Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 1 sur 4

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Bulletin colonial : supplément à la Revue du XIXe siècle

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1839-01-13

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327173415

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb327173415/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 495

Description : 13 janvier 1839

Description : 1839/01/13 (N108).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6366494w

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-3013

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 12/11/2012

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90%.


f Paris, 12 Janvier.

La discussion de l'adresse a commencé à la Chambre, et le ministère au moment où nous écrivons, vient d'obtenir sur le I)remier paragraphe une de ces victoires douteuses que la coalition peut regarder comme une défaite du cabinet ; car l'amendement Iministériel n'a passé qu'à trois voix de majorité. L'existcnce du cabinet est donc plus que jamais ébranlée et incertaine ; et, autant qu'il est possible de le prévoir aujourd'hui, nous allons de nouveau subir une de ces crises ministérielles qui amènent la perturbation dans les affaires, et livrent le gouvernement aux tluctuations des ambitions privées.

Si le ministère du 15 avril succombe, nous le regretterons dans l'intérêt des colonies ; car il était animé pour elles de senti mens de justice sinon de sympathie et de dévouement ; et s'il n'a pas trouvé la fermeté nécessaire pour assumer la responsabilité sans danger de l'ordonnance de dégrèvement (lue nous sollicitions, et qui était la seule mesure efficace et raisonnable à laquelle on peut s arrêter, du inoins avait-il l'intention de soutenir leurs droits

devant les Chambres et de ne pas les immoler a 1 aveugle naine tic leurs ennemis.

L'époque où le projet de loi sur le degreyement des sucres coloniaux sera soumis à l'examen du pouvoir législatif, redevient donc incertaine. Si le ministère reste aux affaires, il est probable

(lue la présentation aura lieu au commencement de la semame procliaine : dans le cas contraire, elle aurait lieu plus tard , mais sans être prolongée long-temps; car l'opinion parait unanimement convaincue de l'urgence d'une mesure définitive.

Le numéro de la Revue d'aujourd'hui contient sur la question

des sucres un premier travail, qui sera prochainement suivi (run second.

Nous donnonr aujourd'hui le projet d'adresse, que l'abondance des matières, noua a forcée d'omettre dans notre dernier numéro : « Sire,

« La Chambre des députés se félicite avec vous de la prospérité du pays. Cette prospérité se développera de plus en plus au sein de la paix que nous avons maintenue, et dont une politique prudente et ferme peut seule nous garantir la durée.

n Sous un gouverneine - 1 jaloux de notre dignité, gardien fidèle de nos alliances, la France tienara toujours dans le inonde et dans l'estime des peuples le rang qui lui appartient et dout elle ne veut pas déchoir Votre Majesté espère que les conférences reprises a Londres don-

ueroutdenou-veaux gages au repos de 1 Europe et a l'indépendance de la Belgique. Nous faisons des vœux sincères pour un peuple auquel nous Fie étroitement la conformité des priucipes et des intérêts. La Chambre attend l'issue des négociations.

n Vous nous annoncez, Sire, qu'en vertu|d'engagemens pris avec le

Saint-Siège, nos troupes sont sorties d Aucune. Nous avons donne dcc la tans témoignages de notre respect pour les traités, mais nous regrettons que cette évacuation ne se soit pas effectuée eu des circonstances plus opportunes et avec les garanties que devait stipuler une politique sage et lU'évo) ante, » Un dissentiment a éclaté entre notre gouvernement et la Suisse, Nous désirons qu'il n'ait point altéré les rapports de vieille amitié qui uuissaieut les deux pays, et qu'avaient encore resserrés les éveneinens politiques de 1 3o.

C'est avec une profonde douleur que nous voyons l'Espagne se consumer dans les horreurs de la guerre civile; nous souhaitons ardemment que legouverneineut de Votre Majesté, eu continuant de prêter au gouvernement de la reine Isabelle Il l'appui que comportent les intérêts de la France, emploie, de concert avec ses alliés, toutes nin-

tlueuce pour mettre un ternie a de deplorables e\ces.

-la Po l o g ne, renouvelle JJ La Chambre, vivement émue du malheur de ta Pologne, renouvelle ses vœux constans pour un peuple dont "antique nationalité est placée sous la protection des traités.

n Les outrages et les spolations que nos nationaux ont subis au Mexique réclamaient une satisfaction éclatante. Votre gouvernement a dû t'exiger. La Chambre espère qu'il aura pris pour l'obtenir des mesures promptes et décisives.

n Nous nous applaudissons avec Votre Majestédc l'état satisfaisant de nos possessions d'Afrique. Nous avons la terme confiance que cette situation s'améliorera de jour en joti r, grice à la discipline de l'armée, à la régularité de l'admiuistratiou et à l'action bienfaisante d'une religion éclairée.

» Votre Majesté nous avait annonce, dans une des précédentes sessions, que des propositions relatives au remboursement de la dette publique, nous seraient présentées dès que l'état des finances le permettrait : la situation de plus en plus favorable du revenu public nous donne le droit d'espérer que le concours de votre gouvernement ne manquera pas long-temps à cette importante mesure.

n Les besoins de nos colonies et de notre navigation sei ont l'objet de toute notre sollicitude. Nous nous appliquerons a les concilier avec les intérêts de notre agriculture, dont le développement est d'une haute importance pour la prospérité du pays M La Chambre examinera avec le même so in les projets de loi des-

tinés à realifer les promesses de la charte et a introduire ae nouveaux perfectu nnemens dans la législation générale, ainsi que dans les diverses branches de l'administration publique. Nos vœux appellent aussi le projet de loi relatif à l'organisalioo de l'état-inajor-général de l'armée.

n Nous ressentons profondément, Sire, vos espérances et vos craintes, vos joies et vos douleurs. La France entière a salué de ses acclamations la naissance du comte de Paris. Fasse le ciel que rien ne trouble de si douces émotions. Nous entourons de nos hommages le berceau (le ce prince, accordé a votre amour et aux vœux les plus chers de la natrie. Elevé comme son ocre dans le respect de nos institutions,

il saura l'origine glorieuse de la dynastie dont vous êtes le chef, et n'oubliera jamais que le trône où il doit s'asseoir un jour est fondé sur la toute-puissance du vœu national.

n Nous nous associerons, sire, ainsi que tous les Français, aux sentimens de famille et de piété que cet heureux événement vous ins-

pire comme pere et comme roi.

n Nous en somntés convaincus, 5re, l'entière union des pouvoirs contenus dans leurs limites constitutionnelles, peut seule fonder la t sécurité du pays et la foree de votre gouvernement. Une administration ferme, habile, s'appuyant sur les sentimens généreux, faisant respecter au-dehors la dignité du trône, et le couvrant au-dedans de sa responsabilité, est le gage le plus sûr de ce concours que do js avons tous a cœur de vous prêter.

» Confions-nous, pire, dans la vertu de nos institutions; elles assureront, n'en doutez pas, vos droits et les nôtres, car nous tenons pour certain que la monarchie constitutionnelle garantit a la fois la liberté des peuples et cette stabilité qui fait la grandeur des Etats.

On sait que le budget de la Martinique voté en 1807 pour les dépenses de 1858 , ne fut pas approuvé dans tous ses chapitres par le ministre de la marine. Le budget fut renvoyé au conseil colonial , avec injonction d'annuller certaines recettes et d'y substituer de nouvelles taxes ou des sur-taxes ; mais le conseil persista dans son pre- inicr vote. Dans le courant d'octobre 1838,1e gouvernement de la Martinique a essayé de revenir sur cette décision, et l'on a présenté à la sanction de la seconde législature des arrêtés de l'ancien gouverneur, qui avait fait de aie parts du budget et autorisé la perceptiondes taxes comprises dans l'une de ces deux portions seulement.

Le conseil colonial, persistant toujours dans son ancien vote , a passé a l'ordre du jour.

Le budget de 1839 a soulevé de vives et longues discussions: 17 boules noires ont protesté contre la somme de ,o36,ooo fr. , fixés pour les dépenses. Plusieurs membres ont déclaré ne pas vouloir braver les conséquences d'un refus de budget dans la situation critique où se trouve la colonie.

Le conseil a repousse à l'unanimité1 toutes les mesures qui lui ont été proposées relativement à la proposition Passy.

Guadeloupe. –r La pétition suivante, couverte de six centquatreviugt-sept signatures, a été envoyée de la Guadeloupe à M. Emmanuel de Las-Cases, chargé de la présenter et de l'appuyer il la Chambre des députés : « Messieurs, c'est sous la foi d'un pacte d'autant plus sacré qu'il avait pour garanl l'honneur de la France que nos pères sont venus dans les Antilles, et que les colonies ont été fondées. Ce pacte, qui con-

cédait aux colonies le privilège d'approvisionner de leurs denrées les marchés de la France, en échange du monopole qu'elle leur imposait ; ce pacte, qui interdisait toute industrie manufacturière aux colons, et qui ne leur permettait de produire leurs sucres qu'à l'état de brut, afin

d'assurer le prolit du raffinage à la metropoleel un fret plus considérable a ses navires, ce pacte vient d'être rompu par la loi du 7 juillet i85 Nun-seulemcnt cette loi consacre la fabrication du sucre de betterave, mais elle l'impose à un droit si inférieur à celui dont est frappé le sucre de cannes, que ce dernier, qui revient a 25 fr., ne laisse plus que n à i3 fr. au producteur, et encore le malheureux colon a-t-il l'expectative qu'avant peu son sucre n'obtiendra plus ce prix et ne trouvera même pas de consommateurs en France. En effet,

t 1

FEUILLETON.

UN JOUR DES nois AU PALAIS DU LUXEMBOURG, EN 1796.

Tout proche de l'endroit où s'élève aifjou rd'liui l'Observa luire avec sa plate-forme et ses tourelles aimées des astronomes, au milieu des vastes prairies et par-dessus la cime des chênes et des ormeaux , ou apercevait jadis les hautes tours du château de Vauvert.

Les Parisiens n'aimaient a regarder ces tours que de loin; et quand le soleil baissait a l'horizon , quand l'ombre du château se projetait allongée sur les prés, il leur fallait de grandes excitations pour apIprocher de ce manoir mal famé. A en croire les récits du peuple, cl même ceux de plusieurs clercs habiles, Satan tenait souvent son sabbat dans les souterrains de Vauvert. Ce qu'il y a d'avéré, c'est que , dès ce temps-la, si ce château était habite, ce n'était plus par les vivaus, et que la plupart des marchands et chcvaucheurs qui allaieut de Paris a lssy s-e détournaient de l'ancienne voie publique , tant ils redoutaient de passer près de la demeure maudite.

La terreur qu'inspirait ce lieu s était si puissamment emparée des imaginations, que le souveuir s'en esteonservé long-temps après. Il a donné naissance a cette phrase proverbiale : « Trompeur et malin rnmme le Hiable Vauvert n, diable Vauvert, ce diable qui se plaisait dans la tromperie et Ii iseignait a trahir la foi jurée, habitait tout à côté du Luxemt ;, là où a demeuré long-temps M. de Sémotlviltc, la où logent I "u.ourd'hui M. Pasquieret M. Decazes. 1

La rue d'Enfer, qui longe le jardin du Luxembourg, a eu trois noms différens : d'abord clieiniu d'lssy, plus tard rue de Vauvert, et de nos jours rue d'Enfer, en souvenance des apparitions diaboliques d'autrefois, Il faut ajouter que de vastes carrteres qui s'ouvraient sur cette rue étaient propres à servir d'asile aux malfaiteurs et aux brigands que l'espoir du butin attire toujours a l'entour des grandes vines, comme l'odeur de la corruption fait desceudie les corbeaux dans le champ où glt un cadavre.

Saint Louis, en 1258, voùlut chasser de l'esprit du peuple les idées de terreur que lui inspirait le manoir de Vauvert, et pour y parvenir il fit venir la prière et la méditation ; il donna le château abandonné aux Chartreux. Dans les annales du règne du saint roi, on lit : « Le n pieux et dévotieux prince fit faire la maison de la Chartreuse, qui n est au dehors de Paris, qui a nom Vauvert n, Vers le milieu du seizième siècle, un sire Robert de Harlay, ayant son frère parmi les solitaires de la Chartreuse « voulut se rapprocher sienne , et quand de lui et se dit : » J'irai planter ma tente près de la sienne, et quand

» passera de vie à trépas, serai porté dans le cloître, où il priera pour n moi n. Et près du saint monastère on vit s'élever une magnifique demeure, que le duc d'Epinay-Luxembourg acheta quand le sire de Hobert llar.ay eut été conduit à la tombe cloîtrée qu'il avait enviée.

Ce fut cet hôtel avec les terres qui y avaient été adjointes que Marie de Médicis, régente, acheta par contrat du 2 avril 1612, moyennant la somme de 90,000 livres , pour y faire construire le palais qui porte aujourd'hui le nom de Luxembourg; pour n'être gênée par personne, pour avoir de vastes espaces et de longs promenoirs ombragés, la reinc-régeutc fil l'acquisition d'une ferme appelée dans les anciens plans de Paris le Pressoir de l'Hôtel-Dieu.

D'autres achats de terres suivirent ces acquisitions, et en 1615 les fuudeiucns du palais furent jclés; l'Italienne voulait un ressouvenir de Florence, et elle commanda à Jacques Desbrosses, son architecte, de travailler d'après les plans du palais Pitti. Marie de Médicis n'aimait pas les lenteurs et les obstacles à la travesse de ses désirs : aussi

lei travaux, poussés avec activité , furent achevés proinptement. Ces constructions un peu lourdes ne manquent pas de noblesse ; la première pensée s'y retrouve dans tout l'ensemtilc des hâtimens, Les orneinens peu prodigués ont de l'harmonie ; ces refends, ces bossages qui sillonnent toutes les faces de cc palais lui donnent un caractère mâle et sévère. On ne dirait pas que c'est la la pensée d'une femme.

Marie de Médicis habita peu de temps cette belle demeure qu'elle s'était fait bâtir et qui devait porter le nom de Palais-Médicis; mais cette reine l'ayant leguée à cc lils de France manqué, a ce Gaston, duc d'Orléans, qui a laissé derrière lui une si pauvre mémoire, ce prince - .1- 1 -. -

voulut le nommer l'a la is-d Urleans. mais inamtudcneceQant aux volontés de la régente ni à celles de son fils, et le nom de Luxembourg lui est resté malgré tout. Après lui, le Luxembourg fut cédé, moyennant 5oo,ooo francs, à Anne-Marie-Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier, et, par transaction du 1er mai 1672, il devint le patrimoine d'Elisabeth d'Orléans, duchesse de Guise et d'Alenron, qui, le 16 mai 1694, en fit don au roi Louis XIV.

En 1779, Louis XVI le donna a son frère, MONitEUR, comte de Provence, depuis Louis XVU1 : ce fut de la qu'il émigra.

Quand la révolution de 1789 eut assuré la liberté à tous les FrancaÜ, ce palais devint une prison.

Eu 1795, le Luxembourg devint le lieu des séances du Directoire et la demeure des cinq directeurs, que le général Bonaparte appelait des rois à terme.

Dans la cour carrée de ce palais, une fête toute guerrière fut donnée au jeune vainqueur defimie. Entourés de leurs gardes, dans leurs palais, les cinq directeurs avaient'peur du lion en repos. Ils l'auraient voulu bien loin de Paris, mais lui qui rêvait déjà la souveraine puis"

sance, essayait le sol où il voulait relever le sol à son profit. Il se laissait flatter el caresser, et tout en aspirant à l'empire du monde, avait l'air de se contenter des fêtes de la république. :..,' Le 20 frimaire, le Directoire fit célébrer, par une pompeuse cérémonie, le retour de Bonaparte. Ce retour effrayait les gouvernansd'alors, et pour cacher leurs craintes, ils décrétèrent des réjouissances. Oh !

qu'il eu arrive souvent ainsi, et que ceux-là sont jeunes qui croient qu'il n'y a qu'une pensée de plaisir dans les fêtes!

La cour du Luxembourg fut le théâtre de l'ovation décernée au libérateur de l'Italie ; pour cette solennité, elle était toute verdoyante de lauriers et de palmes, toute parée de drapeaux et d'étendards appendus aux murailles et flottant au vent. Un vaste amphithéâtre reeut sur ses gradins, recouverts de draperies rouges, toutes les autorités de Paris, toutes les grandeurs bourgeoises de la république. Au bas un autel sans Dieu, un autel de bois peint était dressé et s'appelait l'autel de la patrie!

Les cinq directeurs, avec leurs chapeaux empanachés de plumes tricolores, avec leurs cols rabattus , leurs cous nus, leurs cheveux tombant sur leurs épaules et leurs manteaux de velours, dominaient toute l'immense assemblée. Ils étaient placés au-dessus des ministres et du corp s diplomatique. Un pavillon à tentures gigantesques abritait l'autel et l amphithéâtre.

Lorsque tout ce monde bariolé de rouge, de bleu et de blanc fut en place, le général Barras ordonna à un huissier d'aller avertir les mi nistres des relations extérieures et de la guerre, les généraux Bona parte et Joubert, ainsi que le chef de brigade Andréossi, restés dans une des salles du directoire. Dès que Bonaparte , avec ses longs che veux plats et pendans et son regaid d'aigle, apparut dans la coui , toutes les musiques des régimens se mirent a jouer le Chant de la Victoire et le Chant du Retour. Mais les acclamations, les cris de : Vive la république ! Vive la grande nation ! Vive le pacificateur du continent! Vive le libérateur de l'Italie! couvrirent et les bruyans accords et les retentissantes fanfares. Oh! c'était là un beau moment pour Bonaparte ! Alors que sur le rocher de Sainte-Hélène il repassait en revue une à une ses glorieuses journées, il dut penser à la fête du 5 frimaire, à la' cour du palais du Luxembourg , si parées de

trophées pour lui C'est dans une salle de ce même palais que vingt ans plus tard sa déchéance du trône impérial fut prononcée par des hommes enrichis de ses dotations.

Arrivé devant l'autel de la patrie, Bonaparte , après avoir été présenté aux cinq directeurs par le ministre de la guerre, prit la parole, et fit entrevoir à tous ceux qui s'étaient rassemblés pour le fêter qu'il rêvait quelque chose de mieux que leur gouvernement.

Le président du Directoire répondit au jeune et glorieux général,