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Titre : Revue illustrée / F.-G. Dumas, directeur

Éditeur : Ludovic Baschet (Paris)

Date d'édition : 1899-12-01

Contributeur : Dumas, François-Guillaume (1847-19..). Directeur de publication

Contributeur : Baschet, René (1860-1949). Directeur de publication

Contributeur : Namur, Paul-Franz (1877-1958). Directeur de publication

Contributeur : Ficker, Gustave. Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32860043j

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32860043j/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 27128

Description : 01 décembre 1899

Description : 1899/12/01 (A14,N24).

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6366161g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 06/11/2012

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Un panorama peut être admirable ou simplement attachant, suivant que l'artiste qui l'a conçu et exécuté est un maître de génie ou un peintre de talent et de conscience ; mais au-dessous de cette qualification, il tombe sans transition dans le burlesque et dans l'absurde, et se ravale au rang des exhibitions foraines.

Aussi l'établissement, le dessin et la peinture des scènes qui se déroulent le long du panorama, exigent-ils des aptitudes, une science et un savoir-faire extrêmes.

GERMAIN BAPST.

TH. POILPOT

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AUTEUR de la Bataille d'Iéna est le panorama fait homme. 11 peut dire du panorama ce qu'Emmanuel Arago disait de la République : « C'est ma carrière! »

Il s'est acquis un peu partout, dans cette branche d'art si spéciale, un renom personnel dont la France a largement bénéficié; car elle est, de toutes nos exportations artistiques, celle qui, grâce à lui, maintient le plus haut notre prestige national dans l'ancien comme dans le nouveau monde.

Ce n'est pas, en effet, il Paris seulement que Poilpot est devenu populaire avec ses admirables glorifications de Reichshoffen, de la Bastille, de Buzenval, du Transatlantique, des Volontaires île 92 détruits par les flammes peu de jours après l'inauguration et des marins du Vengeur, dont on n'a pas oublié le succès retentissant; mais son nom fait échec à celui de Sarah Bernhardt aux ÉtatsUnis où il a brossé, pour Chicago, la Bataille de Siloh; pour New-York, le Combat du « Merrimac * et cltt « Monitor », et, pour Washington, la Bataille de Bull-Bun, trois épisodes de la guerre de Sécession reconstitués d'après les documents fournis par les généraux Grant, Sherman, Beauregard, - Seoffiold,

,¡.. Prentin, Slieridan, qui sont restés les amis de l'artiste; mais aussi, il Londres, ce nom est inséparable J de la foudroyante Charge de Balahlava, et, en Russie, du grandiose Couronnement de l'Empereur qui fut, ÎV Moscou, le great event de notre exposition. Alexandre 111 fut môme si vivement impressionné par cette belle page d'histoire que, non content de faire l'auteur chevalier de Sainte-Anne, il lui commanda, pour y Pétcrsbourg, le panorama de l'Accident de Borki.

On le voit, l'œuvre panoramique de Poilpot est des plus considérables. Et il ne faudrait pas croire, sur la foi des parodies foraines, qu'il se soit fait l'apôtre d'un art inférieur, puisque des artistes comme Neuville et Détaille, Stevens et Gervex, d'autres encore, et non des moindres, n'ont pas dédaigné de s'y essayer après lui. Cet art-là, au contraire, embrasse toutes les variétés de l'art pictural : l'histoire, le paysage, le portrait et môme le genre; Il exige des facultés de « visionnaire » au service d'un pinceau magistral. Pour que la sensation de la vie se dégage des épisodes qu'il met en scène, le panoramiste doit les avoir vécus, s'être étroitement'ideiitirié avec eux. Il faut aussi qu'il soit doublé d'un bénédictin et que son travail d'art soit précédé de longues et patientes études documentaires. Car la qualité maîtresse d'un panorama, c'est de serrer le plus près possible, dans l'ensemble et dans les détails, la vérité. Ces choses là sont bonnes à dire au moment où Poilpot soumet au jugement du public son nouveau panorama, la Bataille dïléna, dans lequel il a fait revivre l'héroïsme des campagnes de l'Empire et reconstitué, de la façon la plus exacte et la plus minutieuse, d'après les documents officiels, les uniformes, les figures légendaires et, pour tout dire, la physionomie de la Grande Armée.

Indépendamment de ce tableau capital, une dizaine de dioramas représentent, alentour, des événements mémorables, des exploits militaires, dont se glorifie notre histoire : la fête de la Fédération, la bataille de Valmy; une séance de la Convention le jour une députction de l'armée y vient apporter solennellement les drapeaux pris sur l'ennemi; la victoire de Wattignies; Pichegru, en Hollande, s'emparant des bateaux ennemis; Bonaparte en Égypte, les Pyramides; le soleil d'Austerlitz avec la scène du combat sur les étangs; une soirée aux Tuileries groupant habilement tous les personnages célèbres de l'époque; Waterloo et le dernier carré. Ce sont réellement de belles tranches de vie nationale et de vibrantes leçons de choses ! B.