus sous ses ordres à l'état major dans la section allemande. Il a eu des relations journalières avec Dreyfus. Celui ci avait dei connaissances approfondies de tout ca que l'on apprend au 40 bureau.

Dreyfus connaissait mieux que les titulaites les modifications.

Dreyfus venait chaque jour à son bureau. Une fois, le témoin dépouitlait une correspondance d'un agent allemand. Dreyfus lui dit qu'il pourrait lui fournir un très bon agent.

L'n jour Dreyfus demapda à son collègue Maiitre de iui faire connaître le résultat d'un travail en préparation. M. Maiatre répondit évasivement.

Dreyfus montrait en lui même une confiât ce absolument exagérée. Il avait l'esprit souple, mais je ne le tenais pas- pour un officier sérieux et consciencieux Il était d'une inexactitude absolue et se cachait même dans les couloirs pour s'en aller avant l'heure.

On a dit qu'il y avait une animosité contre lesisrai-lites.

C'est inexact, car j'ai connu d'autres, officiers Israélites, dons j'ai gardé les meil leurs souvenirs.

Le témoin dépose une lettre du cap' .aine Lemonnier officier d'ordonnance du général commandant le 119 corps Nantis.

J'étais stagiaire, dit l'auteur de la lettre, avec Dreyfus. Un jour, il nous dit que l'armée allemande avait choisi l'endroit où elle pourrait défendre les Vosges, si l'on devait faire une invasion en Alsace.

Il le savait parce qu'il avait suivi les manœuvres à cheval en Allemagne.

Dreyfus soutient aujourd'hui le contraire.

Le témoin se souvient en effet qas le général de Négrier avait fait un plan d'attaque de l'alsaee.

Un voit que Dreyfus était toujours bien informé, trop bien informé même. Dreyfus. Je n'ai pis l'état d'esprit da témoin, et j'en suis heureux. Les propos qu'on, relevés contre moi, j'ai pu les tenir; mais le détail que j'ai donné sur le s Vosges est une position classique que tous les officiers connaisssaient.

Je ^uis navré qu'on s'appuie sur les dépositions d'un témoin dont la moralité sen démontrée devant le conseil de guerre. La séance est levée à 11 h. 3/4,

A. L.


L'Attentat Lal-)ori lime il pseedo assassin

(De notre correspondant particulier) Loucicrt, 22 août.

Décidément, l'attentat de Me Labori n'a pas de chance et ne semble pas destiné à passer 1 la postérité si l'on s'en rapporte à la qugité des inculpas.

La première fois la fureté avait mis la main sur un idiot la seconde, c'est un ioibécil^ qui. se Héraut avoir commis le crime, s'est sottemeot assassiné lui-mégie sans avoir jamais tué personne.

Encore une victime de Dteyfus 1 Et celui ci ne s'en doute certainement pas.

L'bcmmaqni a trouvé nne si triste fin à Lauriers a déclaré s'appel w Etienne Lorre, être de 31 ans. <l u'a pu son pays d'origine. II avait 1 nuire 7ô de taille, les cheveux et la moustache chàtains, les yeux bleus n'excluant pas un regard assez dur, le teint bistré, la figure ronde et pleine. C'était un homme 1)*,en pris, trappu comme on dit dans notre pays breton. Il était Fimptemefit vota, le pauvre diable à peiue couvert d uu gilet à man ches en lustrine noire, pantalon de ve'onrs gris rayé, aux pieds de grosses chaussures. Tentative de suicide

Lorre, quoique étranger au pays, avait été remarqué des son arrivée. Etait-ce un fou, un alcoolique, un idiot ? On n'eut pas le temps da faire la différence, car l'infortuté ne tarda pas à donner les signes de la plas grande démence.

I se jeta à plusieurs reprises sous des voitures qui passaient près de Ini ce système ne lui réussit pas, et c'est alors qu'il chercha à se briser la tête contre les trottoirs efic était dure probablement, car le résultat laissa encore à désirer.

Le pauvre L^rra voulait en flair avec la vie. et il recourut an moyen énergique il s'enfonça un ftou dans la gorge, et comme la mort ne venait pas assez vite, il prit un marteau et s'en frappa la tête à coups multipliés.

Décidément, notre homme avait la vie dure, et il ajouta ce qui manquait à sa m'se en scène il se coupa la gorge 1 Si nous ne nous trouvons pas en préEf ne d'un fou, il faut supposer que la justice n'a pas encore mis la main sur le vrai criminel, ou alors, ce n'est pas la cour d'ass s?s qu'il iui faut, niais le gland air A l'iioptai

Deshabillé, bien nettoyé, voilà Lorre installé dans un bon lit d'hôpital. Il ne va pas rester tranquille malgré ses plaies béantes. 1l arrache ses pansements provisoires, frappe et brutalise ses iefirmiers et. quittant sa couchette, se sxuve dans une cour. Ce n'tst pius un homme, c'est un monstre

Le pcrsonnel de l'hospice se livre aux plus actives recherches. Lorre est retrouvé dans un square voisin de l'établissement. Les gardiens lui passent la camisole de force et le remettent dans son lit.

L'homme politique.

Ce déséquilibré est un paifïiciet), ce 'lffcf° ne surprendra personne. Il ièteste le gouverne-meat et crie « C'est de la faute de ce sal gouvernement d'opportunistes si j'en suis réduit là. Donnez-moi donc WaideckR ou' seau et Dreyfus et toute la bande que je les tortille enfemble.

Loire a raconté qu'il n'avait pas mangé depuis quatre jours.

11 D'y avait peut être pas autant de temps qu'il arait bu.

Quant à savoir d'où venait Lorre, ça été chose impossible; on n'a pu tirer de lui aucun renseignement.

Et le malheureux est mort le soir à neuf heures presque subitement, en pleiuecon naissance.

Est-ce l'assassin ?

Pour tous ceux qui ont vu le malheureux Lorre, il n'existe guère de doute. C'est un pauvre diable, inconscient, qui n'a jamais fjnnu M*-1 Libori, et qui, à l'exemple de son cm île Gloro, a cru se faire remarquer en s'accusant d'un crime qu'il n'a point commis et en se montrant à tous comme l'assassin du meurtrier du défendeur de Dreyfus.

C'est un malheureux foi. Il est dans l'éternité. Que le Ciel lui donne la paix. Que devient le véritab!e assassin ?

Autour ù_ l'Affaire POIGNÉE DE NOUVELLES Le colpnel Schneider, attaché l'ambassade d'Autriche et l'auteur de la dépêche â'i'.ms, dont nous avons donné le texte il y a quelques jours, est arrivé hier h Paris. Après bien des hésitations, les docteurs Reclus et Vidal ont antorisé M* I.abori à se rendre hier à l'audience on a fait taire pour le blessé un fauteuil spécial sur le dossier duquel la plaie ne peut appuyer.

Le défenseur de Dreyfus parait rajeuni depuis l'attentat les couleurs qu'il avait perdues. dit-on, lui sont vite revenues. Alerte et gu'.llert-t, il eet descendu du îiidau qui l'a amené au lycée et toujours ftussi disposé, il a gravi les gradins du prétoire. La poudre. homicide et la balle du terrible inconnu ? ontcKei toutes .Uux de si grands pouvoirs de fortifier et ¢e stimuler ceux qu'elles atieigueut, et sont-elles le talisman de longue vie que tous désirent connaître?

A la porte dV nos bureaux nous avons expo*; la ]>hoto£raplii3 du suicidé de Louvieis, l'auteur présamé de la tentative d'assassinat sar la personne de M* Labori uae foule nombreuse n'a cessé de défiler sous nos fenétres pour contempler les traits dn criminel.

L'un des curieux, qui avait vu l'assassin de très près, a Lien voulu nous donner ses impressions»

Je craius, Monsieur, que la police, môme servie par la mort, n'ait pas mis encore la main dessus le véritable coupable. Si la photographie exposée à vos vitrines est ressemblante acelledel'hoirinc qui s'est suicidé à Lon viers et sur lequel plane des soupçons, je puis vous affirmer qu'il diBère avec celui que j'ai vu fuir l'autm jour. L'assassin, son crime une fois commis, s'e»t dirigé Vers moi et j'ai eu tout le loisir nécessaire pour bien l'examiner. Ce qui m'a irspr>- U plus (-'est son air plutôt disrmgué, ses allures corrcctes et son teint soigne. »

Telles sont les déclarations intéressantes qu'on a bien voulu me donner et sur lesquels avant peu j'aurai l'occasion de revenir.

Sous toutes réserves on nous annonce la prochaino arrivée d'Esterhasy qui, muni de son sauf-conduit, se serait enfin décidé a visiter notre Tille.

Si l'avocat se porte bien, l'état de santé du client laisse un peu à désirer. L'appétit ne va pas, l'insomnie le gagne presque chaque nuit, et l'état de nervosité gagne tellement en iatensité (jnil commence à inquiéter son entoul^s différentes dépositions de ces jours derniers lui ont causé une grande déception et il eu a conçu un véritable dépit.

Ah çt, qui troinpe-t-on ici ? Ne prétendon pas aujoura'hui que l'assassin de Labori se trouvé dans nos murs, qu'il nous coudoie, que dans les jardins publics ou tous autres liens, il se trouve a nos côtée Que aair-je encore ? Mais parlez donc, ô cous, qui savez si bien et conuaisiisz le secret de la courbe suivie par la^assin!

A la dernière heure, l'on nous dit que les quatre piiucipaux témoins ont été entendus par le juge d'instmction de Rennes.

Aucun ne reconnalt dans la phatographie l'assassin présumé tons aft1rment que par la »u"'li" ïn'?s vêtements, J'individu suicide conviera diffère de celui qu'ils ont vu immédiatement après l'attentat.

L. P.

GRHONIQOË DE RENNES UN MOT AUX

Nouvelles Rennaises Au lendemain de la tentative criminelle dont M'' Labori a été l'objet, nos lecteurs se souviennent que son Eminence la cardinal Labouré a fait lire dans les églises de Rennes une lettre éloquente que nous avons reproduite immédialenient;

Le cardinal y réprouvait en termes très nets l'attentat commis la veille et profitait de cet incident pour inviter les catholiques confiés à sa direction au respect de la justice et à la pratique de la charité fraternelle.

Son langage était celui que l'Eglise a toujours tenu dans des circonstances analogues et, jusqu'à présent, les catholiques rennais ont prouvé par leur attitude calme et digne qu'ils n'éprou-

vaient aucune difficulté suivre d'aussi sages conseils.

Or, voici que dans leur numéro d'hier les Nouvelles Rennaises que l'on n'avait pas coutume de voir si empressées autour de l'autorité ecclésiastique, s'occupent de la lettre du cardinal. Elles en font l'éloge et elles ont raison.

Mais en même temps elles montrent le bout do l'oreille. dreyfusiste et s'autorisent indûment de l'Archevêque pour se décerner un brevet personncl de justice et de charité.

Il non» a semble, disent elles, qu'il y avait une certaine coquetterie à prouver à nos lecteurs que les Nouvelles Rennaises, journal républicain, est le seul organe de notre ville qui ait suivi, depuis le commencement de l'affaire Dreyfus, les préceptes moraux de l'archevêché.

Halte-la mes commères! nous serions curieux d-i savoir comment vous pouvez justifier cette audacieuse prétention. Et comme le témoignage aimable que vous vous rendez à vousmêmes contient un blnme implicite à l'égard de vos confrères, nous osons vous demander si, vraiment, vous avez oublio que l'Echo de l'Ouest et, un peu après, l'Ouest-Eclair n'ont cessé de recommander le calme, le respect de la justice et de la tolérance entre les Français des deux camps.

En tout cas, le moment semble mal choisi d'attaquer même en prenant des biais, les journaux qui représentent l'opinion catholique.

Nous n'avons pas encore pillé le tem- ple protestant ni mis à sac les synagogues juives, et je croyais que les émeutiers qui ont ravagé l'Eglise Saint-Joseph, le dernier dimanche, n'étaient pas précisément les ennemis de votre Dreyfus.

1. Le Hérissé interviewé M. L? Hérissé interviewé par le cor.refpondaat de l'Eclair, Rennes, fait connaître en ces termes son opinion sur la situât on.

Ce que nous avons appris aujourd'hui, le mxottentement que nous avons ressenti des nouvelle» arrivées de Paris, s'est traddit d'une façon spéciale à la première séance du Conseil général.

Nous avions a l'assemblée départementale un vice-président, excellent homme, mais qui a ea le tort d'être dépoté ministériel. Cela lui a cjùté aujourd'hui son siège de vice-président.

M. de la Riboisière, qui était depuis quinze ans secrétaire du conseil général, a été battu aujourd'hui à cause de son penchant pour le dreyfusisme, et nous avons été élus une immense majorité, M. Itené Brice, président, et moi vice président par 32 voix sur 40. Nos collègues ont fait sur nos noms ̃ uneé manifestation non équivoque. Ce qui vient ie se passer aujourd'hui à Rennes est l'indication que tout le département, slnei que lechoflieu, est demeuré d'accord pour réprouver les mancuvroi et l'agitation dreyfusardes. D'ailleurs, au conseil général, avant de no»s proroger au mois d'octobre, afin de ne p tenir séance pendant que le conseil de guerre siège, un. vœu ayant été dépoeé réclamant a question préalable qui a été repoussée à l'unfrnimiii moins cinq voix encore faut il déféquer la voix d'un haut fonctionnaire, trésorier-payeur à Bordeaux, qui, bien certainement a dfi voter contre nous la mort dans l'âme.

Malgré les excitations fomentées à Parispar certaines persoanalités, Rennes restera calife jusqu'à la fin du procès et nous sommes dédidés nous incliner devant le jugement du conseil de guerre, quel qu'il soit. Une simple remarque. M. Le Hérissé s'avance un peu trop. M. de Lariboisière est un homme à idées larges à qui son ltbéralisme a conquis dans ces dernières années de notables sympathies. Il n'a -pas l'avantage d'être ptrsona grata auprès de M. Le fietissé. Aussi sommes nous foadé à croire que dans cet;e interview complaisamment accordée au correspondant de l'Eclair, M. le député de Rennes, qui a joué un très noble rôle dans l'affaire Dreyfus et à qui nous rendons volontiers hommage, exagère la portée de l'incident qui s'est produit à ja séance du conseil général.

RENNES

Une femme anarchiste. Diman hg dans l'après-midi, une ienuae.C. gé de 35 ans environ, se trouvait dans u café, non loin des quais, quand l'idée lui vint de parler politique avec l'un des consommateurs.

Cette dame, après avait déclaré qu'elle était royaliste, bien que ftu son mari fut anarchiste, proféra des paroles tellement

incohérent» que tous les consommateurs la crurent dreyfusarde. Elle s'apitoyait en effet sur le rl du pauvre martyr Dreyfus, et dit qu'a nt peu tous ceux qui se ma.quaient d'el ne riraient pas, car elle se charge à ell seule de soulever toute la ville de Rennes contre les ennemis de l'égalité.

A un mo tent, elle voulut mettre ses menaces a eif ution, mais elle fil-rire a'elle, les consoni iat$nrs croyant avoir affaire à une femm< vre ou détraquée.

o–

Un noyé Samedi soir, vers 7 heu- res, le sieur ngevin (François), àgé d'nne quarantaine d'années, se baignait dans la vilaine, de rière le moulin de St-lIélier, lorsqu'il fat pria d'une congestion et disparut sous l'eau. Retiré quelques instants après par M. Texier, caporal fourrier à la compagnie des sapeurs-pompiers, cet homme reçut les soins de M. le docteur Lefeuvre, Ton* et inutile pour le ramener a la vie.

N'ayant pas de domicile à Rennes, son corps a été transporté à l'amphithéâtre. Un cheval qui s'abat. Samedi soir, un cocher de la station de voitures Ledreux, descendait la rue de la Monnaie, conduisant un cheval attelé à une voiture, l'animal ayant glissé sur le pavé, s'abattit brisant dans sa chute les deux brancards de sa voiture sans occasionner d'accident de personne.

Les attaques nocturnes. Un homrie dévalisé. Des individus (faisant sans doute partie de la bande du Soleil ont .dans la nuit de samedi à dimanche derdier, soulagé de son porte-monnaie le nommé Le Gallais (Pierre), cultivateur à Gonrais (Côtea-du-NorJ), qui étant dans un état d'ébriété compléte, avait eu la malheureuse idée de se coucher sur un des bancs de la butte du Champ de Mars.

Quand il se réveilla, cet individu qui ve nait de faire la moisson, s'est vu volé d'une somme de 100 francs sur 102 francs 20 qu'il possédait. Ces individus ont commis ce vol avec une audace inouïe Le Gallais étant couché, ils coupèrent les ipoches de sa blonds • de '.on gilet.

Comme 'njours, on ignore les auteurs da ce vol.

Concours. Un concours pour l'emploi de percepteur surnuméraire sera ouvert dans la première quinzaine d'octobre.

Un avis ultérieur fera connaître le nombre de places mises au concours ainsi que les différents centres d'examen.

Les jeunes gens qui désireraient y prenez dre part devrodt adresser leur demande à la Direction du Personnel.

La liste d'inscription sera irrévocablement close Iel5 septembre.

Hier, vers trois heures du matin; six indivldnssppartenant toujours Ma fameuse bande du soleil, sëTrouvaieat place de la gare, lorsqu'ils firent la rencontre d'un boucher âgé -de 3&àii5 ans environ, ils se jetèrent dessus, en lui disant avez nous la monnaie d'ud billet de 100 francs, où sans quoi on se charge de vous régler.

Mais le boucher n'hésite pas un seul instant et se trouvant en possession d'un revolver mit en joue ces individus en leur disant u vais cous la donner Za monnaie ». Comme bien on le pense, dre d'escamoté.

M. Besnard, courrier- convoyeur des postes, a étù attaqué récemment en rentrant de iaire son service, il. quarante meures de sa maison par quatre mauvais suieis -âgés de 17 à .18 ans.

Ces individus qui sortaient du bal de la rue Le Chapelier, ont insulté et menacé M. Besnard.

On se demande vraiment à quoi sert toute la police et tous les gendarmes amenés grands frais de Paris et de toute la province. Toutes ces forces policière» serviraientelles seulement à ennuyer et à molester nos concitoyens ?

Exploit dedésiquilibrée. Samedi soir, une malheureuse folle s'est présentée au posie de police et elle a déclaré qu'elle voulait tuer Dreyfus.

M. Samyon, commissaire central, a pris à son endroit les mesures d'usage.

En gofluelte. Dimanche soir, à 7 heures, plusieurs marchands de journaux en goguette descendaieut la rue d'Estrées .ea .{chancelant .fortement soir leurs bases. L'un d'eux cria « Vive Dreyfus 1 un autre reprit « A bas Dreyfus 1 » Ces deux agents de publicité allaient en venir aux mains quand apparut la silhouette d'un agent. Aussitôt ils s'empressèrent de déguerpir, craignant d'attraper une contravention pour ivresse.

Arrestation. En verra d'un extrait correctionnel émanant da parquet de Rennes, le service de la sûreté vient de procéder à l'afratUtion du nommé Bebin (Emmanuel), àgéHe 31 ans, cocher, demeurant a Renne».

Cet individu a été conduit au grand hôtel de la rue de Fougères pour y purger une peine de trois mois d'emprisonnement prononcée conixe lui pour coups et hies.Saint-Gilles. Eneore un accident de machiné à battre. Samedi, ver* sept heures du soir, le nommé Lainé ( ulien), âgé de 28 ans, employé pour la métive chea le nommé Hervé, cultivateur à la ferme da Vial, se trouvait à battre et il envoyait la grain dans là batterie. A un moment donné, faisant passer les meaus épis pour lerminer, il allongea le bras droit trop long et eut laipaia prise dans l'engrenage; ella fut broyée jusqu'au poignet.

On fli immédiatement arréter la battent avec l'aide des ouvriers on prodigua nd blessé les premiers soins en attendant l'arrivée dé^r.' fciocteiVi' Won.-ult, de nier mitage, qui, \ù la 6*f»vité,' ordonna le transport du blessé à l'Hôtel Dira de Rennes. Son état est assez grave.

Çbjelç perdus et trouvés. Uae chaîne dé montre en métal.

Hue -brrarse -contenant 20 francs et quelques pièces de monnaie.

Unporte-maanaïecoûC6najit3IMr*nç3. Un portefeuille, renfermant une permission, devant appartenir à un soldat du 19e de ligne, en garnison à Brest.

Un bracelet en ot.

Une montre en argent à cylindre portant le n" 15.869.

t'ne ceinture de dame.

ÉTAT CIVIL DE RENNES NAISSANCES

21 aoât. Jules- Yves Tanguy, boulevard de la Liberté, 2.

Marie-Ernestine Mace, rue Jacques-Cartier, 177

Eqgône- Jules Louis-Marie Davril, tue rue Beaumanoir, 3.

Albert-'GuiHaùmt-Angusle Lochon, rue de l'Alma, ào.

Adélaïde- Augustine-Marie Morin, rue du Puits-Jacob, 7.

Fernande Yicioire Pouliguo, rue Edouard Turquely, 11. 22 août. André-Pierra-Marie Panaget, rue d'Isly, 8.

Marcelle-Armande-MarieLe Dévéat, rue Le Graverend, 31.

Pierre-Marie François Blanchard, rue du Lycée, 24.

Léontine Constance-Marie- Bajdé, rue Chùteaudnn, 20 bis\

Marie Julienne- Amélie Baudouin, rue du Colombier, 14.

Emmanuel- Valenlin- Pierre Tabarin, rue de Brest, 27.

Marie-Joseph Qaérat, rue delà Bletterie, 24.

DÉCÈS

21 août. Mme veuve Boismorit, née Anne- Françoise Chaimel, 84 ans et 5 mois, rue Derval, 2. Yves Marie-Hippolyte Gréée, 2 mois et demie, rue Duhamel, 21.

François-Marie Joseph Angevin, journalier, veuf, 42 ans ét 3 mois, trouvé mort dans la Vilaine, près le moulin de Saint Hélier,

Henriette. Louise Boiyin, 10 mois, fairbourg de Nantes, 105. Cclcâîiû Lëinarciiand, b mois, rue Vaudois, 10.

Joseph-Marie Prioult, 5 mois et demi, rue des Trente, 4.

s2 aoot. Mme Pichard, née JoséphiaePerrine Texier, 58 ans, rue St-Malo, 1?. Mme veuve Jonette, née Perrine Métayer,' 76 ans 10 mois, faubourg de Paris, 80. Auguste Marcel-Francis Dcteuve, 11 mois, faubourg de Brest, 41.

Mme Quenel, née Adelaide-Julienne Louapre, 81 ans et demie, rue Desaix, 5. Lottis-Mathtirin Meheast, concierge, marié, 66 ans 8 mois. rue Saint-Yves, 3. PROMESSES DE MARIAGE

4u 20 aont 189

Pierre-Marie Chaudron, journalière, rue Si Hélîer, fiï,'et*Anne Joly.

Ernest'Joseph Moulin,boulanger àParis, et Berthe Jeanne-Marie Fouéré.

Alexis1 François Julien Daine, secrétaire du directeur de l'Ecole d'Agriculture dc Rennes, et Marie Joséphine Leloup. Jean-Marie Julieu Gautier, surveillant aux chemins de fer de l'Ouest, rue de la: Halle aux-Biés, 10, et Joséphine Marie Guyot.

Joseph Antoine Billaut, serrurier aux ateliers de la gare, aux Bas-Chemins, en. Notre-Dame et Juüe-Marle Echard. Armand-Désiré-Henry Laurent, toutnenr sur métaux, rue du Cbamp-Dolcnt 40, et Anne Marie Letournel.

François, Jean-Marie Joseph Tellier, in-

fimfar, faoVMiig de Par* 7»,*lM*lne" Marguerite Gérard;

S6fcM>ien Mouton, journalier, rue de Nan^g, 77, et Anne- Marie TrilUnJ.

Louis-Marie Hippolyte Bertholot, auteur, rue de la i'galatte, 6, et Ànna-Mada. Couaspel.. Ernsst Théodore FeiUard, furocat à Brass (FinUtère) et Laure-Maiaierite LitLftois Code, cordouier, rae St-kblo, 45, et Célina-Marie Daraad. Biianne Pierre-Marja Binard, efaazrixonnier, ru* du Maü, 28, ti AaarMafij BtPieire-Victor Froc, 82%ployé da commerce, Avenue de la Tour-d' Auvergne, 41, et Marie-Rose Basson.

Alphonse-Gaston FeBiUet, meaoisler, Chartres (Eur»*«-Loir»k et Marie HaBraz ei Marie- Ange Tupln.

Pierre ^farie-Loûis Maillard, journalî«r, (SERVICE SPÉCIAL Dc L'Ouest-Eclair)

Paris, le 2J août^ 11 h. 40 soir DAN9 LA RU|E DE OUABBfiL e soir, vers six heures, M. Putjixxrmttt, directeur du sercice des recherches et M; t^£Cl2b commissaire dWS rite G icérïp.^ ourani siiliileaient sq fenêtre. Tu aposïrpphp. tûflemmenû « Espèce^' de lâches, tst-ce c&us nqvs oitftorcé les matelots venus dWTfâffre pejfr décharger un naofce, à se^m-

(fàrisér avec eux, et ¢ refârtirgfy'

lé Havre duns Yapr/s-midi. Levisies, orécAdés ak drapeau tri ore, ont parcouru le.s rues en criant T7çe De.s bagarres ont éclaté avec la poltcë^à Ta suite desquelles ftiffjjf/ arresMiûns ont été opérée i. Quelques bks£Q[r%.

de la 'mai?' iuvt 'en gardiens de la paix po8te»'*T3ï3 4es mac.sons voisine».

A "iÔ h. i/2, les abords de, la rue de Chabfolf quoique ifès gaMé^ sont calmes aucun» manij'esTauonne se produit.J.

LES «OMàEILS GÉNÉRAUX

Le conseil général du Gers a .coté desaceuœ tendant,,et maintenir la loi sur la liberté d'enseignement.

Celui de la Hauû-Marne invite le gouvernement appliquer les Loi existantes aux reli. gieuses,

VIOLENT INCENDIE

Un terrible incendie a éclaté cet gare de marchandise* de kioMe a été complètement dêttitàe les pertes ûplusde.dkux mikion* ae pesetas. J.A PERTE A QPQJIt<9»

Une dépêvhéveaux cas de pesie à OporUt- dont deux foudroyants.

Etude de Me Léon DAVY, notaire i ~Loudfac.

T Cèdièr

IMMÉDIATEMENT

Prar suite 'do déoès

En bloc ou séparément

Ville dE Loodéjc, thee U W$\&t 'U.\E GRANDIE

QUANTITE DE MARCHANDISES

Composant le fonds de eomneercé àe Quincaillerie, articles de ménage, de bâti» méats, fonte, fer, instruments agricoles, mercerie et un très bon atelier de serru» rerie.

Le tout dépendant ne la succession de M. JnlejrCANCOIN

Pour tous rensefgrierrièfts, s'adresser à M. DA VY. notairr ci Londèa<\

FECILLErON de L'Ouest- Eclair 12

La Terre qui meurt VI

lVliciié ne s'en apercevait pas trop. Les jeunes gens de Sillertaine et des paroisses voisines venaient volontiers aux veillées de la Seulirre, dansaient, buvaieut, p'aisan- taioat avec elle, mais aucun ne s'offrait à l'épouser. La ruine probable, les divisions de la famille écartaient les préteadants. Mais une autre raison, plus vraie et plus profondément entrée dans les esprits, empêchait les fils de métayers et jusqu'aux simples valets de ferme de demander la main de Félicité Gauvrit. C'était une sorte de lien d'honneur, une dette de fi iélité, rendue plus sacrée par le malheur, et que l'opinion publique s'entrait à maintenir, entre la Ssulière ct la Fromentiere. Dins la pensée de tous, Felicité Gauvrit était demeurée comme une alliée de Lumineau, une fi!le que n'avait pas le droit de retirer sa promesse, st qu'on ne devait pas rethercher en mariage tant que Mathurin vivi ait. Quelques uns éprouvaient aussi, peutêtre, une crainte superstitieuse. Ils auraient en peur de te méttre en ménage avec une fille dont le premier amour avait été si malchanceux.

Toutes les avances qu'elle avait faites ava;ent échoué.

Elle s'en était irritée et. aigrie. Dans son dépit, elle avait été jusqu'à regretter que l'infirme n'eût pas été tué sur le coup. Sil était mort, iui qui vivait à peine, elle eût recouvré sa liberté. Le passé eût été vite oublié, tandis qu'il y avait là, pour le rappeler à tous, dans la paroisse même, un pauvre gars errant sur des béquilles, autour de la ferme qu'il aurait dû gouverner. Elle avait trouvé quelquefois que la mort mettait bien du temps à achever ses victimes. l'uis elle s'était ressaisie. En fille avisée, elle avait compris que l'opinion la liait, malgré elle, aux Lumiaeau, et que par eux seulement elle pouvait réaliser l'ambition qui la possédait sortir de la Seulière, échapper à la domination de sa belle mère, gouverner une grande ferme, être plus libre et plus riche qu'elle n'était chez elle.

Elle qui n'avait jamais aimé, qui n'était qu'une créature de vanité, comme la campagne en a quelques une*, elle s'était dit « J'attendrai. Je ne retournerai pas à la Fromentière afin qu'on m'y regrette toujours plus. Un jour, Mathurin viendra à moi ou il m'appellera. Je suis sûre qu'il ne m'a point oubliée. C'est une folie, mais qui me servira. Grâce à lui, je rentrerai chez eux, je les reverrai tous, le vieux qui se defie de moi, mais qui cédera, les jeunes qui m'aimeront parceque je suis belle. Et j 'épouserai François ou André. Je serai métayère, comme je devais l'être, dans la plus belle ferme de la paroisse.

Or, François, qu'elle avait essayé de séduire s'était dérobé, mais voici que Mathu- rin était venu à elle. Aux prix de fatigues et de souffrances sans nom, il s'était traîné

jusqu Sallertaine pour la saluer, publiquement. Et André, devant toutes les filles du bourg, avait dii

Voilà des temps que je ne vous ai vue: vous n'avez pas changé.

La belle fille avait cueilli un de ces iris jaunes qui poussent eu grand nombre daas les fossés du Marais. A demi rieuse, elle songeait à ce triomphe de tout à l'heure, la fleur pendante au coin de la lèvre, laissant baller ses bras qui, à chaque pas, frôlaient avec un murmure la moire du tablier. Le sourire s'en aUaittrès loin oommele regard, à la vague limite des prés. Elle songeait qu'André ferait un joli mari, plus élégant que n'était, même autrefois, Mathurin qu'il n'avait du reste, qu'un an de moins qu'elle; qu'il avait eu une manière plaisante, vraiment, et assez hardie de lui dire « Vous n'avez pas changé. Elle pensait aussi « A la première occasion, je les inviterai à veiller chez nous, Je suis sûre qu'André viendra.

Lentement, elle marchait, sur la levée -raboteuse et ardente de soleil. Les grillons chantaient midi. L'odeur âcre des roseaux fanés passait par intervalles. Et, tout entière son rêve. Félicité Gauvrit ne s'apercevait pas qu'elle était presque rendue chez elle.

Eileeut comme un réveil douloureux, en remarquani-tout coup une blancheur dans les prés, à droite. C'était la Siulière. Ea même temps, un doute s'éleva dans son esprit, question inquiétante, mauvaise fin de rêve si André se dérobait, lui anssi ? Où bien si Mathurin, grisé comme il le serait par le moindre mot de souvenir, et devMu plus pressant et plus jaloux encore, devinait trop tôt ce qu'on méditerait autour de lui ?

Au dessns du canal, sûr le milieu d'un pont en dos d'âne qui reliait les prés à la route.-Féiicité Gauvrit s'était arrêtée.. La grande créature souple étendit les bras au soleil, fronça, dans un moment de cwlère, ses sourcils bruns, et cracha la fleur d'iris qui tomba dans l'eau. Puis l'ayant suivie du regard, elle se mira une seconde, et se redressa souriante.

Je réussirai, dit elle.

Et, descendant le talus du pont, elle gagna la Seulière par la traverse.

VU!

-C,eÉ» conaètfts dé L'après-midi de ce dimanche d'automne une paix'plus profonde encore qu'à 1 ordinaire. L'air tiède, la lumière voilée ;le vent, qui s'était levé avec la mer et poutsait plus loin qu'elle sa marée, en trateœant l'immense plaine herbeuse, ne réc4 tait pas un bruit de travail, pas une plainte de charrue, pas un heurt de pelle, de rteau ou de hache. Les c!oches seules pa laient haut. Elles se répondaient les un aux autres, celles de Sal, lertaine, du Perrier, de Saint-Gervais, de Challans, qui a eu une église neuve pareille à une cathédrale, de Soullans caché dans les arbres des terres montantes. Les 1

volées de la grand'messe, le tintement de l'Angélus, les trois sons des vêpres leur laissaient peu de repos. Elles lançaient au loin les môrhés .mots eutenflns bien dea fois, compris depuis des siàcks adoration de Dieu, oubli de la terre, pardon des fautes, union dans la prière, égalité devant les promesses éternelles et les mots s'envolaient dans l'espace, et se nouaient avec un frisson, et c'étaient nomme des guirlandes de joie jetém d'un clocher l'autre. Parmi les rumeurs de terre, les gardiens de bestiaux, les semeurs de fèves, bien peu no leur obéissaient pas.

Les routes, désertes toute la semaine, voyaient passer et repasser, hâtant la marche, les familles qui habitaient atfx Ijœî- tes de la paroisse et, plus lentes, celles qui demeuraient au centre de la paroisse. Dans le canal élargi qui aboutit au pied de l'église et sert de .port à Sallertaine, il y avait toujours quelque yole en mouvement.

Vers le soir, le bruit des cloches cessa. Las buveuïsaux mêmes avaient quitté les anberges. et regagné les métairies dans la <0arté blonde du couchant.

Un silenca-universel envahissait la campagne. Peu bruyante les jours de travail, elle était, à la fin de la semaine, pendant quelques heures toutes-recueillie et muette. Tréve dominicale qui avait sa signification grande, où se refaisaient les âmes, 6ùies familles groupées, calmes, songeuses comptaient leurs vivant» ét leurs morts. Mais, ce jour là, ja paix fat de courte durée. ̃"̃ ̃ ̃•'•« Mathurin Lumineau et André se repoj nient dans le chemin vert de la FromenViere, en dehors de la haute porte de pierre,

sous les ormeaux qui servaient d'abri provisoire aux charreues et aux herses.

L'infi'in;, cun-h* en Jeii^tarele sur ui de renoixci-'le SY'notioa uu initin.

André par ;•• mille pour lui, n'avait pas voulu retoi!er au bourg avec le père, et, étendu à pi entre dans l'hsrbû, lisait le journal à haute voix.

Do lemps en temps il commentait les nouvelles, lui qui avait couru le monde; il expliquait où se trouvaient ClermontFerrind, l'hide, le Japon, Lille en 1 andre;et, en ie faisant, il tordait sa (fiit<j .1 ,'rrf-M et amu.-ee.

Vits quatre heures, ^r la jîiuche de Salierlainp, un c'airoo soi ni. Ce devait être à mi dist.it.ee eoite la paroisse d>s Lumineau et .file de Snuians. rn plein Marais. Nhiliurin, rcvuiicdeia terreur tu la lecture lav.ii! p'or.gô, regauU André, qui avsi; lair:é tomber le journal, il la pre» miè. noie, et qui, le v^pe )eu\ l'oreille tenJuo, souriait à la farfare.

Ce sont les g«rs de la eUs-a, dit l'ahé. I;s vont partir b entô; c: il te proUioutni.

Ils jouent la fanfare des chasseurs d'Afrique, répondit le cadet avec une flam me dans les yeux. Je la reconnais. Il y a doqc un ancien de chçz nous dans le jtla•ra!a? •'•' ~f René Bizut,,

[A suivre.)


de ter de POoest et d'Orients Par suite d'un accord iatervwra mVn les compagaies de l'Ouest et d'Orléans, les âàins partant de Paris>S*lnt-Lazare pour •ItCnuic 4 10 boum du soir et du Croisic pour Paris-Saint Lazare D h. 40 du soir, suivi que lu trains partant de Paris SaintLuMSpoor Qainper à 9 heures 2 du soir et de Qoimper ponr Paris Montparsarse 4Jmdns 21 ,du mit, sont munis de voitures k couloir et à couchette».

Les Toyageurs peuvent y prendre place -m payant en franc pu parsonne et utiliser les compartiment à coacbettes moyennant 5 tr., quelle que soit la longueur du parOOlITS.

d» l'Ouest ;»- :1

La Compagnie recommande instanMûent h'MM. les voyageurs de vouloir bien enlerer les aacieniMKétiqwttes qui peuvent se trouver sur leurs bagages afin d'éviter les erreurs de directions et d'inscrire sur ces colis leur adresse et le nom de la gare destinataire.

Pour faciliter cette inscription, MM. les voyageurs trouveront aux bibliothèques des gares des carnets d'étiquettes gommées au prix de 0 fr. 05 le carnet de 10 étiquettes. Nous rappelons t nos lecteurs que la Compagnie de l'Ouest a commencé depuis quelque lemps l'émission d'Obligations nouvelles, remiaouraabioe à 500 fr., rapportant au nominatif 12 fr. d'intérêt, et au porteur 11 ir. 10 environ. Aa prix d'émission aotnel, ces titres offrent une prime de remboursement d'environ 80 fr. qui vient s'ajouter au revenu des coupons annuels. Toutes les Obligations bénéficieront de cette prime, à une date plus ou moins rapprochée, pendant la durée de la oonoession de lt -Compagnie.

Suivant les cas, le revenu supplémentaire procuré pu la prime de 80 fr. ressortira Si le remboursement s'effectue au bout de 5 ans, à fr. 80, '5 égal 16 fr.

Si le remboursement s'effectue au bout de 10 ans, à fr. 80/10 égal 8 fr.

Si le remboursement s'eflectne au bout de 15 ans, à fr. 80/15 égal 5 fr. 35.

Si le remboursement s'effectue au bout de 20 ans, a fr. 80/20 égai 4 fr.

Et alors même que le remboursement ne s'effectuerait que plus tard, les cours tendront, par leur plae value, vers le même résultat. Le rendement total sera donc, dans ces di-

verses hypothèses, respectivenjent, pour les Obligations nominatives, de

12 fr. plus 16 fr. égal 28 fr. jfe 8 fr. 65 0/0. 12 fr. plus 8 fr. égal 20 fr. m 4 fr. 75 0/0. 12 1r. plus 5 fr. 35 égal 17 fr. 35 ou 4 f r. 15 0/0. 6

12 fr. plus 4 fr. égal 16 fr. A 3 il. 80 0/0. C'est là un revenu des plus rémunérateurs pour des valeurs de premier rdre, jouissant dé la garantie de l'Etat, coa ment négociables en Bourse, et dont on faire argent par voie d'emprunt avec la pi grande facilité..

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Ces gares livrent des titre? 3«i porteur ou nominatifs, selon le choix des souscripteurs. La Compagnie de l'Ouest fait délivrer, de mai octobre, des billets prix réduits dits

Il. d'excursions fises, valables pendant 1 mois et pouvant être prolongée d'un nouveau mois moyennant un supplément de 10 pour 100.

Ces billets comprennent 14 itinéraires différents sur lesquels 10 peuvent être utilisés au départ de Rennes.

Ils donnent droit au parcours ci-après et doivent être demandés 3 jouis au moins A l'avance à la gare do Rennes.

l' 1" classe 80 fr.; 2' clssae 60 fr.. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Dreux, Briouze, Bagnoles, Granville, Avranches, Mont Saint-Michel, Dol, Saict-Malo, Dinard, Dinan, (Lambaile ou Saint-Brieuc, moyennant supplément), Rennes.

2* 1" classe 90 fr.;21 classe 70 fr.- Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Evreux, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, Saint-Lô ou Carteret, Coutances, Granviiie, Avranohes, Mont Saint-Michel, Dcl, Saint-Malo, Dinard, Dinan (Lamballe on Saint-Brieac, moyennant supplément), Rennes.

3' 1" clasae 105 tr. 2- classa 90 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Les Andelys, Louviers, Rouen, Dieppe, Rouen, Cany, St-Valery-en-

Caux, Fécamp, Etretat, La Havre, Hon- fleur ou Trouville, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, St-Lô ou Carteret, Cou tan ces, Granville, Avranches, Mont S'Mlchel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan (Lamballe ou SaintBrieuc moyennant supplément), Rennes. 4' 1" classe 105 fr. 2' classe 90 f». Rennes, Vilri, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Dreux, Brioaze, Bagnoles, Granville, Avranches, Mont St Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brienc, Paimpol, Lannion, Morlaix, Carhaix, Roseoff, Brest, Rennes. 5' 1" classe 115 fr. 2» classe 100 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Evreux, Cae«, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, St-Lô on Carteret, Coutances, Granville, Avranches, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brieuc, l'aimpol, Lannion, Morlaix, Carhaix, Roseoff, Brest, Rennes. 6' 1" classe 100 fr. 2« classe 80 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Alençon, Argentan, Caen, Isigny-sur-Mer, Cherbourg, St-Ld ou Carteret, Coutancea, Granville, Ayrancbes, Mont St-Michel, Dol, St-Malo, Dinard, Dinan, St-Brieuo, Paimpol, Lannion, Morlaix, Carhaix, Roscoff, Brest, Rennes. T 1" classe 100 fr. 2' classe 80 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Laval, Le Mans, Alençon, Lisienx, Rouen, Dieppe, Rouen. Cany, Saint-VaTery-en-Caux, Fécamp, Etretat, Le

Havre, Honfleur on TrouviUe, Caen, I* gny-sur-Mer, Cherbourg. Saint-Lô oa Cartoret, Contances, Granvillo. Avranches, Mont Saint-Michel, Dol, Saint-Malo, Dinar([, Dinan, (famballe ou St Brieac moyennant supplément), Rennes.

B' 1" elssee 60 fr.; 2' classe 50 fr. Rennes, Vitré, Fougères, Mont Saint-Micbel, Granville, Dol, Saint-Malo, Dinard, SaintBrieuc, Rennes. Châteaubriant, Angers. SaintSerge (ou Mantes-Etat, oa Saint-Nazaire, ou Redon), Chateaubriant.

9' 1" clisse 95 fr.;2* classe"O fr.– Reanes, Vitré, Fougères. Laval, Le Mans, Chartres, Paris, Dreax, Briouze, Bagnoles, Granvilla, Gersey (Saiat Htlier), Saint-Ma:o, Pontorson, Mont Saint-Michel, Saint-Malo, Dinard. Dinan, Saint-Brienc, Rennes.

10' l* classe 70 fr.; 2' classe 55 tr. Rennes, Vitré, Fougères. Laval, Flers, Caen, Isigny-3ur-Mer, Cherbourg. Saint-Lô ou Carteret, Granville, Jersey (Saint-Hélier), SaintMalo, Dinard, Dinsn (La m bal la ou SaintBrienc, moyennant supplément), Pontonon Mont Saint-Michel, Fougères, Dol, Rennes. Imprimerie Bretonne

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BULLETIN FINANCIER Bourse du I9 aorit 1899.

Le marché continue à rester faible sans transactions marquantes-

Les acheteur: font toujours défaut, mais on prévoit leur retour prochain à cause de l'abondance extraordinaire d'argent qui s'affirme aujourd hui de façon telle qu'on ne connait pas encore le taux auquel il pourra s'employer, mais on croit qu'il vaudra moins de 3 0/0.

De 99.02 au parquet et 99,90 en coulisse, notre 3 0/0 est ramené k 99,80, reprend ensuite à 99,85 demandé.

Le 3 1/2 est à 102 francs au comptant et 101,95 à terme. Les valeurs internationales restent lourdes. L'Italien est à 92,30, le Brésil 61,80.

Les Consolidés anglais sont en hausse de 1/16. Suez fait 3535. Rio se traite entre Ï13O«1132.

Les établissements de Crédit sont assez bien-tenus. La Banque de Paris es^a.1040. Crédit Lyonnaise 951. Comptoir national 599. Banque spéciale des valeurs ,industrielles 73.

On signale, dans le compartiment des valeurs cotées en Banque, des demandes suivies en Ardoisières du Doyenné et surtout en Sacs en papier écornés.

Compagnie des Tramways à Vapeur D'ILLE-ET-VILAINc

DE RENNES A LA MI-FORÊT DU JEUDI 17 AOUT

ALLER

soir.

Rennes (Gare centrale) départ. 1 h. 35 Croix de la Mission 1 46 Palais du Commerce 1 50 Viarmea, 1 54 Four- Rouge-la-Victoire, 2 23 Fouillard-Tkorigné 2 31 La Mi-Forét 2 43 Liffré 2 55 Gosné, 3 10 Saint-Aubin-du-Cormier 3 23 RETOUR

soir.

Saint-Aubin-du-Cormier 4 h. 57 Gosnà 5 14 Liflrô 5 29 La Îdi-Forft. i Fouillard-Thori n6. 5 57 Four-Rooge-la-Vïctoire 6 05 Viarmes 6 36 Palais du Commerce 6 41 Croix de la Mission 6 46 Rennes (Gare centrale). 6 53 Ces trains desserviront tous les anêts facultatifs de leur parcours.

Prix des places Aller et Retour

De Rennes à la Victoire 1" cl. 1 fr. 2' cl0 fr. 50, de Rannos à Fonilla-rdl" el.1 1 fr. 20 2' et. 0 fr. 60, de Rennes à la Mi-Forêt 1" cl"1 fr. 50 2' ci. 0 fr. 75.

RETOUR

Dép. Matin Soir

ChSteaugiron 5 31 9 00 La Rougeraie. 5 50 916 Chantepie 6 04 9 2S Rennes Cimetière de l'Est. 6 13 9 37 La Chapelle-Boby 6 17 9 41 Viarmes 6 21 9 45 Palais du Commerce. 6 2t 9 18 Croix de la Mission 627 9 51 Gare centrale 6 87 10 00

Ces trains comporteront, pour les voya- geurs allant a Chàteaugiron, des diversss stations de la ligne, les prix ci-après l"cl.AH 2'cl. AR

Rennes à Châteaugiron 1 75 1 15 Cbanlepie 1 00 0 65 La Rougeraie 0 C3 0 40 Domloup 0 35 0 25 LIGNE DE RENNES A PLÉLA?)

ALLER

soir

Treffendel 7 16 St-'Tharial. 7 35 Braal 7 47 7 58 Le Rheu 8 17 Le Mail (Croix de la Mission). 8 39 RETOUR

soir

Le Mail (Croix do la Mission) 8 h. 45 Le Rhen. 9 8 Mortelles 9 27 Br<5*l 9 38 Saint-Thnrial 9 50 Trcffendel 10 9 dlélan. 10 28 Ces trains desserviront tous les arrêts de leur parcours.

TRAIXS SPÉCIAUX

du dimanche 20 août 1899

LIGNE DE RENNES A FOUGÈRES

ALLER

Gare centrale 9 h. 12 1 Il, 35 Palais du Commerce 9 25 1 50 Viarmes 9 29 1 55 Four-Rouge-la Victoire.. 9 54 2 23 Fuuiilard-Thorigné 10 03 2 31 La 10 17 2 Liflré 10 29 2 55 Gosné 10 47

St-Aubin-du-Cormier. 11 00

St-Jean-sur-Conesnon 11 13

St-Marc-Vendel 11 18

Romagné 11 40

Fougères (gare tramways) 12 1

Fougères (ville) 12 5

RETOUR

Fougères (ville) »h. » 7 h. 30 Fougères (gare tramways. » 7 36 Romagné. a 7 59 St-Marc-Vendel » t 8 22 St-Jean-sur-Couesnon » 8 28 St-Aubin-du-Corinier" » u 8 42 Gosné 8 56 Liflrô 6 38 9 15 La Mi-Forêt 6 50 9 26 Fouillard-Thsrigné 7 3 9 39 Four-Rouge-la-Victoire.. 7 10 9 46 Palais da Commerce 7 36 10 16 Gare centrale 7 49 10 29 Prix des places aller et retour de Rennes la Victoire, 1' cl. 1 fr., 2' cl. 0 fr. 50 de Rennes à Fouillard, l' cl. fr. 20, 2' ci. 0 fr. 60; de Rennes a Mi-Forêt, l'cl.lfr. 50, 2'cl.0fr.75. Ligne de Rennes Plélan

ALLER

Départ. Soir

Plélan à G h. 5G TreSendel 7 1G Saint-ïhurial. 7 33 Bréal. 7 47 Mordelles 2 09 Le Rheu-Moi^né 8 17 Le Mail (Croix de la Mission). 8 39 RETOUR

Départ. Soir

Le Mail (Croix de la Mission). 8 h. t5 Le Uheu 9 OS Menlelles 9 27 Bréal i 9 38 Saint-Thurial 9 50 Treffendel 10 09 10 38 Les trains desserviront tons les arrêts de leur parcours.

de Rennes la Ni.Foret et Fougères à l'occasion de la Felre de Foonêrea ALLER

matin soir

Rennes, Gare centrale, dép. 4 h. 23 1 h. 35 Croix pa la Mission 433 146 Palais duCommerce 4 36 1 501 Viarmes 4 40 1 5J Four-Rouge- la-Victoire. 5 02 2 2 Fonillard-Thoiigné 5 10 2 31 La Mi-Forêt 5 22 2 4* Lilîré 5 35

Gosné 5 52

Sl-Aubin-du-C<:rniier 6 06

St- Jean-sur- Couesnon 6 19

St-Marc-Vendel 6 2t

Uomagal 6 4S

Fongèrej (gare tramways) 7 OU

Fbogère (ville) 705

RETOUR

La Mi-Foret, départ 5 h. 45 soir Foui liai d-ThoriKné 5 58 Four- Rougc-la- Victoire 6 Oti Viarrne* 6 31 Palais du Commerce 6 38 Croix de la Mission 6 42 e Rennes, Gare centrale 6 53 Ces trains desserviront tous les arrêts facultatifs de leur parcours.

Prix des places (aller et retonr) de Rennes à la Victoire, 1" classe 1 fr., 2" classe 0 fr. 50; de Rennes à Fouillard, 1" ci. 1 fr. 20, 2* classa 0 fr. GO; de Rennes à la Mi-Forêt, 1 cla-ia 1 fr. 50 2' classe 0 Ir. 75.

Ligne de Rennes à FougèresALLER

Dèp. %lutin Soir

Rannes Gare centrale G 1.5 il 43 4 43 Le Mail 13 11 19 4 19 Croix de la Mission 6 23 11 f 1 53 Palais du Commercé. (i 35 11 5 i 4 M Viarmes 6 30 12 00 â 00 ChaneUe-Boby 6 3:3 12 ftî 5 01 Octioi de Paris. 6 35 12 V. q 05 Maurepas 6 3'J 12 09 5 U9 Champ da Courses 6-il 12 11 511 La Gaudinais C 45 12 15 5 15 Four 6 i 12 22 5 Fouit'aM-Thorignô 7 00 12 30 5 30 La Mi-Korêt 7 12 12 42 5 La Quinla-l'Ariençon 7 20 12 50 5 5n Liffré 7 25 12 5J 5 55 Beaugé-Ercé 7 Si 12 5S 5 53 Gosne 7 42 11: 6 lE Saint-Aubin-d"-Cormier 7 56 1 Sf» 6 29 Saint Jeau sur-Couesnon 8 09 1 3!) G 36 Saint Marc-Vende). 8 14 14» 644 La Chapelle-Saim-Aubert 8 24 1 54 6 5-t Rnmain;a t 835 8057 0? La Rivière! 84a ï 15 7 15/ Fougères (gara de tramways). 8 52 2 ?3 7 S2\ Fougères (Tille; I 859 8 2J 7 S) V RETOUR

Dép. Matin Matin

Fougères (ville' 6 23 Il 53 Fougères igare de tramways). 6 30 12 00 La Rivière.1.633 12 06 Romaine 6 il 1217 La Ciiapelle-S.iint-Anbert.. 6 *7 12 27 Saint- Marc Vende! 7 08 12 33 Saint-Jean-surCouosncn 7 13 12 43 Saint.Aubin du Cormier 7 26 12 56 5 59 (iosné 7 13 1 13 513 Beangé-Ercé 7 51 121621 LIhix' 7 53 1 23 6 H La Quinte-l'Ariançon 8 02 1 32 6 32 La Mi-foret .8 8 10 1 !0 6 11 FouiUard-Thorigné 8 23 153 6 53 Four-Rouge-la Victoire. 8 30 2 00 7 Otl La Champ-de. Courses 8 41 Il 711 Maurepas 8 4:i 2 03 7 1:1 Rennes Octroi da Paris. 8 47 217 7 17 Chapelle-Boby 8 19 2 19 719 Viarmes 8 53 S 23 7 21 Palais du Commerce 8 56 2 26 7 2n Croix de la Milieu 8 59 2 29 7 21 Le Mail y 03 2 33 7 33 Gare centrale. Arp. 9 09 2 39 7 3U

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