COUP-D'ŒIL
SUR
LES HORREURS DE LA GUERRE.
DURANT l'espace d'un quart de siècle fécond en grands évènemens, on pourrait à peine nommer une seule nation civilisée qui n'ait pas pris part à la grande querelle qui a divisé le monde. Chaque peuple à son tour a eu sa part des calamités de la guerre ; chacun d'eux a gémi sous le poids de cet horrible fléau. Dans quelques-uns des pays qui ont été le théâtre de la lutte, l'orage a éclaté avec la furie d'une éruption volcanique. On a vu de vastes provinces dévouées de sang froid à la destruction par le génie du mal, et bientôt elles n'ont présenté qu'un amas de ruines, et à peine la civilisation y a-t-elle laissé quelques vestiges. En un moment, des villes jadis florissantes ont été réduites en cendres, et. les champs de l'Europe se sont abreuvés du sang de plusieurs millions d'hommes.
Tels sont les effets inévitables de la guerre ; et s'il est vrai que c'est par son fruit qu'il faut reconnaître l'arbre, nous ne serons pas en peine d'assigner à ce barbare fléau sa véritable origine.
L'histoire et la poésie ont été consacrées de tout tems à célébrer les guerriers et leurs actes. Dans